Framasoft en chiffres, édition 2023

Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2023 !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

Du côté de nos services en ligne…

Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est deux fois plus de visites que n’en reçoit Disneyland Paris par mois ! Ce chiffre a augmenté de 16 % par rapport à l’année dernière, c’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde. Et service par service, ça donne quoi ?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.
Cliquez pour nous soutenir et aider Espéhef et Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

Framadate

Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :

  • 33 785 780 visites en 2023
  • 1,2 million de sondages hébergés en 2023
  • 80 000 sondages créés de plus par rapport à l’année 2022

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framadate

Framapad

Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :

  • 510 900 pads hébergés actuellement
  • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
  • 309 000 comptes sur MyPads (+ 60 000 par rapport à 2022)
  • Plus de 5 millions de visites en 2023

Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)

 

Framalistes et Framagroupes

Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :

  • Plus d’1,1 million d’utilisateurs et utilisatrices
  • 63 900 listes ouvertes
  • Environ 280 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré

Framaforms

Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :

  • 867 000 visites par mois
  • 418 628 formulaires actuellement hébergés
  • 172 289 formulaires créés cette année

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framforms (ça grimpe !)

Framacalc

Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :

  • 4 235 879 visites en 2023
  • 218 000 calcs hébergés

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacalc

Framateam

Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :

  • 148 870 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 5 582 se connectent tous les jours)
  • 29 665 équipes qui s’organisent
  • 168 102 canaux de discussions
  • Plus de 43 millions de messages échangés depuis le lancement du service

Graphique présentant la répartition des messages envoyés sur Framateam sur un mois (on remarque une très forte utilisation en semaine !)

Framagit

Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :

  • 70 679 projets hébergés
  • 49 642 utilisateurs et utilisatrices
  • 8 966 forks
  • 149 789 issues
  • 91 623 Merge requests
  • 1 764 909 notes

Capture écran du tableau d’accueil de Framagit

Framacarte

Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 2 770 510 visites en 2023
  • 6 690 utilisateurs et utilisatrices (+ 1 246 en un an)
  • 170 845 cartes hébergées (+ 33 476 en un an)

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacarte

Framatalk

Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :

  • 656 765 visites en 2023 (+ 45 % par rapport à l’an passé)
  • En moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l’année des confinements !)

Framindmap

Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :

  • 295 379 visites en 2023
  • 1,13 million de cartes mentales hébergées
  • 489 690 utilisateurs et utilisatrices

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framindmap

 

Framavox

Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :

  • 119 633 utilisateurs et utilisatrices
  • 124 566 visites en 2023
  • 12 265 communautés

Framavox – Illustration de David Revoy

Framagenda

Framagenda permet de créer des calendriers en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 260 000 calendriers
  • 122 919 utilisateurices

Framaspace

Framaspace est un environnement de travail collaboratif pour les petites associations et collectifs. En chiffres, c’est :

  • 850 associations et petits collectifs qui ne s’organisent pas chez Google
  • 750 nouveaux espaces ouverts en 2023
  • 16 serveurs (dédiés et machines virtuelles) pour 640 To d’espace disque provisionné
  • Plus de 800 000 fichiers hébergés

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Framaspace – Illustration de David Revoy

PeerTube

PeerTube est une alternative aux plateformes vidéo. Et en chiffres c’est :

  • 300 000 utilisateurs et utilisatrices
  • 893 000 vidéos
  • 1 151 instances publiques
  • 287 000 commentaires sur les vidéos
  • 231 millions de vues (on compte une vue à partir de 30 secondes sur la vidéo)
  • 434 To de fichiers
  • 413 issues résolues en 2023 (sur 4 360 issues traitées au total)
  • 363 591 visites sur JoinPeerTube.org
  • 2 développeurs salariés (le 2e a rejoint l’équipe en septembre !)

Statistiques PeerTube des 3 derniers mois de 2023 : instances, utilisateurices, commentaires, vidéos, vues et poids des vidéos

Mobilizon

Mobilizon est l’alternative que nous proposons aux groupes et événements Facebook. En chiffres, c’est :

  • 313 554 événements
  • 29 789 utilisateurs et utilisatrices
  • 86 instances
  • 3 438 groupes
  • 1 seul développeur (même pas à temps plein !)

Mobilizon – Illustration de David Revoy

Framadrive

Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :

  • 10,8 millions de fichiers
  • 4 794 utilisateurs et utilisatrices
  • 2,6 To d’espace disque utilisé

Framapiaf

Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :

  • 1 500 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
  • 850 utilisateurs et utilisatrices ayant posté au moins un message dans les 30 derniers jours

Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy

Infrastructure technique

Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :

  • 58 serveurs et 60 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne
  • 0,6 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
  • 1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
  • 1 personne au support à temps plein

Je participe au financement des Framaservices

 

L’association et les communs culturels

Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.
C’est grâce à vos dons que Espéhef et Ahèmvé font face à Hydrooffice ! Illustration de David Revoy

En interne

  • Framasoft c’est 28 membres bénévoles et 11 salarié⋅es
  • 45 interventions en 2023, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
  • Plus de 130 articles publiés sur le Framablog en 2023
  • 2 auteur⋅ices accompagné⋅es par notre maison d’édition Des Livres en Communs

Les projets partagés

  • 1 097 notices sur l’annuaire Framalibre
  • Une formation et un MOOC créés à destination d’hébergeurs de services éthiques
  • 21 prestataires en capacité d’accompagner des associations dans leur émancipation numérique recensés sur le site emancipasso.org
  • 5 visites d’étude dans 5 pays d’Europe pour le projet ECHO Network
  • 8 années de coordination du collectif CHATONS regroupant actuellement 91 hébergeurs alternatifs

Je soutiens les actions de Framasoft

Nous avons besoin de vous !

C’est grâce à vos dons que nous pouvons garantir une totale indépendance financière de l’association : liberté d’expérimenter, de poursuivre, de rater, d’arrêter, de continuer nos projets, des plus sérieux aux plus loufoques, toujours en gardant le cap de notre projet associatif d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels. Et en chiffres :

  • 93 % de notre budget est financé par des dons
  • 5 463 donateur⋅ices financent des actions utiles à plus de 1,8 million de personnes chaque mois
  • 70 % du budget est consacré à la masse salariale

Répartition du budget de Framasoft

 

Framasoft est une association d’intérêt général : tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisables à hauteur de 66 % pour les contribuables français⋅es. Ainsi un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € après défiscalisation.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste que 3 jours pour récolter 48 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Je fais un don à Framasoft

 




700 assos ont déjà le nez dans les nuages (libres) : bilan d’un an de Framaspace

Ce long article vise à faire le bilan du projet Framaspace (cloud associatif basé sur Nextcloud), tout juste un an après son annonce.

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Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Il était une fois Frama.space

Souvenez-vous, il y a un an, nous annoncions l’un des projets les plus ambitieux de Framasoft : Frama.space

Pour celles et ceux qui n’étaient pas là, où qui ne s’en souviendraient pas, l’envie de mettre en œuvre Frama.space partait d’un triple constat.

Le premier, c’est que c’est la merde. Politiquement, socialement, géopolitiquement, écologiquement, etc. Vous pouvez évidemment penser le contraire, mais nous, nous trouvons que le monde ne tourne pas très rond…

Le second constat, c’est que la société civile, qu’on caricaturera ici aux associations et syndicats est attaquée de toutes parts. La pression à dépolitiser les associations, la réduction du financement de ces dernières en faveur « d’entreprises à impact » ou de la startup nation, les attaques contre les libertés associatives… Tout cela épuise la capacité du troisième secteur à répondre aux besoins auxquels le marché ne répond pas. Il devient de plus en plus difficile d’équilibrer un contrat social mis à mal par les entreprises comme par l’État.

Mème sur la position difficile de nombre d'associations, coincées entre le dilemme "Se vendre aux entreprises" ou "Se prosterner devant l'État".

Enfin, plus proche de Framasoft, le numérique est devenu un outil d’organisation des personnes, mais aussi de passage à l’action. Cependant, ce constat plutôt positif est contrebalancé par deux observations plus négatives. D’une part le numérique est un outil de surveillance et d’aliénation. Et d’autre part, les associations sont à la traîne côté usages comme côté cohérence. Ainsi, des associations œuvrant pour une transition écologique vont utiliser les outils et services des GAFAM, qui participent largement au problème que ces associations essaient de résoudre.

Frama.space : du (Next)cloud pour les assos

Il y a un an, nous annoncions donc un nouveau service Framasoft : Frama.space

Sa mission ? Outiller la « société de contribution ». Formulé autrement : équiper numériquement les associations et collectifs « hors marché ». Qu’il s’agisse de l’AMAP de Trifouilly-les-Oies, du café associatif de Bernache-sur-Yvette, ou du collectif de théâtre queer de Cygne-lès-Lavaur.

Car nous pensons que ces associations et collectifs ont besoin (et même envie) de retrouver de la cohérence entre leurs valeurs, leurs actions, et leurs outils. Être une association qui milite pour, par exemple, le « zéro déchet » et qui utiliserait, par exemple toujours, les outils de Google ou Microsoft, nous paraît en effet contradictoire.

Attention cependant : il ne s’agit pas d’un jugement de valeur de notre part. Nous comprenons parfaitement que des contradictions, ou des objections légitimes puissent exister (on peut parfaitement être préoccupé par le sort de la planète, et prendre une voiture pour amener ses enfants à une activité sportive hebdomadaire située à 20km).

Cependant, il nous paraissait important que ces structures aient le choix de pouvoir avoir accéder facilement à des outils qui ne reposent pas sur les mécanismes du capitalisme de surveillance.

Interface d'un Framaspace (application "Fichiers")
Interface d’un Framaspace (application « Fichiers »)

Nextcloud : une solution imparfaite (mais une solution tout de même)

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l'édition d'un fichier de type Tableur, directement dans le navigateur.
Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l’édition d’un fichier de type tableur, directement dans le navigateur.

 

Le logiciel est très perfectible (côté UX, côté dette technique, côté performances, etc.), mais… c’est le meilleur cheval de l’écurie malgré tout.

Par ailleurs, sa communauté est large (plus de 60 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde) et plutôt active, ce qui donne des espoirs pour l’avenir.

Nous avons donc décidé de baser notre offre Framaspace sur ce logiciel, en proposant une offre techniquement ambitieuse, capable à terme d’accueillir jusqu’à 10 000 espaces Framaspace (et donc autant d’instances du logiciel Nextcloud). Pour cela, nous avons monté une infrastructure technique conséquente, et développé des outils logiciels « maison » (libres, évidemment) permettant de valider les demandes d’inscription et de déployer automatiquement de nouveaux espaces très rapidement, en quelques clics.

Interface de CHARON, logiciel qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace
Interface commentée de CHARON, logiciel développé par Framasoft, qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace.

 

Mais assez de rappels au passé : si vous souhaitez en savoir plus sur les ambitions derrière Framaspace, vous avez la possibilité de regarder deux vidéos :

On fait l’bilan, calmement

Frama.space devient Framaspace.org

Déjà, nous avons dû changer le nom, car l’extension « .space » augmentait la probabilité des emails contenant des adresses en « frama.space » d’être considéré comme des spams. La faute, évidemment, aux géants du mail, mais nous ne pouvions pas accepter une solution qui nuirait à l’usage normal de la plateforme. Nous avons donc fait le choix d’utiliser un nom de domaine et une extension plus classique, mais plus longue : framaspace.org.

La transition est en cours et se fera par étapes, car il n’y a pas d’urgence sur le sujet.

Par ailleurs, nous annoncions poursuivre quatre objectifs :

  1. Faciliter l’accès à Nextcloud/Framaspace
  2. Rendre plus visible Nextcloud/Framaspace
  3. Aider à faire émerger une communauté Nextcloud/Framaspace francophone
  4. Utiliser Nextcloud/Framaspace comme outil d’empuissantement

Ce premier anniversaire est donc le bon moment pour faire un point sur chacun de ces objectifs.

Bilan « fonctionnel » : ça marche, ou pas ?

Oui !

A l’heure où vous lirez ces lignes, plus de 700 espaces sont actifs. Cela signifie donc que Framasoft outille 700 associations et collectifs. Et les retours sont globalement positifs !

Nous avons pu faire des opérations complexes sans trop de difficultés. Par exemple, nous avons fait des mises-à-jour majeures de Nextcloud (de la version 25 à la version 26) avec un temps d’indisponibilité très limité (moins de 2mn par espace).

Côté infrastructure technique : il y a parfois des nids de poule, mais l’infra tient la route !

Ainsi, fin 2022, nous nous sommes aperçu qu’il y avait un souci du côté de notre système de gestion des suites bureautiques. Les vacances de fin d’années étant proches, et étant suivies de près par une préparation intense de l’A.G. de Framasoft, nous avons préféré suspendre les inscriptions, et prendre le temps nécessaire pour développer une solution pérenne. Nous avons rouvert les inscriptions en mars 2023. Donc, si vous aviez raté l’info : il est parfaitement possible de candidater pour votre association ou collectif sur https://framaspace.org !

Le fait que ça soit Framasoft qui gère les aspects techniques peut avoir certains inconvénients (nous limitons le nombre de comptes, d’espace disque, ou de plugins Nextcloud que vous pouvez utiliser). Mais cette infogérance facilite énormément la vie des utilisateur⋅ices (qui, pour la plupart, auraient bien du mal à maintenir dans le temps une instance du logiciel Nextcloud qu’iels auraient installé « manuellement »).

En un an, nous sommes passés de 0 à plus de 700 espaces gérés par Framasoft. Nous estimons donc ce bilan fonctionnel comme plus que satisfaisant.

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

Bilan « notoriété »

Un des objectifs de Framaspace est aussi de faire connaître Nextcloud, et l’offre Framaspace (ou celles proches ailleurs, notamment chez les CHATONS).

Pour cela, en 2023, nous avons :

Sur un bulletin scolaire, nous pourrions écrire : « Pas mal, mais peut mieux faire ».

Bilan « communauté »

Cela concerne notre volonté de construire, à long terme, une communauté d’utilisateur⋅ices francophones de Nextcloud.

Dans ce cadre, nous avons :

Le bilan de cette partie là est un démarrage plutôt poussif, mais c’est assez logique car, pour différentes raisons, nous n’avons pas pu consacrer autant de temps de travail en 2023 à cette partie du projet que nous l’aurions souhaité.

Bilan « empuissantement »

Cette partie du projet est prévue pour 2025. Il n’était pas prévu de travailler dessus en 2023. Et donc, il est logique que nous n’ayons pas avancé dessus.

Slide "empuissanter" rappelant une partie des objectifs de Framaspace.

Statistiques du projet

Afin d’objectiver encore un peu plus ce bilan de la première année, voici quelques données chiffrées. Si elles ne vous intéressent pas, vous pouvez déjà sauter à la partie « Bilan du bilan » 🙂

Typologie des structures

Répartition par type de structures

Répartition des espaces par types de structures
Répartition des espaces par types de structures

 

Description :

  • 72% d’associations loi 1901 ;
  • 22% de collectifs informels ;
  • 5% de syndicats ;
  • 1% d’associations loi 1907 (associations mixtes/cultuelles).

Répartition par secteurs d’activités

Répartition des espaces, par secteurs d’activités

Description (NB : les structures pouvaient choisir plusieurs thématiques) :

  • un premier « bloc » avec plus de 250 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Education/Formation, Environnement, Culture, Social ;
  • un second « bloc » avec plus de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Amicale / Entraide, Loisirs, Défense des droits fondamentaux, Activités politiques, Économie ;
  • un dernier « bloc » avec moins de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Sport, Santé, Recherche, Justice, Activités spirituelles ou philosophiques, Tourisme.

Répartition par année de création de la structure

Répartition des espaces par année de création

Description : 50% des 700 espaces correspondent à des structures dont l’année de création date de 2017 ou plus. Même si une dizaine de structures existaient avant 1950, on peut en déduire que, globalement, le public de Framaspace représente plutôt des structures récentes.

Répartition par nombre de salarié⋅es

Répartition des espaces par nombre d'employé⋅es

Description et commentaire : 500 des espaces (71% du total) sont des structures sans salarié⋅es. Il existe quelques structures avec plus de 20 salarié⋅es, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de salarié⋅es du syndicat national).

Répartition par nombre de membres

Répartition des espaces par nombre de membres.Description : la moitié des espaces représentent des structures de moins de 30 personnes. 75% déclarent compter 100 membres ou moins.

Répartition par nombre de bénéficiaires

Répartition des espaces par nombre de bénéficiaires.

Description : la moitié des espaces représentent des structures déclarant toucher 100 personnes ou plus. Il existe quelques structures déclarant toucher plus de 25 000 personnes, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de bénéficiaires du syndicat national).

Répartition par budget annuel

Répartition des espaces par budget annuel

Description : 150 structures n’ont pas souhaité répondre à la question. Sur les 550 restantes, la moitié déclarent avoir un budget annuel inférieur à 4 000€ par an (une centaine de structures déclarent même avoir un budget de 0€). 25% environ des structures déclarent avoir un budget entre 4 000 et 50 000€ (qu’on peut corréler avec les structures ayant au moins un⋅e salarié⋅e). Quelques rares structures déclarent avoir un budget supérieur à 50 000€/an, mais il s’agit là encore pour la plupart « d’anomalies statistiques ».

Exemples de structures

NB: ces associations se sont présentées publiquement sur le forum Framaspace, nous n’avons donc pas de cas de conscience à rendre public leurs identité ou objet.

Par exemple :

« Bonjour. Nous sommes l’association Les petits pois sont verts à Clamart. Notre raison d’être est d’imaginer et construire un mode de vie solidaire et respectueux de l’environnement en :

  • reliant les Clamartois partageant les mêmes motivations,
  • encourageant une dynamique locale,
  • portant des projets,
  • collectant et diffusant des informations

Nous avons quelques années d’existence seulement et prônons l’usage du numérique libre et sobre.

Nous utilisons les outils Framasoft suivants : Framapad, Framadate, et Frama.space depuis peu. »

Ou encore :

« L’association des Cavaliers Au Long Cours (CALC) est une association francophone regroupant des adhérents, environ 200, du monde entier (notre adhérent le plus lointain est au Kirghistan !) mais ils sont principalement basés dans les pays d’Europe de l’Ouest. Notre objectif est le développement du voyage au long cours avec un animal (cheval, âne, mulet, etc.) monté et/ou bâté. Nous aidons aussi les prétendants au voyage dans leur organisation et apportons une aide aux voyageurs en difficulté. »

Autres exemples :

  • Plan B – asso d’éduc pop bretonne (Rennes)
  • AMAP de St Vallier de Thiey (Alpes Maritimes)
  • La Gonette – Monnaie locale citoyenne (Lyon)
  • Les amis du Portique – Revue de philo et sciences humaines
  • Les Pieds à Terre – éduc pop à l’environnement (Haute-Loire)
  • Planning familial de l’Aude

Usage des structures

Suites bureautiques utilisées

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice
Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

 

NB : la surreprésentation de Collabora Online est due au fait qu’il s’agit de la suite bureautique proposée par défaut. L’admininstrateur⋅ice de l’instance peut basculer si c’est son choix vers OnlyOffice, mais très peu le font.

Statistiques d’usage
  • Nombre d’espaces
    • actifs : 700
    • refusés : 14
    • désactivés (par leurs administrateur⋅ices) : 10
  • Comptes (admins + users) : 3 356
    • Moyenne : 4,8 comptes ; médiane : 2 comptes
  • Fichiers utilisateurs hébergés : 760 939 pour 860 Go (hors révisions et hors corbeille)
    • 131 Go en corbeille
    • 99 % des espaces ont créé au moins un fichier
  • Connexion :
    • 198 espaces ont eu une connexion dans les 3 derniers jours
    • 390 espaces ont eu une connexion dans les 15 derniers jours

Nombre de comptes

Répartition des espaces par nombre de comptes

Description : près de 300 espaces n’ont qu’un seul compte (nécessairement le compte « admin »). Cela signifie que 40% des espaces n’ont pas d’usage collaboratif avec d’autres utilisateur⋅ices. Cependant, nous avons constaté des usages où l’admin de l’espace avait malgré tout des usages collaboratifs avec d’autres personnes de son asso (par exemple par l’utilisation de dossiers partagés, avec ou sans mots de passe). Cela signifie – quand même – que 60% des espaces comptent plusieurs utilisateur⋅ices. 42% ont même 5 utilisateur⋅ices ou plus.

Espace disque utilisé

Répartition des espaces par espace disque occupé.

Description : quasiment tous les espaces ont utilisé leur espace de fichiers (seuls 2% n’ont jamais créé de fichier). Il est intéressant de noter que moins de 20% des espaces utilisent plus de 1 Go (sur un maximum de 40 Go par espace).

Nombre de fichiers

Répartition des espaces par nombre de fichiers.

Description : 50% des espaces comptent plus de 250 fichiers utilisateur⋅ices. Ce qui est plutôt une bonne « surprise » à notre avis : cela signifie que Framaspace est bien utile (soit au stockage, soit au partage de fichiers).

Bilan financier

Dépenses

Actuellement, l’infrastructure technique (les serveurs informatiques) de Framaspace nous coûte environ 1 200€ par mois (soit environ 15 000€ par an) Le coût du travail, estimé par le très peu précis Institut LaLouche, est d’environ 20 000€ d’investissement en amont du lancement du projet. Depuis le lancement, toujours à la grosse louche, nous pouvons compter environ 2000€ par mois (3 salariés impliqué, à temps très très partiels sur ce projet). On peut donc dire, grossièrement, que Framaspace a coûté environ 60 000€ à Framasoft.

Recettes

Côté recettes, c’est un peu plus complexe.

Framaspace est un projet réservé aux petites associations et collectifs solidaires, volontairement gratuit. Nous souhaitons que le prix ne soit pas un frein à l’accès. Et nous ne souhaitons pas fixer de « prix libre », car qui dit prix, dit service vendu, dit prestation, dit facture, dit obligations (contractuelles, comptables et fiscales). Nous faisons le choix volontaire et assumé du don sans contrepartie financière attendue (ce qui n’empêche pas qu’elle soit espérée 😉 ).

Il est probable que certain⋅es membres des associations que nous hébergeons aient fait un don à Framasoft. Cependant, nous ne voulons pas flécher les dons sur les projets Framasoft. Car comptablement, un don fléché sur un projet doit entrer dans un fond dédié qui doit servir à ce projet. Or nous souhaitons qu’un don à Framasoft puisse aussi financer des projets « à perte », ce qui est exactement le cas de Framaspace cette première année.

Par volonté de simplification, on peut donc dire que les recettes sont de… 0€ ! 😱

Coût par espace

À partir de données précédentes, on peut donc déduire que le coût d’un espace (à ce jour) est de 86€ annuel (soit 7€ par mois. Dont 1,8€/mois de coût d’infrastructure).

Mais le coût de l’infrastructure ne devrait pas trop bouger, et le coût du travail légèrement augmenter, en 2024, alors que le nombre d’espaces pourrait, lui, tripler ou quadrupler. Si on part sur une hypothèse d’un coût total de 60 000€ (pour 2023) + 15 000€ pour les serveurs en 2024 + 36 000€ de coût du travail. On arrive à un total de 111 000€ fin 2024. Avec une hypothèse de 2 500 espaces actifs fin 2024, cela porterait le coût total à 45€ par espace et par an (soit 3,7€ par mois, dont 1€/mois de coût d’infrastructure). Coût qui pourrait encore baisser en 2025.

C’est un coût important, et rares sont les associations qui peuvent se permettre ce genre de projet qui ne vise pas un objectif de rentabilité ou même d’équilibre.

Cependant, nous pensons que la portée politique de ce projet implique que nous prenions ce risque. Nous espérons (par expérience plus que par naïveté) que les associations qui le pourront soutiendront financièrement Framasoft (et donc indirectement Framaspace).

Bilan du bilan

Les nouvelles sont plutôt bonnes !

Mème Framaspace reprenant la célèbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant "It works, Bitches".
Mème Framaspace reprenant la célèbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant « It works, Bitches ». (contexte ; vidéo PeerTube)

 

D’abord, Framaspace fonctionne 🙂
Gérer 700 instances Nextcloud, c’est pas mal en un an, non ? D’autant que l’infogérance se passe plutôt bien (pour le moment !)

Ensuite, nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec des petits budgets. La plupart sont orientées vers l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft.

Enfin, Framaspace est utilisé. Les connexions sont régulières sur plus de la moitié des espaces. Et les personnes manipulent pas mal de fichiers (plutôt de petits fichiers, ce qui explique que rares sont les espaces qui utilisent plus d’un Go sur les 40Go max octroyés).

Nous considérons que nos objectifs 2023, en termes d’actions, sont plus que correctement remplis 🎉 On peut même dire que c’est une réussite au vu des moyens que nous avons déployés.

Le fait de proposer des espaces « verrouillés » (par exemple vous ne pouvez pas installer les plugins Nextcloud de votre choix sur Framaspace, et seules les petites associations ou collectifs peuvent ouvrir un Framaspace) a eu l’effet de frustration escompté. En effet, nous avons régulièrement renvoyé les personnes frustrées par ces limitations vers des structures amies, comme Zaclys, IndieHosters, Cloud Girofle, Paquerette, Arawa, etc. C’est la démonstration que nous ne prenons pas une « part du gâteau », mais bien que nous participons à agrandir la taille de ce dernier.

Dessin de Li, la licrone mascotte de Framaspace. Elle s'apprete à lancer des bulles magiques.
Cliquez sur Li, la licorne-mascotte de Framaspace, pour soutenir Framasoft. – Illustration CC-By David Revoy

Framaspace en 2024 (et 2025)

Comme vous avez pu le lire dans notre « bilan du bilan », Framaspace répond à un besoin, et Framasoft estime que la réponse apportée est plutôt bonne. C’est évidemment loin d’être parfait, mais pour une petite asso qui voudrait se dégoogliser et mettre en cohérence ses valeurs et ses outils numériques, l’offre Framaspace peut convenir.

Cependant, nous ne comptons pas nous arrêter là ! Framaspace est toujours en phase de « beta test » (et ce sans doute jusqu’à fin 2025 !) et de nombreuses améliorations sont à venir 😀

Accompagnement

Tout d’abord, nous allons continuer à accueillir des espaces. Maintenant que Framaspace est plus stable, nous pensons pouvoir accélérer le rythme et accueillir 2 500 espaces d’ici fin 2024 (c’est-à-dire plus que tripler le nombre actuel. Même pas peur !).

Ensuite, nous allons poursuivre nos actions d’infogérance. Par exemple en passant de Nextcloud 26 à Nextcloud 27 fin 2023 ou début 2024. Chaque version apporte son lot de nouvelles fonctionnalités (voir chez nos ami⋅es d’Arawa qui en font une présentation synthétique ici et ).

Côté accompagnement, nous souhaitons produire un tutoriel un peu spécial. En effet, de très nombreux tutoriels existent déjà (nous mettons en avant celui de Coopaname, réalisé par La Dérivation). Mais ce type de tutoriel ne correspond pas à tous les besoins. Nous souhaiterions donc produire un tutoriel plus narratif et plus immersif. Un « tutoriel dont vous êtes le héros » (ou « Les combines dont vous êtes l’héroïne » si vous préférez). Inspiré des « livres dont vous êtes le héros », il s’agira pour l’utilisateur⋅ice d’incarner un personnage devant remplir différentes missions avec son espace Framaspace. La particularité étant que certaines « quêtes » pourront être soit contournées (par exemple si l’utilisateur⋅ice sait déjà créer un compte utilisateur⋅ice) soit approfondies (par exemple sur le partage de fichiers).

Scénario en construction d'un « tutoriel dont vous êtes le héros »
Scénario en construction d’un « tutoriel dont vous êtes le héros »

 

Nous souhaitons aussi apporter de la documentation (et des outils de facilitation) pour faciliter la migration depuis OneDrive, Dropbox ou GoogleDrive, ainsi que simplifier l’import/export entre instances Nextcloud. Par exemple une asso qui arriverait aux limites de 50 comptes sur son espace Framaspace et souhaiterait migrer pour un Nextcloud plus puissant chez nos ami⋅es de IndieHosters pourrait transférer ses données — fichiers, agendas, contacts, etc — de façon plus automatisée.

Enfin, nous sommes conscient⋅es qu’une des grandes faiblesses de Nextcloud (et donc de Framaspace) est la difficulté à « embarquer » (= onboarding en anglais) les novices dans une interface (trop ?) riche et parfois (très ?) confuse. C’est pourquoi nous souhaiterions intégrer à Nextcloud l’outil libre IntroJS afin de mettre en lumière certaines parties du logiciel et de faciliter ainsi sa prise en main. Cf vidéo ci-dessous.

 



Vidéo d’une démonstration de la façon dont pourrait s’intégrer IntroJS dans Nextcloud pour faciliter sa prise en main.

Toujours sur le plan de la prise en main, nous travaillons avec la designer Marie-Cécile Godwin, qui enseigne notamment à l’école de design Strate, afin de faire réfléchir ses étudiant⋅es aux possibilités d’amélioration de Nextcloud d’un point de vue UX et UI.

Accroître la notoriété de Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons bien évidemment les actions visant à mieux faire connaître Nextcloud sur les territoires francophones.

Ainsi, nous avons déjà sous-titré en français quelques vidéos de présentation de Nextcloud. Mais nous souhaiterions aller plus loin. Par exemple en refaisant carrément les voix off, où en traduisant des supports de documentation (flyers, plaquettes, etc.).

Vidéo d’une vidéo promotionnelle de Nextcloud, originellement en anglais uniquement, et sous-titrée par Framasoft.

Par ailleurs, Framasoft poursuivra son travail de promotion de Nextcloud et de Framaspace, par le biais de conférences, de webinaires, d’interviews, etc.

Ensuite, nous poursuivrons nos partages et retours d’expérience avec la communauté CHATONS, dont de nombreux membres proposent des services autour de Nextcloud. Nous pensons avoir acquis certains savoirs et savoirs-faire autour de Nextcloud, mais nous savons surtout qu’il nous reste énormément à apprendre.

Enfin, nous allons commencer à prendre contact avec les têtes de réseaux associatifs (Collectif Associations Citoyennes, Mouvement Associatif, réseaux d’éducation populaire, mais aussi des réseaux tels que Associations Mode d’Emploi, Solidatech, Associathèque, etc.) afin de présenter Framaspace, et mettre en lumière ce que Nextcloud peut faire (ou ne peut pas faire !) au niveau du numérique éthique collaboratif. L’objectif, à terme, est d’évaluer sa pertinence comme « commun numérique d’intérêt général » pour les associations.

Communauté d’utilisateur⋅ices Framaspace & Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons notre travail pour impulser, animer et coordonner une communauté d’utilisateur⋅ices du logiciel Nextcloud sur le forum Framaspace.

Nous publierons aussi un site pour l’observatoire OPEN-L (« Observatoire des Pratiques et Expériences Numériques Libres »), qui accueillera publiquement les différentes enquêtes (et leurs résultats !) que Framasoft aura conduites auprès de ses publics. Ce site sera ouvert aux structures souhaitant elles aussi partager leurs retours d’expérience. L’objectif étant de ne pas réinventer la roue, et de pouvoir plus facilement objectiver les besoins (et frustrations) des utilisateur⋅ices.

Évidemment, nous continuerons à améliorer Framaspace, mais aussi Nextcloud. Nous avons la chance (et le plaisir) de compter Thomas dans notre équipe salariée, l’un des principaux contributeurs mondiaux extérieurs à l’entreprise Nextcloud GmbH.

Cela signifie que Framasoft (au travers de Framadrive, Framagenda, et maintenant Framaspace), participe très activement à ce commun numérique qu’est le logiciel Nextcloud.

D’ailleurs, concernant les nouvelles plus « internes », nous devrions dans les mois qui viennent augmenter notre capacité de travail au sein de Framasoft sur le projet Framaspace : Thomas, actuellement développeur principal de Mobilizon, basculera jusqu’à 50% de son temps de travail sur Framaspace, et Pierre-Yves, actuellement codirecteur de Framasoft, quittera cette fonction afin de se concentrer sur les services numériques de l’association (dont Framaspace, évidemment).

Empuissanter les structures « hors marché »

Nous avons beaucoup d’ambitions politiques autour du projet Framaspace (cf. notre article de lancement).

Pour cela, nous allons poursuivre, par le biais d’enquêtes, la collecte des besoins (fonctionnels, mais aussi plus politiques) des structures hébergées. En fonction des résultats, nous pourrons – si nos moyens nous le permettent – adapter Framaspace aux besoins des utilisateur⋅ices.

Nous avons constaté que dans les associations que nous accompagnons, la question des outils numériques repose souvent sur un ou deux bénévoles, qui peinent parfois à mettre en place une politique de conduite du changement, ou à convaincre leur Conseil d’Administration. Nous souhaitons donc aussi produire des « fiches pratiques » afin de faciliter la vie de ces personnes clés. « Comment faire le diagnostic numérique de mon association ? », « Comment convaincre mon C.A. de passer de Gdrive ou Dropbox à Framaspace ? », etc.

Enfin, et nous sommes conscient⋅es de la forte demande concernant ce point, nous souhaitons mutualiser le financement de nouvelles fonctionnalités dans Framaspace.

Nous étudierons prioritairement :

  • la possibilité de gérer ses membres dans Framaspace (membres, catégories, fiche d’identité, cotisations, rappel d’adhésion, etc.), grâce au (fabuleux) logiciel libre de gestion associative Paheko ;
  • la possibilité de gérer la comptabilité de son association (saisie, bilan, compte de résultat, choix du plan comptable, etc.), là encore grâce à Paheko ;
  • ajouter la faculté de décliner rapidement des visuels de communication, grâce au logiciel Aktivisda (cf l’exemple de l’association Alternatiba) ;
  • permettre, pour les associations qui le souhaitent, de rendre publiques des pages présentant leur structure et leurs actions. Pour cela nous souhaitons donner la possibilité de publier un mini-site web de présentation de la structure (rédigé dans l’application « Collectives » de Framaspace).

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la licorne de Framaspace et le monstre de Google Workspace.
Aidez Li, la licorne de Framaspace, à repousser Demondrive en soutenant Framasoft ! – Illustration CC-By David Revoy

Moulaga needed!

Comme vous le voyez, la feuille de route 2024 de Framaspace est déjà bien chargée !

Attention : aucun des points ci-dessous n’est un engagement ferme de notre part. Il s’agit de nos envies, de ce que nous souhaitons mettre en place l’année qui vient. Cela reste très ambitieux. Et comme toute ambition, il faut savoir quelles sont les ressources disponibles que l’on peut y consacrer.

Nous l’avons indiqué plus haut, Framaspace est un projet largement déficitaire. Ça tombe bien : il n’a pas vocation à être rentable, et encore moins à dégager des bénéfices. Cependant, ce sont bien les moyens que vous nous confiez (c’est-à-dire vos dons) qui nous permettent d’agir.

En conséquence, nous pensons sincèrement que 1€ (ou 100€ ou 1 000€, hein ! 😅) donné à Framasoft permet réellement de faire bouger les lignes, et d’avoir un impact positif sur le numérique « hors marché ».

C’est pourquoi nous vous invitons, si cela vous est possible, à soutenir Framasoft en faisant un don, afin que nous puissions poursuivre nos actions, et notamment maintenir et développer le projet Framaspace.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 8%

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste six semaines pour récolter 183 478 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 




Reprenons du terrain sur le Web toxique ! – Bilan 2023 de Framasoft

Il y a un an, nous vous présentions « Collectivisons Internet, Convivialisons Internet » notre feuille de route 2022-2025. L’objectif : favoriser l’adoption d’outils web conviviaux par des collectifs solidaires qui partagent les valeurs du Libre.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du Web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

Un an plus tard, nous sommes fiers et heureuses de vous présenter ce premier point d’étape complet de nos actions, qui sont (comme toujours) financées par vos dons.

dessin de Coin-coin, le canard mascotte de la campagne de Framasoft. Il est en position de karatéka
Cliquez sur Coin-Coin pour soutenir Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

Changer le monde, un coin(coin) de web à la fois

Dessin du Datavöre, un monstre dégoulinant composé de 5 tête portant chacune un logo des GAFAM
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser le Datavöre – Illustration CC-By David Revoy

Rappelons que les actions de Collectivisons Internet / Convivialisons Internet (alias « Coin-coin », d’où la mascotte) complètent et s’ajoutent au maintien de nos actions historiques : services en ligne et outils logiciels, partages d’expérience, contributions et collaborations variées.

Comme nous l’exprimions l’an dernier sur ce blog, l’objectif reste le même : faire en sorte de multiplier les coins de Web éthiques, afin de reprendre du terrain sur le numérique toxique occupé par les géants du Web.

Si cet article résume très rapidement notre bilan-campagne de fin d’année, c’est pour vous donner une idée globale de ce à quoi servent vos dons. Pour les intéressé·es, nous détaillerons les actions phares de ce bilan sur ce blog, chaque mardi (si-tout-va-bien©), d’ici la fin de l’année.

Soutenir Framasoft

Framaspace, les collectifs solidaires apprivoisent ce cloud convivial

Nous l’affirmions déjà en 2022 : Framaspace est notre projet le plus ambitieux de cette nouvelle feuille de route. En effet, l’objectif est de fournir, d’ici fin 2025, jusqu’à 10 000 espaces de cloud collaboratifs, basé sur le logiciel Nextcloud, à de petits collectifs solidaires.

Les infos Framaspace que nous détaillerons la semaine du 21 novembre :

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

  • Première année de Framaspace
    • Un besoin fort, déjà près de 700 espaces Framaspaces ouverts ;
    • …et plus encore si vous en demandez un ici pour votre collectif ;
    • des enseignements tirés de cette sortie en bêta ;
    • les premiers besoins exprimés par les bénéficiaires ;
    • des optimisations techniques, mises à jour, maintenance, etc.
  • Dans les cartons pour la suite
    • la préparation d’outils facilitant la prise en main par de nouveaux arrivants ;
    • des idées de « tuto dont vous êtes le héros » (ou « combine dont vous êtes l’héroïne » ?) ;
    • des explorations à venir : possibilité de publier des pages web, voire de gérer ses membres & sa compta…?

Soutenir Framasoft

PeerTube : une v6 réalisée à partir de vos idées

Voilà six ans que nous éditons ce logiciel qui, une fois installé sur un serveur, permet de créer une alternative éthique à YouTube, Twitch, Vimeo, etc.

Les possibilités techniques qu’offrent PeerTube ont un même but : permettre d’héberger et diffuser ses vidéos et ses directs, même (et surtout) lorsque l’on n’a pas l’argent de Google ni les fermes de serveurs d’Amazon.

Les fonctionnalités que nous détaillerons la semaine du 28 novembre, ont été choisies parmi vos idées :

Illustration de Videoraptor, un monstre insectoïde dont les trois têtes sont ornées des logos de YouTube, Viméo et Twitch
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Videoraptor- Illustration CC-By David Revoy

  • Version 5.1 (mars 2023)
    • Modération des demandes de comptes ;
    • Retour au direct.
  • Version 5.2 (Juin 2023)
    • Gros travail sur le transcoding déportable sur un serveur distant ;
    • Visibilité des replay ;
    • Flux RSS adapté aux podcasts.
  • Version 6 (fin novembre 2023)
    • Amélioration de l’accessibilité ;
    • Prévisualisation de l’image dans la barre de progression ;
    • Chapitrage des vidéos ;
    • Téléchargement d’une nouvelle version d’une vidéo ;
    • Protection des vidéos par mot de passe ;
    • Tests de charge pour le live (publication d’un rapport à venir).

Soutenir Framasoft

Mobilizon, c’est la lutte version finale…

…pour Framasoft !

En effet, nous estimons qu’après 4 années de développements, nous arriverons au bout de la vision que nous avions pour Mobilizon. Une fois cette v4 sortie, nous espérons que vos groupes auront les fonctionnalités nécessaires pour s’organiser autour de vos événements, et ainsi vous émanciper de Facebook ou Meetup.

C’est pour cela que la semaine du 5 décembre, nous parlerons en détail de :

Illustration de Face Ghoûl, un monstre dégoulinant et griffu orné du logo de Facebook
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Face Ghoûl – Illustration CC-By David Revoy

  • La version 3.1 (mars 2023)
    • Possibilité d’entrer une adresse non répertoriée ;
    • Outils de lutte contre le spam.
  • La version 4 (décembre 2023)
    • Import des événements depuis d’autres plateformes (MeetUp, Facebook, etc.) ;
    • Message des organisatrices d’un événement vers les participants.
  • L’avenir
    • Nous assurerons les mises à jour de sécurité ;
    • Nous maintiendrons l’instance francophone Mobilizon.fr ;
    • Il y a des projets d’évolution de Mobilizon avec des ambitions nouvelles…
    • …et de la place pour votre vision à vous !

Soutenir Framasoft

PeerTube (oui, encore ! mais…) en 2024 : nous misons gros sur son succès

La toxicité de YouTube, Twitch et compagnie devient de plus en plus visible… Ainsi, de plus en plus de collectifs, d’institutions et de créateurices de contenus découvrent et utilisent PeerTube. En 2023, nous avons beaucoup travaillé en interne afin de mieux accompagner ce succès naissant, et de donner toutes ses chances à PeerTube.

C’est pour quoi la semaine du 12 décembre nous parlerons précisément de :

Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Yetube – Illustration CC-By David Revoy

  • La feuille de route vers PeerTube v7 (fin 2024)
    • Outil d’export et d’import de son compte ;
    • Audit d’accessibilité et intégration des recommandations ;
    • Outil de modération des commentaires (pour admins et vidéastes) ;
    • Outil de modération par liste de mots-clés ;
    • Séparation des flux audio et vidéo (ouvre de futures possibilités) ;
    • Ajout d’une résolution « zéro pixels » (recevoir uniquement l’audio) ;
    • Recatégorisation des contenus sensibles (plus détaillée que SFW/NSFW) ;
    • Refonte de l’espace de gestion des vidéos ;
    • Re-design de l’interface suite à un audit de l’expérience d’utilisation (UX).
  • S’investir plus encore dans PeerTube pour lui donner plus de chances d’élargir son audience, dès 2024
    • Promotion de l’écosystème PeerTube (newsletter, médias sociaux, etc.) ;
    • Travail sur une instance « vitrine » de PeerTube ;
    • Embauche d’un deuxième développeur (depuis septembre 2023) ;
      • Triple objectif : maîtriser 270 000 lignes de code, animer la contribution, mais surtout…
  • Application mobile officielle PeerTube (fin 2024)
    • Conception d’après un travail en design (enquête, maquettes, etc.) ;
    • Pour android, iOS (🤞)… et dans l’idéal AndroidTV ;
    • Première version : découvrir et regarder des vidéos (recherche, playlists, abonnements, notifications).

Soutenir Framasoft

Émancip’Asso : la formation, le MOOC, le site web…

Conçu en partenariat avec Animafac, le projet Émancip’Asso vise à former les hébergeurs de services à comprendre et accompagner les associations dans leur transition vers des outils web éthiques.

Un énorme travail a déjà été accompli cette année, dont nous parlerons la semaine du 19 décembre :

Illustration de Toxicloud, un monstre vaporeux et toxique avec le logo de Amazon Web Services
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Toxicloud – Illustration CC-By David Revoy

  • Organisation de la formation en présentiel (janvier 2023)
  • Publication du MOOC « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique », la version enrichie de la formation en présenciel à destination de toutes les personnes qui souhaitent se lancer ou s’améliorer en matière d’accompagnement.
    • MOOC en participation libre et autonome ;
    • Pour comprendre le monde associatif et ses usages numériques ;
    • Pour maîtriser les méthodes de l’accompagnement associatif ;
    • Pour concevoir une offre de services adaptée à cet écosystème et la faire connaître ;
    • Sans oublier la mise en réseau, pour mieux travailler dans la complémentarité.
  • Conception et publication du site web Émancip’Asso
    • Répertoire de prestataires pouvant accompagner les associations dans leurs démarches de transition ;
    • Espace d’entraide communautaire entre associations ;
    • Accès à des ressources complémentaires ;
  • La suite pour 2024
    • Développement du nombre d’offres d’accompagnement recensées ;
    • Campagne de promotion du dispositif auprès des associations ;
    • Animation active de la communauté.

Soutenir Framasoft

L’émancipation numérique, avec des outils concrets

Afin de finir l’année en beauté, nous comptons bien parler du travail de fond que nous poursuivons sur les outils pratiques et concrets que nous proposons.

Qu’il s’agisse des services « Dégooglisons Internet » ou de notre historique annuaire de logiciels libres ; ces outils permettent, chaque mois, à plus d’1,5 million de personnes de s’émanciper un peu plus des géants du Web et de leurs outils toxiques.

La semaine du 26 décembre, si vous avez été (pas) sages, nous annoncerons :

Illustraiton de MS Blue Scream, monstre de type blob, bleu, orné du logo de Windows
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser MS Blue Scream – Illustration CC-By David Revoy

    • Framalibre, l’annuaire du logiciel libre
      • Refonte complète de l’annuaire suite à des enquêtes de design ;
      • Toujours collaboratif, avec modération a priori (pour lutter contre le spam) ;
      • (sous le capot) Nouveau moteur statique, notices facilement exploitables ;
      • Interface fluide et simplifiée, adaptée aux mobiles ;
      • Recherche facilitée (barre de recherche, tags) ;
      • Recommandations de logiciels ;
      • Outil « mini sites » : créez vos pages de logiciels libres à recommander.

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite
Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydroffice – Illustration CC-By David Revoy

  • Services « Dégooglisons Internet »

    • Bientôt 10 ans d’existence !
    • Nos statistiques annuelles d’utilisation ;
    • Travail de maintenance, sauvegardes, mises à jours ;
    • Gros travail de lutte contre les spams ;
    • Succès de Framagroupes…
    • …et de la campagne de rénovation des services (on a plein d’idées !)

Soutenir Framasoft

Tout le travail qu’on ne pourra pas détailler en 7 semaines…

Si vous avez mis le nez dans les 94 pages de notre rapport d’activités 2022, vous vous en douterez : c’est très difficile de résumer tout ce que fait notre petite association.

Or, ce n’est pas parce que nous ne consacrerons pas une semaine pour chacun des projets suivants qu’il ne s’est rien passé…

Voici donc ce que nous n’aurons pas le temps de détailler d’ici la fin de l’année :

  • Collectif CHATONS (hébergeurs de services web éthiques)
    • Déjà 6 ans que Framasoft consacre du temps salarié à animer le collectif ;
    • Organisation du camp CHATONS (août 2023) ;
    • C’est notre dernière année de coordination du collectif ;
    • Gros travail de transmission et d’accompagnement ;
    • Des débats internes auto-gérés ont déjà eu lieu ;
    • Framasoft reste membre du collectif, en le laissant s’autonomiser.
  • ECHO Network (projet européen d’échanges sur l’accompagnement au numérique éthique des citoyen·nes)
    • Co-organisation du séminaire d’ouverture à Paris (Janvier 2023) ;
    • Visite d’étude de Berlin (mars 2023) ;
    • Visite d’étude de Bruxelles (juin 2023) ;
    • Visite d’étude de Rome (septembre 2023) ;
    • Visite d’étude de Zagreb prévue pour début décembre 2023 ;
    • En 2024, mise en Communs des expériences partagées, dans des outils pratiques.
  • Peer.Tube (vitrine de contenus de qualité diffusés sur PeerTube)
    • Priorisation du développement de PeerTube en 2023 ;
    • Travail prévu pour 2024 (promotions de contenus, instance vitrine, communauté de curation…).

Soutenir Framasoft

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte un canard karatéka et un monstre affublé des logos des GAFAM.
« Coin-Coin VS Datavöre » – Illustration CC-By David Revoy

Sept semaines pour nous aider à boucler notre budget 2024

Si Framasoft peut employer non plus 10, mais désormais 11 personnes, louer près de 57 serveurs, se déplacer dans toute la France (et au delà), et élever dans les communs numériques tout ce qu’elle fait… C’est, encore et toujours, grâce à vos dons.

Vos dons sont, et restent, notre principale source de financement et celle qui nous permet d’agir librement, en toute indépendance. L’association Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don à Framasoft de 100 €, peut revenir à 34 € après déductions fiscales (pour les contribuables français·es).

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le Web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Cliquez pour nous soutenir – Illustration CC-By David Revoy

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste sept semaines pour récolter 200 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

Soutenir Framasoft

Nous espérons, sincèrement, que ce bilan et ces perspectives vous enthousiasmeront, et (si vous le pouvez), vous rendront fier·es de soutenir Framasoft.




Frama.space : du cloud pour renforcer le pouvoir d’agir des associations

Framasoft souhaite mettre à disposition, d’ici 3 ans,  jusqu’à 10 000 espaces « cloud » collaboratifs, gratuitement, à destination des associations et collectifs militants. 40 Go et de nombreuses fonctionnalités à se partager entre 50 comptes sur un espace de type https://monasso.frama.space. Voici pourquoi nous nous lançons ce défi technique, humain, et politique.

« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

Basé sur la solution collaborative libre Nextcloud, votre espace Frama.space vous permettra de gérer (sur votre ordinateur ou smartphone) :

  • des fichiers de tous types et de les partager
  • des agendas, publics ou privés
  • des contacts
  • des photos (partageables sous forme d’albums)
  • des projets (méthode Kanban)
  • de la documentation (en mode wiki)
  • des visioconférences (jusqu’à une dizaine de personnes)
  • l’édition en ligne ou à plusieurs, de documents bureautiques (textes, feuilles de calculs, présentations, etc.)

Tout ça gratuitement.

Gif de Barack Obama faisant un mic drop

Mais derrière cet objectif technique déjà ambitieux (et coûteux : soutenez-nous !), un autre, politique, l’est plus encore : nous voulons accroître les capacités de collaboration numérique libre de ces structures, afin de renforcer leur pouvoir d’agir.

 

Soutenir ce projet

 

Image d'accueil du service Frama.space, avec une choupi-licorne (choupicorne ?) soufflant des bulles de liberté et de collaboration.
Page d’accueil du service Frama.space. Illustration CC by-sa David Revoy

 

Pourquoi Frama.space ?

Pour comprendre la volonté de Framasoft d’investir autant d’énergie dans un projet aussi ambitieux, il va nous falloir prendre un peu de hauteur et de recul historique sur la question associative.

D’abord, nous affirmons sans ambage que nous constatons, ces dernières années, une volonté politique de l’État de… dépolitiser le champ associatif.

Les gouvernements et les institutions n’apprécient que moyennement de voir des militant·es associatifs leur réclamer des comptes, les bousculer pour lever le voile et élever la voix sur les indignités et injustices. Qu’il s’agisse d’environnement, de logement, de santé publique, etc., les associations sont, depuis la loi de 1901, l’un des fers de lance des luttes sociales.

Afin de leur ôter cette épine du pied, nous assistons depuis des années à une forme de « ringardisation » du statut associatif par les grandes institutions publiques. Pour cela, elles n’ont pas hésité à supprimer les emplois aidés, à réduire le montant des subventions ou à les orienter sur du financement « d’investissement » en finançant des appels à projets spécifiques, plutôt que du financement de « fonctionnement » (participant par exemple aux salaires ou aux frais associatifs, et donc plus pérenne). Le discours ambiant et médiatique décrédibilise peu à peu le rôle et les actions des associations, actrices du contrat social.

À cela s’ajoute un mouvement de « marchandisation » des associations. Elles sont d’une part de plus en plus mises en concurrence, notamment par la communication qui devient un élément central — parfois au détriment des actions associatives — pour pouvoir être plus visibles et compenser la perte de subventions par des crowdfundings, collectes, et campagnes. Framasoft n’y échappe d’ailleurs pas.

D’autre part, le courant de l’entrepreneuriat social engage les associations à copier les modèles de l’entreprise privée jugée plus efficace, plus moderne, plus innovante…

Enfin, de belles saloperies et machineries comme les « contrats à impacts » transforment les associations en blanchisseuses sociales des entreprises du CAC40.

Schéma du Contrat à Impact Social
Vous avez bien compris ce schéma (officiel) du « Contrat à Impact Social » : ce sont des entreprises (pardon « des investisseurs privés » ) qui décident quelles sont les associations (pardon « acteurs sociaux » ) à soutenir, et vont financer leur action (pardon « besoin social » ). Mais cette action sera remboursée par l’État (pardon « puissance publique » ), donc avec nos impôts, à l’entreprise en cas de « succès » 😱 . Vous voyez venir les problèmes que cela pose ? Parce que nous, oui ! Ce fonctionnement dit tellement de choses sur notre société et sa façon de percevoir les associations qu’il mériterait un article à part entière.

 

Mème Drake : "Signer un Contrat à Impact Social" non. "Faire vivre le contrat social" : oui.

 

Mais en plus d’assécher les capacités d’action des associations, il y a maintenant la volonté de les faire « marcher au pas », par exemple en les contraignants à signer des textes tels que le « Contrat d’Engagement Républicain » , aux contours flous et sujet à interprétation, dans lequel les associations doivent s’engager formellement à respecter les lois et les symboles de la République sous peine de se voir refuser toute subvention publique. Cela place de facto toute structure qui, par exemple, refuserait de chanter la Marseillaise, dans une situation où elle pourrait perdre des financements publics.

Pour résumer, on peut dire qu’il y a une volonté à ne garder que les « bonnes » associations : celles qui se tiennent sages et ne viennent pas questionner les pouvoirs en place. Une espèce de paternalisme, si ce n’est de caporalisation, de la part de l’État envers le mouvement associatif. Pas de souci pour les collectivités à soutenir un club de bridge, ou une association sportive d’aïkido. Mais pour les associations d’aide aux migrants, ou pour une association de défense de l’environnement, l’État semble avoir acté que toute structure qui ne va pas dans le sens de sa politique est nécessairement contre lui, et devient potentiellement ennemie.

Dépolitisation, caporalisation, ringardisation, marchandisation sont autant d’attaques contre les libertés associatives, et donc contre leur capacité à faire évoluer le contrat social et la société toute entière.

mème du choix entre deux boutons. Bouton 1 "se vendre aux entreprises", bouton 2 : "se prosterner devant l'État" En dessous, les associations ne savant pas sur quel bouton appuyer.

Or, nous pensons que dans un monde où les crises se multiplient, et sont amenées à se multiplier encore, l’importance des actions de la société civile, et notamment des associations, permettent d’envisager des réponses réellement innovantes et résilientes, adaptées aux terrains, proches des citoyen⋅nes, impliquées, et éloignées des propositions tièdes et centralisées portées par les gouvernements (ex. : numéros verts, Grenelle de MachinTruc, …) ou le système capitaliste (ex : greenwashing, start-ups « à impact », tech « for good »…).

Framasoft est une association, fière de son statut, et souhaite soutenir — autant que possible et dans la mesure de ses moyens — les associations les plus fragiles, mais dont la société a radicalement besoin.

Mais… quel rapport avec le numérique ?

Aujourd’hui, les pratiques collaboratives numériques peuvent permettre aux associations d’être plus réactives et efficaces, en actionnant des réseaux et des personnes plus rapidement, en facilitant l’implication de bénévoles ou de partenaires, en permettant de mieux répartir les pouvoirs et la responsabilité, en encourageant la transparence, etc.

Cependant, ces collectifs et associations sont parfois à la peine avec les outils numériques, qui permettent parfois (ce n’est pas systématique) d’accroître leur pouvoir d’agir. Notamment, elles disposent rarement de parcours de formation adaptés à leurs besoins ou leurs moyens et elles doivent composer avec des niveaux de compétences numériques très différents dans leurs structures.

Par ailleurs, même lorsqu’elles ont des connaissances et des facilités avec le numérique, elles sont poussées à utiliser des outils toxiques (ex : Google Workspace, Microsoft 365, Zoom, etc) dont elles n’ont pas réellement la maîtrise, et qui, surtout, sont rarement en cohérence avec leurs objectifs et leurs valeurs.

Formulé autrement : les associations sont souvent consommatrices d’un numérique pensé par des acteurs qui veulent créer un monde dont les associations ne veulent pas. La réciproque est aussi vraie : le monde rêvé par ces acteurs du numérique ne veut pas d’associations puissantes, politiques, proposant d’autres façons de vivre ensemble.

En effet ces entreprises (notamment les GAFAM) ont une vision du monde très libérale où l’argent compte plus que la générosité. Où le succès compte plus que la solidarité. Où un profit immédiat vaut plus qu’un impact à long terme sur la planète.

Leurs outils comportent donc, dans leur code même, une partie de cette vision du monde. Et les utiliser revient non seulement à renforcer le pouvoir de ces entreprises et à leur donner raison, mais empêche aussi le développement de pratiques adaptées à des structures dont l’objet n’est pas la croissance ou le profit.

Les associations sont passées en « mode survie »

Les associations sont coincées entre ces entreprises qui les utilisent pour blanchir leurs pratiques, et l’État qui a rompu la confiance avec elles en jouant du bâton et de la carotte. Elles sont passées en mode « survie ».

Nous pensons qu’il s’agit réel danger pour une société bien portante et une démocratie vivante. Mais c’est peut-être, aussi, une occasion d’agir.

Alors : on fait quoi ?

On prend un risque.

On tire la langue au diable. On lui montre qu’on existe, qu’on est là, et qu’on est prêt à en découdre, comme à se lever et se casser. Qu’il ne nous impressionne pas. Qu’on est libres.

Pour Framasoft, à notre modeste hauteur, cela se traduit par un acte qu’on pense politique, une « recette » en quatre étapes : 1) rendre visibles les alternatives ; 2) faciliter leur découverte et leur usage ; 3) aider à faire émerger des communautés ; 4) participer avec humilité à leur donner du pouvoir, de la confiance, et soyons dingues – un peu d’espoir.

C’est ce que pratique Framasoft depuis 20 ans (Framalibre, Framakey, Framabook, etc), et sans doute plus encore ces 10 dernières années avec notre campagne « Dégooglisons Internet ».

Et c’est ce que nous comptons faire dans les prochaines années avec notre feuille de route « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet » (COIN COIN pour les intimes), qui s’adresse particulièrement aux associations et collectifs militants.

Banquet simple, dans une jardin partagé, où des animaux mascottes du libre sont servis par des canards
Collectivisons, convivialisons – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Dans ce cadre, si on applique la recette ci-dessus à une offre d’espace « cloud associatifs » cela pourrait se traduire comme suit.

1) Rendre visible Nextcloud

Le service Frama.space repose sur la suite collaborative libre Nextcloud. Il existe plusieurs logiciels libres pour faire du « cloud », mais aucun ne nous semble aussi riche en fonctionnalités et en promesses que celui-ci.

Partage de fichiers, agendas, gestion de tâches et de projets, documentations collectives, visio-conférences, … Nextcloud, même s’il est perfectible, permet de répondre immédiatement à un grand nombre de besoins.

Cependant, si vous prenez au hasard 100 personnes dans la rue, il est peu probable que plus de 5 (et encore, on est sympas) vous disent avoir déjà entendu parler de ce logiciel. D’ailleurs, si vous faites partie des 95%, rassurez-vous, la suite est justement faite pour vous 🙂

1️⃣ Donc, notre première mission sera de faire connaître et d’accroître la notoriété de Nextcloud aux personnes francophones. Par des conférences de sensibilisation, des webinaires, des ateliers, la production de vidéos et tutoriels ou… en offrant la possibilité d’utiliser gracieusement Nextcloud via le service Frama.space.

Graphique (en allemand) présentant les parts de marché des suites collaboratives en ligne en 2022. Microsoft 365 représente 48,1%, Google Apps 46,4%, "Autres" 4,2%. Sources : Statista, Enlyft
Bon, c’est de l’allemand certes, mais le graphique est plutôt parlant : sur les marchés des suites collaboratives en ligne en 2022, Microsoft 365 représente 48,1%, Google Apps 46,4%, « Autres » 4,2%. Nextcloud ne représentant lui même qu’un petit pourcentage de ces 4,2%. Duopole, vous avez dit ?

 

2) Faciliter l’accès à Nextcloud

Il existe déjà des centaines d’hébergeurs proposant une offre Nextcloud. De Gandi à OVH ou Hetzner (pour les « gros » hébergeurs), d’IndieHosters à Zaclys, en passant par Paquerette (pour les membres du collectif CHATONS).

Mais, dès qu’il s’agit d’avoir accès à un espace collaboratif dédié (pour une entreprise, une association, une collectivité), il faut être prêt à payer. Et c’est bien normal : libre ne veut pas dire gratuit, et ces hébergeurs ont des coûts (humains, matériels et financiers) qu’ils doivent bien répercuter.

Cependant, le problème financier reste entier pour les petites associations ou les collectifs militants que nous évoquions en début d’article. Certaines ont un budget inférieur à 1 000€ par an pour leurs actions, et ne peuvent tout simplement pas consacrer 10% ou 20% de ce budget à un outil numérique. Donc : elles utilisent massivement Microsoft 365 ou Google Workspace (souvent en version limitée gratuite, ou à prix cassé).

À Framasoft, nous sommes convaincu⋅es qu’il faut faire comprendre le prix des choses, mais nous sommes aussi convaincu⋅es que le prix ne doit pas être la barrière qui empêche les gens de s’émanciper. Nous avons donc mis en place sur Frama.space une infrastructure technique capable d’accueillir gratuitement des milliers d’espaces Nextcloud (type https://mon-asso.frama.space), à destination des structures qui n’ont pas ou peu de moyens.

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Frama.space – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un autre frein identifié au passage au libre, est la relative difficulté technique à mettre en place et à maintenir une solution logicielle. Avec Frama.space, la gestion technique de votre espace est déléguée à Framasoft. Nous nous chargeons de fournir une instance à jour, correctement sécurisée, directement utilisable, et à la maintenir dans le temps.

Ces espaces Frama.space comportent la plupart des outils nécessaires pour collaborer entre membres, y compris une suite bureautique collaborative en ligne (par défaut Collabora Online), mais le référent du Frama.space pourra lui préférer OnlyOffice).

Pour préserver le modèle économique des entreprises ou CHATONS déjà en place, nous limiterons cette offre à des structures ayant des besoins mesurés (50 comptes max, 40Go d’espace tous utilisateurs confondus) et des moyens modestes (c’est-à-dire n’étant pas prêtes à franchir le cap de payer chez un autre hébergeur).

2️⃣ C’est pourquoi notre seconde mission est de mettre gratuitement à disposition, sur les trois ans à venir, jusqu’à 10 000 espaces Nextcloud, pour des petites structures associatives ou militantes.

Capture écran montrant le fonctionnement de Collabora Online au sein de Nextcloud
Les espaces Frama.space sont livrés avec Collabora Online par défaut (OnlyOffice en alternative), ce qui permet une collaboration à plusieurs au sein d’un même document bureautique (texte, tableur, présentation, etc)

3) Aider à faire émerger une communauté Nextcloud francophone

Nextcloud est un logiciel complet, mais parfois complexe (« Comment synchroniser mon agenda sur mon smartphone ? », « Comment faire pour partager mon budget prévisionnel en ligne ? » « Comment rédiger collaborativement le compte-rendu de notre Assemblée Générale ? »).

Il existe de nombreuses documentations en ligne. Mais encore faut-il les trouver, et pouvoir se les approprier. Par ailleurs, certaines personnes sont à l’aise avec les documentations écrites, d’autres avec les courtes vidéos explicatives, d’autres encore préfèrent être accompagnées par des formations.

Or, aujourd’hui, alors que Nextcloud compte plus de 40 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde, il n’existe pas réellement de communauté francophone autour de ce logiciel. Il existe certes des espaces plutôt réservés aux personnes administrant techniquement le logiciel, mais reconnaissons qu’il ne s’agit pas vraiment de lieux d’entraide destinés aux personnes découvrant le logiciel.

Par ailleurs, chaque hébergeur et utilisateur a tendance à exploiter ses espaces Nextcloud « dans son coin ». Nous voudrions d’une part qu’ils puissent se connaître, partager leurs expériences (leurs difficultés comme leurs succès). Mais nous souhaitons aussi pouvoir réfléchir collectivement aux apports que cette communauté souhaiterait apporter au logiciel. Par exemple, pouvoir importer une liste d’utilisateurs sans passer par la ligne de commande, améliorer l’onboarding, c’est-à-dire l’accueil des nouveaux utilisateurs, etc. Discuter ensemble de nos besoins communs nous permettra d’améliorer ensemble Nextcloud pour qu’il corresponde mieux à nos attentes et nos pratiques.

3️⃣ C’est pourquoi notre troisième mission consistera à faire émerger une communauté Nextcloud francophone, notamment par le biais d’un forum d’entraide.

Capture écran du forum d'entraide de Frama.space
https://forum.frama.space : le forum d’entraide Frama.space, et plus largement autour des usages de Nextcloud

4) Utiliser Nextcloud comme outil d’empuissantement

Vous l’aurez compris, notre objectif est ici avant tout politique : fournir des planches, des marteaux et des clous à des associations, afin qu’elles puissent construire et développer leurs projets, leurs envies, sans être liées à des entreprises dont la vision du monde est aux antipodes de la leur.

Le fait que Frama.space ne s’adresse qu’à des petites associations ou collectifs permet aussi d’envisager d’autres possibilités intéressantes.

Par exemple, cela nous permet d’envisager de mettre les associations en contact entre elles beaucoup plus facilement, puisqu’elles utiliseront le même outil (petite parenthèse technique : Nextcloud est un outil fédéré, c’est à dire qu’il est simple de « connecter » entre eux différents espaces associatifs pour partager par exemple des dossiers privés pour une action ou des communiqués de presse en communs).

Cela nous permet aussi de faire circuler de l’information relative aux questions associatives très facilement (par exemple en informant sur un nouveau texte de loi, sur une mobilisation spécifique, etc.).

Par ailleurs, en interrogeant régulièrement les utilisatrices et utilisateurs par le biais de courtes enquêtes, Framasoft pourra développer, ou faire développer, de nouvelles fonctionnalités à Frama.space. Par exemple, en intégrant une application de gestion de membres et cotisations, ou une application de comptabilité basique. Notre volonté est de faire en sorte que l’outil corresponde au mieux aux besoins réels et exprimés des personnes qui utilisent Frama.space.

Enfin, nous souhaitons permettre à chacune et chacun d’améliorer sa capacité à collaborer et à coopérer. Nous savons qu’il faudra, pour cela, faire évoluer certaines pratiques. Par exemple, il existe de nombreux outils de prises de notes collaboratives (de Google Docs à Framapad, en passant par… Nextcloud), mais combien d’associations expérimentent au quotidien une situation de réunion à distance ? Une transparence radicale de l’information ? Une gestion de projet en ligne ?

Nous pensons que Frama.space peut être une formidable porte d’entrée pour réfléchir (avec d’autres ?) à ces changements de pratiques, sans pour autant laisser sur le carreau celles et ceux qui ont du mal avec les outils numériques.

L’objectif étant ici de faire en sorte que Frama.space ne soit pas qu’un simple outil numérique de plus, mais plutôt le support à l’expérimentation de pratiques numériques nouvelles, qui pourront se refléter dans des changements au sein de l’organisation (par exemple en finir avec Le-président-tout-puissant, ou La-secrétaire-qu’on-cantonne-aux-compte-rendus).

4️⃣ Notre quatrième mission (le boss de fin de jeu) sera donc d’accompagner les bénéficiaires de Frama.space vers un accroissement de leurs compétences coopératives, afin d’amplifier leur pouvoir d’agir.

Vidéo (© Nextcloud GmbH) de présentation de Nextcloud Hub, représentative des outils que vous pourrez retrouver dans Frama.space (hors Nextcloud mail).

Agrandir la taille du gâteau

Une autre façon de comprendre Frama.space, c’est que Framasoft ne souhaite pas prendre une part du gâteau du « marché de Nextcloud » : nous ne vendons rien, et nous souhaitons au contraire que l’écosystème autour de Nextcloud se développe et se renforce, y compris pour les structures commerciales.

Nous essayons plutôt d’agrandir la taille du gâteau, pour que chaque entreprise ou chaton puisse en avoir une part raisonnable.

Nous pensons en effet qu’en augmentant significativement la base d’utilisateur⋅ices de Nextcloud à l’aide de Frama.space, qu’en travaillant les aspects entraide et accompagnement, et qu’en favorisant les développements et améliorations du logiciel, cela crédibilisera cette solution libre par rapport à celles de Microsoft ou de Google.

Comment ça va se passer ?

Bien. Enfin… on l’espère !

Tout d’abord, si vous êtes un ou une responsable d’une association correspondant aux critères de sélection, vous pouvez d’ores et déjà candidater. Nous prévoyons d’ouvrir quelques centaines d’espaces d’ici fin décembre 2022, puis nous ferons une pause de 3 mois environ dans les inscriptions afin de stabiliser les choses, récolter les premiers retours, et apporter les corrections et améliorations les plus demandées.

Si la candidature de votre association correspond aux critères mais n’est pas validée, pas de souci : nous rouvrirons les inscriptions régulièrement à partir du second trimestre 2023 afin d’atteindre 10 000 espaces actifs fin 2025. Inscrivez-vous à la Newsletter Framaspace pour avoir les dates des périodes d’inscription.

Si vous êtes une entreprise, une école, une mairie, une « grosse » association, alors nous sommes sincèrement désolé·es, mais nous ne pouvons vous accueillir sur Frama.space. Cependant, comme nous vous le disions, de nombreuses autres alternatives à Frama.space existent ! Voir notamment cette réponse dans notre Foire Aux Questions qui pourra vous orienter.

Une fois votre candidature validée (le processus étant manuel, cela peut prendre jusqu’à 30 jours !), vous recevrez un lien vous permettant de vous identifier sur votre espace (de type https://mon-asso.frama.space) et commencer à utiliser votre espace Frama.space. Vos membres pourront s’y inscrire (par lien d’invitation) ou vous pourrez directement créer leurs comptes.

Par dessus les nuages un groupe de licornes volent et ont des activités que l'on peut avoir dans le cloud (lire, compter, clamer, faire de la musique, peindre, planter des graines, partager des fichiers, chercher, réparer, etc.)
Frama.space accueil – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Mais…

À ce stade, nous ne pouvons que vous féliciter de nous avoir lu jusqu’ici. 🙂 Cependant, nous imaginons qu’il vous reste pas mal de questionnements.

« Quelles sont les applications utilisables ? », « Comment protégez-vous mes données et mes utilisateurs ? », « Comment personnaliser mon espace ? », « Frama.space, c’est centraliser des données, mais je croyais que Framasoft voulait décentraliser Internet ?! »

Nous avons tenté de répondre à ces questions (et bien d’autres) dans notre Foire Aux Questions. N’hésitez pas à aller y jeter un œil. Si vous n’y trouvez pas votre réponse, posez nous vos questions en commentaire de cet article, nous tâcherons d’y répondre de notre mieux.

Découvrir Frama.space

Nous avons besoin de vous

Nous pensons qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens.

Frama.space est, techniquement, le projet le plus ambitieux mené par Framasoft à ce jour.

C’est aussi le plus coûteux. C’est aussi une des raisons qui explique que, contrairement aux services « Dégooglisons Internet » type Framapad ou Framadate, nous ne pouvons pas l’ouvrir sans limite ni discrimination.

Offrir jusqu’à 10 000 espaces, pouvant accueillir jusqu’à 500 000 personnes, c’est clairement une prise de risque financière pour Framasoft.

Surtout quand nous voulons les offrir, justement, à un public désargenté. Ajoutez à cela des crises sociales, énergétiques, économiques qui ont déjà mis plus que le pied dans la porte, et vous comprendrez que ce projet se fera très probablement à perte pour Framasoft. Nous rappelons que 98% des ressources de l’association provient de vos dons.

Barre de dons de Framasoft au 15 novembre 2022 à 33821 € sur 200000€.

À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 166 200 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Nous avons donc besoin de votre soutien pour réussir le pari Frama.space, mais nous pensons sincèrement qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens.

Si vous le pensez aussi, que vous bénéficiez d’un Frama.space ou pas, nous avons donc besoin de votre soutien, dès maintenant, afin de nous « aider à aider » ces milliers de structures non seulement à quitter les GAFAM et à mettre leurs outils en cohérence avec leurs valeurs, mais aussi et surtout à mieux agir, à mieux coopérer, à mieux créer du lien. À mieux faire société, ensemble.

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(Médias : lire notre communiqué de presse)