Les Connards Pro™, le système qui enferme les cons–
–sommateurs. Qui enferme les consommateurs. Ce dernier épisode inédit des Connards Professionnels™ vous explique les forces du capitalisme de surveillance, mais aussi ses faiblesses, et comment les consommateurs pourraient s’en émanciper (ce qui fait très très peur à nos chers Connards™).
L’ultime épisode inédit des Connards Pros™ sur le framablog !
Toute bonne chose a une fin, nous publions donc aujourd’hui le dernier des 4 épisodes inédits de ce travail… de connards, il faut bien le dire !
Le Guide du Connard Professionnel est un livre-BD scénarisé par Pouhiou et dessiné par Gee, placé dans le domaine public volontaire. Nos comparses viennent d’ailleurs de le publier en un joli livre, qui se télécharge librement mais s’achète aussi dans sa version papier si vous voulez soutenir les auteurs.
Réservez votre place pour la conf théâtralisée (8 déc. à Paris)
L’épisode que vous allez voir aujourd’hui est une adaptation de la conférence théâtralisée où les Connards Professionnels vulgarisent le Capitalisme de Surveillance et l’économie de l’attention.
Depuis cette captation, Gee et Pouhiou ont intégralement retravaillé le texte de cette conférence théâtralisée, afin de le rendre moins dense, plus entraînant, bref : plus facile à aborder pour des personnes qui ne se passionnent pas forcément pour le numérique éthique !
Si les comparses comptent faire tourner cette conférence théâtralisée, nous n’avons pour l’instant que deux dates de programmées pour cette version Deluxe, Remasterisée, avec 13,37 % de connardise en plus garantie. Cela se passera sur Paris :
Nous espérons qu’il y aura des captations vidéos mais surtout d’autres représentations de cette conférence théâtralisée.
En attendant, voici le dernier épisode du guide, intitulé :
22. Conclusion : le SWOT de la connardise
Si vous regardez bien le capitalisme de surveillance, vous devez vous dire que ce système que j’ai peaufiné depuis des années est parfait.
Et vous avez raison, merci.
Pourtant, ce n’est pas parce qu’il est parfait qu’il est éternel. Pour qu’un système soit durable et résilient, il n’est pas inutile de revenir aux outils transmis en première année d’école du commerce, et de lui appliquer un bon vieux SWOT des familles.
Analysons donc ensemble les forces et faiblesses intrinsèques au capitalisme de surveillance (Strenghts and Weaknesses) ainsi que les opportunités et les menaces extérieures (Opportunities and Threats) dont nous devons nous préoccuper.
Une des grandes forces de ce système, c’est qu’il est très systémique : c’est-à-dire que tout se tient.
Ainsi, le pognon permet d’acheter de nouvelles technologies, pour capter plus de comportements, pour augmenter son influence culturelle et politique ce qui in fine rapporte plus de pognon.
C’est le cercle vertueux du capitalisme : tant qu’il y a des cons à essorer, y’a du liquide à se faire.
Or avec la surveillance par le numérique, l’essorage atteint des vitesses record. Parce que bon, mon papy, du temps béni de la Stasi, il gagnait déjà sa vie honnêtement en fichant ses congénères. Mais papy (respect et dividendes à lui ✊🤌) il fichait à la main, à l’ancienne : il faisait dans l’artisanal.
Si on compare son travail avec le fichage réalisé par la NSA aujourd’hui, on se rend compte que les services secrets des champions de la liberté sont beaucoup plus efficaces que ceux de la RDA.
L’autre force de ce système, c’est qu’il a désormais l’allure d’une évidence, d’une fatalité, d’une des lois naturelles qui régissent notre monde.
Car si l’informatique est partout et que ce que l’on code fait force de loi, alors pour contrôler le monde, il suffit de contrôler les petits cons qui codent.
Du coup, dès qu’on a un peu de pognon, on peut les acheter, les gamins. Et si vous ne voulez pas qu’ils se posent trop de questions sur les conséquences de ce qu’ils sont en train de coder, j’ai un secret : la méthode Agile.
Une des faiblesses qui existent dans notre beau système, ce sont ces va-nu-pieds en sandales bio qui prônent « l’hygiène numérique ».
Quand on leur donne le choix de la liberté entre Google Chrome, Apple Safari ou Microsoft Edge… ces salopiauds répondent « Firefox, parce que c’est pas fait pour le pognon ».
Quand on fait en sorte que leur téléphone Android ne soit plus qu’un gros capteur Google avec option agenda, ces malotrus répondent « non, j’ai un téléphone dégooglisé grâce à Murena ».
Heureusement qu’ils ne sont que quelques poignées d’hurluberlus, car ne nous cachons rien : c’est dégoûtant, l’hygiène numérique.
Une autre faiblesse que l’on doit éradiquer au plus vite : les bloqueurs de pub. Car la pub, c’est la base, c’est notre gagne-pain ! Sans la pub, tout le beau système de connard que j’ai construit s’effondre.
Or j’ai fait des efforts contre les bloqueurs de pubs. D’abord j’ai fait de la pédagogie pour bien faire rentrer dans le crâne des cons que bloquer la pub, c’est méchant. Que ça enlève le pain de la bouche des gratte-papier, qu’il faut que monde accepte de se javelliser le cerveau, sinon c’est tirer une balle dans le ventre creux des pauvres journaleux…
Puis j’ai carrément connardisé Adblock Plus. Pour bien expliquer aux cons : vous voulez bloquer la pub, prenez notre bloqueur de connards, c’est celui qui est le plus marketé, et promis : il ne laissera passer que la gentille pub.
Mais non : il se trouve toujours des hygiénistes dégoûtants pour dire aux cons d’installer Ublock Origin.
Heureusement, il reste de belles opportunités dans ce système de connard. Ainsi, la position de monopole permet de réécrire ce que doit être le numérique dans la tête des cons.
Ainsi, si vous dites « je veux une plateforme de diffusion de vidéos » à un informaticien, il pensera à PeerTube : un outil efficace pour faire un site où on peut créer des comptes, y mettre ses vidéos et les partager avec le reste du monde, sans avoir besoin d’une ferme de serveurs.
Mais si vous dites la même chose à un consommateur, il pensera monétisation, publicité, recommandations, suite du programme, émissions régulières… Bref, il pensera à une chaîne de télé, parce que c’est comme ça que fonctionnent les monopoles du domaine, à savoir YouTube et Twitch.
Une autre opportunité, c’est d’exploiter encore plus le petit personnel politique. Non parce qu’ils y prennent goût, à mes gros jeux de données. Ils ont bien compris que cela augmente la taille de leur petit pouvoir.
Car le pouvoir, c’est un peu comme le pognon : plus on en a, plus on en veut.
De fait le petit personnel politique, ça fait quelques piges qu’ils nous pondent deux lois sécuritaires par an. À vouloir copier mon beau modèle, ils finissent par le légitimer, et nous ouvrir la fenêtre des possibles.
Cependant, le Capitalisme de Surveillance est sous le coup de plusieurs menaces qui pourraient égratigner mon beau système : il s’agit donc de ne pas les ignorer.
En gros, ces menaces, ce sont tous les paltoquets, saligauds et autres pignoufs d’hygiénistes du logiciel libre, de l’anti-pub ou l’anti-surveillance… mais quand ils se multiplient entre eux.
Non parce que moi les libristes, tant qu’ils sont 15 dans leur slip en raphia, à se battre entre eux pour savoir si « Vim ou Debian », « Ubuntu ou chocolatine »… ça ne m’affole pas le pacemaker.
D’ailleurs, j’ai même essayé de récupérer leur mouvement d’un coup de rebranding. J’ai viré tous leurs bons sentiments politiques de « ouiiiii il faut que l’humain maîtrise l’informatique, il faut partager le savoir sous forme de communs », j’ai gardé la méthode de production, et j’ai collé un nom angliche qui pète bien : l’open source.
Alors ça a bien réussi, mon coup : l’open source est partout, le logiciel libre n’a plus une thune et est exsangue… Malgré ces efforts, tu as toujours des faquins de bisounours du code qui essaient de sortir du droit chemin des plateformes géantes.
Et voilà qu’ils te codent des PeerTube, des Mastodon, des Mobilizon, des NextCloud… des logiciels décentralisés que n’importe quel excité du clavier peut installer sur un serveur pour créer un cloud autonome, auto-géré, et synchronisé avec le reste de leur univers fédéré.
Non mais si ça prend leurs bêtises, les cons vont fuir les belles plateformes centralisatrices des géants du web pour aller héberger leurs vies numériques chez plein de petits hébergeurs à qui ils font confiance.
Une autre menace potentielle au capitalisme de surveillance, ce sont les associations qui s’organisent pour montrer les conséquences et les rouages de mon beau système.
Et que je peux pas vendre mes drones de surveillance à la police sans que La Quadrature du Net ne s’en mêle, et que je peux pas signer un contrat juteux entre Microsoft et l’Éducation Nationale sans que l’April ne gueule…
Or le capitalisme de surveillance est pudique : si l’on montre ses dessous, il devient timoré et peut presque (j’en frémis…) s’enfuir.
Alors certes, ces menaces sont réelles, mais pour qu’elles commencent à me faire peur, il faudrait que les cons se renseignent, se prennent en main, et rejoignent par milliers les zigotos qui font des associations d’utopistes : bref, faute de lutte collective à lui opposer, mon système de connard a de beaux jours devant lui.
C’est pourquoi, cher apprenti connard (et, ne nous interdisons aucune modernité : « chère apprentie connasse ») mon dernier mot sera pour toi : la balle est dans ton camp. Moi, c’est bon, j’ai construit mon bunker pour trinquer au frais lorsque le monde va cramer. Je te confie donc mon beau système.
C’est à toi désormais de prendre la relève. Ta mission, c’est de te sortir les doigts du fion, et de connardiser le digital pour que perdure le capitalisme de surveillance.
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) 😉
Le tremblement de terre ayant ravagé lundi la ville de Cianjur, en Indonésie, a laissé place à des paysages de désolation et de chaos. 268 personnes sont mortes selon le dernier bilan.
Face aux 30 000 cas enregistrés ces derniers jours, proches du record dans le pays, les autorités chinoises durcissement à nouveau leurs mesures pour tenter d’endiguer la circulation du virus. Pour des raisons politiques, au grand dam des secteurs économiques.
Le mouvement de protestation touche le complexe Foxconn de Zhengzhou, qui emploie plus de 200 000 salariés. En raison de nouveaux cas de Covid, Foxconn avait décidé de confiner le site avec les ouvriers à l’intérieur.
Après une flambée de cas de Covid et de violents face-à-face entre ouvriers de l’usine Foxconn et policiers sur le site industriel, les autorités de la ville de Zengzhou interdisent aux habitants de circuler sans test PCR négatif.
Des protestations contre les confinements imposés par les autorités ont éclaté tôt, ce dimanche à Shanghai, dans plusieurs universités de Pékin et dans d’autres villes.
La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement d’avoir bombardé cette centrale nucléaire située dans le Sud ukrainien et occupée militairement par l’armée russe. «Qui que ce soit, cela doit s’arrêter immédiatement», demande Rafael Grossi, le patron de l’AIEA.
For a decade, the autonomous administration in northeast Syria has provided an alternative to dictatorship and Islamist terror. Yet still today Erdoğan’s Turkey is working to stop the revolution — including by cutting off its water and energy supplies.
Dans la nuit du 19 au 20 novembre, l’armée turque a lancé une nouvelle attaque contre les territoires contrôlés par l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie, ainsi que plusieurs zones en Irak. Les avions de guerre turcs ont bombardé les villes de Kobanê, Derîk, Girê Spî, Şehba, Zirgan en Syrie. En Irak, Shengal et les monts Qandil et Asos ont aussi été la cible des bombes.
Pour leur entrée dans la Coupe du monde, les footballeurs iraniens ont refusé de chanter leur hymne national. […] les caméras ont transmis les visages impassibles des onze joueurs iraniens, restés muets pendant qu’un membre de la délégation officielle iranienne sur le banc restait seul à s’égosiller sous les sifflets des autres spectateurs.
Dans ce pays de la démesure, les habitants émettent 32,5 tonnes de dioxyde de carbone par an. C’est 46 fois plus que leurs adversaires du jour, les Sénégalais.
Au nord de Doha, 1 800 tentes sont installées pour accueillir les fans du monde entier. Vendu comme un hébergement de luxe à 200 euros la nuit, le «fan village» au nord de Doha est loin de satisfaire les supporteurs, qui préfèrent écourter leur séjour.
Total s’apprête-t-il à déclencher une nouvelle « bombe climatique » ? L’association Bloom pour la protection des océans et l’ONG sud-africaine The Green Connection dénoncent les ambitions gazières de la major française en Afrique du Sud, où de nombreux projets de forage offshore sont en préparation.
Voici dix ans que ce conflit meurtrier a déstabilisé le Mali, marqué par deux interventions militaires françaises, « Serval » et « Barkhane », opérations dont Emmanuel Macron a acté l’échec en février dernier sur fond de tensions avec le nouveau régime malien.
Manifestations interdites, activistes espionnés, journalistes harcelés… Le Togo de Faure Gnassingbé s’illustre par une gamme variée de violations des droits humains et de restrictions des libertés et de l’espace civiques qui rappellent la dictature de son père, Gnassingbé Eyadéma.
il faut se plonger dans les bennes de collecte où l’on dépose nos vêtements. On croit leur donner une seconde vie. On imagine qu’ils seront à nouveau portés ou recyclés. Pourtant, 95 % sont exportés en Afrique pour être vendus sur des marchés comme celui de Kantamanto. […] Mais la plupart des robes, pantalons ou T-shirts qui traversent la Méditerranée sont inexploitables
« Nous semblons être dans une situation où les autorités gouvernementales et les criminels semblent partager le même intérêt, à savoir entretenir le commerce des vulnérabilités »
EU countries on Wednesday agreed to a 45-billion-euro ($46.6 billion) plan to fund the production of chips, putting the 27-country bloc a step closer to its goal of reducing its reliance on U.S. and Asian manufacturers.
Médecins du monde conteste ce mercredi, devant l’Office européen des brevets, le monopole du géant pharmaceutique, qui spécule sur le sofosbuvir, traitement novateur et hors de prix contre cette maladie du foie.
Depuis 2010, le journaliste australien est injustement privé de liberté, dans l’attente d’une extradition vers les États-Unis où il risque une peine de 175 années de prison. Stella Assange, sa compagne et ancienne avocate, coordonne le combat pour sa libération. Elle appelle la France à lui accorder le droit d’asile.
Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus d’avocats, de noix… Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs.
Lassés de voir leurs bouteilles revendues à prix d’or sur des sites d’enchères, des vignerons d’appellations prestigieuses font désormais appel à des technologies de tracking par souci de contrôle et d’image.
l’information pourrait être la matière noire manquante dans l’univers, et […] le cinquième état de la matière après le solide, le liquide, le gaz et le plasma, et peut-être la forme dominante de la matière dans l’univers.
Après l’évacuation d’une touriste cet été à cause d’une fausse couche dangereuse que les médecins n’avaient pas le droit de soigner, le pays envisage de légaliser l’IVG en cas de mise en danger de la vie de la mère.
Les députés de gauche estiment que la loi contrevient à plusieurs principes constitutionnels, en matière de fraternité, d’égalité entre les salariés et de droit syndical.
Les députés insoumis dénoncent l’obstruction parlementaire contre les textes qu’ils présentent jeudi dans le cadre de leur niche parlementaire. Des centaines d’amendements ont été déposés pour faire durer les débats et tenter d’empêcher l’examen du texte visant à interdire la corrida en France.
La Cour des comptes espagnole réclame cette somme à l’ancien candidat à la mairie de Barcelone pour des irrégularités dans ses comptes de campagne jugées « très graves ».
En s’associant avec un partenaire israélien, le géant français de la distribution lance une nouvelle marque de magasins en Israël et dans plusieurs colonies des territoires palestiniens occupés. Un choix cynique contraire au droit international, dont s’est félicité le premier ministre israélien sortant.
Condamnés, ils l’ont été dès l’origine. Malgré la Charte de l’arbre, malgré le plan Canopée, malgré la loi, bien qu’on ne cesse de répéter à quel point les arbres sont indispensables pour éviter les îlots de chaleur, pour accroître la biodiversité en ville et pour le bien-être des citoyens.
Le parquet de Paris a demandé sans surprise un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone, pesticide autorisé dans les bananeraies jusqu’en 1993, estimant notamment que les faits étaient prescrits. Les associations appellent à une mobilisation le 10 décembre.
À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a récompensé de façon ironique les hommes politiques qui ont eu des comportements sexistes ou commis des violences sexuelles.
Spécialiste de l’endométriose, le médecin, visé par plusieurs plaintes pour viol, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les victimes et de tenir des consultations privées de gynécologie.
Une femme de 34 ans a été violée le 28 octobre dernier alors qu’elle était prise en charge par le personnel soignant au sein de l’établissement hospitalier parisien.
Sur son site internet, le média d’investigation annonce que la justice lui interdit de publier de nouvelles informations sur le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau.
Dominique Seux sur France Inter, François Lenglet sur RTL, Nicolas Bouzou sur Europe 1. Trois éditorialistes économiques, trois radios, trois manières d’approuver la réforme de l’assurance chômage – qui consiste à diminuer la durée d’indemnisation si le taux de chômage est inférieur à 9 %
Comme le rappelle le syndicaliste et cheminot Anasse Kazib, Cyril Hanouna est un millionnaire décadent, lui-même fils de grands bourgeois parisiens, qui travaille pour un multimilliardaire d’extrême droite.
Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)
Selon le Parisien, le Parquet national financier a ouvert une enquête, en novembre, sur des soupçons de financement illégal de la première campagne du président par le cabinet de conseil, en échange de quoi ce dernier aurait obtenu des contrats publics plus facilement.
Macron c’est Mc Kinsey, Mc Kinsey c’est Macron, les deux sont indissociables. La France est dirigée par une entreprise privée de conseil américaine depuis 2017.
Selon la dernière édition du «portrait social» de la France de l’Insee, la baisse de l’impôt sur le revenu, la disparition de la taxe d’habitation et les mesures anticrise ont fait gagner 420 euros aux ménages les mieux lotis, contre 130 euros pour les moins riches. Avec pour résultat «un effet quasi neutre sur le taux de pauvreté».
En 2021, la rémunération moyenne des patrons du CAC40 représente 109 fois celle des salariés de ces 40 entreprises, en hausse de 52 % par rapport à 2019.
En août dernier, un dame de 77 ans est victime d’une fracture du fémur […] son opération est reportée à plusieurs reprises […] la patiente a été maintenue à jeun “plusieurs jours successifs” mais “sous surveillance”[…]Le CHU explique les reports de l’opération […] par un manque “évident” de personnel
Alors que la France connaît une vague inflationniste, l’Insee a rendu publiques ses données sur les personnes ayant recours aux réseaux associatifs de distribution de nourriture. Quatre bénéficiaires sur cinq souffrent de «privations alimentaires».
Cette enveloppe exceptionnelle de plusieurs millions d’euros sera versée aux associations d’aide alimentaire aux étudiants. Au-delà de l’urgence, les syndicats étudiants déplorent l’absence de réforme structurelle.
Libéralisée par Macron en 2018, la formation en alternance a coûté 11,3 milliards d’euros à l’Etat en 2021. Un argent public distribué sans stratégie ni contrôle qui profite en grande partie à des fonds d’investissement, parfois au détriment des apprentis.
Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…
Un mois et demi de concertation pour passer en force. Malgré l’opposition de l’ensemble des syndicats de salariés à la modulation des allocations chômage, le gouvernement n’a rien écouté et présente un projet de réforme plus dur qu’annoncé initialement et particulièrement punitif pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans.
Faute du minimum de ressources auxquelles il a droit, le jeune photographe s’enfonce dans la spirale de la précarité. Indigné, il a décidé de se battre et de prendre la parole au nom de ceux qui n’ont pas la possibilité de le faire.« Apparemment, le nouveau logiciel des CAF n’y est pas pour rien. L’État fait des économies sur le dos des plus fragiles qui ne peuvent pas se défendre. Il faut agir collectivement »
Les expulsions augmentent en France, selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des expulsions. L’organisme a recensé 2 078 expulsions en métropole entre le 1er novembre 2021 et le 31 octobre 2022, veille de la trêve hivernale. Ce chiffre, obtenu grâce à une veille médiatique et aux signalements effectués par les associations partenaires de l’Observatoire, a augmenté de plus de 50 % en un an.
La loi séparatisme votée en 2021 dans un contexte de lutte contre l’islamisme radical permet aussi au ministère de l’Intérieur de s’attaquer à des associations qui prônent la désobéissance civile ou mènent des actions de contestation.
Dans un communiqué publié fin octobre, lors des tractations sur le projet de loi, l’Observatoire des libertés et du numérique a décrié une projection « délirante », faisant la promotion d’une vision « fantasmée » du métier de policier, réduit à l’état « d’agent-cyborg ».
Salaires, embauches : la direction du géant pharmaceutique ne semble plus vouloir en entendre parler. Et elle le signifie à coups de matraque et de gaz lacrymogène…
Samedi 19 novembre à Paris : les Gilets Jaunes fêtent leur 4 ans. […] Ce 19 novembre, le cortège est cadenassé par un énorme dispositif policier.Il ne se passe absolument rien, mais cela n’empêche pas les miliciens de se défouler. Un coup est donné en plein visage à un homme par un agent, suivi d’une charge aussi brutale que gratuite.
Ce jeudi 24 novembre, la présidente du tribunal correctionnel est allée au delà des réquisitions du procureur dans l’affaire Arthur Naciri. Dans ce dossier emblématique des violences policières à Lyon, elle a condamné les deux agents ayant frappé le jeune homme, en décembre 2019, à douze mois de prison avec sursis. L’avocat des deux policiers a annoncé vouloir faire appel.
Le Collectif Plus jamais ça, coalisant des associations et syndicats, vient de lancer une pétition pour contraindre le Sénat à rouvrir le débat sur une taxation des superprofits à la hauteur des enjeux.[…] C’est l’Alliance Écologique et Sociale, qui rassemble notamment Attac, la CGT, Greenpeace, la Confédération paysanne ou encore Oxfam, qui est à l’origine de cette pétition. Son but : revoir l’ambition de la taxe sur les superprofits. Pour ce faire, 100 000 signatures sont nécessaires afin d’obliger le Sénat à rouvrir le débat via une proposition de loi
Les députés du groupe Renaissance ont déposé une proposition de loi qui pourrait envoyer en prison des personnes sans-domicile qui squattent « en état de nécessité » un logement vacant. Une pétition demande le rejet de ce projet.
Et si les 50 premiers litres d’eau, vitaux, étaient gratuits ? Voilà l’enjeu d’une proposition de loi portée à l’Assemblée. Il s’agit aussi de faire payer plus cher les gros consommateurs, explique le député LFI Gabriel Amard.
« J’ai compris il n’y a pas longtemps à quel point c’était grave. Je me suis dit que je ne voulais pas, dans 10 ou 20 ans, devoir expliquer à mon enfant que je savais, qu’on m’avait tout donné comme info pour que je puisse me rendre compte de la chose, mais que je n’avais rien fait. »
Le ministère de l’Éducation nationale estime que les solutions Office 365 de Microsoft (dont Word, Excel, Power Point…) et celles de Google Workspace ne sont pas conformes aux exigences européennes sur la protection des données et à la doctrine « cloud au centre » de l’État . Il demande aux écoles, collèges et lycées « d’arrêter tout déploiement ou extension » des solutions des deux géants américains, déjà très déployées. Ravies, les alternatives françaises se positionnent pour prendre le relais.
La semaine derniere CNN a rapporté une fuite d’un mémo interne de Meta expliquant qu’en tant que candidat à la présidence pour l’élection de 2024, Trump peut désormais bénéficier d’une exemption de vérification des faits que l’entreprise accorde à tous les politiciens sur ses plateformes Facebook et Instagram.
As the troubled social media platform Twitter rolled out a paid verification system and laid off thousands of content moderators, health misinformation accounts on the social network began pushing their messages to a wider audience than ever.
Savez-vous quand a eu lieu la première COP, la « conférence des parties » ? En 1995, il y a presque trente ans ! Dans la déclaration de celle de 1996, on pouvait lire : « Les changements climatiques représentent un danger pour l’humanité. » Il y a trente ans – au moins – que le diagnostic est posé. Et trente ans après ? Rien, ou plutôt si, des négociations à n’en plus finir qui aboutissent à des promesses, le plus souvent non tenues.
La bénédiction et la malédiction de la machine sont ce qui nous a mis sur cette route. Notre destin était de devenir une société qui, grâce au pouvoir des machines, est devenue un géant, mais qui rend l’individu impuissant.
L’idée d’un âge d’or de la coopération internationale en matière économique est un mythe — à l’échelle globale, l’intervention d’entités supranationales dans la vie économique des États ne date pas des institutions de Bretton Woods. Nous vivons toujours dans une ère de gouvernance économique globale construite au lendemain de la Première Guerre mondiale : comment en sortir ?
Que fait la police ? Paul Rocher, auteur d’un essai militant aux éditions La Fabrique, est catégorique : peu de choses pour diminuer la criminalité et davantage pour imposer un ordre autoritaire aux demandes populaires. La question devient alors : comment s’en passer ?
It’s easier to talk about what China’s social credit system isn’t than what it is. Ever since 2014, when China announced a six-year plan to build a system to reward actions that build trust in society and penalize the opposite, it has been one of the most misunderstood things about China in Western discourse. Now, with new documents released in mid-November, there’s an opportunity to correct the record.
« Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé “la société de consommation”, définition qui paraît inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Aucun centralisme fasciste n’est parvenu à faire ce qu’a fait le centralisme de la société de consommation. » Pier Paolo Pasolini , 1976.
Entretien avec Francis Dupuis-Déri […] à propos de son dernier livre, “Panique à l’université – Rectitude politique, Woke et autres menaces imaginaires” […] où il est question de panique morale, de pensée réactionnaire, d’intersectionnalité, de luttes sociales, de vie universitaire et de plein d’autres choses.
Camaïeu contre le Monde, Patrick Drahi contre Reflets.info, Gael Perdriau contre Mediapart. “Censure préalable”, procès en diffamation, demande de retrait de publications. Pour de nombreux juristes, ces méthodes pourraient se regrouper sous une même bannière : la poursuite bâillon.
Sans s’être jamais rencontrés, Pierre-François et Mickaël ont tous deux délaissé le modèle d’agriculture intensive légué par leurs ancêtres. Il faut en vouloir pour accorder productivité et conscience écologique, surtout quand vos parents pour qui le monde était différent veillent toujours au grain.
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.
Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).
Les Connards Pro™, exploiter les données des cons–
–sommateurs. Les données des consommateurs. Ce nouvel épisode inédit des Connards Professionnels™ vous explique à quoi cela sert de capter un maximum de données, comment manipuler les masses, et ainsi comment gagner au grand jeu du capitalisme de surveillance.
Le retour des Connards Pros™ avec des épisodes inédits !
Afin de fêter leur retour, le Framablog souhaite publier, chaque semaine pendant un mois, un des épisodes inédits de ce travail… de connards, il faut bien le dire !
Le Guide du Connard Professionnel est un livre-BD scénarisé par Pouhiou et dessiné par Gee, placé dans le domaine public volontaire. Nos comparses viennent d’ailleurs de le publier en un joli livre, qui se télécharge librement mais s’achète aussi dans sa version papier si vous voulez soutenir les auteurs.
Pour réussir à votre tour dans la profession de consultant en connardise, vous pouvez :
lire les 22 épisodes du guide (dont 4 inédits) sur le site connard.pro, remis à neuf pour l’occasion ;
Réservez votre place pour la conf théâtralisée (6 & 8 déc. à Paris)
L’épisode que vous allez voir aujourd’hui est une adaptation de la conférence théâtralisée où les Connards Profesionnels vulgarisent le Capitalisme de Surveillance et l’économie de l’attention.
Depuis cette captation, Gee et Pouhiou ont intégralement retravaillé le texte de cette conférence théâtralisée, afin de le rendre moins dense, plus entraînant, bref : plus facile à aborder pour des personnes qui ne se passionnent pas forcément pour le numérique éthique !
Si les comparses comptent faire tourner cette conférence théâtralisée, nous n’avons pour l’instant que deux dates de programmées pour cette version Deluxe, Remasterisée, avec 13,37 % de connardise en plus garantie. Cela se passera sur Paris :
Nous ignorons s’il y aura des captations vidéos, donc nous vous conseillons vivement de réserver en signalant votre présence sur les événements Mobilizon ci-dessus (ou de les contacter, par email : leur pseudo chez connard point pro, pour voir à quelles conditions les faire venir près de chez vous !)
En attendant, voici un nouvel épisode du guide, intitulé :
21. Que faire de l’attention des cons ?
La pensée de connard systémique a ceci de beau qu’elle permet d’exprimer sa connardise à tous les niveaux.
Qu’il s’agisse de manipuler le langage en faisant passer des comportements sociaux pour des « données personnelles », de manipuler les consommateurs pour qu’ils nous offrent leurs interactions sur un plateau et se mettent à haïr le respect de leur consentement… Tout cela demande un soin du détail que seul un maître connard peut offrir.
Si vous réussissez cette première étape, bravo, vous êtes devenu Éleveur-Entrepreneur, responsable d’une belle usine qui gère 15 bestiaux au mètre carré. Et les cons dans tout ça…? Ben c’est le bétail !
En bon éleveur, vous l’avez gavé de votre foin attentionnel, produit localement par d’autres bestiaux (les créateurs de contenus), et enrichi à la pub. C’est ainsi que vous le trayez régulièrement pour avoir de bon gros jeux de données comportements tout frais.
Cependant, chacun son métier : vous êtes fermier, pas boucher ni fromager. Donc ces comportements tout frais, vous allez les confier au Marché. Ça tombe sous le sens.
Dans le milieu, ceux qui transforment les datas, ce sont les courtiers de données. Et si vous les regardez attentivement, ils ont tous une tête à s’appeler Adam. Ne me demandez pas pourquoi : c’est la loi du Marché.
Avoir de beaux jeux de données croisés entre plusieurs sources, c’est donc avoir des informations très précises sur les cons, leurs futurs votes, leurs futurs crédits, leurs futures baises, leurs futurs achats…
Alors qu’est-ce qu’on leur fourgue à tous ces consommateurs qu’on connaît si bien, comme si on les avait espionnés ? C’est quoi la base, le pain quotidien de tout connard digital ? C’est quoi le gras qui huile les rouages de notre système et arrondit nos ventres insatiables, hein…? C’est… la publicité.
La publicité, tout le monde y goûte, tout le monde en dépend. On a aiguisé les esprits, on a filé des arguments à gauche comme à droite, bref : la publicité, c’est inattaquable.
Alors la publicité c’est bien, mais ce n’est qu’une base à partir de laquelle on va commencer à élever le niveau de la connardise.
Ainsi, si on veut sortir des techniques de gagne petits de la data, ce qui marche bien en ce moment c’est d’aller vendre du consommateur aux banques et aux assurances.
Il faut dire que vu le pognon qu’elles brassent, ces entreprises n’aiment pas beaucoup le risque. Donc quand nous on se pointe devant elles avec des comportements tout frais, tout croisés, tout prédictibles… Pour elles c’est les moissons, Noël et la chandeleur en même temps… bref : c’est la fête du blé.
Quand votre niveau de pognon engrangé commence à faire honneur à votre niveau de connardise, et qu’au passage vous vous êtes faits quelques amis dans la finance… c’est le moment de passer aux choses sérieuses.
Par exemple en commençant à vous faire ami-ami avec les états en leur vendant vos services. Alors ils appellent ça « partenariat public-privé », mais pour nous c’est juste un moyen de leur vendre à prix d’or de quoi mieux espionner leurs cons à eux (ils appellent ça des contribuables, mais en bons connards nous ne jugeons pas : chacun ses perversions).
L’objectif, ici, c’est d’arriver à augmenter votre degré de connardise, améliorer votre influence et vos connaissances dans les services de l’État, pour finir par aller prendre le pognon chez ceux qui le captent le mieux : les politiques.
On l’a vu avec Cambridge Analytica, influencer des élections, telles que le Brexit ou l’accession de Trump au trône, c’est simple comme une pub Facebook. Encore faut-il trouver des laquais pour rémunérer pour notre connardise.
Or, les hommes et femmes politiques, c’est en quelque sorte notre petit personnel à nous. Un qui l’a bien compris, c’est le milliardaire Steve Bannon (respect et dividendes à lui ✊🤌), qui a commandité à Cambridge Analytica des expériences scientifiques pour trouver comment manipuler en masse les étatsuniens, puis qui a appliqué les résultats avec ses sites de propagande tels que BreitBartNews.
De moindres connards s’arrêteraient là, satisfaits d’avoir influencé des états, et la conscience politique de nations entières. Mais ce serait louper le coche, le point d’orgue, l’apogée d’une carrière de connard professionnel : la capacité d’influencer une culture toute entière.
Les champions sur la question, c’est Google. À l’époque où « blogosphère » était un mot moderne, ils ont inventé le score des blogs, le « blog rank », qui te permet de grimper dans les recherches Google. Pour faire grimper ton blog rank, il fallait faire grimper toutes les statistiques… mises en avant par Google.
Bref, il fallait souscrire à la course au clic. C’est ainsi que tout le monde s’est mis à écrire de la même manière, le fameux « web rédactionnel », qui fait que vous pouvez pas lire deux paragraphes tranquille sans qu’un truc vous saute aux yeux.
Le blog rank, et plus tard les affichages des visites avec Google Analytics, c’est au cœur de la méthode de Google. Donner des outils statistiques aux personnes qui créent et publient du contenu, et leur afficher bien en gros les courbes des statistiques qui intéressent Google et ses annonceurs.
Il n’en faudra pas plus à un homo numéricus normalement constitué : il n’aura plus d’autre envie que de voir les chiffres grossir.
C’est ce qu’il s’est passé avec le phénomène des YouTubers. Grâce à ses manipulations statistiques, Google a transformé une bande de joyeux drilles qui se croyaient revenus au temps des radios libres, en de jolies marionnettes, bien soumises au sacro-saint algorithme.
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) 😉
À deux jours du coup d’envoi de la Coupe du monde, et après le rétropédalage sur la vente d’alcool dans les stades, le Qatar renonce à payer l’indemnité journalière promise à ses «fans leaders».
Après avoir longtemps donné l’impression qu’elles autoriseraient la vente d’alcool dans les enceintes, les autorités du pays viennent de changer d’avis. De quoi remettre en jeu un deal de sponsoring à 75 millions de dollars entre Budweiser et la Fifa.
La CNIL recommande aux supporters de voyager avec un smartphone vierge, ou d’utiliser un ancien téléphone remis à zéro. Voire de prendre un téléphone jetable prépayé.
Inondations, sécheresse, incendies, désertification : le réchauffement climatique a des conséquences dramatiques en Syrie. Il renforce l’exode rural, la concentration urbaine, et entraine une aggravation de l’insécurité alimentaire.
L’ambiance se gâte à la COP 27, en Egypte, où la délégation allemande et des militants présents sur place s’inquiètent des méthodes de surveillance de la part des autorités égyptiennes.
Depuis trois mois, les équivalents des TER et RER sont gratuits en Espagne. Mais c’est surtout la « loi sur la mobilité durable » du pays, approuvée par les ONG, qui soulagera le climat.
“Les États membres de l’UE ont utilisé des logiciels espions sur leurs citoyens à des fins politiques et pour couvrir la corruption et les activités criminelles” […]“Certains sont allés encore plus loin et ont intégré des logiciels espions dans un système délibérément conçu pour un régime autoritaire.”
De l’Ukraine à Taïwan, le milliardaire, cofondateur de SpaceX, multiplie les interventions sur le plan diplomatique. Relai des intérêts états-uniens dans la guerre technologique, il questionne la vulnérabilité de nos modèles institutionnels et la répartition de la puissance entre États et BigTech à l’avenir.
The Biden administration has called for the retirement of the B83 superweapon, but nuclear experts say its most destructive parts will live on indefinitely in one form or another. Typically, nuclear arms retired from the U.S. arsenal are not melted down, pulverized, crushed, buried or otherwise destroyed. Instead, they are painstakingly disassembled, and their parts, including their deadly plutonium cores, are kept in a maze of bunkers and warehouses across the United States. Any individual facility within this gargantuan complex can act as a kind of used-parts superstore from which new weapons can — and do — emerge.
le président-élu Lula (qui sera investi le 1er janvier prochain) avait annoncé la création d’un ministère des peuples autochtones, qui constituerait une avancée historique. Avec la création d’un groupe technique publiée au Journal Officiel la semaine dernière, ce ministère pourrait bien voir le jour début 2023, contribuant à la protection des peuples indigènes – et par extension de l’environnement.
Alors que ce micro-État du Pacifique est menacé d’une submersion prochaine, son ministre des Affaires étrangères annonce, aux derniers jours de la COP 27, qu’il veut garder une trace future de l’existence de son pays en le dédoublant… dans le monde virtuel.
Selon les dernières projections, le pic devrait être atteint dans les années 2080 avec une population de 10,4 milliards. Pour autant, la répartition de cette population est très inégale – et va l’être de plus en plus. Une analyse en 4 cartes et 2 graphiques.
La CNIL réclame une loi pour préciser dans quelles conditions les organismes d’assurance maladie complémentaire peuvent collecter les données de santé des assurés, dans le respect du RGPD et du secret médical.
Avant de lui accorder son vote, la Chambre haute a revu la copie du gouvernement. À l’origine, le projet de loi devait s’appliquer aux parkings de plus de 2 500 mètres carrés. Plutôt qu’une superficie, le Sénat a préféré définir un seuil en nombre de places. Seuls les parcs de stationnement comportant plus de quatre-vingts places seront finalement concernés, ce qui englobe davantage de parkings qu’initialement.
Au premier abord, la cabine a tout d’une toilette publique classique. Porte en inox, ventilation légère, lumière douce. Mais au moment de tirer la chasse… surprise ! Plutôt qu’un jet d’eau, c’est un tapis roulant qui s’actionne, emportant urine et fèces vers une nouvelle vie. Cette toilette sèche revient d’un séjour de six mois sur les quais du Rhône, à Lyon : elle a permis d’économiser 435 000 litres d’eau et de collecter 104 m3 d’urine — utilisées ensuite pour fertiliser des cultures.
« Cette proposition de loi semble parler des taureaux, avait introduit Aymeric Caron pour défendre son texte. En réalité, elle parle de nous, les humains. Elle vous demande qui vous êtes réellement. Êtes-vous de ceux qui cautionnent la torture et l’exécution publique d’un animal ou de ceux qui s’élèvent contre la barbarie ? »
De façon générale, les métiers du numérique sont occupés en grande majorité par des hommes. les chiffres de l’INSEE sont sans appel : en France, plus des deux tiers des métiers du numérique sont occupés par des hommes.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les député·es ont voté un texte visant à faire de certains de ces outrages un délit, avec une amende qui passerait de 1 500 euros actuellement à 3 750 euros. Iels ont aussi élargi la possibilité de porter plainte hors des commissariats et gendarmeries.
« Notre difficulté, c’est que nous sommes sociabilisées avec des agresseurs sexuels. On ne les reconnaît pas »[…]Pourquoi ces affaires éclatent avant tout dans le monde du vin nature ? « Peut-être parce que nous sommes des femmes plus engagées ? »
En 2022, 110 femmes ont été assassinées en raison de leur genre, selon le Collectif Féminicides, qui a entrepris un recensement de ces meurtres. Dans l’immense majorité des cas, le meurtrier était un compagnon ou un ex-compagnon de la victime.
De son vrai nom Guillaume F., l’homme a été mis en examen pour traite d’êtres humains en bande organisée, travail dissimulé et diffusion d’images d’atteinte volontaire à l’intégrité d’une personne dans l’enquête «French Bukkake».
Dans une décision rendue ce vendredi, le régulateur de l’audiovisuel estime que la chaîne du groupe Canal + a manqué à plusieurs obligations dans le traitement de l’affaire par l’émission «Touche pas à mon poste».
Le président de la commission des Finances, Éric Coquerel, a demandé à la députée FI Charlotte Leduc de fournir chaque année un rapport sur l’évitement de l’impôt.
Plus de 6 500 morts sur les chantiers du Mondial qatari, les droits des femmes, des étrangers et des personnes LGBT bafoués, des stades climatisés en plein désert… mais tout cela n’aurait rien de politique. Eh non, une Coupe du monde, c’est du sport, toujours du sport, rien que du sport.[…] Emmanuel Macron, qui a prévu de se rendre au Qatar si les Bleus atteignent les demi-finales, répond qu’«il ne faut pas politiser le sport».
Reports de soins, délais de consultation anormalement longs… plus de la moitié des soignants interrogés dans une récente enquête reconnaissent n’avoir pas pu proposer une prise en charge optimale en raison d’un manque de ressources. Une refonte globale de notre système de santé devient urgente, alerte le collectif Action Patients.
Voilà douze ans que deux salariés de la coopérative agricole Triskalia ont porté plainte, suite à leur intoxication aux pesticides. Sortis victorieux de leurs démarches côté civil, ils attendent toujours que la justice pénale se prononce.
Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…
Depuis 2016 et la création d’un « bouclier de sécurité » sous l’impulsion de Valérie Pécresse, les budgets alloués par la région Île-de-France se sont envolés et les dispositifs se sont accumulés, aux frontières de la légalité. Radiographie d’une politique sécuritaire qui malmène les libertés et alimente, du côté des industries de la peur, de juteux profits.
Le député insoumis Antoine Léaument a lancé une pétition contre les amendes forfaitaires délictuelles prévues dans le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, actuellement débattu à l’Assemblée nationale.
En se basant sur 46 000 fiches remplies par ses bénéficiaires, le Secours catholique raconte dans son rapport annuel le quotidien des plus précaires dans la France post-Covid et invite les pouvoirs publics à cesser les discours stigmatisants.
Ces personnes qui ont fait l’objet d’un bras de fer diplomatique entre Paris et Rome après avoir été repêchées en Méditerranée «seront reconduites dès que leur état de santé» le permettra dans leur pays d’origine, a annoncé ce mardi Gérald Darmanin.
Pour le lancement du Mondial de football masculin au Qatar, le collectif « Carton rouge pour le Qatar » appelle à des actions et contre-évènements dans toute la France jusqu’à la fin de la compétition.
Ils étaient à la fois à Paris, Lyon et Toulouse. Vendredi 18 novembre au matin, des militants de Dernière rénovation ont mené une action simultanée dans ces trois grandes villes.
« On n’est pas dans la dynamique de dire aux individus de mettre des cols roulés. Il faut aussi que les efforts de sobriété viennent d’en haut (…) 80% de la population mondiale n’a jamais mis les pieds dans un avion, et je ne parle même pas de ceux qui ont déjà volé à bord d’un jet privé »
Jeudi 17 novembre, quatre chauffeurs Uber ont porté plainte auprès de la CNIL contre l’OCDE, IPSOS et Uber pour de nombreux manquements au RGPD (Règlement Général de la Protection des Données). En cause, une étude sur le parcours professionnel des chauffeurs Uber et des coursiers Uber Eats menée par l’OCDE à l’été 2022 en partenariat avec l’institut de sondage français IPSOS … mais secrètement téléguidée et financée par Uber !
En apprenant fin novembre 2021 qu’un entrepôt Amazon devait s’implanter dans la banlieue dijonnaise début 2022, à l’initiative de Attac, les Amis de la Terre et Greenpeace, les membres locaux de PJC ont décidé de se réunir pour organiser la riposte.
La plupart des employés contractuels n’ont pas reçu de notification de leur licenciement et ne l’ont appris qu’après avoir perdu l’accès aux systèmes de messagerie et de communication interne de l’entreprise. Certains de ces travailleurs contractuels étaient basés à l’étranger, notamment en Inde.L’occasion de recycler ce dessin que j’aime décidément beaucoup
under Musk, Twitter has transformed into an “openly hostile” environment. And Musk—who already told employees that he would be relying on his paranoia to push through this difficult time—has possibly become so paranoid about Twitter engineers messing with Twitter code, he’s taken the drastic step of freezing them out from altering it.
Parce que le monde numérisé grandit chaque jour en étendue et en complexité, parce que les dispositifs de contrôle et de surveillance entrent chaque année plus loin dans l’intimité de nos vies, soutenez l’association qui défend « nos droits et nos libertés à l’ère du numérique » : faites un don à La Quadrature du Net ! (laquadrature.net)
L’appel au boycott pose une question morale fondamentale, celle de la ligne rouge, de la limite infranchissable. Le boycott du Mondial 2022 nous apprend que la question des droits humains en est une. Qu’en est-il alors de la politique migratoire de l’Europe ? Les pratiques de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, en Méditerranée, ou l’externalisation des frontières européennes en Turquie ou en Afrique du Nord sont-elles des lignes rouges qui justifieraient par exemple que l’on boycotte les Jeux olympiques de Paris 2024, pour lesquelles la mairie de Paris s’est investie ?
la politique économique des nazis soutenait des principes hypercapitalistes ancrés dans les idées du « darwinisme social », à l’opposé du socialisme (dans toutes ses variétés). Les nazis n’avaient donc rien de socialiste et ils ont d’ailleurs travaillé à détruire physiquement le mouvement ouvrier, aussi bien dans ses composantes socialistes que communistes ou anarchistes.
Dans les débats publics, la protection sociale est souvent considérée comme une mission de l’État providence sans cesse dévaluée par des politiques néo-libérales. Une autre perspective ancrée dans la longue durée invite à y voir une opposition entre l’État social et la Sociale : celle-ci symbolise la protection sociale auto-organisée par les travailleures·ses que l’État tente de détricoter et de contrôler jusqu’à en changer sa nature.
Afin de fêter leur retour, le Framablog souhaite publier, chaque semaine pendant un mois, un des épisodes inédits de ce travail… de connards, il faut bien le dire !
On peut afficher la toile de l’instance de son choix, voir dans quelle proportion elle communique avec ses “voisines”, afficher une code couleur d’activité ou du type de logiciel (Mastodon, Pleroma, Misskey, Peertube…) pour chaque instance.
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.
Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).
Mastodon, c’est chouette
On cause beaucoup de Mastodon en ce moment. Notre dessinateur Gee s’est dit que c’était le moment pour vous en parler, pas spécialement d’un point de vue technique, mais juste pour vous dire ce qui lui plaisait dans ce réseau.
Avec le rachat de Twitter par Elon Musk, une nouvelle vague d’arrivées a atteint Mastodon, le réseau de microblog libre et décentralisé.
Je ne doute pas que la vague retombera, à commencer parce que Mastodon ne vous manipule pas pour vous rendre accro à son utilisation.
Ça fait partie des choses que j’aime sur Mastodon : un design qui tente de désamorcer les comportements malveillants.
Je pourrais aussi vous parler des CW, les « content warning » (avertissement sur le contenu) qui permettent de masquer un message en précisant juste le sujet en clair.
On peut également flouter les images par défaut, ce qui permet par exemple de commenter une image de film contenant un spoiler en prévenant les gens avant un clic malencontreux.
« Not Safe For Work », ne regardez pas ça au boulot.
Alors bien sûr, ce design qui se veut apaisé (et apaisant) implique aussi de se défaire de certains réflexes de Twitter…
En même temps, qu’est-ce que c’est reposant, même à un niveau purement technique.
Même les liens sur lesquels vous cliquez ne vous pistent pas, encore une fois contrairement à Twitter.
Après, Mastodon n’est pas non plus un havre de paix et de tranquillité. Le côté microblog encourage toujours les prises de bec et la recherche de la bonne réplique ciselée, au lieu des débats sereins. Même avec une limite de caractères plus haute que sur Twitter.
On fait également souvent le reproche qu’il n’y a pas d’outil intégré pour faire un « thread », un fil de message continu (il faut répondre manuellement à chaque message).
Pour finir, je ne peux m’empêcher de vous parler de ce que je préfère dans Mastodon, sans aucun doute la killer feature la plus disruptive #StartUpNation, face à laquelle Twitter ne pourra jamais rivaliser : les messages s’y appellent des « pouets ».
Oui je sais, la dernière version remplace « pouet ! » par « publier », mais ça restera toujours des pouets dans mon cœur. #TeamPouet
–sommateurs. Les données des consommateurs. Cet épisode inédit des Connards Professionnels™ vous invite à découvrir le monde merveilleux du capitalisme de surveillance, où l’on donne ce qui nous est le plus personnel : notre attention.
Le retour des Connards Pros™ avec des épisodes inédits !
Afin de fêter leur retour, le Framablog souhaite publier, chaque semaine pendant un mois, un des épisodes inédits de ce travail… de connards, il faut bien le dire !
Le Guide du Connard Professionnel est un livre-BD scénarisé par Pouhiou et dessiné par Gee, placé dans le domaine public volontaire. Nos comparses viennent d’ailleurs de le publier en un joli livre, qui se télécharge librement mais s’achète aussi dans sa version papier si vous voulez soutenir les auteurs.
Pour réussir à votre tour dans la profession de consultant en connardise, vous pouvez :
lire les 22 épisodes du guide (dont 4 inédits) sur le site connard.pro, remis à neuf pour l’occasion ;
réserver votre soirée sur une des deux représentations d’une version remaster deluxe edition de leur masterclass « Capter et exploiter l’attention des cons– »
En attendant, voici un nouvel épisode du guide, intitulé :
20. Capter l’attention des cons
Ce que l’on apprend lorsqu’on expérimente sur les humains, c’est que ce n’est qu’une première étape. C’est un marchepied, en quelque sorte, qui vous le mettra à l’étrier d’une aventure à laquelle tout Connard dans l’âme se doit d’aspirer : manipuler une culture, une civilisation entière.
Pour ce faire, il vous faudra œuvrer à façonner un système si complexe, si ingénieux, si empreint de tout votre art que tout apprenti connard ne pourra que vous considérer comme un Maître.
Le chef-d’œuvre qui m’a pris tout mon temps, durant ces quelques années de hiatus, a été nommé par des spécialistes le : « Capitalisme de surveillance ».
Il va de soi qu’un système aussi raffiné se doit d’être exhaustif et intègre. Il est ici nullement question de créer une mécanique dont moi et les miens serions exempts. Cela indiquerait aux rouages de ce système qu’ils pourraient s’en extraire, rendant tout le système caduc dès le départ.
Or, si l’on pense en bon connard, un bon système est un système où l’on se soustrait à toutes les contraintes, souffrances et autre pénibilités… en les faisant ruisseler sur autrui. Dans un système de type capitaliste, l’astuce consiste à être riche, pour se nicher au sommet de la pyramide, quitte à chier sur les épaules de ceux d’en dessous.
Ainsi, seuls les pauvres seront affectés par la pénibilité du système. Or, ne nous le cachons pas, ils l’ont bien mérité : ils (ou, pour user de leur argot vernaculaire : « iels ») sont pauvres.
Tout comme il est inutile de deviner qui de la poule ou de l’œuf… Ne perdons pas de temps à savoir qui était là en premier : la pauvreté ou la bêtise. Le fait est qu’il s’agit d’un cycle naturel où l’un entraîne l’autre.
C’est en profitant de ce cercle vertueux que j’ai pu imposer à la populace mes termes, mon vocabulaire. C’est ainsi grâce à ma connardise que l’on parle communément de « données personnelles ».
C’est intéressant d’appeler nos comportements des données. Cela fait penser à quelque chose que l’on donne. Comme si le commun des consommateurs avaient le pouvoir. Le choix. La responsabilité de leurs données.
En tant que connards professionnels, il ne faut jamais laisser nos cibles penser avec leurs propres mots : cela pourrait leur donner des idées. Ainsi, n’oublions pas que dans « données personnelles », j’ai ajouté le mot personnelles.
Voilà que le consommateur moyen va se dire que ses comportements sont ses données à lui, presque sa propriété. D’un simple mot, j’isole cette personne, je le condamne à être un individu, séparé des autres individus, ne pouvant plus s’allier à eux pour remettre collectivement en cause mon beau système.
Or, si l’on regarde d’un pur point de vue technique, le web a été fait par et pour des animaux sociaux, et n’existe que pour faire du lien. Aucun de vos comportements ne concerne que vous, ils racontent votre rapport aux autres, aux choses, au monde.
De votre date de naissance (qui indique ce que faisaient, ce jour-là, les corps qui vous ont fait naître), à votre géolocalisation (qui indique qui vous allez voir, avec qui, et souvent pourquoi), vos comportements sont quasi exclusivement sociaux.
De ces comportements sociaux, on peut très vite déduire un portrait assez fin de chaque personne dans sa relation aux autres. Dans le jargon, on appelle cela un « graphe social ».
Vous avez certainement, sur votre smartphone, des applications qui ont accès à votre carnet de contact (elles vous remercient, d’ailleurs). Ce qui signifie que si vous tournez autour d’un nouveau crush, cette application saura quand vous rentrez son 06 dans vos contacts.
Si, par ailleurs, j’ai accès à un autre fichier qui note la géolocalisation de téléphones identifiés par leur numéro, je peux donc savoir qui tourne autour de qui, quand est-ce que les téléphones passent la nuit ensemble et donc à quel moment leur faire afficher des publicités pour des sous-vêtements affriolants, des préservatifs ou des pilules du lendemain.
C’est bien là l’avantage des comportements sociaux : on peut noter ce que l’on veut sur qui l’on veut, car même les personnes qui n’ont pas de smartphone ou de comptes sur les plateformes ont des amis qui en ont.
Notez bien cependant qu’il est important de respecter la loi comme un connard. Ainsi, puisqu’en France il est interdit de ficher les opinions politiques ou orientations sexuelles, je m’interdis scrupuleusement de ficher quiconque comme « votant à droite » ou comme « pédé comme un sac à dos ». Par contre, j’ai beaucoup de monde dans les cases « souhaite la réduction de ces charges qui nous étouffent » et « intéressé par la culture gaie ».
Ne désespérons pas : la route est longue mais la loi change, et même un pas après l’autre : on avance. Récemment, le fichage des opinions politiques et orientations sexuelles a été autorisé à la police française. C’est là un signe d’espoir qui nous permet de rêver.
Il faut dire que, à l’instar de la délation et de la collaboration, le fichage est une tradition culturelle forte. Pour le web, cela a commencé avec les cookies. Le principe de base était simple : des nerds et des gratte-papier faisaient des sites web qui attiraient l’attention de gens, qui consommaient les contenus.
Les premiers connards du web s’en sont rendu compte, et sont allé à la source. Tiens petit nerd qui se dit webmestre, tu veux des belles statistiques pour savoir ce qui est lu ? Voici Bastards Analytics, tu le mets sur ton site web et ça ajoute juste un petit cookie. Et toi, gratte-papier, tu veux des jolies polices d’écriture pour ton blog ? Alors utilise mes Bastards fonts, y’aura juste un cookie, mais ce sera tellement joli.
Et puis… puis ça a explosé. Les cookies de mes copains installaient mes cookies, les pisteurs se partageaient des données entre eux… Ah, ça ! Quand on a pas connu on ne se rend pas compte, mais aux débuts du web marchand, y’en avait partout, c’était beau, c’était… hyper communautaire, en fait.
Et c’est là qu’est arrivée la tuile. LE truc que nos lobbyistes n’ont pas pu dérailler.
RGPD.
Il fallait demander aux consommateurs leur consentement, comme s’ils savaient ce qui est bon pour eux ! Alors oui, bien sûr, au début c’était la tuile, mais cela fut en fait un bon défi de connard. Comment faire en sorte que les consommateurs détestent le consentement au moins autant que nous ?
On peut vous dire que pour arriver à un tel résultat, y’a des années d’expérience et (oui, osons le mot) du talent.
Frama.space : du cloud pour renforcer le pouvoir d’agir des associations
Framasoft souhaite mettre à disposition, d’ici 3 ans, jusqu’à 10 000 espaces « cloud » collaboratifs, gratuitement, à destination des associations et collectifs militants. 40 Go et de nombreuses fonctionnalités à se partager entre 50 comptes sur un espace de type https://monasso.frama.space. Voici pourquoi nous nous lançons ce défi technique, humain, et politique.
« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.
des visioconférences (jusqu’à une dizaine de personnes)
l’édition en ligne ou à plusieurs, de documents bureautiques (textes, feuilles de calculs, présentations, etc.)
Tout ça gratuitement.
Mais derrière cet objectif technique déjà ambitieux (et coûteux : soutenez-nous !), un autre, politique, l’est plus encore : nous voulons accroître les capacités de collaboration numérique libre de ces structures, afin de renforcer leur pouvoir d’agir.
Pour comprendre la volonté de Framasoft d’investir autant d’énergie dans un projet aussi ambitieux, il va nous falloir prendre un peu de hauteur et de recul historique sur la question associative.
D’abord, nous affirmons sans ambage que nous constatons, ces dernières années, une volonté politique de l’État de… dépolitiser le champ associatif.
Les gouvernements et les institutions n’apprécient que moyennement de voir des militant·es associatifs leur réclamer des comptes, les bousculer pour lever le voile et élever la voix sur les indignités et injustices. Qu’il s’agisse d’environnement, de logement, de santé publique, etc., les associations sont, depuis la loi de 1901, l’un des fers de lance des luttes sociales.
Afin de leur ôter cette épine du pied, nous assistons depuis des années à une forme de « ringardisation » du statut associatif par les grandes institutions publiques. Pour cela, elles n’ont pas hésité à supprimer les emplois aidés, à réduire le montant des subventions ou à les orienter sur du financement « d’investissement » en finançant des appels à projets spécifiques, plutôt que du financement de « fonctionnement » (participant par exemple aux salaires ou aux frais associatifs, et donc plus pérenne). Le discours ambiant et médiatique décrédibilise peu à peu le rôle et les actions des associations, actrices du contrat social.
À cela s’ajoute un mouvement de « marchandisation » des associations. Elles sont d’une part de plus en plus mises en concurrence, notamment par la communication qui devient un élément central — parfois au détriment des actions associatives — pour pouvoir être plus visibles et compenser la perte de subventions par des crowdfundings, collectes, et campagnes. Framasoft n’y échappe d’ailleurs pas.
D’autre part, le courant de l’entrepreneuriat social engage les associations à copier les modèles de l’entreprise privée jugée plus efficace, plus moderne, plus innovante…
Enfin, de belles saloperies et machineries comme les « contrats à impacts » transforment les associations en blanchisseuses sociales des entreprises du CAC40.
Mais en plus d’assécher les capacités d’action des associations, il y a maintenant la volonté de les faire « marcher au pas », par exemple en les contraignants à signer des textes tels que le « Contrat d’Engagement Républicain » , aux contours flous et sujet à interprétation, dans lequel les associations doivent s’engager formellement à respecter les lois et les symboles de la République sous peine de se voir refuser toute subvention publique. Cela place de facto toute structure qui, par exemple, refuserait de chanter la Marseillaise, dans une situation où elle pourrait perdre des financements publics.
Pour résumer, on peut dire qu’il y a une volonté à ne garder que les « bonnes » associations : celles qui se tiennent sages et ne viennent pas questionner les pouvoirs en place. Une espèce de paternalisme, si ce n’est de caporalisation, de la part de l’État envers le mouvement associatif. Pas de souci pour les collectivités à soutenir un club de bridge, ou une association sportive d’aïkido. Mais pour les associations d’aide aux migrants, ou pour une association de défense de l’environnement, l’État semble avoir acté que toute structure qui ne va pas dans le sens de sa politique est nécessairement contre lui, et devient potentiellement ennemie.
Dépolitisation, caporalisation, ringardisation, marchandisation sont autant d’attaques contre les libertés associatives, et donc contre leur capacité à faire évoluer le contrat social et la société toute entière.
Or, nous pensons que dans un monde où les crises se multiplient, et sont amenées à se multiplier encore, l’importance des actions de la société civile, et notamment des associations, permettent d’envisager des réponses réellement innovantes et résilientes, adaptées aux terrains, proches des citoyen⋅nes, impliquées, et éloignées des propositions tièdes et centralisées portées par les gouvernements (ex. : numéros verts, Grenelle de MachinTruc, …) ou le système capitaliste (ex : greenwashing, start-ups « à impact », tech « for good »…).
Framasoft est une association, fière de son statut, et souhaite soutenir — autant que possible et dans la mesure de ses moyens — les associations les plus fragiles, mais dont la société a radicalement besoin.
Mais… quel rapport avec le numérique ?
Aujourd’hui, les pratiques collaboratives numériques peuvent permettre aux associations d’être plus réactives et efficaces, en actionnant des réseaux et des personnes plus rapidement, en facilitant l’implication de bénévoles ou de partenaires, en permettant de mieux répartir les pouvoirs et la responsabilité, en encourageant la transparence, etc.
Cependant, ces collectifs et associations sont parfois à la peine avec les outils numériques, qui permettent parfois (ce n’est pas systématique) d’accroître leur pouvoir d’agir. Notamment, elles disposent rarement de parcours de formation adaptés à leurs besoins ou leurs moyens et elles doivent composer avec des niveaux de compétences numériques très différents dans leurs structures.
Par ailleurs, même lorsqu’elles ont des connaissances et des facilités avec le numérique, elles sont poussées à utiliser des outils toxiques (ex : Google Workspace, Microsoft 365, Zoom, etc) dont elles n’ont pas réellement la maîtrise, et qui, surtout, sont rarement en cohérence avec leurs objectifs et leurs valeurs.
Formulé autrement : les associations sont souvent consommatrices d’un numérique pensé par des acteurs qui veulent créer un monde dont les associations ne veulent pas. La réciproque est aussi vraie : le monde rêvé par ces acteurs du numérique ne veut pas d’associations puissantes, politiques, proposant d’autres façons de vivre ensemble.
En effet ces entreprises (notamment les GAFAM) ont une vision du monde très libérale où l’argent compte plus que la générosité. Où le succès compte plus que la solidarité. Où un profit immédiat vaut plus qu’un impact à long terme sur la planète.
Leurs outils comportent donc, dans leur code même, une partie de cette vision du monde. Et les utiliser revient non seulement à renforcer le pouvoir de ces entreprises et à leur donner raison, mais empêche aussi le développement de pratiques adaptées à des structures dont l’objet n’est pas la croissance ou le profit.
Les associations sont passées en « mode survie »
Les associations sont coincées entre ces entreprises qui les utilisent pour blanchir leurs pratiques, et l’État qui a rompu la confiance avec elles en jouant du bâton et de la carotte. Elles sont passées en mode « survie ».
Nous pensons qu’il s’agit réel danger pour une société bien portante et une démocratie vivante. Mais c’est peut-être, aussi, une occasion d’agir.
Alors : on fait quoi ?
On prend un risque.
On tire la langue au diable. On lui montre qu’on existe, qu’on est là, et qu’on est prêt à en découdre, comme à se lever et se casser. Qu’il ne nous impressionne pas. Qu’on est libres.
Pour Framasoft, à notre modeste hauteur, cela se traduit par un acte qu’on pense politique, une « recette » en quatre étapes : 1) rendre visibles les alternatives ; 2) faciliter leur découverte et leur usage ; 3) aider à faire émerger des communautés ; 4) participer avec humilité à leur donner du pouvoir, de la confiance, et soyons dingues – un peu d’espoir.
Et c’est ce que nous comptons faire dans les prochaines années avec notre feuille de route « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet » (COIN COIN pour les intimes), qui s’adresse particulièrement aux associations et collectifs militants.
Dans ce cadre, si on applique la recette ci-dessus à une offre d’espace « cloud associatifs » cela pourrait se traduire comme suit.
1) Rendre visible Nextcloud
Le service Frama.space repose sur la suite collaborative libre Nextcloud. Il existe plusieurs logiciels libres pour faire du « cloud », mais aucun ne nous semble aussi riche en fonctionnalités et en promesses que celui-ci.
Partage de fichiers, agendas, gestion de tâches et de projets, documentations collectives, visio-conférences, … Nextcloud, même s’il est perfectible, permet de répondre immédiatement à un grand nombre de besoins.
Cependant, si vous prenez au hasard 100 personnes dans la rue, il est peu probable que plus de 5 (et encore, on est sympas) vous disent avoir déjà entendu parler de ce logiciel. D’ailleurs, si vous faites partie des 95%, rassurez-vous, la suite est justement faite pour vous 🙂
1️⃣ Donc, notre première mission sera de faire connaître et d’accroître la notoriété de Nextcloud aux personnes francophones. Par des conférences de sensibilisation, des webinaires, des ateliers, la production de vidéos et tutoriels ou… en offrant la possibilité d’utiliser gracieusement Nextcloud via le service Frama.space.
Mais, dès qu’il s’agit d’avoir accès à un espace collaboratif dédié (pour une entreprise, une association, une collectivité), il faut être prêt à payer. Et c’est bien normal : libre ne veut pas dire gratuit, et ces hébergeurs ont des coûts (humains, matériels et financiers) qu’ils doivent bien répercuter.
Cependant, le problème financier reste entier pour les petites associations ou les collectifs militants que nous évoquions en début d’article. Certaines ont un budget inférieur à 1 000€ par an pour leurs actions, et ne peuvent tout simplement pas consacrer 10% ou 20% de ce budget à un outil numérique. Donc : elles utilisent massivement Microsoft 365 ou Google Workspace (souvent en version limitée gratuite, ou à prix cassé).
À Framasoft, nous sommes convaincu⋅es qu’il faut faire comprendre le prix des choses, mais nous sommes aussi convaincu⋅es que le prix ne doit pas être la barrière qui empêche les gens de s’émanciper. Nous avons donc mis en place sur Frama.space une infrastructure technique capable d’accueillir gratuitement des milliers d’espaces Nextcloud (type https://mon-asso.frama.space), à destination des structures qui n’ont pas ou peu de moyens.
Un autre frein identifié au passage au libre, est la relative difficulté technique à mettre en place et à maintenir une solution logicielle. Avec Frama.space, la gestion technique de votre espace est déléguée à Framasoft. Nous nous chargeons de fournir une instance à jour, correctement sécurisée, directement utilisable, et à la maintenir dans le temps.
Ces espaces Frama.space comportent la plupart des outils nécessaires pour collaborer entre membres, y compris une suite bureautique collaborative en ligne (par défaut Collabora Online), mais le référent du Frama.space pourra lui préférer OnlyOffice).
Pour préserver le modèle économique des entreprises ou CHATONS déjà en place, nous limiterons cette offre à des structures ayant des besoins mesurés (50 comptes max, 40Go d’espace tous utilisateurs confondus) et des moyens modestes (c’est-à-dire n’étant pas prêtes à franchir le cap de payer chez un autre hébergeur).
2️⃣ C’est pourquoi notre seconde mission est de mettre gratuitement à disposition, sur les trois ans à venir, jusqu’à 10 000 espaces Nextcloud, pour des petites structures associatives ou militantes.
3) Aider à faire émerger une communauté Nextcloud francophone
Nextcloud est un logiciel complet, mais parfois complexe (« Comment synchroniser mon agenda sur mon smartphone ? », « Comment faire pour partager mon budget prévisionnel en ligne ? » « Comment rédiger collaborativement le compte-rendu de notre Assemblée Générale ? »).
Il existe de nombreuses documentations en ligne. Mais encore faut-il les trouver, et pouvoir se les approprier. Par ailleurs, certaines personnes sont à l’aise avec les documentations écrites, d’autres avec les courtes vidéos explicatives, d’autres encore préfèrent être accompagnées par des formations.
Or, aujourd’hui, alors que Nextcloud compte plus de 40 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde, il n’existe pas réellement de communauté francophone autour de ce logiciel. Il existe certes des espaces plutôt réservés aux personnes administrant techniquement le logiciel, mais reconnaissons qu’il ne s’agit pas vraiment de lieux d’entraide destinés aux personnes découvrant le logiciel.
Par ailleurs, chaque hébergeur et utilisateur a tendance à exploiter ses espaces Nextcloud « dans son coin ». Nous voudrions d’une part qu’ils puissent se connaître, partager leurs expériences (leurs difficultés comme leurs succès). Mais nous souhaitons aussi pouvoir réfléchir collectivement aux apports que cette communauté souhaiterait apporter au logiciel. Par exemple, pouvoir importer une liste d’utilisateurs sans passer par la ligne de commande, améliorer l’onboarding, c’est-à-dire l’accueil des nouveaux utilisateurs, etc. Discuter ensemble de nos besoins communs nous permettra d’améliorer ensemble Nextcloud pour qu’il corresponde mieux à nos attentes et nos pratiques.
3️⃣ C’est pourquoi notre troisième mission consistera à faire émerger une communauté Nextcloud francophone, notamment par le biais d’un forum d’entraide.
4) Utiliser Nextcloud comme outil d’empuissantement
Vous l’aurez compris, notre objectif est ici avant tout politique : fournir des planches, des marteaux et des clous à des associations, afin qu’elles puissent construire et développer leurs projets, leurs envies, sans être liées à des entreprises dont la vision du monde est aux antipodes de la leur.
Le fait que Frama.space ne s’adresse qu’à des petites associations ou collectifs permet aussi d’envisager d’autres possibilités intéressantes.
Par exemple, cela nous permet d’envisager de mettre les associations en contact entre elles beaucoup plus facilement, puisqu’elles utiliseront le même outil (petite parenthèse technique : Nextcloud est un outil fédéré, c’est à dire qu’il est simple de « connecter » entre eux différents espaces associatifs pour partager par exemple des dossiers privés pour une action ou des communiqués de presse en communs).
Cela nous permet aussi de faire circuler de l’information relative aux questions associatives très facilement (par exemple en informant sur un nouveau texte de loi, sur une mobilisation spécifique, etc.).
Par ailleurs, en interrogeant régulièrement les utilisatrices et utilisateurs par le biais de courtes enquêtes, Framasoft pourra développer, ou faire développer, de nouvelles fonctionnalités à Frama.space. Par exemple, en intégrant une application de gestion de membres et cotisations, ou une application de comptabilité basique. Notre volonté est de faire en sorte que l’outil corresponde au mieux aux besoins réels et exprimés des personnes qui utilisent Frama.space.
Enfin, nous souhaitons permettre à chacune et chacun d’améliorer sa capacité à collaborer et à coopérer. Nous savons qu’il faudra, pour cela, faire évoluer certaines pratiques. Par exemple, il existe de nombreux outils de prises de notes collaboratives (de Google Docs à Framapad, en passant par… Nextcloud), mais combien d’associations expérimentent au quotidien une situation de réunion à distance ? Une transparence radicale de l’information ? Une gestion de projet en ligne ?
Nous pensons que Frama.space peut être une formidable porte d’entrée pour réfléchir (avec d’autres ?) à ces changements de pratiques, sans pour autant laisser sur le carreau celles et ceux qui ont du mal avec les outils numériques.
L’objectif étant ici de faire en sorte que Frama.space ne soit pas qu’un simple outil numérique de plus, mais plutôt le support à l’expérimentation de pratiques numériques nouvelles, qui pourront se refléter dans des changements au sein de l’organisation (par exemple en finir avec Le-président-tout-puissant, ou La-secrétaire-qu’on-cantonne-aux-compte-rendus).
4️⃣ Notre quatrième mission (le boss de fin de jeu) sera donc d’accompagner les bénéficiaires de Frama.space vers un accroissement de leurs compétences coopératives, afin d’amplifier leur pouvoir d’agir.
Une autre façon de comprendre Frama.space, c’est que Framasoft ne souhaite pas prendre une part du gâteau du « marché de Nextcloud » : nous ne vendons rien, et nous souhaitons au contraire que l’écosystème autour de Nextcloud se développe et se renforce, y compris pour les structures commerciales.
Nous essayons plutôt d’agrandir la taille du gâteau, pour que chaque entreprise ou chaton puisse en avoir une part raisonnable.
Nous pensons en effet qu’en augmentant significativement la base d’utilisateur⋅ices de Nextcloud à l’aide de Frama.space, qu’en travaillant les aspects entraide et accompagnement, et qu’en favorisant les développements et améliorations du logiciel, cela crédibilisera cette solution libre par rapport à celles de Microsoft ou de Google.
Comment ça va se passer ?
Bien. Enfin… on l’espère !
Tout d’abord, si vous êtes un ou une responsable d’une association correspondant aux critères de sélection, vous pouvez d’ores et déjà candidater. Nous prévoyons d’ouvrir quelques centaines d’espaces d’ici fin décembre 2022, puis nous ferons une pause de 3 mois environ dans les inscriptions afin de stabiliser les choses, récolter les premiers retours, et apporter les corrections et améliorations les plus demandées.
Si la candidature de votre association correspond aux critères mais n’est pas validée, pas de souci : nous rouvrirons les inscriptions régulièrement à partir du second trimestre 2023 afin d’atteindre 10 000 espaces actifs fin 2025. Inscrivez-vous à la Newsletter Framaspace pour avoir les dates des périodes d’inscription.
Si vous êtes une entreprise, une école, une mairie, une « grosse » association, alors nous sommes sincèrement désolé·es, mais nous ne pouvons vous accueillir sur Frama.space. Cependant, comme nous vous le disions, de nombreuses autres alternatives à Frama.space existent ! Voir notamment cette réponse dans notre Foire Aux Questions qui pourra vous orienter.
Une fois votre candidature validée (le processus étant manuel, cela peut prendre jusqu’à 30 jours !), vous recevrez un lien vous permettant de vous identifier sur votre espace (de type https://mon-asso.frama.space) et commencer à utiliser votre espace Frama.space. Vos membres pourront s’y inscrire (par lien d’invitation) ou vous pourrez directement créer leurs comptes.
Mais…
À ce stade, nous ne pouvons que vous féliciter de nous avoir lu jusqu’ici. 🙂 Cependant, nous imaginons qu’il vous reste pas mal de questionnements.
« Quelles sont les applications utilisables ? », « Comment protégez-vous mes données et mes utilisateurs ? », « Comment personnaliser mon espace ? », « Frama.space, c’est centraliser des données, mais je croyais que Framasoft voulait décentraliser Internet ?! »
Nous avons tenté de répondre à ces questions (et bien d’autres) dans notre Foire Aux Questions. N’hésitez pas à aller y jeter un œil. Si vous n’y trouvez pas votre réponse, posez nous vos questions en commentaire de cet article, nous tâcherons d’y répondre de notre mieux.
Nous pensons qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens.
Frama.space est, techniquement, le projet le plus ambitieux mené par Framasoft à ce jour.
C’est aussi le plus coûteux. C’est aussi une des raisons qui explique que, contrairement aux services « Dégooglisons Internet » type Framapad ou Framadate, nous ne pouvons pas l’ouvrir sans limite ni discrimination.
Offrir jusqu’à 10 000 espaces, pouvant accueillir jusqu’à 500 000 personnes, c’est clairement une prise de risque financière pour Framasoft.
Surtout quand nous voulons les offrir, justement, à un public désargenté. Ajoutez à cela des crises sociales, énergétiques, économiques qui ont déjà mis plus que le pied dans la porte, et vous comprendrez que ce projet se fera très probablement à perte pour Framasoft. Nous rappelons que 98% des ressources de l’association provient de vos dons.
À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 166 200 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.
Nous avons donc besoin de votre soutien pour réussir le pari Frama.space, mais nous pensons sincèrement qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens.
Si vous le pensez aussi, que vous bénéficiez d’un Frama.space ou pas, nous avons donc besoin de votre soutien, dès maintenant, afin de nous « aider à aider » ces milliers de structures non seulement à quitter les GAFAM et à mettre leurs outils en cohérence avec leurs valeurs, mais aussi et surtout à mieux agir, à mieux coopérer, à mieux créer du lien. À mieux faire société, ensemble.
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) 😉
Président de la Fédération générale des syndicats népalais, Binod Shrestha dénonce les conditions économiques qui forcent ses jeunes concitoyens à partir travailler au Qatar, où les syndicats sont interdits.
Khalid Salman, ancien international qatari et ambassadeur du Mondial 2022 s’est répandu en déclarations offensantes dans une interview diffusée mardi sur la chaîne publique allemande ZDF.
Il n’y aura pas de statues grecques à l’exposition sur l’histoire des Jeux Olympiques à Doha (Qatar). Les autorités locales voulaient dissimuler le sexe des athlètes sculptés. Le ministère grec de la Culture a refusé et a rapatrié les oeuvres scandaleuses.
Lors de la COP27 en Égypte, le nombre de lobbyistes des industries pétrolières et gazières a augmenté de 25 % par rapport à l’année dernière. « Le rapport de force est complètement déséquilibré »
la génération des dirigeants actuels n’a pas forcément conscience des enjeux de demain. C’est en tout cas l’impression que donne l’Arabie saoudite qui organisera les jeux asiatiques d’hiver 2029 ou encore la COP 27 sponsorisée par… Coca-Cola.
Les vagues de chaleurs records ayant affecté le continent durant l’été 2022 ont été dévastatrices, selon une estimation encore incomplète publiée ce lundi par l’OMS. L’Insee, elle, a enregistré une surmortalité de 11 000 personnes.
La Grèce est paralysée ce mercredi 9 novembre par une journée de grève générale contre la flambée des prix. Le prix du gaz a plus que quadruplé avec une augmentation de 332%, et l’inflation a atteint les 12% sur un an dans le pays.
Le 9 août dernier, sur la place principale du quartier athénien d’Exarcheia […] vers 4 h 30 du matin, une centaine de MAT — les policiers anti-émeute grecs […] se sont déployés, accompagnés d’une poignée d’ouvriers. En quelques heures, la place a été barricadée de palissades de chantier et de barbelés. C’est ici, dans le cœur historique de ce quartier contestataire et en grande partie autogéré de la capitale grecque que doit se construire la station de métro desservant la zone.
Le 6 novembre, trois navires de secours étaient toujours dans l’attente d’un port où accoster avec, à leur bord, près d’un millier de naufragés. Un quatrième bateau a jeté l’ancre à Catane, en Sicile, où les autorités transalpines ont opéré un « tri » des passagers, au mépris du droit et de la dignité.
La manifestation a réuni au moins 200 000 personnes dans les rues de Madrid. Elle survient juste avant une grève de médecins, annoncée pour le 21 novembre.
Du 14 au 20 novembre se tient la 26e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. C’est l’occasion de rappeler que 80 % des handicaps sont invisibles, mais des démarches existent pour qu’ils puissent être reconnus.
Most states don’t offer a way to correct missing dates or signatures. Republicans have gone to court to keep it that way.[…]The issue disproportionately impacts voters of color because of their heavy use of voting by mail, and things like subjective signature matching requirements that can be affected by bias at the local level.
Affirmant bénéficier d’une «immunité absolue», l’ancien président américain conteste son assignation à témoigner et intente une action en justice.[…]Les enjeux sont élevés – et le temps presse – à la fois pour la commission du Congrès et pour Donald Trump, 76 ans, qui devrait annoncer mardi qu’il se représentera à la présidence en 2024.
It’ll be the first state to produce insulin for its residents, which experts see as a road map for other states to make the lifesaving medication more affordable.
As the brain is shutting down, many of its natural braking systems are released. Known as disinhibition, this provides access to the depths of a person’s consciousness, including stored memories, thoughts from early childhood to death, and other aspects of reality.
Three states — Michigan, Vermont and California — had pro-abortion measures on the ballot alongside regular midterm election contests. Montana and Kentucky had anti-abortion measures on the ballot, which voters appear to have rejected. […] The Michigan amendment faced obstacles at almost every turn — even after enough ballot drive signatures had been attained, GOP officials on the Board of State Canvassers mounted legal challenges against the measure in an attempt to exclude it from the ballot. The Michigan Supreme Court ultimately intervened, ruling in September that residents should be able to vote on the amendment.
Après trois semaines à errer, sans qu’on lui assigne de port où débarquer les 234 rescapés secourus en mer, l’Océan Viking, de Sos-Méditerranée, a enfin accosté à Toulon. Entre soulagement et indignation, les associations dénoncent l’instrumentalisation politique de cette crise et les défaillances des États membres de l’Union Européenne.
Les 230 rescapés du navire humanitaire seront logés dans un village vacances de Giens, transformé temporairement en une zone fermée où leurs demandes d’entrée sur le territoire français seront examinées.
Annoncé par Gérald Darmanin, ce tour de vis a été mis en place avant même l’arrivée du navire à Toulon ce vendredi matin. Près de 500 policiers et gendarmes supplémentaires vont être mobilisés.
L’instance était appelée à se prononcer sur une affaire de trafic de stupéfiants dans laquelle une cour d’appel avait relaxé un suspect qui avait refusé de donner le code de déverrouillage de ses deux téléphones, malgré la jurisprudence de la Cour de cassation
Depuis 2016, six «aviseurs» ont été rémunérés pour leurs informations fournies à l’administration fiscale. Ils peuvent désormais prétendre à une rémunération pouvant monter jusqu’à 15 % des sommes recouvrées grâce à leur signalement.
Agnès Pannier-Runacher est liée à une société créée par son père, en 2016, pour le compte de ses enfants mineurs. Baptisée Arjunem, l’entreprise familiale partage des intérêts financiers avec Perenco, numéro 2 du pétrole en France, et détient plus de 1 million d’euros dans des paradis fiscaux.
Après plus d’un an de démarches, les journalistes de Mediacités Lyon attendent toujours de pouvoir accéder aux notes de frais produites par la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ils sont pourtant dans leur bon droit.
L’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, structure pionnière en France, souffle ses vingt bougies d’existence. « Ce que nous expérimentons en Seine-Saint-Denis se généralise », […] « Nous avons voulu montrer l’ampleur des violences faites aux femmes, qui touchent tous les milieux sociaux, et alerter de la dangerosité des hommes violents »
L’association d’aide aux mères précaires basée à Saint-Denis risque d’être expulsée de ses locaux dans deux mois. Le résultat d’une longue séquence de tensions avec la mairie socialiste.
Comment se construit la « norme gynécologique », le contrôle du corps des femmes ? Pourquoi l’andrologie est-elle si peu développée ? Qu’est-ce qui fait que la charge de la contraception repose encore très nettement seulement sur les femmes ?
Déposée par le groupe Renaissance, et défendue par la députée macroniste, Aurore Bergé, la proposition de loi constitutionnelle sur le droit à l’IVG a été adoptée par la commission des Lois de l’Assemblée nationale ce mercredi. Une première victoire pour cette mesure de longue date défendue par la gauche et rejetée à plusieurs reprises par la majorité lors du précédent mandat.
Accusé par l’extrême droite d’avoir présenté une femme portant le voile sur un calendrier, le ministère des Armées a dénoncé une fake news, avant de rétropédaler. La femme est une employée djiboutienne récompensée en 2021 pour ses nombreuses années de travail pour les forces françaises.
Peu importent aux grands médias les objectifs de ces mouvements et les causes qu’ils défendent, ce sont leurs modalités d’action et les perturbations qu’elles causent qui retiennent systématiquement l’attention journalistique. Balance ton porc ? Pas la bonne méthode. Les Gilets jaunes ? Pas la bonne méthode. Asperger de gouache la Samaritaine pour dénoncer l’enrichissement des milliardaires ? Pas la bonne méthode.
il n’y a aucune élection en vue, présidentielle en l’occurrence (et aucun candidat bien sûr). Un caprice éditorial pour fêter à leur manière Halloween ? Les deux contrefacteurs sont restés silencieux sur ce point. Le sondeur crédite pourtant M. Le Pen de 30% d’« intentions de vote » contre 29 pour E. Macron pour un 1er tour. On est presque déçus de pas connaitre les « intentions » d’un 2e tour.
Le présentateur de TPMP sur C8 a déversé, jeudi soir, une pluie d’injures sur le parlementaire Nupes, Louis Boyard. Son crime ? Avoir osé critiquer le groupe Bolloré, propriétaire de la chaîne. Le député a annoncé son intention de saisir le bureau de l’Assemblée nationale pour demander “l’ouverture d’une commission d’enquête pour mesurer les ingérences de Vincent Bolloré sur les médias qu’il possède”.
Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)
Ce mardi 8 novembre, Emmanuel Macron reçoit à l’Élysée les dirigeants des 50 sites industriels les plus polluants de France […] Au menu des discussions : un échange avec ces industriels autour de « solutions décarbonées », et peut-être l’annonce de nouveaux investissements publics ou privés.
L’annonce a tout du spot publicitaire mais, au-delà de l’effet de communication, cette solution magique prônée par le gouvernement pose une multitude de questions. Elle détourne le débat autour des politiques forestières — alors que les effectifs de l’Office national des forêts (ONF) sont, en ce moment même, taillés à la hache — et traduit une méconnaissance du fonctionnement des écosystèmes.
L’association de défense des consommateurs publie ses dernières données sur les déserts médicaux en France. Elle dénonce «l’absence d’une quelconque volonté politique du gouvernement pour permettre un égal accès aux soins».
En octobre, la France a dû, en toute discrétion, détruire quelques millions de doses de Moderna. Et ce ne sont sans doute pas les dernières. Pourtant, ni la Commission ni les États ne se tournent vers les multinationales pour résilier des contrats désormais disproportionnés.
L’ombre du 49-3 n’a pas eu besoin de se pointer, d’autant plus que le seul joker gouvernemental hors texte budgétaire est a priori réservé pour les retraites. Un accord entre les sénateurs de droite et les députés de la majorité a été validé, mercredi matin, en commission mixte paritaire, après arbitrage de Matignon. […] En plus de prolonger les règles de l’actuelle assurance chômage jusqu’au 31 décembre 2023, le texte prévoit également de moduler les conditions d’accès aux allocations selon la conjoncture économique, mesure phare de la campagne présidentielle de Macron.
Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…
Début octobre, le collectif « La Super Cour des Miracles » réquisitionnait un immeuble vacant du centre de Paris, pour y loger artistes et personnes sans toit. Au lieu de faire appel à la justice, le propriétaire a préféré payer une société de sécurité privée pour assiéger les squatteurs et les forcer à partir.
Deuxième arrondissement de Paris. Un responsable d’une agence de sécurité escalade une gouttière pour frapper les occupants d’un bâtiment. Un policier observe tranquillement un agent de SYS Security coincer une jeune femme sous son genou.
Après s’en être pris à un collectif antifasciste, le ministère de l’Intérieur veut dissoudre une nouvelle association, le Bloc lorrain. En cause : des posts sur Facebook appelant « à détruire le capitalisme ».
Le tribunal correctionnel de Lille a condamné six surveillants pénitentiaires pour «violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique» sur un détenu d’une maison d’arrêt du Nord.[…]deux ont été condamnés à un an de prison avec sursis et à deux ans de suspension de l’administration pénitentiaire. Les quatre autres à six mois de prison avec sursis et à un an de suspension.
Combinaisons antiradiations, banderoles… Des militants antinucléaires ont donné du souffle au débat public sur la construction de nouveaux réacteurs. Et dénoncé une « mascarade » démocratique : « Tout est joué d’avance ! »
S’il a bien lieu en 2023, un procès amiante au pénal devra beaucoup aux ouvriers victimes qui, depuis plus de vingt ans, luttent pour que justice soit faite.
Le 20 novembre, la communauté trans commémore ses adelphes assassiné·es à l’occasion de la journée du souvenir trans, déclinaison française du Trans Day of Remembrance (TDoR). Cette journée est apparue en 1999 suite au meurtre d’une femme trans du nom de Rita Hester.
Les temps sont durs pour ces mastodontes du numérique qui enchaînent les déconvenues en Bourse. Amazon a vu son action perdre plus de 40 % de sa valeur en un an. Pour Meta, c’est une perte de 600 milliards de dollars en capitalisation boursière sur ces douze derniers mois.
CISPE has filed a complaint, urging the European Commission to open a formal investigation into how Microsoft is allegedly “irreparably damaging the European cloud ecosystem and depriving European customers of choice in their cloud deployments.”
Parmi les géants du numérique, Microsoft est le plus important partenaire de l’industrie du gaz et du pétrole. La firme collabore notamment avec la major pétrolière ExxonMobil sur des programmes d’intelligence artificielle pour l’extraction d’hydrocarbures. Ce contrat représenterait 20% de l’empreinte carbone annuelle de Microsoft.
Plusieurs twittos ont d’ores et déjà documenté une série de bugs laissant craindre une inflation problématique : des retweets qui s’affichent en mode RT, comme avant, des threads qui ne chargent pas, des followers qui ne sont pas décomptés… et ce, alors que Musk presse les équipes de développer de nouvelles fonctionnalités.
Depuis la prise de contrôle spectaculaire de Musk, la croissance des utilisateurs quotidiens monétisables (mDAU) de Twitter a connu une croissance de plus de 20%
Si vous pensiez qu’en 2020, les climatosceptiques avaient disparu, vous vous trompez. Même si le pourcentage exact des français qui nient le réchauffement climatique (ou la part de l’homme sur ce dernier) est difficile à déterminer, il y en a, et bien plus que ce que nous pourrions le penser.
it was invented utterly by accident one fateful day more than 70 years ago, when a Raytheon engineer named Percy Spencer was testing a military-grade magnetron and suddenly realized his snack had melted.
Après « Femmes, Vie, Liberté », voici le second épisode de l’Actu des Oublié.es consacré à l’Iran « A bas les dictateurs » (Marg bar dictator). Depuis l’assassinat par la police de la jeune Mahsa Amini mi-septembre, le pays est secoué par une révolte que le régime des Mollahs ne parvient pas à éteindre, malgré une répression féroce.
Des artistes LGBTQ+ issus du monde arabo-musulman exposent pour la première fois leurs œuvres dans une exposition collective à l’Institut du monde arabe. « Habib(t)i, les révolutions de l’amour » est une plongée dans l’intimité des corps, des combats politiques et des trajectoires de femmes et d’hommes venus notamment de Tunisie, du Maroc, d’Afghanistan, d’Iran et de plusieurs autres pays.
Une extension Firefox : Mastodon – Simplified Federation ! (addons.mozilla.org) pour simplifier le suivi ou l’interaction avec d’autres utilisateurs sur des instances Mastodon distantes dans le Fediverse.