Voilà deux ans que, grâce à vos dons, nous contribuons à de nombreuses actions qui vont bien au delà de « Dégooglisons Internet ». Nous avons deux ans de découvertes, d’observations et de collaborations à vous raconter.
Voilà deux ans que nous explorons les mondes de Contributopia, alors pour mieux vous rendre compte de ce que représente cette expédition, nous vous invitons à découvrir nos carnets de voyage.
Cet article fait partie des « Carnets de voyage de Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez, pensez à nous soutenir.
Pourquoi dégoogliser ne suffit pas
Les membres de Framasoft consacrent beaucoup d’énergie et de ressources à héberger les services web alternatifs à ceux de Google et compagnie, présentés sous la bannière « Dégooglisons Internet ». Pourtant, à l’automne 2017, nous dévoilions notre nouvelle feuille de route nommée Contributopia avec une certitude : Dégoogliser ne suffit pas.
Le mot « dégoogliser » peut être trompeur. Le jour où la tête de Google tombe, il en poussera deux ou trois autres à sa place (les GAFAM, les NATU, les BATX). L’hydre qui se trouve en dessous, c’est le système qui place de telles entreprises dans des positions de domination toxique. C’est une mécanique où les géants du Web analysent nos comportements présents, pour en déduire et influencer nos comportements futurs, et monnayent cette influence aux publicitaires, spéculateurs et spin-doctors.
Comme chez l’ophtalmo : pouvez-vous lire qui sont les entreprises les plus puissantes au monde ? – Extrait d’une diapo utilisée lors de nos conférences.
Face à ce système complexe, aussi appelé capitalisme de surveillance, il serait frustrant que notre réponse se résume à un simple « pareil que Google, mais en libre ». C’est de cette envie, de cette intuition qu’est née la feuille de route Contributopia. Après deux ans à en explorer les sentiers, nous en cernons mieux les objectifs :
Rêver le quotidien des mondes que nous désirons pour mieux passer à l’action ;
Aller vers d’autres communautés, partager ensemble et échanger sur leur raison d’être ;
Prendre soin des communs et des outils numériques qui permettent l’émancipation.
Formulé comme ça, il y a un effet « belles paroles bien abstraites » de ces formules à l’emporte-pièce qui n’engagent à rien. Or voilà deux ans que nous multiplions les partenariats et les actions bien concrètes qui s’inscrivent dans ce triple objectif. Nous avons hâte de vous présenter tout cela !
Contribuons ensemble vers cette Contributopia. Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
Les Carnets de Contributopia
Si Contributopia est notre cheminement dans la découverte de mondes plus ou moins connus… Alors nous voulons vous partager nos carnets de voyage !
Chaque semaine, d’octobre à décembre, nous publierons un à deux articles afin de faire le point sur l’ensemble des actions, des contributions et des réflexions que nous menons depuis deux ans. Ce que vous lirez dans cette série d’articles, nous l’avons mené tout en maintenant les 38 services de Dégooglisons Internet pour plus de 500 000 utilisateurices chaque mois.
Afin que vous puissiez retrouver facilement ces articles, nous avons créé une page spéciale sur le site contributopia.org, qui sera tenue à jour lors de chaque nouvelle publication. Sous la carte des explorations se trouve un sommaire qui vous dévoile :
La première version bêta de Mobilizon, notre alternative aux événements Facebook (présentée dès aujourd’hui sur ce blog) ;
Nos contributions autour d’un outil de pétitions ;
L’importance politique de l’outil Bénévalibre ;
Un exercice en failologie, pour mieux apprendre de nos échecs ;
Ce qu’observent les membres de L.A. Coalition ;
L’évolution de PeerTube, le logiciel pour s’émanciper de YouTube ;
Ce qui se cache derrière l’idée d’un Contri-bouton ;
Mon Parcours Collaboratif, pour faciliter l’usage d’outils libres ;
Le fait que la route reste longue (et nos envies nombreuses) ;
Où en est le MOOC CHATONS, sur les enjeux d’un Internet décentralisé ;
Nos envies d’archipellisation, et les ponts que nous avons déjà construits ;
La mutation des métacartes Dégooglisons ;
La fédération dans Mobilizon, pour ne plus dépendre de Facebook, Meetup… ou Framasoft ;
Notre travail pour une meilleure diffusion de nos actions à l’international ;
Une petite surprise de fin d’année !
Cliquez pour découvrir la page des Carnets de Contributopia, et sa carte qui s’adapte à votre écran… Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
Cette série d’articles se distinguera, dans le Framablog, par une identité visuelle forte (nous remercions d’ailleurs David Revoy pour son travail sur les illustrations). Car ne vous y trompez pas, ces Carnets de Contributopia sont aussi une campagne de dons, un moyen de vous rappeler que Framasoft n’est financée que par votre générosité (et que Framasoft étant reconnue d’intérêt général, nous faire un don ouvre droit à des déductions d’impôts sur le revenu pour les contribuables français·es, ce même avec le prélèvement à la source !).
Cette année encore, nous ne voulons pas utiliser des techniques qui monopolisent votre attention ou manipulent vos émotions. Le principe de cette campagne est simple : cette série d’articles vous exposera ce que nous avons pu faire, grâce à vos dons. Si cela vous plaît, si vous voulez que nous poursuivions sur cette voie, merci de nous soutenir, en faisant un don (pour qui estime en avoir l’envie et les moyens) et en partageant notre appel à la générosité.
Nous avons mis longtemps à définir ces « autres » avec qui nous voulions échanger et partager. Nos services libres sont ouverts à tout le monde. En proposant Framaforms, nous nous attendions à ce qu’il soit plutôt utilisé par de petites structures militantes. Mais quand on voit que ce service est aussi utilisé par JCDecaux, on se dit qu’ils ont les moyens d’installer leurs propres outils libres pour construire leur monde de publicitaires sans nous, sans notre aide. Leur société de (sur-)consommation, ce n’est pas le monde dont nous rêvons.
En revanche, nous voyons bien que nous baignons dans les mêmes eaux que d’autres communautés, qui mouillent la chemise et prennent les choses en main pour changer le monde, à leur échelle. Mais comment nommer ces personnes qui œuvrent dans les milieux associatifs, culturels, de l’ESSE, dans les militances, l’éducation populaire ou la justice sociale ?
C’est pour ces personnes-là que nous prenons le temps de présenter du savoir, des outils, de l’accompagnement… Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
Ce qui nous rapproche de ces communautés si différentes, c’est, à nos yeux, cet effort de contribution. Cette volonté de trouver comment, avec nos différences et nos différends, on peut œuvrer ensemble à concrétiser des idées communes. Ces personnes créent, chacune à leur échelle, une société non pas de consommation, mais de contribution.
Nous pensons que c’est le rôle de Framasoft pour les années à venir. Ne pas se cantonner à proposer des « services alternatifs à ceux des GAFAM », mais aller plus loin dans l’accompagnement de l’émancipation numérique. Nous voulons poursuivre un travail d’éducation populaire sur les enjeux d’Internet. Nous voulons aussi repenser nos outils et leurs usages en fonction des besoins réels des membres de cette société de contribution.
Nous suivrez-vous sur cette voie ?
Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don de 100 € d’un contribuable français reviendra, après déduction, à 34 €.
Une chose qui a surpris les camarades étrangers venus visiter Hong Kong est l’unité et l’unanimité du mouvement, qui a vu des insurgés de toute idéologie et origine travailler ensemble sur des actions concrètes plutôt que de se disputer sur des subtilités idéologiques.
En permettant une connaissance plus précise et actualisée de l’état de santé des patients et des assurés, cette collecte massive présente, à terme, le risque d’un contrôle des comportements qui affectent la santé.
Les données peuvent en effet devenir des instruments de preuve pour démontrer que l’hygiène de vie du patient ou de l’assuré n’est pas suffisamment saine. Plane alors la menace de leur utilisation à des fins de contrôle social et sanitaire. Certaines complémentaires santé proposent ainsi des objets connectés en santé aux assurés, et leur fournissent des bons d’achat en contrepartie de leur bonne utilisation.
Que sait-on vraiment de ce qui se cache derrière le mot « Rojava » ? Pas grand-chose, en réalité. Pourtant, il s’agit d’une révolution spectaculaire, un basculement de civilisation là où précisément, en Mésopotamie, la civilisation est née il y a bien longtemps.
[…]
Le peuple du Rojava se montre très tolérant envers l’Autre, chose bien rare dans un Moyen-Orient gangrené par l’intégrisme. Mais cette révolution est d’abord la révolution des femmes. En première ligne contre Daech, leur présence fut décisive pour vaincre l’organisation. […]
« La guerre serait gagnée depuis longtemps si les hommes se battaient comme les femmes ». Leur efficacité n’est plus à prouver. Mais peut-être que le plus impressionnant, chez elles, est le poids politique qu’elles ont pris dans la société. Partout ont été bâties des maisons des femmes qui activent dans tous les quartiers la lutte contre les discriminations sexistes, en particulier les violences conjugales ou familiales.
[…] le spectre de l’instrumentalisation du thème de l’immigration est bien réel, au point de s’interroger sur le choix et de la signification politique de ce débat : et s’il ne s’agissait là que d’un aveu de faiblesse d’une majorité au pouvoir en mal de résultat ?
Les détections se font sur la base de signaux faibles, comme un changement d’habitude vestimentaire, un refus de jouer d’un instrument particulier ou de s’asseoir à côté d’une petite fille.
Tel qu’il est prévu, le projet modifie profondément les accès aux trains avec un système de passerelles suspecté d’allonger les trajets. Mais l’examen en Commission nationale d’aménagement commercial ne portant que sur le commerce, ces questions de circulation des voyageurs n’ont pas été évoquées.
Après l’incendie de Rouen, les autorités se sont lancées dans une frénésie d’échantillonnage où tout doit être contrôlé. Tout, sauf semble-t-il les victimes directes de la catastrophe.
[…] le droit de manifester n’a pas disparu mais tous ces éléments contribuent largement à dissuader les citoyens de l’exercer. Aujourd’hui, le seul fait d’aller manifester apparaît comme « un champ politique » en soi, avant même de brandir une pancarte ou de défendre une cause. On est loin du simple exercice d’une liberté publique. Tous déplorent un échec du pouvoir. « Un État fort sait qu’il survivra à la contestation. En ayant besoin de démontrer sa force, il fait preuve de sa faiblesse. C’est qu’il n’est pas serein quant à la contestation de sa politique »[…] « Cette stratégie de confrontation qui vise à délégitimer les manifestations et les décrédibiliser pour casser le mouvement n’a pas atténué les violences.[…] Au contraire, cela a largement augmenté le niveau de défiance de la police par les gens qui ont vu la réalité du maintien de l’ordre »
A dire vrai, monsieur le Secrétaire d’Etat, ce qui se joue dans votre déclaration badine n’a rien d’anodin.
C’est bien la riposte médiatique, sociale et sociologique, artistique et philosophique, qui vous gêne. Pas encore totale, mais en tirs groupés.[…]
Que les atteintes à la liberté d’informer, notamment sur cette question, s’accumulent (observateurs entravés, journalistes visés par la police) n’y changera rien. Il y a bien, désormais, un regard public sur la force publique. Et il est de moins en moins minoritaire. Et de plus en plus nécessaire, y compris en ces temps, lourds, de crise dans la police.
Ainsi à Paris quelques centaines de personnes auront occupé, quelques heures, un centre commercial, avant de le rendre, sans trop de dégâts, à son propriétaire, s’assurant ainsi que lundi matin les commerces puissent réouvrir sans trop d’efforts, excepté les efforts du personnel d’entretien, sous-payé, sur-exploité.
Au même moment à Hong Kong, la jeunesse attaque le capitalisme, détruit les banques, une à une, les empires commerciaux, un à un. Au même moment à Hong Kong quand une personne se fait mutiler par la police, des milliers de personnes répondent immédiatement par des blocages massifs des infrastructures, comme les aéroports. Au même moment à Hong Kong quand une loi sécuritaire oblige les manifestants à manifester visage découvert, des dizaines de milliers de personnes manifestent visages masqués, dressent des barricades, attaquent la police.
[…] se revendiquer « uni-e-s contre toutes les violences » est indécent et profondément violent. Parce que, en mettant toutes les violences sur le même plan, vous affirmez (sans même forcément le vouloir) un principe d’équivalence entre toutes les utilisations de la violence.[…]
Il y a, dans le dogmatisme non-violent, une violence insidieuse – parce qu’inaperçue – qui se loge. Il s’agit de la même violence que celle qu’on oppose quotidiennement à tou-te-s les opprimé-e-s, celle qui se pense légitime. S’il semble aller de soi maintenant que l’État et ses structures de contrôle ont le « monopole de la violence légitime », il faudrait compléter ainsi ce lieu commun : les privilégiés et les dominants étendent sans cesse ce monopole en désignant – c’est-à-dire en dénonçant – ce qu’est la violence, à leurs yeux. Elle est le propre des « casseurs », des « agitateurs professionnels », de toutes ces personnes qui font tout sauf ce qu’on exige d’elles. Fondamentalement, est jugé « violent » tout ce qui échappe aux structures de contrôle.
C’est pourquoi la non-violence jusqu’au-boutiste et intolérante peut être dangereuse. Comme ce qu’elle prétend combattre, elle est excluante, méprisante, produite dans un environnement privilégié qui n’a pas affaire directement à la menace policière et à la machine infernale du monde social ; bref : elle en devient violente. Elle ne se renverse pas dans son contraire ; elle est son contraire, par nature, et ce sans le vouloir ni s’en rendre compte.
Les documents de votre domaine G Suite ne sont pas chiffrés de bout en bout, ce qui signifie que Google a tout ce dont il a besoin pour lire vos données. Cet aperçu des données des utilisateurs signifie que les organismes américains ont la possibilité d’obliger Google à transmettre les données pertinentes des utilisateurs pour faciliter les enquêtes. G Suite offre également aux organisations des outils puissants pour surveiller et conserver les informations sur les activités de leurs employés.
Dans notre monde idéal, Google fournirait des services G Suite chiffrés de bout en bout, permettant aux médias et aux organisations de la société civile de collaborer à leur travail dans un environnement sécurisé et privé lorsque cela est possible. En attendant cela, les journalistes devraient comprendre les risques et les avantages de l’utilisation de G Suite, ainsi que les précautions à prendre lors de son utilisation. Pour l’instant, nous devrions réfléchir à quand garder nos données les plus sensibles hors de G Suite en faveur d’une alternative chiffrée de bout en bout, d’un stockage local, ou carrément hors d’un ordinateur.
La Smart City fait ainsi de la Technopolice notre futur. Sous couvert d’optimisation et d’aide à la décision, elle transforme l’urbanité toute entière pour en faire une vaste entreprise de surveillance. Une surveillance macroscopique d’abord, dédiée à un pilotage serré et en temps réel des flux de population et de marchandises, à une gestion centralisée depuis un centre de commandement hyperconnecté. Puis, une surveillance rapprochée des individus et des groupes : dès que des comportements « suspects » sont détectés, les appareils répressifs pourront fondre sur eux, « préempter la menace » et réprimer la moindre petite infraction à l’ordre public. Ou à l’inverse récompenser les citoyens jugés vertueux.
Sauf qu’il suffit de regarder dans le miroir que nous tendent l’histoire ou d’autres régions du monde pour savoir à quoi la Technopolice nous conduit : renforcement des formes de discrimination et de ségrégation, musellement des mouvements sociaux et dépolitisation de l’espace public, automatisation de la police et du déni de justice, déshumanisation toujours plus poussée des rapports sociaux. Tout cela et plus encore, au prix d’un gigantesque gâchis financier et écologique qui ne servira qu’à conforter le pouvoir des marchands de peur, et à maquiller le plus longtemps possible l‘ineptie de leurs politiques.
La prise d’otages dans la société présente n’est pas celle qu’on croit — celle dont les médias jouissent si fort de se faire une obsession : la grève (des cheminots, des éboueurs, de qui on veut, tous des preneurs d’otages de toute façon). La vraie prise d’otages, c’est celle du capital, celle qui dit « ce sera l’emploi avec les bidons, ou rien du tout » — et qui, pour finir, empile les bidons mais détruit les emplois !
Quand le macronisme accorde tout à « l’entreprise » au motif qu’« elle crée l’emploi », il ajoute au contresens économique une licence sans frais : un droit élargi à « ce qu’on veut », piétiner les salariés (France Télécom, Free, Lidl, La Poste), piétiner l’environnement, piétiner la morale, piétiner la société. Et voilà peut-être le sens général du macronisme, tel qu’il se trouve fatalement incriminé par l’événement Lubrizol : l’autorisation générale — pour le capital. Doublé, très logiquement, par la répression générale — pour tous ceux qui ne l’entendent pas ainsi.
En août dernier la forge Gitlab migrait vers Google Cloud. Conséquence directe: le site n’est plus accessible depuis plusieurs pays. Conséquence indirecte : les informaticien⋅nes de ces mêmes pays ne peuvent même plus télécharger le code source (libre) de Gitlab pour l’installer sur leurs serveurs. Framasoft propose donc un miroir des dépôts Debian de Gitlab (framasoft.org) !
Des milliers de personnes se sont rendues dimanche à Hong Kong sous une pluie battante pour dénoncer l’interdiction des masques faciaux, mise en place dans le cadre de la dernière tentative du gouvernement pour endiguer un mouvement de protestation vieux de quatre mois.
Au lieu d’intimider les manifestants, l’interdiction les a enragés. Des foules criant « Hong Kong résiste » et « porter un masque n’est pas un crime » ont défilé dans le centre ville, le quartier de Kowloon et plusieurs autres quartiers sous une mer de parasols.
Le gouvernement guinéen à travers l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) a signé, ce jeudi 3 octobre 2019, avec IDEMIA, leader mondial de l’identité civile, un accord de partenariat relatif à l’enrôlement biométrique des futurs bénéficiaires de la politique nationale d’inclusion économique et sociale. Le processus d’identification démarre ce mois d’octobre avec une expérimentation de six (6) mois portant sur 400.000 personnes, avant une généralisation progressive du processus sur l’ensemble du territoire national à partir de juin 2020.
Sarah Reeves est assise sur son canapé à Eugene, dans l’Oregon, et regarde l’écran de son ordinateur portable avec une furieuse incrédulité. Elle lit la page Web d’une agence gouvernementale, où sa mère semble avoir posté un commentaire pour un meilleur contrôle de l’Internet. Quelque chose ne va pas du tout.
[…] Sa mère est morte plus d’un an avant que le commentaire n’ait été publié.
Si l’on définit la violence comme une « atteinte à l’intégrité des personnes », alors il n’y a eu de violences que de la part de la police, qui a gazé, matraqué, tabassé jusqu’aux plus pacifistes et inoffensifs des manifestant-e-s. Les personnes en « black bloc » qui ont éventuellement répliqué avec quelques cailloux (des moyens dérisoires par rapport à ceux de la police) l’ont fait dans l’objectif de se défendre et de repousser les policiers hors d’un parcours de manifestation.
Il n’y a donc pas eu à proprement parler « d’affrontements violents », mais une répression massive et violente au gaz et à la matraque d’une manifestation qui n’avait produit aucune violence contre les personnes.[…]
On peut s’interroger, de manière générale, sur le fait qu’Alternatiba et Greenpeace reprennent sans aucune distance critique le vocabulaire de la préfecture de police, comme le fait BFMTV : les black blocs « perturbent » la marche, les black blocs « infiltrent » la marche
[…]
À part Alternatiba, Greenpeace et quelques orgas, personne n’a officiellement signé pour une marche souriante, « festive », gentille et inoffensive. A chaque fois que les organisateurs essaient d’imposer leur choix personnel aux milliers de manifestant-e-s sur place, ils font donc preuve d’anti-démocratisme.
Alors que Hong Kong connaît actuellement des affrontements dangereux entre les manifestants pro démocratie et la police, qui attaque de plus en plus violemment non seulement les protestataires, mais aussi d’autres citoyens innocents, Apple a interdit une application qui permet aux habitants de suivre les manifestations et les activités de la police, affirmant que de telles informations sont illégales.
[…]
Il n’est pas clair si Apple a fait cette analyse pour déclarer l’application illégale ou si le géant de la technologie s’est basé sur les lois américaines pour le faire. Apple n’a pas non plus dit s’il a pris la décision d’interdire l’application en réponse à une demande des autorités chinoises, mais la firme a montré dans le passé une volonté remarquable de se plier à la volonté des autorités chinoises.
Il n’est pas nouveau que la firme de Redmond pousse à la création d’un compte en ligne, qui a l’avantage de pouvoir être lié à divers services Microsoft, comme un compte Cloud, Office 365, etc. et de générer des revenus.
À moins d’une gronde trop gênante de la part des utilisateurs, il faut donc s’attendre à ce que la création d’un compte local, hors-ligne, soit de plus en plus ardue.
La manière dont les réseaux sociaux fonctionnent aujourd’hui dès lors qu’ils ont à traiter de questions liées aux corps et à leur représentation dans l’espace public qu’ils circonscrivent au sein de leurs audiences plus ou moins captives, cette manière repose sur des effets de stigmatisation et de désignation (body shaming) qui hystérisent la visibilité de certains traits. Mais elle repose également de manière bien plus insidieuse, sournoise et, hélas efficace, sur notre besoin d’identification et d’appartenance sociale qui nous rend dociles à des effets d’invisibilisation toujours plus prégnants. Disparus les petits garçons torses nus aux cheveux longs.
C’est pour cela que cette capacité des réseaux sociaux à produire de la norme doit être questionnée sans relâche si nous ne voulons pas vivre dans une société où nous couperons les cheveux de nos garçons pour pouvoir continuer de poster des photos d’eux sur Instagram, comme hier des femmes ont arrêté d’être seins nus sur les plages pour pouvoir continuer de poster et de partager leurs photos de vacances sur Facebook sans crainte de censure.
Mieux comprendre (reports.exodus-privacy.eu.org) : « Maintenant que je sais ce qu’il y a dans mon téléphone, qu’est-ce que je peux faire ? » Pour y répondre, de nouveaux contenus ont fait leur apparition sur la plate-forme εxodus !
Le protocole IPv6 a été officiellement approuvé comme norme Internet en 2017 et a été conçu pour remplacer le protocole IPv4, qui a presque épuisé tout son espace d’adressage disponible de 4,3 milliards d’adresses. Depuis l’adoption d’IPv6, les FAI du monde entier ont commencé à déployer le support, en collaboration avec les fabricants de périphériques grand public et professionnels. Le déploiement a été plutôt lent, principalement parce qu’il a été laissé à la discrétion des FAI. La Biélorussie est ainsi le premier pays à rendre IPv6 obligatoire au niveau législatif.
Les fabricants de micropuces ont contaminé les eaux souterraines dans les années 1980. Presque 40 ans plus tard, le nettoyage n’est toujours pas terminé.
« Les smartphones sont de petits appareils de pistage […] Nous ne les considérons peut-être pas comme tels parce que ce sont des appareils très personnels – ils voyagent avec nous, ils dorment à côté de nous. Mais ce sont en fait les collecteurs d’une grande quantité d’informations, y compris des informations audio. »[…]
Les téléviseurs émettent une tonalité pendant les pauses publicitaires qui est inaudible pour les humains mais que les smartphones écoutent ; ce qui permet aux corporations d’associer la télévision au téléphone comme appartenant à la même personne.
[…] certaines religions prennent conscience du pouvoir de l’intelligence artificielle d’une manière légèrement différente de celle d’offrir des êtres saints robotisés à leurs communautés. Récemment, l’Église d’Angleterre a créé une compétence Alexa (une skill) pour qu’à tout moment existentiel malheureux, vous puissiez faire appel à votre divinité simplement en commandant à Alexa d’aller la chercher
Si elles trouvent des éléments utiles, les autorités pourront les conserver durant un an à compter de leur collecte. Photos de vacances, photos de voiture, etc. fièrement arborées sur ces réseaux permettront de confronter le train de vie apparent des déclarations. Les éléments utilisés dans le cadre d’une procédure pénale seront eux conservés jusqu’à son terme. Les autres données seront effacées après 30 jours.
Les principaux concernés ne seront pas personnellement informés mais disposeront d’un droit d’accès pour déterminer les éléments en possession des impôts et des douanes.
[…] nous considérons que la reconnaissance faciale et autres technologies technopolicières doivent être proscrites. Elles mènent l’humanité vers une pente dangereuse, en permettant d’insidieuses formes de contrôle au bénéfice de quelques maîtres, seuls capables de « réviser les paramètres » des machines à leur service.
Plutôt que de discuter des modalités d’un « encadrement approprié », nous exprimons donc notre refus vis-à-vis de de ces technologies policières. Nous pensons à nos grand-mères et à nos grand-pères qui, s’ils avaient du vivre au début des années 1940 dans un monde saturé des technologies que vous fabriquez, n’auraient pas survécu plus de trois semaines dans la clandestinité, et n’auraient donc pas pu organiser des réseaux de solidarité dissidents pour résister au régime nazi.
le décret précise que l’Etat met à disposition « un véhicule de fonction et un conducteur automobile, et prend en charge les dépenses afférentes » sans limite de temps. Ils conservent ainsi un chauffeur et une voiture à vie.
« Accélérer la transition vers les titres de transport dématérialisés », c’est à dire les cartes rechargeables et les smartphones. Voilà l’explication avancée par Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour justifier la hausse de deux euros du tarif du carnet de dix tickets en carton.
Etrange journée que celle de ce 26 septembre 2019 qui vit partir Jacques Chirac. Ce même jour où le syndicat de policiers Alliance avait appelé à manifester devant les locaux de la France Insoumise, en réaction aux propos de Jean-Luc Mélenchon, les ayant qualifiés de barbares lors d’une discussion privée avec un militant. Comme un symbole, une page qui se tourne, un changement de régime. […] c’est la première fois qu’un syndicat proche des Républicains (certains diraient même davantage proche du Rassemblement National), appelle à manifester en ciblant sciemment un parti politique, rendant la manifestation autrement plus problématique qu’elle en devient, de fait, politique.
Les policiers estiment qu’ils passent beaucoup trop de temps à assurer la protection du président de la République, Emmanuel Macron dans la résidence de la Lanterne mais aussi le président du Sénat Gérard Larcher (LR) à Rambouillet. Ils demandent des renforts et souhaiteraient que la sécurité des personnalités soit assurée par des services spécialisés telle que la garde républicaine.
Ces policiers dévolus aux interventions d’urgences râlent aussi contre les heures qu’ils passent à surveiller des détenus malades lorsqu’ils sont transférés à l’hôpital André-Mignot du Chesnay.
«L’objectif de cette mesure n’est pas d’obtenir des résultats judiciaires, rappelle Raphaël Kempf, avocat parisien qui a défendu de nombreux gilets jaunes. C’est un outil du maintien de l’ordre, qui permet de placer des gens en garde à vue pour une simple dissimulation. Le but est avant tout d’empêcher quelqu’un de manifester.» «C’est un outil de plus utilisé, de manière totalement idiote, note de son côté l’avocate Muriel Ruef. Des policiers passent leur temps à regarder des vidéos pour identifier des gens au moment où ils se cachent le visage et les convoquer ensuite. Alors que c’est un réflexe de n’importe quel manifestant : lorsqu’il y a des tirs de gaz lacrymogène, vous vous mettez quelque chose sur le nez.»
[…]
Les contrôles préventifs ont depuis été facilités, notamment aux abords des manifestations, avec la loi du 10 avril. Mais certains ont été annulés depuis. À Paris mi-août, la justice a annulé des réquisitions du procureur de Paris pour les manifestations du 25 mai, au motif que celles-ci couvraient un territoire trop important. «Ces mesures, là encore, n’ont qu’un seul but : empêcher les gens de manifester, insiste Raphaël Kempf. Cette loi est l’exemple typique d’une loi scélérate, votée à la va-vite, sur la base d’un consensus impossible à remettre en cause.»
Et une autre suggestion, que j’ai faite à un vice-président mais peut-être pas dans mon exposé : publier le code source de Windows sous licence GNU GPL.
« cette idée moderne du management nous a projeté dans une quête erronée pour trouver des réponses scientifiques à des questions non scientifiques. C’est proposer de prétendues solutions technologiques à ce qui n’est, au fond, qu’un problème éthique et politique ».
A tous les niveaux, le fichage intensif est devenu un outil de contrôle des frontières. Il s’agit ici d’examiner les objectifs, le fonctionnement et les conséquences d’un maillage de 21 fichiers nationaux, européens et internationaux utilisés dans le cadre du contrôle des frontières, à l’égard des personnes étrangères mais également de citoyens européens. Cette note n’a pas vocation à être exhaustive mais vise à donner des clés de compréhension et d’analyse.
La définition du logiciel libre inclut l’affirmation qu’il doit être possible d’utiliser le logiciel à n’importe quelle fin. Mais s’il est possible d’utiliser un logiciel de telle sorte que d’autres personnes perdent leur liberté d’exercer ces droits, est-ce vraiment la norme que nous devrions respecter ? Encore une fois, il n’est pas surprenant que les gens tenteront de résoudre ce problème par le biais de licences, même si, ce faisant, ils ne répondent plus à la définition actuelle du logiciel libre.
Quel outil pour OSM ? (whatosm.pavie.info – en anglais) Vous voulez contribuer à OSM mais vous ne savez pas bien comment ? Un rapide questionnaire, et ça vous indique les outils les plus adaptés à vos envies !
Suivi de l’application de la réglementation dans le cadre du RGPD (enforcementtracker.com – en anglais) – Ce site Web contient une liste et un aperçu des amendes et des sanctions infligées par les autorités chargées de la protection des données au sein de l’UE en vertu du règlement général de l’UE sur la protection des données.
The Hippocratic License (firstdonoharm.dev), une licence “hippocratique” basée sur celle du M.I.T pour empêcher les logiciels d’être utilisés contre l’humain
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.
Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).
Let’s De-frama-tify the Internet !
Wait up before you yell at us! but yeah, we are here to announce the gradual closing down, spanning several years, of some services from the De-google-ify Internet campaign. We want to achieve this goal in a spirit of cooperation, so that we can focus on more decentralization and efficiency for people who are aiming to make a positive change in the world, no matter how small .
This article is quite long. Our complex thinking can’t be reduced to a tweetable soundbite. We recommend you read this article from start to finish, but you will find its key points at the end. And the original French blogpost is here.
What’s going on?
We’ve said it time and time again: Framasoft is -and wishes to remain- a human scale organization, a team of enthusiasts DIY-ing their way through changing the world, one byte at a time. Our organization is made of 9 employees and about thirty members and every year, 700 to 800 volunteers help us (whether it be for one hour or throughout the year). Over 4000 patrons fund our projects (thank you <3), and every month, hundreds of thousands people benefit from those.
Yet Framasoft is more than all of this: dozens of blog articles, around a hundred of meetings, conferences & workshops every year, a publishing house for free-libre books, lots of responds to the requests of many media outlets and a collaborative directory of free-libre solutions. We currently develop two important softwares (PeerTube and Mobilizon), and we are working on so many cool partnerships and collaborative projects that we’re going to need three months to introduce you to all of them… (See y’all in October !)
Our pal JCFrog teasing us a bit
One thing is for sure: we, at Framasoft, hold our not-for-profit status close to our hearts. We don’t want to become start-up nor replace Google. We want to preserve our identity without burning ourselves out (we’ll touch on that some more in the following weeks, as we have sometimes overworked ourselves in the past), and keep on experimenting with new things. If we want to achieve all of these goals, we have to reduce our (heavy) workload.
Why are we closing down some services?
From the start, we advertized the De-google-ify Internet project as an experiment, a proof of concept, which was set to stop at the end of 2017. What we had not foreseen was that the discourse about current web centralization (which only nerds like us cared about in 2014) would generate such enthusiasm, and that as a consequence, so many expectations would be placed on us. In plain English: De-google-ify Internet, and all of the services that come with it, was not meant to centralize so many users, nor to lock them up in frama-stuffs that would last to infinity (and beyond).
Apart from our « just for kicks » projects (Framatroll and Framadsense: still love you, fam), there are 38 services on the De-goole-ify Internet servers. That’s a lot. Like, seriously, a lot. This means 35 different softwares (each with its own update pace, active or dormant communities, etc.), written in 11 programming languages (and 5 types of databases), shared on 83 servers and virtual machines, all in need of monitoring, updating, adjusting, backing-up, debugging, promotion and support integration… It’s a lots of care and pampering, in the same vein as keeping hotel rooms visited by thousands of individuals every month.
Actually, even we can’t keep up with the list of the services we offer -_-‘…
Well, some services barely work anymore (Tonton Roger). Other started as experiments that we couldn’t carry on with (Framastory, Framaslides). Some services have such a large technical debt that even when we spent several days of development in them, we are only delaying their inevitable collapse (Framacalc). Other services could, left to their own devices, grow forever, limitless, which is unsustainable (Framasite, Framabag, Framabin, etc.). When you are as known as Framasoft in the French-speaking community (Framalink, Framapic), some service are extremely work-intensive in order to prevent and fight misuse. And don’t get us started on federated social medias (Framapiaf, Framasphere): they require a lot of moderation, and would operate much more fluidly had we not welcomed so many users.
And to top it all off… this is no healthy functioning! We all know how handy it is to be able to say « if you want alternative solutions, just look at Framastuffs! ». It is very reassuring to find everything in the same place, under the same name… We are aware of this phenomenon, and that’s why we decided to use « frama », in a way not dissimilar to a brand -though that is frankly not our cup of tea. Except internet centralization is unhealthy.
Internet centralization is risky, too. Not only was it not meant to become so centralized, but also putting all of our data in the same basket is just how you centralize power in the hands of hosts system administrators. Besides, this is precisely the slippery slope from which Google and Facebook emerged.
On the contrary, free softwares allow anyone to take the reigns. For example, Framapic doesn’t belong to Framasoft: everyone is legally entitled to install the Lutim software somewhere on their server and let anyone they see fit benefit from it… Actually, this spirit of decentralization is the reason why we have worked with self hosting-easing tools (like Yunohost), as well as with CHATONS (collective of independant, transparent, open, neutral and ethical hosters).
Our goal with this early announcements (concerning, for example, Framapic) is twofold.
Firstly, we hope this will incentivize many hosts to open their Lutim instances, aka the same service (looking at you, fellow CHATONS). Secondly, this gives us time to pick hosting offers and to display them on the Framapic landing page, redirecting you in one click to the same service, except with a different host. All of this will be implemented as soon as we announce Framapic’s close down (one year before it actually happens).
So, what happens next?
Smoothly, and over two years! at the very least. (Might take longer if we stumble on our keyboards and sprain our phalanxes! You never know until you know).
Now that we can all catch our breath, reassured that free and ethical services are SWAG, it is (high) time we start transitionning from the « everything Framasoft » instinct. Less frama services means all of you can explore elsewhere. It’s kinda as if we said:
Our digital CSA is at full capacity, but we are not leaving you with an empty basket: our network of CSAs and other network members will be delighted to welcome you.
We are laying the groundwork for y’all. In a spirit of transparency, you can dowload this spreadsheet [FR] that shows in detail our estimated closing down schedule. And if you prefer to have a general look, here is our we plan this closing down:
If we take a closer look, there’s a similar pattern for each service involved:
0. First things first, we announce today our plan to close down some of our services, allowing everyone to see clearly what’s happening, and to self-manage so as to fill in for this or that service. During all the following months we will attempt, as much as can be, to make the job of migrating towards other service providers easier.
Then, we announce on each concerned service that it will be first restricted, then closed down (1rst column). We will display on the landing page a link to hand-picked alternative hosts (same software or similar one).
Afterwards, we limit the service use (2nd column). The goal here is to close the door to newcomers (they won’t be able to create a new account, a new calc, or to upload a new file). We will advise them on alternatives solutions, all the while giving existing users time to migrate their account and personal data if they still up on our services.
At last, we close down the service whenever possible (last column on the board) or we make it invisible when maintaining a certain amount of continuity is necessary (e.g. existing frama.link will still redirect to the right web address).
We are not closing down everything, and certainly not now (save for one)
Framastory and Framanews pose a lot of technical issues, forcing us to act quickly. They will be the first services impacted. They will be restricted at the start of 2020, and closed down a semester later. For all of the other services we talked about earlier, restrictions will only start during summer 2020 (even summer 2021 for some), and the first closing downs will not happen before 2021 – in some cases, not before 2022!
Simply put, the only exceptions to this rule will be the service we won’t close down, (Framadate, Framapads and MyPads, Framavox, Framagenda, Framatalk, the collaborative Framindmap, Framacarte), as well as those we are just moving to our « free-libre culture » project (Framagames and Framinetest). This includes Framadrive, which now has been on limited access for a while because of how popular it became, with 5000 accounts created. This is the limit we had set from the start, and we intend on keeping things that way.
And then, there’s Framabee, aka good old Tonton Roger, our meta search engine that no longer quite works. Some might say we should just finish it off, other would prefer for the landing page to state « killed by Google » . Indeed, no matter how much we hacked, Google & Co received too many queries from us and started refusing them en masse… which proves further that centralizing uses, even here at Framasoft, just won’t cut it! We’ll let Tonton Roger retire early: next month, we’ll wave him goodbye and gift him a pair of slippers.
That night when we came up with the brilliant idea of picking 3 different domain names for the same search engine
Spring cleaning so we can more forwards together
We have learnt a lot. The “de-google-ify” campaign showed us that users don’t have to follow the « the client is king » model, or to behave like Karen « I wanna speak to the manager » Von Soccer Mom. Yall have gracefully dealt with week-end server crashes (our system administrators don’t have to work on week-ends), slightly less fancy-looking tools, and limitations on service use so as to give space for other users… In short: there is room in our lives for hand-crafted digital tech, aka small techs, in the most noble sense of the term.
Everything we have learnt since 2014 leads us to think we need a change. Clearly, we don’t want to let people (i.e. y’all!) high and dry, or give you the impression that free culture and softwares is an unkept promise. Quite the opposite: we were happy to introduce you to FLOSS solutions and to help you take them on (thanks for your efforts!). Your trust in and craving for for ethical digital tools are precious: we don’t want to make anyone lose their mojo, only to take you all one step further.
And by the way, we are taking the time to do something GAFAMs & Co have never cared to do: announcing way ahead of time our closing down plans and helping our users in the road towards de-google-ifying. We are getting rid of what no longer sparks joy, putting some order in the tools and experiment we have accumulated over the years in our backpacks. This will give space and availability for what’s next.
PeerTube and Mobilizon are proof of our desire to move away from the « just-like-Google-but-with-ethics » software model. Starting this October and spanning three months, we will be reviewing our « Contributopia » roadmap, and y’all will see that there is a lot to talk about. You’ll discover many more projects we hadn’t seen at the bottom of our digital backpack.
We are very excited for the next steps, as we have many announcements and contribution stories to share… see you in mid-October, we can’t wait!
One year to offer you a new proposition
Drawing on what we learnt from De-google-ify Internet, we sense that it’s possible to build a new, simpler, and handier offer for a range of services, both for users and hosts.
Through observing your uses of those services and listening to your expectations, we (along with many other people!) believe that Nextcloud, rich in many applications, is one way to go. We believe this software could fulfill most of the needs of people trying to change the world.
You can do a lot with Nextcloud
We’re giving ourselves a year to contribute (once again) to this software, stir in it, experiment with buddies and offer you a new proposition, which hopefully will make de-google-ifiying even easier… just like de-frama-tifying!
Key points:
We refuse to become the « default » solution and to monopolize your uses and attention (that’s how we empowered GAFAM & Co)
38 services, it’s way too complex for you to adopt and for us to host
We wish to stay an organization of a human scale, and retain our human warmth… a sort of digital CSA;
We propose to take the next step towards data decentralization:
By gradually closing-down some frama-services so their landing-pages can become gateways to other hosters
By taking the time to offer a new simpler range of services for users (through a single sign-on account for example)
Déframasoftisons Internet !
Ne hurlez pas tout de suite, mais nous annonçons ici la fermeture progressive, sur plusieurs années, de certains services de « Dégooglisons Internet ». Nous voulons le faire en bonne intelligence, afin de concentrer nos énergies vers plus de décentralisation et d’efficacité pour les actrices et les acteurs de la contribution.
Cet article est long. Notre réflexion, complexe, ne peut pas se réduire à un tweet. Nous vous recommandons de lire cet article dans son intégralité, mais nous avons essayé d’en extraire les points principaux, que vous retrouverez en bas de cette page.
Mise à jour (janvier 2021) :
Nous avons complètement remis à jour notre plan de « déframasoftisation ». Nous avons pris en compte de nombreux paramètres (vos usages, l’évolution de certains logiciels, la disponibilité d’alternatives, les conséquences des événements de 2020…) et décidé de poursuivre en 2021 le maintien de certains services, le temps d’y voir plus clair.
Si les raisons exposées ici restent valables, merci de ne pas tenir compte des annonces dans les textes et images de cet article.
On le répète à l’envi : Framasoft est, et souhaite rester, une association à taille humaine, un groupe de passionné·es qui expérimentent pour tenter de changer le monde (un octet à la fois). Il y a 9 salarié⋅es, dans une association qui compte une trentaine de membres depuis plusieurs années. Des membres qui, chaque année, maintiennent des actions auxquelles contribuent 700 à 800 bénévoles (pour une heure ou tout au long de l’année), des actions financées par plus de 4 000 donatrices et donateurs (merci <3), et qui bénéficient à des centaines de milliers de personnes chaque mois…
Une chose est sûre, à Framasoft : nous tenons à notre modèle associatif, nous ne voulons pas croître en mode « la start up qui veut se faire plus grosse que Google ». Si nous voulons garder notre identité sans nous épuiser à la tâche (et là aussi, on en reparlera dans les semaines qui viennent, mais on s’est parfois surmené·es), et si nous voulons continuer d’expérimenter de nouvelles choses, il faut que nous réduisions la charge qui pèse sur nos épaules.
Pourquoi fermer certains services ?
Dès le départ, Dégooglisons Internet a été annoncé comme une expérimentation, une démonstration, qui devait s’achever fin 2017. Nous n’avions pas prévu que parler de la centralisation du web (qui n’intéressait que les passionné·es, en 2014) susciterait une telle adhésion, et donc autant d’attentes. En clair : Dégooglisons Internet, et l’ensemble des services qui y sont proposés, n’a pas été pensé pour centraliser autant d’utilisateurs et d’utilisatrices, ni pour les enfermer dans des framachins qui dureraient à l’infini (et au delà).
Si on exclut les services « pour la vanne » (mais on vous aime, Framatroll et Framadsense !), il y a 38 services sur les serveurs de Dégooglisons Internet. C’est beaucoup. Vraiment beaucoup. Cela signifie 35 logiciels différents (chacun avec son rythme de mise à jour, ses communautés qui s’activent ou s’épuisent, etc.), écrits dans 11 langages (et 5 types de bases de données), répartis sur 83 serveurs et machines virtuelles, qu’il faut surveiller, mettre à jour, régler, sauvegarder, déboguer, promouvoir, intégrer à notre support… bref qu’il faut bichonner, comme on nettoie et prépare les chambres d’un hôtel disparate visité par des centaines de milliers de personnes chaque mois.
Même nous nous n’arrivons pas à tenir à jour la liste de tous les services que nous proposons -_-‘…
Or il y a des services qui ne marchent quasiment plus (Tonton Roger). Des services qui étaient des expérimentations que nous n’avons pas pu poursuivre (Framastory, Framaslides). Des services dont la dette technique est si lourde que même en y investissant plusieurs jours de développement dessus, on ne fait que retarder leur inévitable effondrement (Framacalc). Il y a aussi des services qui, si on les laisse faire, peuvent croître de manière illimitée et infinie, ce qui n’est pas tenable (Framasite, Framabag, Framabin, etc.). Il y a des services qui demandent beaucoup, beaucoup d’efforts si on veut éviter les utilisations frauduleuses, quand on est aussi visible que Framasoft (Framalink, Framapic). Ne parlons pas du cas des médias sociaux fédérés (Framapiaf, Framasphere), qui demandent un lourd travail de modération et fonctionneraient de façon bien plus fluide si nous n’avions pas accueilli autant d’inscriptions.
Sans compter que… ce n’est pas sain ! On le sait, c’est hyper pratique de pouvoir dire « tu veux une alternative, va voir les Framachins ! ». C’est rassurant d’avoir tout dans un même endroit, sous un même nom… On le sait, et c’est même pour cela qu’on a utilisé cette technique de la marque « frama », qui pourtant, n’est vraiment pas notre tasse de thé.
Mais centraliser des trucs sur Internet, ce n’est pas une bonne idée : non seulement ce réseau n’a pas été pensé pour créer des points de centralisation, mais surtout c’est en mettant toutes nos données dans le même panier que l’on concentre les pouvoirs entre les mains des personnes qui gèrent les serveurs, et c’est sur cette pente glissante que se sont créés des géants du web tels que Google ou Facebook.
cliquez sur l’image pour découvrir le collectif CHATONS
Le logiciel libre, au contraire, permet à d’autres de prendre le relais. Par exemple, Framapic n’est pas exclusif à Framasoft : n’importe qui a le droit d’installer le logiciel Lutim sur un coin de serveur et d’en faire profiter qui bon lui semble… C’est d’ailleurs dans cette optique de décentralisation que nous avons travaillé sur des outils facilitant l’auto-hébergement (tel que Yunohost), ainsi qu’avec le collectif d’hébergeurs alternatifs qu’est CHATONS.
Notre objectif, en annonçant longtemps à l’avance des fermetures de services comme Framapic, par exemple, est double. Premièrement, nous espérons que cela motivera de nombreux hébergeurs à ouvrir leur instance du logiciel Lutim, donc du même service (nous pensons aux camarades du collectif CHATONS). Et ensuite, cela nous donne le temps de repérer des offres d’hébergement et de les afficher sur la page d’accueil de Framapic. Ainsi, cette page d’accueil vous emmènera, d’un clic, vers le même service, chez un autre hébergeur… et ce, dès l’annonce de la fermeture de Framapic (un an avant qu’il ne ferme).
Comment ça va se passer ?
En douceur, et sur deux ans ! Enfin deux ans… au moins. (Non parce que si on trébuche sur nos claviers et qu’on se foule une phalange, ça peut prendre plus longtemps !)
Maintenant que nous nous sommes rassuré·es ensemble, et assuré·es du fait que les services libres et éthiques, c’est chouette… Il est temps de lancer un mouvement de transition pour sortir du réflexe « tout Framasoft ». Mettre les frama-services en retrait pour que vos usages rebondissent ailleurs, c’est un peu comme si nous vous disions :
Notre AMAP du numérique est au maximum de sa capacité, mais on ne va pas vous laisser comme ça avec votre cabas : nous faisons partie d’un réseau d’AMAPs et d’autres membres du réseau seront ravis de vous accueillir.
On va vous préparer le terrain. Afin d’agir en toute transparence, nous vous proposons de télécharger un tableur détaillé du calendrier prévisionnel des fermetures. Et pour les personnes qui veulent juste avoir un regard global, voici un tableau résumant la manière dont nous envisageons ce plan de fermetures.
Si on regarde de plus près, le schéma est le même pour tous les services concernés :
Étape 0. D’abord, nous annonçons notre plan de fermeture d’une partie des services (ça, c’est aujourd’hui). Cela permet à chacun·e d’y voir clair, de prendre les devants et de s’auto-gérer pour prendre le relais sur tel ou tel service. Tout au long des mois à venir, nous essaierons, tant que faire se peut, de faciliter la migration vers d’autres hébergeurs de services ;
Ensuite, on annonce sur chaque service concerné qu’il va bientôt être restreint, puis fermé (1ère colonne du tableau). On affiche alors sur la page d’accueil un lien vers des hébergements alternatifs (d’un même logiciel ou équivalent) que nous aurons repérés et sélectionnés ;
Après, on restreint l’usage du service (2e colonne). L’idée est de fermer la porte aux nouveaux venus (ne plus pouvoir créer un nouveau compte, un nouveau calc, ou uploader un nouveau fichier) en les redirigeant vers des alternatives disponibles… tout en donnant le temps de pouvoir migrer son compte et ses données aux personnes qui sont encore inscrites sur nos services ;
Enfin, on ferme le service lorsque c’est possible (dernière colonne du tableau) ou alors on l’invisibilise lorsqu’il est nécessaire d’assurer la continuité de ce qui y a été fait (par exemple, les frama.link existants continueront de rediriger vers la bonne adresse web).
On ne ferme pas tout, et certainement pas tout de suite (sauf un)
Framastory et Framanews, dont les lourdes contraintes techniques nous forcent à agir rapidement, seront les premiers à suivre cette route avec une restriction début 2020 et une fermeture un semestre plus tard. Pour tous les autres services concernés, les restrictions ne débuteront qu’à l’été 2020 (voire l’été 2021 pour certains), et les premières fermetures n’interviendront pas avant 2021 ; voire, pour certains services, pas avant 2022 !
Les seules exceptions à cette façon de faire sont, tout simplement, les services que nous ne fermerons pas (Framadate, les Framapads et MyPads, Framavox, Framagenda, Framatalk, le Framindmap collaboratif, Framacarte), auxquels s’ajoutent ceux que nous déplaçons juste dans notre axe « Culture Libre » (Framagames et Framinetest), ainsi que Framadrive (qui, lui, a très vite atteint la restriction des 5000 comptes que nous nous étions imposés… ce qui va rester ainsi).
Ah, oui…. et puis il y a Framabee, aussi connu sous le nom de Tonton Roger, le méta-moteur de recherche qui ne marche vraiment plus. D’aucuns disent qu’il faut l’achever, d’autres pensent qu’il faut lui faire dire que « Google m’a tuer », car malgré nos bidouillages, Google (et ses collègues) recevait trop de requêtes de notre part et s’est mis à les refuser en masse… comme quoi centraliser les usages, même chez Framasoft, ça ne marche vraiment pas ! Nous, on pense lui offrir une retraite anticipée : dès le mois prochain on dit bye bye à Framabee et on offre des charentaises à Tonton Roger !
Cliquez pour lire le document historique retraçant la soirée où nous avons eu la brillante idée d’avoir 3 noms de domaines pour un moteur de recherche.
Ranger le sac à dos, pour mieux avancer ensemble
Nous avons beaucoup appris. L’expérience de « Dégooglisons Internet » a démontré que lorsqu’on ne vous traite pas de consommatrices-ménagères et de clients-rois, vous savez accepter avec grâce qu’un serveur reste planté durant le week-end (parce qu’on n’impose pas d’astreintes à nos admin-sys), qu’un outil soit parfois un poil moins joli ou qu’il faille limiter son utilisation du service afin de partager l’espace avec d’autres… bref : qu’il y a une place, dans vos vies, pour du numérique artisanal, au sens noble du terme.
Toutes ces leçons, que nous récoltons depuis 2014, nous mènent à penser qu’il faut entamer une transition. Nous ne voulons certainement pas laisser les gens (vous !) le bec dans l’eau, et donner l’impression que le Libre est une promesse non-tenue. Au contraire, nous avons eu la joie d’attirer votre attention vers des solutions libres et de vous avoir aidé à les adopter (merci pour ces efforts !). Cette confiance, cette appétence pour des outils numériques pensés de manière éthique est précieuse : nous ne voulons pas la décevoir, juste l’accompagner un pas de plus sur le chemin.
Vous noterez au passage que nous prenons le soin de faire ce que les géants du web n’ont jamais fait : annoncer longtemps à l’avance un plan de fermetures et travailler pour vous accompagner encore plus loin dans votre dégooglisation. Ce grand remue-ménage nous permet aussi de ranger l’ensemble des outils et expériences que nous avons accumulé dans nos sac-à-dos ces dernières années… car cela fera plus de place, plus de disponibilité à ce qui arrive.
PeerTube et Mobilizon montrent combien nous souhaitons nous éloigner du modèle de logiciels « pareils-que-google-mais-en-libre ». A partir d’octobre, nous allons prendre trois mois pour faire le point sur nos explorations de la feuille de route « Contributopia », et vous verrez qu’il y a de nombreuses choses à dire, de nombreux projets qu’on n’avait pas vus, là, tout au fond du sac à dos…
C’est un moment très excitant qui s’approche, car nous avons de nombreuses annonces et histoires de contribution à vous partager… rendez-vous mi-octobre, nous, on a hâte !
Un an pour construire une nouvelle proposition
Fort·es de ce que ces années à Dégoogliser Internet nous ont enseigné, nous avons l’intuition qu’il est possible de construire une nouvelle proposition de service moins complexe, et plus pratique, pour les usager⋅es comme pour les hébergeur⋅ses. À force d’observer vos usages et d’écouter vos attentes, nous pensons que Nextcloud, riche de ses nombreuses applications, est une piste (et onn’estpaslesseul·es !). Nous croyons que ce logiciel peut répondre à a majorité des besoins des gens qui contribuent à changer le monde.
Une illustration des nombreuses utilisations possibles du logiciel Nextcloud
Nous nous donnons un an pour y contribuer (à nouveau), touiller dedans, expérimenter avec les copines et les copains afin de vous faire une autre proposition qui, nous l’espérons, facilitera encore mieux les dégooglisations…. comme les « déframasoftisations » !
Pour résumer :
Nous ne voulons pas devenir la « solution par défaut », et centraliser vos usages et vos attentions (c’est comme ça qu’on a créé des géants du web) ;
38 services c’est une trop grande diversité et complexité de logiciels à aborder (pour vous) ainsi qu’à maintenir et promouvoir (pour nous) ;
Nous voulons rester une association à taille humaine, à chaleur humaine… une espèce d’AMAP du numérique ;
Nous proposons donc une nouvelle étape dans la décentralisation des données :
Fermer progressivement des frama-services pour en faire des portes qui vous renvoient vers d’autres hébergeurs ;
Prendre le temps de mettre en place une autre proposition simplifiée pour les usager·es (qui offrira par exemple un compte unique).
Khrys’presso du lundi 23 septembre 2019
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Les manifestations pro-démocratie de Hong Kong, qui en sont à leur quatrième mois, ont souvent dégénéré en violence tard dans la journée et la nuit. Un noyau dur de manifestants affirme que des actions extrêmes sont nécessaires pour attirer l’attention du gouvernement. Samedi soir, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants, qui ont jeté des bombes à essence vers eux et mis le feu dans les rues.
Si les pays autoritaires investissent massivement dans ces technologies, c’est dans les démocraties qu’elles sont les plus répandues. « Les gouvernements démocratiques libéraux, observe le rapport, utilisent agressivement les outils de l’IA pour surveiller les frontières, appréhender les criminels potentiels, surveiller les citoyens pour déceler les mauvais comportements et extraire les terroristes présumés des foules. Les projets vont de l’utilisation secrète de drones à Baltimore pour surveiller quotidiennement les habitants de la ville, au projet de surveillance de masse de Marseille, construit en grande partie par la firme chinoise ZTE et baptisé du nom très orwellien Big Data de la Tranquillité Publique, en passant par les techniques avancées de surveillance déployées à la frontière séparant les États-Unis du Mexique.
Pas plus tard que ce mois-ci, un groupe de 51 chefs d’entreprise, parmi lesquels Jeff Bezos d’Amazon et Ginni Rometty d’IBM ont adressé une lettre ouverte aux législateurs en leur suggérant la mise en place d’une loi fédérale sur protection de la vie privée, affirmant que les consommateurs ne sont pas assez intelligents pour « comprendre les règles qui peuvent changer selon leur État de résidence ». En parallèle, TechNet, un réseau national de DG et de cadres supérieurs du secteur de la technologie, et l’Internet Association qui compte parmi ses membres des acteurs tels que Uber, Reddit, Facebook, Dropbox et Snap ont fait pression pour l’instauration rapide d’une loi fédérale sur la confidentialité qui pourrait entrer en application avant la CCPA et rendre cette dernière caduque. TechNet estime, par ailleurs, que toute loi sur la protection de la vie privée devrait garantir que « les entreprises peuvent se conformer à la loi tout en continuant à innover ».
[…] « Cette volonté apparente de se soumettre à la réglementation fédérale est, en fait, un effort pour rallier l’administration Trump et le Congrès aux efforts des entreprises pour affaiblir la protection de la vie privée des consommateurs au niveau des États ».
« Un jour, un poste de chef s’est libéré, rapporte Louis. A notre grand étonnement, ils ont choisi le plus médiocre des quatre candidats. Celui que nous pressentions connaissait pourtant l’installation comme sa poche. Il aurait même pu être le directeur de la centrale. Il nous a semblé complètement absurde qu’il soit écarté. On a compris des années plus tard. Il incarnait ce que la direction voulait démolir : notre métier. Ils ne pouvaient pas privatiser EDF comme ça, d’un seul coup. On aurait mis la France dans le noir. Ils ont donc fait autrement ; ils nous ont attaqué là où on était forts, là où on était soudés, là où on avait le pouvoir : notre travail. »
Pour Fanny Delahalle, le jugement lyonnais doit faire date : «Soit l’Etat est à la hauteur de l’enjeu, soit il continue la répression et à aller dans le mauvais sens de l’histoire…»
A 12 heures, les services de la préfecture de police de Paris annoncent déjà 1 249 contrôles préventifs (certains manifestants rencontrés par Libération en ont subi plusieurs, jusqu’à 4 ou 5), 104 verbalisations et 90 interpellations. Des chiffres qui disent tout de cette tentative d’anesthésier le mouvement social par la force du nombre.
On est en colère. Les responsables de la préfecture et du gouvernement, qui ne voulaient pas de cette jonction entre gilets jaunes et mouvement climat portent l’entière responsabilité de ce qui s’est passé. Si les autorités avaient voulu s’assurer qu’il n’y ait pas de grabuge sur le parcours, elles auraient pu s’y prendre autrement.
Les législateurs hésitent à perturber l’énorme machine à créer de la richesse que s’est révélée être la technologie. Ils sont plus susceptibles d’acquiescer aux demandes des entreprises de les laisser tranquilles, de ne pas les réglementer et de les laisser innover comme bon leur semble.
Enfin, les choses que nous aurions pu penser que le gouvernement allait réglementer – comme le capitalisme effréné de la surveillance qui fait que les entreprises recueillent une si grande partie de nos données afin de nous manipuler pour que nous achetions des produits à leurs annonceurs – sont celles qu’il utilise lui-même lorsque la période électorale approche.
Le Brésil a connu une augmentation alarmante des abus raciaux, des agressions sexuelles, des féminicides et de la violence contre les femmes et les personnes LGBT en 2018, selon de nouveaux chiffres publiés mardi.[…]
Bueno a cité le langage incendiaire de Bolsonaro – comme le fait de dire à une congressiste qu’elle ne méritait pas d’être violée et ses éloges pour les tortionnaires latino-américains de l’époque de la guerre froide – comme facteurs contributifs.
« Il partage toujours avec les gens ce qu’il pense des femmes, ce qu’il pense de la torture. Il est difficile de croire que si vous avez un maximum d’autorité pour dire ça, cela n’a pas d’impact sur les gens, » dit-elle. « Les gens ont plus de préjugés parce que nous avons des dirigeants politiques qui les expriment. »
Au cours de la vie professionnelle, dans le système «à points», chaque euro cotisé donne droit à un certain nombre de points (on parle d’une «valeur d’achat»). A la retraite, ces points permettent de racheter des euros de pension (ce qu’on appelle une «valeur de service»). Valeur d’achat ou valeur de service n’ont évidemment pas la même valeur. Qu’augmente la «valeur d’achat», ou que baisse (ou augmente moins vite que l’inflation) la «valeur de service», et toutes les retraites diminuent. Hop, d’un seul coup. […]
Des milliards d’euros de diminution, quasi indolore. Résultat ? Terminé les âges pivots et les annuités, les retraités pauvres seront amenés à cotiser de longues années supplémentaires pour décrocher une retraite correcte. Un système simple, lisible, mécanique. Un rêve de gestionnaire. Le nouveau monde. Est-ce que ça ne va pas mieux en le disant ?
La capitaine du navire Sea Watch, Pia Klemp, poursuivie par la justice italienne et risquant jusqu’à 20 ans de prison pour avoir secouru les femmes, hommes et leurs enfants qui se risquaient à parcourir la Méditerranée, a refusé de recevoir la médaille Grand Vermeil que souhaitait lui remettre la mairie de Paris.
L’affaire a suscité un vaste débat cet été en France, alors que Pia Klemp a accusé la ville de Paris d’hypocrisie.
« Votre police vole les couvertures de gens contraints de vivre dans la rue, pendant que vous réprimez des manifestations et criminalisez des personnes qui défendent les droits des migrants et des demandeurs d’asile. Vous voulez me donner une médaille pour des actions que vous combattez à l’intérieur de vos propres remparts. »
Jusqu’à présent, l’IGPN faisait valoir que le téléphone du jeune homme avait borné pour la dernière fois à proximité de la fête plus d’une heure avant l’intervention des forces de l’ordre.
Beaucoup d’utilisateurs de Chromebook et Chromebox ne s’en rendent pas compte, mais tous les appareils ChromeOS ont une date d’expiration. À l’origine, la politique de Google consistait à prendre en charge les appareils pendant cinq ans, mais l’entreprise a récemment prolongé cette période à 6 ans et demi.
Lorsque votre Chromebook ou Chromebox approche de sa date d’expiration intégrée, il vous avertit qu’il est temps d’acheter un nouvel appareil. Peu de temps après, il refusera d’appliquer d’autres mises à jour de sécurité ou de fonctionnalités. En plus de rendre les utilisateurs vulnérables aux exploits de sécurité non corrigés, cela signifie que des services en constante évolution tels que Gmail finiront par cesser complètement de fonctionner.
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Ce n’est pas forcément la fin du monde […] vous pouvez toujours installer Linux…
Les gouvernants obéissent aux lois de Monsanto et accusent d’illégalité un maire qui interdit les pesticides sur le territoire de sa commune. On lui impute le crime de préserver la santé des habitants. Voilà où le combat se situe, à la base de la société, là où la volonté d’un mieux-vivre jaillit de la précarité des existences.
Dans ce combat, le pacifisme n’est pas de mise. Je veux lever ici toute ambiguïté. Le pacifisme risque de n’être qu’une pacification, un humanitarisme prônant le retour à la niche des résignés. Par ailleurs, rien n’est moins pacifique qu’une insurrection, mais rien n’est plus odieux que ces guerres menées par le gauchisme paramilitaire et dont les chefs s’empressent d’imposer leur pouvoir au peuple qu’ils se vantaient d’affranchir. Pacifisme sacrificiel et intervention armée sont les deux termes d’une contradiction à dépasser. La conscience humaine aura progressé de façon appréciable lorsque les tenants du pacifisme bêlant auront compris qu’ils donnent à l’État le droit de matraque et de mensonge chaque fois qu’ils se prêtent au rituel des élections et vont choisir, selon les libertés de la démocratie totalitaire, des représentants qui ne représentent qu’eux-mêmes, plébiscitant des intérêts publics qui deviendront des intérêts privés. […]
Ne jamais détruire un homme et ne jamais cesser de détruire ce qui le déshumanise. Anéantir ce qui prétend nous faire payer le droit imprescriptible au bonheur. Utopie ? Tournez la question comme vous voulez. Nous n’avons d’autre alternative que d’oser l’impossible ou de ramper comme des larves sous le talon de fer qui nous écrase.
Puisque l’extension Twitter to Nitter Redirect chargeait d’abord Twitter avant de charger Nitter, Booteille a créé Nitterify en attendant d’intégrer l’option dans Invidition (à découvrir également : permet de renvoyer YouTube sur Invidio !). Le code source est sur Gitlab.