Temps de lecture 12 min
Dégoogliser le monde ? Oui, mais par où commencer ? Une fois qu’on a soi-même fait un premier effort pour se désintoxiquer des services prédateurs si pratiques, on souhaite qu’autour de soi aussi l’assuétude générale s’atténue et que peu à peu se dessine une autre tendance : que chacun ait la possibilité de reprendre la main sur sa vie numérique.
— Commençons par nos proches !
Telle est la démarche modeste et pragmatique qu’a choisie Nathanaël Leprette. Un drôle de numéro, comme vous allez le découvrir dans l’interview qui suit : une sorte de généreux citoyen du monde, un globe-trotter humanitaire… ce n’est pas un hasard si ce libriste convaincu a aussi retroussé ses manches pour proposer à son cercle familial des adresses mail personnalisées, un hébergement. Et ce n’est sans doute qu’un début…
Chez Framasoft, nous sommes ravis de voir poindre, s’épanouir et se multiplier de telles initiatives, parce que ce sont précisément ces intermédiaires convaincus et disposant d’un minimum de compétences techniques qui peuvent aider le mieux à diffuser la dégooglisation. Comme Nathanaël aujourd’hui, nombreux sont les lecteurs de ce blog qui peuvent franchir le pas ou ont déjà commencé à le faire, seuls ou dans un réseau familial, associatif, professionnel…
Faites-nous part de vos projets et de vos succès de dégooglisation quelle qu’en soit l’échelle, vous donnerez des idées aux autres et le mouvement s’accroîtra d’autant plus vite !
Bonjour Nathanaël, tu fais quoi dans la vie ?
Je suis volontaire un peu partout sur des projets très différents mais je n’ai plus de travail rémunéré depuis trois ans et demi (parfois je paie même pour être volontaire… en Asie, c’est devenu courant). Je vis en autofinancement, sur mes épargnes, un voyage à petit budget donc :-)
J’ai travaillé dès que j’ai pu pour mettre des sous de côté. J’ai étudié mais n’ai jamais vraiment exercé le métier d’ingénieur en Thermique du Bâtiment et Énergies Renouvelables auquel mon diplôme m’a pourtant formé.
Je voyage pour partager avec mes frères et sœurs du monde entier. Je suis parti pour les connaître. J’avais prévu un tour du monde en trois ans, cela fait 3 mois que les trois ans sont écoulés et je n’ai pas encore complètement quitté l’Asie.
Je retourne bientôt en Iran pour y apprendre pendant un an les langues perses et arabes. J’y travaillerai aussi sans doute un peu. Et puis je veux renouveler mon projet Ecole, World y Camino qui jusqu’alors m’emmenait dans les écoles du monde à la rencontre des enfants pour leur ouvrir une fenêtre sur l’ailleurs et leur proposer de participer à un relais international de dessins d’enfants.
Pour proposer des services comme l’hébergement de pages et la gestion d’adresses mail, il faut tout de même avoir des compétences que tout le monde n’a pas dans ta famille, je suppose. Tu peux nous dire comment tu t’y es pris techniquement pour pouvoir faire cette sympathique proposition à tes proches ?
J’ai eu cette idée dès le début en fait. Je veux dire, dès que j’ai compris ce qu’est Internet et le monde libre. Je suis un visiteur de Framasoft depuis de très nombreuses années (vers 2004 au moins) et j’ai toujours préféré utiliser Firefox et VLC. OpenOffice portait un autre nom à l’époque et Libre Office n’existait pas encore… « Le logiciel libre » est un concept qui m’attirait avant même de bien le comprendre. Le déclic s’est fait à la suite de deux vidéos qui ne parlaient pas de Logiciels Libre mais d’Internet, celle très connue de Benjamin Bayart sur le Minitel 2.0 et celle de Michel Serres, plus confidentielle, Les nouvelles technologies : révolution culturelle et cognitive.
C’est une phrase expliquant qu’une adresse de courriel devrait être du genre quiATquoiDOToù ou quiATnomdecompanieDOTcom qui m’a fait tilt et je me suis dit :
ça serait bien une adresse en @leprette.fr pour ma famille.
Sauf qu’à l’époque je découvrais. J’ai d’abord fait ma propre éducation, je suis passé aux Logiciels Libres, je me suis intéressé au problème des réseaux sociaux (j’ai eu assez tôt un compte Facebook mais l’ai quitté depuis). J’ai apporté mon soutien à un projet qui n’existe plus aujourd’hui qui s’appelait Beedbox (un projet d’autohébergement) que je rêvais de voir travailler en collaboration avec les réseaux sociaux décentralisés comme Movim ou Jappix, ou encore mieux acentralisé comme Newebe.
Le dernier déclic quant aux logiciels libres c’est quand Stéphane Laborde, l’auteur de la Théorie Relative de la Monnaie, fait la remarque dans un de ses podcasts que fondamentalement, ce n’est pas le logiciel qui est libre mas bien l’utilisateur du logiciel qui se voit attribuer des libertés grâce aux licences dites libres. Je crois que le raccourci que nous faisons tous de « logiciel sous licence libre » en « logiciel libre » a ralenti ma compréhension du phénomène et mon adhésion. Si le premier gars qui m’a parlé de Linux quand j’étais ado m’avait parlé des libertés utilisateurs plutôt que des logiciels, j’aurais basculé 5 ans plus tôt, lorsque j’ai quitté Windows pour Mac.
Et puis je me suis lancé. J’ai découvert l’hébergement web en mettant en place mon propre blog ainsi que celui de ma mère qui raconte ses histoires d’expat’ avec beaucoup d’humour.
Après des déboires avec HostPapa, j’ai migré chez OVH en début d’année et j’en ai profité pour acheter le nom de domaine leprette.fr en le gardant sous le coude pour plus tard. Le plus tard est venu quelques mois après, quand j’ai résidé quelque temps en Arabie Saoudite. C’est là que j’ai travaillé sur ce projet, en mai 2015.
Ils sont nombreux, les Leprette potentiellement intéressés par ta proposition ? Et combien ont déjà dit banco ?
Les Leprette ne sont pas bien nombreux, une grosse centaine je crois et si je limite à ma famille (ceux qui ont reçu le message au sujet de leprette.fr), une quarantaine peut-être. Ensuite, combien prendront connaissance de l’offre, comprendront sa justification et son intérêt, pour eux avant tout, mais aussi pour l’Internet dans son ensemble, je l’ignore, mais sans doute très peu dans un premier temps. Peut-être qu’à force de recevoir petit à petit des courriels en xxx@leprette.fr, ils commenceront à se poser des questions, à aller lire la page web, etc.
Aujourd’hui, nous sommes 6 à utiliser une adresse en leprette.fr.
Tu n’as pas un peu peur que ça ne te donne beaucoup de boulot : entre expliquer, dépanner, aider à installer, initier, encourager à franchir le pas, accompagner…
Je suis prêt à prendre le temps nécessaire pour les accompagner et les aider. Ils savent que, si je n’ai ni compte facebook, ni twitter etc, je réponds toujours à mes emails le plus rapidement possible. Certains savent même que je réponds à des invitations skype.
J’offre à ma famille un moyen simple de participer à la décentralisation dans l’Internet mais j’ai choisi pour l’heure la simplicité, j’ai pris un hébergement partagé chez OVH. Le jour où je serai sédentaire avec une connexion qui le permet, je me lancerai le défi de tout autohéberger.
Les explications des services sont toutes sur la page web leprette.fr. Il me manque deux inscrits pour changer de formule chez OVH et simplifier les explications en omettant mes problèmes de MYSQL et FTP…
Pour l’heure il n’y a donc aucun problème d’installation ni, à priori, de dépannage.
Et ensuite ? Que proposeras-tu à moyen ou long terme si tout se passe idéalement ? Élargir la base d’utilisateurs au-delà du cercle familial, proposer des solutions de réappropriation de ses données plus complètes (owncloud, cozy…) ? Autre chose ?
Le futur est très excitant. J’aimerai vraiment un jour pouvoir m’autohéberger mais ce n’est pas pour tout de suite et ça semble compliqué, surtout concernant le serveur de courriel. Les courriels risquant d’être facilement considérés comme spam (j’ai lu ça un jour, je n’ai jamais poussé plus loin, on verra).
Idéalement, ce serait top que chaque membre puisse même s’autohéberger chez lui et que je puisse administrer à distance leur « leprettebox » en cas de problème, mais aujourd’hui ce n’est pas pensable. Je ne sais même pas d’ailleurs si je peux rediriger des sous-nomdedomaine vers une adresse ip spécifique, celle de la box d’un membre de ma famille, et encore moins ce qu’il en serait pour les emails…
Des chatons tout excités à l’idée de fournir un jour des lepretteBox !
En attendant que tout cela soit réalisable, je continuerai avec un système de centralisation familiale avec un serveur leprette.fr, que j’espère un jour être « dédié » et qui hébergerait des cozy-cloud. Du côté de chez kimsufi j’ai trouvé des offres viables pour moi économiquement si je demande à chacun 5€/mois (l’offre d’aujourd’hui, email et espace web est à 5€/an). le KS-3 pour un minimum de 4 utilisateurs et jusqu’à 8 utilisateurs. Pour cette offre là, je n’ai pour l’heure que deux intéressés, ce qui n’est pas suffisant pour démarrer un serveur. Il m’en faudrait deux de plus pour qu’on puisse se lancer. Si cela devait arriver, alors deux questions se poseront à moi, quid du backup ? (il me faudrait un KS-1 de Kimsufi avec 2To de DD mais ils n’acceptent pas de changer leurs offres), et surtout, comment faire pour gérer les courriels ? Je suppose que je ne pourrais pas continuer avec l’offre d’OVH, il faudra les héberger sur le même serveur, ce sera à moi d’apprendre…
Je donne des coups de main de temps à autre à cozycloud. Je ne perds pas l’idée d’un réseau social familial. J’espère y voir arriver un jour Newebe ou Movim bien sûr, et même d’y installer une instance de LibreOffice online pour qu’on puisse travailler sur ses propres documents directement depuis son cozy, rêvons un peu !
Enfin, il y aura bien sûr un serveur de crypto-monnaie Ucoin pour aider les membres de ma famille à prendre en main leur participation à l’économie du libre en utilisant une Monnaie Libre, un dividende universel, dont la création monétaire est distribuée (pas de préfixe « re ») sous la forme d’un revenu de base entre tous les membres (tel que décrit par la « Théorie Relative de la Monnaie »).
[ Placement de produit : ci-dessous pub gratuite pour Cozy ]
Une des utilisatrices de @leprette.fr et qui utilise aussi un cozy (je l’ai inscrite pour l’heure à la béta de cozy-cloud) m’a confié « Je suis super contente, tu ne peux pas savoir, un cadeau de Noël quand ce n’est pas Noël ». Elle m’expliquait récemment :
« Je communique assez peu sur internet mais je ne fais pas assez attention quand j’utilise l’internet, tout en étant tellement incapable de me protéger. Je supporte très mal l’idée que des inconnus puissent s’introduire dans mon univers et dans ma vie privée. Je veux que l’on ne puisse ni identifier ni influencer mes enfants ou mes choix. Bref je vais pouvoir enfin faire une page perso et partager avec mes amis.
Avec le métier que je fais, on nous demande une totale neutralité de parole et d’opinion, le respect des coutumes et usages du pays hôte, et une stricte confidentialité de nos données. J’ai besoin d’un accès sécurisé à mes données quand je voyage, le cloud c’est une bonne idée, c’est pratique, mais, jusqu’ici je n’avais pas confiance. Souvent, je ne peux pas me permettre de me promener avec un ordi ou un disque dur qui contienne trop d’informations sur moi, mes livres, mes musiques, mes courriels… Donc j’ai bien regardé le cozy cloud et je suis définitivement intéressée. Tu me diras comment faire ? »
Avec cozy, elle aura tout ce dont elle a besoin sauf l’accès à ses livres. Pour l’heure, il manque une application de lecture d’ebook. J’en parle ici, j’ai même trouvé un ebook reader en node.js en développement histoire de ne pas partir de zéro. Si quelqu’un dans le coin savait l’adapter à cozy, ce serait super cool !
Tu peux compter sur nous pour transmettre ces suggestions au cozygang. Comme il est de tradition dans nos interviews, je te laisse le mot de la fin…
Il me semble que j’ai oublié une évidence… le jour où Leprette.fr sera sur un serveur dédié, des petits services à la framasauce fleuriront. Car derrière chaque Français se cache un paysan. Je cultiverai le jardin Leprette.fr en suivant les tutos de Framasoft !
Crédit photos
- Chatons par londonlooks (CC BY 2.0)
- images du site leprette sous licence CC BY4.0
Sanji
Très intéressant, surtout que j’ai une situation proche.
J’ai mon domaine déposé depuis très longtemps, et j’ai fourni des mails à toute la famille proche (une quinzaine). Comme Gandi n’en proposait que 5, à l’époque j’étais passé par les Google apps. Et là, 50 mails avec tous les services et la qualité de l’offre (il faut quand même le reconnaître), c’était imbattable.
Et puis quelques années plus tard, moi, petit incompétent, je commence à prendre conscience de plein de choses, et je me mets en tête de sortir la gestion des mails de Google.
Mais pour l’instant je n’ai pas trouvé la solution. Certains sont de gros utilisateurs dans la famille (gros volumes de données), et personne n’en a rien à faire des histoires de vie privée etc. Je suis un très mauvais avocat dans mon entourage 🙁
Alors bien entendu, je suis prêt à assumer et à payer, mais pas à multiplier le coût actuel par 20 (ce qu’il faudrait pour du mail avec un volume conséquent, et en exigeant de certains qu’il se limitent fortement).
Et le temps dispo et les compétence me font écarter l’auto hébergement.
Donc je suis toujours à la recherche d’une solution mail pour famille (ou petite structure), à un coût en relation avec une situation familiale simple.
Je ne désespère pas, et ce genre d’article m’aide beaucoup à affiner.
Gilles
Intéressant.
Seuls ma femme et moi utilisons prénom@nddperso.ext et je ne vois pas à qui proposer autre chose.
N’étant pas évangéliste…
Beau témoignage.
a3
Voici un bel exemple de l’importance de la crédibilité de nos discours libristes. Cette crédibilité nous pouvons l’avoir auprès de ceux qui nous sont les plus proches, comme notre cercle familiale. Il est également très important d’être constant. Que ce soit dans nos paroles ou dans nos actes……… « Ils savent que, si je n’ai ni compte facebook, ni twitter etc, je réponds toujours à mes emails le plus rapidement possible. Certains savent même que je réponds à des invitations skype » ………. Skype ??? Ah OK ….. Linphone 🙂
samy
La mise en réseau familiale est bien un enjeu d’importance que ce soit pour la famille proche (parent pour enfants à l’approche de l’adolescence, hyperexposés au tout numérique, ou enfant dont les parents ont été confrontés au numérique par étapes successives).
La solution Cosy me semble porteuse, et accessible tous publics confondus mais actuellement, elle est mono-utilisateur. C’est pourquoi je creuse du côté de Yunohost, qui lui est multi-utilisateurs. Différentes formules sont envisagées : 1/ Testé en usage pro avec un hébergement tiers + nom de domaine) et validé dans ce cadre. 2/ A tester en environnement familial (avec un hébergement tiers + nom de domaine). Sans parler d’un test « maison » en auto-hébergement donc, sur une carte Cubietruck (convient pour une poignée d’utilisateurs, mais avec une carde microSD rapide). Dans l’une ou l’autre des formules, compter un budget d’une centaine d’euros par an.
Thatoo
Voici quelques idées que j’échange avec quelqu’un qui m’a contacté suite à mon interview de Framablog, au sujet de noms de domaines familiaux (http://framablog.org/2015/07/12/aujourdhui-je-degooglise-ma-famille/).
Ca me semble en lien et peut être que ça peut donner des idées.
Je suis ravi que tu prennes contact avec moi et j’espère pouvoir
échanger sur ce sujet pour discuter de possibles évolutions de nos
services.
Moi aussi j’invite les autres leprette à avoir leur courriel si ils
veulent, c’est pour ça que j’ai fait le site.
Je suis assez ouvert à l’idée d’une association « à chacun son nom de
domaine » qui aiderait ceux qui veulent se réapproprier « l’espace », « le
plan cadastral » du net smile
Je partage ton point de vu quant au financement. Pour moi deux formules
simple, 5€/an pour une adresse (courriel) et un jardin (espace web) et
une à 5€/mois qui propose des nuages et quelques feux d’artifices.
Sinon,
j’oubliais de préciser quelques petites choses : dans mon idée, il y a
aussi l’éventualité de racheter des noms de domaine. Tu sais comme moi
que certains noms sont déposés sans être utilisés, ou utilisés pour le
site d’une entreprise par exemple. Si on prend le nom de domaine en .fr
du nom de ma mère, à savoir henry.fr,
ça redirige vers le site Mobilier Henry. L’idée est de prendre contact
avec cette entreprise, de leur présenter le projet, et de leur proposer
un rachat de leur nom de domaine avec les capitaux tirés de
l’exploitation des autres noms. Ceci afin de permettre à tous les Henry
de France et de Navarre de pouvoir enfin utiliser eux aussi ce nom de
domaine… Le nom de domaine pawlak.pl
est déposé, mais vu qui est derrière, je crois que la négociation
risque d’être délicate (déposé par Waldemar Pawlak, ex-premier ministre
polonais). Il y a donc une idée de « rendre à César ce qui appartient à
César », c’est à dire rendre public un maximum de noms de domaine avec un
nom de famille.
Sur
l’aspect noms de domaine, j’avais l’idée de lancer éventuellement un
service de conseil. Je m’intéresse depuis longtemps à l’aspect légal des
noms de domaine, et ça me paraît intéressant de conseiller avant le
dépôt, voire d’assurer le dépôt pour les plus frileux. J’imagine aussi
un service de « vérification » des dossiers Syreli, c’est à dire la
procédure de résolution de litiiges de l’AFNIC. Ca permet de récupérer
un nom de domaine contre 300 € : c’est cher mais c’est rapide et
relativement sûr si le dossier est bien monté. L’idée c’est de vérifier
le dossier avant la procédure, afin de pouvoir dire au demandeur si sa
demande a des chances d’aboutir ou si c’est carrément sans espoir (comme
certaines sociétés qui veulent récupérer des noms de domaine déposés
avant que la société ne soit constituée : aucune chance !). Le genre de
service qui peut être payant mais remboursé si la procédure échoue. Par
contre, je ne suis pas conseil en propriété intellectuelle… est-ce que
du coup le public ferait confiance, je l’ignore un peu…
J’aurais
bien vu aussi une offre gratuite ou quasiment donnée, avec simplement
un alias. Histoire d’allécher le « client » et de l’inciter à passer à une
offre plus complète ensuite, offre qui permettrait d’atteindre la
rentabilité du service.
OVH
commercialise une offre nommée MX Plan : pour un coût de 35 € (sans
renouvellement), on peut mettre 1.000 comptes sur un même domaine, avec 5
Go par boîte. A 5 € l’année, au 9e inscrit, tout est rentabilisé et le
reste c’est que du bénéfice. Je t’ai mis un tableau en PJ ; ça montre
que les premiers utilisateurs sont capitaux, mais qu’ensuite, ça permet
de dégager du bénéfice sans trop attendre pour lancer d’autres noms.
Attention, le tableau a une colonne MX Plan… mais il ne faut pas
oublier qu’une fois le MX Plan payé, on n’a pas besoin de le renouveler.
Donc si un troisième larron nous rejoint, on pourrait démarrer cette association. Qui est partant?
Merci à Framasoft de m’avoir donné la parole et d’être peut être à l’origine d’une nouvelle association de liberation/reapropriation de l’Internet.
lacolmena
Notre asso à une époque suivit le même chemin, nous nous somme très vite rendu compte que ce n’est viable que si tu as un admin à pleins temps…
Les principaux problèmes de l’auto-administration
– faire de l’admin est extrêmement chronophage et donc difficilement conciliable avec une vie professionnelle ou familial
– il faut être au courant des dernières MAJ et le appliquer dans les heures qui suivent leur publication… sous peine de voir ton site pillé/détruit/retourné/détourner dans les 12h qui suivent par des pirates bots.
– il faut absolument redonder les infra et les délocaliser pour éviter les mauvaise surprises en cas de cambriolage/incendie/foudre … et gérer la redondance … bref le casse tête
– il faut que la solution soit perraine dans le temps…. genre ton admin te fait un caca nerveux, que tu puisse le virer sans que les donnés soient en danger.
donc soit
– tu payes quel qu’un à plein temps.. (mais l’asso n’a pas les moyens financiers nécessaires)
– tu confie cela à un tiers de confiance ou pas.
au final l’asso tourne a 95% chez Google… faute de mieux, ou d’équivalent viable…
Bugar
Le nom de domaine pawlak.pl
est déposé, mais vu qui est derrière, je crois que la négociation
risque d’être délicate (déposé par Waldemar Pawlak, ex-premier ministre
polonais). Il y a donc une idée de « rendre à César ce qui appartient à
César », c’est à dire rendre public un maximum de noms de domaine avec un
nom de famille.
Pierre-Marc Lepeudry
Bonjour,
J’ai fait cette démarche il y a une dizaine d’années car j’en avais assez de changer d’adresse à chaque fois que je changeais de fournisseur internet ou qu’ils se faisaient racheter. Club-internet transformé en Club puis repris par Neuf puis repris par SFR. J’ai donc acheté mon nom de domaine et ai créé des adresses pour mon épouse et mes enfants. Les enfants ont tous préférés avoir des adresses gmail mais en grandissant ils trouvent qu’avoir un mail à lepeudry.fr c’est cool et ça fait un peu plus sérieux.
Depuis le début je suis chez Hostpapa mais je commence à me lasser de leur service trop lent et des discontinuités fréquentes. Je pense donc à changer mais recule un peu devant l’inconnu. Pour qui? comment faire tout migrer sans accrocs? Si je trouvais un fournisseur qui me prenait tout et le transférait ce serait top.