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Le livre Richard Stallman et la révolution du logiciel libre – Une biographie autorisée, qui est sorti le 21 janvier aux éditions Eyrolles, possède trois auteurs.
Il y a bien entendu Sam Williams, auteur de la version d’origine en anglais. Mais si nous n’étions qu’en face de sa simple traduction, il demeurerait alors le seul auteur de l’ouvrage. Or deux autres noms apparaissent : Richard Stallman lui-même et Christophe Masutti de Framasoft.
Pourquoi cette originalité et pourquoi méritent-ils tous deux de venir s’associer à Sam Williams ? Vous le saurez en parcourant l’histoire peu commune de ce livre, telle qu’elle a été vécue par Christophe.
Il nous propose une très jolie formule pour expliquer les intentions et les apports de Stallman :
il a souhaité « hacker » le livre.
Avec le même état d’esprit, ou plutôt la même éthique, que lorsqu’il se trouvait, plusieurs dizaines d’années auparavant, jeune programmeur parmi les siens au département de recherche en intelligence artificielle du MIT.
Il était une fois un livre sur et avec Richard Stallman
Christophe Masutti – janvier 2010 – GNU Free Documentation License
Tout a commencé en mars 2007, lorsque Alexis Kauffmann a posté un message sur le forum du réseau Framasoft, invitant les volontaires à participer à la traduction du livre de Sam Williams, Free as in Freedom : Richard Stallman’s Crusade for Free Software, publié en 2002 chez O’Reilly sous la licence libre GNU Free Documentation License.
Framasoft a une certaine habitude des traductions et s’est même constitué avec le temps une équipe entièrement dédiée à cela, le groupe Framalang. Il se trouve qu’à cette époque Framalang ne chômait pas et nous ne souhaitions pas leur rajouter une charge de travail supplémentaire avec un livre de quelque 300 pages !
Nous avons donc fait le choix de proposer directement le projet dans un wiki public, et pas n’importe lequel d’entre eux : Wikisource, la bibliothèque libre du réseau Wikimedia. Lors d’une conférence tenue aux Rencontres mondiales du logiciel libre 2009 de Nantes, Alexis donne plus de détails sur le mode opératoire : quelqu’un avait déjà traduit la préface et le premier chapitre du livre sur un site personnel, ce qui nous a servi de base pour créer la structure de l’ensemble du projet sur Wikisource. L’objectif était bien entendu d’arriver à nos fins mais il s’agissait également d’une expérience, celle d’une ambitieuse traduction collaborative et spontanée ouverte à tous, exactement comme on crée, modifie et améliore les articles de Wikipédia.
Un an plus tard, le bilan était contrasté. Nous avions bénéficié de l’exposition de Wikisource et de nombreuses personnes étaient venues participer. Mais quantitativement il restait encore beaucoup à faire et qualitativement ce qui avait été fait manquait singulièrement de cohérence et d’harmonie (ne serait-ce que pour se mettre d’accord sur la traduction de tel ou tel terme important et récurrent). Et puis nous butions sur des questions aussi élémentaires que la décision de « clore » un chapitre traduit, ce qui sur un wiki aussi fréquenté ne va pas de soi.
Ne nous en déplaise, il fallait mettre un peu de « cathédrale dans le bazar », c’est-à-dire un peu de verticalité dans l’horizontalité du projet. Alexis a alors pris la décision de relancer le projet sur le blog de Framasoft, en invitant les bonnes volontés à se regrouper sur une liste de discussion dédiée et créée pour l’occasion. Pour ma part, je pris l’initiative d’animer cette liste qui compta rapidement une bonne dizaine d’inscrits (dans le livre vous trouverez en préambule les remerciements à cette liste nominative de participants).
Notre première décision consista à créer ailleurs un deuxième wiki, mais cette fois-ci loin des regards du réseau Wikimedia. Il ne s’agissait pas de jouer les cachottiers, mais nous en étions arrivés à la conclusion qu’il n’était plus possible de continuer à travailler sur Wikisource, dans la mesure où à tout moment une personne externe à la liste pouvait s’en venir tout « bouleverser » (c’est, j’en conviens fort bien, ce qui fait tout le charme de Wikipédia, mais à cette période d’un projet si spécifique nous souhaitions avant toute chose être efficaces et coordonnés dans notre travail).
Nous nous trouvions cependant face à un dilemme : d’un côté la traduction d’origine sur Wikisource restait bien entendu ouverte et continuait sa vie de texte wiki (bien que fort peu active, puisque la liste avait capté une bonne part de l’énergie disponible) et de l’autre côté, le travail sur notre nouveau wiki prenait forme et la traduction avançait plutôt bien. Une fois terminée, notre intention était de reverser la traduction de Free as in Freedom dans Wikisource, quitte à « écraser » les contributions effectuées dans l’intervalle (ces contributions peuvent néanmoins être réhabilitées grâce à l’historique des modifications). Aujourd’hui, on peut donc trouver sur Wikisource cette traduction française de Free as in Freedom publiée par Sam Williams en 2002. Modulo le fait que quelqu’un est peut-être venu en déplacer un mot il y a une heure ;-)
Notre traduction avançait donc plutôt bien jusqu’à obtenir une forme convenable à la relecture en novembre 2008, avec en prime la décision définitive d’en faire un volume de plus de la collection de livres libres Framabook.
Une petite parenthèse est ici nécessaire. En effet, nous travaillions depuis peu en étroite collaboration avec l’équipe de La Poule ou l’Oeuf, qui est une chaîne éditoriale en ligne pour la production de livres, pensés comme unités d’une collection, permettant un rendu final de type TeX, PDF, ePub ou HTML. Ce livre était aussi pour nous l’occasion d’implémenter dans le système non seulement l’ouvrage mais aussi la maquette générale de notre collection Framabook. Nous sommes très heureux du résultat car non seulement la Poule ou l’Oeuf a servi pour la mise en page du livre publié chez Eyrolles, mais ce sont désormais tous les framabooks qui vont bénéficier de la puissance de cet outil et des compétences de l’équipe de la Poule ou l’Oeuf.
Parenthèse fermée. Un mois plus tard, en décembre 2008, j’écrivis à Sam Williams pour lui demander une préface. Il accepta, tout en me précisant qu’il aurait bien aimé que Richard Stallman eût participé aux éventuelles modifications de l’ouvrage en anglais mais que finalement cela ne s’était pas produit. À ce moment-là, je ne compris guère l’allusion qui trouva son explication quelques jours plus tard.
Nous réfléchissions également aux illustrations possibles de l’ouvrage. Il y avait une belle photo de Richard Stallman dans le livre d’origine chez O’Reilly, tirée du site web personnel de Richard. Je contacte donc ce dernier, non seulement pour lui demander l’autorisation d’utiliser sa photo, mais aussi pour l’informer que nous comptions publier la traduction en français (une traduction en italien avait été publiée en 2003).
C’est là que tout a basculé (positivement).
Il faut savoir que le livre Free as in Freedom n’a jamais obtenu l’appui formel de Richard Stallman. Pire : Richard aurait déjà affirmé qu’il était hors de question de venir lui demander un autographe sur le livre. On peut légitimement se demander pourquoi… Certes le travail de Sam Williams est d’abord un travail de journaliste, et il dresse un portrait sans concession de la personnalité de Richard Stallman : introverti, controversé, irascible et intransigeant. Tous ceux qui se sont rendus au moins une fois à l’une de ses conférences et qui sont au courant de ses activités, ont une bonne idée de ce que je veux dire.
Mais ce n’est pas sur ce point que Richard Stallman était en désaccord avec l’ouvrage : il y avait des erreurs manifestes voire des interprétations faussées dans les faits concrets relatés dans l’ouvrage. En somme, un travail mené un peu trop vite et sans assez de recul. Par ailleurs, un programmeur de l’envergure de Richard Stallman met un point d’honneur à vouloir reformuler avec exactitude les approximations, même lorsqu’elles ont été commises volontairement dans le but de rendre l’ouvrage plus accessible. Il n’en demeure pas moins que sous le prétexte de l’accessibilité, certaines approximations transformaient carrément le propos ou les évènements. La manière dont Richard a agit sur le texte est relatée dans sa préface et lorsque le propos relève notamment de l’interprétation personnelle de Sam Williams, les ajouts de Richard sont clairement identifiés dans le livre par des encarts et des notes de bas de page. Les lecteurs pourront donc se faire une bonne idée des transformations ainsi opérées, quitte à aller voir et comparer avec l’original de Sam Williams.
Je prends un exemple : lorsque Sam Williams relate la tension entre Eric S. Raymond et Richard Stallman, on comprend que Raymond accuse Richard d’être la principale cause du manque de réactivité du projet Hurd (le projet de noyau du système GNU), et que cette accusation est fondée (on se doute néanmoins que Raymond n’a pas bien digéré la fin de non recevoir pour les modifications de l’éditeur Emacs qu’il voulait imposer). Pour Williams, et aussi pour Raymond, c’est le « micro-management » à la Stallman, c’est à dire sans concession, qui a freiné Hurd, avec pour conséquence la popularisation du noyau Linux, qui obéit, lui, à un schéma de développement beaucoup plus ouvert. Il serait pourtant simpliste de se contenter de cette interprétation. Richard l’explique autrement, tant en montrant que Hurd n’est pas une mince affaire qu’en montrant aussi que le noyau Linux n’est pas la panacée du point de vue technique comme du point de vue éthique (le plus important à ses yeux).
Bref, suite à mon courriel, Richard me répondit qu’il désirait apporter quelques précisions sur l’épisode LMI et Symbolics, deux entreprises qui débauchèrent le gros de l’équipe de hackers du MIT au début des années 1980. Cet épisode était très important, mais il ne touchait en gros qu’une dizaine de paragraphes dans l’ouvrage. Lorsque j’en fis référence à l’équipe de notre liste de discussion, tout le monde approuva l’idée.
Pourtant, au fil des échanges, Richard me confia qu’il n’avait jamais lu le livre de Sam Williams, et qu’en lisant les chapitres en anglais que je lui envoyais (repris depuis le site personnel de Sam Williams), il ressentait fortement le besoin de le réécrire.
Et tout l’art du hacker se révéla.
Alors que je lui suggérais d’écrire lui-même son autobiographie (d’un certain côté, j’anticipais sur mes craintes : la retraduction de l’ensemble à partir de toutes ces nouvelles modifications !), il se contenta de me renvoyer des chapitres réécris, sur lesquels je faisais un « diff » (une commande Unix permettant d’afficher les différences entre deux fichiers) pour pouvoir implémenter ces modifications dans la traduction française.
Après tout, qu’est-ce qu’un hacker ? Le lecteur en trouvera une bonne définition historique en annexe de l’ouvrage. L’essentiel est de comprendre que « hacker » signifie surtout améliorer, et qu’un bon hacker qui se respecte ne supporte pas l’imperfection. En toute logique, Richard ressentait tout simplement l’envie irrésistible de « hacker » le livre de Sam Williams. Qui d’autre sinon lui ?
J’énonce tout ceci avec le recul que me permet la parution de l’ouvrage. Dans les faits, je recevais plusieurs courriels par semaine contenant les modifications de Richard. Je les implémentais après les avoir lues, demandé des précisions, et argumenté lorsqu’elles étaient discutables. Bref, un travail soutenu qui nous amena Richard et moi jusqu’au début de l’été 2009.
Un mois auparavant, Alexis avait rencontré Muriel Shan Sei Fan, directrice de la collection Accès Libre aux éditions Eyrolles. Et entre la poire et le fromage, il évoqua « l’aventure » de cette traduction qu’il continuait à suivre attentivement. Muriel trouva le projet tant est si bien intéressant qu’elle nous proposa de le publier chez eux.
Nous acceptâmes, mais ce serait vous mentir que d’affirmer que ce fut une décision facile et unanime dans l’équipe. En effet, nous avons, et nous avons encore, nos habitudes chez InLibroVeritas, l’éditeur si particulier et attachant de tous les autres framabooks, avec qui nous travaillons main dans la main depuis des années pour défendre et faire la promotion du logiciel libre et sa culture.
Plusieurs arguments ont cependant pesé dans la balance. Tout d’abord nous n’avions plus affaire cette fois à un livre sur un logiciel libre particulier (Thunderbird, OpenOffice.org, LaTeX, Ubuntu…). Nous étions face à un livre mutant, une traduction devenue « biographie autorisée » car modifiée et enrichie pour l’occasion par son sujet même. Et pas n’importe quel sujet : la plus illustre des personnalités de la jeune histoire du logiciel libre. Cela méritait assurément de rechercher la plus grande exposition possible. Outre sa capacité de diffusion et distribution, Eyrolles nous offrait aussi son expertise et expérience. Le livre avait été traduit et une première fois relu, mais nous étions néanmoins conscients de sa perfectibilité de par les conditions mêmes de sa réalisation mentionnées plus haut (sachant de plus qu’à ce moment précis de l’histoire Richard n’en avait toujours pas fini avec ses propres modifications). Eyrolles a ainsi retravaillé le texte et mis à disposition du projet plusieurs personnes non seulement pour effectuer de nouvelles relectures mais parfois même pour retraduire certains passages. J’ajoute que nous appréciions la collection pionnière Accès Libre qui abrite en son sein de nombreux ouvrages de qualité sur le logiciel libre. Et enfin dernier argument et non des moindres : sous notre impulsion, Eyrolles allait pour la première fois publier d’emblée un livre sous licence libre, avec tous les avantages et inconvénients que cela suppose.
Nous nous rencontrâmes in the real life, Muriel, Richard, Alexis et moi, au cours d’un déjeuner en marge des Rencontres mondiales du logiciel libre de Nantes en juillet 2009. Nous discutâmes des modalités de publication et surtout, justement, de la question de la licence. L’ouvrage d’origine étant sous licence GNU Free Documentation License (à cause d’un Stallman insistant, Sam Williams s’en explique à la fin de son livre), sa traduction ne pouvait que l’être également. Or publier sous licence libre n’était pas dans les habitudes d’Eyrolles et cela ne rentrait pas forcement dans les « cases » de ses contrats types (rien que le fait d’interdire la classique interdiction de photocopier était une nouveauté). De plus nous connaissons les positions sans concession de Stallman dès que l’on touche à ces questions de licence. Mais nous avons néanmoins réussi sans trop de mal à nous mettre d’accord, et il faut rendre ici hommage aux éditions Eyrolles d’avoir su s’adapter et innover.
La dernière ligne droite fut en tout cas aussi passionnante que stressante, avec ses nombreux va-et-vient entre Richard (apportant ses dernières modifications), Eyrolles (éditant à la volée l’ensemble de l’ouvrage), La Poule (obligée à mettre en forme un texte sans cesse en mouvement) et moi (dispersé un peu partout). Toujours est-il que vers la fin décembre 2009, ouf, nous étions prêts et le projet bouclé. Nous méritions tous ce beau cadeau de Noël que nous nous offrions là ;-)
De leur côté, Richard Stallman et John Sullivan vont très prochainement publier en anglais le livre dans sa nouvelle version, aux éditions internes à la Free Software Foundation, ajoutant ainsi une dimension supplémentaire au projet. Non seulement nous touchons les lecteurs francophones, mais le monde anglophone pourra aussi se délecter de ce « hack biographique ». Grâce à la licence libre (et aux efforts de quelques uns), le livre, parti des États-Unis, revient à la maison après un détour par la France qui l’aura transformé !
Pour moi, ce livre n’est pas seulement une biographie, même s’il en a l’apparence et la saveur. Il s’agit d’une histoire, celle du mouvement pour le logiciel libre, qui a influencé profondément l’histoire générale de l’informatique depuis la fin des années 1960. On considère généralement cette histoire à travers celle de l’industrie logicielle ou des composants d’ordinateurs. Mais il manque souvent une approche en termes de pratiques d’ingénierie et de circulation de l’information. Le logiciel libre constitue en cela une belle illustration de l’ingénierie logicielle, qui avance non seulement par projet, mais aussi parce qu’elle est fondamentalement un débat permanent sur la disponibilité et le partage de l’information. Lorsque le partage d’idées est impossible (notamment à cause des brevets) et lorsque les développeurs et les utilisateurs sont restreints dans leurs libertés, alors c’est la société toute entière qui pâti de la pénurie de code et de libertés.
Tous les métiers ont leur déontologie. Les informaticiens ont une éthique et ceux qui la distillent sont les hackers. Par delà ses actes et ses programmes, l’un des principaux mérites de Richard Stallman est d’avoir réussi à concentrer et matérialiser cette éthique dans une simple licence (la fameuse GNU General Public License), qui va non seulement fonder, défendre et diffuser le logiciel libre mais qui constitue aujourd’hui une référence et une source d’inspiration pour d’autres mouvements émancipateurs. En fait, les programmes ont toujours été libres, et c’est un non-sens éthique qui les a rendu privateurs à un moment donné. L’histoire de l’informatique est heureusement loin d’être terminée.
Celle de ce livre touche par contre à sa fin, puisqu’il sera officiellement publié le 21 janvier prochain sous le titre Richard Stallman et la révolution du logiciel libre – Une biographie autorisée. Je remercie chaleureusement tous ceux que cette aventure a mis sur notre chemin. Toutes ces rencontres qui font aussi le sel d’un tel projet. À Framasoft, nous sommes fiers d’avoir pu le mener à son terme. Et malgré le labeur qui n’a pas manqué, ce fut un réel plaisir. Plaisir que nous espérons désormais partager avec le lecteur…
Cette histoire touche donc à sa fin, disais-je, mais, licence libre oblige, rien ne dit qu’il ne subisse pas à l’avenir d’autres métamorphoses. Ne serait-ce que parce que Richard est heureusement toujours parmi nous et qu’il lui reste encore certainement de belles pages à écrire dans le livre de sa vie.
Tux-planet
J’ai une soudaine envie de lire un livre là.
Je le veux !
🙂
Jean-Louis
Ben dites-moi, vous avez de quoi nous faire un livre du livre en fait ! Mais si Stallman a hacké la chose, peut-on alors l’appeler un "logiciel livre" ? 🙂
gut
Pour faire simple, donc In Libro Veritas, peut par la licence, publier lui aussi le livre.
J’ai bien compris ??
aKa
Bien sûr qu’il le peut. Comme toute ressource sous licence libre. Et comme tout autre éditeur peut prendre les framabooks existants pour les publier ailleurs que chez InLibroVeritas.
Il se trouve qu’aucun éditeur n’est venu faire cela. Pourquoi, alors qu’il le peut, comme tu le dis si bien ? Peut-être par respect pour le travail que nous avons effectué avec InLibroVeritas sur ces ouvrages. Parce qu’il semblerait qu’il y ait une "éthique" aussi parmi les éditeurs 😉
Comme cela a été mentionné, Eyrolles a apporté une réelle et conséquente valeur ajoutée au livre (tout en prenant pour la première fois le "risque" de la licence libre). Agir de la sorte serait loin d’être une bonne idée de mon point de vue, et j’en ai déjà parlé avec Mathieu Pasquini (le créateur d’InLibroVeritas).
PS : Le "pour faire simple" alors qu’on vient de passer un certain temps à tenter de raconter une histoire que l’on juge digne d’intérêt, c’est un brin méprisant.
macsim
Je ne trouve pas de mot assez puissant alors je vais simplement dire "BRAVO", quel travail !! quelle patience ! quel courage ! J’ai bu votre billet jusqu’à la dernière ligne et j’ai pris une véritable claque.
Je vais aller acheter ce livre.
aKa
@Tux-planet et macsim : C’est vraiment sympa mais je ne voudrais pas donner l’impression qu’on a pondu ce billet dans ce seul objectif.
Je ne connaissais pas Christophe lorsque j’ai eu cette idée saugrenue de traduire le bouquin. Et je le considère aujourd’hui comme un ami, parce qu’on a un sacré vécu commun désormais avec ce satané projet !
Et puis je dois bien vous avouer que quand j’ai vu pour la première fois arriver un mail de Stallman dans ma boîte aux lettres, ça m’a fait un drôle d’effet, j’en étais tout intimidé 😉
À ma copine prof de lettres, je lui disais "mais tu te rends compte, c’est comme si tu recevais là maintenant un mail de Marcel Proust !"
davanad
Je vais remettre les pieds dans la FNAC – juste pour acheter un bouquin sous licence libre chez eux !
boubou
Bravo à ce projet !! Billet très intéressant.
Le contenu du bouquin (sujet, le personnage, la pensée du logiciel libre) et sa licence me motive à l’acheter en version papier au lieu de le lire en ligne ou en PDF.
En tout cas, belle initiative. R. Stallman a même participé au projet. Vous devez être fiers et vous avez raison. Merci !
BCH32
Un "Livre Libre" que j’irais acheter chez Eyrolles car je trouve cela plus éthique.
En lisant ce billet je me rends compte que le travail n’a pas été des plus facile.
Mais vous avez passé les écueils et même fait progresser des mentalités du monde de l’édition.
Encore Bravo pour l’organisation .
BCH
imppao
oui, une révolution 🙂
gromlibre
[Desole par avance pour l’absence d’accents, mais j’ai jete mon vieux clavier AZERTY…]
L’idee est interessante, mais le nombre de fautes de francais dans cet article me laisse dubitatif quant a la qualite de la traduction. Je tiens a dire que je ne cherche pas par la a faire le pedant, mais si on souhaite donner un tantinet de credibilite a la traduction libre, encore faut-il faire montre d’une certaine maitrise de la langue francaise.
Je donne 2 exemples (au dela, j’ai arrete) :
– "…avec un livre de QUELQUES 300 pages !" Il faut ecrire, si on veut rester correct, "…avec un livre de QUELQUE 300 pages !". Ca ne s’accorde pas dans ce cas. De meme, on dit "Ils etaient QUELQUE 5000 personnes a la manifestation". Bon, ce n’est pas la pire.
– "Pour ma part, je pris l’initiative d’animer cette liste qui COMPTâT rapidement une bonne dizaine d’inscrits…". Ca dechire souvent d’utiliser le subjonctif imparfait, encore faut-il l’utiliser quand il faut. La, ca fait surtout crade. Il faudrait ecrire : "Pour ma part, je pris l’initiative d’animer cette liste qui COMPTA rapidement une bonne dizaine d’inscrits…" Eh oui, un passe simple suffit largement.
Glauco
@gromlibre
Les conditions de rédaction empêchent parfois une saine relecture, surtout pour des décuments dédiées uniquement à une publication électronique. Cela n’excuse pas les fautes, mais vous auriez pu simplement le faire remarquer avec un ton légèrement moins autoritaire. Cela a de quoi décourager les rédacteurs de ce blog.
Lorsque vous dites, sur un ton discutable, "au delà j’ai arrêté", j’ai pensé subitement à deux choses :
– mon ancien professeur de français au collège, grand frustré de l’enseignement et qui palliait sa frustration par un manque de pédagogie à la hauteur de son auto suffisance et un certain dédain pour le travail des autres
– au fait que puisque nous sommes dans le monde du libre, un courriel à Framasoft listant les fautes décelées aurait été du plus bel effet.
gromlibre
@Glauco
Desole si je n’ai pas forcement mis la forme. Comme je l’ai souligne en introduction, mon intention n’etait pas de choquer ou de paraitre autoritaire, mais plutot de contraster avec les commentaires enthousiastes tout en revenant sur certains points importants pour moi.
En effet, le monde du libre souffre de son image souvent deformee en essayant d’exister dans un monde ou le credit est plus facilement accorde aux "grands". De ce fait, dans le monde du libre encore plus qu’ailleurs, j’estime qu’il faut faire preuve d’un maximum de rigueur. Les deux fautes citees ne sont qu’anecdotiques et si je les ai soulignees, c’est uniquement parce que la seconde me paraissait vraiment grossiere.
Ensuite, quant au moyen suivi, peut-etre aurais-je du envoyer un mail aux gerants du site (je ne sais pas si cela eut ete preferable), mais puisqu’il y avait une partie commentaire, je m’en suis servi, c’est tout. Apres, c’est vrai que contrairement aux autres personnes, j’ai plus commente le contenant que le contenu…
Enfin, je ne suis pas professeur de francais (quelle horreur !), je suis juste quelqu’un qui fait de son mieux pour respecter la langue francaise, et qui tend a penser que cela devrait etre le cheval de bataille du monde du libre francais, surtout lorsque le theme aborde est celui de la traduction. Apres, j’espere n’avoir offense personne, je suis juste surpris que personne n’ait releve une ou deux coquilles (les gens adorent faire ca sur les forums normalement, ca evite de parler du fond), et curieux de savoir si d’autres en avait remarque.
glauco
@Gromlibre
J’ai pour ma part croisé un "fût" qui devrait être "fut". Mais avouons tout de même qu’il y en a peu. Peut être des améliorations dans certains cas. Mais bon, franchement ça va encore.
samuel
@gromlibre
Je vous trouve sévère. Les fautes de français que vous citez en exemple sont des pièges dans lesquels beaucoup de gens seraient tombés. Je pense que votre agacement vient probablement du décallage entre le style parfois un peu pompeux de l’auteur et l’orthographe qui ne suit pas … Allez, retirez votre masque ! Je vous ai reconnu Bernard PIVOT !
@auteur
Sinon, le récit de cette "aventure" éditoriale était trés prenant. J’apprécie particulièrement la présentation de vos coulisses, la sincérité et la transparence qui s’en dégage.
@aka : çà me fait le même effet "magique" lorsque Tristan NITOT ou un certain aka de Framasoft répondent à mes commentaires sur leur blog 😉
aKa
@gromlibre : Voilà ce que c’est que de vouloir sortir l’article avant la sortie du bouquin, sans prendre le temps de le faire relire par… Eyrolles 😉
C’est corrigé, avec deux autres fautes en prime (comme quoi ce n’est pas non plus un déluge de fautes). Mais si vous en voyez d’autres n’hésitez pas à poursuivre le signalement (avec ou sans les formes).
tilly
– lu, et approuvé !
– cela vaut aussi bien pour la biographie autorisée, que RMS s’autorise à dédicacer d’un bref "Happy Hacking!", que pour ce billet sur le making-off
– bravo et merci 😉
Elessar
J’ai très envie de lire ce livre. Cependant, je n’ai pas trouvé où était publié le code source officiel. La licence GFDL n’impose pas de distribuer le code source à ceux qui n’ont pas acheté le livre, et ne semble pas imposer de le distribuer non plus à ceux qui en ont acheté une version imprimée. Cependant, l’esprit de cette licence est clairement de fournir des livres libres, donc dont le code source est disponible.
Comme je le disais, je n’ai pas trouvé de référence au code source sur le site des éditions Eyrolles. J’ai écrit aux éditions pour leur demander de me confirmer qu’avec le livre, ils donnaient bien accès au source. Pas de réponse. Je veux pas courir le risque d’acheter un livre fauxpensource, donc quelqu’un ici aurait-il des réponses à m’apporter pour dissiper mes inquiétudes ?
aKa
@Elessar : Reviens demain, date officielle de sortie du bouquin. Ce n’est pas dans les habitudes de Framasoft et Framabook de ne pas fournir cela 😉
Elessar
Merci aKa. Je me doutais bien que ça avait été prévu. Comme ça, je pourrai acheter ce livre la conscience tranquille.
Mais depuis l’Agenda Médiawiki théoriquement sous CC-BY-SA mais dont le code source est en pratique indisponible, et donc aucune version, même dégradée, n’avait été fournie en format ouvert, je fais attention. Quand je vois une œuvre qui s’affiche libre, je vérifie : où sont les sources ?
C’est trop facile de mettre une licence reconnue comme libre, telle la GFDL, et de ne fournir en réalité qu’une version « compilée ». D’ailleurs, pour l’avoir lue, j’ai l’impression qu’il y a une faille dans la GFDL qui semble permettre la publication d’ouvrages imprimés sans la moindre obligation de fournir le code source, je vais la signaler.
Youn56
C’est vrai que c’est original et intéressant votre histoire. Vous auriez pu inclure ce texte en préambule ou annexe du bouquin car je trouve que cela apporte vraiment quelque chose.
Tu dis : "Dans les faits, je recevais plusieurs courriels par semaine contenant les modifications de Richard. Je les implémentais après les avoir lues, demandé des précisions, et argumenté lorsqu’elles étaient discutables."
C’est possible de connaitre ce qui a été plus "vivement" discuté. Et est-ce qu’il y a des ajouts proposés par RMS que Christophe a refusé et tenu bon face à lui ? Je veux des anecdotes quoi 🙂
totophe
Hello,
Merci pour vos commentaires (désolé pour les fautes de conjugaison, je ne les ferai plus, pitié! j’écrirai 100 fois….). Ravi de savoir que cette petite histoire vous a plu. Alexis et moi avons voulu, par ce témoignage, apporter toute la transparence nécessaire à la parution de cet ouvrage.
@Youn56 : "Tenir bon" face à Richard… il faut beaucoup d’énergie et d’excellentes raisons… mais si les raisons sont bonnes, il n’y a pas lieu de controverser : les remarques sont implémentées 🙂
Un exemple ? <recherche dans les archives > Oui, je me souviens d’une note à propos du gouvernement américain et de la question de l’attentat du 11 septembre que Richard voulait ajouter. Ma position était qu’il n’y avait aucun rapport avec l’objet du livre si ce n’étaient les convictions de Richard (à propos de la découverte de traces de thermate dans les décombres). Difficile à négocier.
Un autre exemple: le verbe mentir employé pour accuser un certain Eric Raymond 🙂
Mais tout cela reste compréhensible : il est très difficile de garder son objectivité lorsqu’on réécrit sa propre biographie. C’est sans doute pour cela que RMS a voulu hacker ce livre : garder la tournure "journalistique" de Sam Williams permettait de prendre du recul et rationaliser le propos. Il y a réussi. En toute honnêteté je dois dire que ce fut un exercice pour lui très difficile tant du point de vue des souvenirs que des sentiments.
Thierry Stœhr
Et Richard Stallman dans Télérama ! La parution de la biographie donne en effet l’occasion à Télérama de faire un portrait de Richard Stallman, « Hacker vaillant », article d’une page signé Thomas Bécard. Une photo, les références du livre (complètes), le tout page 35 (et pas 42, dommage) du numéro 3132 paru ce 20 janvier 2009. L’article sera sans doute en ligne à http://www.telerama.fr/livre/ mais pas pour l’instant (côté statistiques du vocabulaire de l’article : pas de GPL ni de Linux mais GNU, copyleft, foie, Firefox, VLC ou OpenOffice).
cantor
@aka
«@Elessar : Reviens demain, date officielle de sortie du bouquin. Ce n’est pas dans les habitudes de Framasoft et Framabook de ne pas fournir cela 😉 — aKa»
Et c’est normal qu’à Rennes il soit déjà en magasin ? Car je viens de l’acheter…
Pour une fois qu’en province on est en avance sur Paris !
Une autre question, est ce que framablog touche de l’argent sur les ventes ? Si oui environ combien ?
aKa
@cantor : Déjà à Rennes ? C’est comme avec le dernier Harry Potter alors, y’a des libraires qui ont craqué avant ! Plus sérieusement j’en sais rien, on nous a dit le 21 et nous on s’est calé sur le 21 (sinon c’était un "grande" ou "petite" librairie ?)
Pour les droits d’auteur, la répartition est la suivante : 10% pour Sam Williams, 45% pour la Free Software Foundation et 45% pour Framasoft (choix respectif de Stallman et Christophe). On avait fait le calcul avec Christophe et on était arrivé à quelque chose comme 0,70 euro par exemplaire.
Elias
0,70 euro par livre, va falloir en vendre pour faire des sous ! C’est quand même pas beaucoup, la chaîne éditoriale du livre "traditionnel" m’étonnera toujours !
cantor
@ aka:
Tout dépends ce que tu appelles grande librairie; on parle de Rennes je te rappelle…
Plus sérieusement, oui il s’agit d’une des plus grande librairie de cette ville.
J’ai été un peu surpris car le livre était en un unique exemplaire. Donc maintenant il ne doit plus y en avoir…
Tux-planet
@cantor :j’habite Rennes, quelle librairie ? Il me le faut avant mon départ samedi alors ça pourrait bien m’aider comme information.
Cantor
@ Tux-planet:
La librairie en question est le forum Privat, à République.
aKa
@Elias : C’est vrai que c’est plutôt symbolique (sauf à vendre comme Marc Levy) mais c’est tout de même une symbolique importante.
Et l’enjeu est non négligeable : si Eyrolles vend bien son livre alors même que la version numérique est librement disponible, ça fera non seulement réfléchir Eyrolles quant à l’éventualité d’éditer d’autres futurs ouvrages sous licence libre, mais ça pourra également interpeller les concurrents, etc.
J’en connais quelques uns qui nous attendent au tournant en préparant déjà leur réplique : "tu vois, je t’avais bien dit que la licence libre chez un éditeur de la place publique était incompatible avec un succès commercial". Pour tout vous dire, j’aimerais bien les faire mentir 😉
Kola Mutama
Un Must have
gut
@aka: Le terme "pour faire simple" était pour mon commentaire, loin de moi l’envie de vous méprisez.
Je résiste jamais au plaisir de lire un billet du framablog, et il était tard… Je suis navré de vous avoir blessé 🙁
Bravo, pour cette aventure.
guilde
Y a t-il une version numérique du livre vu que celui-ci est sous license GNU FDL ? Merci.
Christophe
Tout d’abord bravo pour cet admirable travail. Exemplaire. Cela dit, en lisant le récit de cette aventure, on en mesure aussi toute la difficulté. Même si le projet a trouvé une "fin" des plus heureuses (cette collaboration avec RMS, ce travail éditorial avec Eyrollles et la publication sous licence libre), on en vient tout de même à se demander si pareil projet peut être reproduit facilement. Il faut une sacrée dose de détermination et de bonne volonté tout de même… Comme le dit aKa, il serait bon que la vie de ce livre sur papier, dans son édition Eyrolles, soit une "bonne affaire", histoire d’encourager des projets semblables.
Mac
Bravo pour le livre, bravo pour l’histoire du livre, bref Bravo !
J’ai entendu parlé du projet en voyant la vidéo des RMLL de Nantes avec toute l’équipe racontant ses "déboires", du coup je n’ai pas arrêté, à partir d’octobre, de demander à chaque fois que je passais à la Fnac, si ils avaient reçu le livre 🙂
Finalement, ayant pu être présent chez Eyrolles le 12 Janvier, j’ai pu repartir avec ce satané bouquin et une dédicace du maître en prime :-).
Depuis je le déguste… Pas trop vite parce qu’une fois fini… il sera fini et le plaisir de la première lecture ne pourra plus revenir.
C’est un livre passionnant et, comme Richard, il ne transige pas sur ses principes en étant diffusé librement. Donc je n’espère qu’une chose, comme le dit Alexis : c’est qu’on puisse enfin leur montrer, à tous, que ce n’est pas parce qu’un livre est diffusé librement qu’il ne peut pas être un "best seller" (au sens propre) !
Bref courrez l’acheter, bonne lecture et "Happy Hacking" 😉
aKa
@guilde (et tous les autres) : Ça y est, les sources sont là ! Merci de votre patience 😉
http://www.framabook.org/stallman.h…
guilde
Sympa la mise à disposition du livre sous divers formats ebook, pour avoir feuilleté virtuellement l’ouvrage et commencé à le survoler, il semble très bien fait et les rajouts, commentaires de Stallman semble donner vraiment un style particulier.
Personnellement je l’achèterait sous forme physique uniquement pour deux raisons :
– la 1ere :soutenir le travail qui a été fait et la démarche
– la 2ème : pouvoir faire signer l’ouvrage par R.Stallman si j’ai la chance de pouvoir l’approcher lors des RMLL 2010 à Bordeaux 🙂
Un gros merci pour cet excellent projet et sa réalisation, à tout ceux qui y ont participé.
Sammy
Bravo pour tout le travail accompli, j’en prends conscience seulement maintenant.
Cet excellent billet vient de me donner envie de lire le livre.
Zerg
Bonjour,
Est-ce qu’on pourrait avoir le détail des couts qui font que le livre se vend 22€ et que Framasoft et la FSF ne touchent que 0,70€ chacun?
En tout cas je vais l’acheter,
Bravo, et merci !
aKa
@Zerg : C’est 45% de 8% du prix HT. Avec un contrat 8/10/12 je crois (mais c’est à vérifier). Si on dépasse X exemplaires, on passe à 10% etc. Il me semble que c’est un contrat classique. Je ne me souviens où j’ai lu que seulement 150 écrivains français arrivaient réellement à vivre de leur plume.
Zerg
@aKa : pour moi, cette expérience provoque un dilemme.
D’un coté, j’ai envie d’acheter le livre pour rémunérer tous ceux (auteurs, traducteurs, éditeurs, imprimeurs, développeurs) qui ont rendu ce projet possible, et contribuer ainsi à la pérennité de ce nouveau modèle.
D’un autre coté, on peut profiter du modèle pour télécharger le livre gratuitement tout en faisant un don à Framasoft et la FSF (de 10€ chacun par exemple).
Ca semble plus juste, mais ça risque de ne pas plaire à Eyrolles et de nuire à l’image du modèle "Livre libre".
Ceci dit, si la répartition des revenus n’est pas équitable (trop pour la pub, pas assez pour l’auteur), on se doit de la remettre en question en lui opposant le modèle du livre libre.
Qu’en dites-vous?
Elessar
@Zerg : Pour moi, télécharger le livre et donner à Framasoft est une bonne solution, si tu n’apprécies par particulièrement les livres en papier. Acheter chez Eyrolles, c’est leur fournir de l’argent pour la valeur ajoutée que constitue leur impression, leur reliure et leur découpe. Si tu ne tiens pas à ces éléments, il ne faut pas les acheter par charité pour Eyrolles.
Zerg
@Elessar : pas par charité non, mais pour leur travail actif autour de ce projet, je cite :
"Eyrolles a ainsi retravaillé le texte et mis à disposition du projet plusieurs personnes non seulement pour effectuer de nouvelles relectures mais parfois même pour retraduire certains passages."
Comment donc payer un prix juste et ne léser personne, sans donner à la machine à pub et en respectant une répartition juste entre les acteurs de ce projet (c’est à dire pas 70 centimes à celui qui est à l’origine du projet et qui l’a porté ensuite)?
On a le choix, à nous de voir ce qu’on en fait.
aKa
@Zerg et Elessar : C’est vous qui voyez. Le simple fait que vous ayez la possibilité de ces choix est une bonne chose en soi (merci la licence libre). Personnellement je préfèrerais que le bouquin papier se vende bien pour le modèle "Livre Libre" comme dit Zerg. Si tel est le cas, aussi bien Eyrolles que les concurrents d’Eyrolles, les médias observateurs, mais aussi pourquoi pas de futurs auteurs, pourraient se mettre à voir d’un autre oeil les licences libres (quand bien même on ne puisse pas forcément faire du cas particulier Stallman une généralité). Sinon pour répondre à Elessar, il ne faut pas confondre "imprimeur" et "éditeur". Eyrolles a apporté son savoir-faire dans ce projet : dans les échanges, le suivi et la communication, les relectures, les re-traductions même parfois. Je suis d’accord pour dire que 8% du prix HT c’est trop faible (idem pour la musique contre les majors du reste) mais accordons-leur quand même le fait que c’est un métier qui va un peu plus loin que de faire de la photocopie améliorée 😉
BananaCrisp
Merci à tous les contributeurs pour ce livre absolument génial !
Je suis même en train de le lire une 2eme fois.
Merci encore