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Mélangez envie d’aider son prochain, Internet, le crowdfunding et l’esprit du Libre et vous obtenez l’un des modèles de développement les plus dynamiques à l’heure actuelle pour démarrer un projet.
Un modèle totalement impossible à envisager il y a à peine dix ans de cela.
Il s’agit ici de créer une prothèse du doigt très bon marché. Les deux inventeurs ont travaillé à distance et ont choisi d’ouvrir la conception plutôt que de déposer un brevet. L’argent n’est ici qu’on moyen pour continuer à travailler pour le bien commun et non un objectif d’enrichissement en soi.
Ce n’est pas autrement que nous changerons le monde…
Sauf que pour que cela modèle fonctionne et soit valide pour le projet qui nous concerne ci-dessous, il convient de participer à la campagne. Il reste à peine 10 jours pour trouver un peu plus 1000 dollars. C’est jouable non ?
Des collaborateurs à distance créent une prothèse de doigt peu coûteuse sous licence libre
Long-distance collaborators create inexpensive prosthetic finger
Adam Williams – 31 octobre 2012 – GizMag
(Traduction : ordiclic, geecko, seirl, greygjhart)
Quand l’artisan Sud-Africain Richard Van As perdit la plupart des doigts de sa main droite dans un accident d’origine industrielle, il décida d’essayer de créer une prothèse de doigt pour regagner une partie de sa mobilité perdue. Dans ce but, Richard demanda de l’aide auprès d’Ivan Owen, originaire de Washington, après avoir été impressionné par la vidéo que celui-ci, a postée sur YouTube, présentant une main mécanique. Le résultat pourrait être une aubaine pour tous les amputés, partout dans le monde.
Bien qu’ils vivent à plus de 15 000 kilomètres l’un de l’autre, Richard et Ivan se sont mis au travail en échangeant des courriels, des photos et des dessins tout en discutant par Skype pour construire un prototype fonctionnel. La tâche fastidieuse de produire la prothèse de doigt a commencé lorsque Richard a créé une réplique en plastique de sa main pour Ivan, de manière à s’assurer qu’ils travaillaient tous deux sur la même base, et de là le design a ensuite été peaufiné.
Le prototype en cours est tenu en place par un appareilllage, similaire à un gant, modelé pour correspondre à la main de la personne amputée. La prothèse de doigt, elle, consiste en un bras de levier rigide et un bout de doigt avec un tampon adhésif. C’est une approche qui relève beaucoup moins de la haute technologie que d’autres doigts prothésiques, comme ceux faits par Touch Bionics ? cependant, la prothèse est aussi bien plus abordable, et améliore significativement la capacité de Richard à attraper des objets.
Richard et Ivan tentent aujourd’hui de collecter des fonds pour leur permettre d’améliorer le prototype, et il ne leur reste que deux semaines pour atteindre le seuil des 5000$ (soit environ 3 900€) qu’ils se sont fixés. L’argent collecté jusqu’à maintenant a servi à payer une fraiseuse, alors que les donations futures serviront à amortir le coût du matériel, des outils et du voyage.
Plutot que de faire breveter leurs travaux, Richard et Ivan ont décidé de distribuer les plans librement afin de faire profiter d’autres personnes de leurs recherches, et l’objectif final est de proposer une prothèse de doigt sans autre coût que les matières premières. Le duo a aussi émis l’idée de proposer la prothèse sous la forme d’un kit peu coûteux à assembler soi-même.
Cette vidéo montre une démonstration du prototype de la prothèse de doigt par Richard et Ivan et raconte l’histoire du projet et de cette rencontre.
aucuneimportance
» et vous obtenez l’un des modèles de développement les plus dynamiques à l’heure actuelle pour démarrer un projet. »
six lignes plus bas :
« Sauf que pour que cela modèle fonctionne et soit valide, il convient de … » (c’est pas gagné quoi)
…?
shokin
Vive le libre ! dans le matériel comme dans l’immatériel !
PolyMorphe
Ce projet est super, espérons qu’il avance.
Par contre, je relativiserai l’intro de l’article qui survalorise le ‘crowdfunding’. A l’image de la philanthropie, ce système a de nombreuses déviances : l’investissement peut être intéressé (ce n’est pas le cas dans le modèle proposé mais c’est le cas la plupart du temps) avec des interêts méconnus du public (c’est particulièrement vrai pour la philanthropie). L’intérêt général, dans une démocratie, est incarné par l’Etat ou la collectivité et c’est son rôle que de soutenir ce type de projet (pour revenir à la philanthropie par un exemple : on ne peut demander à Bill Gates de justifier ses choix de soutien à telle ou telle initiative alors qu’on doit exiger de l’Etat de la transparence).
Luj
Je veux rester optimiste, et j’envisage le crowdfunding pour un bureau d’études open source hardware à but non-lucratif, mais on constate bien souvent un engouement pour des gadgets futiles et inutiles (99 000 $ pour des bagues-dé à jouer : http://www.kickstarter.com/projects…).