Il voit du logiciel libre partout !

Classé dans : Communs culturels | 13

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Paris Vélib (cool) - Carlosfpardo - CC-By

Lu (sur la plage) sous la plume de Laurent Joffrin dans Libération du 15 juillet[1].

« Ce succès n’est pas seulement de mode ou de commodité : il recouvre un phénomène politique. Comme le bouddhisme du même nom, nous avons désormais affaire à un urbanisme du petit véhicule, qui échappe, de surcroît, à la classique dichotomie droite-gauche. Chimère bien réelle, le Vélib’ est un transport en commun individuel, un objet gratuit et néanmoins payant, un outil de la personne et de la collectivité à la fois, un service en même temps public et privé. Il n’appartient ni au libéralisme, ni au socialisme, ni à l’individu, ni à l’Etat. Il procède, en fait, d’une sorte d’altermondialisme passé dans les mœurs, autant que d’un boboïsme pour tous. Il annonce surtout, par son prosélytisme calme, une société différente : celle où l’on préfère l’accès à la propriété, la location à l’achat et, somme toute, une forme de partage tranquille à la fièvre de la possession. A la vitesse de la bicyclette, une idée fait son chemin : celle d’une ville moins arrogante et un peu plus humaine. »

Vélib’ et logiciel libre : même combat ?

Vélib'girls - Malias - CC-By

Notes

[1] Crédit photos : Paris-Vélib (cool) par Carlosfpardo sous licence Creative Commons By et Vélib’girls par Malias sous licence Creative Commons By.

13 Responses

  1. tib71

    Mouais,
    pour une fois, je suis pas trop d’accord avec ce que tu dis Aka : le velib (ou velov, je suis de la banlieue lyonnaise) fonctionne grâce à la pub : un accord passé avec Decaux qui rafle le marché publicitaire. J’espère que ce n’est pas la même chose pour le LL !
    Encore que avec google, des fois…..

  2. Ndjee

    Et puis la carte d’abonnement Velib’, c’est comme le passe Navigo : tous vos trajets sont enregistrés sur un fichier, qui peut ensuite être revendu à n’importe qui.
    Comme on ne peut plus acheter de coupon de carte orange, j’ai préféré m’acheter un vélo, un vrai, que je peux bricoler moi-même, et avec lequel j’ai le droit d’aller en banlieue, et même à la campagne si ça me chante.

  3. fero14041

    Ouf! J’ai cru qu’il allait dire des idioties sur le Libre; il s’en tient au Vélib’…

  4. Kelson

    J’ai beau relire ce court texte, je n’y voit rien d’intéressant : cela me semble assez creux. C’est quoi le "prosélytisme calme du Velib’" ? ou encore le rapport entre le Velib’ et "l’accès à la propriété" ?

  5. Earered

    pour continuer dans le thème grincheux 😉 :
    En plus, le système de location utilisé par les velib est propriétaire :
    – d’autres prestataire privés ne peuvent pas répondre aux marchés (extension en dehors de Paris), pas cher pour la phase initiale, après c’est l’enfermement et la maximisation de la dépense publique (très, très limite en terme de marché public).
    – risque pour la continuité du service (et ça n’est pas comme si ce genre de problème n’était pas connu : http://hardware.slashdot.org/articl
    ou les systèmes FOF des avions américains vendu au anglais )

  6. Antonin

    L’élément commun est l’effacement de la frontière public/privé.
    Le velib’ c’est en partie public car financé par la mairie, en partie privé car financé par la publicité.

    Une production, avant d’être libre, est soumise au copyright. C’est une fois seulement que l’auteur à choisi de libérer son œuvre qu’il la rend un peu public. Mais il lui restera toujours certains droits dessus. (comme la paternité)

    En fait, dans les deux cas, c’est un compromis entre un collectivisme et un individualisme. On peut y voir les clivages politiques d’antan entre la droite et la gauche. Mais aujourd’hui, ces clivages ne sont plus représentatifs des politiques menées au quotidien.

    Après, il est clair que la similitude avec le logiciel libre s’arrête sur cet élément.

    C’est encore un texte très intéressant qui sort de framablog… Et qui me conforte dans mon choix politique.

  7. Bertrand P.

    "Il annonce surtout, par son prosélytisme calme, une société différente : celle où l’on préfère l’accès à la propriété, la location à l’achat et, somme toute, une forme de partage tranquille à la fièvre de la possession."

    Perso je suis tout à fait d’accord avec aKa. Joffrin voit un phénomène politique se dessiner derrière le Vélib’. Il en va de même avec le logiciel libre et c’est tant mieux 🙂

  8. Mc Rack

    "celle où l’on préfère l’accès à la propriété, la location à l’achat et, somme toute, une forme de partage tranquille à la fièvre de la possession."

    Sans être envahi par la fièvre de la possession, je déteste tout de même l’idée qui fait que de plus en plus de choses que l’on croit acheter nous sont en fait louer.
    Logiciels propriétaires sous licences, musiques sous DRM, imprimantes quasi-gratuites dont seule les cartouches de marque avec une puce électronique sont compatibles, même les implants mammaires impliquent en fait de se les faire changer tous les 8 ou 10 ans …
    C’est un vieux rêve capitaliste de pouvoir vendre sans cesse les mêmes choses aux clients, recevoir de l’argent sans jamais rien donner vraiment en échange.

  9. Jo

    J’aime pas trôp ce blabla idéalist autour du logiciel libre, c’est naze au fond comme discours. J’ai Linux parce que j’ai bouziller Windows et que je me suis habitué à Linux. De plus, Linux, c’est plus simple que Windows…après faut arrêter de fumer de la moquette et voir la réalité. Windows, c’est juste de la merde préinstallé. On devrai faire le calcul des pertes en productivitées pour l’économie mondiale provoqué par Windows et après on peux toujours discuter sur la philosophie sur le plan humain et social.

  10. antistress

    logiciel libre je sais pas, mais format fermé, c’est sûr!

    En lisant un article dans Les Echos (ça doit être celui-ci :
    http://www.lesechos.fr/info/transpo
    (payant) j’ai eu la version papier entre les mains), on apprend que l’opération vélib (JCDecaux) va être étendue à la proche banlieue de Paris.
    Les autres villes feront leurs propres appels d’offres ; vu que JCDecaux et Clear Channel France postulent chacun, les formats
    risquent de différer d’une ville à l’autre limitant l’usage du vélo en location à l’intérieur de périmètres fermés.
    En effet, rien n’est prévu pour rendre ce service universel : pas de normes, pas d’interopérabilité.
    quelques liens :
    http://www.usinenouvelle.com/articl
    http://www.lesechos.fr/info/transpo

  11. Elessar

    Euh, le vélo a été inventé bien avant le Vélib’. La seule invention, ici, c’est la location accessible de partout. Ce qui rend ce moyen de transport plus accessibles aux utilisateurs occasionnels, qui n’ont pas envie de faire de la mécanique et ne sont pas dérangés par la masse et l’absence de choix personnel. Un cycliste habituel, en revanche, ça avait déjà son propre vélo, et ça le garde.

    Bref, je comparerais plutôt ça aux applications Web, financées par la pub et tout à fait adaptées aux utilisateurs occasionnels.

  12. ropib

    Ca pourrait être intéressant si ça n’était pas faux. Tout le truc justement c’est qu’en payant Vista ou un CD on n’est absolument pas propriétaire du produit. Autant se diriger vers le gratuit dans ce cas.

  13. tuxmouraille

    "une société différente : celle où l’on préfère l’accès à la propriété"

    Ils y en a qui ont effectivement tranché entre accès et propriété. Ils ont choisit le deux. Comment? En attachant un vélib avec leur propre antivole, pour être sûr que personne d’autre qu’eux ne l’utilisera.