Logiciel libre : L’analogie de la voiture

Classé dans : Logiciel libre | 20

Temps de lecture 7 min

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Hamed Saber - CC byLe concept de logiciel libre n’étant pas toujours très simple à expliquer, la tentation est alors forte de lui trouver quelques comparaisons plus parlantes et signifiantes aux yeux du grand public.

La plus cèlèbre d’entre elles est la comparaison dite de la recette de cuisine. Selon le principe du libre, vous avez obtenu légalement cette recette par différentes sources (des revues, le bouche à oreille…), vous avez le droit de préparer cette recette à qui vous voulez et vous pouvez la modifier puis la redistribuer comme il vous plaît. Selon le principe du logiciel non libre, vous n’avez pas accès à la recette, mais uniquement au plat déjà fait, vous ne pouvez manger le plat que dans une seule cuisine, et personne d’autre que vous ne peut en manger. Quand bien même la recette serait fournie avec le plat, toute copie ou modification serait interdite[1]

Nous vous proposons aujourd’hui une comparaison avec l’achat et l’utilisation d’une voiture[2], que nous devons à Tal Schechter de la Free Software Foundation. Comparaison d’autant plus pertinente que, dans le monde automobile, l’électronique a pris désormais le pas sur la mécanique avec toutes les conséquences que cela implique sur la réparation, la garantie et le contrôle de la marque.

La comparaison avec une voiture

The car analogy

Tal Schechter – 13 octobre 2009 – FSF.org
(Traduction Framalang  : Kovalsky et Goofy)

Et si nous comparions l’achat d’une nouvelle nouvelle voiture avec l’utilisation de logiciels non libres  ? Même si l’exemple suivant peut sembler quelque peu tiré par les cheveux, c’est une très bonne analogie pour comprendre l’importance de la liberté des utilisateurs dans les logiciels.

Imaginez que vous voilà parti pour acheter une nouvelle voiture. Après avoir choisi une marque, vous allez chez le concessionnaire et commencez à regarder ce qu’on peut vous proposer. Vous vous décidez pour un modèle qui vous plaît, et le vendeur essaie de vous vendre toutes sortes de choses dont vous n’avez pas besoin, et d’autres qui vous laissent sceptique. Une sous-couche de peinture  ? Est-ce bien nécessaire  ? Après avoir signé un contrat avec le vendeur, vous avez vos clés en mains.

Vous avez refusé de payer pour l’usage du coffre. Comme il y a un coffre intégré, ils ont essayé de vous vendre l’option d’avoir une copie de la clé, «  Je n’ai pas réellement besoin d’un coffre  », pensez-vous. «  Je l’ajouterai plus tard si j’en ai besoin  »

En ouvrant la porte, vous trouvez une énorme pile de papiers attachés par une pince au siège avant. La première page dit «  Merci d’avoir acheté cette nouvelle voiture PaLibre. Nous espérons que vous l’apprécierez pendant de nombreuses années à venir. En déverrouillant et en ouvrant la porte, vous avez implicitement accepté les termes de ce contrat. Merci de prendre le temps de lire la notice d’utilisation  ». Outré, vous retournez au bureau du vendeur. «  Qu’est ce que ça veut dire, que j’ai implicitement accepté les termes du contrat  ? Ne suis-je pas supposé lire le contrat avant de le signer  ?  ». Il vous répond que tout le monde trouve que le contrat est très ennuyeux, et que pour satisfaire pleinement la clientèle, on le signe à votre place. Satisfait de cette réponse, vous ramenez votre voiture flambant neuve à la maison.

Quelques mois passent sans aucun problème, et vous appréciez généralement votre voiture. Un jour, en conduisant, vous faites un saut sur l’autoroute. Vous aimez le son que fait votre voiture lorsque vous poussez un peu le moteur. Attendez une minute, vous ne semblez pas pouvoir aller à plus de 90 kms/heure  ! Vous entendez une voix de synthèse qui vous dit  : «  À cause d’une mise à jour de sécurité du constructeur, vous ne pouvez pas dépasser 90 kms/heure. Bonne conduite  ». Vous haussez les épaules et pensez, «  Bon d’accord, c’est pour la sécurité. Ça pourrait être pire  ». Vous prenez la sortie et rentrez chez vous.

Le matin suivant en allant au boulot, vous remarquez de drôles de bruits venant de sous le capot. Vous avez une amie qui s’y connaît en voiture, donc vous lui demandez si elle peut passer après le travail. Quand elle voit votre voiture, elle vous dit «  Non. Je ne peux rien faire pour toi. C’est une de ces voitures PaLibres. Je ne peux même pas ouvrir le capot  ».

Donc vous l’amenez chez votre garagiste, et il ne prend même pas la peine de vous faire payer un devis. «  Désolé Monsieur. C’est une voiture PaLibre. Même si j’avais les bon outils, je ne pourrais pas déverrouiller le capot, et encore moins voir ce qui ne va pas. C’est contre la loi  ». Estomaqué, vous retournez chez le concessionnaire pour demander «  Quel est le problème ?  »

Après avoir attendu une éternité, finalement une employée du service après-vente appelle votre nom. Vous expliquez le bruit que fait la voiture et toutes les étapes que vous avez franchies pour essayer de la faire réparer. Elle explique que pour préserver la bonne image de PaLibre, ils ne laissent pas n’importe qui s’occuper de leurs voitures. Vous devez avoir une formation et une accréditation. Vous demandez à voir le contrat que vous avez signé. Une des clauses précise que tout ajout de pièce détachée non-homologuée annulera la garantie. Vous demandez à l’employée à quoi cela s’applique, et elle vous explique que même repeindre votre voiture avec une couleur non approuvée par le concessionnaire supprimerait la garantie.

Votre voiture va au garage du concessionnaire. Ils vous font payer un devis, ainsi qu’une «  surtaxe de licence de réparation homologuée  ». Ils vous appellent pour que vous alliez récupérer votre voiture, et ils vous disent qu’il n’ont rien trouvé. Vous récupérez votre voiture, et elle continue à faire ce bruit désagréable. Vous demandez au garagiste qui vous répond «  Oh, parfois les voitures PaLibres font ce bruit. Il n’y a pas à s’inquiéter ».

Même si l’histoire peut sembler ridicule, c’est exactement ce qu’il se passe lorsqu’une personne choisit d’utiliser un logiciel non libre. Vous choisissez le logiciel qui correspond le mieux à vos besoins, et parfois un vendeur vous aide. Vous acceptez un contrat que vous n’avez probablement pas lu, et parfois vous acceptez implicitement les termes d’utilisation du programme. Vous utilisez le logiciel. Cependant, vous pouvez utiliser le logiciel uniquement comme l’éditeur l’a autorisé (conduire dans notre comparaison). Quand le logiciel dysfonctionne, ou même lorsque vous voulez améliorez quelque chose, vous ne pouvez aller nulle part ailleurs que chez l’éditeur. Vous ne pouvez pas aller chez un ami qui s’y connaît en informatique. Vous ne pouvez pas demander à une autre entreprise de vous régler ça. Vous devez aller chez les développeurs. Lorsque vous leur expliquez votre problème, ils vous répondent peut-être «  Nous ne pouvons pas faire ça pour vous  ». Ils peuvent dire «  On y pensera pour la prochaine version  ». Il est plus probable encore qu’ils disent «  C’est une fonctionnalité, il n’y a rien à réparer  ».

Les logiciels libres, de leur côté, proclament les libertés des utilisateurs. Les logiciels libres sont définis ainsi  : des logiciels que vous pouvez utiliser dans n’importe quel but (pour conduire, servir de presse-papier, d’objet d’art, etc.)  ; des logiciels que vous avez la liberté d’étudier et de modifier si vous voulez, avec l’accès au code source (ouvrir le capot et regarder ce qu’il y a à l’intérieur, réparer et modifier de la façon dont vous l’entendez)  ; des logiciels qui peuvent être redistribués  ; des logiciels auxquels vous pouvez apporter des améliorations que vous pouvez publier (ajouter un évent sur le capot et un turbocompresseur, et mettre les plans de ce que vous avez fait sur votre site favori).

Nous n’acceptons pas les violations de nos libertés lorsque nous achetons une voiture, donc pourquoi devrions-nous le faire avec les logiciels  ?

Notes

[1] Source Wikipédia.

[2] Crédit photo  : Hamed Saber (Creative Commons By)

20 Responses

  1. kelindil

    Sans vouloir faire ma mauvaise langue, il me semble que pour les voitures, c’est déjà le cas concernant le fait qu’en soulevant le capot, on se retrouve face à une plaque qui empeche qu’on regarde ce qu’il y a à l’interieur.
    Ainsi, même la simple vidange d’huile moteur qui était un jeu d’enfant avant deviendrait difficilement faisable pour Mme Michue…
    De plus, j’ai toujours entendu les détracteurs de Linux parler de la voiture pour dire que justement, c’est trop la honte parce qu’on est obligé d’utiliser une voiture en kit, que comme c’est nous même qui l’avons montée, ne fonctionne pas bien et que nous plu qu’a nous en prendre à nous même !

    Enfin, je n’avais jamais entendu parler de cette analogie à la recette, mais encore une fois, il me suffit de penser à tous ces produits dans les grandes surfaces comme Actimel ou Coca-Cola pour me dire qu’un grand nombre de "recettes" ne nous sont pas forcément accessible !

  2. yeKcim

    Dans un magasin d’informatique grand public (Darty pour ne pas le citer), j’avais demandé s’il existait des portables sans OS, on m’a alors dit "Vous n’iriez pas chez Renault demander une voiture sans moteur, un PC sans OS ne peut pas fonctionner, c’est absurde donc nous n’en vendons pas !". J’étais resté sans voix…

    Au final, je préfère l’analogie avec un lecteur CD. Sans disque, un lecteur CD ne sert à rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis obligé d’acheter l’intégrale de Céline Dion. Un PC sans OS ne sert à rien (et encore, il me suffit d’utiliser un livecd ou liveusb…) mais c’est pas pour cela que je suis obligé d’acheter un système d’exploitation propriétaire.

  3. JosephK

    @cheval_boiteux : les sujets ne sont pas tout à fait les mêmes…
    Sur le forum on parle surtout de la *libérabilité* (capacité à être libre) des objets physiques par opposition aux objets numériques alors qu’ici on est plutôt dans la traditionnelle analogie entre voiture et logiciel sur le plan de la bidouillabilité et de la liberté de l’utilisateur.
    L’article laisse entendre qu’on est actuellement libre d’utiliser la voiture comme on le souhaite.

    Et justement, en ce qui me concerne j’attends toujours le retour de la voiture librement modifiable, pour laquelle on n’est pas obligé de passer par le concessionnaire distributeur de la marque de voiture sur laquelle le garagiste n’a pas tout à fait la main si ce n’est en branchant l’ordinateur de contrôle fourni par la marque en question.

    [MODE CoupDeGueule-Un-Peu-HS]
    Je trouve assez incroyable qu’à l’heure actuelle il faille payer 200€ pour une heure d’entretien chez le garagiste agrée (il parait que ça dure une minute normalement, même pas le temps de prendre un café qui disent…) dans le seul but de conserver la garantie de votre véhicule.
    Heure pendant laquelle on dévisse un bouchon pour vider l’huile pour la remplacer par de l’huile neuve ELF (parce qu’on ne vous laisse même pas le choix de l’huile, j’ai toujours mon bidon d’huile du supermarché neuf attendant la prochaine vidange que j’aurai le droit de faire moi-même). Vous savez ELF, la marque du groupe TOTAL, groupe qu’il est impossible de boycotter malgré toutes les bonnes volontés vu qu’ils sont partout.
    Quand j’ai acheté ma voiture, il a fallu remplir le réservoir du minimum, pour ça RENAULT (tiens j’avais pas encore cité la marque 🙂 ) vous donne un joli coupon de 30€ (que vous avez payé à l’achat du véhicule sans en connaître tout les détails) pour aller faire le plein à la station d’à côté… bizarrement c’est toujours une station TOTAL à côté… (il m’est arrivé la même chose pour pouvoir utiliser le camion de livraison chez BUT, toujours ce même accord inter-entreprises-voisines)
    Bon, j’exagère un peu… chez RENAULT, ils remettent aussi du lave-glace (tellement bien que ça laisse une pellicule et quand il pleut on n’y voit rien).
    Pour une crevaison (une fuite, ça avait juste un peu dégonflé et j’avais eu la bonne idée de le signaler…), ils m’ont même proposé de changer le pneu : 150€. J’ai refusé, je suis allé voir un spécialiste du pneu : 15€ pour insuffler un peu de gomme. Ça fait presque un an toujours rien à signaler sur ce pneu…
    [/MODE CoupDeGueule-Un-Peu-HS]

    Bref, vivement le retour des voitures libres…

    Sinon, Microsoft reprend aussi l’analogie pour justifier la vente liée : selon eux, on n’achète pas de voiture sans les roues.

  4. anonymous

    Mauvaise analogie.
    Déjà, la voiture, c’est du matériel, et plutôt du genre complexe. Pas un truc qu’on copie ou qu’on patch en 2 clics de souris.
    Les licences libres, ça concerne l’utilisation, pas la garantie qui est un service à part.

  5. Clapico

    Même si l’analogie avec la voiture n’est pas à 100% vraie, j’aime assez ce genre de comparaison qui permet de poser le cadre du libre de façon différent, avec un autre regard.

    @JosephK Aucune loi ne t’oblige à faire entretenir ton véhicule dans le réseau de la marque pour conserver le bénéfice de la garantie du constructeur, la seule obligation que tu aies est de la faire réviser/réparer par un professionnel de l’automobile qui ne montera que de la pièce d’origine (La marque de ta voiture étant une "PaLibre" bien entendu). Une marque d’entretien rapide que je ne citerai pas mais qui nous montrait dans sa publicité télévisée un champion de F1 français dans sa baignoire mène actuellement une grosse campagne radio à ce sujet.
    Si je me permets de rajouter ce point, ce n’est bien sûr pas pour étaler ma science d’ancien pro de l’auto toujours en rapport dans son métier avec ce milieu mais plutôt parce que le commun des mortels ignore tout de ces dispositions règlementaires et croit sur parole le digne représentant de la belle marque PaLibre.

    Amicalement

    Claude

  6. JosephK

    >Déjà, la voiture, c’est du matériel, et plutôt du genre complexe. Pas un truc qu’on copie ou qu’on patch en 2 clics de souris.
    Ben là pour le coup, voir la discussion sur framagora citée par cheval_boiteux, parce que même si la voiture est un objet complexe parler de "libre" pour un objet matériel, c’est relatif, ça se discute et ce n’est pas aussi simple que peuvent le paraître 2 clics de souris (d’ailleurs un virus (ou un bug) et effectuer 2 clics peut vite devenir très compliqué)…

    >Les licences libres, ça concerne l’utilisation, pas la garantie qui est un service à part.
    L’article ne parle pas exclusivement de la garantie mais bien de l’utilisation de la voiture dans son ensemble, je ne vois pas en quoi c’est une mauvaise analogie ?

  7. Stephanie

    Bof , les analogies … Si les gens faisaient un peu marcher leurs méninges !

    Ya pas une analogie avec du Foot tant qu’on y est histoire de faire une plaquette pour les plus beaufs des beaufs !

  8. bruno

    Méfions-nous des analogies! Surtout celles qui paraissent séduisantes…
    Même si de prime abord, elles semblent illustrer parfaitement votre propos, elles induisent presque toujours des interprétation abusives…

    "Le pain c’est le corps du Christ, le vin c’est son sang… et le boursin je préfère pas savoir"

    😉

  9. JosephK

    @Clapico : Sachant que ma voiture contient le strict minimum en matière d’électronique, sûr c’était pas très malin d’aller chez eux, mais les industriels cultivent notre ignorance pour nous rendre mieux dépendants… et comme tout acheteur inexpérimenté je suis tombé dans le panneau.
    Sinon, le problème aussi, il me semble, c’est que les garages de la marque ont l’avantage d’avoir le pc pour vérifier l’état de la voiture contrairement aux autres si bien qu’en plus de rendre les usagés dépendants, ce sont aussi les garagistes qui deviennent petit à petit dépendants de la marque.

    @Stephanie : Tu ne conduis pas de voiture ? L’analogie est faite sur une utilisation standard de la voiture… pas dans le cadre du tunning. Où est le côté beauf dans l’article ?
    Ça aurait très bien pu être le vélo (aurait-on droit au couplet sur le tour de France ?) mais la voiture ça reste l’objet représentatif de l’ère industrielle.

  10. 1138

    JosephK a dit : "Sinon, le problème aussi, il me semble, c’est que les garages de la marque ont l’avantage d’avoir le pc pour vérifier l’état de la voiture contrairement aux autres si bien qu’en plus de rendre les usagés dépendants, ce sont aussi les garagistes qui deviennent petit à petit dépendants de la marque."

    Le PC n’est pas le plus important : c’est le logiciel, le protocole, les caractéristiques de la voiture, etc. Rien qui ne soit impossible en logiciel libre. Avec toute sa gestion électronique, la voiture est devenue un périphérique pour lequel construire un driver est possible. Reste la question cependant de savoir si cette informatique embarquée est soumise à une homologation.

  11. Paul

    Pour continuer sur l’analogie, il y a quelques années, un célèbre fabriquant de voiture bavarois (en trois lettres B_W), avait "obligé" ses clients a passer en concession pour faire leur vidange. A 15 000Km, un voyant s’allumait et il fallait être un concessionnaire de la marque pour l’éteindre. Ils ont fait machine arrière depuis.
    Les voitures pas libres ça existe, il y en a partout depuis l’intrusion de l’électronique. Une voiture libre est possible, les principes des moteurs ayant peu évolué depuis un siècle (OK il y a eu beaucoup de progrès, mais cela reste des moteurs à explosion, ou des moteurs électriques, pas d’évolution depuis la "jamais contente", première voiture à dépasser les 100Km /h il y a plus de 100 ans)

    A suivre …

  12. zargon

    Comparer l’open source / logiciel libre à n’importe quoi semble devenu une habitude. C’est lamentable de la part d’une communauté qui se veut le futur de l’informatique.

    Des intégristes comme Stallman peuvent tenir de beaux discours, ils ont les moyens de leurs ambitions (qui paie pour les élucubrations des ces gugusses ? vous êtes-vous seulement posé la question ?).

  13. JosephK

    >Comparer l’open source / logiciel libre à n’importe quoi semble devenu une habitude. C’est lamentable de la part d’une communauté qui se veut le futur de l’informatique.

    Pour prouver l’existence des atomes, n’ayant aucun moyen pour les observer, Lucrèce dans De rerum natura (http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LUCR/I.ht… ) fait une analogie entre le vent et les fleuves. Le but étant de montrer qu’il y a bien des particules invisibles qui se déplacent :

    "Il est clair que les vents sont des corps invisibles, eux qui balayent à la fois la terre, les eaux, les nues, et qui les font tourbillonner dans l’espace. C’est un fluide qui inonde et ravage la nature, ainsi qu’un fleuve dont les eaux paisibles s’emportent tout à coup et débordent, quand elles sont accrues par ces larges torrents de pluie qui tombent des montagnes, entraînant avec eux les ruines des bois, et des arbres entiers."

    C’est vraiment lamentable de la part d’un auteur latin qui se veut le futur de l’épicurisme.

    Sinon, il paraît qu’il faut prendre un bain pour découvrir la poussé d’Archimède et qu’il faut faire une sieste sous un pommier pour découvrir la force de gravité… quelle honte, vraiment !

  14. Etenil

    Je paye, ainsi que tous les autres membres.

    D’autre part, appeler "intégriste" le fondateur du mouvement du logiciel libre, c’est pousser mémé dans les orties…

  15. ZZ

    En fait les logiciel propriétaires sont beaucoup compatible avec le mode de pensée matériel. Il est donc difficile de souligner ses défauts par des analogies.

    Appliquer les principes du logiciel libre au matériel est utopique avec les technologies actuelles. Les lobbies du propriétaire ne se gêneront pas de le faire remarquer.
    A nous de montrer que le logiciel n’est justement pas du matériel et que ce n’est pas une utopie mais une réalité économique.

  16. Incontinentia Buttocks

    @zargon:
    Tu veux dire qu’ils ne le font pas pour "lutter" pour leurs opinions ? Parce qu’ils pensent être sur la bonne voie et pouvoir aider le monde à progresser vers cette voie ?
    Franchement, j’étais sûr qu’ils avaient un vrai boulot O_o

  17. mrcafe

    ne me parle du prix des reparations de voitures , pleins d’ennuis avec la mienne et je ne l’ai pas eut gratuitement …bonne journée philippe

  18. idoric

    @yeKcim
    >Dans un magasin d’informatique grand public (Darty pour ne pas le citer), j’avais demandé
    >s’il existait des portables sans OS, on m’a alors dit "Vous n’iriez pas chez Renault demander
    >une voiture sans moteur, un PC sans OS ne peut pas fonctionner, c’est absurde donc nous
    >n’en vendons pas !". J’étais resté sans voix…

    Moi je lui aurais répondu que chez Renault le chauffeur n’était pas fourni de force avec la voiture…