Google, Apple et l’inexorable déclin de l’empire Microsoft

Temps de lecture 13 min

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Seanmcgrath - CC byQuel est le dénominateur commun des récents évènements qui ont défrayé la chronique du Web  ? L’absence de Microsoft.

On peut à juste titre critiquer Google, et son jeu du chat et de la souris avec nos données personnelles. Dernier exemple en date  : Google Buzz.
On peut en faire de même avec Apple, qui prend un malin plaisir à enfermer les utilisateurs dans son écosystème. Dernier exemple en date  : l’iPad.

Il n’empêche que ces deux géants innovent en permanence et se détachent chaque jour un peu plus d’un Microsoft visiblement trop lourd pour suivre le rythme[1].

C’est ce que nous rappelle Glyn Moody dans ce très intéressant article qui vient piocher dans la toute fraîche actualité des arguments de son édifiante conclusion.

Il note au passage que contrairement à Microsoft, Google (beaucoup) et Apple (avec parcimonie) utilisent des technologies open source. Ceci participe aussi à expliquer cela.

Il s’est passé quelque chose, mais où est passé Microsoft  ?

Something Happened : Where’s Microsoft ?

Glyn Moody – 15 février 2010 – ComputerWorld.uk
(Traduction Framalang  : Goofy)

Vous en avez probablement entendu parler, la semaine dernière il y a eu tout un pataquès à propos de Google Buzz et de ses conséquences sur le respect de la vie privée. Et voici ce que Google a répondu  :

Nous avons bien reçu votre réaction, cinq sur cinq, et depuis que nous avons lancé Google Buzz il y a quatre jours, nous avons travaillé 24h sur 24 pour dissiper les inquiétudes que vous avez exprimées. Aujourd’hui, nous voulons vous informer que nous avons fait ces derniers jours une quantité de modifications en tenant compte des réactions que nous avons reçues.

D’abord, l’ajout automatique des contact suivis. Avec Google Buzz, nous avons voulu faire en sorte que les premiers pas soient aussi rapides et aisés que possible, et donc nous ne voulions pas que vous ayez à reconstruire manuellement votre réseau social depuis zéro. Cependant, beaucoup de gens voulaient juste essayer Google Buzz pour voir en quoi il pouvait leur être utile, et ils n’ont pas été contents de voir qu’ils avaient déjà une liste de contacts suivis. Ce qui a soulevé une énorme vague de protestations et incité les gens à penser que Buzz affichait automatiquement et de façon publique ceux qu’ils suivaient, avant même d’avoir créé un profil.

Jeudi dernier, nous avons entendu dire que les gens trouvaient que la case à cocher pour choisir de ne pas afficher publiquement telle ou telle information était difficile à trouver, nous avons aussitôt rendu cette option nettement plus repérable. Mais ce n’était évidemment pas suffisant. Donc, à partir de cette semaine, au lieu d’un modèle autosuiveur, avec lequel Buzz vous donne automatiquement à suivre des gens avec lesquels vous échangez le plus sur le chat ou par email, nous nous orientons vers un modèle autosuggestif. Vous ne serez pas voué à suivre quiconque avant d’avoir parcouru les suggestions et cliqué sur «  Suivez les contacts sélectionnés et commencez à utiliser Buzz  ».

Le plus intéressant dans cette histoire c’est que 1. Google aurait pu prévoir un problème aussi évident et crucial et 2. ils ont réagi non pas une mais deux fois en quelques jours à peine. C’est ce qui s’appelle vivre à l’heure d’Internet, et démontre à quel point les choses ont changé depuis le «  bon vieux temps  » – disons il y a quelques années – où les erreurs pouvaient mariner plusieurs mois dans un logiciel avant qu’on prenne la peine de s’en occuper.

Mais ce n’est pas le seul évènement qui s’est produit la semaine dernière. Relativement masquée par l’excitation autour de Buzz, voici une autre annonce de Google  :

Nous avons le projet de réaliser un réseau à large bande ultra-rapide dans quelques localités tests aux États-Unis. Nous fournirons un accès à Internet par fibre optique à 1 gigabit par seconde, soit cent fois plus rapide que ce que connaissent aujourd’hui la plupart des Américains connectés. Nous avons l’intention de procurer ce service à un prix concurrentiel à au moins 50 000 personnes, et potentiellement jusqu’à 500 000.

Notre objectif est d’expérimenter de nouvelles façons d’aider chacun à accéder à un Internet plus rapide et meilleur. Voici en particulier ce que nous avons en tête  :

Les applications du futur  : nous voulons voir ce que les développeurs et les utilisateurs peuvent faire avec des vitesses ultra-rapides, que ce soit des applications révolutionnaires ou des services utilisant beaucoup de bande passante, ou d’autres usages que nous ne pouvons même pas encore imaginer.

Nouvelles techniques de déploiement  : nous testerons de nouvelles façons de construire des réseaux de fibre optique, et pour aider à l’information et au support de déploiement partout ailleurs, nous partagerons avec le monde entier les leçons que nous en aurons tirées.

Le choix et l’ouverture  : nous allons organiser un réseau en «  accès ouvert  », qui donnera aux usagers le choix parmi de multiples prestataires de services. Et en cohérence avec nos engagements passés, nous allons gérer notre réseau d’une façon ouverte, non-discriminatoire et transparente.

Google a démarré, souvenez-vous, comme un projet expérimental sur la recherche  : en arriver à déployer chez un-demi million d’utilisateurs finaux des connexions par fibre optique à 1 gigabit, voilà qui en dit long sur le chemin parcouru par Google. Tout aussi impressionnante dans le même genre, l’irruption de Google dans monde des mobiles avec Android. Là encore, le lien avec le moteur de recherche n’est peut-être pas évident à première vue, mais tout cela revient à essayer de prédire le futur en l’inventant  : Google veut s’assurer que quel que soit le chemin que prendra le développement d’Internet, il sera bien placé pour en bénéficier, que ce soit par la fibre à débit ultrarapide ou par des objets intelligents et communicants que l’on glisse dans sa poche.

Google n’est pas la seule entreprise qui se réinvente elle-même en permanence. C’est peut-être Apple qui en donne l’exemple le plus frappant, c’était pourtant loin d’être prévisible il y a quelques années. Mais au lieu de disparaître, l’entreprise Apple a colonisé la niche lucrative des produits informatiques sophistiqués, en particulier les portables, et a fini par remodeler non seulement elle-même mais aussi deux marchés tout entiers.

Le premier a été celui de la musique numérique, qui se développait bien mollement sous les attaques répétées d’une industrie du disque à courte vue, qui pensait pouvoir conserver le rôle qu’elle jouait dans le monde de l’analogique, celui d’intermédiaire obligé entre les artistes et leur public. En utilisant ses pouvoirs quasi hypnotiques, Steve Jobs s’est arrangé pour faire avaler à l’industrie du disque le lot iTunes + iPod, et la musique numérique a décollé comme jamais auparavant pour toucher l’ensemble de la population.

Tout aussi significative a été la décision de Jobs d’entrer dans le monde des téléphones portables. Le iPhone a redéfini ce que devait être un smartphone aujourd’hui, et a accéléré la convergence croissante entre l’ordinateur et le téléphone. Beaucoup pensent qu’avec son iPad Apple est sur le point de transformer la publication numérique aussi radicalement qu’il a déjà bouleversé la musique numérique.

Quoi que vous pensiez de ces récents évènements, une chose est parfaitement claire  : pas un seul des événements les plus excitants du monde de l’informatique – Buzz, le réseau par fibre à 1 gigabit, le iPad, Android et tout le reste – n’est venu de chez Microsoft. La façon dont Google et Apple ont complètement masqué les nouveautés de Microsoft pendant des mois est sans précédent, et je pense, représente un tournant décisif.

Parce que nous assistons à la fin du règne de Microsoft en tant que roi de l’informatique – sans fracas, mais avec un petit gémissement. Bien sûr, Microsoft ne va pas disparaître – je m’attends vraiment à ce qu’il soit là encore pour des décennies, et qu’il distribue de jolis dividendes à ses actionnaires – mais Microsoft sera tout simplement dépourvu d’intérêt dans tous les domaines-clés.

Ils se sont plantés en beauté sur le marché de la recherche en ligne  ; mais, d’une façon plus générale, je ne connais pas un seul service en ligne lancé par Microsoft qui ait eu un impact quelconque. Et ça n’est pas mieux côté mobile  : bien que Windows Mobile ait encore des parts de marché pour des raisons historiques, je pense que personne, nulle part, ne se lève le matin en se disant «  Aujourd’hui il faut que je m’achète un Windows Mobile  », comme le font manifestement les gens qui ont envie d’un iPhone d’Apple ou d’un des derniers modèles sous Android comme Droid de Motorola ou Hero de HTC (même moi j’ai acheté ce dernier modèle il y a quelques mois).

Quant au marché de la musique numérique, le Zune de Microsoft est pratiquement devenu le nom générique de la confusion électronique, tant le système est mauvais et mal-aimé. Et même dans le secteur où la part de marché de Microsoft est davantage respectable – celui des consoles de jeu – le problème de l’infâmant «  cercle rouge de la mort  » menace là encore de ternir sa réputation.

Tout cela nous laisse l’informatique grand public comme dernier bastion de Microsoft. Malgré des tentatives constamment renouvelées de la part des experts (dont votre serviteur) pour proclamer «  l’année des ordinateurs GNU/Linux  », Windows donne peu de signes qu’il lâche prise sur ce segment. Mais ce qui est devenu de plus en plus flagrant, c’est que les tâches informatisées seront menées soit à travers le navigateur (porte d’accès à l’informatique dans les nuages) soit à travers les smartphones tels que que le iPhone ou les mobiles sous Android. Les uns comme les autres rendent indifférent le choix du système d’exploitation de l’ordinateur de bureau (d’autant que Firefox tend de plus en plus à faire jeu égal avec Internet Explorer sur beaucoup de marchés nationaux), donc savoir si l’on trouve Windows ou GNU/Linux à la base de tout ça est une question vraiment sans intérêt.

Mais vous n’êtes pas obligés de me croire. Dick Brass est bien mieux placé que moi pour en parler, il a été vice-président de Microsoft de 1997 à 2004. Voici ce qu’il a écrit récemment dans le New York Times  :

Microsoft est devenu empoté et peu compétitif dans l’innovation. Ses produits sont décriés, souvent injustement mais quelquefois à juste titre. Son image ne s’est jamais remise du procès pour abus de position dominante des années 90. Sa stratégie marketing est inepte depuis des années  ; vous vous souvenez de 2008 quand Bill Gates s’est laissé persuader qu’il devait littéralement se trémousser face à la caméra  ?

Pendant qu’Apple continue à gagner des parts de marché sur de nombreux produits, Microsoft en perd sur le navigateur Web, le micro portable haut de gamme et les smartphones. Malgré les milliards investis, sa gamme de Xbox fait au mieux jeu égal avec ses concurrents du marché des consoles de jeu. Du côté des baladeurs musicaux, ils ont d’abord ignoré le marché puis échoué à s’y implanter, jusqu’à ce qu’Apple le verrouille.

Les énormes bénéfices de Microsoft – 6,7 milliards de dollars au trimestre dernier – viennent presque entièrement de Windows et de la suite Office qui ont été développés il y a des décennies (NdT  : cf ce graphique révélateur). Comme General Motors avec ses camions et ses SUV, Microsoft ne peut pas compter sur ces vénérables produits pour se maintenir à flot éternellement. Le pire de tout ça d’ailleurs, c’est que Microsoft n’est plus considéré comme une entreprise attractive pour aller y travailler. Les meilleurs et les plus brillants la quittent régulièrement.

Que s’est-il passé  ? À la différence d’autres entreprises, Microsoft n’a jamais développé un authentique processus d’innovation. Certains de mes anciens collègues prétendent même qu’elle a développé en fait un processus de frein à l’innovation. Bien qu’elle dispose des laboratoires les plus vastes et les meilleurs du monde, et qu’elle se paie le luxe d’avoir non pas un mais trois directeurs de recherches technologiques, l’entreprise s’arrange habituellement pour réduire à néant les efforts de ses concepteurs les plus visionnaires.

Il y a quelque chose de profondément ironique dans cet échec à innover, parce que Microsoft n’a pas cessé d’invoquer l’innovation comme argument principal pour n’être pas frappé par la loi anti-trust aux États-Unis comme en Europe, et pour justifier notre «  besoin  » de brevets logiciels. La déconfiture de cette argumentation est maintenant rendue cruellement flagrante par l’échec de l’entreprise à innover dans quelque secteur que ce soit.

Je dirais que le plus grand échec à ce titre a été de refuser de reconnaître que la manière la plus rapide et la plus facile d’innover c’est de commencer à partir du travail des autres en utilisant du code open source. Le succès de Google est presque entièrement dû à son développement de logiciels libres à tous les niveaux. Ce qui a permis à l’entreprise d’innover en plongeant dans l’immense océan du code librement disponible pour l’adapter à des applications spécifiques, que ce soit pour les gigantesques datacenters épaulant la recherche, ou pour la conception d’Android pour les mobiles – dans les deux cas à partir de Linux.

Même Apple, le champion du contrôle total du produit par l’entreprise, a reconnu qu’il était cohérent d’utiliser des éléments open source – par exemple, FreeBSD et WebKit – et s’en servir comme fondation pour innover frénétiquement au dernier étage. Refuser de le reconnaître aujourd’hui est aussi aberrant que refuser d’utiliser le protocole TCP/IP pour les réseaux.

Quelque chose s’est passé – pas juste cette semaine, ni la semaine dernière, ni même durant les derniers mois, mais au cours de ces dix dernières années. Le logiciel libre s’est développé au point de devenir une puissance considérable qui influe sur tout ce qui est excitant et innovateur en informatique  ; et Microsoft, l’entreprise qui a reconnu le moins volontiers son ascendant, en a payé le prix ultime qui est son déclin.

Notes

[1] Crédit photo  : Seanmcgrath (Creative Commons By)

22 Responses

  1. Valentin Villenave

    Présenter la défaite de Microsoft face à Apple ou Google comme une "victoire du logiciel Libre"… ça a tout du vœu pieux, je le crains. Certes, Apple et (dans une plus large mesure) Google ont su tirer parti du travail des développeurs libres (tout comme Microsoft lui-même au demeurant, lorsqu’il a implémenté la couche réseau de Windows 95 puis NT avec du code largement pompé chez BSD). Mais de là à y voir une "bonne nouvelle" en général… Disons qu’il n’est pas temps de relâcher notre vigilance, très loin de là.

  2. Jérémy

    Le billet est assez intéressant. Celà fait un moment que Microsoft se contente de suivre les autres tout en comptant sur son image de marque pour tenter de les égaler. Je remarque aussi qu’ils semblent le faire mieux qu’avant: La XBox 360 est une console extrêmement agréable à utiliser, sa manette par exemple étant, pour beaucoup, la meilleure manette qu’on n’aie jamais conçu (à ne pas confondre avec la daube qui servait de contrôleur à la xbox 1). Pour rester dans la Xbox: le projet Natal a l’air tout de même très intéressant. Concernant l’ouverture d’esprit, publier des jeux sur le xbox live est gratuit (ou très peu cher) et accessible au développeur particulier: Le SDK est gratuit. On est encore loin de la solution libre, mais chez les concurrents, les SDK coûtent plusieurs milliers d’euros.

    Concernant le mobile: l’avenir proche nous le dira mais WindowsPhone 7 a l’air sympa et s’inspire beaucoup du ZuneHD qui, contrairement au Zune est une vraie réussite (surtout si on le compare à l’iPod Touch d’Apple). A noter que malgré tout ce qu’on dit de Windows Mobile aujourd’hui, il était le seul OS de PDA potable il y a quelques années (avec PALM).

    Windows Live est un échec: c’est mal fait, mal intégré, tellement que Microsoft commence à faire marche arrière (la page d’accueil Live a été renommée MSN il y a deux semaines).

    Concernant l’OS: j’ai été forcé d’utiliser Windows 7 et je dois admettre qu’ils ont fait un excellent travail.

    En bref, si Microsoft continue dans ses efforts, ils ont moyen de redonner un coup de jeune à leur image et pourront surfer sur cette nouvelle popularité pour se relancer (ils en ont les moyens techniques et financiers) mais il me semble effectivement que si ils continuent de dénigrer la concurrence (et notamment le libre), ils replongeront très vite.

    Par contre, ne me parlez pas d’Apple, j’ai fait l’erreur d’acheter un iPhone 3G (que j’ai revendu pour un HTC Hero) et de faire le pari de l’utiliser sans iTunes. Impossible. A chaque nouveau firmwire, Apple change la clé de chiffrage nécessaire pour faire communiquer l’iPhone via iTunes, coupant volontairement la compatibilité avec autre chose qu’iTunes: dégueulasse.

  3. gillou22

    En effet, il n’y a que les 3 derniers paragraphes qui relient ce texte au logiciel libre.
    Le reste de l’article est juste un article a charge sur Microsoft qui fait des produits moins aboutis que Google ou Apple. Bien sur, mais faut il 2 pleines pages de texte pour ca ?
    Desole pour le coup de gueule, mais on voit trop souvent des articles de ce type…

  4. Knuckles

    Je trouve ce billet un peu pauvre. On parle de victoire du libre mais on ne fait que taper sur Microsoft qui n’est même pas dans la situation décrite:

    Avec Windows 7, Microsoft a su redresser la barre et celui-ci tient extrêmement bien la route (les critiques sont rares, même la part de fidèles du pingouin ou de la pomme). De même pour le Zune HD ou encore la XBOX 360 qui sont d’excellents produits (notamment pour la console qui est en tête contre la PS3 et qui a permis à Microsoft de devenir un acteur majeur du jeux vidéo). On finit par Windows Phone (Windows 7 Mobile) qui vient d’être dévoilé et dont les avis sont extrêmement positifs jusqu’à présent.

    De là à annoncer le manque d’innovation de la part de Microsoft, c’est un peu ridicule. Il y a qu’un domaine où Microsoft peine, c’est Internet (mais bon n’y croyant pas à la base, c’était mal parti…)

  5. Elessar

    @Knuckles, Microsoft n’a rien redressé du tout avec Windows 7, pour la simple raison qu’ils n’avaient rien à redressé, Windows Vista ayant été une réussite commerciale. Tout le monde peut détester Microsoft, ils peuvent ne pas innover du tout, cela ne grève pas leurs ventes puisqu’on est obligé d’acheter les licences.

  6. Clickux

    @Elessar: Windows Vista une réussite commerciale ??
    on a jamais vu (à part Windows Me) un OS si mal aimé !!!
    aucune des grosses boites que je connais n’a migré vers Vista alors qu’elle envisagent par contre de passer directement à Seven. ça doit pas être un hasard.

    le (relatif) succès de Vista tient à la vente liée. Peu de gens l’auraient acheté en version boite.

  7. Elessar

    @Clickux : Oui, réussite commerciale. Ça s’est très bien vendu. Les gens n’ont pas aimé, mais ça n’a aucun impact sur les ventes. C’est comme la taxe d’habitation, on peut la détester, ça ne changera rien à son succès commercial, si je puis dire.

  8. P

    Vu de ma boite ca me fait bien rigoler ceux qui prédise le declin de M$. Même si je vois bien qu’ils sont à la rue sur de nombreux domaines, ils sont implantés de facon profonde et perene dans les entreprises.
    C’est simple dans ma boite Webserver = IIS de cela découle un grand nombre de choix.
    Hors SAP qui tiens sur unix du à la très forte volumétrie et au support fournisser tout le reste des serveurs applicatifs sont sous Windows, je connais d’ailleurs un mec dans le CAC40, ils viennent de choisir SAP pour le group 100% Windows.
    La gestion de documents App windows server, les applications business commerciales M$ cluster, les gros fournisseurs livrent tout sous windows.
    Dernière trouvaille baser tous les portails Web sur MOSS.
    C’est simple pour les décideurs M$ c est top, ils font tout, personne reprochera de choisir M$ et en plus on sous traite tout en Inde.
    Parles de Linux on rigole, Unix OK pour Oracle et basta.
    Ma boite est dans le CAC40 et c’est pas une boite de techno. Tout le monde s’en fout du moment que ca marchote et sont prêt à payer cher pour les produits et surtout le support.
    L’opensource, pas de support, pas d’install.

  9. Clickux

    @Elessar: non ça ne s’est pas bien vendu; ce sont les pc qui se sont bien vendus.
    on achète pas Windows, on achète un PC ou il y a Windows dessus.

    Si les gens devaient choisir, pas dit qu’ils prendraient le plus cher

  10. yskar

    Cet articile est ridicule, c’est surtout Google qui se chie dessus en ce moment, avec la fusion Yahoo-Bing c’est 30% de marché que Microsoft va acquérir et sans oublier Bing sur Facebook maintenant.

    Microsoft innove, le lancement de Windows 7 a été un immense succès en boite et les critiques sont exellentes dans le monde de l’entreprise, familial et étudiant!

    Natal va enfin arriver et révolutionnera le monde du multimédia l’attente est immense des millions de machines seront vendues en quelques jours. Le buzz est incroyable. C’est de la pure innovation.

    Microsoft surface la table du futur s’installe progessivement auprès des grande entreprise, les banques, la SNCF, T-Mobile, bientot SFR et Orange commence a installer et utiliser cette technologue révolutionnaire qui sera bientot annoncée au grand public dans 1 ans. Apple et Google n’ont pas les moyen pour se lancer dans la compétition. Ca c’est de l’innovation et cela deviendra le nouvelle ordinateur du futur.

    En ce qui concerne du coté logiciel Microsoft a reconquis une image formidable acec Windows 7, Windows Azure, Office 2010 qui comptera des services très sofistiqué comme l’intégration des réseaux socials et la gratuité de Office starter 2010.

    Vous pouvez réver pour le déclin de Microsoft, au contraire la monté de Windows 7 en pussance qui écrase tout le monde grace a sa super image, Natal qui écrasera médiatiquement toute les innovation 2010 et sans problème Ipad, Bing qui continue ca monté en puissance, Windows Phone 7 très bien accueilli et très attendu par HTC, LG.. car ca va cartonner grace à l’image de Windows 7!!! Et Windows 8 est e préparation qui va révolutionner l’informatique, Office 2012, Windows Server 2012, Xbox 720, Windows Phone 8, Microsoft surface lite….

    Bref Microsoft revient en puissance et ca va faire très mal!!!

  11. Incontinentia Buttocks

    "Ils se sont plantés en beauté sur le marché de la recherche en ligne ; mais, d’une façon plus générale, je ne connais pas un seul service en ligne lancé par Microsoft qui ait eu un impact quelconque."

    MSN ? Il me semble que c’est devenu à peu près incontournable pour discuter en ligne. Non, mes amis n’utilisent pas IRC. Non, mes amis n’utilisent pas Jabber. Non, mes amis n’utilisent pas les signaux de fumée. Non, mes amis n’ont pas de télégraphe.

  12. Yaskar

    MSN c’est 3.5 milliards de chiffre d’affaire, 30 millions de visiteur par jour sur MSN.com, 30 millions sur Windows Live Messenger, et avec l’intergration de Facebook, Twitter, Myspace sur MSN et les services Bing ca devient incontournable.

    Et bientot avec un rachat de Facebook qui se profile par Microsoft ca deviendra encore plus incontournable..

  13. David

    Vous ne regardez plus TF1 depuis longtemps. Et pourtant la chaîne continue de drainer des millions de téléspectateurs. C’est exactement pareil avec Microsoft. Donc ne les enterrez pas trop vite !

    Et d’ailleurs je pense que ce sont les mêmes qui regardent TF1 et qui utilisent Windows et Office 🙂

  14. brewenn

    C’est fou le nombre de "démissionnés" qui avouent avoir été pendant des années des incompétents, et qui sont persuadés que maintenant que parce qu’ils ne sont plus dans la Société celle ci ne peut être que sur le déclin.

  15. Elessar

    @Clickux : Je suis au courant, que les gens n’ont pas le choix. Je suis moi-même client de Microsoft, et ce n’est certainement pas de mon plein gré. C’est justement pour ça que j’insiste : Windows Vista n’a pas été apprécié, mais s’est très bien vendu, puisque les gens n’ont pas le choix. Cela prouve qu’il y a un problème.

  16. gnuzer

    @Clickux : T’es à côté de ce que Elessar voulait dire : réussite commerciale, ça veut dire qu’on s’en tient au chiffre. Si quelqu’un achète un PC avec Vista dessus, ça veut dire : une licence de Vista vendue. Ca coûte moins cher qu’un Vista en boîte, mais ça rapporte quand même à M$. D’autant plus que je pense que M$ compte plus sur la vente liée que sur le reste pour gagner de l’argent avec leur OS…
    Faut aussi préciser que la plupart des gens achètent un PC avec Vista, râlent parce que ça marche pas bien mais continuent à l’utiliser… Quand on a un quasi-monopole, un client mécontent reste un client.
    @yskar : bien sûr que M$ a su réagir à tout ce qui est mentionné dans cet article, notamment par la sortie de Windows Seven. Mais il ne faut pas oublier de mentionner tout ce qu’il y’a en face. A mon avis Google et Apple innovent bien plus rapidement que M$ ne rattrape son retard…
    Sinon je suis d’accord avec gilou22 et d’autres : cet article traite plus de la défaite de Microsoft que de la victoire du logiciel libre : le lien entre Apple/Google et le logiciel libre existe mais il est assez mince (en tout cas si on se focalise sur la guerre des OS)…

  17. allo

    Franchement je vais être rabat-joie mais ce billet tient surtout du fantasme.

    Dans la vraie vie Microsoft a réussi sa reconversion avec Microsoft Sharepoint (qui est implanté dans de nombreux réseaux d’entreprises).

    Dans la vraie vie Microsoft a réussi à capter une audience avec le service Bing!.

    Dans la vraie vie Microsoft a réussi à reconquérir le marché des Netbooks.

    Là où il y a de l’argent (dans les entreprises), Microsoft y est plus présent qu’il y a 5 ans ; et il a réussi à s’y implanter durablement avec Sharepoint. (Pas mal d’entreprises sont passées de Confluence à Sharepoint, par exemple.) A mon avis il faut observer le marché des frameworks pour intranet pour voir quelle est la puissance de Microsoft. Ils se battent très fort pour s’y imposer, avec j’ai l’impression quelques succès.

  18. JosephK

    >Dans la vraie vie Microsoft a réussi à capter une audience avec le service Bing!.
    Bing c’est pas le moteur de recherche qui se mets par défaut dans Internet Explorer après une mise à jour ? (on reste dans le domaine de la "vente" liée pas dans l’innovation)

    >Dans la vraie vie Microsoft a réussi à reconquérir le marché des Netbooks.
    C’est pas une "reconquête" c’est un hold-up… facile quand on prend les constructeurs par les c**illes
    http://forum.framasoft.org/viewtopi

  19. allo

    Sans parler du fait que MS s’est imposé dans le secteur *très lucratif* des consoles TV (avec sa Xbox).

  20. brazz

    En fait, Vista a bien été un four, planqué comme c’est normal par la communication, la meilleure preuve en est la survivance acharnée de XP ou le retour Vista->XP de pas mal de boites… Il faut arrêter de croire à l’omniscience de Microsoft, Windows 3 était un flop qui n’a assuré qu’avec Windows 3.11, Windows 95 n’était pas brillant heuresement ils ont redressé avec Windows 98, je ne parle même pas de NT 3 NT3.5 etc ni du brillant Windows 2000… A présent, dans les boites -les sérieuses, car il y en a qui aiment essayer d’essuyer des platres- les vrais responsables savent à quoi s’en tenir et d’ailleurs ne se précipitent plus.
    Par contre, on a dans la tête des détenteurs des cordons de bourse, le même fétichisme vis à vis de Microsoft que ce qu’on pouvait constater dans les années 60 avec IBM (pour ceux qui s’en souviennent…).
    Enfin Apple est assez atypique, tout repose sur leur matériel qui est assez cher et la personnalité de leur leader qui n’est pas en bonne santé. C’est fragile et on l’a vu dans le passé.
    Donc, on a effectivement une époque un peu ouverte, mais sans grande avancée au niveau des systèmes qui ne font que se perfectionner, les zones de turbulence se situant plutôt coté réseau avec la guerre pour essayer de les controler, ce qui est tout à fait possible qu’il arrive.
    Ce serait alors la fin d’une informatique à expansion forcenée, ce qui est normal: quand on regarde un peu, on s’aperçoit que l’industrie de l’auto a suivi les mêmes courbes, pour ensuite s’assagir comme toute industrie.
    En fait, le marché attend simplement le nouveau far west, peut être reposant sur des techniques de biologie ou autres, et dès que cela démarrera ce sera la fin de l’informatique telle qu’on a pu la connaitre depuis 30 ans (mais qui existait avant…)

  21. 24hchrono

    Il y aura de la place pour tout le monde. Je ne suis pas pour critiquer Microsoft. J’aime bien leur produit surtout en entreprise. J’ai un parc de 700 Machines et quand je dois deployer une appli, je peux vous dire que j’y passe pas enormement de temps et les 700 Machines ont bien l’appli le lendemain sans que l’utilisateur est du faire quoique ce soit. J’aime bien linux aussi. C’est l’os le plus puissant je trouve. On y fait des trucs de fou la dessus. J’ai monté une entreprise virtuel sur un simple portable avec ubuntu. Apple j’ai un peu trop de mal. J’aime pas trop cette vision de l’informatique. j’ai un peu l’impression que tout tourne autour de l’argent. C’est encore pire que microsoft. Enfin c’est mon avis. Je pense qu’apple va reussir pendant quelques années mais ca va redescendre. Question Sécurité, je pense qu’apple va avoir de gros souci prochainement. Ayant fait un petit tour sur quelque forum en english, j’ai l’impression que les créateurs de malware sont entrain de s’interresser fortement à ce systeme. Et aucun systeme n’est sure. aucun…