Le pommier magique, par le libre conteur Ploum

Classé dans : Mouvement libriste | 16

Temps de lecture 7 min

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Une parabole de notre temps, joliment narrée ici par notre ami Ploum (qui signe de temps à autres sur le Framablog).

On évite de peu la dystopie à la fin ;)

Rovanto - CC by-nc-sa

Le pommier magique

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Au fond de mon jardin, après une petite clôture rouillée, s’étend un grand verger rempli de pommiers. Au printemps, les oiseaux gazouillent et, en été, de délicieuses pommes dorées reflètent les multiples rayons du soleil.

Marcel, mon voisin, vend sa récolte à un industriel venu de la ville. Après la récolte, de bruyants camions chromés viennent chercher les pommes pour en faire de la compote.

Tout au fond du verger, à la limite de mon jardin, se tient un très vieux pommier dont le tronc noueux dessine de noires arabesques. Comme le visage d’un vieil homme sage, il semble à la fois flétri et durci par le temps. Une longue branche s’étend au dessus de la maigre barrière et apporte une ombre bienfaisante sur mon petit carré d’herbe violette.

Je n’y aurais jamais prêté réellement attention si, ce matin là, je n’avais vu une superbe pomme dorée et brillante se balançant au-dessus de moi. Elle paraissait croquante et juteuse, gorgée de soleil, de parfums et de cris d’oiseaux. Je n’hésitai qu’un instant. Après tout, la pomme n’était-elle pas sur mon terrain  ? Et puis, des pommes, Marcel en avait tant  !

Je la cueillis et la croquai avec délectation. Quelle ne fut pas ma surprise de constater, quelques instants plus tard, que la même pomme se tenait toujours sur sa branche. Pourtant, le trognon dénudé que je tenais en main prouvait que je n’avais pas rêvé. Étonné, je cueillis cette seconde pomme pour la porter à ma compagne. À mon retour, je découvris une troisième pomme. Ne voulant laisser passer une telle aubaine, je remplis un seau entier de magnifiques pommes dorées. Mais, sur sa branche, la pomme me narguait encore et toujours.

Enfourchant ma bicyclette, je me rendis chez Marcel afin de le prévenir. Il constata, comme moi, le mystérieux phénomène.
«  Tu pourrais augmenter ta production de pommes  ! lui dis-je.
— Oui mais cueillir cette pomme demande du travail. Dans mon verger, ce sont des automates parfaitement calibrés qui s’occupent de tout. Et puis, je vis bien avec ce que m’achète l’industriel.
— Alors, ne pouvons-nous pas en faire profiter les plus démunis  ? dis-je.
— C’est vrai, me répondit Marcel. Tu as ma bénédiction.  »

Je passai donc l’après-midi à cueillir des seaux de pommes que je portai au centre de redistribution volontaire des ressources. Interpellé par ma démarche, je discutai avec le Maire qui me suggéra d’apporter des pommes dans toutes les écoles. Cela serait également une excellente opportunité de promouvoir les bons produits du terroir face au règne tout-puissant des barres sucrées sous plastique aseptisé. Enthousiaste, je me mis au travail. Tous les jours, je m’astreignais à cueillir une dizaine de seaux pour les écoles de la région. Chaque soir, mes muscles grinçaient sous les courbatures mais j’étais heureux, satisfait. Je m’endormais avec un large sourire aux lèvres.

Un matin, ma compagne vint me trouver dans le jardin avec un étrange appareillage.
«  Cela fait plusieurs jours que je te regarde, dit-elle. Alors j’ai adapté un de nos bras robotisés et je l’ai reprogrammé. Il va désormais cueillir des seaux entiers sans effort et de manière beaucoup plus efficace. En ajoutant un câble transporteur, les seaux seront directement amenés devant la maison. Ceux qui le souhaitent n’auront qu’à se servir. Tu demanderas aux écoles de venir chercher les pommes elles-mêmes.  »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après quelques jours, les camionnettes venaient de la région entière pour charger des caisses de pommes gratuites. Tout semblait allait pour le mieux lorsque je fus réveillé un matin par des coups tapés à ma porte. Enfilant rapidement un peignoir, j’ouvris la porte, ébouriffé. Devant moi se tenait Marcel, l’industriel et un agent de la garde galactique.

«  Monsieur, commença l’industriel, nous sommes venu régler l’affaire de ce vol permanent que vous perpétrez aux dépens de monsieur Marcel.
— De vol  ? fis-je d’une voix ensommeillée.
— Oui, intervint le garde. Vous êtes accusé de vol de pommes dans la propriété de monsieur Marcel.
— Mais c’est ridicule, balbutiais-je.
— Permettez  ? C’est à moi d’en juger. Pouvez-vous me montrer l’endroit du délit  ?  »

Nous nous rendîmes tous les quatre, moi en pantoufles et peignoir, vers le fond du jardin où je montrai la branche sur laquelle luisait une belle, magnifique, succulente pomme dorée.

«  Voyez  ! dis-je. Je n’ai pas volé de pommes. Elle est sur sa branche  !
— Regardez monsieur le garde, intervint l’industriel, tout cet outillage est destiné à cueillir les pommes. Il y a donc bel et bien vol  !
— En effet, fit le garde. Cela me semble clair  !
— Mais je n’ai jamais été sur le terrain  ! Marcel n’a jamais manqué de pomme. Il ne peut y avoir vol  !
Le garde semblait embêté.
— La loi ne prévoit pas le cas des pommiers magiques. Si vous avez pris des pommes, c’est qu’il y a vol.
— Mais Marcel avait marqué son accord  ! Dis leur, Marcel  !  »
Marcel baissa les yeux.
«  Je suis désolé, balbutia-t-il. Mais l’industriel menace de ne plus m’acheter ma production. Je n’ai pas le choix.
— Pourquoi  ? demandai-je.
— C’est très simple, me répondit l’industriel. De plus en plus de gens viennent chercher des pommes illégales chez vous et font de la compote chez eux, à la maison. Ils inventent des recettes qu’ils se transmettent. Si je ne peux plus vendre de la compote, je ne peux plus acheter chez Marcel. Bien sûr, je pourrais me fournir chez vous mais je suis honnête. Je respecte le travail des autres, moi  ! Je sais que tout travail mérite salaire et je n’exploite pas honteusement celui des autres  !
— Ce serait ma ruine, sanglota Marcel. Tu comprends  ? Je dois payer l’emprunt pour rembourser les machines agricoles. Sans compter leur entretien.
— Mais je voulais juste que tout le monde puisse manger à sa faim  !
— Que se passerait-il si tout le monde faisait comme vous  ? répliqua sèchement l’industriel. Incivique  !  »

Je restai sans voix, pris au dépourvu. Le garde galactique me jeta un œil sévère.
«  Votre compte est bon  !
— Mais je n’ai rien fait de mal  ! Au contraire, je me contente d’aider les pauvres et les écoles. J’ai aidé à promouvoir une alimentation saine auprès de nos jeunes.
— C’est vrai, acquiesça le garde. Cela joue en votre faveur. En échange de votre promesse de ne plus recommencer, messieurs Marcel et l’industriel ici présents accepteront certainement d’abandonner les charges retenues contre vous.
— D’accord, dit l’industriel. Mais alors, il nous faut des garanties. Coupez cette branche  !

Sous mon regard hébété, le garde galactique entreprit de scier consciencieusement la branche magique. Il démonta également le bras robotisé et l’embarqua. Sans un mot, ils se retirèrent, emportant avec eux tous les seaux de pommes qui traînaient dans le jardin. Penaud, Marcel m’adressa un timide geste de la main avant de disparaître. Je contemplai un instant la branche morte qui gisait sur le sol. Un peu de sève s’écoulait.

Mélancolique, je rentrai dans la maison. Ma compagne se réveillait.
«  Tu as bien dormi  ? me demanda-t-elle.
— J’ai rêvé qu’une magie impromptue permettait soudainement au monde entier de ne plus mourir de faim, de manger sainement, équilibré et d’être en bonne santé.
— C’est un rêve merveilleux.
— Mais nous avons dû abandonner cette magie. La loi ne prévoyait pas ce genre de cas.
Elle posa une main sur mon bras et, de l’autre, porta une tasse de thé fumante à ses lèvres.
— Ne t’inquiète pas  ! De la magie, il y en a dans chaque regard, chaque sourire. La loi ne pourra pas toujours la contrecarrer. Il suffit d’être patient.  »
Elle me décocha un sourire. Je répondis par un clin d’œil. Elle se mit à rire doucement. Emporté par son élan, je ne pus réprimer un large sourire qui se transforma rapidement en un rire franc, libéré. Après quelques secondes, nous riions tous deux aux éclats. Nous nous tenions les côtes sans plus pouvoir nous arrêter. Essuyant des larmes de joies, ma compagne hoqueta  :
— Tu vois  ? La magie fonctionne déjà  !

Crédit photo  : Rovanto (Creative Commons By-NC-SA)

16 Responses

  1. sfdkgj

    Comme souvent c’est pas inintéressant, mais quelle lourdeur dans le style…

  2. Libruc

    A premier degré, ca pose la question intéressante :
    meme si nous avions des ressources infinies, saurions nous donner à chacun le minimum ?
    (revenu de base/dotation inconditionnelle d’autonomie es-tu la ?)
    … visiblement non !
    … Enlever une contrainte (par l’imagination !) pour résoudre un problème (partiellement puis totalement en permutant avec d’autres contraintes) est une approche intéressante. Au final, dans le cas présent (nourriture), on constate que le mode de répartition/partage est une contrainte comme l’est la limite des ressources naturelles.

    Au second degré, une é-nième fable pour défendre le droit à la copie ?

  3. Menbiens

    Comme d’habitude, à l’heure de l’économie de l’abondance, nombre de personnes se sont enthousiasmées pour un texte qui incrimine des lois restrictives sans tenir compte du fait que des biens communs nécessitent un minimum d’investissement et d’entretien.

    Et pourtant, il y aurait une solution ! Le pommier magique… version 2 http://menbienscommuns.com/2014/02/… 😉

  4. robertino

    Bon après, à base de sourire et de patience, les possibilités sont limités…

    Jolie manière d’aborder une belle incohérence moderne.

    Petite faute : « Tout semblait allER(ait) pour le mieux lorsque… »

    Merci Ploum

  5. Laurent Fournier

    Dommage que Framasoft ne fasse pas suivre la version2 du comte, signés de Menbiens. Transposez la pomme à un bien immatériel, et la magie devient réalité, mais c’est un choix POLITIQUE de donner ou de vendre à très bas prix la pomme, le temps de financer les producteurs raisonnablement. Le ‘Don’ n’est en rien obligatoire de la non-rivalité…c’est même la source du problème qui fait qu’on ne peut nourrir durablement toute une population. Supprimez la demande de légalisation du ‘Partage Non Marchand’ (la pomme gratuite légale) et vous permettrez au Partage Marchand de satisfaire les créateurs de pommes comme les mangeurs. Enfin, il n’y a pas d’abus (pommes écrasées pour rien) et le prix est tellement faible que les plus pauvres ne se restreignent pas.
    Le Partage Marchand fait même plus fort, sans magie, car il n’épuise pas notre mère Nature ! L’économie de la soutenabilité, tant désirée des « commonistes » est atteignable par le Partage Marchand.

  6. bobo38

    Pas mal la version modifiée du pommier ! Une application intéressante des licences libres appliquées aux métaphores filées… générant l’ouverture du débat.

    Le concept du « partage marchand » semble encore le plus raisonnable dans un contexte de coût marginal nul. Dis-moi combien tu souhaites recevoir pour ton travail… à chaque vente le prix baisse pour tout le monde. On n’est pas dans l’économie planifiée, version usine à gaz mal dégrossie, avec des indicateurs biscornus hautement biaisables. Il est même possible de faire des plate-formes de diffusion décentralisées sur ce principe.

  7. Ginko

    @Menbiens,

    Comment rembourses-tu dynamiquement tes acheteurs passés ? Il faut d’abord recueillir l’identité de chaque acheteur, puis maintenir cette base de donnée, puis avoir un système qui révise le prix à intervalle régulier et rembourse d’autant chaque acheteur passé. Je me trompe ?

    Peut-être que des gros « e-marchands » pourraient mettre ça en place… ils ont déjà des bases de données avec l’identité de chaque acheteur. Mais ça va bloquer côté remboursement. Et s’il s’agit de transactions monétaires, ça va plus enrichir les banques que quiconque autre (1 achat qui entraine n transactions ! quelle merveille !).

    Et si l’acheteur veut garder l’anonymat ? payer en liquide ?

    Amha, c’est un exercice mental intéressant mais rien de franchement réalisable.

    Par contre, le crowdfunding actuellement à la mode me semble assez proche de ce modèle dans le sens où au fur-et-à mesure le prix décroit voire atteint la diffusion gratuite dans le cas de certains logiciels libres.
    La différence c’est que ce mécanisme gênant de remboursement n’est pas présent ; il est contre-balancé par le trio « primeur » (les funders obtiennent le produit en premiers), « goodies » (les funders reçoivent souvent des goodies, parfois exclusifs) et « statut de donateur » (le nom des funders apparait systématiquement ou presque avec des remerciements quelque part dans le produit : générique, notice, etc).
    De plus le funder donne à la mesure de ses moyens, de son espoir de voir sortir le produit et de son crédit en l’auteur , ce qui facilite le passage à l’acte. (En revanche, le risque de ne pas voir le produit sortir ou qu’il ne réponde pas à ses attentes agit dans le sens inverse.)
    Il s’agit de « sponsoriser » l’auteur, donc de lui faire une avance, ce qui facilite le développement de projets en dehors de structures déjà établies pouvant assumer ce genre de dépenses et qui profitent de ce statut pour « marger » sur le produit.
    Cela favorise également la transparence : l’auteur doit fournir une feuille de route et des estimations assez précises de ses coûts voire une « proof of concept ».

    Ce processus déborde également du cadre classique du marché avec la sacrosainte loi de l’offre et la demande : c’est la demande qui vient de façon beaucoup plus directe créer l’offre.

  8. bobo38

    @Ginko :
    Dans la description de ce partage marchand, j’imagine un système où tu achètes des crédits de consommation de biens numériques. Ensuite les crédits reviennent dans les po-poches numériques à mesure que le prix des œuvres numériques achetées diminue.

    En gros tu fais « somme des « crédits » achetés ? somme des prix de toutes les œuvres achetées = somme des « crédits » restant », pas besoin de passer par des banques pour des micro-transactions.

  9. Menbiens

    @LaurentFournier Pour ma part, je suis déjà très reconnaissant à Framasoft de me laisser m’exprimer en commentaire. Tel n’est pas le cas partout. 😉

  10. bobo38

    PS : l’idéal serait un protocole P2P qui supporterait ça de façon décentralisée, si bien que plusieurs acteurs/entreprises/organisations puissent gérer cela indépendamment à une échelle locale, en ayant un système global.

    Ce serait bien plus efficace qu’une usine à gaz étatique franco-française reposant sur une nouvelle taxe, avec des règles de répartitions toujours attendues.

  11. Menbiens

    @Ginko :
    Pour les détails plus techniques, il faut voir cet article sur la HAL.
    http://hal.archives-ouvertes.fr/ind
    (Ces théories ne sont pas de moi et j’émets les plus grandes réserves sur la partie juridique avec les notions i-vol, i-propriété et… beaucoup de choses restent à revoir sur ce sujet).
    Et ce n’est absolument pas irréalisable : des chercheurs travaillent dessus, ont été reçu à la rgrvsr de Hadopi et ont déjà mis une petite nouvelle en partage marchand, histoire de tester le truc.
    http://menbienscommuns.com/2014/01/
    En outre, ce n’est pas incompatible avec le crowndfunding.
    C’est juste que le crowndfunding n’est pas adapté pour tout. Quid des ouvrages d’auteurs qui ont déjà été rédigés et qu’il ne reste plus qu’à mettre en ligne ?
    Et ce n’est pas non plus incompatible avec la contribution créative. Pour les blogs ou les auteurs qui préfèrent mettre leurs oeuvres en accès direct en ligne, une contribution créative sans légalisation des échanges non marchands est parfaitement envisageable.
    En fait, il s’agirait juste de ne pas légaliser les échanges non marchands (mais sans non plus les pénaliser), car si toutes les oeuvres deviennent disponibles en P2P il sera difficile d’effectuer des ventes directes d’oeuvres (et qu’un système comme la contribution créative borne automatiquement les ressources du secteur).
    Il est aussi à noter qu’avec une contribution créative couplée avec une légalisation des échanges non marchands, les oeuvres mises en P2P n’entreraient pas dans le domaine public….
    Alors qu’avec un système tel que la partage marchand, les oeuvres entreraient dans le domaine public une fois que l’auteur aurait atteint son revenu escompté, ce qui faciliterait les réappropriations ultérieures.
    Après, ce serait chaque auteur d’étudier ce qui est le mieux adapté à sa situation.

  12. Laurent Fournier

    Je me suis fais avoir et je viens de perdre un commentaire de 15 lignes !
    En gros je disais que le Partage Marchand est en P2P (pas de base de donnée), on ne peut pas payer en liquide (ni téléphoner avec un cailloux), l’anonymat est comme sur Bitcoin et il permet comme le crowdunding de financer un projet dès le début, pour bénéficier de toutes les versions, mais sans effet de seuil, sans inégalité et sans marketing forcé.
    Quant à la contribution créative sans la demande de légalisation du partage non marchand. Chiche!
    Enfin, je soutiens aussi Framasoft dans la défense du Libre et LQDN pour la neutralité du Net.
    N’hésitez pas à m’écrire pour critiquer, plutôt que des message du type:
    « Amha, c’est un exercice mental intéressant mais rien de franchement réalisable. »
    Pourquoi ce n’est pas réalisable ?
    C’est un sujet plus grave qu’il n’y parait. Ce n’est pas le pb d’un ados qui télécharge un torrent, mais le problème de la rémunération juste de milliers d’artistes à l’ère du numérique. et quand on parle argent pour ceux qui en manquent, on rigole moins et on a le devoir moral de ne pas proposer des choses que l’on saurait irréalisables…donc quelles sont les failles du PM ?

  13. Ginko

    @Laurent Fournier, @Menbiens,

    Ok, mea culpa, je n’ai pas creuser le concept avant de réagir. Le commentaire de @Menbiens indique bien par contre que ce n’est pas vu comme une solution « universelle ».

    De plus, si elle s’appuie sur le P2P et a fortiori BitCoin, c’est encore moins universel car ça requière une infra non triviale du côté vendeur ET acheteur (je ne dis pas impossible, mais il faudrait à vue de pif plus de 10 ans avant que ça puisse arriver, sans compter les réticences des banques… et là on peut sans doute doubler ou tripler le délai…).

    Je serais le premier à vouloir acheter un album de musique dématérialisée à sa « juste valeur », mais mon petit doigt me dit que c’est pas encore pour demain.

  14. Laurent Fournier

    OK, on peut discuter longtemps sur: cela ne prendra que quelques mois ou cela prendra plus de 20 ans,…sans jamais tomber d’accord !
    Mon argument est qu’il faut se méfier de la vitesse du Net. Il y a 10 ans, Facebook n’existait pas. Je ne pourrai pas faire tout tout seul (aide bienvenue), mais je me dis que quand on propose un truc vraiment démocratique (et il se s’en présente pas beaucoup dans une vie), il y a de fortes chances que des gens reprennent l’idée et l’explique mieux que je n’arrive à le faire et ensuite, par viralité, cela peut aller très très vite !

  15. Ginko

    Il y a un petit aphorisme que j’apprécie particulièrement :

    « Personne n’avait pensé à leur dire que c’était impossible… du coup ils y sont arrivés. »

    Avec un peu de chance 😉

  16. Menbiens

    @Ginko

    Avec peut-être beaucoup moins de chance qu’il n’en faudra pour réformer profondément le droit d’auteur ou l’abroger… 😉