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Gabriella Coleman est une anthropologiste spécialisée dans la « culture hacker ». Elle a ainsi récemment publié le très remarqué livre Coding Freedom : The Ethics and Aesthetics of Hacking (PDF intégral Creative Commons By-Nc-Nd).
Elle nous livre ici le fruit de sa réflexion suite à la triste disparition d’Aaron Swartz.
Puisque le code devient pouvoir et que les geeks maîtrisent le code, on assiste en effet à l’émergence d’un nouveau mouvement…
Les geeks sont les nouveaux défenseurs des libertés publiques
Geeks are the New Guardians of Our Civil Liberties
Gabriella Coleman – 4 février 2013 – MIT Technology Review
(Traduction : Moosh, lamessen, heapoverflow, Sky, Pouhiou, KoS, monsieurab, Slystone, goofy, yazid, isinocin, axellemag1, zak, Penguin, Nodel, Vilrax + anonymes)
Les Geeks sont les nouveaux défenseurs des libertés publiques (NdT : « Civil Liberties », que l’on pourrait aussi traduire par libertés individuelles voire citoyenneté).
Des évènements récents ont mis en évidence le fait que les hackers, les développeurs et les geeks sont porteurs d’une culture politique dynamique.
Plus d’une décennie d’étude anthropologique dans leur milieu, a forgé ma conviction, que les hackers ont construit un très dynamique mouvement de défense des libertés individuelles et publiques. C’est une culture engagée à libérer l’information, sans contrôle excessif et sans surveillance par les gouvernements et les partenaires privés, à insister sur le droit au respect de la vie privée, et à combattre la censure, produisant un effet d’entraînement sans précédent pour la vie politique. Et 2012 a été à ce sujet une année faste.
Avant que je ne développe, il serait bon d’expliquer brièvement le mot « hacker ». C’est une source de débats, même parmi les hackers. Par exemple d’un point de vue technique : un hacker peut programmer, administrer un réseau, bidouiller, réparer et améliorer du matériel et du logiciel. D’un point de vue éthique et politique, cette diversité est tout aussi grande. Certains hackers font partie d’une tradition de la transgression et du non respect des lois ; leurs activités sont opaques et indétectables. D’autres hackers sont fiers d’écrire des logiciels open source, libres d’accès et transparents. Alors que certains restent loin de toute activité politique, un nombre croissant d’entre eux se lève pour défendre leur autonomie productive ; ou s’engage plus largement dans des luttes pour la justice sociale et les Droits de l’Homme.
Malgré leurs différences, certains sites web et certaines conférences rassemblent les divers clans de hackers. Comme tout mouvement politique, il y a des divergences internes mais, si les bonnes conditions sont réunies, des individus aux aptitudes distinctes travailleront à l’unisson pour une même cause.
Prenons par exemple la réaction à l’encontre de la loi Stop Online Piracy Act (SOPA), un projet de loi de grande envergure sur le droit d’auteur visant à réduire le piratage en ligne. SOPA a été stoppée avant qu’elle ne puisse être adoptée, et cela, grâce à une réaction massive et élaborée de la dissidence, menée par le mouvement des hackers.
L’élément central a été une journée de boycott dite « Blackout Day », sans précédent à l’échelle du web. Pour exprimer leur opposition à la loi, le 17 janvier 2012, des organisations à but non-lucratifs, quelques grandes entreprises du web, des groupes d’intérêts publics et des milliers d’individus ont décidé de rendre momentanément leurs sites inaccessibles ; des centaines d’autres citoyens ont appelé ou envoyé des courriels aux représentants politiques. Les journalistes ont par la suite beaucoup écrit sur le sujet. Moins d’une semaine plus tard, après ces évènements spectaculaires, le projet SOPA et le projet PIPA, son pendant au Sénat, ont été suspendus.
La victoire repose sur le soutien très large des hackers et des geeks. La participation de très grandes entreprises, comme Google, de personnalités reconnues du monde numérique, comme Jimmy Wales, et de l’organisation de défense des libertés individuelles Electronic Frontier Foundation (EFF) ont été cruciales au succès de l’action. Toutefois, la présence et le soutien constant et indéfectible des hackers et des geeks, fut palpable, y incluant bien sûr Anonymous. Depuis 2008 les activistes se sont ralliés sous cette bannière pour organiser des manifestations ciblées, faire connaître diverses malversations, organiser des fuites de données sensibles, s’engager dans l’action directe numérique et fournir une assistance technique pour les mouvements révolutionnaires.
Durant la protestation contre SOPA, les Anonymous ont publié des vidéos et des posters de propagande, tout en faisant régulièrement le point de la situation sur plusieurs comptes Twitter, dont Anonymous News, qui dispose d’un contingent important de followers. À la fin du blackout, les compagnies s’éloignèrent naturellement du feu des projecteurs, et se remirent au travail. La lutte pour les droits numériques continua, cependant, avec les Anonymous et les autres activistes.
En réalité , le jour suivant, le 18 janvier 2012, les autorités fédérales orchestrèrent le démantèlement du populaire site de partage de fichiers Megaupload. Kim Dotcom, le sympathique et controversé fondateur de la compagnie fut aussi arrêté dans un spectaculaire raid matinal en Nouvelle-Zélande. Le retrait de ce site populaire ne présageait rien de bon pour les Anonymous : il semblait confirmer que si les décrets tels que SOPA devenaient des lois, la censure deviendrait inévitable et commune sur Internet. Bien qu’aucune cour n’ait jugé Kim Dotcom coupable de « piratage », ses possessions sont toujours confisquées et son site web banni d’Internet.
Dès que la nouvelle fut connue, les Anonymous coordonnèrent leur plus grande campagne d’attaques par déni de service (DDOS) à ce jour. Elle mit à mal de nombreux sites web, incluant la page d’accueil d’Universal Music, le FBI, le bureau américain des copyrights (U.S Copyright Office), l’association américaine de l’industrie du disque (Recording Industry Association of America, RIAA) et l’association américaine du cinéma (Motion Picture Association of America, MPAA).
Quelques semaines plus tard, en Europe, les Anonymous firent encore parler d’eux, à l’occasion de mouvements de protestation massifs en ligne et hors-ligne contre ACTA, autre accord international sur le copyright, particulièrement au Danemark et en Pologne (voir Europeans Protest Anti-Piracy Treaty). Après que le gouvernement polonais fut d’avis de ratifier ACTA, les Anonymous mirent hors-service quelques-uns de ses sites officiels, et médiatisèrent les manifestations publiques à Cracovie notamment. Peu de temps après, les députés du parti polonais de gauche, le mouvement Palikot, siégèrent en portant le masque de Guy Fawkes, symbole des Anonymous, en signe de protestation contre ACTA. L’Union européenne a abandonné la proposition de loi en juillet 2012.
Anonymous s’est révélé être un acteur si important durant ces évènements que quelques temps après, j’ai reçu un coup de téléphone d’un investisseur en capital-risque impliqué dans l’organisation des protestations anti-SOPA. Il voulait savoir comment Anonymous opérait et si ses membres pouvaient être mis à contribution de façon plus directe. Ce qui est beau et frustrant à la fois dans le fonctionnement d’Anonymous est l’absence d’organisation et le caractère imprévisible des actions de ses membres. Comme ils aiment à le dire, « Nous ne sommes pas votre armée personnelle ». Mais son intuition qu’ils ont joué un rôle important dans cette histoire était bonne.
L’une des clés du succès de Anonymous réside dans sa nature participative, surtout quand on le compare au monde des hackers où agir demande des compétences techniques (et souvent une réputation). Des hackers doués sont en effet indispensables pour le réseau des Anonymous, ils mettent en place l’infrastructure de communication et décrochent la plupart des gros titres, par exemple quand ils s’introduisent dans des serveurs pour chercher des informations sur la corruption publique ou dans des entreprises. Mais le hacking n’en reste pas moins un outil parmi d’autres (et certains sous-groupes des Anonymous s’opposent au hacking et au défacement). Il y a d’autres choses à faire : des communiqués de presse percutants, des posters à dessiner, des vidéos à éditer. Les geeks et les hackers ont peut-être des compétences différentes, mais ils sont souvent compagnons de voyage sur internet, ils dévorent les mêmes journaux, ils suivent les mêmes cultures geek et ils défendent les libertés numériques même s’ils utilisent des méthodes et des organisations différentes.
L’importance, l’influence, et surtout la diversité de ce mouvement politique geek m’est apparu très récemment. Non pas à l’occasion d’un évènement politique officiel, mais au moment d’une commémoration doublée d’une réunion politique informelle. Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées dans le majestueux Cooper Union Hall à New York pour honorer la mémoire d’Aaron Swartz, un hacker et activiste autoproclamé qui s’est suicidé récemment, en raison, selon certains, d’une ingérence du gouvernement dans son procès en rapport avec le téléchargement illégal de millions d’articles universitaires depuis le site de la bibliothèque du MIT (voir l’article « Why Aaron Swartz’s Ideas Matter »).
Ils parlèrent de la vie d’Aaron, de sa forte personnalité, et surtout de ses succès politiques et de ses désirs. Tout comme ses semblables, il détestait la censure, et avait donc naturellement rejoint le combat contre SOPA. Pendant la commémoration, on put entendre des extraits de son célèbre discours à la conférence Freedom to Connect en 2012, quand Swartz affirma que « SOPA a vraiment été stoppée par les gens eux-mêmes ». Il avait joué un rôle clé pour plusieurs raisons notamment en fondant l’association Demand Progress, une association à but non lucratif qui a participé à canaliser le mécontentement des citoyens à travers des pétitions et des campagnes contre SOPA.
Contrairement aux Anonymous qui n’ont pas de mission unique, d’adresse physique, ou de porte-parole officiel, Demand Progress est un organisme ayant un bureau de direction au cœur du pouvoir politique, à Washington. Néanmoins il canalise, de manière assez efficace, des initiatives de la base en faveur de la protection des libertés civiles, un groupe modéré qui peut coordonner des actions avec patience et précision.
De toute évidence, les geeks et les hackers en tout genre font usage d’une large variété de tactiques et de moyens d’expression politique. Demand Progress, ainsi que l’émergence du Parti Pirate en Europe, montrent la volonté des geeks et des hackers de s’exprimer et de travailler au sein des institutions en place. Tous les signes montrent qu’ils ont de plus en plus souvent recours à des modes d’expression politique plus traditionnels. Cependant cela va probablement coexister avec des actes plus ou moins organisés de désobéissance, de défi et de protestations qui sont également devenus plus fréquents et visibles ces dernières années, en grande partie grâce à Anonymous.
Mais en ce samedi après-midi, les différences ont été mises de côté au profit d’une posture unitaire, en commémoration, et avec la conviction que la bataille pour la préservation des libertés publiques individuelles n’en était qu’à ses débuts.
Crédit photo : Frédéric Bisson (Creative Commons By)
gasche
Ça fait toujours plaisir de parler des geeks en bien (sauver la démocratie c’est pas rien), mais il y a aussi du mal à en dire. Le fait que les milieux de geeks programmeurs (je ne m’avance pas pour les autres) soient largement dominés par des hommes blancs de milieux sociaux confortables est un signe que tout n’est pas parfait dans le monde des geeks (à cause de problèmes sociétaux d’ensemble, certes, mais aussi de dynamiques internes néfastes dans ce milieu lui-même).
J’aimerais bien entendre un peu plus parler sur Framasoft des débats qui ont lieu sur la place des minorités dans les milieux libres (cf. par exemple le texte « Free as in sexist? Free culture and the gender gap » http://www.uic.edu/htbin/cgiwrap/bi… ).
(Ce n’est pas du tout une critique du présent article, mais plus un avis sur des choix de programmation futurs.)
harrybow
Il y a un grave problème dans cet article. L’auteur et Framablog confondent Hackers et Geeks. En partant de ce constat, je ne vois pas bien en quoi les Geeks pourraient sauver autre chose que le marché du gadget hightech tendance/fashion et jetable.
A bon entendeur.
lecteur
Quelques remarques sur la forme.
Dans l’introduction, il y a une faute de frappe sur la licence : « (PDF intégral Creative Commons [B]y-Nc-Nd) »
§ 4
– « Par exemple d’un point de vue technique : un hacker peut programmer, administrer un réseau, bidouiller, réparer et améliorer du matériel et [du] logiciel. »
– « D’autres hackers sont fiers d’écrire des logiciels open source, libre[s] d’accès et transparents. »
§ 6 : « un projet de loi de grand[e] envergure sur le droit d’auteur »
§ 7 : « ont décidé de rendre momentanément leurs sites non accessibles » J’aurai mis plutôt que « non accessibles », « inaccessibles ». Je trouve que ça sonne mieux et que la phrase en est plus fuide, mais je peux me tromper.
§ 8 : « s’engager dans l’action[ ]directe numérique » Retrait du tiret.
§ 10
– « Nouvelle[-]Zélande »
– « Bien qu’aucune cour n’ait jugé Kim Dotcom coupable de « piratage[ ]», ses possessions sont toujours confisquées et son site web banni d’Internet. »
§ 12
– « Quelques semaine[s] plus tard, »
– « les Anonymous firent encore parler d’eux, à l’occasion de mouvements de protestation massifs en[ ]ligne et hors-ligne contre ACTA, » Retrait du tiret.
– « Après que le gouvernement [p]olonais » Je mettrai une minuscule ; il me semble que « polonais » est adjectif ici.
– « les Anonymous mirent hors-service quelques[-]uns de ses sites officiels, »
§ 13
– « Anonymous s’est révélé être un acteur si important durant ces év[è]nements » Les deux ortographes (événement et évènement) sont possibles (même si l’Académie française recommande l’emploi du second), mais jusqu’à présent c’est « évènement » qui a été privilégié dans cet article et dans d’autres traductions du Framablog. Sur Anonymous, lire les questions suivantes.
– « que quelque[s] temps après »
– « d’Anonymous » Ici j’ai une question, est-ce qu’Anonymous est un singulier collectif ou un pluriel ? Je dirai un pluriel vu que dans la phrase suivante c’est un pluriel qui est employé. De plus, au paragraphe suivant, il est écrit « des Anonymous ». Il me semble, dans tous les cas, plus judicieux d’unifier l’utilisation du terme.
§ 14 :« L’une des clés du succès de Anonymous » Même remarque que précédemment en modifiant la suite de la phrase si un pluriel est choisi.
§ 15 : « Non pas à l’occasion d’un évènement politique officiel, mais au moment d’une commémoration doublé[e] d’une réunion politique informelle. »
§ 16 : « quand Swartz affirma que « SOPA a vraiment été stoppé[e] par les gens eux-mêmes ». » Act se traduisant par loi, ça fait de SOPA un acronyme au féminin.
§ 17 : « à Anonymous. » Toujours la même question, singulier ou pluriel ?
Cordialement.
jn
Il y a confusion. Les geeks sont des gens passsionnés de nouvelles technologies numériques, mais ils sont loin, très loin d’avoir une conscience politique. Ce sont essentiellement des consommateurs aisés, plûtot mâles, tout à fait conformes aux pires caricatures que l’on donne généralement aux fashionistas pour la mode. Seule une petite frange de geeks finit par découvrir le hacking et certains d’évoluer vers une éthique politique, mais en proportion, c’est cacahouette. Le titre de l’article est donc particulièrement hilarant car il dévoile cette méconnaissance de l’auteur, dommage. Il suffirait de remplacer geeks par hackers et celà devient crédible.
Sarek
Au delà de l’article très intéressant il y a une chose dans les commentaires qui m’effraie au plus haut point. (Et pourtant il n’a suffit que de 2 commentaires)
Incroyable mais vrai, aujourd’hui le terme « geek » est devenu une insulte proférée par tous peu importe le milieu social dans lequel il évolue !
Parti d’une culture alternative, de la caste des « looser » et des « intello » des cours de récré du siècle dernier nous sommes aujourd’hui représenté que par une simple idolâtrie béotienne du dieu Apple (ou autre, mais au moins la c’est parlant) par les fervents défenseurs de la caste des « true hackerz » (pour qui bien souvent « être underground » se résume à avoir Ubuntu installé chez soi) et en même temps comparé aux protagonistes de TBBT par les autres qui vivent toujours collés 5h par jour à leur chère télévision quand ils ont daignés délaisser leur compte Facebook. (Oui c’est cliché, mais mettre les gens dans des cases c’est pas cliché peut-être ?)
Du coup j’en arrive à me questionner sur le terme qui fait débat, être « hackerz » c’est la nouvelle bannière sous laquelle se raccroche les anciens « geek » qui ont trouvés qu’on salissait leur titre et qui considèrent que savoir faire un apt get fait d’eux des dieux de la matrice ?
J’ai envie de répondre « mais WTF ! Où est votre prétendue ouverture d’esprit qui faisait de vous ce que vous prétendez être encore aujourd’hui ? »
Sick Sad World.
pfroot
Je n’y crois pas une seule seconde, les informaticiens sont souvent mous politiquement et réfugiés derrière leur clavier, ils ne possèdent bien souvent aucune culture politique ou économique. L’informatique est de toute manière en quelque sorte le bras armé du libéralisme et il est difficile pour un informaticien d’être cohérent sur ces sujets.
anon
Un peu trop de généralisations.
Aujourd’hui presque tous les jeunes se revendiquent un peu geek.
Seulement c’est pas les même qu’a votre époque (si vous dépassez l’âge de la « génération Y »).
Tous sont intéressés par la technologie depuis qu’elle s’est diffusée au grand public, du coup geek n’est plus une catégorie mais une mesure, une sorte d’indice d’activité. (apparu en même temps que des expressions du genre « je geeke un peu trop ces temps ci ».
Avant, les hackers c’était surtout des types qui savaient juste utiliser et bidouiller la techno disponible, ce qui les mettait un peu sur un piédestal vu que c’etait une activité très marginale. Maintenant qu’ils sont nombreux, la technique s’est diluée, le //Message interrompu pour cause de flemme.
Erik
Parmi les commentaires, je vois au moins celui de Harrybow qui commet l’erreur de confondre « geek » (ou « hipster ») avec Geek, le vrai, le glorieux, qui bénéficie de l’effet de mode à la faveur des geeks mais qui poursuivra ses activités obscures dans l’opprobre général quand l’effet de mode sera passé. Jusqu’aux années 2000-2005 (l’arrivée des incultes, désolé pour cet élitisme, sur les réseaux sociaux) les geeks étaient des gens passionnés, impliqués, persévérants. Ils sont toujours là, mais le mot a été dévoyé par les marketeux et on a même vu Francois Fillon se prétendre geek parce qu’il avait un iPhone. Ne confondons pas ces hipsters avec ce que le Geek a été, ce qu’il est, et ce qu’il sera toujours. Vous voulez savoir si vous êtes un vrai geek? Allez donc jeter un oeil du coté du geek test ! Si ce test est trop long, j’ai une mauvaise nouvelle pour vous. Si vous arrivez à un score inférieur à 10%, j’ai encore une mauvaise nouvelle pour vous. De mon observation parmi mes amis ingénieurs et geeks, un score de 15% représente à peu près la frontière significative. Si vous approchez de mon 38% ou que vous le dépassez, je suis curieux d’en savoir plus sur votre parcours.
grindaizer
Je vais répondre en vrac à plusieurs commentaires …
Il y a un vrai problème de définition des acteurs concernés par cette article !
Le mot geek dans l’article ne renvoie pas à la définition actuelle qui a été diluée par du marketing de niche. Le geek dans son acceptation actuelle, maintenant qu’il a été nettoyé de ses préjugés permet à n’importe quelle personne qui achète un smartphone, un appareil photo ou une tablette de se déclarer geek.
Dans sa définition originelle, le geek renvoie avant tout à des gens qui sont isolés socialement, et qui préfèrent passer du temps à parfaire une ou des connaissances qu’à aller jouer leur rôle social.
La définition de l’article est encore plus précise que la précédente, elles renvoient particulièrement aux geeks de l’informatique dans son acceptation des années 80-90. Le hacker est souvent un geek, puisqu’il néglige son rôle dans la société IRL, pour se plonger dans l’univers des ordinateurs, et acquérir les compétences techniques dont il a besoin.
D’autres geeks au sens originel existent, comme par exemple les fans de SF, les rolistes etc !
Tout informaticien n’est pas geek, loin de là. Pour beaucoup, l’informatique est juste un métier qu’ils ont appris pour des raisons alimentaires. Ce n’est pas le fait d’avoir suivi des cours sur les réseaux ou la crypto qui fait le hacker, c’est la façon dont celui-ci utilise ses connaissances pour assouvir sa curiosité.
Et enfin, il est normal que les geeks au sens hacker cherchent à se distancier du geek fashionista/hipster/fillon. On utilise un même mot pour définir deux réalités totalement différentes !!!!
johanna
au delà de la confusion sur les termes geek ou hacker, le but de l’article est de montrer le role que peut avoir aujourd’hui un mouvement d’internautes et surtout son influence sur la réglementation sur Internet. Toute la question est de savoir comment arriverons- nous à terme à instaurer l’équilibre entre les libertés des internautes et les droits des artistes notamment qui sont pour l’instant sacrifiés …
aKa
Grand merci à @lecteur c’est corrigé (pour le singulier ou pluriel d’Anonymous, je dirais singulier pour « mouvement des Anonymous »)
Quant à la distinction « geek » (voire « Geek ») et « hacker », on a essayé de conserver l’approche originale du texte, mais je comprends bien que ça soit source de confusion.
Siluvatar
Très souvent, depuis les années 2000, et surtout dans les pays non-anglophones, le terme « Geek » est utilisé alors que l’on veut parler de « Nerd ».