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Début 2014, nous avions annoncé dans un billet publié ici-même que nous allions « manger la pâtée de [notre] chien » et remplacer progressivement les outils Google que nous utilisions par des outils libres. C’est ainsi que, le 1er février, nous avons terminé notre migration depuis Gmail pour adopter la solution proposée par Blue Mind. Les raisons de notre choix ? Elles sont présentées dans cet autre billet : une solution libre adaptée à nos besoins, présentant des avantages en matière de gestion et d’administration, mais aussi en termes d’ergonomie. D’autres que nous, avec d’autres besoins et d’autres priorités, pourraient faire des choix différents, et nous n’avons pas d’autre(s) intérêt(s) à promouvoir notre démarche que celui de promouvoir des outils libres et de montrer qu’il est possible de se passer de Google.
Il se trouve que, comme de nombreux libristes le savent peut-être déjà, la société Linagora a lancé une action en justice contre la société Blue Mind. Et si de nombreux libristes le savent déjà, c’est que la société Linagora mène depuis le début d’année civile une campagne de communication intense en direction de la communauté du Libre visant à promouvoir « sa » vérité. Nous avons été interpellés, nommément, à plusieurs reprises[1] . De notre côté, nous avons estimé qu’il était urgent de ne pas nous positionner dans un combat qui ne nous concernait pas et qui n’était pas de notre ressort : dès lors qu’un litige était en cours, nous n’avions pas à nous prononcer sur la véracité des accusations, c’est là le travail du juge. Nous n’avions donc aucune raison de réagir.
Cependant, lors des RMLL qui viennent d’avoir lieu à Montpellier, la présentation de notre expérience, intitulée « Quitter Google ? L’expérience de l’association Framasoft » a été l’occasion d’être à nouveau interpellés nommément et publiquement sur cette affaire par la société Linagora[2]
En tant qu’acteurs de l’écosystème depuis 2001, nous sommes tout à fait légitimes à considérer et apprécier la qualité et l’éthique des logiciels libres que nous rencontrons. En tant qu’utilisateurs, nous n’aimons pas trop être infantilisés, et nous apprécions encore moins d’être instrumentalisés. Puisque nous ne souhaitons pas qu’une absence de réponse soit interprétée comme une incapacité à comprendre ces enjeux voire une approbation, nous avons rédigé ce court billet qui a pour objectif, une fois pour toutes, de répondre à ce harcèlement.
Rappel des faits : la croisade contre Blue Mind
Depuis quelque temps, la société Linagora s’est engagée dans une croisade contre Blue Mind. Blue Mind est une société qui développe un groupware éponyme directement concurrent d’OBM, produit phare de Linagora acquis lors du rachat de la société Aliasource en 2007. La plupart des membres de l’équipe d’Aliasource (y compris les fondateurs historiques) ont progressivement quitté le navire et, plusieurs années après, se sont rejoints pour certains au sein du projet BlueMind. Estimant que Blue Mind contrefaisait son logiciel OBM, Linagora a assigné Blue Mind en justice en 2012. Dans une première ordonnance rendue en avril 2014 (juge de la mise en état), le juge a rejeté « les demandes [de Linagora] tendant à faire interdiction provisoire à la société Blue Mind de poursuivre toute utilisation, exploitation et diffusion des œuvres logicielles OBM SYNC et OPUSH et du code source de ces œuvres logicielles » et a ordonné une nouvelle expertise (l’affaire étant renvoyée au 11 décembre 2014 pour le suivi des opérations d’expertise). Cette action s’est accompagnée d’une campagne de dénigrement contre son concurrent « à grande échelle » et sous toutes les formes : communication lors des salons, distribution de tracts et communiqué de presse, achat d’encart A4 dans la presse spécialisée, création d’un site laveritesurbluemind.net sur lequel est commentée (avec un biais frappant) l’actualité juridique (et sont communiquées quelques pièces saisies minutieusement choisies), envoi de mails aux clients pour les alerter de la procédure et des sanctions, etc. Lors du salon Solutions Linux, l’un des temps forts annuels du Logiciel Libre en France, on a ainsi pu assister à une diffusion massive de tracts aux visiteurs pour communiquer sur ce litige et le risque en termes de contrefaçon et de recel : superbe image.
C’est un comportement que l’on rencontre malheureusement parfois dans le monde des affaires, mais qui est beaucoup plus surprenant et bien moins acceptable au sein d’un écosystème comme le nôtre qui veut partager une certaine éthique et favoriser la tolérance et le respect plutôt que pratiquer des logiques claniques ou d’exclusion.
Les clients et les différents acteurs du Libre se retrouvent pris en otage dans ce combat qui n’est pas le leur, pris à partie, voire remis en cause dans leur capacité à choisir la solution qui leur convient. Par courrier et réseaux sociaux, un accompagnement, juridique et technique est même proposé à ces clients et utilisateurs de BlueMind pour qu’ils dénoncent leurs contrats et passent chez OBM.
Une communauté prise à partie et manipulée
On assiste ainsi à un appel à la communauté, sommée de réagir contre un éditeur (Blue Mind) qui ne respecterait pas les licences, aurait des comportements que nous devrions dénoncer (ainsi que sa solution logicielle qui ne serait « pas vraiment libre »), et qui nuirait in fine à nos principes, nos valeurs et notre éthique. Il faudrait que la communauté s’en mêle, qu’elle se positionne, qu’elle consacre son énergie pour agir contre une société qui, finalement et objectivement, produit un bon logiciel, le diffuse sous licence libre et qui s’entend très bien avec tout le monde. Mais alors pourquoi ?
Nous prend-on réellement pour des imbéciles incapables de comprendre que la bataille n’est qu’accessoirement juridique et que la vraie raison à tout ce raffut n’est autre que de faire tomber un concurrent qui fait (trop) mal ? Nous prend-on pour des imbéciles naïfs qui ne voient pas que cette présence médiatique a pour seul objectif de retenir des clients trop craintifs ou déboussolés qui pourraient risquer d’aller voir ailleurs ? Croit-on vraiment que nous avons « besoin d’être aidés » pour faire des choix et prendre des positions qui nous semblent réellement conformes à l’esprit du Libre et aux libertés que nous souhaitons pour tous les utilisateurs de logiciels ? Quel est même le rapport entre cette croisade et le Libre ?
Si c’est une question de licences, alors la solution est plutôt simple : OBM est sous GNU Affero GPL v3, BlueMind aussi. S’il fallait vraiment mobiliser la communauté sur une licence ou une pratique, sur des sujets qui touchent effectivement aux libertés des utilisateurs, peut-être que Linagora ferait mieux de revoir ses propres pratiques et notamment l’ajout d’exceptions à rallonge qui créent de l’insécurité dans l’usage même de la licence GNU Affero GPL v3 au détriment de ses utilisateurs. En effet, la licence en question, intitulée GNU Affero GPL — for OBM (voir http://obm.org/content/obm-license) détourne la notion d’« attribution raisonnable » pour imposer l’ajout de messages commerciaux ou encore la possibilité offerte d’« interdire l’usage d’une marque » pour imposer l’usage de celles de Linagora (voir l’article 7 de la GNU Affero GPL v3). Ça, c’est un sujet sur lequel nous pouvons effectivement avoir un rôle. Mais ce n’est pas du tout ce qui est discuté en l’occurrence. Une action juridique est en cours ? Un expert a été nommé ? Très bien ! Laissons les parties argumenter, les juges et l’expert faire leur travail. Nous n’avons que faire d’une affaire d’égo et de gros sous. Faisons confiance aux juges pour condamner et réparer ce qui doit l’être.
Une campagne de désinformation nuisible au Libre & à l’Open Source
Si encore ces querelles permettaient de nous renseigner et donc de nous faire une idée sur d’autres bases que des sous-entendus… Mais non ! À la lecture des billets, analyses et autres commentaires laissés sur nos blogs, on constate une campagne de mésinformation qui n’a pour objectif que de forcer la communauté à soutenir l’action de Linagora. STOP ! En plus d’être bruyante et usante, cette campagne est nuisible pour le Libre
- Les clients de Blue Mind seraient des receleurs. Heureusement que non ! Est-il utile de rappeler que depuis les années 1990, les licences GNU (dans toutes leurs variantes et versions — de la GNU GPL v1 à la GNU GPL v3) offrent une sécurité juridique aux utilisateurs pour éviter de telles situations malsaines pour le Libre ? La mécanique est simple : si l’un des licenciés perd le bénéfice de la licence, tous les autres utilisateurs subséquents continuent à bénéficier de la licence. Ce serait différent pour OBM ? Linagora aurait trouvé un nouvel argument juridique que tous les opposants au Libre ont jusqu’à aujourd’hui ignoré ? Non, et ce serait bien que Linagora arrête de le faire croire – au risque sinon de réussir à faire perdre la confiance dans le système là où tous les détracteurs du Libre commençaient à manquer de force. Donc, quelle que soit l’issue, les utilisateurs (clients ou partenaires) continueront à pouvoir utiliser la solution et cela sans aucun risque juridique.
- Le manquement à la licence devrait enclencher nécessairement une action en contrefaçon ? Heureusement, non ! Toutes les nouvelles licences comportent des clauses qui permettent à un licencié d’être réintroduit dans ses droits automatiquement s’il corrige ses erreurs (c’est notamment le cas pour les licences d’OBM et de BlueMind), mais, de fait, même pour les licences qui n’ont pas de telles clauses, personne n’a jamais cherché à attaquer à la moindre faille ou irrespect. L’éthique du logiciel libre conduit à agir pour défendre les libertés des utilisateurs, non à sauter sur la moindre hypothétique violation pour utiliser l’arsenal de l’action en contrefaçon. En l’occurrence, s’il y a eu manquement, ce dernier ne serait semble-t-il qu’un prétexte puisque la critique arrive après correction et dans le seul objectif d’agir. Là aussi, c’est un comportement nuisible pour notre système et pour la confiance que l’on construit depuis de nombreuses années.
- Une politique de désinformation systématique. Pour ne mentionner qu’un exemple, examinons le commentaire de la dernière décision intitulé « Blue Mind perd son procès pour faire fermer ce blog ! ». Une lecture rapide permet de constater que toute la défense de Linagora a porté sur la procédure : incompétence du juge et erreur d’assignation. À aucun moment et contrairement à ce que laisse penser Linagora, le juge ne s’est penché sur la demande de Blue Mind relative à l’obtention d’une mesure d’urgence pour faire fermer le blog de Linagora. Pour rappel, en droit, le bien-fondé d’une demande n’a pas vocation à être envisagé dès lors que l’on se heurte à l’irrecevabilité. Cette pratique de transformation de la vérité et d’instrumentalisation de la justice n’est fidèle ni à l’esprit ni même à l’image que l’on souhaite donner au Libre.
Conclusion
Arrêtons ça ! OBM est un logiciel qui vaut certainement mieux que ça. Toute cette énergie dépensée ne fait que nuire à son image et à celle du Libre et de l’Open Source dans son ensemble. Continuez à développer votre logiciel, diffusez-le sous une vraie licence libre (sans tous ces ajouts), et peut-être qu’un jour nous l’utiliserons.
L’équipe Framasoft
Notes :
[1] Il existe même une catégorie « Framasoft » sur le site lancé par Linagora. [2]Mise à jour du 22/09
Le 22 septembre 2014, Framasoft a reçu par courrier électronique une réponse de la société Linagora. Nous remercions Linagora de cette réponse, mais comme nous le disions en conclusion de ce billet : « Arrêtons ça ! ». Framasoft souhaitait s’exprimer et l’a fait (par ce billet). Nous ne poursuivrons probablement pas la discussion.
La réponse de Linagora à Framasoft peut être lue en ligne. Et les commentaires du Framablog restent ouvert au débat (courtois, cela va de soi :-) ) à ceux qui souhaiteraient poursuivre la discussion (sans nous).
papap
assez clair et bien argumenté
vvillenave
Bravo pour cette ligne assumée et sans ambigüité.
La récupération du mouvement Libre par des attitudes « corporate » et pavées d’hypocrisie idéologique, est chaque année un peu plus insupportable ; les RMLL étaient l’un des derniers endroits où l’atmosphère restait globalement respirable, cela mérite d’être réaffirmé.
(Un point en moins pour l’usage du mot « écosystème », mais c’est un détail mineur 🙂
Yarmet
Fork caché d’un côté, licence non-libre de l’autre, un cadre commercial et une pincée de dirigeants au sang chaud: La recette qui ne rate jamais pour créé une polémique ridicule dans le monde du libre.
Mon opinion ? N’utilisez ni l’un, ni l’autre, sauf si vous en comprenez le fonctionnement. Un logiciel libre est un logiciel sur lequel on peut avoir confiance et que l’on est capable de comprendre, d’installer, de modifier et de distribuer sans restriction : Ni BlueMind ni OBM ne remplissent cette définition.
Compliqué à comprendre: Jetez simplement un œil aux sources: http://git.blue-mind.net/gitlist/bl… et https://github.com/linagora/OBM
Compliqué à installer: Ce sont clairement des logiciels conçus pour faire peur à un DSI de PME, pour faire en sorte qu’il souscrivent à un contrat de support. Sur BlueMind ce sera même nécessaire pour profiter des mises à jour. http://blue-mind.net/solutions/arti…
Compliqué à modifier: Chaque nouveau contributeur (même non-payé par les sociétés respectives) doivent signer des « Contributor Assignment Agreements ». http://blue-mind.net/articles/artic… et http://obm.org/content/contributing…
Compliqué à redistribuer: Comme indiqué dans l’article, la licence d’OBM (une AGPL v3 customisée) indique dans une clause complémentaire qu’il faut mentionner un peu partout le nom de la société LINAGORA tant qu’on ne passe pas de contrat de R&D avec cette-dernière. BlueMind n’est pas en reste avec sont obligation de souscription à une offre commerciale pour les mises à jour.
Que BlueMind soit un fork d’OBM ne fait aucun doute mais ce n’est clairement pas censé être un problème dans le monde du libre.
Les licences libres ça fonctionne, à condition d’avoir la mentalité qui va avec. Faites du logiciel libre qu’on puisse se réapproprier, pas de l’open source au rabais.
juju
Linagora est irrécupérable ! Sa philosophie est très loin du Libre. Les gros sous passent avant tout, on en a ici un bel exemple !
jmax
Sans même connaître le fond de l’histoire, ce sont des pratiques de voyous et cela ne donne absolument pas confiance pour travailler avec cette société LINAGORA. Cela donne même un coté sympathique à OBM, sans parler du fait qu’il semble que les vrais auteurs des deux produits et donc l’expertise sont bien chez OBM
Don Quichotte
Pour connaître très bien Linagora (et moins bien Blue Mind), je vous garantie que ce n’est pas l’esprit du libre qui anime tous les matins la direction de Linagora.
Le LL est un prétexte (un genre de greenwashing mais pour le logiciel) pour commettre les abus habituels et immoraux (voir pire) des SSII, envers ses clients et ses salariés.
À vous de voir à qui vous voulez confiez votre messagerie, et à qui va l’argent que vous investissez.
Je ne sais pas si OBM est un bon logiciel, mais Linagora est certainement un bon système d’exploitation.
Libriste
Je suis allé à SL2014, et j’ai subi la tractation de Linagora contre BlueMind, c’était terriblement déplacé ! Ce n’est pas du tout l’ambiance que l’on attend dans ce genre de salon.
ttoine
@yarmet: hahaha
Compliqué à comprendre: tous les logiciels sont différents et développés différemment, et contribuer demande de se plonger dedans. Quelle surprise… As tu déjà regardé ce qu’il faut faire pour devenir commiter à Eclipse.org ?
Compliqué à installer: as-tu une idée des compétences et du temps requis pour faire un installeur qui paramètre tout correctement ? Renseigne toi sur BitRock, par exemple, et essaye de faire un installeur pour une application avec connexion à une base de données, etc…
Compliqué à modifier: Canonical, Redhat, Node.js, Apache, Mozilla… tous les projets Open Source, qu’ils soient des entreprises ou des fondations, demandent de signer un contributor agreement (chercher « nomduprojet contributor agreement » dans Google). C’est LA condition pour pouvoir redistribuer le code d’une contribution sous licence libre avec le projet: avoir l’accord de son auteur original. Bizarrement, un des plus « fair play » est celui d’Oracle… Canonical propose aussi un outil pour en générer facilement: http://harmonyagreements.org/
Compliquer à redistribuer: les éditeurs indépendants de logiciels libres, que ce soit Xwiki, Enolean (Tuleap), Canonical (Ubuntu), Bonitasoft (Bonita BPM), Automattic (WordPress) doivent trouver un modèle économique viable pour rémunérer leurs développeurs et pérenniser leur logiciel. Qui choisirait d’utiliser un logiciel qui n’a pas d’avenir, qu’il soit libre ou non ? C’est un critère obligatoire pour que les entreprises et les associations adoptent une solution. Enfin, ne vient pas me parler des grands projets américains comme Eclipse ou Mozilla: ce sont des entreprises à but non lucratif, certes, mais elles aussi doivent rémunérer leurs personnel. Crois tu vraiment que leur modèle économique ne repose que sur les dons, et que le développement n’est fait que par des bénévoles ?
Certes, chaque compagnie a son modèle économique, et certains modèles sont plus ou moins vertueux: Saas, Support, Expertise, etc… mais elles ont toutes le même but: pouvoir financer le développement et la maintenance de leur logiciel dans le temps.
Quel modèle économique vertueux as-tu à proposer ?
Pour ma part, je ne soutiens ni Linagora, ni Bluemind. Comme Framasoft, je crois qu’il faut laisser la justice faire son travail. Mais effectivement, je suis persuadé que l’action de Linagora est nuisible à l’image du logiciel libre auprès des décideurs. Ils transforment ce qui était en train de devenir une évidence, en quelque chose qui redevient compliqué.
juju
@ttoine Il me semble que Linagora est (très largement) subventioné pour le développement d’OBM
Yarmet
@ttoine Tu as raison sur tous ces points, ceci dit tu ne mentionnes que des projets open source difficilement qualifiables de « libre ».
Et oui, les modèles économiques viables dans le cadre de logiciels libres ne sont pas légions. Il faut déjà se baser sur un logiciel qui répond à un besoin, puis proposer du service autour. Si par un moyen ou par un autre tu créés le besoin en offusquant l’installation, le code ou le fonctionnement, c’est plus la peine d’appeler son logiciel « libre », et il ne faut pas s’étonner qu’aucune communauté ne s’amasse derrière.
Je respecte Linagora, BlueMind et de manière générale toutes les entreprises qui rendent disponible les sources de leur(s) logiciel(s), mais les voir faire du lobbying dans des évènements libristes en espérant se légitimer me parait inopportun.
Bien sûr, je ne suis pas expert en économie, mais les modèles économiques « vertueux » me semblent être ceux basé autour de l’humain: support, conseil, formations, développement. Bref, du service.
C’est ce que fait Linagora/BlueMind, et c’est très bien, mon point est qu’ils devraient assumer de troquer les clients gagnés en offusquant leurs logiciels contre l’appellation « logiciel libre ».
Stef
@Yarmet : non Blue Mind n’est pas un fork caché, le code source a été réécrit de zéro…
@Framasoft : merci pour cette remise au point claire, je suis moi aussi inquiète pour les effets néfastes sur l’image du logiciel libre 🙁
Stop à cette polémique ridicule et délétère !
Théo
@Stef : Pas très difficile de prouver que BlueMind est basé sur une ancienne version d’OBM :
git clone http://git.blue-mind.net bluemind
git clone https://github.com/linagora/OBM
Ceci dit ce sont les mêmes personnes à l’origine d’OBM et de BlueMind, donc peu importe : Linagora se fait une très mauvaise pub sur ce coup-là. Déjà qu’ils n’avaient pas une réputation géniale dans le petit monde libriste francophone…
nb
Une boite de service à la réputation dégradée et pas foutie de maintenir correctement sa solution collaborative qui s’écharpe avec des anciens collaborateurs tout aussi vénaux et peu regardants sur le méthode, pourvu qu’on est du fric à la sortie: Voila une bien belle image pour le monde du libre: Le résultat c’est tout simplement que moi et bien d’autres utilisateurs finaux plutôt partisans de ‘esprit libre’ ne risquent pas encore aujourd’hui ni demain de quitter leurs solutions propriétaires qui ont plein de défaut , mais qui ont au moins le mérite d’être : fiables, supportées par l’éditeur, correctement documentées, associées à des cycles de mises à jour transparents, juridiquement sécurisantes et techniquement supportées par x sociétés de services concurrentes sur le marché… et pour un DSI, ces points sont essentiels et compensent largement le coût (certes élevé) des licences d’un Exchange par exemple.
Ce type de pugilat d’arrière garde montre malheureusement un aspect puérile, non professionnel et bien peu reluisant du libre….
restouble
Bravo, c’est une bonne chose d’avoir fait cette mise au point.
Quelque soit la raison et même si elle est fondé, il est totalement inacceptable de prendre à partie les utilisateurs de l’une ou l’autre de ces solutions.
Comme vous le dite si bien c’est une image exécrable du monde libre, et ce genre d’affaire finira par faire mal à cette fabuleuse idée de partage du code.
Albator
Suite à la campagne de communication de LINAGORA à ce sujet, un journaliste a aussi demandé au CNLL (http://www.cnll.fr) de prendre position, ce que le CNLL a bien évidemment refusé. C’est à la justice de juger ce différent et LINAGORA doit cesser de vouloir y impliquer la communauté du Logiciel Libre. Ils détruisent l’image du Logiciel Libre en utilisant les méthodes de Microsoft, SCO et autres bandits.
meuble bar
Une boite de service à la réputation dégradée et pas foutie de maintenir correctement sa solution collaborative qui s’écharpe avec des anciens collaborateurs tout aussi vénaux et peu regardants sur le méthode, pourvu qu’on est du fric à la sortie: Voila une bien belle image pour le monde du libre: Le résultat c’est tout simplement que moi et bien d’autres utilisateurs finaux plutôt partisans de ‘esprit libre’ ne risquent pas encore aujourd’hui ni demain de quitter leurs solutions propriétaires qui ont plein de défaut , mais qui ont au moins le mérite d’être : fiables, supportées par l’éditeur, correctement documentées, associées à des cycles de mises à jour transparents, juridiquement sécurisantes et techniquement supportées par x sociétés de services concurrentes sur le marché… et pour un DSI, ces points sont essentiels et compensent largement le coût (certes élevé) des licences d’un Exchange par exemple.
Ce type de pugilat d’arrière garde montre malheureusement un aspect puérile, non professionnel et bien peu reluisant du libre….