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Le 31 mars 2007 je lançais ce petit appel sur notre forum :
Je ne voudrais pas être grandiloquent (ou "librocentriste") mais je tiens Richard Stallman pour l’un des personnages les plus importants de notre temps. Et si la culture libre continue de se déployer (jusqu’où ? on n’en sait trop rien) c’est un peu grace à ce drôle de petit bonhomme têtu.
Il y a quelques années (2002) est sortie en langue anglaise une biographie de Richard Stallman "Free as in Freedom" par Sam Williams (chez O’Reilly). Elle n’a été traduite (et imprimée) qu’en italien (langue que je maîtrise un peu, tout de moins mieux que l’anglais). J’ai eu alors l’occasion de me procurer ce livre et je l’ai trouvé fort intéressant. Je ne dis pas qu’il passionnera la ménagère de moins de cinquante ans mais ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas uniquement réservé au geek informaticien (j’en suis la preuve !). Toute personne un tant soit peu curieuse de comprendre la genèse du mouvement logiciel libre et la personnalité de la plus célèbre de ses figures de proue y trouvera son compte (comme par exemple un visiteur du réseau Framasoft).
Etrangement dans le monde de l’édition francophone on trouve bien une biographie de Loana mais pas de traduction de cette biographie de Stallman (je suppose qu’O’Reilly à dû décider que ça n’était pas rentable).
Qu’à cela ne tienne et si on réalisait ensemble cette traduction ? Ca ferait en bout de chaîne un chouette Framabook non ? !
Précisons, s’il en était besoin, que le livre est sous licence libre (la GNU FDL) ce qui justement rend possible cette traduction (pour l’anecdote ce n’était pas l’intention de départ de Sam Williams de placer son livre sous licence libre mais c’est Stallman qui a insisté et quand Stallman insiste…).
C’était aussi l’occasion pour nous de tester les vertus du wiki puisque nous avions proposé de réaliser ce travail directement dans Wikisource, la bibliothèque libre de Wikipédia.
Toujours est-il qu’une fois le message publié et punaisé, nous ne nous en sommes plus occupés à Framasoft, ayant pas mal d’autres chats à fouetter par ailleurs.
Le résultat des courses c’est que nous sommes aujourd’hui à mi-chemin de la traduction, ou presque, puisque six chapitres sur quatorze ont été traduits (mais il y a aussi les annexes et puis la relecture). C’est pas si mal en fait pour un projet non structuré et non suivi (c’est-à-dire pas du tout cathédrale mais totalement bazar[1]).
Dans ces conditions, et comme dirait Jean-Claude Dusse, il serait dommage de ne pas conclure non ?
Nous recherchons donc des volontaires traducteurs[2] par finir ensemble le travail toujours sur Wikisource mais cette fois-ci en se regroupant au sein d’une liste de discussion dédiée histoire d’être en synergie, de se repartir les tâches et de se motiver les uns les autres ;-)
C’est pourquoi je invite les (gentils) volontaires à se faire connaître en m’envoyant un message à l’adresse suivante :
« freeasinfreedom AT framasoft.net »
Merci de votre attention et de votre éventuelle participation[3].
Et pour finir, un peu de poésie avec ce très court extrait du chapitre IV, situé vers la fin des années soixante-dix, où Stallman se retrouve à Boston au département de recherche en intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (le célèbre MIT) :
Pour le génie traité en paria qui s’associe peu à ses pairs collégiens, c’était une expérience enivrante que de soudainement se retrouver avec des gens qui partageaient cette même prédilection pour les sciences informatiques, la science fiction et les repas chinois. « Je me souviens de beaucoup de levers de soleil vus en voiture en revenant de Chinatown, » se remémore Stallman avec nostalgie, quinze ans après les faits lors d’un discours à l’Institut Technique Royal de Suède. « C’était magnifique que de voir un lever de soleil, car c’est un moment très calme de la journée. C’est un temps merveilleux de la journée pour aller se préparer à dormir. Il est de toute beauté de rentrer chez soi alors que se pointe la lumière du jour et commencent à chanter les oiseaux ; vous pouvez y trouver une véritable sensation de douce satisfaction, de tranquillité reliée au travail que vous avez accompli cette nuit-là. »
lugburz
bonjour
loin de moi l’idée de dénigrer la bonne volonté des traducteurs bénévoles sur wikisource, mais je viens de tomber sur un truc assez effarant :
chap 3
en anglais "We used to have the worst arguments right here at this table"
en français "Nous utilisions les pires arguments ici à cette table"
Je me serais attendu à ce que les personnes qui traduisent comprennent au moins le texte original. Que le travail de relecture et/ou collaboratif ne viserait qu’à trouver la meilleure formulation pour un passage donné.
S’il faut relire l’ensemble du bouquin à la recherche de ce genre de contresens, ca va etre fastidieux (et encore, celui la c’était facile : la version en français ne voulait pas dire grand chose).
a+