Lettre d’information n°28 — Automne 2021

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Bonjour à toustes,

Les feuilles sont tombées, les citrouilles envahissent les rues, Framasoft a lancé sa campagne de dons : pas de doute, c’est bien l’automne !

Voici un tour d’horizon de ce qui s’est passé à Framasoft depuis début juillet 2021…

Dans les coulisses

Bienvenue à Aurore dans l’équipe salariée !

Fin août, l’association a embauché sa dixième salariée en la personne d’Aurore. Venant du milieu associatif et contributif, Aurore va peu à peu se charger de concevoir la communication de Framasoft. En effet, avec le passage de Pouhiou à la codirection, il y a de nombreuses tâches qu’il ne peut plus totalement assurer : c’est l’occasion de passer le relais !

Cela tombe bien : Aurore a de belles compétences en communication visuelle (peut-être que cette lettre d’information sera enfin un peu moins longue et verbeuse :P).

De plus, si Aurore partage les valeurs du Libre depuis un bon moment, elle découvre actuellement la diversité et la profondeur de cet univers de geeks. Sa présence est, pour Framasoft, une belle occasion de profiter d’un regard neuf qui saura assurément nous sortir de notre zone de confort !

Romain, stagiaire dans les nuages

À la rentrée, nous avons accueilli Romain, qui restera six mois avec nous pour un stage à la fois en développement mais aussi en sciences humaines et sociales.

Côté code, nous voulons accompagner Romain dans la découverte de l’écosystème Nextcloud et ses applications, afin de contribuer à l’impact de ce logiciel. Plus spécifiquement, nous allons chercher avec lui quelle application créer pour tenter de pallier à certains besoins des acteurs qui œuvrent pour le progrès et la justice sociale.

Côté humanités, le sujet n’est pas encore défini, mais la thématique semble tourner autour du rapport entre les outils numériques et la capacitation des personnes qui essaient de changer la société.

« Frama, c’est pas que… » : on vous montre le dessous des cartes

Comme chaque année, en octobre, nous lançons notre campagne de dons.
Sauf que cette année, c’est bien plus une campagne d’informations que de dons !

Pourtant cela n’a pas changé : nous avons toujours besoin de dons, de partages et de soutiens. Framasoft reste financée (à plus de 90 %) par vos dons, qui sont toujours déductibles des impôts en France (donc un don de 100 € revient à 34 € après déduction).

Cependant, cette année, nous avons voulu vous inciter non pas à donner, mais à découvrir tout ce que vous aidez à financer lorsque vous soutenez Framasoft. Ainsi, nous avons illustré nos actions par un jeu de 34 cartes de toute beauté (grâce au fabuleux travail de David Revoy), à cliquer pour découvrir de quoi il retourne en quelques mots.

Alors si vous voulez donner des couleurs à nos actions, pensez à aller visiter, cliquer et partager la page soutenir.framasoft.org.

(il paraît même qu’il y a un bouton magique pour retourner et colorer toutes les cartes d’un coup mais – turlututu chapeau pointu ! – on ne dira pas où il se trouve :P)

Dans les services

Framasphère s’arrête, diaspora* continue

Ce fut à la fois très symbolique et très émouvant : après sept ans et sept jours, nous avons fermé le service Framasphère. En effet, c’est en ouvrant cette alternative libre et fédérée à Facebook que nous avions lancé la campagne Dégooglisons Internet, le 7 octobre 2014.

Après sept ans et sept jours d’échanges, de partages, mais aussi de maintenance et de modération, nous avions besoin de passer le relais au reste de la communauté diaspora*, dont les « pods » (les hébergements) sont toujours actifs et fédérés.

Car si Framasphère s’arrête, diaspora* continue.
La communauté derrière ce logiciel travaille d’ailleurs très activement à améliorer les fonctionnalités de migration des comptes entre divers pods diaspora*. Les personnes qui souhaitent découvrir ce média social alternatif y seront chaleureusement accueillies (par la communauté de diaspora-fr, par exemple)

Ce n’est jamais facile de tourner une page, même si l’on sait que c’est pour écrire de nouveaux chapitres. Cependant, la fermeture de Framasphère fut accueillie avec tellement de compréhension, d’intelligence et de gratitude que nous tenons, une dernière fois, à remercier cette belle communauté qui nous a fait confiance durant ces sept années.

Servir les serveurs des services

Fin juin, puis à nouveau fin octobre, nous avons opéré une campagne de redémarrages de nos serveurs. C’est devenu un cliché en informatique « si ça marche pas, redémarre ! ». Mais blague à part, ces campagnes de reboot sont très utiles lors de mises à jour du noyau des machines.

Les 16 services que nous maintenons en ligne sont régulièrement mis à jour. Si chaque nouvelle version n’offre pas forcément de nouvelles fonctionnalités, elle s’accompagne en général de petites améliorations de performance, de sécurité et de résolution des bugs. Ce fut le cas pour Framapad (début septembre) et Framadate (fin octobre)

Framateam aussi a récemment bénéficié d’une grosse mise à jour. Nous l’avons effectuée à la mi octobre, à l’occasion d’une migration de ce service sur une machine plus puissante. Il faut dire qu’avec 10 000 personnes qui l’utilisent activement et près de 30 millions de messages échangés, ce service de chat est très efficace pour organiser le travail en équipe.

Enfin, dans le cadre de la campagne « Frama c’est pas que… » nous avons récemment détaillé notre infrastructure dans un article blog. Si vous voulez savoir combien nous utilisons de serveurs, de machines virtuelles, à combien de demandes de support nous répondons chaque mois : c’est sur le Framablog qu’on vous explique tout cela !

Une nouvelle page d’accueil pour les Frama-services

Sur les prochains mois, nous allons mettre à jour les pages d’accueil des services que nous proposons. La page d’accueil, c’est LA page de référence qui doit vous donner les bons accès et les explications que vous recherchez au premier coup d’œil.

Pour cette nouvelle version, nous avons conçu une page d’accueil qui vous permet une découverte progressive du service, et de la démarche qui nous pousse à le proposer :

  • Un bandeau avec le nom, la description, une illustration du service… et les boutons pour l’utiliser directement ;
  • Un bandeau avec des onglets pour exposer les fonctionnalités principales ;
  • Un autre où l’on précise les limitations et les règles qui régissent son utilisation.

Ensuite nous détaillons comment et pourquoi nous hébergeons ce service. C’est avant tout un acte politique qui nous motive à poursuivre ce travail, et nos intentions n’étaient souvent pas bien comprises ni même connues des bénéficiaires de nos services. Désormais, nos motivations sont clairement affichées :

Derrière un service comme Framaforms il y a une proposition politique : explorer une alternative au capitalisme de surveillance en expérimentant la société de contribution.

Dans les développements

Deux versions mineures pour PeerTube

Depuis cet été, le développement de PeerTube a permis de publier deux nouvelles versions mineures : la 3.3 et la 3.4. Ainsi, de nombreuses fonctionnalités ont enrichi ce logiciel qui, une fois installé sur un serveur, permet de créer une plateforme d’hébergement de vidéos (on dit une « instance ») avec ses propres règles et la possibilité de se fédérer à d’autres hébergements PeerTube.

Par exemple, sur un hébergement de PeerTube mis à jour à la version 3.3, les personnes qui administrent l’instance peuvent désormais personnaliser la page d’accueil : y ajouter du texte, des bandeaux, mettre en valeur des vidéos, des chaînes, des playlists. De plus, la 3.3 permet d’inclure les playlists dans les résultats de recherche, d’avoir des vidéos dont l’adresse web (URL) est beaucoup plus courte, et adapte l’affichage de l’interface pour les langues qui se lisent de droite à gauche.

Quant à la version 3.4 de PeerTube elle s’accompagne d’une mise à jour du lecteur vidéo qui devient plus pratique et plus fluide. Les administrateurs d’instances peuvent désormais se fédérer uniquement à un compte ou une chaîne (sans avoir à se fédérer avec toute l’instance qui les héberge).

Mais surtout, dans toutes les pages qui affichent des listes de vidéos (dont les résultats de vos recherches), on peut enfin filtrer ces vidéos. Par exemple, sur la page d’une chaîne vous pouvez afficher uniquement les vidéos qui sont en français et qui parlent de cuisine.

Mobilizon s’étoffe et mûrit

À la mi août, nous avons publié une nouvelle version de Mobilizon.
Mobilizon est un logiciel qui, une fois installé sur un serveur, permet de créer une plateforme de gestion d’événements et de groupes, comme une alternative à Facebook mais sans tout le fatras social.

Jusqu’à maintenant, seul le profil ayant créé un événement ou un billet pour la page publique d’un groupe pouvait éditer les informations de cet événement ou de ce billet. Avec la version 1.3, Mobilizon permet désormais à tous les profils ayant le statut administrateur⋅ice ou modérateur⋅ice d’un groupe de pouvoir éditer tous les événements et billets créés au sein de ce groupe.

Lorsque vous créez un événement, vous avez maintenant la possibilité d’ajouter des métadonnées. Niveau d’accessibilité de l’événement, compte Twitter, adresse d’un live stream… Vous pouvez ainsi préciser des informations qui seront davantage visibles car elles apparaissent dans la colonne droite de l’événement.

Toutes ces nouveautés, plus les apports, corrections de bugs et mini-améliorations de la version 1.3 de Mobilizon peuvent se découvrir sur Mobilizon.fr, l’instance que nous avons ouverte aux francophones qui veulent utiliser Mobilizon.

Dans les échanges

Les événements où nous vous retrouvons

En ligne et en personne, voici les événements auxquels nous avons contribué ces derniers mois :

  • 3 Contribateliers-Café Vie Privée ont eu lieu à Dinan, proposés et animés par Maiwann ;
  • Les 28 et 29 juillet à Quimper, c’étaient les journées Entrée Libre, où Maiwann et Angie ont proposé plusieurs ateliers et conférences ;
  • Du 21 au 24 août, nous étions invité·es au congrès des CÉMÉA à Poitiers, où Maiwann, Yann et Kinou ont participé à des tables rondes sur le numérique, les communs et l’éducation nouvelle ;
  • Nous avons organisé un Camp pour le collectif CHATONS, du 24 au 26 septembre au Vigan, où les membres se sont retrouvés pour échanger et redynamiser le collectif ;
  • Les 5 et 6 octobre, Angie et Kinou nous représentaient à Orléans pour les rencontres Pop-Mind, où elles ont proposé des temps d’échanges personnalisés sur les alternatives numériques ;
  • Le 12 octobre, Stéphane a donné une conférence à Villejuif sur les formats ouverts et les licences libres dans le cadre d’un séminaire doctoral organisé par l’INALCO ;
  • Le TURFU Festival a eu lieu le 13 octobre à Caen, et Angie y était grande témoin en plus d’y animer un atelier ;
  • Le 14 octobre à Tours, Goofy a proposé une conférence lors de l’événement Numérique en Communs ;
  • Le 18 octobre, pyg a partagé auprès de différentes associations ce que Framasoft a appris ces dernières années, lors du Gandi Social Club, à Paris et en ligne ;
  • Framatophe a participé pour nous à un débat sur la surveillance au Festival des Libertés, le 29 octobre à Bruxelles ;
  • Le 3 novembre, pyg a participé au séminaire de clôture du projet de recherche TAPAS (« There Are Platforms AlternativeS », dont l’objet d’étude portait sur les plateformes collaboratives alternatives (et dont le rapport complet est à lire ici)

Et si on arrive à publier cette lettre d’information assez rapidement, vous pourrez nous retrouver…

  • Le 4 novembre, en ligne, Angie participera à la table-ronde « Et si l’ESS voyait plus grand ? ESSiser l’économie, pour une société plus juste et plus solidaire » organisée par la République de l’ESS ;
  • Le 6 novembre à Lyon, Angie animera un atelier PeerTube et une présentation des Contrib’ateliers au Campus du Libre à l’INSA ;
  • Le 9 novembre à Strasbourg Framatophe animera un atelier sur l’éducation populaire au numérique pour un tiers lieu en transition ;
  • Les 9 et 10 novembre, Stph, Fred et Bookynette tiendront notre stand à Open Source Expérience (Paris) ;
  • Du 12 au 14 novembre, Yann nous représentera à l’Assemblée des Communs qui se tiendra à Marseille ;
  • Le 22 novembre à Lille, Framatophe participera à un débat organisé par l’association Les amis du Monde Diplomatique ;
  • Le 23 novembre, Angie présentera Framasoft, ses services et projets au collectif Art vivant Libre ;
  • Le 25 novembre, Angie participera au webinaire « demystifying open source technology » organisé par Ariadne Network ;
  • Le 26 novembre, Angie sera à Annecy afin de participer à Numérique en Commun.

Les médias où nous sommes intervenu·es

Vous retrouverez l’ensemble de notre revue de presse sur notre wiki.

Un Framablog qui fourmille d’idées

Voici un petit florilège des articles et séries d’articles qui ont été appréciés ces derniers mois dans le Framablog :

Bonus : un roman à lire pendant qu’il s’écrit

Alors non, ce n’est pas un projet Framasoft, mais il s’agit d’un membre de l’association, d’un blog que nous hébergeons, d’un roman libre (licence CC-By-SA) et d’une expérience rare à partager : bref, on ne pouvait pas ne pas vous en parler !

L’ami Gee se lance dans une aventure excitante et passionnante : l’écriture d’un roman en direct, avec un chapitre écrit et publié chaque jour, tout le mois de novembre.

En effet, novembre, c’est le NaNoWriMo, le « National Novel Writing Month », où de nombreuxses internautes se lancent le défi d’écrire un petit roman, soient 50 000 mots d’une fiction.

Gee ajoute à la difficulté, car dès le 1er novembre il a décidé de publier un chapitre chaque jour sur son blog Grise Bouille, ce qui veut dire qu’il ne pourra pas revenir en arrière réécrire un détail dans un chapitre précédent pour faciliter l’intrigue qui se déroule.

On ne sait pas encore grand chose de l’intrigue de Une auberge dans la tempête, dont le premier chapitre nous présente une randonneuse qui cherche refuge alors qu’elle vient de se faire surprendre par une tempête. Par contre, on sait que Gee cultive son sens de l’observation à l’humour toujours aussi piquant.

Frama, c’est aussi des soutiens comme le vôtre

Voilà ce que notre petite association a réalisé ces derniers mois. Si nous avons les moyens de nous lancer dans de telles actions, c’est grâce à vos dons, qui financent plus de 90 % de notre budget annuel. Framasoft étant une association reconnue d’intérêt général, nous faire un don ouvre droit à des réductions d’impôts. Ainsi un don de 100 € revient, pour un contribuable français, à 34 € après déduction.

Nous avons donc besoin de votre aide et de votre soutien pour financer nos projets de 2022.

La page Soutenir Framasoft illustre, pour les semaines à venir, la grande diversité de ce sur quoi nous travaillons, avec des liens vers le Framablog pour qui veut plus de détails.

N’hésitez pas à aller voir la page pour découvrir ce que nous faisons, et où nous en sommes de nos besoins en financements. Si cette page vous plaît, merci de la partager autour de vous. Et si vous le pouvez, pensez à nous soutenir pour donner des couleurs à nos actions.

On a besoin de vous,
Framasoft

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