Des tablettes à l’école ?

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Les tablettes ont le vent en poupe et il semble assez clair que leur introduction dans les milieux scolaires est en marche. Et cela, dès la maternelle, s’il vous plait… Hé oui, on aurait préféré que ceci fût un poisson d’avril. Vous me connaissez, les tablettes, ça n’a jamais été franchement mon truc. Mais alors qu’on essaie de nous faire avaler qu’il s’agit d’outils indispensables pour les écoliers… Raaaaaah !

(Notez que les exemples d’activités alternatives que je donne sont issus d’expériences personnelles, mais on aurait bien sûr pu citer d’autres outils comme le Raspberry Pi, Arduino ou encore Thymio.)

Des tablettes à l’école ?

S’il y a un truc à la mode en ce moment, c’est bien l’idée d’équiper les écoles, les collèges et les lycées… en tablettes.

Gee précise : « Personnellement, je vous dirais bien qu'une tablette en ardoise avec une craie, ça suffit pour apprendre des trucs… Mais je ne voudrais pas passer pour un vieux con du haut de mes 26 ans… »

Tout récemment, l’Éducation Nationale a publié un programme précisant qu’il fallait apprendre aux élèves de maternelle à utiliser une tablette.

Je n’irai pas par quatre chemins.

C’est une idée à la con.

Et pas seulement parce que personnellement, je n’ai jamais trouvé d’utilité aux tablettes…

Mais parce que même lorsque je parle avec des gens qui en ont une, voici ce que j’entends toujours :

Un mec avec une tablette tout content dit à Gee : « Ouais, tu vois c'est sympa ! C'est pratique quand tu veux regarder tes mails vite fait ou voir une vidéo… Bon par contre, clairement, c'est pas un outil de travail, hein. »

Précisément ! Une tablette, ça n’est pas un outil de travail. C’est tout au plus un outil de consommation passive.

Ce n’est pas que ce soit fondamentalement mal. Mais dans ma tête, le boulot de l’école, ce n’était pas d’apprendre aux gamins à consommer.

Ce que le Ministère s’imagine :

Avant : un cahier de maths. Maintenant : une tablette.

La réalité :

Avant : une télé. Maintenant : une tablette.

Alors bien sûr, la télé peut être utile dans l’éducation : quel prof de physique n’a jamais passé un « C’est pas sorcier » à ses élèves ?

Mais je vous laisse imaginer les réactions si un ministre avait déclaré dans les années 80 :

Le ministre, confiant, déclare : « Il faut moderniser l'école. Chaque élève devrait avoir sa propre télévision. »

La réalité, c’est que les tablettes sont des objets de divertissement souvent hors de prix, ultra-verrouillés et conçus pour ne nécessiter aucune compétence, pour être utilisés en réfléchissant le moins possible.

Une vieille dame sur un fauteuil roulant dit, heureuse, une tablette à la main : « C'est super ! J'ai 87 ans, je n'ai jamais touché à un ordinateur de ma vie et j'arrive à m'en servir sans aucun problème ! » Le mec qui la pousse dit d'un air blasé : « Ah. Bah tu vois, ton p'tit fils, on va lui apprendre à s'en servir. Parce que frotter un écran avec un doigt, ça demande un investissement éducatif. »

Et pourtant, si on voulait vraiment éduquer les mômes au numérique, il y aurait de quoi faire !

Une salle de classe. Une petite fille dit : « Moi z'envoie des mails à ma mamie, elle les lit sur son n'ipadeuh ! » L'institutrice répond : « D'accord. Et tu sais comment ça fonctionne ? Ton email, comment il arrive chez ta mamie ? Par où il passe ? C'est le facteur qui s'en occupe ? Il peut le lire, ton email ? » La petite : « Euuuuhhh… »

Personnellement, j’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, de présenter Scratch à des élèves (de la 6e à la terminale). Scratch, c’est un logiciel libre développé par le MIT, pour apprendre de manière ludique la programmation aux enfants et ados sans qu’ils aient besoin de connaître un langage.

Gee avec une image de Scratch projetée dans le dos montre : « Voilà, donc là si je bouge ma souris, le chat suit le curseur, vous voyez ? » Hors-champ, des élèves disent : « Waaaaah ! » « Trop bien ! » « On peut lui faire attraper la souris ?! »

Ce n’est qu’un exemple, mais ça marche toujours. C’est simple à mettre en place et les mômes adorent.

Il n’est pas question d’en faire tous des programmeurs, mais ça les aide à comprendre vraiment le numérique : ce que c’est, comment ça fonctionne, pourquoi quand on clique, ça bouge !

TOUT LE CONTRAIRE D’UNE TABLETTE !

Un politicien : « Moui mais tout de même, il faut adapter les outils à la modernité, faut bien vivre avec son temps. On n'va pas ressortir les plumes et les parchemins, haha. » Un texte précise : « (Exemple de politicien qui ferait mieux d'appliquer ce principe à lui-même en allant se faire recycler ailleurs.) »

L’outil, c’est un faux problème.

Combien ont appris à programmer au tableau avec un marqueur ?

Vous n’avez pas de salle info avec des ordinateurs pour utiliser Scratch avec vos élèves ?

Proposez leur le jeu de l’enfant-robot !

Une institutrice avec sa classe explique, devant des chaises alignées en rangées : « Alors, vous devez expliquer à Mathéo comment sortir du labyrinthe de chaises en lui donnant TOUTES les instructions maintenant : avance d'un pas, tourne à droite, avance de 3 pas, etc. Mathéo, si à un moment, tu dois avancer dans une chaise, c'est que tes camarades se sont trompés ! »

Si le numérique ne demande pas de moyens autres qu’humains pour être abordé, pourquoi alors tient-on à nous refourguer des tablettes partout ?

C’est simple : ça permet de remplir les sites du Ministère de jolies photos d’élèves émerveillés par la technologie sur un fond bleu ciel accompagnées de slogans consensuels.

Une photo du genre avec pour slogan : « L'école du futur à l'ère du numérique. Parce que nos enfants sont l'avenir. Moderne. Avenir. DIGITAL. GNAAAAH. »

De la belle poudre aux yeux politicarde avec en sous-texte :

« Regardez comme on investit bien dans l’avenir de vos nienfants. N’oubliez pas de revoter pour nous. »

Et on peut donc, du même coup, continuer à considérer les profs comme des parasites incompétents qui coûtent trop cher à former. Et à déféquer sur le fameux numérique en enchaînant les lois sécuritaires liberticides avec la main #jeSuisCharlie sur le cœur.

Bref, contribuer à faire du numérique un outil d’aliénation et non l’outil d’émancipation qu’il pourrait être.

Elle est pas belle, la vie ?

Une petite demande : « Maîtreeesse ? Pourquoi “Petit Zouzou à la plage” il est plus sur ma tableeette ? » La maîtresse répond avec sérénité : « Parce qu'il y a des monsieurs en costumes très intelligents qui ont décidé que Zouzou n'était pas assez habillé sur la couverture.  Mais ne t'inquiète pas, ils sont là pour ça. Et heureusement qu'il y a des gens en costumes très intelligents qui sont là pour réfléchir à ta place ! C'est pratique, une tablette, hein ? » Note : BD sous licence CC BY SA (grisebouille.net), dessinée le 31 mars 2015 par Gee.

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)

77 Responses

  1. Nicolas

    Un sentiment partagé à la lecture de cette idée. Les dessins sont géniaux comme d’habitude. Je rajouterai simplement que s’il y a bien des personnes à qui l’utilisation des tablettes électroniques n’a pas besoin d’être enseignée, c’est les enfants, ils apprennent très vite à maîtriser l’utilisation de ces outils. Pour aller à l’encontre de ce qui est proposé ici, c’est le contraire pour les personnes agées qui semblent avoir du mal à s’y adapter surtout quand des tremblements surviennent et que la fonction tactile devient beaucoup plus difficile à utiliser (pour ces personnes, l’écriture sur papier est tout aussi problématique).

  2. MoiMeme

    on parle de principe de précaution, mais on cherche à donner aux plus jeunes des produits toxiques. A cet age on a suffisamment de chose à apprendre pour ne pas perdre du temps avec ces choses. D’autant que les outils numériques ont le principale défaut de distraire et personne les utilisateurs avec comme conséquence un manque de concentration. (cf documentaire Ecran global)

    J’adore cette illustration. La tablette n’a jamais été un outil de travail. En plus, l’apprentissage ne se limite pas qu’au numérique et sans prendre en compte les enseignants qui ne sont pas compétents / formés.

  3. Alan

    Je vous rejoins sur tous les points sauf un: ma tablette est un outil de travail. Je passe beaucoup de temps à relire des articles (je suis chercheur), et j’apprécie énormément de pouvoir lire annoter des documents sans devoir rester assis devant mon ordinateur.

  4. Bronco

    Ben voilà, tout est dit… j’aurais pas fais mieux…

    tablette: « outil de consommation passive et de divertissement, ne requérant aucune compétence d’utilisation, dont le système rigide reste difficile à faire évoluer et le matériel impossible à réparer ou améliorer. »

    Pour ma part, j’ai envisagé objectivement l’utilisation que je pourrais en faire en langue… ben c’est pas terrible, vu le prix.
    – taper des phrases ou des mots ? Tu ris j’espère ?! vive le clavier virtuel !
    – remettre des phrases/textes dans l’ordre: je le fais déjà sans tablette… un vieil ordi en win98 y arrive.
    – lire des videos/des enregistrements ? ok, pour quoi faire ? ça je le fais déjà en groupe classe au videoprojecteur… ou dans le navigateur au sein d’un groupe d’exercices dédiés… un ordi suffit.
    – des applis dédiées ?! Mouhouhaha, je ris d’avance (marché, auteurs, pognon, opacité etc…)

    Je passe bien entendu sur la durée de vie de ces tablettes entre les mains de gamins qui passent 50% de leurs récrés à shooter dans leur sac à grands coups de latte ou qui s’asseyent dessus, le laissent en plein passage de cantine etc.

    A l’heure où on nous annonce que désormais nous n’aurons plus de crédits informatiques pour renouveler notre parc vieillissant d’ordinateurs ni de personnel pour le gérer (le responsable TICE disparaît aussi), voir ces conneries de tablettes nous être imposées (au lieu de portables d’entrée de gamme sensiblement au même prix) m’insupporte…

    En plus on est censés faire de l’éducation à linformatique… avec des bouzins qui ont entre 10 et 15 ans, tournent encore tous sous winXP avec des logiciels cro$oft…
    Je sens que je vais faire un club: utilisation raisonnée de l’informatique, du libre et de l’opensource… ^^

  5. Pipo

    Extraordinaire, et drôle. C’est exactement ce que je pense, il y a des médias qu’on utilise penché en avant, pour la production, et ceux qu’on utilise penché en l’arrière, pour la consommation, la détente.

  6. raum_schiff

    Rien à ajouter … génial !

    A diffuser.

  7. RastaPopoulos

    Ça pourrait être bien de faire une transcription, parce que la majeure partie du contenu est textuel (et se comprend à peu près aisément tel quel), mais là tout est uniquement intégré au fichier image. #accessibilité

    Sinon c’est intéressant et je me sens assez proche de ce qui est dit. (Et oui, moi aussi j’ai appris en partie à programmer au tableau ou avec une feuille, à l’IUT).

    • JosephK

      +1 avec la remarque de RastaPopoulos concernant l’accessibilité (et ce serait également utile pour l’indexation dans les moteurs de recherche).

    • kinou

      Je ne peux qu’être d’accord dessus. Si tu as le temps de faire un pad pour la transcription je l’intégrerai à l’article (un lien vers la partie textuelle ou autre à réfléchir).

      kinou pour la team framaccessible (comment ça elle n’existe pas ?)

  8. YvesRun

    idées reçues contre idées reçues. Pour moi la tablette est un outil de travail. J’enseigne en L2 et L3 de maths, de la géométrie, j’ai tout migré sur tablette en juillet dernier pour la rentrée universitaire, y compris toutes les illustrations de géométrie dynamique grâce à DGPAD : juste pour la beauté de la figure, voici les hauteur d’un triangle sur une pseudosphère : http://goo.gl/IovCe5 ou encore (formation des enseignants, collège) les patrons dynamiques d’un cube : http://goo.gl/dtawaZ que l’on manipule en 3D au doigt (dans les deux cas). Alors non la tablette n’est pas qu’un objet d’abêtisation, cela peut être un vrai outil de travail, faut juste avoir des idées et s’en donner les moyens.
    Aller un petit dernier pour la route le ruban de morbide à k demi-tour au bout des doigts : http://goo.gl/3xqpN.
    Dans d’autres cours j’apprends à faire ça (les listes pour le ruban) … Sur ordi ou tablette …

    Désolé pour les goo.gl c’est pas de la provoque, bientôt ce sera en frama

  9. eh.codex

    Merci pour cette illustration dont je partage le questionnement.
    Aussi, j’ajouterai que personne ne semble se poser de question sur la publicité omniprésente sur les applications « gratuites », sur l’absence d’interopérabilité entre les OS des tablettes, sur la quasi impossibilité de les mettre en réseau, sur l’absence de wifi dans les établissements, des débits pourris en province (et même à Paris :), etc, etc, etc. Et je ne parle pas encore du lobbying de la Pomme pourrie ou de la Fenêtre à barreau.
    Aussi, si vraiment on veut intégrer des outils numériques comme des tablettes à des fins pédagogiques lors de projets spécifiques ou lors d’ateliers de pédagogie inversée (et autre lubies de technopédagogues), on peut/doit tout de même se demander pourquoi l’éducation nationale s’occupe-t-elle de financer du matériel plutôt que de proposer du contenu ? En effet, pourquoi l’Education nationale ne financerait pas la création d’application pédagogique compatibles sur différents systèmes (comme elle finance les manuels de cours), à charge des collectivités de s’équiper en fonction de leurs projets/moyens/politiques ?
    Certes, il y aura débat sur les droits d’auteur des applications (etc) mais au moins, cela permettrait de réfléchir à un projet pédagogique, voire un projet de société, et non de faire d’un objet de consommation une finalité. Un outil reste un outil, qu’il soit un silex, un stylo ou une tablette… la priorité doit être l’individu qui le manipule !

    • Monsieurroger

      Ah, on a ici le cas du gars qui dit « tu te la pètes avec ta tablette » (été également, c’est le chef reseau qui parle comme ça, les autres le pensent mais s’abstiennent) dont je parle dans ma présentation https://m.youtube.com/watch?list=FLX2frlW2Vi9mvmQv346xsAQ&v=JPtxMsHzkRA, le gars qui ne voit que par sa souris. Le gars qui n’a pas vu qu’une tablette s’allume en 2 secondes et qui préfère attendre 15 min que les vieux camions s’allume, « c’est toujours ça de gagné sur le cours, plus que 40 min… ». Le gars qui n’a pas vu que Scratch (cité dans un des cadres) existe sur tablette (iOS ou Android). Le gars qui n’a pas vu que les élèves ont un appareil (qu’on appelle Smartphone, tablette ou Phablette) qu’ils maîtrisent dans les mains, et que ce qu’on fait, ce n’est pas leur apprendre à s’en servir, mais apprendre à s’en servir autrement. Le gars qui n’a pas compris qu’une tablette était un outils de production avant tout et que développer des applis n’était donc pas la priorité puisque les éléments principaux sont déjà là, sous nos petits yeux (webcam, appareil photo, montage vidéo, traitement de texte…). Le gars qui a bien compris par contre qu’une tablette par élève ne sert à rien car elles n’apportent rien dans ce cas, si ce n’est d’avoir le portefeuille plus léger. Mais le gars qui dit tout ça, a-t-il vraiment essayé de s’intéresser à la question ? A-t-il pris l’initiative de proposer des choses avec ces nouveaux outils ? Sinon, le gars, il dessine bien, c’est plutôt drôle. Je n’ai pas le talent oratoire et la plume de ce gars mais j’attends avec impatience la version Ordi de Bureau de cet article, là on va être plié en quatre.

      • Ouais, ouais, ouais

        Merci pour votre argumentaire auquel j’adhère.
        Et pour la télé, justement, je suis convaincu que, si elle produit des neuneus qui ne raisonnent pas en la regardant c’est aussi parce que l’école ne s’en est pas emparée au prétexte qu’elle risquait de faire … ce qu’elle a réussi !!!
        Donc, je suis POUR l’utilisation des tablettes mais uniquement à partir du moment où on en profite pour critiquer, prendre du recul par rapport à l’outil et ne pas faire avec ce que l’on peut faire très bien faire sur papier.

  10. Loys Bonod

    Merci pour ce petit coup de gueule. La rhétorique qui entoure cette généralisation est bien croquée ici.

    Une seule réserve peut-être, sur « l’éducation au numérique », vaste programme aux contours bien flous et souvent politiquement corrects. Ici, compréhension du fonctionnement des réseaux et initiation à la programmation informatique : pourquoi pas mais en tenant compte de l’âge des enfants et en considérant que ces apprentissages doivent rester très ponctuels vis à vis d’apprentissages fondamentaux dont la nécessité se fait de plus en plus cruellement sentir, notamment en primaire où l’horaire, minimaliste (24h seulement par semaine, horaire le plus bas de l’histoire de l’école républicaine) est déjà amputé par toutes sortes d’apprentissages annexes (anglais, histoire des arts etc.). En revanche : l’initiation à la programmation sur le temps périscolaire au primaire ou en option dans le secondaire, ce serait effectivement une bonne idée.

  11. Siggy

    On a même pas encore fini de désamianter les bâtiments de l’EN et le matos tombe en ruine (pas juste le parc info) et on voudrait claquer du fric dans des… jouets ? Et je suppose qu’on prendra évidement du apple, indispensable. Y aura même pas besoin de faire un… apple d’offre. (badum tssssss)

    Et je crois que Bronco a raison. Partager ses connaissances, c’est important. Ca fait un moment que je réfléchis à créer un petit club pour (in)former les gens qui galèrent vraiment. C’est du boulot, mais y a surement moyen de faire quelque chose d’intéressant.

  12. Etienne

    Arghhh, j’ai de compte nulle part pour montrer à mes amis à quel point je surlike.

  13. gouroutou

    ben, l’avantage, sera d’y coller un(des) logiciel(s) espion(s)  » spécial éducation nationale  » qui permettra(ont) à l’éducation nationale de s’infiltrer dans la vie privée ( localement et nationalement ) et fliquer encore plus les gamins,….

  14. philippe guillem

    Dire qu’une tablette ne sert à rien dans l’éducation c’est comme dire qu’un stylo ne sert à rien pour apprendre. En pédagogie un outil reste un outil il n’est rien sans la pensée d’un enseignant pour l’animer et l’utiliser dans des processus d’apprentissages. Cet article montre surtout les « à priori » et la méconnaissance des usages que peuvent faire les enseignants des tablettes. La tablette reste un incontournable outils de production de documents numériques et ce n’en déplaise à l’auteur de ce billet dès l’école maternelle, les exemples ne manquent pas. http://fragmentsdeclasse.blogspot.fr/2013/04/ecrire-grace-aux-tablettes-tactiles-en.html Fustiger la tablette pour ce qu’elle est n’a aucun sens puisque c’est l’usage que l’on en fera qui sera déterminant. Elle trouveras sa place comme outil au service des enseignants. En attendant ouvrez vos yeux cherchez un peu et vous trouverez quantité d’utilisations pertinentes en EPS , pour l’inclusion scolaire d’enfants handicapés, en français math …. il suffit de gratter un peu pour trouver des petites. En revanche nous manquons cruellement de logiciels libres, sans pub, sur les tablettes. Une tablette sous W 8 permet de faire tourner Audacity pour travailler en phonologie avec des élèves de grande section . Ils peuvent de leurs petits doigts isoler un phonème une syllabe et comprendre les associations lettre son qui vont leur faire apprendre à lire. Quel autre outil permet cela ??? J’ai travaillé comme cela pendant des années avec Audacity mais c’est moi qui faisait les manipulations avec la souris ; Sur la tablettes les élèves de 5ans sont autonomes pour faire ces recherches. S’il vous plait nous avons besoin de logiciels libres pour cet outil !!!!!

    • FranchementPasCool

      « Elle trouveras sa place comme outil au service des enseignants. »
      Tout comme l’outil phytosanitaire « moderne » (et ses conséquences) qui a trouvé sa place au service du producteur agricole. On voit bien que ce discours singe la réflexion par l’acceptation. Ils ont fait leur boulot, avec les moyens du bord, voilà tout.

      Ha oui, en grattant un peu, on trouve aussi du moins bon sur les outils numériques. C’est ça l’Internet, le pouvoir de trouver de tout et son contraire, histoire de donner raison à celui qui veut l’avoir.

  15. Claire Marotine

    Vous êtes bien véhément pour quelqu’un qui ne possède même pas de tablette… il se trouve que j’en ai une, que je l’utilise avec mes élèves de 3 ans à qui je n’apprends pas à se servir de la tablette, non, ça ils s’en sortent très bien sans moi. Je les emmène sur la création de livres, de jeux pour eux et pour leurs pairs. Je dis bien CREATION. Rien de passif là-dedans. Les tablettes stimulent le langage, elles ont un puissant attrait pour les enfants qui trépignent littéralement pour TRAVAILLER dessus.
    Donnez-vous la peine de prendre 5 mn pour lire cet article et vous comprendrez – peut-être – de quoi je veux parler : http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2015/04/01042015Article635634717740748577.aspx

    • Lucile038

      « elles ont un puissant attrait pour les enfants qui trépignent littéralement pour TRAVAILLER dessus. »

      Ca marchait aussi avec les ordinateurs bien avant la tablette… Est-ce pour autant une bonne idée de consacrer du temps scolaire à cet apprentissage ? Est-ce que ça fait vraiment partie des fondamentaux qu’il est crucial d’apprendre à cet âge (non parce que quand on voit qu’on peut apprendre à s’en servir bien plus tard sans difficulté…) ? Est-ce qu’il y aura vraiment une trop grosse différence de compétences entre l’enfant qui sait servir d’une tablette parce qu’il en a à la maison et les autres ?

      Qui plus est, j’ai du mal à voir comment un enseignant pourra gérer toute une classe d’enfants de cet âge qui utilisent une tablette.
      Il y a une grosse différence entre l’usage éducatif que peut donner à un objet un parent et celui que peut proposer un enseignant.

  16. PhM

    tablettes vs humains, on nous dira toujours la même chose, mais c’est pas le même budget ma pov’ dame.
    pour développer des logiciels libres pour ces tablettes ont besoin d’humain.

  17. PasCool

    À partir de 11 ans par ici !
    3 ans par là !
    Pour les handicapés là-bas !
    Pour les pauvres, au fond !
    Bientôt à la sortie du ventre… monitoré et devant un écran de 0 à la mort !
    C’est toujours super ! Vous verez, on en a tous besoin, comment pouvions-nous nous en passer avant, on n’arrête pas le progrès…
    Toujours les mêmes rangaines. C’est fabuleux.
    Oui, une voix dissonante, ça fait parfois du bien. Car ces machins, ça n’apporte rien à part du stress et des emmerdes à gérer. Et ce n’est pas un cas isolé ou deux sur un site et quelques médias aux ordres qui vont changer quelque chose dans la pratique au quotidien de milliers de foyer concernés.

    Et pis c’est vrais quoi, toutes ces tablettes à obsolescences programées (oui les composants sont éphémères, le condo est le plus faiblard de tous, et les performances toujours subjectivement pourries dans le temps) sous logiciel libre ou pas (on nous a fait le coup avec les PC avant, alors on n’est plus à un format près), qui sont bien plus destructives pour la planète que quelque cahiers de papier et leurs crayons, les équipes pédago vont l’apprendre à leurs élèves à partir de quel âge ? Quand ils n’en n’auront plus rien à foutre à force d’être devenus de gros consommateurs passifs de techno, de contenus ludiques et/ou niais (effet « trojan de ces appareils conectés) ou bien ils vont dire que c’est toujours super de leur ouvrir l’esprit plus tôt pour leur avenir de citoy.. et celui de la société de conso technologique – qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ?
    Quand il n’y a plus que ça pour les stimuler (après l’effet WOW), les bambins, faut bien avouer que le personnel enseignant compatissant (car, lu plus haut, très drôle, ça semble avant tout un « outil au service des enseignant ») ou aux ordres et leur ministère méritent bien d’avoir mauvaise presse. Et bonjour le doliprane en fin de journée, de futurs migraineux à leur imposer toujours plus d’écrans déjà assez omniprésents… pas grave. J’en subit déjà les méfait sur mes gamins, mais ça peut-être que beaucoup de ces enseignants ne les ont plus après 16h30, avant tout va bien.

    D’ailleurs, c’est marant, quelqu’un cite le site du café pédagogique… sur le même site, on y trouve aussi ça : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/12/11122013Article635223436445505123.aspx
    Mais puisque chacun sait de quoi il parle, on aura toujours droit à un beau merdier à terme. 🙂

    • Benjamin Gibeaux

      « Ces machins, ça n’apporte rien à part du stress et des emmerdes à gérer », décrétez-vous.

      Peut-être qu’on ne vous en a pas informé mais le principe, c’est que la tablette elle s’allume et qu’on peut y installer des applications.

      Je comprends votre frustration si jusqu’ici vous ne l’aviez utilisée que comme pare-soleil. Ce n’est pas très ergonomique et un peu cher.

      De rien.

      • PasCoolDuTout

        « Je comprends votre frustration si jusqu’ici vous ne l’aviez utilisée que comme pare-soleil. Ce n’est pas très ergonomique et un peu cher. »

        Les gamins comme les adultes s’en servent comme lampe torche. Si si, il y a DES applis pour ça, des développeurs ont donné de leur temps pour des applis d’utilité publique, je vous assure, vous l’aviez oublié ? Cossu, n’est-ce pas ?
        Si les technobéat n’ont plus que le persiflage pour ridiculiser les autres, ça ira.

        Bon, à part les arguments d’auto-alimentation style « ça se fait aussi là donc c’est bien » ou « y a une autre super appli qui est bien pour faire ça, donc c’est indispensable » qui s’enchaînent, rien d’autre ?

        • Benjamin Gibeaux

          Et donc, parce qu’il y a des applis « lampe torche », toutes les autres sont bonnes à jeter ? Si je vous suis, il faudrait boycotter les cinémas car on y a vu des bouses, ou brûler les livres parce qu’un jour vous avez lu un roman médiocre ? Vous semblez avoir un avis très tranché, en témoigne la catégorie « technobéats » dans laquelle vous rangez donc tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous.

          Ma réponse tendait à souligner que l’intérêt des tablettes, ce sont les applis qu’on y installe (et il existe des milliers de petits bijoux en la matière, tant sur le plan artistique que ludique), ce qui me semble tellement évident que j’ai préféré employer l’ironie plutôt que de répondre bêtement à votre argumentaire qui fustige l’objet plutôt que son contenu.

          • FranchementPasCool

            « Vous semblez avoir un avis très tranché, en témoigne la catégorie « technobéats » dans laquelle vous rangez donc tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous. »
            Quand on commence à jouer, faut pas s’attendre à ce qu’on vous laisse gagner facilement non plus.
            Il y a bien eu aussi le mot « réactionnaires » en face.

            « j’ai préféré employer l’ironie plutôt que de répondre bêtement à votre argumentaire qui fustige l’objet plutôt que son contenu. »
            L’un va avec l’autre, vous vouliez aussi me l’apprendre ? Coupez une pièce sur la tranche vous aurez toujours 2 faces sur chaque pièce. Mais c’est ce que je disais ailleurs: on justifie l’acceptation par la myriade de logiciels bons ou moins bons qui donnent une consistance à cet objet, la solution étant de savoir -c’est cela ?- trier.

          • Benjamin Gibeaux

            Je me réponds à moi-même vu que le bouton « répondre » n’est plus accessible près de votre commentaire.

            Dans le cas des tablettes, leur unique intérêt est les applications qu’on y installe. L’objet en lui-même ne sert à rien, d’où ma première réponse ironique. Donc évidemment qu’on justifie l’acceptation de l’objet par les applis qu’on peut y installer. Où est le problème ?

            En effet, la solution c’est de trier. Il existe plein de blogs bien fichus qui aident à le faire, soit dit en passant. Vous devriez les consulter, ça vous évitera de décréter que « ces machins, ça n’apporte rien à part du stress et des emmerdes à gérer », ce qui vous en conviendrez sonne tout de même bien réactionnaire.

          • FranchementPasCool

            « Donc évidemment qu’on justifie l’acceptation de l’objet par les applis qu’on peut y installer. Où est le problème ? »
            Le problème c’est que ça n’apporte rien par rapport à son absence, hormis des futurs TMS et de la fatigue, de la distraction, des coûts, de la destruction et de la pollution environnementale en tout genre, j’en oublie; mais à part ça, aucun problème si on se focalise uniquement sur l’objet « neutre » et le cerveau utilisateur, ça n’apparaît pas dans le pack. Du stress et des emmerdes.

            « En effet, la solution c’est de trier. Il existe plein de blogs bien fichus qui aident à le faire, soit dit en passant.Vous devriez les consulter, ça vous évitera de décréter que « ces machins, ça n’apporte rien à part du stress et des emmerdes à gérer », ce qui vous en conviendrez sonne tout de même bien réactionnaire. »
            Ben voyons ! Pour savoir, il faut chercher, et pour chercher il faut savoir, et pas avec n’importe quoi non plus, s’il vous plaît, sur le web, avec l’outil. Sinon y a qu’à demander à celui qui saura mieux que tous les autres, à Deep Thought 🙂 . À part ça, ce n’est pas stressant et emmerdant par rapport à…. à quoi déjà ? Ha oui, utiliser ces trucs de réac un peu clichés que sont un peu de savoir non-technologique et du matériel simple comme du papier et des crayons, le genre de prothèses dont on ne sais plus se passer.

          • Benjamin Gibeaux

            Bref, vous persistez avec le définitif « ça n’apporte rien » en restant focalisé sur le contenant, et vous concluez sur cette opposition stérile tablettes/livres… Inutile de continuer, donc, je vous donne juste un lien éclairant sur ce dernier point : http://www.svdl.fr/svdl/index.php?post/2015/03/28/RevueHorsCadres et vous invite à essayer de vous ouvrir un peu à la nouveauté tout en conservant votre esprit critique. Ça vous permettra de ne plus être réactionnaire, sans devenir technobéat. 🙂

          • PasCoolDuTout

            Ha mais mon ami, si je peux me le permettre malgré tout le reste, je reste totalement ouvert, l’outil informatique, j’y baigne depuis bien longtemps.
            J’ai manipulé de l’atari800, de l’oric, du Spectrum, du TO/MO, du cpc128, du 520ST puis du x86 et sa clique, du basic (même du gfa!), du logo, du c, de l’asm 68000 et x86, (par bonne pratique ou par curiosité), de la maison à l’école même, j’en ai fait même mon métier; et accessoirement, je m’amusais avec du cubase sur mon ST et mes claviers, puis du povray et enfin du thegimp sur pc, aujourd’hui je suis davantage rawstudio/darktable et shell (et bien sûr les classiques php/html/css pour faire le type 2.0), au boulot, c’est java, c’est un pur effet de bord. Découvert gnu/linux avec une khéops (avec les joies des cartes matrox et des winmodems), je continue avec une debian, pour mes propres besoins je m’auto-héberge depuis plusieurs années (web, mail, jabber, et en local dhcp/dns), des tablettes des smartbidules et autres consoles de jeux, j’ai tout ça à la maison, les enfants en cadeaux bonus… et leur lot de crises qui gravitent autour. Mais je gère, si vous saviez le bonheur de posséder toutes ces richesse parfois ! Et les gus de la silicon valley qui envoient leurs bambins dans des écoles dites waldorf, purée, je les comprends !
            Ce monde, j’y suis, je le vois, je le critique. Si ça n’est pas de l’ouverture… 😉

  18. Samuel

    Bon, je vais faire mon grincheux, mais… connaissez-vous Hopscotch ? http://en.wikipedia.org/wiki/Hopscotch_%28programming_language%29
    En gros, c’est Scratch mais sur tablettes 🙂
    Ma fille (7 ans) en fait à l’école, et elle adore.

    Si je dis que j’habite en Angleterre, je vais me faire lyncher, non? Le niveau d’équipement (humain et matériel) des écoles primaires ici ferait baver d’envie n’importe quelle école française. Et la programmation est enseignée dans le cursus normal.

    La bise!

  19. Jean-Noël F

    Scratch junior vient de sortir pour tablette.

  20. Monsieurroger

    Ah, on a ici le cas du gars qui dit « tu te la pètes avec ta tablette » (été également, c’est le chef reseau qui parle comme ça, les autres le pensent mais s’abstiennent) dont je parle dans ma présentation https://m.youtube.com/watch?list=FLX2frlW2Vi9mvmQv346xsAQ&v=JPtxMsHzkRA, le gars qui ne voit que par sa souris. Le gars qui n’a pas vu qu’une tablette s’allume en 2 secondes et qui préfère attendre 15 min que les vieux camions s’allume, « c’est toujours ça de gagné sur le cours, plus que 40 min… ». Le gars qui n’a pas vu que Scratch (cité dans un des cadres) existe sur tablette (iOS ou Android). Le gars qui n’a pas vu que les élèves ont un appareil (qu’on appelle Smartphone, tablette ou Phablette) qu’ils maîtrisent dans les mains, et que ce qu’on fait, ce n’est pas leur apprendre à s’en servir, mais apprendre à s’en servir autrement. Le gars qui n’a pas compris qu’une tablette était un outils de production avant tout et que développer des applis n’était donc pas la priorité puisque les éléments principaux sont déjà là, sous nos petits yeux (webcam, appareil photo, montage vidéo, traitement de texte…). Le gars qui a bien compris par contre qu’une tablette par élève ne sert à rien car elles n’apportent rien dans ce cas, si ce n’est d’avoir le portefeuille plus léger. Mais le gars qui dit tout ça, a-t-il vraiment essayé de s’intéresser à la question ? A-t-il pris l’initiative de proposer des choses avec ces nouveaux outils ? Sinon, le gars, il dessine bien, c’est plutôt drôle. Je n’ai pas le talent oratoire et la plume de ce gars mais j’attends avec impatience la version Ordi de Bureau de cet article, là on va être plié en quatre.

  21. thibsert

    Hier, je discutais de ce sujet avec une copine enseignante, et je pense que Gee nous espionnait parce que cette BD reprend presque mot à mot notre discussion ^^
    J’ajouterais qu’une tablette ça coûte cher, c’est fragile et ça se recharge tous les jours : exactement le contraire de ce dont une école a besoin. Une liseuse, ce serait déjà plus cohérent, au moins du point de vue matériel.

  22. ALG

    Et pourtant elles tournent…
    La terre… et la machine à laver aussi.
    Chaque avancée crée des réactionnaires: ça à toujours été comme cela.
    La tablette?
    Pourquoi pas? Mais surtout, pour faire quoi?
    Au lieu de vouloir aller sans cesse à contre-courant je pense qu’il vaut mieux canaliser les courants.
    Des tablettes made in France, spéciales Educ’nat, sans pub, ni espiogiciels, branchées sur des bibliothèques d’applis Educ’nat, enrichies par des profs et pourquoi pas par les jeunes eux-mêmes.
    Un apprentissage de l’usage actif et intelligent de ces outils.
    Un allègement du cartable aussi.
    La tablette c’est comme plein de trucs: ça dépend de l’usage qu’on en fait.

    • PasCoolDuToutDuTout

      « Chaque avancée crée des réactionnaires: ça à toujours été comme cela. »
      Si pour certains, une avancée c’est accepter tout et n’importe quoi des grand marchands sans recul et sans critiques, pourquoi pas, mais en général on appelle ça « effet moutonnier ».

      « Un apprentissage de l’usage actif et intelligent de ces outils. »
      Et faire les choses sans ? On l’apprendra toujours (en option ou dans les écoles troglodytes ?) ou bien il faudra se rendre à l’évidence: vous nous condamnez à être totalement aliéné à ces outils pour de plus en plus d’usages et d’activités, au bon vouloir des constructeurs et des développeurs, nouveaux maîtres du monde et des esprits, bienveillant ?
      Tient, sur un sujet pas trop éloigné car il s’agit des nouveaux usages du monde connecté lié à ces outils, je viens de lire ça : http://www.apa.org/news/press/releases/2015/03/internet-knowledge.aspx

      « Un allègement du cartable aussi. »
      Cela fait un moment que les cartables de 15kg ne sont plus au programme. Pas eu besoin d’application hi-tech spéciale pour optimiser le gardiennage ou le partage des ressources et de leur utilisation. Du moins dans certaines écoles… sans tablettes.

      « La tablette c’est comme plein de trucs: ça dépend de l’usage qu’on en fait. »
      Ouep, ça se laisse facilement tomber par terre comme une trousse, y a juste plus de chance que ça ne fonctionne plus après, contrairement à un stylo.

      • ALG

        Que la tablette entre ou non à l’école, elle est déjà dans les maisons…
        C’est l’occasion d’apprendre à la rendre plus utile.
        Mais bon, les lavandières ont ironisé sur les machines à laver… et ont disparu.
        Elles ont fini par déserter le lavoir.
        Les cochers ont rigolé devant les autos… et y en a plus (de cochers).
        Ils ont fini par passer leur permis.
        Au lieu de cracher sur l’outil je pense qu’il est préférable d’apprendre à s’en servir.
        En 1990 je suis devenu prof, j’ai quitté depuis, heureusement.
        Toute l’éducation nationale reculait devant l’ordinateur: je passais pour un ouf avec le mien.
        depuis tout le monde s’y est mis.
        Puis ce fut la même chose avec internet.
        Et aujourd’hui on est dessus à discuter de tablette.

        Seulement à trop freiner, les élèves ont pris de l’avance sur les profs.
        Le mammouth lourd à bouger…

        • JosephK

          C’est à se demander pourquoi on ne fait pas des cours d’EPS avec des consoles Wii Fit ?

        • PasCoolDuToutDuTout

          « Mais bon, les lavandières ont ironisé sur les machines à laver… et ont disparu. »
          Non, le slogan c’était pour libérer la femme. Les lavandières comme toutes les femmes ont pris leur place à l’usine avec le temps.

          « C’est l’occasion d’apprendre à la rendre plus utile. »
          Non, c’est l’occasion de lui trouver un usage pour la rendre encore plus nécessaire. Le personnel de l’EN est juste en train de se faire mettre à la remorque des services marketing defectueux de ces grandes industries.

    • Siggy

      « Des tablettes made in France, spéciales Educ’nat, sans pub, ni espiogiciels, branchées sur des bibliothèques d’applis  »
      Le made in France, ça fait longtemps que c’est fini, et c’est pas les constructeurs de tablettes qui ont aidé. Quant à environnement, il n’a jamais été aussi verrouillé, surveillé et bridé.

      « Educ’nat, enrichies par des profs et pourquoi pas par les jeunes eux-mêmes. »
      Les outils de patage de connaissance existent depuis longtemps. Ceux qui ont décidé de participer, tant mieux, ceux qui n’ont pas déjà participé, ils ne commenceront pas maintenant.

      On ne doit rien aux tablettes, arrêtez d’essayer de les poser sur un piédestal comme si c’était une véritable révolution. Les tablettes ont existé depuis 20 ans maintenant (et le concept en lui-même depuis un demi-siècle). Ce n’est pas parce qu’elles sont à la mode qu’il faut à tout prix que le monde entier se mette à tourner autour de ces ordinateurs portables taillés pour la consommation aveugle.

      • Lucile038

        Qui plus est que ça commence à être sacrément has-been (ouais ouais il parait que ça se vend plus si bien…)

  23. aziliz

    Là, je ne sais pas quoi dire tellement je suis d’accord!

    L’argument de l’allègement du cartable ne tient même pas: vous en connaissez beaucoup de profs qui utilisent les livres, hormis pour les devoirs?
    Ils pourraient rester à la maison, cela ne ferait aucune différence.

  24. JosephK

    iPad pour un enfant français : 499€
    Kit de matériel apporté par une ONG comme Voix Libres par exemple pour la scolarité d’un enfant bolivien : 7€

    Non seulement faire étudier des élèves sur des tablettes c’est superflu mais en plus c’est indécent.
    (sans parler des conditions dans lesquelles sont fabriquées ces machines)

    • patic

      Sur ton site, tu écris « Je n’ai quasiment jamais été formé au numérique, il est vrai, et j’ai été obligé de tout découvrir seul. », que ce serait-il passé si tu ne l’avais pas fait ou bien si tu avais refuser de le faire ?
      Histoire de bien savoir où cette histoire nous mène, bien évidemment.

  25. Framatophe

    Que de commentaires! C’est bien, au moins il y a du débat (car je n’ai pour l’instant pas vu de gros méchant troll stupide alors que le sujet pourrait s’y prêter 🙂

    J’ajoute mon grain de sel : à l’université (sujet soulevé par l’enseignant chercheur plus haut) la question ne se pose pas vraiment en termes de matériel. On peut donner des éléments au format numérique à des étudiants, libre à eux d’utiliser le matériel qu’ils veulent ou disposer du matériel en accès dans les locaux. Ce n’est pas vraiment un problème.

    Au primaire / collège / lycée, ce n’est pas du tout la même chose. Jusqu’à présent il faut tout de même reconnaître que l’apport effectif des tablettes dans les classes pilotes est plutôt nul ou quasi-inexistant. Les fameux manuels scolaires se contentent la plupart du temps de recoller leur version papier dans un format numérique, sans vraiment de valeur ajoutée en matière de support multimédia. Mais même pour ceux qui le font (il y en a), on peut s’interroger sur le véritable intérêt au niveau de l’apprentissage (et financier, aussi). donc effectivement, à part être censé alléger le poids du cartable… (et encore : on trouvera toujours des enseignants qui trouveront le moyen de faire trimballer à la fois la tablette et les bouquins).

    Enfin, un mot sur la formation des enseignants. Personnellement, en matière d’école primaire / collège et lycée, je ne peux me fier qu’à deux sources : mon expérience personnelle (d’ex- élève et aujourd’hui de parent d’élève) et mes relations (j’ai des amis profs, si, si). Et bien, en matière d’appréhension des outils informatiques ou d’emploi de contenus sous formats numériques, ce n’est vraiment pas brillant. Pas du tout, même. On part de loin car je sais sais désormais que dans la famille Dupuys-Morizeau (Michu), il y a des profs, aussi, et nombreux.

    Mon expérience est la suivante :
    – au primaire, moi et mes petits camarades avons bénéficié du plan « informatique pour tous » sous Mitterrand. On a donc eu 2 heures par semaine des séances d’apprentissage du BASIC sur des TO7 et des MO5.
    – au collège, même plan cette fois sur des PC Olivetti pour apprendre le Pascal, idem 2h par semaine.

    Les profs? tous ceux que j’ai eu, et y compris au collège où la majorité des enseignants venaient aussi apprendre les mêmes choses que nous (ils avaient même fondé un club info à eux), se sont « mis » à l’informatique.

    Puis… je ne sais pas où cela a merdé, mais… plus rien. Des parcs informatiques vieillissants, un désintérêt progressif avec la montée du nombre de possesseurs de PC à la maison, et aujourd’hui, le résultat : des enseignants plus jeunes que moi dont certains ne connaissent rien de l’informatique (même s’ils arrivent tant bien que mal à envoyer un e-mail).

    Alors je comprends cet engouement (qui s’estompe, toutefois, du moins l’espère-je) pour les tablettes, c’est beaucoup plus facile à appréhender et cela donne l’impression de faire « moderne ». On me dira: en primaire, nul besoin d’être historien pour enseigner la Guerre de 100 ans. Oui, certes, mais pour comprendre pourquoi Edouard III prétendait au trône de France, il faut bien se renseigner un minimum (ce qui n’est visiblement pas le cas de tous les enseignants qui se contentent de sources approximatives, d’après mon expérience récente). C’est le même effort qui est exigé pour l’informatique. Tout n’est pas qu’une question de formations organisées. C’est de l’informatique qu’il faut faire à l’école et pas montrer aux élèves comment la belle gravure est plus jolie quand elle clignote sur l’écran que quand elle est photocopiée 15 fois au point qu’on n’y voit plus rien.

    hop 🙂

    • Monsieurroger

      Mais quand allez vous comprendre que les défenseur de l’utilisation des tablettes en classe sont plutôt contre cette utilisation en remplacement des manuels scolaire mais pour un outils qui permet de PRODUIRE.
      Allez voir là bon sang : https://m.youtube.com/watch?v=JPtxMsHzkRA et j’espère que vous comprendrez.

      • PasCoolDuTout

        « un outils qui permet de PRODUIRE. »
        On va finir par le croire à force de le répéter ici. C’est pas comme si rien d’autre ne pouvait déjà le faire ou différemment, qu’on m’en dissuade de le penser.

        Mais produire quoi finalement ? Du big data estampillé MEN au lieu de polycop ? Du contenu non exploité par des enseignants dépassés d’un coté, du travail en plus pour acquérir encore plus de compétences à faire pâlir un admin sys chez dassault de l’autre ?
        Parce que les vidéos grostube, j’en ai ma claque tout le monde en refourgue à droite à gauche pour factoriser son activité, son existence et y procéder à un confer au moment le plus inopportun pour montrer sa grande fatigue ou lassitude de ce monde; en plus il y a des voix qui me saoûle (c’était souvent comme ça chez moi, les profs 😉 ), je préfère un bon vieux texte à lire sur mon manchot… faut pas m’en vouloir, je suis un réac de la vieille école.

        Du peu que je m’en souvienne, les travaux manuels, ça ne manquait pas, du cadre en pâtes en mat’ à la manipulation d’un photocolorimètre pour faire de jolis graph’, j’ai pu produire pas mal de textes, de dessins, d’histoires, de cassages d’oreilles… et de mauvaises notes.

        • Monsieurroger

          As-tu regardé la vidéo ?
          Si oui, j’attends avec impatience ton retour. Il y a plus d’une centaine de vues et toujours aucun retour alors que je n’attends que ça, qu’on me dise « eh stop bonhomme, lève un peu la tête du guidon, t’es pas sur la bonne route » mais rien de tout ça. Alors j’espère une seule chose, c’est que tu sauras me donner un regard critique (si possible objectif) sur ce que tu auras vu.
          Dans les utilisations que je fais avec ces appareils, l’avantage le plus flagrant est le gain de temps (ça m’évite d’attendre 15 min que Firefox ne s’ouvre enfin sur chacun des ordis élèves ou de sortir des webcams qui ont été achetées il y a 2 ou 3 trois ans et que personne n’utilise car trop de soucis avec et trop complexe).

          • PasCoolDuTout

            Bien sûr. J’ai arrêté au bout d’1h environ, à la fin de la prés’ au moment où il s’agit de se représenter un objet dans l’espace et de le prendre en photo… pour le voir sur un écran en 2d, c’est fendant.

            C’est juste gavant de voir un vrp de certains logiciels payants et de matériels puis expliquer l’utilisation de ces outils techniques d’un prof à d’autres profs. Et quite à perdre du temps à lancer une application (quand il n’y a plus de batterie et pas de chargeur dans le cartable, prévoir par les académies l’équipement des bureau et autres paillasses en prise usb par exemple) ou perdre du temps à formater un compte-rendu avec insertion de contenus multimédia (un qui manip, l’autre qui regarde/filme… so french, j’ai adoré), j’espère qu’ils ont des cours de photo, vidéaste, monteurs, pigistes, etc à la place des arts plastiques pour gagner du temps. Ha non, c’est vrai, ils ont déjà appris grâce à snap ! 😉
            Par contre, rassure-moi, les codes des applis que tu sembles pouvoir fournir, c’est légal ? Sinon bonjour le bon exemple.

            Alors oui, les documents produits, puisque c’est la question centrale, rien sur le type de format ?
            C’est histoire de jouer sur l’interoprabilité, car il est beaucoup question de « powerpoint » et de « evernote » qui est plutôt ‘agnostique’ sur les contenus. En tant que personne sensible et qui ne veut pas s’accrocher à une techno en particulier, j’aurai espéré plus de précision et savoir si la vidéo de bidule sera lisible sur ma bouse dernier cri. Faîtes chier les élèves pour ça, c’est très important.

            Juste un poil sur le byod, je rapelle qu’il y a des applications qui n’existe pas toujours ou qui ne tournent pas forcément de la même façon selon les versions de la couche ou l’os qui fait fonctionner l’appareil; ça risque d’être jouasse la diminution de la fracture numérique.

            On zappe sur le fait qu’il vont bien pouvoir s’amuser entre eux avec ces objets… autrement. C’est une évidence et ça ne changera (je l’espère) jamais, on a tous été gamin.

            À part ça, j’utilise souvent le portail des collèges de mon département.

          • Monsieurroger

            Le bouton « répondre » n’apparaissant pas sur le message de Pascooldutout (drôle de nom) je répond ici :
            Simplement pour te rassurer sur les codes de gratuité, ils sont évidemment légaux (que tu penses le contraire en dit long sur ta vision du monde informatique), toute peine mérite salaire. Promis la prochaine fois, je ne parlerai pas de l’ENT, bah oui il est pas en opensource chez nous,bouh, les vilains, ils dépensent de l’argent, la honte.
            Jen ne comprends pas bien  » En tant que personne sensible et qui ne veut pas s’accrocher à une techno en particulier, j’aurai espéré plus de précision et savoir si la vidéo de bidule sera lisible sur ma bouse dernier cri. Faîtes chier les élèves pour ça, c’est très important. »
            Pour ce qui est du BYOD, tu n’as pas bien compris l’utilité de la chose, encore une fois, on ne demande pas aux élèves de « faire tourner une appli » dédiée à la discipline (et le prof peut aller boire son café) mais d’utiliser les instruments présents sur son appareil (micro, webcam) en vue de PRODUiRE.
            Le fait qu’ils s’amusent entre eux pendant les séances est un faux problème. ils ont un but final lors de la séance, il doivent l’atteindre (par exemple envoyer la vidéo). Ils n’ont pas le temps de tergiverser, comme ils pourraient le faire lors de l’allumage d’un bon vieux PC par exemple.
            Je ne comprends pas bien la phrase aussi : « À part ça, j’utilise souvent le portail des collèges de mon département. » . T’en fait quoi des portails, tu clôtures ton jardin ?

          • PasCoolVraimentPasCool

            « Simplement pour te rassurer sur les codes de gratuité, ils sont évidemment légaux (que tu penses le contraire en dit long sur ta vision du monde informatique) »
            Ma vision intègre aussi les personnes qui lisent mal, ou pas, les CGU. Intentionnellement ou pas.

            « Promis la prochaine fois, je ne parlerai pas de l’ENT,  »
            « T’en fait quoi des portails, tu clôtures ton jardin ? »
            Oui, voilà.

            « Pour ce qui est du BYOD, tu n’as pas bien compris l’utilité de la chose »
            Si si, je t’assure, en entreprise j’ai même produit autre chose que de la vidéo, avec des outils que je maîtrise bien mieux; et d’autres des emmerdes. Interropérabilité, formats ouverts, ce n’est pas un combat d’arrière-garde. Mais ce n’est pas grave, un gus qui utilise un logiciel privatif connu pour produire un mode opératoire: ‘docx’ (probablement un format par défaut) que je dois reprendre avec mon abiword, y a parfois de grands moments de solitude quand le rendu n’est soit pas correct si ce n’est totalement illisible, à moins que j’installe une usine à gaz.
            Les DSI hésitent vraiment à cette tendance, à cause des problèmes de sécurité qu’ils disent… et, à ce qu’il paraît, parfois faute de personnel compétent. La pratique, y a rien de tel pour vous forger une opinion.

            « comme ils pourraient le faire lors de l’allumage d’un bon vieux PC par exemple. »
            Ha parce qu’il faut les éteindre plutôt que sortir de la session et changer d’utilisateur si besoin ? C’est pas bon pour le matériel ça, éteindre et rallumer trop souvent.
            À moins que ce soit du byod et qu’ils les transportent avec leur diable, sympa les couloirs, j’imagine. 🙂
            Enfin chez moi ça marche, ça met pas 15 minutes, et j’ai des ‘bouses’ de travail qui datent de 2006 et de 1999 avec des uptime qui dépassent parfois les 100 jours; pas de problèmes de réactivité dans le temps.

  26. Ced

    Ce qui est drôle, c’est de constater que la réticence à l’égard des tablettes à l’école est à peu près la même que celle qu’exprimaient les orateurs de l’antiquité face à l’arrivée de l’écriture dans l’enseignement…ce qui nous a amenés à Gutemberg, aux livres, aux calculatrices et aux ordinateurs, tablettes…et aussi aux logiciels libres.

    La capacité des ignorants aigris à se tirer une balle dans le pied m’a toujours sidéré.

    Mais au final, c’est le même problème que pour les orateurs : cette peur de perdre le pouvoir et le contrôle.

    Allez je vous laisse, je file préparer mes cours sur Explain Everything, Aurasma, ChemDoodle et Book Creator. Des ressources qui vous feraient changer d’avis!

    • PasCool

      « Mais au final, c’est le même problème que pour les orateurs : cette peur de perdre le pouvoir et le contrôle. »
      Bien sûr, pour ce qui est des tablette android ou apple, ça fait même pas peur à un ‘libriste’, n’est-ce pas ?
      On se marre de plus en plus ici.

    • Lucile038

      Un type qui sait se servir d’un ordinateur (autrement plus complexe qu’une tablette), enseigne le numérique aux plus jeunes et est capable de publier sur un blog un dessin est donc un ignorant aigri selon votre propre définition…

      … qui plus est, comment savez-vous ce que disaient et pensaient les orateurs tant réfractaires à l’écriture puisqu’il est probable que selon vos propres dires ils n’en aient jamais rien écrit et donc laissé aucune trace ?

  27. Framatophe

    @Ced : je ne pense pas qu’il s’agisse de réticence ou d’ignorance. Au contraire.
    C’est tout simplement que l’intérêt des tablettes à l’école pourrait être assumé s’il ne s’agissait pas que d’apprendre à palper un écran. Comme il a été dit plus haut il y a des arguments tout à fait recevables, par exemple oui, mettre tous les manuels scolaires en format numérique, y compris les cahiers d’exercices, pour avoir des cartables allégés, je dis cent fois oui. Faut-il pour autant avoir des tablette à plus de 100 euros pour cela? non.
    Pédagogiquement, avec des tablette ou des ordinateurs, on peut faire des choses extraordinaires (scratch aujourd’hui, Basic hier, etc) : ce que je voulais dire c’est que si ce sont d’excellentes idées, combien d’enseignants sont en capacité de le faire? très peu (pour ma part, je ne considère pas cela comme un manque de formation de la part des enseignants mais d’un manque de culture générale ce qui est assez commun malheureusement en particulier chez les plus jeunes enseignants).
    Mais l’intérêt des tablettes tel qu’il est vendu par les actuels promoteurs me semble tout même très éloigné des intérêts actuels et urgent des élèves. Je ne doute pas que beaucoup d’enseignants sauraient tirer parti de tels outils, mais ils sont trop peu nombreux. Résultat, on vante les tablettes comme si demain il suffisait d’avoir une tablette en main pour mieux apprendre, c’est juste faux.

  28. Zabelle Motte

    Bonjour,

    Pourriez-vous en faire une version poster imprimable en pdf par exemple ?
    Les longues images ne sont pas simple à manipuler pour l’impression.
    Je rêve de l’afficher dans mon bureau 😉

    Grand merci !

    Zabelle

  29. 9vies

    Ma fille de 5 ans sait depuis bien longtemps que la tablette est un outil de jeux.

    Même si j’ai mis sur notre tablette un jeu qui fait réviser à son frère les multiplication, il a tenu 5 minute et s’est lassé. Il m’a dit lui même: je préfère que tu me demande comme la maitresse: avec l’ardoise! (OK là il m’a scotché).

    Apprendre à comprendre le monde IT et connecté semble un but parfaitement plus logique (mais moins facile !!) que d’inonder les écoles de tablettes (au profit de qui d’ailleurs: il faudra les budgéter, les fournir, …).
    Une ou deux tablettes à disposition dans une école, pourquoi pas mais de toute façon, le temps qu’elles arrivent le risque que la technologie soit déjà dépassée est grande, et les applis disponibles ne s’installeront peut-être pas! Alors pourquoi ne pas se contenter d’outils simples (l’exemple donné de l’enfant robot est génial): de jeux ou autre.
    Le vrai sujet est qu’aujourd’hui très peu d’adultes sont capables de transmettre cette culture… ne parlons même pas de nous mettre d’accord sur quoi transmettre… ( –>on peut être d’accord entre nous c’est cool mais comment dépasser quelques initiatives individuelles ou associatives pour proposer à tous les enfants une sensibilisation au fonctionnement des outils? aux algorithmes et au fait qu’une machine ne fait que ce qu’on lui a demandé de faire, etc.)
    Bravo en tout cas pour ce post!

    NB: je ne dis pas non plus que l’on ne pourra rien faire avec des tablettes à l’école, mais cela ne peut pas être une fin en soit.

  30. Sangokuss

    Bonjour à toutes et tous,

    Autant la BD est assez drôle et juste dans sa seconde partie, autant affirmer que la tablette ne peut pas un outil de travail est une hérésie ! Bien entendu que la tablette peut être un outil de travail, tout comme le jeu peut devenir sérieux et pédagogique.
    Si je ne soutiens ni Android, ni iOS, ni Win (et encore moins les aspects « respect de la vie privée » qui y sont pratiquées…), je crois qu’il ne faut pas dire n’importe quoi.

    La liberté pédagogique, c’est aussi de savoir détourner de leurs buts premiers certains outils. C’est ce que font depuis longtemps de nombreux enseignants (au sein desquels je m’inclus !) et sous entendre qu’il ne s’agirait pas de travail (ou de pédagogie) traduit à mon sens une méconnaissance profonde du sujet.

    Certes les usages pc/tablettes/smartphones sont différents, mais ils se complètent : à chacun ses possibilités, points forts et faibles.
    C’est avec plaisir que je partagerai sur le sujet avec qui le souhaite (pratiques pédagogiques et concrètes à l’appui)
    😉

  31. Lucile038

    Y’a un chat.

    Normal qu’ils adorent.

  32. Marc André

    De toute évidence, tout cela a été rédigé par quelqu’un qui n’a jamais vécu l’intégration du numérique, et des tablettes en particulier, dans une classe. Bref, par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle…
    Au moment de l’arrivée du papier, je suis convaincu que vous auriez affirmé que son arrivée dans les classes est une honte parce qu’il ne sert qu’à dessiner…
    Mon travail consiste à accompagner les écoles dans l’intégration des TICE. Je peux vous l’assurer, je pourrais vous présenter un tas d’utilisations plus que bénéfiques dans les apprentissages. Le tout étant, naturellement, de ne l’utiliser que lorsque cela se justifie…

    • PasCoolDuTout

      « je pourrais vous présenter un tas d’utilisations plus que bénéfiques dans les apprentissages »
      Marketeux de tout poil ! Unissez vous !
      Quand vous vendez un pack, surtout ne parlez pas des problèmes annexes !
      Apprenez mes chers amis qu’il n’y a AUCUN inconvénient d’un produit et des études négatives qu’il serait judicieux d’apprendre aux consomm.. parents et encore moins aux enfants.

      « Le tout étant, naturellement, de ne l’utiliser que lorsque cela se justifie »
      Avec toutes ces restrictions vagues pour un bon usage (et après certains vont nous parler de détournement des usages: « La liberté pédagogique, c’est aussi de savoir détourner de leurs buts premiers certains outils », trop, trop fort !), ça commence à faire. 🙂
      On reprend facilement les personnes avec l’analogie de la bagnole, mais c’est à peu près ça pour tout.

      Que du bon ce sujet !

  33. electronLIBRE

    Je ne sais pas vraiment argumenter comme vous le faites toutes et tous. Ma curiosité m’avais fait retenir cette page pour essayer de mieux comprendre :
    http://www.education.gouv.fr/cid83101/programme-d-investissements-d-avenir-10-projets-selectionnes-dans-le-cadre-de-l-appel-a-projets-n-3-e-education-apprentissages-fondamentaux-a-l-ecole.html
    et celle-ci reprenant les 10 projets retenus et donc financés :
    http://eduscol.education.fr/cid83113/programme-d-investissements-d-avenir-10-projets-selectionnes-en-e-education-apprentissages-fondamentaux-a-l-ecole.html

    Lecture en apnée du projet R@cine qui propose une approche haptique : je suis larguée !
    Merci, Gee 🙂

  34. Ptiboutfil

    Dire qu’une tablette ne sert à rien dans l’éducation, c’est comme dire que le smartphone ne sert à rien.
    Les usages pédagogiques sont très nombreux, souvent pertinents , il suffit de consulter un peu le net, de voir les usages qui se font dans les collèges et écoles connectés. La tablette s’introduit bien dans une organisation de classe en ilot, en équipe, elle peut favoriser des pratiques collaboratives en classe.

    • PasCool

      Dire une chose, ce n’est pas toujours en dire une autre. Le but de la tablette au moment de sa création, ce n’était pas le but de l’évolution d’un mobile et du pda. Que tout ça converge au niveau fonctionnel et capacités techniques pour des raisons d’efficacité, de besoins réels ou purement commerciales, soit. Mais raisonner à partir de ce point de convergence, c’est vraiment manquer de recul ou prendre les autres pour des débiles.

      Une tablette ici ne sert qu’a apporter plus de problèmes que le reste, tant technique, environnemental (l’éducation ne se cantonne pas à ce qui se passe entre 4 murs dans un établissement scolaire) que bouffeur de temps pour acquérir des « compétences » théoriquement sans aucun rapport avec la matière enseignée (l’informatique en général ?), objet de distraction massive, espion ludique (ça devrait déjà en interpeller plus d’un ici, mais non, tant qu’on peut refourguer de la camelotte et du libre, on ferme les yeux), etc.. Pour la valeur pédagogique et les résultat, déjà dit: la toile recèle aussi de documents et d’études sur le « moins bon » voire le mauvais. Sans compter le cas emblématique des cadres de la silicon valley.

      Donc ça ne sert à rien dans la mesure ou il y en a déjà assez (des problèmes) et que personne n’est déjà foutu d’en arriver à bout et pense tout de suite que l’arrivée de nouveaux problèmes fait automatiquement la chasse aux anciens.

  35. Fernand

    L’art et la manière, ou l’outil et la matière à enseigner. Tablette, ordinateur de bureau avec clavier, feuille de papier; tout n’est rien si la matière à enseigner ne fait pas évoluer l’élève.
    Perso je préfère le bon ordi avec son clavier, je trouve les tablettes petites cher et fragile, mais bon cela doit rester le choix de chaque établissement scolaire.
    Ce qui manque le plus cruellement se sont des applications (que devrait fournir l’éducation national) en cohérence avec le programme scolaire. Là il y a du taf.

    • Sangokuss

      Pas tout à fait d’accord sur la fin : ce qui manque (comme avec les pc d’ailleurs), c’est la compréhension des applications (/logiciels) pour faire émerger de nouvelles pratiques pédagogiques, ce qui sous-entends également un renouvellement des pratiques pédagogiques… car on n’enseigne pas de la même manière avec le numérique, il faut savoir se remettre en cause…etc
      Malheureusement, il y a encore trop d’enseignement purement transmissif, trop de recherche de « l’application qui permet de faire LE truc que JE souhaite… ». On en arrive à multiplier les applis/logiciels installés jusqu’à l’overdose (je ne parle même pas de l’aspect sécurité…), à réinventer la roue… mais si on y regardait de plus près : on peut quasi tout faire avec moins de 10 logiciels !

  36. Olivier

    Après lecture de ces nombreux commentaires je trouve que l’opposition se fait sur la nature de l’objet et pas sur comment celui-ci pourrait être utilisé.

    1) premier point, une tablette est un ordinateur, la différence est l’interface ( écran tactile), le format ( ecran <= 10" , poids ) et l’environnement logiciel ( addition de contenu par le biais d'un appstore ).

    pour moi la question principale est celle du contenu, croire qu'un enseignant va développer son contenue de cour ( a part certains motivés ) est illusoire, développer du contenu éducatif spécifique pour tablette est un gros investissement financier et demande du temps ( développement,test,validation ) , de plus il faut un volume ( de contenu) conséquent pour que ceci devienne une activité viable.

    Ceci pour moi rejoint le problème du plan informatique pour tous des années 80, la formation des enseignants n´a pas été systématique, le matériel est arrivé sans aucun support technique, et le contenu est resté famélique. De plus les politiques se sont rapidement lassés de ce jouet.

    2) Pour ce qui est du matériel, le coup d´achat en gros est moindre que celui d´un ordinateur, par contre la garantie d´un an va rendre hors de prix la maintenance.

    Certain naïfs voient déjà l´état acheter des tablettes pour tous, je prend le pari qu´il va faire porter la charge de cette achat sur les collectivités locales, donc quid des équipements déjà en place et non amorti ?

    réaliser des applicatifs pour des équipements extrêmement divers ( ipad des quartiers riches , android bas de gamme des quartiers pauvres, vieux ordi ) va rendre le coup de dev élevé, le plus intelligent serait des web app (HTML5+JS) fonctionnement sur tout les équipements (on peut rêver).

    l´aspect mobilité est un gros plus de mon point de vu , pas besoin de salle dédié, rangement facile, par contre le problème de la charge et des risques d´incendie est a prendre en compte.

    l´interface tactile bien qu´amenant de nouveaux usages n´est pas aussi versatile et pratique qu´un couple clavier/souris , l´ergonomie repose principalement sur la qualité de l´application. Du coup quel est la valeur ajoutée par rapport a un portable ?

    voila mon grain de sel

    PS: merci a electronLIBRE pour le lien , ces 2 phrases me font tiquer, mon coté parano surement.
    "Retenus en raison …. des perspectives de valorisation économique"
    "ouvriront des perspectives de retombées économique"

  37. Benoit

    Et pour initier nos chers bambins on distribuera du matériel…..
    sans penser aux enseignants ?!!
    Ceux qui ne sont pas dans le monde merveilleux de l’enseignement primaire ne se savent pas :
    On demande aux enseignants de se former aux technologies en dehors du temps de classe, avec leur matos perso…. Ce qui est extraordinaire, c’est que l’introduction des technologies se fasse aussi bien…
    ça a commencé du temps des MO5 (on avait oublié d’équiper les enseignants). ça continue encore aujourd’hui:
    le maitre ou la maitresse s’est acheté son matos informatique avec son salaire…
    Et pour faire les documents pour la classe il achète ses cartouches d’encre avec ses courses.
    Alors le coup des tablettes, ça me fait doucement rigoler !!!
    De toute façon si l’élève n’arrive pas à lire ce qui est sur l’écran, c’est pas une tablette qui va le lui apprendre.
    Une priorité donnée à la langue (comme ils disent) signifie donc que tout le reste passe après. Les Techno-jolies aussi…

  38. Benoit

    Dans l’école de ma femme, récemment classée REP, des monsieurs en costume ont décidé qu’il n’y aurait pas suffisamment de tablettes. Les enseignant doivent faire un « projet » (un document pour fayoter, avec obligatoirement des mots à la mode comme différenciation, individualisation, remédiation, dyslexie, nouveaux programmes, métacognition, … méta_autravail ?) pour obtenir 5 tablettes par classe ! Une pour 5 ou 6 ! Et seulement dans le cas où le projet est retenu…
    Et pendant ce temps, dans la « classe salle informatique »d’à côté, des pc vieillissants prennent la poussière. Et il n’a pas de wifi installé dans l’école. Le pc de la directrice tourne sous Xp. Ah oui, dans le monde de l’Educ. Nationale le concept de maintenance n’est pas encore arrivé.
    Et pendant ce temps y(a des pov couillons qui bricolent leurs vieux pc, dans le fond de leur classe.
    Histoire d’y croire encore … et pour combien de temps ?

  39. Christophe

    Hello les libristes (et les autres),

    Je réagis ‘à chaud’ à ma première lecture de l’article et je n’ai lu que les 5/6 premiers commentaires… donc pas de nécessité de m’incendier tout de suite.

    Bien évidemment la tablette n’est pas l’outil scolaire miracle que l’on veut bien nous dire (et j’habite en Corrèze et ai fait l’accueil de bon nombre de petits collégiens, de leurs parents et de quelques instits —ceux du primaire encore pas équipés par notre président— 🙂

    Mon avis serait que :
    – une tablette Apple (ou Andro ou MS) est certainement moins enviable qu’un outil plus ouvert ;
    – qu’un micro sous Ubuntu (opération Ordicollège v1.0, toujours en Corrèze) est certainement moins utilisable qu’une tablette (à la louche, pour un non initié !) ;
    – que j’en suis à ma x-ième tablette depuis l’iPad 1 il y a 5 ans et j’apprécie le confort de l’outil pour bien des aspects de mon travail… et aussi pour ce qu’elles m’ont permis de zapper totalement la TV (quoique bien avant déjà) au profit de lectures / tuto.

    Mon expérience -quant à la vitalité numérique de nos concitoyens—, c’est que cette culture nécessite un outil d’accès (l’ordi / tablette / smartphone / console / box (set top aussi) / montre maintenant 🙂 et un contenu…

    Pour maîtriser la conduite sur route… il faut avoir roulé, avoir tenté rentrer sur le périph. depuis la porte Maillot, avoir passé quelques rond-points autour de Nantes…

    Et donc je ne crois pas qu’il faille disséquer un ordi ou un langage de programmation pour se rendre compte que cette ‘machine’ permet d’accéder à une ‘puissance’ inenvisageable pour un profane jusqu’alors.

    J’ai pu rendre autonomes (navigation, édition de texte dans mail…) des utilisateurs qui n’avaient jamais touché un clavier ou une souris et j’ai quelques CM2 qui sont devenus des cracks du point blanc / point noir et du light painting… grâce à la tablette !

    Bien sûr un conducteur autonome n’est pas un Sébastien Löeb, ni pilote, ni metteur au point ni capable d’expliquer que son auto est sous-vireuse ou manque de couple vers 6500trs/min…

    Celà dit, le même public ci-dessus mis en confiance, s’est très bien adapté à Ubuntu —et même à Raspbian— et au centre de téléchargement pour arriver à installer les outils qui leur manquaient… 

    J’ai pu finalement leur permettre —à ces pas encore des pilotes de course, mais presque déjà des apprentis mécanos— de ‘prendre le contrôle’ avec Scratch ou HTML / Javascript… et là pas sur la tablette 🙂

    Bon voilà mon point de vue, je vais bien lire les 50+ réactions avant de revenir 🙂

  40. Loic

    Bonjour !

    Je vois que pas mal d’enseignants sont déjà persuadés de l’intérêt d’une tablette à l’école, de la puissance de création fondamentale de l’outil, ect …. Soit.

    Quel sera le pourcentage réel d’enseignants qui feront du développement pour des applications communautaires libres et ouvertes pour leurs collègues ? Certains passionnés s’y colleront surement mais cela serra-t-il suffisant face a des multinationales de création de logiciels et de matériels ?

    La réalité, nous la connaissons tous : d’énormes lobbys sont déjà en marche pour pénétrer le marché de l’EN, Certaines firmes (La pomme par exemple) propose en ce moment même d’offrir des tablettes à des classes pilotes pour s’assurer de convaincre les décideurs nationaux de leur signer des contrats d’équipement a long termes.

    Évidemment, un marché en appelant un autre, les applications seront comprises en package et les formats auront beau êtres ouverts, les contrats entraineront la norme.

    De Gutenberg à l’Ipad, (et même avant !) la mission primaire de l’enseignement est de former des citoyens capables dotés d’un esprit critique suffisant pour prendre du recul devant l’outil ou le média.

    L’EN a du mal a maintenir ses locaux, ses moyens et sa mission avec le peu de budget (ou sa répartition) que l’état lui donne.

    Je pense, à mon humble avis, que si il existe des budgets disponibles pour équiper les écoles de tablettes, ils devraient être utilisé pour le soutient scolaire, la formation ou le suivit des élèves quitte à donner des budgets supplémentaires pour financer des initiatives venant des enseignants pour développer la programmation ou la logique informatique hors des avidités des firmes mercantiles. Il existe suffisamment d’alternatives open pour cela (Raspberry, Arduino ect….).

    Quelle co » » »rie de nous faire croire que le fait d’avoir une initiation a un APN, une tablette ou autre à la maternelle est une nécessité …. même une grosse majorité des foyers les plus pauvres ont au moins un smartphone (ils sont encore fort ces lobbys, même quand tu ne peux pas remplir un frigo, ils te font croire qu’un smartphone est une première nécessité : si tu ne peux pas manger, tu peux au moins liker !! …)

    La tablette scolaire pour tous ? Est ce le plus primordial pour l’école (budgétairement parlant) ?

  41. Sangokuss

    Je partage ton avis sur l’usage d’autres outils tels que Arduino, RaspberryPi… ce serait particulièrement formateur pour tous, sans oublier l’intérêt en terme d’économie. Plus généralement, il y a sans doute des économies énormes à réaliser en utilisant également les logiciels et systèmes d’exploitation libres…