Dorlotons Dégooglisons : pour des framaservices bichonnés !

« Dorlotons Dégooglisons » consiste à prendre soin de nos services en ligne et à mettre en lumière le travail trop peu visible des personnes qui s’en occupent. La collecte en cours nous permettra de voir si ce nouveau cap vous motive autant que nous !

« Dorlotons Dégooglisons »

Consacrer plus de temps et d’énergie à nos services en ligne, c’est un nouveau cap que nous voulons suivre. Et nous pourrons le garder grâce à vous, grâce à vos dons ! En savoir plus sur le site Soutenir Framasoft.

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Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un dorlotage régulier pour nos services en ligne

Nous le savons : nos services « Dégooglisons Internet » ne sont pas parfaits.

Oui, Framadate n’est pas idéal sur mobile (avez-vous essayé de basculer votre smartphone à l’horizontale ?).

Oui, mettre des cellules en gras sur Framacalc n’est pas le plus intuitif (mais si ! Vous voyez en haut « Format » ? Ensuite vous repérez « Polices » et vous choisissez dans la liste « Gras & Italique ». Facile !).

Non, le partage d’administration sur Framaforms n’est pas possible (quoi ? Vous avez vraiment besoin d’être plusieurs à modifier vos formulaires ?).

Bref nous avons en interne une « liste au Père Noël » qui s’allonge au fil des ans… Et c’est normal : certains services « Dégooglisons Internet » vont bientôt fêter leurs 10 ans ! Ces services que vous utilisez tant – vous êtes près de 1,5 million de personnes par mois à naviguer sur nos sites (nous on trouve ça dingue !) – nous ne les oublions pas.

Même si nous les chouchoutons déjà, nous souhaitons en faire encore plus. Nous voulons leur consacrer plus de temps et d’énergie. Et du temps, de l’énergie, ce sont des ressources précieuses, qui ne sont pas gratuites. C’est pour cela que nous avons besoin de vous, et de votre soutien !

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Sortir de l’ombre le travail invisibilisé

Nous souhaitons aussi rendre visible le soin humain apporté à nos services, sans lequel la magie n’opérerait pas ! Un « dorlotage » humain essentiel au bon fonctionnement de nos services, que nous voulons mettre en lumière.

Les envoûtements de la gestion. C’est nécessaire pour toute association : des petites mains s’activent au quotidien pour payer les factures (eh oui, louer des serveurs n’est pas gratuit !), faire du lien avec les îles de notre archipel et orchestrer tous ces esprits volontaires. Du boulot essentiel auquel on ne pense pas en écrivant sur un pad !

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les incantations techniques. Que ce soit pour la mise en place d’une belle page d’accueil, pour les mises à jour et en sécurité de services, pour des développements ponctuels ou pour se dépatouiller des problèmes rencontrés avec les géants fournisseurs de mail (calinternets bienvenus dans cette éventualité plus que réaliste !), une expertise technique est indispensable pour le bon fonctionnement de nos services. Sans elle, les services ne dureraient pas !

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les enchantements du support. « Pourquoi mon mail met du temps à être reçu ? », si vous n’avez pas trouvé la réponse dans notre documentation ou notre Foire Aux Questions, il vous arrive de contacter notre support. Et derrière toute réponse envoyée par notre support, ce sont des humains et des humaines qui s’activent pour trouver des solutions à vos questions parfois épineuses (processus souvent accompagné de quelques litres de café pour motiver les troupes lors des heures matinales – mais quelle idée de commencer la journée avant midi…!).

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Le charme de la communication. Nos membres s’activent pour sensibiliser à des outils numériques éthiques, rassurent les inquiet⋅es en rappelant que tout changement prend du temps et, lors d’évènements, prennent plaisir à papoter de leurs militances avec passion (qu’elles concernent la défense du secteur associatif, les communs culturels ou le dernier rapport du GIEC).

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

« Dorlotons Dégooglisons », c’est aussi une manière de financer ce travail de soin à nos services bien trop souvent invisible et pourtant absolument essentiel.

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Du dorlotage grande cuvée pour 2023 !

Dès cette année nous bichonnons nos services en ligne, pour qu’ils puissent durer dans le temps et être plus pratiques pour vous, comme pour nous. Concrètement, voilà ce qui s’est passé cette année en coulisses :

Des réparations. Nous avons passé de nombreuses heures à trouver des solutions pour gérer les spams, que ce soit sur Framaforms, Framagit, ou Framalistes (coucou Orange qui ne laisse toujours pas passer nos mails de façon fluide…!). Nous avons aussi dû séparer Framagit sur 2 machines (la base de données du service devenait trop importante et pénalisait l’ensemble du service…). Pour Framacalc, nous avons dû corriger un bug Ethercalc (le logiciel derrière le service) qui générait un problème de saturation de la mémoire et faisait tomber le service.

Des mises à jour conséquentes. Nous avons (enfin !) pu mettre à jour Framavox en début d’année, vers une version récente particulièrement lourde à gérer pour nous (une mise à jour que nous avions reportée d’un an pour non disponibilité interne…), et nous en avons profité pour mettre mettre un bon coup de pinceau sur la page d’accueil du service. Framateam, Framindmap, Framagenda, Framadrive, Mobilizon.fr, mooc.chatons.org et Framapiaf ont également été mis à jour, corrigeant des bugs ou apportant de nouvelles fonctionnalités.

 

 

Framavox – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Des contributions aux logiciels libres qui font tourner nos services. Nous avons apporté des contributions à différents logiciels libres qui sont en coulisses de nos services – améliorations qui sont maintenant disponibles pour l’ensemble des utilisateur⋅ices de ces logiciels :

Des ouvertures de services. Nous avons ouvert Framaspace, un espace de cloud collaboratif pour petites associations (en savoir plus ici). Enfin, en soutien à un Framalistes archi plein ayant atteint ses limites physiques, nous ouvrons le service Framagroupes (plus d’infos par ici).

Nos dorlotages de l’année vous inspirent ? Vous voulez participer à les rendre possibles ?

Soutenir nos actions de dorlotage

 

Prenons-nous le bon cap ?

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Prioriser nos services en ligne, c’est le choix que feraient 82% des 12 664 répondant⋅es à l’enquête lancée l’année dernière, s’iels étaient aux manettes de notre association. Et ça tombe plutôt bien car nous partageons cette envie !

Cette collecte, c’est aussi pour nous une manière de voir si nous prenons la bonne direction. Nous estimons que cette première année de dorlotage coûte 60 000 € (« estimons », car c’est très difficile de chiffrer précisément un travail de soin humain), et nous vous lançons le défi de les récolter en 3 semaines, du 23 mai au 13 juin. La suite ?

  • La semaine prochaine, le 7 juin, nous ouvrons et vous présentons le service Framagroupes.
  • Dans deux semaines, le 13 juin, nous ferons le bilan de ces 3 semaines de collecte.

Vous utilisez nos services en ligne ? C’est parce que d’autres (ou vous !) les ont financés, en nous faisant un don. Vous pouvez, vous aussi, soutenir « Dorlotons Dégooglisons », et nous conforter sur le choix de prendre cette nouvelle direction, celle du soin à nos services et une mise en valeur du travail qu’il demande. D’avance, merci de votre soutien !

Pour relayer ou participer à la collecte, une seule adresse à retenir : soutenir.framasoft.org.

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Framalistes affiche complet, aidez-nous à ouvrir Framagroupes !

Et si on dorlotait un peu nos services Dégooglisons Internet ? Ce travail de soin constant, quotidien, avec des temps forts et des coups de bourre, Framasoft ne peut pas le faire seule. Pour le mener à bien, nous avons besoin de votre soutien.

« Dorlotons Dégooglisons »

Consacrer plus de temps et d’énergie à nos services en ligne, c’est un nouveau cap que nous voulons suivre. Et nous pourrons le garder grâce à vous, grâce à vos dons ! En savoir plus sur le site Soutenir Framasoft.

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Avec 60 000 Framalistes, notre service affiche complet

Commençons par vous rassurer : Framalistes va continuer de fonctionner, le service ne va pas fermer, vos listes resteront bichonnées !

État des lieux sur Framalistes — Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Basé sur le logiciel libre Sympa, ce service vous permet de créer une liste de diffusion. Concrètement, vous obtenez un email de groupe de type « monsupergroupe@framalistes.org » auquel les gens peuvent inscrire leur propre email (vous pouvez bien sûr modérer les inscriptions). Ainsi, chaque personne inscrite à « monsupergroupe@framalistes.org » peut écrire à toutes les autres, juste en envoyant un mail à « monsupergroupe@framalistes.org ». Plus besoin de retenir les emails de tout le monde ou les mettre à jour (pratique, non ?) ! Les membres du groupe gardent le contrôle et peuvent toujours se désinscrire, modérer des messages ou encore mettre à jour l’adresse mail sur laquelle ils recevront les messages du groupe.

Framalistes ne ferme pas : vous pourrez encore continuer de gérer vos listes, envoyer des messages, ajouter ou supprimer des membres (faire vivre votre groupe, quoi !).
La seule chose qui s’arrête dès aujourd’hui, c’est la possibilité de créer une nouvelle liste, un nouvel email de groupe de type monautresupergroupe@framalistes.org.

Nous ne voulons pas laisser les nouveaux arrivant⋅es le bec dans l’eau, et leur dire « c’est fini, c’est complet, allez voir ailleurs ! ». Nous avons donc besoin de votre soutien et vos encouragements pour lancer un nouveau service : Framagroupes.

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Framagroupes, le même mais en neuf (et en mieux)

Avec près de 60 000 listes, un million d’utilisateur·ices, et plus de 250 000 emails envoyés chaque jour, le serveur de Framalistes arrive aujourd’hui au maximum de ses capacités. Pourtant nous n’avons pas hésité à le chouchouter et à lui réserver une machine à la hauteur du besoin !

Car en 2023, le besoin de trouver des alternatives aux « Google Groups » (parfois décrits comme « laissés pour morts [EN] ») et autres listes de diffusion des géants du web est toujours aussi grand. Et les structures du numérique éthique qui peuvent en proposer sont peu nombreuses (on pense aux ami·es de RiseUp et leurs 20 000 listes), parce que gérer des emails, c’est lourd, c’est compliqué.

Framalistes est, à notre connaissance, le plus gros service de listes de diffusion libre. Cela ne nous emplit pas d’orgueil, mais d’un sens des responsabilités : il y a un gros besoin, nous savons y répondre, ce n’est pas le moment de s’arrêter.

Nous allons donc, d’ici deux semaines, ouvrir Framagroupes, et continuer de proposer un service éthique de listes de diffusion.

Framagroupes, ce sera comme Framalistes… mais sur un serveur tout neuf. Nous appliquerons aussi dès le départ les leçons apprises avec des années d’expérience sur Framalistes (on ne va pas s’étaler ici, on vous en parle prochainement sur ce blog !).

Framasoft mettant en place Framagroupes grâce aux apprentissages de Framalistes – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Alors oui, on aurait pu l’appeler « Framalistes 2 »… mais imaginez la confusion quand vous devrez expliquer à votre camarade au téléphone : « non l’adresse c’est monsupergroupe, tout attaché, arobase, oui at si tu veux oui, framalistes2, attention listes au pluriel, non pas d-e-u-x, deux en chiffre, le 2 au dessus du é, quoi, oui tout attaché… point org ! ». Sans vous parler du responsable de notre support, qui à la question « pouvez-vous m’aider avec ma Framalistes » devrait invariablement répondre « c’est une Framalistes tout court ou une Framalistes2 ? » faute de pouvoir consulter une boule de cristal…

Quoi qu’il en soit, avec votre soutien, nous souhaitons pouvoir offrir sur Framagroupes au moins autant de nouvelles listes que celles que nous hébergeons déjà sur Framalistes.

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La collecte « Dorlotons Dégooglisons », pour nous aider à prendre soin des services vieillissants

Que vous regardiez le récent travail de mise à jour et de mise en valeur de Framavox (notre outil pour animer les discussions, votes et décisions de votre collectif), ou l’ouverture d’un nouveau serveur de listes avec Framagroupes, tout cela s’inscrit dans une nouvelle dynamique. Entre nous, nous l’appelons le projet « Dorlotons Dégooglisons ».

Car si vous regardez les 18 services que nous maintenons actuellement, certains existent depuis plus de 10 ans et commencent à accuser leur âge. Maintenir des services, ou en assurer le support, c’est déjà du boulot qu’on assure depuis plus de dix ans. Mais réaliser les grosses mises à niveaux, contribuer à leur amélioration et mettre en valeur leur évolution, ça c’est du Dorlotage !

Tout cela est un travail « de l’ombre », rarement valorisé, alors que l’accumulation de ces tâches demande un temps et des expertises non négligeables. Pour une fois, nous voulons mettre en valeur le coût de ce travail invisible (mais ô combien essentiel) de soin que nous apportons à ces outils financés par vos dons et mis à la disposition de toutes et tous.

Dorlotage version Framasoft – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Nous voulons surtout, sur les années à venir, vous donner un rendez-vous régulier pour faire le point sur les améliorations et contributions aux logiciels des services que nous proposons. Vos réponses à notre enquête de 2022 sont claires : vous aimeriez qu’on consacre de l’énergie à améliorer certains services (voire à leur donner un coup de jeune ?). Ça tombe bien : nous partageons cette envie !

Nous détaillerons nos envies de Dorloter Dégooglisons dans un article prochainement sur ce blog. Mais ne vous attendez pas à un nouveau plan triennal avec rétroplanning, diagramme de Kreuzbein-Field et 46 slides pour faire passer le tout ! L’idée est de, chaque année, prendre le temps de concrétiser des pistes d’améliorations que nous avons déjà identifiées.

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3 semaines de collecte pour savoir si vous soutenez Dorlotons

Framasoft ne vit et n’agit que grâce à vos dons. Nous estimons que cette première année de Dorlotons coûte 60 000 € (« estimons », car c’est très dur de chiffrer précisément un travail de soin), et nous vous lançons le défi de les récolter en 3 semaines, d’ici le 13 juin.

Quand Framasoft estime le coût d’une année de « Dorlotons Dégooglisons » – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

  • Dès aujourd’hui, nous lançons la collecte et coupons la possibilité de créer de nouvelles listes sur Framalistes afin de préserver la qualité de service pour le million d’inscrit⋅es.
  • La semaine prochaine, nous vous détaillerons nos envies et raisons de Dorloter Dégooglisons.
  • Dans deux semaines (ajoutons un traditionnel « si tout va bien© ») nous ouvrirons et vous présenterons Framagroupes.
  • Dans trois semaines, le 13 juin, nous ferons le point sur l’objectif de 60 000 €.

Notez qu’il n’y a pas de conditionnel : ce boulot est nécessaire, Framasoft fait partie des rares structures à pouvoir le faire, alors nous allons le faire, que l’on atteigne l’objectif ou non. Plutôt que de vous attiser avec un crowdfunding, nous préférons vous faire confiance avec une collecte.

Vous êtes dans une Framalistes et bénéficiez de ce service ? C’est parce que d’autres l’ont financé pour vous, en nous faisant un don. Aujourd’hui, vous pouvez, vous aussi, soutenir les futurs Framagroupes pour des personnes qui seront aussi ravies que vous de trouver un tel outil.

N’hésitez donc pas à partager la page soutenir.framasoft.org autour de vous (et à y faire un don, si vous le pouvez). C’est vraiment une des actions qui compte le plus : prendre le temps et le soin d’expliquer à votre entourage, aux personnes qui vous font confiance, pourquoi c’est important de contribuer à financer l’existence de tels outils, qui respectent leurs libertés et leur intégrité.

Rendez-vous dans 21 jours pour voir si vous nous donnez raison de consacrer des moyens à ce dorlotage et ce soin… d’outils mis en Communs !

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Piwigo, la photo en liberté

Nous avons profité de la sortie d’une nouvelle version de l’application mobile pour interroger l’équipe de Piwigo, et plus particulièrement Pierrick, le créateur de ce logiciel libre qui a fêté ses vingt ans et qui est, c’est incroyable, rentable.

 

 

 

Salut l’équipe de Piwigo ! Nous avons lu avec intérêt la page https://fr.piwigo.com/qui-sommes-nous

Moi je note que «Piwigo» c’est plus sympa que « PhpWebGallery », comme nom de logiciel. Enfin, un logiciel libre qui n’a pas un nom trop tordu. Qu’est-ce que vous pouvez nous apprendre sur Piwigo, le logiciel ?

Piwigo est un logiciel libre de gestion de photothèque. Il s’agit d’une application web, donc accessible depuis un navigateur web, que l’on peut également consulter et administrer avec des applications mobiles. Au-delà des photos, Piwigo permet d’organiser et indexer tout type de média : images, vidéos, documents PDF et autres fichiers de travail des graphistes. Originellement conçu pour les particuliers, il s’est au fil des ans trouvé un public auprès des organisations de toutes tailles.

 

Le logo de Piwigo, le logiciel

 

La gestation du projet PhpWebGallery démarre fin 2001 et la première version sortira aux vacances de Pâques 2002. Pendant les vacances, car j’étais étudiant en école d’ingénieur à Lyon et j’ai eu besoin de temps libre pour finaliser la première version. Le logiciel a tout de suite rencontré un public et des contributeurs ont rejoint l’aventure. En 2009, « PhpWebGallery » est renommé « Piwigo » mais seul le nom a changé, il s’agit du même projet.

Les huit premières années, le projet était entièrement bénévole, avec des contributeurs (de qualité) qui donnaient de leur temps libre et de leurs compétences. Le passage d’étudiant à salarié m’a donné du temps libre, vraiment beaucoup. Je faisais pas mal d’heures pour mon employeur mais en comparaison avec le rythme prépa/école, c’était très tranquille : pas de devoirs à faire le soir ! Donc Piwigo a beaucoup avancé durant cette période. Devenu parent puis propriétaire d’un appartement, avec les travaux à faire… mon temps libre a fondu et il a fallu faire des choix. Soit j’arrêtais le projet et il aurait été repris par la communauté, soit je trouvais un modèle économique viable et compatible avec le projet pour en faire mon métier. Si je suis ici pour en parler douze ans plus tard, c’est que cette deuxième option a été retenue.

En 2010 vous lancez le service piwigo.com ; un logiciel libre dont les auteurs ne crèvent pas de faim, c’est plutôt bien. Est-ce que c’est vrai ? Avez-vous trouvé votre modèle économique ?

 

Le logo de Piwigo, le service

 

Pour ce qui me concerne, je ne crève pas du tout de faim. J’ai pu rapidement retrouver des revenus équivalents à mon ancien salaire. Et davantage aujourd’hui. J’estime vivre très confortablement et ne manquer de rien. Ceci est très subjectif et mon mode de vie pourrait paraître « austère » pour certains et « extravagant » pour d’autres. En tout cas moi cela me convient 🙂

Notre modèle économique a un peu évolué en 12 ans. Si l’objectif est depuis le départ de se concentrer sur la vente d’abonnements, il a fallu quelques années pour que cela couvre mon salaire. J’ai eu l’opportunité de réaliser des prestations de dev en parallèle de Piwigo les premières années pour compenser la croissance lente des ventes d’abonnements.

Ce qui a beaucoup changé c’est notre cible : on est passé d’une cible B2C (à destination des individus) à une cible B2B (à destination des organisations). Et cela a tout changé en terme de chiffre d’affaires. Malheureusement ou plutôt « factuellement » nous plafonnons depuis longtemps sur les particuliers. Nos offres Entreprise quant à elles sont en croissance continue, sans que l’on atteigne encore de plafond. Nous avons donc décidé de communiquer vers cette cible. Piwigo reste utilisable pour des particuliers bien sûr, mais ce sont prioritairement les organisations qui vont orienter notre feuille de route.

Grâce à la réorientation de notre modèle économique, il a été possible de faire grossir l’équipe.

Donc on a Piwigo.org qui fournit le logiciel libre que chacun⋅e peut installer à condition d’en avoir les compétences, et Piwigo.com, service commercial géré par ton équipe et toi. Vous vous chargez de la maintenance, des mises à jour, des sauvegardes.

Qui est vraiment derrière Piwigo.com aujourd’hui ? Et combien de gens est-ce que ça fait vivre ?

Une petite équipe mêlant des salariés, dont plusieurs alternants, des freelances dans les domaines du support, de la communication, du design ou encore de la gestion administrative. Cela représente 8 personnes, certaines à temps plein, d’autres à temps partiel. J’exclus le cabinet comptable, même s’il y passe du temps compte tenu du nombre de transactions que les abonnements représentent…

Qu’est-ce qui est lourd ?

Certains aspects purement comptables de l’activité. La gestion de la TVA par exemple. Non pas le principe de la TVA mais les règles autour de la TVA. Nous vendons en France, dans la zone Euro et hors zone Euro : à chaque situation sa règle d’application des taxes. Les PCA (produits constatés d’avance) sont aussi une petite source de tracas qu’il a fallu gérer proprement. Jamais je n’aurais imaginé passer autant de temps sur ce genre de sujets en lançant le projet commercial.

Qu’est-ce qui est cool ?
Constater que Piwigo est leur principal outil de travail de nombreux clients. On comprend alors que certains choix de design, certaines optimisations de performances font pour eux une grande différence au quotidien.

 

Création d’un⋅e utilisateur⋅ice

 

Nous avons lancé depuis quelques semaines une série d’entretiens utilisateurs durant lesquels des clients nous montrent comment ils utilisent Piwigo et c’est assez génial de les voir utiliser voire détourner les fonctionnalités que l’on a développées.

D’un point de vue vraiment personnel, ce que je trouve cool c’est qu’un projet démarré sur mon temps libre pendant mes études soit devenu créateur d’emplois. Et j’espère un emploi « intéressant » pour les personnes concernées. Qu’elles soient participantes à l’aventure ou utilisatrices dans leur métier. Je crois vraiment au rôle social de l’entreprise et je suis particulièrement fier que Piwigo figure dans le parcours professionnel de nombreuses personnes.

Votre liste de clients https://fr.piwigo.com/clients est impressionnante…

Oui, je suis d’accord : ça claque ! et bien sûr tout est absolument authentique. Évidemment on n’affiche qu’une portion microscopique de notre liste de clients.

Recevez-vous des commandes spécifiques des gros clients pour développer certaines fonctionnalités ?

Pourquoi des « gros » ? Certaines entreprises « pas très grosses » ont des demandes spécifiques aussi. Bon, en pratique c’est vrai que certains « gros » ont l’habitude que l’outil s’adapte à leur besoin et pas le contraire. Donc parfois on adapte : en personnalisant l’interface quasiment toujours, en développant des plugins parfois. C’est moins de 5% de nos clients qui vont payer une prestation de développement. Vendre ce type de prestation n’est pas au cœur de notre modèle économique mais ne pas le proposer pourrait nuire à la vente d’abonnements, donc on est ouverts aux demandes.

Est-ce que vous refusez de faire certaines choses ?

D’un point de vue du développement ? Pas souvent. Je n’ai pas souvenir de demandes suffisamment farfelues… pardon « spécifiques » pour qu’on les refuse a priori. En revanche il y a des choses qu’on refuse systématiquement : répondre à des appels d’offre et autre « marchés publics ». Quand une administration nous contacte et nous envoie des « dossiers » avec des listes de questions à rallonge, on s’assure qu’il n’y a pas d’appel d’offre derrière car on ne rentrera pas dans le processus. Nous ne vendons pas assez cher pour nous permettre de répondre à des appels d’offre. Je comprends que les entreprises qui vendent des tickets à 50k€+ se permettent ce genre de démarche administrative, mais avec notre ticket entre 500€ et 4 000€, on serait perdant à tous les coups. Le « coût administratif » d’un appel d’offre est plus élevé que le coût opérationnel de la solution proposée. C’est aberrant et on refuse de rentrer là-dedans.

Bien que nous refusions de répondre à cette complexité administrative (très française), nous avons de nombreuses administrations comme clients : ministère, mairies, conseils départementaux, offices de tourisme… Comme quoi c’est possible (et légal) de ne pas gaspiller de l’énergie et du temps à remplir des dossiers.

Y a-t-il beaucoup de particuliers qui, comme moi, vous confient leurs photos ? Faites péter les chiffres qui décoiffent !

Environ 2000 particuliers sont clients de notre offre hébergée. Ils sont bien plus nombreux à confier leurs photos à Piwigo, mais ils ne sont pas hébergés sur nos serveurs. Notre dernière enquête en 2020 indiquait qu’environ un utilisateur sur dix était client de Piwigo.com [donc 90% des gens qui utilisent le logiciel Piwigo s’auto-hébergent ou s’hébergent ailleurs, NDLR] .

Si on élargit un peu le champ de vision, on estime qu’il y a entre 50 000 et 500 000 installations de Piwigo dans le monde. Avec une énorme majorité d’installations hors Piwigo.com donc. Difficile à chiffrer précisément car Piwigo ne traque pas les installations.

 

La page d’administration de Piwigo

 

Pour des chiffres qui « décoiffent », je dirais qu’on a fait 30% de croissance en 2020. Puis encore 30% de croissance en 2021 (merci les confinements…) et qu’on revient à notre rythme de croisière de +15% par an en 2022. Dans le contexte actuel de difficulté des entreprises, je trouve qu’on s’en sort bien !

Autre chiffre qui décoiffe : on n’a pas levé un seul euro. Aucun business angel, aucune levée de fonds auprès d’investisseurs. Notre croissance est douce mais sereine. Attention pour autant : je ne dénigre pas le principe de lever des fonds. Cela permet d’aller beaucoup plus vite. Vers le succès ou l’échec, mais beaucoup plus vite ! Rien ne dit que si c’était à refaire, je n’essaierais pas de lever des fonds.

Encore un chiffre respectable : Piwigo a soufflé sa vingtième bougie en 2022. Le projet a connu plusieurs phases et nous vivons actuellement celle de la professionnalisation. Beaucoup de projets libres s’arrêtent avant et disparaissent car ils ne franchissent pas cette étape. Si certains voient dans l’arrivée de l’argent une « trahison » de la communauté, je trouve au contraire que c’est sain et gage de pérennité. Lorsque les fondateurs d’un projet ont besoin d’un modèle économique viable pour payer leurs propres factures, vous pouvez être sûrs que le projet ne va pas être abandonné sur un coup de tête.

Est-ce que les réseaux sociaux axés sur la photographie concurrencent Piwigo ? On pense à Instagram mais aussi à Pixelfed, évidemment.

J’ai regardé rapidement ce qu’était Pixelfed. Ma conclusion au bout de quelques minutes : c’est un clone opensource à Instagram, en mode décentralisé.

Piwigo n’est pas un réseau social. Pour certains utilisateurs, Piwigo a perdu de son intérêt dès lors que Facebook et ses albums photos sont arrivés. Pour d’autres, Piwigo constitue au contraire une solution pour ceux qui refusent la centralisation/uniformisation telle que proposée par Facebook ou Google. Enfin pour de nombreux clients pro (photographes ou entreprises) Piwigo est un outil à usage interne de l’équipe communication pour organiser les ressources média qui seront ensuite utilisées sur les réseaux sociaux. Il faut comprendre que pour les chargés de communication d’un office de tourisme, mettre sa photothèque sur Facebook n’a aucun sens. Ils ou elles publient quelques photos sur Facebook, sur Instagram ou autres, mais leur photothèque est organisée sur leur Piwigo.

Bref, même si les premières années je me suis demandé si Piwigo était encore pertinent face à l’émergence de ces nouvelles formes de communication, je sais aujourd’hui que Piwigo n’est pas en concurrence frontale avec ces derniers mais qu’au contraire, l’existence de ces réseaux nécessite pour les marques/entreprises qu’elles organisent leurs photothèques. Piwigo est là pour les y aider.

Quelles sont les différences ?

La toute première des choses, c’est la temporalité. Les réseaux sociaux sont excellents pour obtenir une exposition forte et éphémère de votre « actualité ». À l’inverse, Piwigo va exceller pour vous permettre de retrouver un lot de photos parmi des centaines de milliers, organisées au fil des années. Piwigo permet de gérer son patrimoine photo (et autres médias) sur le temps long.

L’autre aspect important c’est le travail en équipe. Un réseau social est généralement conçu autour d’une seule personne qui administre le compte. Dans Piwigo, plusieurs administrateurs collaborent (à un instant T ou dans la durée) pour construire la photothèque : classification, indexation (tags, titre, descriptions…)

Enfin, certaines fonctionnalités n’ont tout simplement rien à voir. Par exemple, dans un réseau social le cœur de métier va être d’obtenir des likes. Dans un Piwigo, vous allez pouvoir mettre en place un moteur de recherche multicritères avec vos propres critères. Par exemple on a un client qui fabrique des matériaux acoustiques. Ses critères de recherche sont collection, coloris, lieu d’implantation… Cela n’aurait aucun sens sur l’interface uniformisée d’un Instagram.

Qui apporte des contributions à Piwigo ? Est-ce que c’est surtout la core team ?

Cela a beaucoup changé avec le temps. Et même ce qu’on appelle aujourd’hui « équipe » n’est plus la même chose que ce qu’on appelait « équipe » il y a 10 ans. Aujourd’hui, l’équipe c’est essentiellement celle du projet commercial. Pas uniquement mais quand même pas mal.

On a donc beaucoup de contributions « internes » mais ce serait trop simplificateur d’ignorer l’énorme apport de la communauté de contributeurs au sens large. Déjà parce que l’état actuel de Piwigo repose sur les fondations créées par une communauté de développeurs bénévoles. Ensuite parce qu’on reçoit bien sûr des contributions sous forme de rapports de bugs, des pull-requests mais aussi grâce à des bénévoles qui aident des utilisateurs sur les forums communautaires, les bêta-testeurs… sans oublier les centaines de traducteurs.

Petite anecdote dont je suis fier : Rasmus Lerdorf, créateur de PHP (le langage de programmation principalement utilisé dans Piwigo) nous a plusieurs fois envoyé des patches pour que Piwigo soit compatibles avec les dernières versions de PHP.

 

Quel est votre lien avec le monde du Libre ? (<troll>y a-t-il un monde du Libre ?</troll>)

Je ne sais pas s’il y a un « monde du libre ». Historiquement Les contributeurs sont d’abord des utilisateurs du logiciel qui ont voulu le faire évoluer. Je ne suis pas certain qu’il s’agisse de fervents défenseurs du logiciel libre.

Franchement je ne sais pas trop comment répondre à cette question. Je sais que Piwigo est une brique de ce monde du libre mais je ne suis pas sûr que l’on conscientise le fait de faire partie d’un mouvement global. Je pense qu’on est pragmatique plutôt qu’idéologique.

 

En tant que client, je viens de recevoir le mail qui annonce le changement de tarif. Pouvez-vous nous expliquer l’origine de cette décision ?

Là on est vraiment sur l’actualité « à chaud ». Le changement de tarif pour les nouveaux/futurs clients a fait l’objet d’une longue réflexion et préparation. Je dirais qu’on le prépare depuis 18 mois.

 

Si j’ai bien compris la clientèle particulière est un tout petit pourcentage de la clientèle de Piwigo.com ?

Les clients de l’ancienne offre « individuelle » représentent 30 % du chiffre d’affaires des abonnements pour 91% des clients. J’exclus les prestations de dev, qui sont exclusivement ordonnées par des entreprises. Donc « tout petit pourcentage », ça dépend du point de vue 🙂

Est-ce que l’offre de stockage illimité devient trop chère ?

En moyenne sur l’ensemble des clients individuels, on est à ~30 Go de stockage utilisé. La médiane est quant à elle de 5Go. Si la marge financière dégagée n’est pas folle, on ne perd pas d’argent pour autant, car nous avons réussi à ne pas payer le stockage trop cher. Pour faire simple : on n’utilise pas de stockage cloud type Amazon Web Services, Google Cloud ou Microsoft Azure. Sinon on serait clairement perdant.

Ceci est vrai tant qu’on propose de l’illimité sur les photos. Sauf que la première demande au support, devant toutes les autres, c’est : « puis-je ajouter mes vidéos ? », et cela change la donne. Hors de question de proposer de l’illimité sur les vidéos. De l’autre côté, on entend et on comprend la demande des utilisateurs concernant les vidéos. Donc on veut proposer les vidéos, mais il faut en parallèle introduire un quota de stockage.

Ensuite nous avions un souci de cohérence entre l’offre individuelle (stockage illimité mais photos uniquement) et les offres entreprise (quota de stockage et tout type de fichiers). La solution qui nous paraît la meilleure est d’imposer un quota pour toutes les offres, mais un quota généreux. L’offre « Perso » est à 50 Go de stockage, donc largement au-delà de la conso moyenne.

Enfin la principe de l’illimité est problématique. En 12 ans, la perception du grand public sur le numérique a évolué. Je parle spécifiquement de la consommation de ressources que le numérique représente. Le cloud, ce sont des serveurs dans des centres de données qui consomment de l’électricité, etc. En 2023, je pense que tout le monde a intégré le fait que nous vivons dans un monde fini. Ceci n’est pas compatible avec la notion de stockage infini. Je peux vous assurer que certains utilisateurs n’ont pas conscience de cette finitude.

Est-ce que des pros ont utilisé cette offre destinée aux particuliers pour «abuser» ?

Il y a des abus sur l’utilisation de l’espace de stockage, mais pas spécialement par des pros. On a des particuliers qui scannent des documents en haute résolution par dizaine de milliers pour des téraoctets stockés… On a des particuliers qui sont fans de telle ou telle star de cinéma et qui font des captures d’écran chaque seconde de chaque film de cet acteur. Ne rigolez pas, cela existe.

En revanche on avait un soucis de positionnement : l’offre « individuelle » n’était pas très appropriée pour les photographes pros mais l’offre entreprise était trop chère. On a maintenant des offres mieux étagées et on espère que cela sera plus pertinent pour ce type de client.

Enfin on a des entreprises qui essaient de prendre l’offre individuelle en se faisant passer pour des particuliers. Et là on est obligés de faire les gendarmes. On a même détecté des « patterns » de ses entreprises et on annulait les commandes « individuelles » de ces clients. J’en avais personnellement un petit peu ras le bol 🙂

Les nouvelles offres, même « Perso » sont accessibles même à des multinationales. Évidemment, les limites qu’on a fixées devraient naturellement les orienter vers nos offres Entreprise (nouvelle génération) voire VIP.

 

Est-ce qu’il s’agissait d’une offre qui se voulait temporaire et que vous avez laissé filer parce que vous étiez sur autre chose ?

 

Pendant 12 ans ? Non non, le choix de proposer de l’illimité en 2010 était réfléchi et « à durée indéterminée ». Les besoins et les possibilités et surtout les demandes ont changé. On s’adapte. On espère ne pas se tromper et si c’est le cas on fera des ajustements.

L’important c’est de pas mettre nos clients au pied du mur : ils peuvent renouveler sur leur offre d’origine. On a toujours proposé cela et on ne compte pas changer cette règle. C’est assez unique dans notre secteur d’activité mais on y tient.

Nous avons vu que votre actualité c’était la nouvelle version de Piwigo NG. Je crois que vous avez besoin d’aide. Vous pouvez nous en parler ?

Nous avons plusieurs actualités et effectivement côté logiciel, c’est la sortie de la version 2 de l’application mobile pour Android. Piwigo NG (comme Next Generation) est le résultat du travail de Rémi, qui travaille sur Piwigo depuis deux ans. Après avoir voulu faire évoluer l’application « native » sans succès, il a créé en deux semaines un prototype d’application mobile en Flutter. Ce qu’il avait fait en deux semaines était meilleur que ce que l’on galérait à obtenir avec l’application native en plusieurs mois. On a donc décidé de basculer sur cette nouvelle technologie. Un an après la sortie de Piwigo NG, Rémi sort une version 2 toujours sur Flutter mais avec une nouvelle architecture « plus propice aux évolutions ». Le fameux « il faut refactorer tous les six mois », devise des développeurs Java.

En effet nous avons besoin d’aide pour bêta-tester cette version 2 de Piwigo NG. Plus nous avons de retours, plus nous pouvons la stabiliser.

Pour aller plus loin




CLIC : Un projet pour des apprentissages numériques plus interactifs

La proposition de CLIC est de s’auto-héberger (de faire fonctionner des services web libres sur son propre matériel) et de disposer de ses contenus et données localement, et/ou sur le grand Internet avec un système technique pré-configuré. Le dispositif s’adresse plutôt à des militant⋅es, des chercheur⋅euses, des formateur⋅ices… amené⋅es à se rendre sur le terrain, où la connexion Internet n’est pas toujours stable, voire est inexistante.

Note grammaticale : nous n’avons pas réussi à trancher entre « le CLIC » ou « la CLIC » pour le nom du dispositif, alors en attendant de décider, nous alternons entre les deux tout au long de l’article.

Depuis décembre 2022, un an après une première rencontre, la clique du projet CLIC s’est retrouvée deux fois :

  1. à Paris au CICP et en ligne pour une nouvelle session de travail et d’échange avec des chercheur⋅ses de l’IRD.
  2. à Montpellier au Mas Cobado dans une ambiance de fablab éphémère

À la fin de la session de novembre 2021, l’objectif pour 2022 était d’avoir testé le dispositif dans plusieurs contextes. Des CLICs ont ainsi été mis en place pour les labs d’innovation pédagogique, et pour les territoires d’expérimentation Colibris, des contenus accessibles hors ligne ont été ajoutés avec kiwix.

Une difficulté s’est cependant vite posée, liée à l’état de développement du dispositif : l’installation nécessitait alors un accompagnement humain qui manquait une fois de retour sur le terrain, si la CLIC ne fonctionnait plus. Pour les CLICs livré⋅es clé en main, la maintenance et parfois l’usage lui-même étaient donc dépendants des humain⋅es de la clique. Enfin, la pénurie de nano-ordinateurs comme les Raspberry Pi a empêché de s’approvisionner en matériel à déployer. Le projet a donc peu avancé, mais l’intérêt est resté présent.

Premiers retours d’usage

Une priorité pour les retrouvailles de décembre 2022 a donc été d’identifier la cause des problèmes surgissant à l’installation d’une part, et de rédiger un tutoriel pour accompagner l’installation pour les personnes souhaitant plonger dans le projet d’autre part.

Des premiers retours d’usages des chercheur⋅ses de l’IRD ont permis de soulever plusieurs questions :

  • celle de l’usage d’un logiciel d’enquête non-libre en lien avec un CLIC,
  • celle de la récupération de sauvegarde de ce qui a été travaillé localement en vue de le publier en ligne,
  • celle de la compatibilité avec différentes bases de données.

Sur la question de l’usage de solutions techniques non-libres, le projet CLIC s’appuyant sur YunoHost, rapidement la réponse a été qu’on ne chercherait pas de compatibilité avec de telles solutions, préservant nos ressources pour la recherche sur des solutions libres.

Concernant la récupération « facile » des sauvegardes, la réponse reste à être identifiée et implémentée, car il n’y a pour le moment pas de solution clé en main le permettant, autre que l’outil de sauvegarde intégré à YunoHost. Si l’utilisateur⋅ice peut se passer d’une aide graphique, le transfert vers une autre CLIC ou vers un YesWiki devrait pouvoir se faire sans trop de difficultés.

Pour la compatibilité avec les bases de données, plusieurs sont supportées par le projet CLIC : MariaDB (ou MySQL), PostGreSQL. Pour des solutions personnalisées (par exemple à partir d’openHDS), des installations supplémentaires sont à envisager, mais pas impossibles.

Un ordinateur portable et un téléphone posés sur un bureau encombré de matériel informatique. L'écran du téléphone affiche la page d'installation d'une CLIC, celui de l'ordinateur affiche une illustration pour le portail de services en cours de modification sur Inkscape.
En un CLIC, une installation simplifiée et ergonomique.

 

Les discussions tout au long de 2022 ont mis en évidence un intérêt pour plusieurs cas d’usage :

  • pour un usage pédagogique en classe, en formation (apprendre à administrer un serveur, se former à l’utilisation de logiciels…),
  • pour réaliser un travail de terrain en Sciences Humaines et Sociales (anthropologie, démographie, linguistique, etc.) sans connexion,
  • pour s’affranchir du recours à la 4G en cas de connexion Internet défaillante ou restreinte (réseaux d’université par exemple),
  • pour mettre à disposition des contenus (supports pédagogiques, informations utiles dans un contexte précis, partages au sein d’une communauté…).

Si vous vous retrouvez dans ces cas, ou que vous en identifiez d’autres et que vous souhaitez participer aux tests du prototype du CLIC, contactez-nous sur contact AT projetclic.cc. Nous pouvons vous accompagner dans les premières étapes, et vos retours seront très utiles pour avancer ce projet.

Vous pouvez aussi regarder par vous-même, auquel cas vous aurez besoin :

Des améliorations logicielles et matérielles

Après ces deux rencontres, on compte cinq grosses améliorations :

  • Un site a été créé pour le projet pour y retrouver actus, communauté, images à télécharger et tutoriels : https://projetclic.cc.
  • Le hotspot wifi affiche une popup permettant de retrouver le portail sans connaitre son adresse url d’avance,
  • L’installateur permet de choisir les applications qu’on veut utiliser parmi une sélection,
  • Le portail de sélection de service a été travaillé graphiquement et une démo est disponible,
  • Des images sont mises à disposition pour les modèle de nano-ordinateurs Odroid en plus des RaspberryPi.

Capture d'écran d'une page web avec un message de bienvenue présentant le projet puis plusieurs images dans une rubrique "coopérer". Elles représentent deux personnes habillées en rouge ou en jaune, en action autour de différents tableaux thématiques : prendre des notes à plusieurs, partager des documents, organiser des idées, etc.
Le portail de sélection des services a été travaillé graphiquement.

 

Les améliorations matérielles ne sont pas en reste :

  • Design et impressions 3D de boîtiers pour nano-ordinateur Odroid

Deux boîtiers imprimés en 3D, un rouge et un bleu, indiquant le nom et l'url du projet CLIC.
Des boîtiers pour nano-ordinateurs Odroid.

  • Travail sur la Chatravane avec des ateliers pédagogiques sur la consommation énergétique en autonomie avec des panneaux solaires.

Deux malettes posées l'une devant l'autre. Celle de derrière est noire striée de blanc. Celle de devant est vitrée et laisse voir batterie et câbles.
La chatravane, un prototype de serveur nomade alimenté par des panneaux solaires.

 

Pour la suite, il est prévu :

  • De continuer de travailler sur le système et son installation, notamment pour s’approcher au maximum d’une installation « en un clic ».
  • D’ajouter une facilitation graphique au tutoriel, pour aider à la compréhension du fonctionnement d’une CLIC.
  • De continuer les tests sur le terrain (et adapter la documentation en fonction des observations).
  • De prévoir un hackathon axé sur le design et la communication.

Le projet CLIC avance doucement mais sûrement, grâce à du temps de travail bénévole et rémunéré (ritimo, Mouvement Colibris, YunoHost) et au soutien de Framasoft.

Nos prochaines retrouvailles seront aux Journées du Logicel Libre (JDLL) les 1er et 2 avril 2023, où vous nous retrouverez en déambulation et de manière plus posée, au stand de nos ami·es de YunoHost.

Crédit photos : 12b Fabrice Bellamy et Mathieu Wostyn
Crédit vidéo : Mouvement Colibris
Licence CC BY SA




Collectivise the Internet : Three years to Ruffle the Feathers of Surveillance Capitalism

If the major issue in the digital world is systemic (a system called Surveillance Capitalism), then the answer cannot be limited to  » individual degoogleizing initiatives ». Our new roadmap Collectivise the Internet / Convivialise the Internet 🦆🦆  is all out on providing digital tools for non-profit organizations and collectives that work for the common good and the good of the Commons.

Let us tell you this story…

This article was published in French in October 2022 as part of the launch of Framasoft’s new roadmap Collectivise the Internet / Convivialise the Internet.

Simple banquet, in a shared garden, where free-software mascot animals are being served by Collectivise, convivialise ducks - Illustration by David Revoy - Licence: CC-By 4.0
Collectivise, convivialise – Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

Emancipating Ourselves from Googles’ Industrial Animal Farmland

At Framasoft, we learn by doing. With every new campaign, with every new three-year roadmap, we try to apply lessons from the past. And every time, we discover more about our own misconceptions, our mistakes and ways forward to fix them.

During the Degoogleize The Internet campaign (2014-2017), we have learned that, although our small association could not degoogleize the whole planet, there is still a great deal of people who show interest in web-based tools that respect their values and integrity. Providing Free and open-source services to a as many people as possible ensures a large-scale deployment, even if that means risking focusing the demand and expectations on us. During this time period, we also initiated the alternative hosting collective CHATONS (an acronym that also means « kitties », in French), so that other hosts could join us in this adventure.

Then, we started the Contributopia roadmap (2017-2020), in which we contributed to many collective, popular and federated project, therereby meeting like-minded contributors, with whom we share the common values of sharing, fairness, caring, and emancipation, free and open-source software (FOSS) values that attracted us. We’ve come to realize, walking down this path, gathering and relating, that digital choices are societal choices, and that the choices made by FANGs are the pillars of a system: surveillance capitalism.

Illustration Quit planet GAFAM NATU BATX , CC BY David Revoy
« Quit planet GAFAM NATU BATX » Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

Entire books are merely attempting to define what surveillance capitalism is, so what we are sharing here is just a rough summary of what it actually is. Surveillance capitalism is a system that transforms collective behaviours into data sets by prioritizing profit and power above all. The aim is to sell prediction and manipulation of our future behaviours, generally as commercial, cultural or electoral propaganda. In order to do so, some mega corporations try to establish monopolies on digital tools that maximize the acquisition and monopoly on our attention.

Simply put, surveillance capitalism creates industrial data farms, where we are the cattle. On the one hand, we are force-fed with attention mush (enriched with ads), and, on the other, part of our lives and our social behaviours are snatched from us to be resold to prosperous buyers at premium price.

That is why, at Framasoft, we have developped tools designed away from the values pushed by this system. Among the solutions we developed are PeerTube, a video platform software, and Mobilizon, a group and events management system. However, these tools require an entire group of people managing, maintaining, drafting and ensuring its editorial policy, and moderating: many small organizations do not have the human ressources to handle this in-house.

🦆 Discover the projects we want to carry out  🦆 Support Framasoft

Requiring digital tools that do not give goose bumps

From 2019 to 2022, we also ran the Déframasoftisons Internet action plan. We closed several projects which were underused or available through other trusted « CHATONS » hosts. This allowed us to save some energy for future projects, to reinforce our will to take care of our organization by avoiding unreasonable growth or restructuring that would disrupt our collective and the way it operates – which has made us pretty effective so far! – but especially to promote the decentralization of ethical digital tools.

Between 2020 and 2022, right in the middle of a gobal pandemic that confirmed our general dependency on online services, we intensified our efforts in maintaining our actions. Incidentally, we revised our plans for « Let’s deframasoftize » and chose to maintain some of the tools we intended to restrain or close: Framalistes, Framagit, Framateam, Framacalc…. We made that choice because we could see little to no other alternatives, and we did not want to let so many people down.

During this period of forced isolation, a pressing need began to be voiced more and more:

I am willing to ‘degoogle-ize’ myself, but I need someone to assist me, who can be here, in person to help me throughout this transition.

a pastry chef kitten presenting a cake-cloud prepared on demand, while in the background other kittens cook another cake-cloud in the middle of their cat-scratching tree village
Emancip’Asso – Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

We have been hearing this need for this kind of human, tangible support for a while, and this is not unexpected. One of the mechanisms of capitalism is to individualize (« the customer is always right ») so as to better isolate and place the responsibility on each of us. For example, the information that we name « personal data » is neither personal nor data: it is more accurately the digital harvesting of our lives linked to those of others. Those are our social behaviours.

Conversely, if so many organizations, federations, etc. are so efficient in their task for the common good (whether they help us discover knitting or fighti climate inaction), it is precisely because they rest on the enjoyment of being and doing together, on the joy of meeting and exchanging, on the human warmth we find in the collective.

🦆 Discover the projects we want to carry out  🦆 Support Framasoft

Ducking out the slump thanks to conviviality

The future Big Tech is designing for us is one where humans are being:
* isolated – so that connections between humans rely solely upon their tools
* exploited – so that more and more tools are being created for us to consume
* singled out – so that no collective action is put in place that challenges their methods
* dependent – on their system of absolute monopoly
* greedy – so our lack of money can be weaponized against us
* competing – to pit us against each other and justify the rise of their elite class

This future that surveillance capitalism is designing for us as we speak, is neither engaging nor sustainable.. It treats both people and the Earth as a liability and will lead us straight to destruction.

On the other hand, trying to step out of our comfortable FOSS-enthusiasts’ bubble to try and reach out to other communities that are changing the world, has proved to be not as desorienting as we might have thought. We found that oftentime we shared the same utopias and the same definition of society: one based on contributing.

Drawing of five isles in a circle, each with buildings from different cultures. They are communicating together using waves and echoes.
ECHO Network – Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

These « Contributopians » share the same dream as us: a future where humans are proud, autonomous, emancipated, knowledgeable, sharing and helpful to each other… a future where digital tools are under control, transparent, user-friendly and enhance the emancipation of human beings.

Thus, let’s summarize the lessons learned from our previous endeavours:

  • We did not yet have tools that fit the needs of the small organizations and associations that do so much with so little, but most of all with a lot of good will.
  • We are aware of the risk of remaining isolated, singled out in our « small, individual ‘degoogleization’ initiatives » against a whole system that can only be faced effectively through collective action.
  • We can see how crucial it is to put humans back at the center, the need for human presence and kindness when assisting others throughout their transition towards ethical digital practises.
  •  We have been able to confirm that a good number of associations and organizations from civil society which are working for the commons share with us these common values.

These patrons/champions of a « society of contribution » work hard to make our common dreams a reality.

 Long story short: it’s high time we degooglized the Contributopians!

(… those who wish to be, of course. We have never forced anyone to do anything, and we won’t start now!)

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Finding warmth with the jolly fellows

The four long-term actions we introduced in the article « Convivialise the Internet » 🦆(Framaspace, Émancip’Asso, ECHO Network, Peer.tube) all serve the same purpose: to equip organizations with online tools that fit their values.

These four projects rely on the strength of the collective while also taking into account the known constraints and limits that associations face. Kindness alone cannot magically and miraculously provide people with knowledge, time and means to train to use Nextcloud, PeerTube and other ethical tools.

 

Sepia, PeerTube cuttlefish mascot, is by the sea shore. She invites us on the pier where many sailboats berthed. Movies are played on the sails.
Peer.Tube – Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

Similarly, the 39 members that compose Framasoft (10 of whom are employees) cannot spawn everywhere to personally train each and every new organization that wants to use, let’s say Framaspace, especially as that number could rise – with the help of your generous donations – up to thousands of organizations within 3 years!

That is why all of these projects are both about building a sense of community through shared spaces and some time allocated to community-building activities and sharing practices, challenges, etc., and providing support via coaching, improvements tailored for specific needs, and learning content to help people to be more autonomous and master the different tools, etc. Going blindly ahead with preconceived notions and a “we know best what works best for you” kind of attitude does not seem to be the most suitable — let alone humane — approach.

 

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Let’s steer our ship into a virtuous circle

We want to be efficient, so we want our tools to actually be used. Our goal is thus to make our tools useful – yeah, because designing tools that are actually useful is what disruptive innovation is all about, to make Tech for good that is community-owned and still very much online!)

We are thus planning not to plan everything, except time and space dedicated to your feedback. We also want to be available to tackle issues we might face on each of the actions that we feel ready to take. In other words, if we already plan to develop new features, create tutorials, host webinars and draft learning content, we do not want to predefine everything upfront, so as to save some time to help our users, our main target.

A unicorn dressed as an astronaut (with a spaghetti strainer on its head) is walking on the clouds and is blowing bubbles. Inside the bubbles, we can see cubes that represent collective work (files, toolboxes, books, typewriters, abacus, etc.)
Frama.space – Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

This is the virtuous circle that we defined over the course of our various experimentations and that best fits our workflow:

1. Launch a first draft of our project, although imperfect

It’s OK if the paint is still fresh, or if it’s still a rough sketch. It’s absolutely OK too to start with a very small target audience. We have 3 years ahead of us to improve all that, and we have time and resources in store to do so.

For example, while we hope to provide millions of organizations with Framaspace within 3 years, it will be a good start to offer it to 200-300 organizations by the end of 2022!

2. Take users’ feedback into account

The Frama.space forum, the PeerTube community the study programs on ECHO Network and the comments received on Emancip’Asso are all important resources to gather feedback on our tools. It’d be too easy to lock ourselves in an echo chamber and avoid the reality of those who are actually fighting on the battlefield.
We go as far as considering the creation of an Observatory of Practices and Free Open-Source Digital Experiences, basing ourselves on the organizations that make up the Frama.sapce user community. Codename: OPEN-L. Stay tuned for that… And let’s hope we manage to set it up!

3. Improve our solutions step by step

Our goal is to improve each of those actions over time. This could be done by creating documentation and pedagogical tools, moderating and facilitating user communities, working on the ergonomy or on new features to be developed.
We want to keep total freedom to improve each action depending on the feedback we get from users.

4. Link humans to tools, and to other humans

Here’s another important, yet often overlooked aspect: connections. Such a shame, considering that the Web is, by definition, designed to connect people, ideas and things. This step can take many forms. It may mean taking the time to introduce our users to the new improvements brought about by each of our actions. It may also mean broadening our user community for any given project. Finally, it may mean taking advantage of having organizations share a common tool by sharing with them, offering them and informing them on what their fellows are doing.

Additionally, it will take some journaling: to summarize experiences, the lessons learned, to gather the relevant resources… and share all of that with the community. Whatever the form, this connecting step is when we take the time to reflect, to review our actions so as to better start a new virtuous circle and launch a better version of the project.

🦆 Discover the projects we want to carry out  🦆 Support Framasoft

We ain’t no quacks. Please support us!

Ain’t gonna beat around the bush: Collectivise the Internet / Convivialise the Internet 🦆🦆 is a roadmap with a clear political purpose, in the sense that it shall contribute to changing the world (if only one byte at a time).

After eight years spent observing and informing the public on the future that Big Tech is already materializing for us day by day and the political choices that they are forcing on our societies, it feels more and more crucial to keep one corner of the Web free from their influence.

Such is « also » our role, because these new actions do not and will not replace the ones we are already conducting. All the ‘degoogleized » software already available to everyone, the development of PeerTube and Mobilizon, the FOSS collective CHATONS, the common cultural resources… All of these projects are still ongoing and will still require more work over the upcoming three years.

 

Portrait of a duck cheering in the foreground, while other ducks in the background are having a lantern-lit celebration among trees.
Quack-quack – Illustration by David Revoy – License: CC-By 4.0

If you agree with our set goals and strategy, if the actions that we are currently undertaking seem important to you, then we would like to remind you that Framasoft is exclusively funded by… You. It is only your kind contributions, eligible to a 66% tax cut for French taxpayers, that allow us to keep going in total independence.

If you can (as we are well aware that our current times are particularly harsh), and if you wish to, please support us.

 

🦆 Support Framasoft


This page has been translated from French to English by Framalang volunteers: Bastien, Bromind, Ellébore (proofreading), Goofy, GPSqueeek, Mathilde (proofreading), Stan, Susy




#Framastats – Framasoft en chiffres, édition 2022

Vous aimez les chiffres ? Ça tombe bien, nous aussi ! Framasoft sert à combien de personnes ? Combien de Framadate, Framapads, d’emails envoyés par Framalistes ?

Nous reprenons dans cet article les données fournies récemment dans un long fil Twitter (« thread » en anglais), ce qui explique sa forme de rédaction un peu particulière.


« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

[💥 Attention Mega Thread 💥]

Framasoft est en campagne de dons pour pouvoir vous offrir de nouveaux services et maintenir l’existant. Vous trouverez plus d’explications dans cet article bilan :

Framasoft 2022 : une tambouille mijotée grâce à vous, grâce à vos dons

 

Mais au fait, Framasoft : ça donne quoi en chiffres ?

L’idée de cet article n’est pas (que) de montrer qu’on a de gros bras.
Mais aussi qu’on est peut-être légitimes à accueillir vos dons. Non pas parce qu’on les mériteraient plus qu’une autre asso, mais parce qu’un tel résultat ne peut s’obtenir qu’avec beaucoup de temps, d’énergie, voire d’amour ❤️

Les mascotte des actions de Framasoft (Un chatons, la licorne Frama.space, Sepia de PeerTube, Rose de Mobilizon, un canard) sont réunies autour d'un écriteau. Elles font la fête, avec grands sourires et confettis. Sur l'écriteau il y a marqué : "Merci à nos donateurs et donatrices de rendre toutes nos actions possibles - L'équipe de Framasoft".
Merci – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Commençons par les services les plus connus.

#Framastats #Framadate

  • 623 000 sondages hébergés (les sondages sont automatiquement supprimés au bout de 6 mois au plus).
  • 200K sondages de + qu’en février dernier.
  • Et environ 💥 30 millions de visites en 2022. Et ça continue de monter…

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https://framadate.org

#Framastats #Framapad

  • Quasiment 💥 500 000 pads hébergés à l’instant t
  • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
  • 💥 250k comptes MyPads

De ce fait, Framasoft héberge sans doute l’un des plus gros services https://etherpad.org au monde ! 🌍

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https://framapad.org

#Framastats #Framalistes

  • 💥 56 400 listes ouvertes
  • + de 💥 1 million d’utilisateurs
  • ~ 120 000 mails envoyés par jour ouvré

Sans doute l’un des + gros services de listes de discussions (hors big tech, évidemment) au monde 🌍

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https://framalistes.org

#Framastats #Framaforms

  • +700 000 visites / mois
  • 💥 150 000 formulaires créés cette année
  • ~70 000 nouveaux utilisateurs en 2022
  • une base de données de +50GB

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https://framaforms.org

#Framastats #Framacalc

  • 4 millions de visites en 2022
  • 💥 200 000 calcs hébergés

Peut-être la plus grosse base https://ethercalc.net au monde 🌍 (?)

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https://framacalc.org

#Framastats #Framateam

  • 133 195 utilisateurs
  • 💥 27 329 équipes
  • 150 438 canaux
  • 💥 37 millions de messages
  • 4 240 users quotidiens
  • 11 151 users mensuels

On se demande si on n’est pas une des + grosses instances https://mattermost.org du monde 🌍 🤔

#gallery-6 { margin: auto; } #gallery-6 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-6 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-6 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://framateam.org

#Framastats #Framagit

  • 💥 65 261 projets hébergés !
  • 41 788 users
  • 4 686 groups
  • Forks 7 204
  • Issues 138 063
  • Merge requests 82 984
  • Notes 1 691 000

Là encore, probablement un des + gros https://gitlab.org de France (Europe ? Monde ? 🌍 )

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https://framagit.org

#Framastats #Framacarte

  • 2,7 millions de pages vues en 2022
  • 5 444 users
  • 💥 137 369 cartes hébergés

On doit être encore assez loin des stats du service https://umap.openstreetmap.fr/fr/ mais ça chiffre déjà pas mal.

#gallery-8 { margin: auto; } #gallery-8 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-8 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-8 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://framacarte.org

#Framastats #Framatalk

  • 450 000 visites en 2022
  • 💥 ~ 4 700 visioconférences créées
  • 💥 ~ 15 000 personnes accueillies sur l’année

Merci à https://jitsi.org/ <3

#gallery-9 { margin: auto; } #gallery-9 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-9 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-9 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://framatalk.org

#Framastats #Framindmap

  • – ~300 000 visites en 2022
  • 💥 1 206 433 cartes hébergées
  • 💥 522 667 utilisateurs

#gallery-10 { margin: auto; } #gallery-10 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-10 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-10 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://framindmap.org

#Framastats #Framavox

  • – 175k visites en 2022
  • 💥 15 319 groupes principaux (93 494 groupes/forums au total)
  • 💥 109 030 users (17 413 coordinateurs)

#gallery-11 { margin: auto; } #gallery-11 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-11 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-11 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

→ Merci à https://loomio.org pour cet excellent logiciel, dont https://framavox.org doit être une des plus grosses instances existantes

#Framastats #Framapiaf

  • 💥 2,21 millions de Toots/Pouets/Messages
  • environ 10 000 comptes sur la plateforme, mais…
  • … seulement 800 utilisateurs réguliers (actifs les 7 derniers jours)

#gallery-12 { margin: auto; } #gallery-12 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-12 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-12 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://framapiaf.org

#Framastats #Framalibre

  • – 800 000 visites en 2022
  • 💥 plus de 1 000 notices logicielles dans l’annuaire
  • 💥 1 (!) bénévole pour modérer/animer le site :-/ (😘 et 💪 @GavyNum )

https://framalibre.org

#Framastats #Framablog

  • – 222k visites en 2022
  • 💥 2 758 articles (dont 💥 106 en 2022)
  • 31 000 commentaires

#gallery-13 { margin: auto; } #gallery-13 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-13 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-13 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://framablog.org

#Framastats #PeerTube

Notre alternative éthique aux YouTube, Twitch, Vimeo & co.

  • ~ 400k visites sur JoinPeerTube.org
  • 💥 1 000 instances
  • 398k users
  • 302k comments
  • 💥 805k videos
  • 472 M vues
  • 350 TB fichiers
  • 4 300 issues (dont 3 800 fermées)
  • 💥 1 (!) dév salarié

#gallery-14 { margin: auto; } #gallery-14 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-14 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-14 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://joinpeertube.org

#Framastats #Mobilizon

Notre alternative aux groupes et événements Facebook.

  • ~ 90 instances
  • ~ 2 000 groupes
  • 💥 573k événements
  • ~ 14k users
  • 💥 1 seul développeur (même pas à temps plein !)

https://joinmobilizon.org

#Framastats #CHATONS

  • 💥 + de 100 chatons (membres du collectif)
  • 1/3 temps de coordination salarié par Framasoft
  • 321 services hébergés de façon décentralisés
  • 117 logiciels différents proposés par les membres du collectif

#gallery-15 { margin: auto; } #gallery-15 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-15 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-15 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

https://chatons.org

#Framastats #Framasoft

  • bientôt 20 ans d’existence de l’asso @framasoft
  • 💥 38 adhérent⋅es
  • dont 10 salarié⋅es
  • ~40 interventions en 2022
  • 💥 115 serveurs (dont 57 physiques)
  • 171 domaines (!) chez @gandi_net
  • 💥 448 000 abonné⋅es à la NL

https://framasoft.org

Voilà !

Vous pouvez aimer ou pas ce que Framasoft fait, mais en (presque) toute objectivité, pour une micro-asso francophone, on pense qu’on peut être fier⋅es du travail accompli cette année !

Framasoft souhaite, dans les années à venir, continuer à vous outiller numériquement, vous aider à développer vos compétences collaboratives et coopératives afin de transformer le monde.

Pour cela, nous avons besoin de vos dons.

Je soutiens les actions de Framasoft

(bonus) #Framastats #Framasous

Barre de dons de la campagne de dons 2022 de Framasoft, remplie à 80 % soient 160 849 € sur 200 000 €

Notre budget 2021, c’est (on a arrondi, mais nos rapports financiers et d’activités sont publiés ici) 640 000 € de dépenses, financées par les dons (à 98,5 %) avec 80 000 € de dons de fondations (NLnet, Fondation pour le Progrès de l’Homme), cela signifie que 86 % des dons qui ont financé notre année viennent… de vous !

À Framasoft, nous sommes fiers de ce modèle solidaire où les dons de quelques milliers de personnes permettent à plus d’un million de bénéficier de tout ce que l’on fait. Rappelons d’ailleurs que Framasoft est reconnue d’intérêt général. Ainsi, un don de 100 € revient, après déduction fiscale, à 34 € pour les contribuables de France.

À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 39 100 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

 

Je fais un don à Framasoft

 




PeerTube v5 : the result of 5 years’ handcrafting

Late 2017, we announced our desire to create a free, decentralised and federated alternative to YouTube.

Five years later, we are releasing PeerTube v5, a tool used by hundreds of thousands people on a thousand interconnected platforms to share over 850,000 videos.

« Collectivise Internet / Convivialise Internet 🦆🦆 »
Our new 3-year roadmap is funded by your donations.

You will find a short presentation of this roadmap on our Support Framasoft website.

➡️ Read all blogposts of this campaign (oct. – déc. 2022, mostly in French)

Illustration PeerTube V5
Illustration CC BY David Revoy

Five years of shaping PeerTube by hand

For the past 5 years, our only developer dedicated to PeerTube (and to other tasks in Framasoft) has released one new major version per year:

    • PeerTube v1 (Oct. 2018) allows you to create a video platform with federation, peer-to-peer streaming, redundancy, search tools and multilingual interface.
    • PeerTube v2 (Nov 2019) brings notifications, playlists and plugins.
    • PeerTube v3 (Jan. 2021) adds federated search, live and peer-to-peer streaming.
    • PeerTube v4 (Dec. 2021) allows to customise each platform’s homepage, to sort and filter displayed videos, and to manage them more easily.

Throughout these years, this developer has taken care to improve moderation and federation tools, the video player, the interface, the code and the accessibility and also to fix bugs while answering community questions and needs.

PeerTube ecosytem

PeerTube is an artisanal work, in the noble sense of the word. It is a handcrafted tool that now serves a large alternative ecosystem for online video.

Once again, we would like to remind you that our small non-profit creates and maintains all this with only one developer on the project, helped by:

  • Framasoft employees and volunteers for communication, strategy, administration;
  • PeerTube community which regularly contributes to code, plugins, translations, suggestions, sharing and donations (thanks and lots of datalove to you <3);
  • Service providers in specialized areas (UX or UI design, accessibility, creation of mobile applications, etc.).

However PeerTube is only one of dozens of projects we maintain at Framasoft, even though it is one of the largest.

Like every thing we do, PeerTube is mainly funded by your donations (and donations from foundations like NLnet).

 Support PeerTube by donating to Framasoft

A year of work to make PeerTube easier to use

Since the beginning of 2022, we have been working on PeerTube to make it easier and easier to use for videomakers and their communities.

In February, version 4.1 brings several expected improvements: of the interface, of the video player on mobile devices, of the plugin system, of the search filters or of the instance customization.

In June, version 4.2 introduces two major new features: the Studio, for light video editing directly from PeerTube; and replay publication for « Twitch-like » live streams. Other new features include detailed video statistics, latency management for live streaming and subtitle editing directly from the interface.

In September, with version 4.3, you can now automate video import from a YouTube (or Vimeo) channel. We have also completely reworked the interface for creating a PeerTube account and improved the live streams display on external website.

PeerTube Studio

PeerTube v5: improving and securing to empower yourself better

It’s now December 2022, and PeerTube v5 is now available! This version enhances security in several ways.

The file system has been redesigned to secure internal and private videos. This was a fairly complex work that lays a basis for some much asked future features.

Another very emancipating technical improvement is the possibility of storing live streams in the cloud, with « object storage » system. This means that PeerTube platforms hosted on a server with limited disk storage and bandwidth are no longer limited in their ability to offer live streams.

It is now possible to use two-factor authentication to connect to a PeerTube platform. We use the OTP (One Time Password) method which allows, via an external application, to generate a unique code to validate the connection to its account.

This new version also comes with a lot of bug fixes and improvements. For example, we have added more possibilities to the API, so that PeerTube contributors can develop even more powerful plugins.

Also, the PeerTube interface has received many changes. For example, in the My Videos menu now displays channels, and a mention of the playlist in which a video has been added to.

Finally, we have now a detailed OpenTelemetry documentation (feature released in version 4.2) which brings advanced statistics and observability.

Support, intern, technical challenges and questions on our horizon

Right now, we only have a clear vision for the near future of PeerTube.

Illustration : David Revoy (CC-By)

This year again, we have supported John Livingston‘s work on PeerTube Live Chat plugin, and we can announce that the easy plugin set-up is coming very soon!

In early 2023, we plan to work on a rather technical but very exciting feature, which should reduce the servers’ load and thus to lower the power needed to create a PeerTube platform: we’ll tell you more as soon as we’ve made progress.

Also in 2023, we will welcome a developer intern. We want more and more people to become familiar with PeerTube core code. We want to expermient with temporarily expanding the team working on it.

Finally, the day after this article is published, we will answer all your questions on reddit. Join us on December 14th at 4pm (CEST) on r/opensource for an AMA (Ask Me Anything) about PeerTube and Framasoft!

 Support PeerTube by donating to Framasoft

Share your ideas for PeerTube v6!

These few points aside… we have no idea what the PeerTube roadmap will be in 2023. We need you to help us define it!

Please go to Let’s Improve PeerTube and publish your ideas (and vote for the ones you’re excited about). We want to know what the PeerTube community needs and wants, especially the « non-geek » audience who doesn’ t care about words like « server » or « instance » and just want to watch and share videos.

More than 90 ideas have been already published on Let’s improve Peertube

In early 2023, we will go through the most popular suggestions and select those that fit our vision for PeerTube and our development capabilities, in order to build the PeerTube v6 roadmap.

So it’s up to you to tell us what future you want for PeerTube!

An international tool…

This year, we were lucky enough to have two development contracts that helped us to fund some of our work on PeerTube.

The French Ministry of Education funded the Studio (a tool for editing videos) to be implemented on its platform apps.education.fr (a free-libre service platform provided by the Ministry to all teachers and staff).

Howlround, a Boston-based open platform for theatremakers worldwide, funded detailed video and live stats, but also replay feature for permanent lives.

Finally, we received an exceptional grant from the Dutch foundation NLnet to work on PeerTube v5.

…funded by French-speaking donations

Put together, these amounts represent a small half of our annual budget dedicated to PeerTube (which we estimate at 70 000 €). The other part comes from Framasoft’s budget, i.e. from the donations that our non profit receives from its mainly French-speaking community. To us, it seems almost unfair that it is mainly French speakers who finance a tool that has a truly international scope

But here’s the thing: we’re already not very good at « selling ourselves », promoting our work and getting donations, so if we have to do international marketing, we’re not out of the woods!

We don’t have a marketing department: we only have you.

So we need your help. Spread the word about our donation campaign around you, especially outside the French-speaking world.

Do not hesitate to share the address support.joinpeertube.org around you, on your PeerTube platforms, in your communities that benefit from this alternative.

At the time of publishing, we are still missing 115 000 € to finance our yearly budget and make everything we want to do in 2023 happen.

If you can (especially in these hard times) and if you want to, thanks for supporting our non-profit and our actions.

 🦆 Support Framasoft




PeerTube v5 : le résultat de 5 ans de travail artisanal

Fin 2017, nous annoncions notre volonté de créer un outil alternatif à YouTube qui soit libre, décentralisé et fédéré.

Cinq ans plus tard, nous publions la v5 de PeerTube, un outil utilisé par des centaines de milliers de personnes sur un millier de plateformes interconnectées pour partager ensemble plus de 850 000 vidéos.

« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »
Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

Illustration PeerTube V5
Illustration CC BY David Revoy

Cinq années à façonner PeerTube

Depuis 5 ans, notre unique développeur consacré à PeerTube (et à d’autres tâches dans Framasoft) a publié une nouvelle version majeure par an :

  • PeerTube v1 (oct. 2018) permet de créer une plateforme vidéo avec fédération, diffusion en pair à pair, redondance, outils de recherche et interface multilingue.
  • PeerTube v2 (nov. 2019) apporte les notifications, les playlists, les plugins.
  • PeerTube v3 (jan. 2021) ajoute la recherche fédérée, mais surtout le streaming en direct et en pair à pair.
  • PeerTube v4 (dec. 2021) permet de personnaliser l’accueil de sa plateforme, de trier et filtrer les vidéos affichées, et de les gérer plus facilement.

Tout au long de ces années, ce développeur a pris soin d’améliorer les outils de modération et de fédération, le lecteur vidéo, l’interface, le code, l’accessibilité et de réparer les bugs tout en répondant aux questions et besoins exprimés par la communauté.

L’écosystème PeerTube

PeerTube est un travail artisanal, au sens noble du terme. C’est un outil façonné à la main, qui sert aujourd’hui un vaste écosystème alternatif pour les vidéos en ligne. En voici les détails :

Une fois encore, nous tenons à rappeler que notre petite association crée et maintient tout cela avec un seul développeur sur le projet, aidé :

  • par des salarié·es et bénévoles de Framasoft pour la communication, la stratégie, l’administratif ;
  • par la communauté qui contribue régulièrement sous forme de code, de plugin, de traductions, de suggestions, de partages et de dons (merci et plein de datalove à vous <3) ;
  • par des prestataires qui vont intervenir sur des domaines spécialisés (design UX ou UI, accessibilité, création d’applications mobiles, etc.).

Pourtant, PeerTube n’est qu’un projet parmi les dizaines que nous maintenons, à Framasoft, même si c’est l’un des projets les plus conséquents.

Et comme tout ce que nous faisons, PeerTube est principalement financé par vos dons (et des dons de fondations telles que NLnet).

Soutenir PeerTube par un don à Framasoft

Un an de travail pour faciliter les usages

Depuis le début de l’année 2022, nous continuons le travail sur PeerTube afin qu’il devienne de plus en plus facile à aborder pour les vidéastes et leurs publics.

En février, la version 4.1 apporte plusieurs améliorations attendues : de l’interface, du lecteur vidéo sur les mobiles, du système de plugins, des filtres de recherches, ou de la personnalisation des instances.

En juin, la version 4.2 présente deux grandes nouveautés : le Studio, pour modifier des vidéos directement depuis PeerTube ; et la publication de replay pour les directs « à la Twitch ». Notons aussi les statistiques vidéos détaillées, la gestion de la latence pour les directs et l’édition de sous-titres directement depuis l’interface.

En septembre, avec la version 4.3, on peut enfin automatiser l’import des vidéos depuis une chaîne YouTube (ou Viméo). Nous avons aussi complètement retravaillé l’interface de création de compte PeerTube et amélioré l’affichage des directs sur un site externe.

Le studio PeerTube

PeerTube v5 : améliorer et sécuriser pour mieux vous empuissanter

Nous sommes en décembre 2022, et la v5 de PeerTube est désormais disponible ! C’est une version qui renforce la sécurité de plusieurs manières.

Le système de fichiers a été repensé afin de sécuriser les vidéos internes et privées. C’était un travail de fond assez complexe qui pose les bases pour de futures fonctionnalités très demandées.

Autre amélioration technique très émancipatrice : la possibilité de stocker les directs « sur le cloud », avec le système « object storage ». Ainsi, les plateformes PeerTube hébergées sur un serveur avec peu d’espace disque ne sont plus limitées pour proposer du live.

Il est désormais possible d’utiliser l’authentification à deux facteurs afin de se connecter à sa plateforme PeerTube. Nous utilisons ici la méthode OTP (One Time Password) qui permet, via une application externe, de générer un code unique pour valider la connexion à son compte.

Cette nouvelle version vient aussi avec son lot de corrections de bugs et d’améliorations. Ainsi, nous avons ajouté plus de possibilités au niveau de l’API, afin que les contributrices PeerTube puissent développer des plugins toujours plus puissants.

De même, l’interface de PeerTube a reçu de nombreuses évolutions, avec par exemple, dans l’espace Mes Vidéos, l’apparition des chaînes, ou la mention de la playlist dans laquelle se trouve une vidéo.

Enfin, nous avons pu détailler la documentation d’OpenTelemetry (fonctionnalité apparue dans la version 4.2) qui permet d’obtenir des statistiques de maintenance et d’observation avancées.

Soutien, stagiaire, défis techniques et questions à l’horizon

Illustration : David Revoy (CC-By)

D’une part nous avons cette année encore soutenu le travail de John Livingston sur le plugin PeerTube Live Chat, et on peut vous annoncer que l’installation facilitée arrive très prochainement !

Début 2023, nous comptons travailler sur une fonctionnalité assez technique mais très enthousiasmante, qui devrait permettre d’alléger la charge sur les serveurs et donc abaisser la puissance nécessaire pour créer une plateforme PeerTube : on vous en dévoile plus dès qu’on aura avancé dessus.

Toujours en 2023, nous allons accueillir un stagiaire en développement. Nous souhaitons en effet que de plus en plus de personnes se familiarisent avec le cœur du code de PeerTube. Nous allons ainsi expérimenter d’agrandir, temporairement, l’équipe qui travaille dessus.

Enfin, dès le lendemain de la parution de cet article, nous répondrons, en anglais, à toutes vos questions sur reddit. Rejoignez nous le 14 décembre dès 16h (Heure de Paris) sur r/opensource pour une AMA (Ask Me Anything – demandez-nous ce que vous voulez) sur PeerTube et Framasoft !

Soutenir PeerTube par un don à Framasoft

Partagez vos idées pour PeerTube v6 !

Le futur proche de PeerTube est clair à nos yeux, mais pour la suite, ce sont vos suggestions qui vont nous guider. Nous n’avons pas d’idée de ce que sera la feuille de route de PeerTube en 2023. Pour la définir, nous avons besoin de vous !

Allez proposer vos idées (et voter pour les idées qui vous enthousiasment) sur Let’s Improve PeerTube (en anglais uniquement). Nous voulons savoir quels sont les besoins, quelles sont les envies du public de PeerTube, et plus particulièrement le public « non-geek », qui se fiche éperdument des mots « serveur » ou « instance », et qui souhaite juste voir et partager des vidéos sur cet outil.

Plus de 90 suggestions sont déjà présentes sur Let’s improve Peertube. ajoutez la vôtre !

Début 2023, nous irons voir les suggestions les plus plébiscitées et nous sélectionnerons celles qui correspondent à notre vision de PeerTube et à nos capacités de développement, afin de construire la feuille de route de PeerTube v6.

C’est donc à vous de nous dire quel avenir vous souhaitez pour PeerTube !

Un outil international…

Cette année, nous avons eu la chance d’avoir deux prestations en développement qui nous ont aidés à financer une partie de notre travail sur PeerTube.

Le ministère de l’Éducation nationale a financé le Studio (outil pour modifier les vidéos) afin de l’implémenter sur sa plateforme d’outils libre apps.education.fr (si vous dépendez du MEN, pensez à utiliser et promouvoir cette plateforme !).

Howlround, un média universitaire de Boston autour des arts scéniques, a, quant à lui, financé les statistiques détaillées des vidéos et des directs, ainsi que le replay pour les live permanents.

Enfin, nous avons bénéficié d’une bourse exceptionnelle de la fondation Néerlandaise NLnet pour le travail sur la v5 de PeerTube.

…financé par les dons francophones

Mises bout à bout, ces sommes représentent une petite moitié de notre budget annuel consacré à PeerTube (que nous estimons à 70 000 €). Le reste de l’argent provient donc du budget de Framasoft, c’est-à-dire des dons que notre association reçoit de son public principalement francophone. Cela nous semble presque injuste que ce soit majoritairement les francophones qui financent un outil qui a une véritable portée internationale

Mais voilà : le fait est qu’on n’est déjà pas hyper douées pour « se vendre », promouvoir notre travail et aller chercher les dons, alors s’il faut faire du marketing international, on n’est pas rendus !

Nous n’avons pas de service marketing : nous n’avons que vous.

Nous avons donc besoin de votre aide. Faites marcher le bouche-à-oreille pour faire connaître notre campagne de dons autour de vous, spécifiquement hors de la francophonie.

N’hésitez pas à partager l’adresse soutenir.framasoft.org autour de vous, sur vos plateformes PeerTube, dans vos communautés qui bénéficient de cette alternative.

À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque un peu plus de 115 000 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

Soutenir Framasoft