Pourquoi il nous tient à cœur de ne pas confondre Hacker et Cracker

Classé dans : Logiciel libre | 28

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Gregor_y - CC by-saSi vous êtes un lecteur assidu du Framablog, vous ne découvrirez probablement pas grand-chose de nouveau dans l’article qui suit. Mais il n’est pas non plus dépourvu d’intérêt, loin s’en faut  : il peut être une référence pour tous ceux qui ne connaissent pas bien la différence entre les «  hackers  » et les «  crackers  », et ils sont nombreux. On dit souvent, à raison, que cette confusion est de nature médiatique, mais malheureusement ce n’est que partiellement vrai. Avec l’influence que les médias ont pu avoir, il est devenu très courant d’entendre au détour d’une conversation que des «  hackers ont piraté (ou que des pirates ont hacké  !) tel système  ». Et même dans les GUL  ! C’est pour cela qu’il m’a paru important de revenir aux sources… Pourquoi hacker n’a rien à voir avec cracker  ?

Il me semble d’autant plus dommage de confondre ces deux notions qu’à mon avis le «  hacking  » a un grand rôle à jouer dans notre société. On a souvent beaucoup de préjugés sur Marx, à cause de la simplification de ses écrits qui a nourri le marxisme (à tel point qu’on appelle les personnes qui étudient directement Marx, les marxiens  !). Sans tomber dans le marxisme, le concept de fétichisme de la marchandise me semble particulièrement intéressant pour décrire la situation actuelle  : pour faire fonctionner le système économique tel qu’il est, il faut que l’acheteur se réduise à une simple fonction de consommation, sans produire par lui-même, ou pour lui-même. Le fétichisme est à la fois une admiration et une soumission. Il faut acheter des produits de marque. Apple est à mon avis un super exemple  : le simple fait de poser une pomme (même pas entière) sur un produit de qualité moyenne, double son prix, et entraîne une myriade de «  fans  ».

Derrière ce nom barbare du fétichisme de la marchandise, se cache un double phénomène  : la sacralisation de la marchandise, engendrant l’aliénation de l’homme à cette dernière. Tout cela pour dire que les produits sont pris pour plus qu’ils ne sont réellement, que par exemple l’homme est prêt à sacrifier beaucoup pour acquérir un objet. Ainsi, le fétichisme de la marchandise permet, à mon sens, de rendre compte de la situation de l’économie actuelle. Une instance économique (le plus souvent les entreprises) produit un objet ou un service qui apparaît cher aux yeux des consommateurs, qui ne doivent l’utiliser que dans le sens pour lequel il a été créé. Encore une fois Apple, cas extrême, permet de rendre compte de la situation  : tout ne repose que sur leur image de marque, de haut de gamme, alors que la réalité est terrifiante (Big Brother censure, qualité de l’électronique tout à fait moyenne, matériel et logiciels fermés et propriétaires jusqu’à l’os, bidouillabilité et respect des utilisateurs faibles voire nuls, etc). Là où je veux en venir est que le fétichisme de la marchandise permet de masquer les yeux du consommateur pour que celui-ci se contente d’utiliser servilement ce qu’on lui propose tout en étant satisfait.

Pour entrer plus dans le détail du concept, selon Marx si l’objet est sacralisé c’est parce que le rapport social de production, qui est extérieur au produit, est pris comme faisant partie intégrante de la marchandise. Concrètement, un produit (ou un service) est conçu conformément à des exigences sociales, mais on croit que la valeur sociale attribuée à l’objet vient de l’objet lui-même. On croit que le produit peut exister tout seul, en dehors de tout contexte de société. Par exemple, on peut être fier d’avoir le tout dernier joujou à la mode qui en jette plein les yeux. Dans ce cas, la reconnaissance sociale liée à la possession de l’objet est prise comme étant intégralement due à l’objet que l’on achète. La marchandise est alors élevée à un statut supérieur par une opération certes magique mais inconsciente. L’objet est donc sacralisé, l’aliénation en est ensuite la conséquence  : l’objet qui semble posséder des pouvoirs «  magiques  » doit être protégé, conservé, etc. C’est la soumission qui va de pair avec toute forme de sacré. Et c’est exactement ce qu’essaient de cultiver les entreprises.

De plus, un effet de mode étant très éphémère, l’objet devient vite un fardeau, une vieillerie, car son «  pouvoir  » secret se tarit. Ce qui, à mon sens, explique la frénésie du schéma achat-consommation-rejet-poubelle de notre système économique, et de nos modes de vie. Le fétichisme de la marchandise vient de là  : un rapport social occulté qui entraîne une sacralisation du produit  : il faut se contenter pour être heureux d’acheter, de ne pas abîmer, de préserver le produit à l’identique (pour essayer de garder ses vertus magiques que l’on a pu avoir l’impression de palper), de ne pas bidouiller, ni en faire une utilisation trop originale.

Quel est le rapport en fin de compte avec le hacking  ? C’est une solution  ! Je n’ai fait le rapprochement que très récemment dans une interview de la radio des RMLL de John Lejeune, un animateur du projet Hackable Devices, qui disait que «  Tout ce qui est do-it-yourself, bidouille, réappropriation des connaissances, etc, est en train de revenir. L’intérêt est aussi de détourner des fonctions, savoir comment ça marche, comprendre, et désacraliser les objets  ». Et effectivement, manipuler, bidouiller, faire par soi-même permet de démystifier le produit, de ne plus être dans une attitude de simple consommation, de ne pas se contenter de vivre en lecture seule[1]. On voit que ce n’est pas compliqué de créer, qu’à l’intérieur de la boîte noire du dernier joujou à la mode, il n’y a finalement rien d’extraordinaire, ni de magique. Le rapport à la marchandise s’inverse  : au lieu de se soumettre à elle, on la maîtrise, la contrôle et l’adapte à ses besoins. Confondre «  Hacking  » et «  Cracking  » est donc d’autant plus dommageable que les deux notions recouvrent des modes de vie et des fonctionnements différents. Égaliser les deux notions, c’est faire réprimer le vrai «  Hacking  » par la société et donc en un sens se voiler la face sur des problèmes existants. Cet article me parait donc un début de solution  !

Hacker vaillant, rien d’impossible ;)

Lettre ouverte aux médias sur le mauvais usage du terme «  hacker  »

Open letter to the media about the misuse of the term "hacker"

Matija Šuklje – 2 août 2010 – Hook’s Humble
(Traduction Framalang  : Marting, Siltaar, Loque Humaine et Barbidule)

Ces derniers jours et semaines, on a beaucoup parlé dans les médias slovènes de trois Slovènes qui auraient collaboré au botnet Mariposa. Si vous ne savez pas de quoi il s’agit, vous pouvez lire ce communiqué de presse du FBI. Les médias n’ont cessé d’appeller ces présumés cybercriminels des «  hackers  ». Comme c’est un abus de langage et que nous sommes nombreux, au sein du groupe Slovène de la Free Software Foundation Europe, à nous définir par ce terme de «  hackers  », nous avons estimé que quelque chose devait être fait. Nous avons donc écrit et envoyé une lettre ouverte aux médias pour leur expliquer la différence entre «  hacker  » et «  cracker  » et les inviter aimablement à employer ces mots correctement à l’avenir. Cette action a été soutenue par plusieurs autres groupes et organismes. La suite correspond au texte entier de la lettre ouverte et à sa traduction.

Madame, Monsieur,

Ces dernières semaines, au sujet de l’action du FBI contre un cybercrime ayant abouti à l’arrestation d’un suspect en Slovénie, le mot «  hacker  » a été utilisé à plusieurs reprises dans les médias dans un contexte et dans un sens erronés. Ce terme ayant un sens différent pour les experts et pour le public profane, nous avons trouvé opportun de vous le signaler par cette lettre ouverte.

«  Hacker  » vient du verbe «  to hack  », «  bidouiller  ». Cette expression fut forgée au MIT (Massachusetts Institute of Technology) dans les années 50, et signifie résoudre un problème technique d’une manière originale. Dans le jargon de l’informatique, elle est encore utilisée pour désigner des modifications inventives ou originales d’un programme ou d’un système, basées sur une compréhension profonde et dans un but qui n’était pas celui prévu initalement.

Beaucoup d’autorités dans le domaine de l’informatique et de la sécurité entendent le terme «  hacking  » comme un état d’esprit, la capacité à penser hors des frontières, des façons de faire et des méthodes établies, en essayant de surmonter ces obstacles. Les exemples sont nombreux de «  hackers  » mettant leurs compétences et leur créativité au service de causes nobles et de l’intérêt général, en faisant en sorte que tout le monde puisse utiliser ou modifier leur programme. Des exemples de tels logiciels libres sont  : GNU/Linux, Mozilla Firefox, Mozilla Thunderbird, Google Chromium, OpenOffice.org, SpamAssassin, GIMP, Scribus etc.

Ce furent les médias et l’industrie du film qui utilisèrent ensuite (à tort) le mot «  hacker  » pour désigner les cybercriminels, ce qui provoqua évidemment une certaine confusion. Ce désordre est encore alimenté par l’évolution de la terminologie, et par les traductions dans la langue slovène.

Pour désigner une personne qui s’introduit dans des systèmes informatiques avec une intention criminelle, il est plus approprié d’utiliser le terme «  cracker  ». Ce terme désigne les personnes qui contournent des systèmes de sécurité sans autorisation et/ou qui utilisent les TIC (c’est-à-dire habituellement des ordinateurs, des téléphones ou des réseaux) pour s’introduire dans des systèmes et se livrer à des activités illégales ou criminelles — vandalisme, fraudes aux cartes de crédit, usurpation d’identité, piratage, et autres types d’activités illégales.


Ainsi, le dictionnaire slovène d’informatique fait bien la distinction entre le terme «  hacker  », entendu comme «  un passionné d’informatique orienté sur la technique  » et le terme «  cracker  » «  qui s’introduit dans les systèmes informatiques avec l’intention d’utiliser des données ou des programmes sans autorisation  ».

C’est pourquoi il convient d’utiliser le terme «  crackers  » pour désigner ces personnes suspectées de crimes informatiques. Au cours des dernières décennies, de nombreuses avancées technologiques furent le fruit du phénomène «  hacker  » — les ordinateurs personnels, l’Internet, le logiciel libre — il serait donc abusif d’assimiler hackers et criminels. Cela équivaudrait à qualifier tous les pharmaciens d’empoisonneurs.

Nous comprenons que la confusion actuelle existe depuis assez longtemps et c’est d’ailleurs pour cela que nous pensons qu’il est largement temps de clarifier ce point ensemble. Aussi nous vous demandons, s’il vous plaît, de bien vouloir à l’avenir utiliser le terme approprié.

Bien cordialement,

Matija Šuklje  : coordinateur du groupe slovène de la FSFE[2]

Co-signataires  : Andrej Kositer (président du COKS[3]), Simon Delakorda, (directeur du INePA[4]), Andrej Vernekar (président du LUGOS[5]), Klemen Robnik (de Kiberpipa/Cyberpipe[6]) et Ljudmila[7].

Notes

[1] Crédit photo  : Gregor_y (Creative Commons By-Sa)

[2] Le groupe slovène de l’association FSFE est un groupe supportant la «  Free Software Foundation Europe  » ainsi que le logiciel libre et open-source en général, organisé en tant que mouvement citoyen. Nous défendons le logiciel libre, les standards et les formats ouverts.

[3] Le Centre Open Source Slovène (COKS – Center odprte kode Slovenije) soutient au niveau national en Slovénie, le développement l’utilisation et la connaissance des technologies open-source ainsi que des systèmes d’exploitation libres. Nous aidons et soutenons les utilisateurs de ces systèmes d’exploitation dans le secteur public et privé, et coopérons avec les instances européennes dans le domaine de l’open-source et des politiques de gouvernance en informatique.

[4] L’Institut d’Apport en Électronique INePA (Inštitut za elektronsko participacijo) est une organisation non gouvernementale à but non-lucratif dans le domaine de l’e-democratie. L’INePA effectue aussi bien des projets applicatifs et de développement que des activités juridiques et en lien avec les ONG, les institutionsn et les individus qui supportent le consolidation de la démocratie et de la participation politique par l’usage des TIC. L’institut est membre du Réseau Pan-Européen d’eParticipation, et du Réseau de Citoyens d’Europe Centrale et de l’Est.

[5] LUGOS (Linux user group of Slovenia) est une association d’utilisateurs du système d’exploitation libre et open-source GNU/Linux. Parmi ses activités, elle propose entre autre un support aux utilisateurs et traduit des logiciels libres. Elle s’occupe aussi du réseau ouvert sans fil de Ljubljana (wlan-lj) et des lectures hebdomadaires de «  Pipe’s Open Terms  » (en coopération avec Cyberpipe).

[6] Kiberpipa/Cyberpipe est un collectif de défense de l’open-source et des libertés numériques. Dans le centre de Ljublljana, il crée une culture numérique, et informe experts et grand public par le biais de présentations, de lectures et d’ateliers.

[7] Ljudmila Le laboratoire de Ljubljana pour un média et une culture numérique (1994) est le premier laboratoire à but non-lucratif en Slovénie qui supporte la recherche inventive et créative, au travers de projets de travail autour de l’Internet, de la vidéo numérique, de l’art électronique, de la radio numérique, de la communication, du développement du logiciel open-source et connecte tout ceci dans une approche interdisciplinaire. Il promeut aussi aussi bien l’éducation en groupes autonomes qu’en ateliers et il est le fondateur du réseau de centres multimédia «  M3C  » en Slovénie.

28 Responses

  1. Kalenx

    Ce qui est bien avec les billets du Framablog, c’est que l’introduction est souvent aussi bien formulée et intéressante que la traduction elle-même.

    C’est exactement ce que je cherchais à expliquer dans plusieurs billets et aussi plusieurs discussions : que je n’ai rien contre Apple en soi, mais que je déplore qu’ils utilisent cette sacralisation pour rendre socialement acceptables (voire socialement favorisées) des positions et pratiques absurdes et en contradiction absolue avec l’image de marque qu’Apple affiche.
    Il est impossible de discuter d’une façon acceptable avec quelqu’un qui se sent forcé de justifier le caractère sacré, socialement obligatoire, de son achat. Pire encore, plus la discussions avance, plus beaucoup de gens se sentiront de plus en plus confortés dans leur opinion que les contradicteurs font cela par dépit (de ne pas avoir cet objet X, et donc d’être à un niveau social plus "bas") plutôt que par conviction et par inquiétude envers ce qui pourrait possiblement se produire.

    À ce point, les arguments apportés importent peu, qu’ils soient d’ordre éthique ou technique. Pour certains (pas tous heureusement), on peut aller jusqu’à tracer un parallèle entre cette fascination pour la marque à la pomme et une religion.
    Beaucoup de gens croient encore au créationnisme, et ce en dépit de tous les arguments clairs, irréfutables et simples montrant le contraire.
    Beaucoup de gens vont justifier l’injustifiable dans les pratiques d’Apple (collecte de données GPS sans autorisation et sans informer l’utilisateur, contrôle absolu des applications, impossibilité pour l’acheteur d’utiliser son bidule comme il le veut, censure des contenus au fond arbitraire, etc.), en disant que Apple agit ainsi "pour notre bien".

    Je sais que je l’ai déjà posté dans une discussion, mais ce comic me semble trop caractéristique de ce qu’il me semble voir aujourd’hui pour ne pas en parler : http://xkcd.com/743/

    Juste une petite correction sinon : que je sache, "aller de pair" est invariable, donc on dirait "C’est la soumission qui va de pair" et non "C’est la soumission qui va de paire" (http://www.finallyover.com/categori…). Mais bon, je chipote…

  2. Elessar

    Si je me souviens bien de la bio autorisée de Stallman, c’est à l’origine un groupe de craqueurs qui s’est fait appeler hackers, amorçant la confusion.

  3. Samuel

    Le hacker, c’est quelqu’un qui fait du hacking chez lui, sur sa machine, sur ce qu’il a acheté
    Le cracker, c’est quelqu’un qui fait du hacking chez les autres

    Clarifier la difference entre "hacker" et "cracker" est une démarche nécessaire et bienvenue mais nier les liens qui existent entre ces deux mondes est une petite hypocrisie. Quand est-ce qu’un hacker bascule et devient un cracker ? Le cracker est-il nécessairement illégitime lorsque la pression du modèle privateur est telle qu’elle étouffe volontairement dans l’oeuf toute autre forme d’alternative pacifique qui souhaiterait se developper "à côté" ? Lorsque les monopoles en place passent des accords pour "tatouer" les machines en vente afin d’empècher toute diversité, comment réagir à cela ?

    En 1939-45, il y avait une autre "guerre des mots" à l’époque. Fallait-il parler de "Resistants" ou bien de "Terroristes" à propos de ceux qui se sentaient oppressés par les autorités en place ?

    Et il y a un troisième larron à rajouter dans ce jeu des 7 familles, c’est le "warezien", c’est-à-dire le boulimique de gratuit qui n’agit que pour satisfaire son propre nombril en se foutant bien de toute morale existante ou alternative. D’ailleurs, lui n’hésite pas à manger à tous les rateliers : utiliser un logiciel libre pour télécharger illégallement des films sans autorisations à partir d’une machine Microsoft ne le gène aucunement car ce n’est pas la cohérence idéologique qui le motive mais ses propres pulsions individualistes.

  4. Greys

    Pour autant que je l’avais compris un hacker est une personne qui avant tout détourne un objet de sa fonction primaire ou débloque des fonctionnalités qui n’étaient pas prévu.
    le meilleur exemple que j’ai en tête pour ça, c’est le jailbreak de l’iphone, transformer un grille-pain en serveur wifi qui peut aussi faire griller du pain, les routeur netgear ou phon avec des firmware alternatifs,

    En ce qui concerne ma pensée sur apple c’est une société qui est nécessaire aujourd’hui car c’est un catalyseur technologique qui prend/invente(rare mais ça arrive)/améliore des technos et les mets a la porté du grand public.
    (création du marché du smartphone, démocratisation du multi-touch, du marché d’application en ligne, etc.).
    Le marché a suivi sur pas mal de domaine et c’est tant mieux.

  5. cheval_boiteux

    L’introduction m’a fait penser à un billet que j’ai écris il y a deux mois de cela. Ce billet faisait la corrélation entre la violence, la société et les objets (dans mon billet, l’iPad est pris pour exemple).
    Adresse du billet : http://blog.quentin-theuret.net/lip

    La société de consommation a formaté le peuple (sauf nous 😉 ) a utiliser les objets comme vecteur de rang social. Sans la possession de ces objets, le rang social diminue. La société telle qu’elle nous est présentée par la publicité et les médias nous rend dépendant de ce vecteur.

    Je pense également que la tendance est le retour du bidouillage, car les gens commence à se sentir enfermé dans un système qu’ils ne peuvent pas contrôler. Je pense que la crise économique a permis de faire remonter ce point de vue.

  6. modagoose

    Si il convient de préciser que les mots ont un sens, je suis de plus en plus irrité par la moralisation des mots faîte certains libristes.

    Hackers, crackers, warez, sont des termes différents recouvrants des sens différents. Après, est-ce qu’être un Hacker c’est bien, nécessaire, alors qu’être Cracker, c’est mal ? Quant à Warez, n’en parlons, pas, ces gens sont des sous-merdes… ( pfff )

    Si expliquer des mots c’est en rendre le sens simpliste, je ne trouve pas ce discours intéressant, et surtout, en tant qu’utilisateur et diffuseur du logiciel libre, je ne veux pas désigner des coupables tout en assurant que je fais parti des gentils. Si il y a une chose qui est sûre depuis Dadvsi et qui a été confirmé depuis Hadopi, c’est que les élus du peuple votent des lois restreignant nos droits en étant sous l’influence de lobbies au service d’intérêts et de profits privés. Croire que désigner des coupables c’est nous garantir que le Libre ne sera jamais considéré comme une chose criminelle, c’est être naïf.
    Il suffit de bouger le curseur de la légalité ( très peu ) pour se retrouver très rapidement délinquant, en matière d’informatique et d’utilisation des réseaux.

  7. patrick3394

    J’ai envie de dire "La différence entre un homme et un enfant est le prix de ses jouets". (Citation de Malcom Forbes).

    Et j’ajoute qu’il manque la définition du "hacking", par ex. sur Wikipedia !!
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hackin
    qui dit : "Derrière le terme hacker « se cachent des utilisateurs à part, qui préfèrent fouiller dans les entrailles d’un ordinateur plutôt que simplement l’utiliser ». Les motivations principales du hacker sont « la passion, le jeu, le plaisir, l’échange et le partage »."

    La passion de l’auteur (anonyme) du billet lui a donné à penser que tous les lecteurs savent de quoi il parle. L’argumentaire risque donc de ne convaincre que des gens déjà convaincus !!

    Serait-on dans la fameuse "distorsion de la réalité" bien connue chez le mégalo génial Steve jobs… ?

  8. p4bl0

    L’article est très bien, mais une fois de plus, l’introduction par le framablog est encore meilleure. Cette introduction en particulier, à elle seule mériterai un titre du genre "article le plus intelligent de l’année". Merci framasoft.

  9. Chonunca

    Cela fait plusieurs années que l’utilisation du terme hacker à tord et a travers me fait grincer des dents, je dirait donc merci de cette initiative.

    Malheureusement, je ne peut m’empêcher de penser qu’il est trop tard, car comme vous le dite si bien, un cracker est une personne qui contourne un système dans un but criminel, hors notre société à l’heure actuelle est en train de rendre illégale tout détournement de produits, même si c’est uniquement dans un but personnel de réappropriation de l’objet, car les lobbies perdent le contrôle qu’ils avaient sur la consommation.

    En ce sens a un point de vue juridique, et au vue des différentes lois qui voient de plus en plus le jour et systèmes de verrouillage abusif (on brevète tout et n’importe quoi) les hackers se rapproche tout doucement des crackers, car leurs actions deviennent de plus en plus illégales, voir criminelles… ce qui me désole au plus haut point

  10. Mc Rack

    Ce n’est pas parce que le terme "hacker" n’a rien de péjoratif que le terme "cracker" en est automatiquement sa version maléfique.

    Hacker : personnaliser, détourner par la technique un objet de son usage initial.
    Cracker : relever un défi technique, casser une sécurité, un verrou ou un interdit numérique.

    Bien sur la plupart des formes de Hacking sont légales, certaines ne le sont pas dans certains pays mais devrait l’être : exemple flasher un iPhone, une PSP, une NintendoDS, etc…
    La plupart des formes de cracking sont illégales, mais ne sont pas mauvaises (au niveau des intentions) pour autant, faire sauter les DRM, les protections de zones et anti-copies des DVD (libCSS), exploitation de failles dans des concours pour tester la sécurité, etc…

    Il y a aussi les virus, mais c’est un mauvais terme :
    Certains virus relèvent du cracking, quand ils exploitent une faille structurelle d’un système d’exploitation, souvent Windows, parmi ceux-là certains sont nocifs et d’autres innofensifs.

    D’autre virus, comme certains chevaux de troies, n’exploite aucune faille particulière autre que la crédulité de l’utilisateur souvent pour lui nuire, cela à mon sens ne relève pas du cracking.

    Pour résumer :

    Les hackers s’amusent tout seuls à bidouiller dans leur coin, (parfois en communautés).
    Les crackers se rebellent contre toute forme d’autorité ou de contrôle, font un bras de fer, jouent au chat et à la souris, à celui qui pisse le plus loin avec les éditeurs de logiciels verrouillés et autres.
    Les escrocs, spammers, phishers, arnaquent les utilisateurs ignorant et crédules et pénètrent sur leurs ordis.

    Bien sur, c’est encore une simplification et tous ces domaines se recoupent, parfois les escrocs savent cracker, parfois les hackers crackent les protections DVD ou firmware WIfi.

  11. chonunca

    @Mc Rack : désolé mais je ne suis pas d’accord avec toi.
    Les Hackers ne sont pas que de simples bidouilleurs, il y a un idéalisme dans l’acte qui est de se rebeller contre les systèmes ayant pour but de limiter nos libertés (ce qui correspond à ta définition des crackers). Alors que pour moi un cracker peut être un simple exploitant dans le but d’escroquer, se faire du fric facile, ou emm**der le monde, sans aucune autre motivations qu’égoïste.

    A mes yeux, les crackers peuvent parfois même se situer à la limite du lamer, sans forcement posséder de connaissance ultra technique, mais sachant utiliser/détourner les logiciels ou les découvertes, que certains hackers ont fait, uniquement pour leur propre compte

  12. Grunt

    @cheval_boiteux:
    C’est une analyse très intéressante.

    Mais je doute qu’un "hacker" soit assez stupide pour considérer qu’il ne peut exister qu’en possédant un objet à 500€ qui n’existait pas il y a 10 ans.

    Par contre, tu décris assez bien la mentalité majoritaire de l’immense majorité des consommateurs, qui, même lorsqu’ils sont conscients des abus de ce système (500€ la tablette qu’on peut rien faire avec, 20€ le film en haute définition, faudrait arrêter le délire), ne peuvent s’empêcher:
    – d’adhérer à ses prescriptions en désirant ce que la publicité recommande,
    – de perpétuer ainsi ce système en participant à la pression sociale.

    Le discours implicite c’est "J’ai du voler cet iPad, j’ai bouffé des nouilles pendant un mois pour avoir cet iPhone, j’ai téléchargé une contrefaçon de ce film, tout ça uniquement pour m’intégrer, et j’attends que tu en fasses de même, car nous devons coûte que coûte partager ces signes d’appartenance à une même communauté, bien qu’ils nous aient été dictés de manière totalement artificielle."

  13. Grunt

    @Samuel:

    "Le hacker, c’est quelqu’un qui fait du hacking chez lui, sur sa machine, sur ce qu’il a acheté
    Le cracker, c’est quelqu’un qui fait du hacking chez les autres"

    C’est très bien résumé, comme ça 🙂
    Partant de là, même si les frontières légales bougent (même si être hacker devient illégal), la distinction reste quand même claire entre celui qui tripatouille ses affaires à lui, et celui qui tripatouille les affaires des autres.

  14. Philippe

    EXCELLENT ARTICLE !! j’imprime et le pose en salle des prof ^^

  15. jerome

    cheval_boiteux > Très bon billet.

    Effectivement le lien entre violence et possession semble pertinent.

    Je possède donc je suis, c’est un peu le mot d’ordre de la société.

    Et vu que je veux être (rien de plus normal jusque là), si je ne possède pas les objets que tout le monde est censé posséder (Ipad, 4×4, etc…) je suis prêt à user de la violence pour les obtenir.

    Ma valeur personnel est lié à ce que je possède toussa toussa…
    A méditer…

  16. geeklitant

    Join us now and share the software;
    You’ll be free, hackers, you’ll be free.
    x2

    Hoarders may get piles of money,
    That is true, hackers, that is true.
    But they cannot help their neighbors;
    That’s not good, hackers, that’s not good.

    When we have enough free software
    At our call, hackers, at our call,
    We’ll throw out those dirty licenses
    Ever more, hackers, ever more.

    Join us now and share the software;
    You’ll be free, hackers, you’ll be free.
    x2

  17. dormomuso

    << On a souvent beaucoup de préjugés sur Marx, à cause de la simplification ses écrits qui a nourri le marxisme (à tel point qu’on appelle les personnes qui étudient directement Marx, les marxiens !). >>

    Je n’ai pas compris cette phrase.

  18. modagoose

    Hé bien, ça veut simplement dire que l’on a réduit Marx au marxisme, un terme très fortement connoté, à tel point que ceux qui étudient Marx se désignent par le terme Marxiens pour ne pas se retrouver victime des préjugés liés au marxisme.

    Grunt : "Partant de là, même si les frontières légales bougent (même si être hacker devient illégal), la distinction reste quand même claire entre celui qui tripatouille ses affaires à lui, et celui qui tripatouille les affaires des autres."

    Si le curseur légal bouge, ce qui est à toi aujourd’hui peut très bien être à un autre demain. Et là où tu croyais cultiver ton jardin, tu t’aperçois que tu cultives sur celui d’une grosse multinationale.
    Aux USA, des agriculteurs se retrouvent à devoir verser des dommages et intérêts à Monsanto parce que des semences OGM se mélangent aux leurs qui sont non OGM . Les semences Monsanto étant brevetées, même si elles arrivent par erreur dans ton champs à toi, tu n’as plus le droit de le cultiver sans devoir reverser des royalties.
    Ce n’est pas l’activité des uns et des autres qui est illégale, c’est le législateur qui déclare ces activités illégales. Et quand on sait que le legislateur est sous l’influence des multinationales qui crient à la mort de leurs profits, on est en droit d’y regarder de plus prêt et d’émettre des critiques, voir de se rebeller.

  19. gnuzer

    Comprends pas un truc… on peut pas être à la fois hacker et cracker ?

    La définition du mot hacker nous dit juste que c’est quelqu’un qui aime bidouiller, elle ne précise pas ses intentions.

    On pourrait dire la même chose du mot cracker, d’ailleurs : si je ne me trompe pas, le cracker casse et contourne les sécurités logicielles, encore une fois ses intentions ne sont pas précisées dans la définition. On peut très bien être un cracker et avoir de bonnes intentions (si si, demandez à Stallman, il vous dira que cracker un logiciel plutôt que de le payer est un moindre mal).

    Pour ce qui est des intentions du cracker, il me semble que les mots "white hat", "black hat" et "grey hat" ont été inventés pour ça non ?

  20. zoltan

    Simplifions, appellons un cracker "crimacker", qui aura au moins le mérite d’indiquer l’intention criminelle sous-jacente.

  21. Grunt

    @modagoose:
    <<Aux USA, des agriculteurs se retrouvent à devoir verser des dommages et intérêts à Monsanto parce que des semences OGM se mélangent aux leurs qui sont non OGM . Les semences Monsanto étant brevetées, même si elles arrivent par erreur dans ton champs à toi, tu n’as plus le droit de le cultiver sans devoir reverser des royalties.>>

    Dans le cas du "crackage" informatique, et pour suivre ta comparaison, les agriculteurs importent des sacs de semences OGM, les plantent et refusent de payer les royalties à Monsanto.

    "Cracker" du logiciel propriétaire pour en faire sauter les protections rend service à l’éditeur (Microsoft maintient son monopôle grâce à ça), c’est illégal, ça contribue à renforcer la dépendances des utilisateurs. Bref, c’est à éviter.

  22. modagoose

    Je pense que sur le fond nous sommes d’accord, un Cracker est bien quelqu’un qui passe par dessus les réglementations, qui le fait pour le profit ou le challenge. C’est pourquoi la ligne qui les sépare des Hackers est floue.
    Mais là, je parle de la société dans laquelle on vit et où les lignes bougent, non pas du fait des individus qui s’aventureraient en terrain illégal par volonté de transgresser ou bien par jeu, mais du fait d’entreprises qui veulent coûte que coûte garder leurs marges envers et contre les usages que fait le commun des mortels de la technologie qu’on met à sa disposition.

    L’agriculteur bio qui travaille sa terre n’est ni plu ni moins qu’un hacker, il ne demande rien à personne, il reste dans le cadre de la légalité. De même, lorsque j’achète un DVD chez mon détaillant. Seulement, des multinationales qui ont décidé de breveter ce qui n’est revendiqué par personne, sonnent à ta porte un jour et te disent : " Le champs là, il y a des semences brevétées nous appartenant dedans, vous les exploitez illégalement, vous nous devez des royalties."
    Mon DVD acquis légalement, je veux le lire avec le player de ma distribution, tranquillement dans le cadre familiale et je m’aperçois que je ne peux pas, à cause d’une protection CSS et que mon Os n’est pas pris en compte. Je vais devoir contourner cette protection anti-copie, en France, c’est toléré, la loi me protège, mais dans un autre pays, non.
    Le paysan qui cultivait son champs et qui vendait ses produits dans une AMAP, se voit traité de délinquant du jour au lendemain parce que le rapport de force n’est pas en sa faveur et que le législateur est corrompu par des lobbies. C’est de ça dont je parle depuis le début.
    Imaginez que votre maire décide du jour au lendemain que la limitation en ville est 30 kilomètres par heure partout et qu’il ne change pas les panneaux limitant la vitesse à 50. Au premier carrefour un flic vous arrête et au lieu de vous avertir que les règles du jeu ont changé, il vous colle une amende et en plus vous traite de délinquant routier irresponsable méritant une suspension de permis. Voilà où on en est. On est dans l’arbitraire et le rapport de force.

    On peut se retrouver délinquant du jour au lendemain parce qu’une loi votée par nos élus influencé ou corrompus par des intérêts économiques privés a bougé le curseur de la légalité de quelques millimètres.

    Et pour finir, je n’aime pas montrer des catégories du doigt comme étant la source des problèmes que nous rencontrons au jour le jour dans le logiciel libre. Les Crackers et les Warez ne sont pas LE problème, le problème porte des noms aussi poétiques que Universal, Sony, Apple, Microsoft et cie. Le problème ce sont les média de masse qui sont à la solde du pouvoir en place et qui sciemment ou par incompétence mélange les genres et associent des actes et des noms sans se soucier de la vérité. Ces gens-là, ces entreprises ( les personnes morales aux USA sont considérées comme des personnes physique, c’est dans leur constitution, on peut donc dire "ces gens-là" en parlant de ces entreprises ), font passées pour de l’innovation des tours de passe-passe cosmétiques et justifient ainsi de breveter n’importe quoi au nom de cette fausse innovation. Ils sont en train de bloquer la vraie innovation qui elle est issue d’en bas, du hacker, du gars qui trifouille dans le système, le sien et celui des autres, qui fait sauter les sécurités, qui met à disposition un produit culturelle en temps réel, qui craque la clef d’activation d’un logiciel rendu nécessaire par toute une filière de production mais qu’un freelance ou un travailleur indépendant ne peut pas se payer ( ce n’est qu’un exemple ). Le logiciel libre est une alternative, une vraie alternative à toute cette merde, nous sommes d’accord, mais pourtant, le logiciel libre reste minoritaire.

    Il y a ceux qui combattent le système en le contournant et ceux qui créent un autre système. Personne ne vous force à télécharger le dernier blockbuster ou une version craquée de Photoshop. Par contre quand j’achète un pc, je suis toujours obligé de désinstaller Windows ou Mac Os ( jusqu’à ce que ça finisse par annuler la garantie ou que ce soit tout bonnement illégal ). Il ne faudrait donc pas croire que l’ennemi est le cracker car l’ennemi brasse des milliards en dollars américains et fait le forcing à Bruxelles pour faire passer des brevets logiciels. Pour ce qui est de rendre service à l’éditeur en faisant sauter les protections, je ne suis pas d’accord. C’est comme si tu me disais que l’on rend service à Auchan en volant à l’étalage. Le monopole des ces entreprises est donné, notament par les lois qui leur permettent d’être des monopoles, et par des élus qui sont pour le moins influençables et qui laissent le loup entrer dans la bergerie. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe dans l’éducation nationale.
    Non, ce qui se passe, c’est que comme dans tout commerce de détail, le manque à gagner est inclue dans la marge et c’est donc les clients payants qui payent le manque à gagner, c’est tout. Ca ne renforce rien, si ce n’est un prétexte fallacieux à restreindre nos libertés fondamentales dont le partage fait partie. Mais ces gens-là, ces entreprises n’ont pas besoin de prétextes, ces derniers ne servant qu’à motiver par l’affect une partie des consommateurs pour s’en faire des alliés. Quand je télécharge un album de musique ou que je rippe un cd que je file à ma soeur, je ne vole pas un artiste, l’artiste a déja été exploité et volé par Universal ou Sony, je ne donne rien à Universal ou Sony, nuance. Et franchement, les desiderata de ces boîtes-là, je m’en tamponne. Elles ont bouffé les petits labels, gagné de l’argent en me vendant du hardware qui me permet de faire ce qu’elles veulent m’interdire, m’ont fait renouveller dans les années 90 ma chaîne hi-fi, ma collection de disques puis plus tard mon magnétoscope et mes K7 vidéos avec la fausse promesse que ce serait mieux, inégalable, indépassable et pour l’éternité. Ils se sont bien engraissés sur le dos des créateurs et des consommateurs, et Internet est arrivé, et ils ne l’ont pas anticipé tellement arrogants et sûrs d’eux. Et le Web a débarqué et ça a été le début de la fin. Et aujourd’hui, c’est leur chant du cygne, ils bougent encore, ils mordent encore, mais ils ont perdu sur le long terme.

    Okay, Le libre ce n’est pas la promotion de la copie de ce qui est sous copyright, et il ne convient pas de mélanger les genres, nous sommes d’accord, mais, ils ne convient pas non plus de crier avec les salops, nos ennemis, en coeur contre ceux qui ne partagent pas cette vision des choses. Faisons ce que nous savons faire de mieux et gardons-nous de faire des leçons de morales.

    La réalité elle est un peu plus compliquée puisque tous ces mondes se croisent très facilement et que la moralité humaine est à géométrie variable en fonction du contexte. Ainsi un cracker sera un résistant si il entre dans un système pour en extraire un fichier servant à mettre en lumière la corruption. Un Hacker sera dans l’illégalité si il modifie un système qui limite arbitrairement les actes de celui qui l’utilise, et un Warez permettant à une oeuvre sous copyright d’être diffusée au plus grand nombre, selon le souhait de son auteur et contre la volonté de l’entreprise qui détient le copyright, un passeur du savoir humain.

  23. modagoose

    Pour finir, je dirai qu’en tant que citoyen libriste, il ne m’appartient pas de désigner des coupables ou de dire que telle chose est illégale ou légale, il y a la police et la justice pour cela.

    Il m’appartiens de réfléchir à ce que signifie la légalité en matière de copie, de partage et de protection des ayants droits et de faire en sorte que ceux qui me représentent et qui votent des lois en mon nom votent des lois qui représentent ma vision de la société dans laquelle je veux vivre.

    Excusez-moi pour cette deuxième partie d’un commentaire déja un peu long ^

  24. ouba ouba

    @hangar 18 : il existe plus ton blog ???

    pour l’article c’est bétize et conerie comme d’hab

    vive les pirate

  25. Téthis

    Je vais aller à contre-courant.

    La limite entre le cracker et le hacker est subtile. Il vaut peut-être mieux faire cette distinction parce qu’aucun hacker n’aimera se faire traiter de cracker. Mais le hacker peut-être cracker ou avoir des relations proche avec des crackers, cf RMS qui était amis avec feu +Fravia (http://www.searchlores.org/photos.h…).

    Sous le terme Cracker on retrouve tout un tas d’individus qui n’ont rien de commun. C’est un peu à la manière du terme hacker ou geek. Un tas de coquilles vides dans lequel l’inconscient collectif place un tas d’idées.

    Aucune frontière n’est vraiment définie dans ce monde.

    Il y l’intro du texte de Pegasus [REN] qui présente une de raison pourquoi la frontière est ténue entre hacker et cracker (http://www.zerorev.net/reversing/Tu…). Il y a aussi le merveilleux texte de +ORC (Old Red Cracker) qui se termine par « Because we are more than code crackers: we are reality crackers, my kids. » : http://www.searchlores.org/realicra… (le site de +Fravia)

    Il faut, à mon avis, avoir un peu pratiqué pour comprendre à quel point cela est compliqué à définir avec ce système moderne de classification trop rigide.

    PS : Le signe + devant le pseudonyme est un signe de respect, une décoration qui est attribuée officieusement par ses pairs.