Affaire OOXML – Quand 6 pays disqualifient l’ISO

Nous aurons l’occasion d’y revenir mais la standardisation du format OOXML par l’ISO, dans des conditions de pression qui confinent au scandale, est certainement l’un des gros points noirs de l’année en cours.

Quatre pays, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Venezuela, et l’Equateur, avaient officiellement remis en cause cette normalisation en faisant appel de la décision. Peine perdu, l’appel a été rejeté cet été. Plus rien ne s’oppose donc à ce que Office Open XML, le format de fichier bureautique défendu par Microsoft, devienne officiellement la norme ISO/IEC DIS 29500.

Ce qui n’empêche pas les pays en question (plus Cuba et le Paraguay) de dire après coup tout le bien qu’ils pensent de l’ISO dans cette déclaration[1] non diplomatiquement correcte que nous soutenons sans condition et qui rappelle au passage que nous avions déja avec l’ODF une norme bureautique libre et ouverte satisfaisante.

Il est bien dommage que la France en soit absente mais cela n’est malheureusement guère étonnant quand on avait décidé de voter non pour finalement s’abstenir à la dernière minute.

CONSEGI 2008 - Logo

DECLARATION CONSEGI 2008

Nous, les sous-signés représentants de sociétés nationales en informatique du Brésil, d’Afrique du Sud, du Venezuela, de l’Equateur, de Cuba et du Paraguay, faisons part de notre déception après avoir pris connaissance du communiqué de presse émanant de l’ISO/IEC/JTC-1 et daté du 20 août concernant les recours déposés par les instances nationales du Brésil, d’Afrique du Sud, d’Inde et du Venezuela. Nos instances nationales, conjointement à celle de l’Inde, ont chacune, indépendamment, fait part de leur grande inquiétude concernant l’ensemble du processus d’adoption rapide de DIS29500. Le fait que ces inquiétudes n’aient pas été traitées comme il se devait par une commission de conciliation entâche l’integrité de ces institutions internationales de normalisation.

Nous ne gaspillerons pas plus d’énergie à faire pression sur nos organismes nationaux pour qu’ils continuent d’appuyer nos contestations, mais nous jugeons cependant qu’il est important de clarifier certains points :

1. L’assouplissement des règles pour permettre la procédure express pour DIS29500 nous interpelle. Que l’ISO TMB n’ait pas jugé utile d’accorder aux contestations l’attention nécessaire pour les étudier convenablement remet en question la confiance que nous pouvons accorder à ces institutions et à leur capacité à répondre à nos besoins nationaux.

2. L’empiètement de la norme en question sur la norme ISO/IEC26300 (Open Document Format) existante reste sujet à questionnement. Nos pays ont déjà fait d’importants efforts pour employer la norme ISO/IEC26300, l’une des principales raisons étant justement qu’elle avait obtenu le titre de norme ISO en 2006.

3. L’adoption à grande échelle d’une norme pour les documents est longue et coûteuse, des projets s’étalant sur plusieurs années ayant été initiés dans chacun de nos pays. Parmi nous, nombreux sont ceux à avoir allouer beaucoup de temps et de ressources dans cet effort. Par exemple, au Brésil, le processus de traduction de la norme ISO/IEC26300 en portugais a duré plus d’un an.

Les problèmes rencontrés au cours de l’année précédente nous ont tous mis dans des situations délicates. Au vu de l’incapacité de l’organisme a suivre ses propres règles, la capacité de l’ISO/IEC a se transformer en un organisme de normalisation ouvert et libre de toute influence, ce qui est une nécessité urgente, nous semble compromise. Il nous apparaît clairement maintenant que nous allons devoir, quoiqu’à contre coeur, ré-évaluer notre appréciation de l’ISO/IEC, en particulier en ce qui concerne sa pertinence vis à vis des différentes structures d’interopérabilité de nos gouvernements nationaux. Alors que dans le passé la mise en oeuvre au sein d’un gouvernement d’une norme ISO/IEC était automatiquement envisagée, cet état de fait est maintenant discutable.

Signataires :

Aslam Raffee (South Africa)
Chairman, Government IT Officer’s Council Working Group on Open Standards Open Source Software

Marcos Vinicius Ferreira Mazoni (Brazil)
Presidente, Servico Federal de Processamento de Dados

Carlos Eloy Figueira (Venezuela)
President, Centro Nacional de Tecnologías de Información

Eduardo Alvear Simba (Ecuador)
Director de Software Libre, Presidencia de la República

Tomas Ariel Duarte C. (Paraguay)
Director de Informática, Presidencia de la República

Miriam Valdés Abreu (Cuba)
Directora de Análisis, Oficina para la Informatización

Notes

[1] Merci à Olivier et Daria pour la traduction.




Quand Stanford alimente à son tour les Open Educational Ressources

La célèbre université de Stanford emboîte le pas d’autres vénérables institutions éducatives telle le MIT et propose elle aussi désormais des Open Educational Ressources avec le lancement d’un site dédié : Stanford Engineering Everywhere dont nous avons traduit ci-dessous la page d’accueil (merci Olivier).

Pour le moment une dizaine de cours sont disponibles en informatique, intelligence artificielle et robotique.

Tout comme le programme MIT OpenCourseWare, les ressources proposées sont sous licence Creative Commons BY-NC-SA (signifiant par là-même que tout un chacun est libre de les utiliser, les diffuser, les distribuer et, point important quand il s’agit d’éducation, de les modifier et les adapter à ses propres besoins, tant qu’aucune exploitation commerciale n’est en jeu).

En France on est apparemment encore très frileux sur le sujet (à comparer avec l’Espagne par exemple) mais gageons que nous saurons rapidement rattraper notre retard (du moins l’espère-je).

Je me souviens des conditions plus que difficiles des étudiants de l’université de Bangui (Centrafrique) lorsque je faisais ma coopération là-bas. C’était certes il y a longtemps (aux premiers temps d’internet pour être plus précis) et la situation à dû certainement évoluer favorablement depuis mais quelle chance tout de même que de parfaire désormais sa formation avec ces supports de cours toujours plus nombreux mis à disposition par les plus prestigieuses universités d’Amérique ou d’ailleurs.

Copie d'écran - Stanford - Engineering Everywhere

Stanford Engineering Everywhere

Stanford Engineering Everywhere

Pour la première fois de son histoire, l’université de Stanford (Californie) met gratuitement à disposition des étudiants et enseignants du monde entier ses cours d’ingénierie les plus populaires. Le programme Stanford Engineering Everywhere (SEE) ouvre l’expérience de Stanford en ligne aux étudiants et professeurs. Tout ce dont vous avez besoin est un ordinateur et une connexion Internet. Vous avez accès aux vidéos des cours, aux polycopiés, vous pouvez passer les quizz et les tests et communiquer avec d’autres étudiants SEE comme vous le souhaitez.

Cet automne, SEE inaugure son programme en vous offrant l’un des enseignements les plus populaires à Stanford : son cours en trois parties d’introduction à l’informatique, auquel assiste la majorité des élèves préparant un diplôme à Stanford, en plus de sept autres cours plus spécialisés sur l’intelligence artificielle et l’ingénierie électrique.

Stanford Engineering Everywhere vous propose :

  • Des vidéos de cours entiers disponibles en streaming ou en téléchargement où vous voulez, quand vous voulez
  • Tous les supports de cours, ce qui comprend les programmes, les polycopiés, les devoirs ainsi que les examens
  • La possibilité de se connecter avec d’autres étudiants SEE
  • Le support des PC, Mac et des appareils communiquants

Stanford encourage tous les professeurs à faire usage des outils pédagogiques mis à disposition pour leurs propres cours. Une licence Creative Commons permet l’usage libre et ouvert, la réutilisation, l’adaptation et la distribution des ressource présentes sur Stanford Engineering Everywhere.




Soutenir le logiciel libre au Parlement européen

Lu sur LinuxFr.

Pour être adoptée, la déclaration ci-dessous doit recueillir 393 signatures d’ici le 25 septembre 2008. Toutes les personnes qui soutiennent le Logiciel Libre en France et en Europe sont appelées à contacter leurs eurodéputés pour leur demander de signer cette déclaration lors de la session plénière de la semaine prochaine.

Copie d'écran - LinuxFr

Déclaration écrite sur l’utilisation des "logiciels libres"

19.5.2008 – 0046/2008
Échéance : 25.9.2008

déposée conformément à l’article 116 du règlement par Jean Louis Cottigny, Pierre Pribetich, Michel Rocard, Bronislaw Geremek et Daniel Cohn-Bendit sur l’utilisation des "logiciels libres"

Le Parlement européen,

– vu l’article 116 de son règlement,

A. considérant les disparités croissantes d’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication au sein de l’Union européenne, reflétées par l’établissement d’une fracture numérique, nouvelle cause de la disparité sociale contribuant à exclure une population déjà fragilisée,

B. considérant que ces nouvelles technologies sont devenues un outil essentiel dans des domaines aussi variés que l’emploi, la formation, l’information, etc…,

C. considérant aussi que les citoyens européens ont le droit inaliénable d’accéder sans contrainte aux documents et informations émanant des institutions les représentant,

D. considérant enfin que l’utilisation des "logiciels libres" apparaît comme un des moyens efficaces de réduction de cette fracture numérique et que cette solution mise en place par certains États membres au sein de leurs administrations apporte des résultats probants,

1. demande que l’Union européenne prenne les mesures nécessaires afin d’aider au financement de la recherche publique en matière de logiciels libres;

2. demande au Parlement de faire migrer l’ensemble de son réseau informatique vers ce type de logiciels;

3. charge son Président de transmettre la présente déclaration, accompagnée du nom des signataires, aux Parlements des États membres, au Conseil et à la Commission, afin qu’ils s’associent à cette démarche.




VLC Media Player en nouvelle version majeure 0.9.2 (et la Framakey est au taquet)

D’origine parisienne le lecteur multimédia VLC (notice Framasoft – article Wikipédia) est assurément l’un des logiciels phares du monde du libre.

En terme de numérotation les développeurs avancent lentement et sont modestes puisqu’on en est pas encore selon eux à la version 1.0. Il n’empêche qu’on a atteint aujourd’hui le niveau 0.9 (directement en 0.9.2 pour être précis) avec un bon paquet de nouveautés fort bien illustrées sur la vidéo ci-dessous.

Cette ergonomie d’ensemble nettement améliorée ne pourra que nous simplifier la tâche face à la concurrence non libre à formats fermés 😉

Et pour illustrer le fait qu’on ne procrastine pas toujours à Framasoft, voici déjà en test la version portable Framakey de VLC 0.9.2 !




Que pensez-vous d’un framabook sur l’Eee PC ?

On line manga on Asus Eee PC - Steve Keys - CC-by

Nous envisageons plus que sérieusement de rédiger un futur framabook sur l’Eee PC. Ce billet présente le projet, vous demande votre avis et en appelle éventuellement à votre collaboration.

Il y a quelques jours Valérie est venue nous signaler qu’elle avait achevé la rédaction d’un petit bouquin sur l’Eee PC : « Eee PC – Trucs & Astuces ».

À partir de cette première brique nous nous sommes dits qu’on pouvait peut-être aller plus loin et en faire carrément un nouveau volume de notre collection de livres libres Framabook[1].

La première question à se poser est celle de la pertinence d’un tel livre.

Nous pensons en effet que le jeu en vaut la chandelle. D’abord parce qu’il est indéniable que l’Eee PC est l’un des phénomènes de l’année et s’est très bien vendu dans le monde francophone. Ensuite parce qu’en ayant désormais le choix entre les deux systèmes d’exploitation que sont Windows et GNU/Linux, nous souhaitons donner envie d’utiliser le second plutôt que le premier (c’est notre parti pris assumé). Enfin parce que nous ambitionnons de montrer à ceux qui ont justement fait le choix d’un Eee PC sous Linux qu’ils ne se sont pas trompés et qu’on peut faire tout plein de choses intéressantes voire insoupçonnées avec 😉

Le public cible serait dont là encore le grand public incarné, avec tout mon respect, par Jeanne-Marie sur cette vidéo.

Ce qui ne nous empêche pas d’avoir à l’esprit les problèmes liés à l’originalité de l’ouvrage puisque ce serait le première fois qu’on traiterait d’un ordinateur particulier (et donc d’une marque particulière, et donc de sa politique d’évolution du produit), alors même que la concurrence s’organise sur le marché des ultraportables pour ne pas laisser Asus tout seul justement. Si vous pensez que ces éléments sont si importants qu’ils peuvent remettre en cause l’opportunité de notre projet, n’hésitez surtout pas à nous le dire.

Mais admettons, comme nous le pensons, que cela vaille toujours la peine. C’est là que nous faisons appel à vous. Que faudrait-il mettre dans ce livre pour obtenir quelque chose d’intéressant et d’utile à l’utilisateur de base ? Quel plan ? Que faudrait-il ajouter par rapport au premier jet de Valérie (mais aussi par rapport au petit manuel officiel que l’on trouve à l’achat dans la boite de l’Eee PC) ? Il y a Xandros (la distribution GNU/Linux d’origine de l’Eee PC), son mode easy et avancé (KDE). Il y a tous les logiciels présents par défaut dans Xandros (OOo, Firefox, Amarok…) qu’on pourrait peut-être prendre le temps de bien présenter ? Il y a les autres distributions que l’on peut installer dessus, la ligne de commande, la sensibilisation à ce qu’est un logiciel libre… Toutes les suggestions sont bonnes à prendre.

Enfin admettons que non seulement vous trouviez le projet intéressant mais que vous seriez également prêt à y participer, Valérie nous ayant confié que justement elle serait ravie de travailler collectivement à la rédaction d’un tel ouvrage pour venir étoffer ce qu’elle à déjà rédigé. Correcteur, relecteur ou, pourquoi pas, rédacteur (par exemple d’un chapitre dédié : installer une autres distribution, présentation d’OpenOffice.org, etc.), si vous souhaitez en être, merci de nous le signaler dans les commentaires. Nous vous inscrirons alors sur une liste de discussion dédiée au projet.

Merci de votre attention, en attente de vos commentaires et/ou d’une éventuelle (et bienvenue) participation.

Cordialement, Framasoft (et Valérie).

Notes

[1] Crédit photo : Online Manga on Asus Eee PC par Steve Keys sous licence Creative Commons By.




Créatifs Culturels et Mouvement du Logiciel Libre

Riza - CC byLes Créatifs Culturels vous connaissiez ? Moi non, jusqu’à cet été où quelqu’un est venu m’en parler avec une certaine passion pour ne pas dire une passion certaine[1].

De quoi s’agit-il exactement ? L’expression n’est pas forcément heureuse mais ce serait une nouvelle catégorie sociologique regroupant des personnes dont la première caractéristique est d’ignorer qu’elles en font partie !

Viennent ensuite les caractéristiques de fond et, comme souvent, Wikipédia est ton ami :

« Les Créatifs Culturels auraient en commun de favoriser la faible dépendance vis-à-vis des modes de consommation industrialisés, de chercher à favoriser le développement personnel et spirituel, de remettre l’humain au cœur de la société, de refuser les dégradations environnementales, notamment celles induites par l’exploitation des ressources naturelles et de rechercher des solutions nouvelles aux problèmes personnels ou sociaux (par exemple sans fausse antinomie entre engagement et vie personnelle). »

Cette absence d’antinomie entre engagement et vie personnelle, ce serait ce qui les distingue des Bobos (selon Sauveur Fernandez sur Novethic.fr) :

« Les Bobos et autres Nonos ont une réelle part de sincérité, mais sont pétris de contradictions, car encore au premier stade de sensibilisation. Viennent ensuite les consom’acteurs avec des degrés plus ou moins fort d’implication. Puis les alternatifs, c’est à dire les personnes qui s’impliquent réellement dans leurs engagements qu’ils essaient de vivre concrètement. Ils sont à la fois consom’acteurs et citoyens engagés, mariant à la fois la connaissance et la pratique concrète. Ils représentent, en fait, l’ensemble des gens sensibles à l’éthique, au social, à l’environnement. Ce sont eux les créatifs culturels, même s’ils n’aiment pas trop ce terme, le trouvant un peu trop "mode" ou "gadget". »

Ekopedia se montre quant à lui un peu plus précis voire engagé :

« Ce terme désigne une famille sociologique occupant une part importante des populations occidentales : 17% en France et 25% aux Etats-Unis. Il est la traduction de l’américain cultural creatives, créé par le sociologue Paul H. Ray et la psychologue Sherry Ruth Anderson.

Le courant porté par les créatifs culturels, ou "créateurs de culture", est perçu par les sociologues comme l’avènement d’une nouvelle culture. Elle serait d’après ces deux chercheurs «la manifestation d’une lente convergence de mouvements et de courants jusqu’alors distincts vers une profonde modification de notre société», l’éveil d’une civilisation post-moderne, aussi importante que celle qui, il y a cinq cents ans, marqua la fin du moyen-âge.

Les créateurs culturels vivent d’ores et déjà dans un système de valeur et de comportement nouveaux : mode de consommation fondé sur le respect et la reconnaissance de la valeur de l’environnement (consommation d’aliments biologiques, utilisation de la médecine naturelle), conscience des valeurs féminines (place des femmes dans la sphère publique, coopération et préoccupation par rapport à la violence), prédominance de l’être sur l’avoir et le paraître, quête humaine tournée vers l’intérieur et l’extérieur (connaissance de soi, ouverture aux autres, dimension spirituelle), implication individuelle et solidaire dans la société, dans le social avec une dimension locale, ouverture culturelle (respect des différences et de la multiculturalité). »

Déjà 17% en France… Et comme ils n’ont pas encore conscience de leur appartenance, on peut envisager des évolutions socio-économiques intéressantes le jour où ils réaliseront leur force potentielle et agiront véritablement ensemble. Sinon c’est le marketing qui récupèrera tranquillement tout ça.

Soit. Mais deux modestes petites questions en passant.

La première est d’interroger le concept même de Créatifs Culturels. Est-ce un groupe socio-culturel pertinent, qui représente réellement un phénomène palpable et durable ?

Personnellement, à parcourir quelques liens sur le sujet, je dois avouer que j’ai eu très souvent l’impression d’en être (sauf lorsque l’on insiste trop sur le côté spirituel ou développement personnel qui dérive parfois sur du new-age de mauvais aloi). Et puis, ça fait plus chic dans les diners mondains de se débarasser de l’étiquette péjorative de Bobo pour arborer fièrement celle de Créatif Culturel 😉

La seconde question est plus originale mais en relation avec le sujet principal de ce blog. En admettant que le concept soit valide, y aurait-il une quelconque affinité entre les Créatifs Culturels et le mouvement du logiciel libre ?

Vous me direz que cela oblige à définir le mouvement du logiciel libre, ce qui est déjà une difficulté en soi. Mais, admettons qu’on adhère peu ou prou à ce qui sous-tend cette citation de Stallman : « Le mouvement du logiciel libre est un mouvement social », peut-on alors envisager des convergences et autres synergies entre les deux mouvements (dans la manière d’appréhender l’économique et le relationnel par exemple) ?

En fait il me faudrait un peu plus de temps pour me pencher sérieusement sur la question (procrastination quand tu nous tiens !). Piteux et confus, je m’aperçois donc que je n’ai donc pas rempli la promesse du titre de mon billet. Ce qui ne m’empêche pas d’attendre avec impatience… vos propres réponses dans les commentaires !

Ce qui est à mon avis presque certain c’est que si un Créatif Culturel (digne de ce nom) se met à s’intéresser de près ou de loin à l’informatique il se tournera naturellement et effectivement vers les logiciels libres. À la différence du Bobo qui lui adoôore les logiciels libres mais souffre encore du syndrome Bayrou 😉

Notes

[1] Crédit photo : Riza (Creative Commons By)




Framabook passe à la télé

Lors des dernières RMLL à Mont de Marsan, j’ai été invité par Gilles Gouget (Divergence FM) à présenter notre petite collection de livres libres Framabook lors de la couverture de l’évènement par Divergence Numérique et la chaîne FreeNewsTV.

—> La vidéo au format webm

L’occasion de faire un peu de comm’ autour de ce projet qui nous tient à cœur et dont nous vous reparlerons bientôt puisque de nouveaux volumes sont dans les starting-blocks.

L’occasion aussi de rappeler les volumes déjà édités :

PS : N’hésitez pas à faire suivre l’info parce qu’en attendant de voir arriver les framabooks dans les grandes librairies, on compte avant tout sur le bouche à oreille du net 😉




Marta, ti amo !

VideoMarta.com

Vivant en Italie depuis quelques années, impossible de ne pas vous présenter VideoMarta.com quand bien même vous ne maitrisiez pas forcément la langue de Dante.

Animée par la jeune Marta (et deux autres étudiants derrière la caméra), il s’agit d’un vidéo-blog ou v-log qui aborde de manière simple et compréhensible ce qui touche aux nouvelles technologies et à internet. Et force est de constater qu’elle y arrive fort bien avec qui plus une petite touche culture libre qui n’est pas revendiquée mais juste là parce qu’elle apporte quelques chose d’objectif à l’information traitée (ce qui manque souvent parfois chez nous soit dit en passant).

La mise en scène est invariable et minimaliste : Marta, chez elle, avec un montage dynamique qui la voit apparaitre en différents endroits de son appartement sa chambre. Marta n’en rajoute pas. Elle n’est pas maquillée à outrance et ne prends pas la pose pour faire plaisir à la caméra. Elle est naturelle et concentrée sur son sujet. Le tout fonctionne très bien et finit paradoxalement pas lui conférer un certain charme pour ne pas dire un charme certain (faut dire que la musique propre à la langue italienne y est peut-être aussi pour quelque chose).

Succès mérité en tout cas de l’autre côté des Alpes[1], notamment parmi les jeunes internautes (et on ne s’en plaindra pas !).

Les thèmes abordés sont nombreux et variés[2]. Voici quelques exemples aux titres évocateurs : Du daguerréotype à Flickr, La dissection d’un PC, La connaissance sur Internet (Wikipédia inside) ou encore Le monopole Google.

Comme cela a déjà été dit, le Libre est évoqué un peu partout (par exemple lorsque Marta pointe la présence ou non d’une licence Creative Commons lorsque l’on souhaite faire usage d’une photo sur Flickr), mais on trouve quelques vidéos qui en parlent directement, comme celle sur Firefox, ou sur les Distributions Linux.

Pour illustrer mon propos je n’ai pas pu résister à l’envie de vous dupliquer les deux vidéos suivantes (co-écrites avec l’aide du LUG du coin, en l’occurrence celui de Turin).

La VideoMarta sur GNU Linux :

—> La vidéo au format webm

La VideoMarta sur Les alternatives à MS Office :

Et si Marta donnait quelques idées à la blogosphère francophone ?

Notes

[1] Voir aussi le reportage de RAI 3 sur Marta et ses acolytes qui fait office de making-off.

[2] Il y a un accès direct à toutes les vidéos via le groupe YouTube de notre chère Marta.