Ateliers Solarpunk – UPLOAD : bientôt des nouvelles de 2042

… et des extraits aujourd’hui pour l’apéritif !

Les ateliers de l’UTC  de l’opération #Solarpunk #UPLOAD ont été plus que fructueux ! Si vous avez raté le début, parcourez cet article récent et cet autre…

Sept groupes de participant⋅es ont collectivement imaginé puis scénarisé et finalement… rédigé des nouvelles dont voici quelques échantillons et dont nous publierons l’intégralité ici même au cours de la semaine prochaine.

En attendant, vous pourrez dès ce vendredi 19 janvier les écouter présenter leur travail et interpréter quelques passages sur la radio https://grafhit.net/ (et sur le 94.9 FM si vous êtes dans le Compiègnois). Soyez à l’écoute à partir de 12h !

 

Une radio punk, des dirigeables, un musée d’avant l’effondrement, des étudiant⋅es les mains dans la terre, d’autres bloqués sans réseau, une ferme et des dortoirs à rénover… C’est parti pour vous mettre l’eau à la bouche !

Soleil bicolore rouge/noir sur fond vert/jaune pour symboliser le solarpunk."Ancom or Ansyndie Solarpunk flag" by @Starwall@radical.town is licensed under CC BY-SA 4.0.

 

1.Un début de vive altercation sur Radio_Padakor, ça risque de tourner au vinaigre entre le jardinier et l’écologue experte de la startup…

… à ce problème de taille, continue Victoire, Écorizon apporte pourtant une solution plus qu’inespérée : l’éradication des écrevisses de Louisiane sera comprise au sein du programme de compensation écologique proposé par la firme. Pour ce faire, nous proposons de relâcher, de manière ciblée, sur une zone limitée et temporairement, une toxine issue des traitements de l’usine dans les eaux de l’Oise. Cette toxine ne viserait que les écrevisses, évidemment.
Jarvis est stupéfait : cela n’a aucun sens, il doit encore intervenir. Le vieil homme ne manque donc pas de couper la parole de l’écologue, une nouvelle fois, par un violent « Shut up! » tout droit sorti de son cœur d’Écossais.
Il confronte la soi-disant écologue à ses propos, en la questionnant : comment une toxine, prétendument aussi efficace, pourrait-elle ne cibler que les écrevisses ?
Victoire, encore, ne se démonte pas : la toxine, prétend-elle, passe uniquement par les branchies des crustacés. Jarvis s’énerve : les poissons aussi ont des branchies, cette toxine leur serait également inoculée !

extrait de Panique à bord de Padakor, récit complet sous licence CC-BY-SA Radio_Padakor, à paraître lundi prochain sur le Framablog

 

2. à l’UPLOAD, ça discute après l’effort dans le jardin collectif partagé…

« Pas mal, lâcha Émile, pour une première, vous vous en sortez plutôt bien !
— Merci, c’est pas si dur en fait le jardinage ! Il y a des petites techniques à apprendre et puis notre potager se retrouve rempli de bons fruits et légumes, répondit Maura enthousiaste.
— C’est vrai, mais il y a aussi toute la partie entretien du potager ! objecta le jardinier. Il y a dans toutes disciplines des parties moins agréables mais essentielles qui nous rendent encore plus fiers du travail accompli. »
Puis il se tut, il semblait méditer.
Théo saisit cette opportunité pour s’introduire dans la conversation.
« Moi quand je travaille sur les dirigeables, je suis toujours fier du travail accompli !
— Oh non, pas encore tes dirigeables ! s’exaspéra Maura.
— Vous saviez que les nouveaux dirigeables à panneaux solaires émettaient seulement l’équivalent d’1% des émissions CO2 d’un avion pour du fret-
— Théo, reste concentré sur le potager ! lui intima Maura.
— Vous ferez moins les malins quand j’aurai un poste d’ingénieur dans une des usines d’assemblage !
— Les usines fluviales ? demanda le jardinier intrigué. »

extrait de Mission dirigeable ! récit complet sous licence CC-BY-SA à paraître mardi prochain sur le Framablog

 

3. Des enfants de 2042 visitent l’exposition « Compiègne avant la sobriété »…

Louka s’était rapproché d’une ancienne carte de la région, il était surpris car il voyait de longs chemins de couleur sombre qui serpentaient de ville en ville.
« C’est quoi Papa ? c’est tout gris, dit l’enfant en pointant du doigt ces longs tracés.
– Ça tu vois, c’est une autoroute. Et là ce sont des routes nationales, ici les routes départementales et là les rues de la ville, expliquait Thomas.
Thomas poursuivit, décrivant à ces enfants ces voies de transports qu’ils n’avaient pas connues.
– À cette époque, nous utilisions des voitures pour nous déplacer. Une voiture c’était 4 sièges plus ou moins mis dans une boite. Puis on mettait cette boite sur quatre roues, on lui ajoutait un moteur avec de l’essence, et ça roulait…
Thomas continua en précisant que chaque voiture avait un « propriétaire » et de ce fait, on en faisait un usage individuel la plupart du temps. Il montra une photo où figurait une file de véhicules anciens.
– Mais, elle étaient énormes ces voitures ! Pourquoi elles étaient si grosses si on était seul dedans ? … ça sert à rien ! s’étonna Louka.
Face à la surprise de son fils, Thomas soupira. Il lui revint en mémoire les heures de bouchon pour aller travailler dans un bureau d’une compagnie d’assurance située à 25 km de chez lui.

extrait de Compiègne avant les années sobres, récit complet sous licence CC-BY-SA à paraître mercredi prochain sur le Framablog

 

4. Quand on veut profiter de la cantine communautaire de l’UPLOAD, on participe d’abord…

C’était le Corridor, le lieu de livraison de la nourriture. Didier sortit de son gros sac à dos des courgettes, des pommes et des poires. Une étudiante les lui prit, le remercia, et alla les donner en cuisine. Daniel fut surpris qu’elle ne donne pas de l’argent à son ami en échange.
« Allons manger maintenant ! s’exclama Didier.
– Attends… mais on est pas étudiants, on a pas le droit. Et pourquoi elle ne t’a pas payé ?
– Le principe du ReR, la cantine « Rires et Ratatouille », repose sur la collaboration de chacun à son bon fonctionnement. Pour y avoir accès, les élèves suivent des cours et des activités en rapport avec l’agriculture, et les personnes extérieures peuvent y manger si elles apportent de la nourriture ou aident en cuisine. On a apporté des fruits et des légumes, on peut maintenant manger sans payer. Allez, à table ! »

extrait de Jardins de demain, jardins malins, récit complet sous licence CC-BY-SA à paraître jeudi prochain sur le Framablog

bouton d'accès avec une empreinte digitale "Fingerprint Biometric Lock" by Flick is licensed under CC BY-NC-SA 2.0.

5. Dans le bâtiment d’accès sécurisé où ils viennent de travailler toute l’après-midi, un groupe d’étudiant⋅es cherche à quitter les lieux…

Quelques heures passent encore, sans plus aucune interruption. Une fois leur première série d’expériences terminée, tous se dirigent vers la porte. Dylan pose son index sur le lecteur d’empreintes mais celui-ci s’allume en rouge. La sortie lui est refusée.
– Et merde, on est bloqués, la porte ne s’ouvre pas !
– Arrête de faire une blague c’est pas drôle, répond Adrien.
Les autres essaient à leur tour, en vain.
C’est Noah qui comprend tout à coup :
– Ah oui ! Ça doit être parce qu’il est plus de 14h.
– Comment ça ? chuchote Candice d’une voix blanche.
– Vous ne vous souvenez pas de l’annonce des opérateurs de télécom ? Ils avaient décrété que les réseaux de l’Oise allaient devenir intermittents. Internet n’est actif qu’entre 11h et 14h puis entre 22h et 6h. Ça ne vous dit vraiment rien ?

extrait de Un réseau d’émotions, récit complet sous licence CC-BY-SA à paraître vendredi prochain sur le Framablog

 

fromage à croûte orange en forme de cœur
Rollot par Bycro- Travail personnel, CC BY-SA 4.0

6. Est-ce que cet éleveur qui veut rénover son exploitation va pouvoir trouver des compétences à l’UPLOAD ?

— je suis dans l’élevage bovin et la production de lait. Mais ça devient dur et j’aimerais bien transformer une partie de mon vieux corps de ferme en un endroit sympa où les gens pourront acheter du fromage, du lait frais, du maroilles ou d’la tome au cidre. En plus de tout cas, j’prévois aussi d’avoir un coin pour avoir du stock… Tout ça, pour mettre en place du circuit court. Ça m’permettrait aussi de vendre les rollots que j’fais à plus juste prix.
— Ça me semble de très bonnes idées ! Je suis la responsable projet de l’UPLOAD, et nous recherchons des propositions des collaborations entre nos élèves en dernière année et les habitants de l’agglomération. Avez-vous…
Joël, d’une voix franche quelque peu irritée, coupe la parole à son interlocutrice.
— Je te coupe tout de suite m’dame, j’pense pas que ce genre de projet puisse être confié à des gamins étudiants. Faut des têtes bien pleines, des gens qui savent faire des calculs de structure, thermique et autres. J’ai pas envie que mon bâtiment tombe sur la tête des clients ou que mes fromages tournent.

extrait de Réno pour les rollots, récit complet sous licence CC-BY-SA à paraître vendredi prochain sur le Framablog

 

7. Pour rénover les dortoirs délabrés de l’UPLOAD, on choisit lowtech ou hightech ?

Apu, animé par la conviction que des solutions simples pouvaient avoir un impact majeur, commença à partager son histoire.

« Stella, tu sais, à Mumbai, j’ai vu comment des matériaux locaux simples peuvent faire une différence dans la vie quotidienne. Les briques en terre crue, par exemple, sont abondantes et peuvent être produites localement, réduisant ainsi notre empreinte carbone. »
Stella, initialement sceptique, écouta attentivement les explications d’Apu tout en esquissant quelques notes sur son propre cahier.
« Les briques en terre crue peuvent être une alternative aux matériaux de construction conventionnels, » suggéra Apu, esquissant un plan sur son cahier. « Elles peuvent être produites localement, réduisant ainsi notre empreinte carbone. »
Stella répondit:
« C’est intéressant, Apu, mais il faut voir au-delà de la simplicité. Moi je verrais bien des panneaux solaire, des éoliennes qui se fondent dans l’architecture, et l’utilisation de l’énergie hydraulique par exemple avec un barrage.

extrait de Renaissance urbaine, récit complet sous licence CC-BY-SA à paraître samedi prochain sur le Framablog

Soleil vert/jaune sur fond bleu/vert, "Solarpunk flag, blue diagonal" by @Starwall@radical.town is licensed under CC BY-SA 4.0.




Pourquoi se syndiquer dans l’informatique ?

On le sait, le syndicalisme ne se porte pas formidablement bien dans notre pays. Et dans certains métiers, il ne va pas forcément de soi. C’est pourquoi l’article de Cécile et Thomas, publié initialement sur 24joursdeweb nous a semblé essentiel, et nous sommes ravi⋅es de le partager ici.


Quand on parle de syndicalisme, on a souvent l’image de « Jojo-le-syndiqué-de-la-cégété », qui brûle des pneus devant l’usine en mangeant des merguez en manif. Ou encore de la mafia qui ne travaille que pour ses propres intérêts particuliers.

Dans l’informatique, milieu de cadres, le syndicalisme est tantôt mal vu, tantôt inexistant, souvent considéré comme inutile. Après tout, nous sommes des privilégié·es !

Pourtant quelques bribes commencent à émerger dans notre secteur. Il y a eu le mouvement, plutôt associatif, « On est la tech »  d’informaticien·nes, qui se sont mobilisé·es lors des premières manifestations contre le système de la retraite à points.

Dans le milieu du développement de jeux vidéo, bon nombre de syndicats ont agi contre les violences sexistes et sexuelles (on peut penser aux — trop nombreux — scandales chez Ubisoft et Quantic Dream).

Alors pourquoi des gens se syndiquent dans l’informatique ?

Être majoritairement cadres et avoir un salaire à plus de 40 K ne fait pas de nous des patrons. On reste des employé·es qui doivent arriver à l’heure au bureau et qui subissent de gros coups de pression dans les moments de rush.

D’un point de vue marxiste, nous sommes et nous restons du côté des « exploités » et pas des « propriétaires » ! (On vous rassure, on ne va pas vous faire un cours sur le marxisme… quoique !).

Vous allez me dire qu’il y a pire comme exploitation. Et vous avez raison… jusqu’à un certain point (!).

D’abord sur le côté temporaire. S’il est vrai qu’actuellement la conjoncture est plutôt bonne dans notre industrie, nous ne sommes pas à l’abri d’un retournement économique, qui est d’ailleurs dans l’actualité. Celleux qui ont vécu la crise des années 2000 de l’informatique peuvent en témoigner.

Par ailleurs, l’informatique est un métier où l’on vieillit avec ses technologies et ses modes : que vaudra votre expertise Node.js, votre certification Scrum Master ou votre expertise Window Server 2023 dans vingt ans ? Dans quarante ans ?

Parce que oui, au cas où vous ne l’auriez pas vu, vous risquez fortement de bosser jusqu’à soixante-sept ans ! Tout le monde n’aura pas la chance d’être un papy Cobol !

À quoi servent les syndicats ?

L’idée d’un syndicat est de regrouper des personnes qui partagent le même intérêt.

On trouve comme cela des syndicats de patron·es (MEDEF, CGPME…) et des syndicats de travailleuses et travailleurs. (Pour les plus connues : CGT, CFDT, SUD/Solidaires, FO…)

Les « intérêts » des salarié·es sont souvent les mêmes un peu partout et depuis toujours ; ça peut se résumer à : gagner plein d’argent, avoir une bonne ambiance au boulot (de préférence, sans harcèlement) et beaucoup de temps libre !

Les syndicats sont donc des personnes qui cherchent à se battre pour cela. Ils vont avoir quatre outils pour le faire :

  • les instances de négociation dans l’entreprise (on reviendra plus bas sur le CSE);
  • la loi ;
  • les pressions diverses ;
  • la grève.

Le comité social et économique (CSE) et les délégués syndicaux

Dans les entreprises de plus de onze salarié·es, il doit y avoir un CSE. Un lieu où les représentant·es des salarié·es, qui sont élue·es par les salarié·es, discutent avec la direction (qui elle n’est pas élue, mais qui a eu la bonne idée d’être riche au bon moment !) de sujets variés. Toutes les questions peuvent être posées à la direction, qui a pour obligation d’y répondre… avec plus ou moins de bonne foi !

Chaque syndicat ou liste qui a reçu plus de 10 % des voix aux élections va avoir des délégué·es syndicaux (DS). Ces fameux DS vont signer (ou ne pas signer) des accords d’entreprise avec la direction de l’entreprise.

Typiquement, il y a sûrement un accord d’entreprise sur le télétravail, sur l’accueil spécifique des personnes en situation de handicap ou sur les congés menstruels/hormonaux… Grâce à notre bon président (humour noir), les accords d’entreprise peuvent être moins bons que ce que propose le code du travail.

Les délégués syndicaux sont aussi ceux qui négocient les augmentations en fin d’année.

Enfin, c’est le CSE qui gère les activités sociales et culturelles (ASC), c’est-à-dire l’argent qui est donné pour les salarié·es pour les œuvres socioculturelles (les places de ciné, les réductions pour la salle de sport, la colonie de vacances de l’entreprise…).

Warning : dans notre milieu de cadres, il n’est pas rare de trouver des syndicats « jaunes », c’est à dire des syndicats pro-direction qui sont prêts a signer les pires accords d’entreprise pour les salarié·es en échange d’avancement de carrière ou de planques diverses dans la boîte…

Autre point, le CSE a aussi la responsabilité de veiller à la sécurité physique et psychologique des salarié·es. Cela se fait dans le sous-groupe du CSE appelé CSSCT : commission santé, sécurité et conditions de travail.

Bon, habituellement, les métiers de l’informatique ne présentent que peu de risques physiques, si ce n’est des problèmes de dos et aux yeux à rester trop longtemps devant un écran. Cela reste très soft par rapport à des gens travaillant dans d’autres secteurs, comme en usine ou dans le bâtiment.

En revanche, pour les questions psychologiques, c’est autre chose. Les syndicats ont un vrai rôle pour faire remonter les questions de harcèlement, de stress divers et de burnout. Même si la loi n’est pas très précise ni claire sur ces questions, faire remonter que le petit chef X est un harceleur ou qu’il y a eu quatre burnouts dans le service de M. Bidule auprès du PDG de la boîte fait toujours son petit effet.

La loi

Salarié·es comme RH ne connaissent pas toujours le droit du travail ni la loi. Le rôle des syndicats dans l’entreprise est là pour rappeler le droit du travail aux salarié·es, mais aussi à la direction quand elle se trompe ou oublie d’appliquer la loi (oups !). Et le droit du travail en France est assez lourd, mouvant et complexe.

D’ailleurs, il y a aussi une certaine superposition du droit qu’il faut avoir en tête : le Bureau International du Travail (BIT), les directives européennes, la loi française, le droit du travail, les conventions de branche et les accords d’entreprise.

Pour nous, cadres de l’informatique, on dépend très souvent de l’accord de branche qui regroupe les bureaux d’études techniques, les cabinets d’ingénieurs-conseils et les sociétés de conseils. L’accord s’appelle « SYNTEC » et a été mis à jour en mai dernier.

Connaître tout le droit est quasiment impossible. C’est pour cela que les élu·es au CSE ont des jours de délégation pour se former aux bases du droit du travail. Il y a aussi toutes les connaissances légales que les syndiqué·es apprennent et comprennent en discutant avec d’autres syndiqué·es.

Mais le gros du travail est souvent assuré par un avocat spécialiste en droit du travail.
En effet toutes les centrales syndicales ont des partenariats avec des avocats qu’ils peuvent mobiliser quand ils ont des demandes juridiques.

D’ailleurs saviez-vous que le statut de cadre (convention SYNTEC) oblige l’employeur à payer le train en première classe lors des voyages professionnels ?

Les pressions diverses

La loi, c’est bien, mais ça ne fait pas tout. Et surtout les procédures légales sont parfois longues, pour à la fin ne pas obtenir grand chose.

On aimerait vivre dans monde de bisounours où en demandant gentiment à la direction, elle nous donnerait des augmentations, des primes de télétravail et des jours de congés payés pour les enfants malades. Dans la réalité, il faut parfois savoir montrer les dents pour négocier.

Soyons francs, il y a des moments où mettre un petit coup de pression à la direction est bien plus efficace que des années de batailles juridiques.

Pour ça, les syndicats ont deux grands types de techniques : la communication interne et la communication externe.

La communication interne

En interne, on a vu que le CSE pouvait faire passer des messages à la direction.

Ces messages et ces questions sont écrites et portées à la connaissance des salarié·es. Cela permet souvent de mettre la direction face à ses contradictions.

Madame la RH, comment expliquez vous l’augmentation des dividendes aux actionnaires de 30 % quand les salarié·es ont une augmentation de 0,5 % en moyenne ?

Mais la communication interne, c’est aussi des mails possibles aux salarié·es :  dans une grosse boîte de jeux vidéos très connue, il était de notoriété publique que certains services et certains managers pratiquaient du harcèlement sexuel. Problème : aucune femme ne voulait porter plainte.

Il a suffi d’un mail à l’ensemble de la boîte (plusieurs milliers de personnes) appelant à dénoncer les violences sexistes et sexuelles qu’elles auraient subies et ce, notamment dans le service bidule de M. X ou machin de M. Z, pour que des femmes aient l’immense courage de porter plainte.

Effet corollaire, au minimum, les managers des services en question ont regardé leurs pompes pendant quelques mois après, ont raté leur augmentation et — après quelques mois — ont enfin fini par se faire virer !

La communication externe, plus compliquée mais aussi très redoutable

Aujourd’hui beaucoup de sections syndicales ont un compte X/Instagram/Mastodon ou un blog plus ou moins actif où ils dénoncent les problèmes de leur boîte. Quand sur le hashtag du nom de la boîte tu trouves diffusés au grand jour tous les problèmes de l’entreprise, tu écorches l’image de la boîte et la « marque employeur ».

Ça fait réfléchir à deux fois les directions avant de faire des saloperies…

Si on va plus loin ou que l’entreprise est connue, on peut aussi avoir des articles dans la presse spécialisée.

La grève

Le dernier outil qui reste aux syndicalistes, c’est la grève. L’arrêt de travail pur et simple. On est sur du classique et du médiatique mais ça reste un outil important pour pouvoir apporter du rapport de forces dans les négociations.

Même lorsque que c’est symbolique, la grève permet de désorganiser, fait prendre du retard sur des projets et, au final, peut faire perdre de l’argent à un actionnaire.

On ne va pas se mentir, jusqu’ici dans l’informatique en France, on n’a pas souvent eu des grèves massives qui ont eu un impact significatif sur le cours de la bourse de nos boîtes.

Mais on constate que, depuis les manifestations sur les retraites, on a des rangs qui grossissent à chaque nouvelle manifestation.

Une image d'ouvrières demandant de meilleures salaires
Image CC BY : Kheel Center sur Flickr

Faut-il avoir un poster de Lénine au-dessus de son lit pour être syndiqué ?

Alors oui et non. Vous le savez sans doute, certains syndicats sont plus « politiques » que d’autres. C’est-à-dire qu’ils vont s’intéresser à des sujets plus ou moins éloignés du monde du travail et de l’entreprise : les OGM, le conflit israélo-palestinien, la lutte contre l’extrême droite…

D’autres, au contraire, vont préférer se « mettre des œillères » et ne s’intéresser qu’à ce qu’il se passe dans l’open-space.

Une autre grille d’analyse est la dichotomie « syndicalisme de service » versus « syndicalisme de lutte ».
Les premiers sont souvent dans le « dialogue » avec la direction, les seconds vont plus volontiers aller au conflit.
Les premiers sont souvent qualifiés de « syndicalisme mou » voire de « traîtres » et les seconds sont souvent qualifiés « d’excités », de « brailleurs ».

À vous de voir ce qui vous intéresserait comme style de syndicalisme et pour cela, le meilleur moyen c’est d’aller parler avec les gens. Si les grandes organisations syndicales s’inscrivent dans ces axes (plus ou moins politique ; syndicalisme de service ou de lutte), sur le terrain, dans les entreprises, on peut avoir par les personnes des choses totalement différentes.

Oui, un militant Solidaires-Informatique peut être un vendu mou du genou et oui, il est possible qu’une section CFTC organise une grève dans une boîte en solidarité avec le peuple palestinien !

(Bon, c’est rare, mais justement, allez voir par vous-mêmes, sur le terrain, ce qu’il en est !)

Mais au final, pourquoi se syndiquer, qu’est-ce que j’y gagne ?

On peut y voir un intérêt personnel. Se syndiquer, c’est souvent profiter d’un réseau et d’un service juridique. Toutes les organisations syndicales ont des partenariats avec des avocats spécialisés en droit du travail et en cas de coup de dur, ça peut s’avérer très utile.

Se syndiquer, c’est aussi payer une cotisation : tous les mois, on alimente une grande caisse commune, qui permet de compenser les pertes de salaires pendant les grèves.

Et comme les syndicats de l’informatique ne font pas souvent grève, on a souvent des caisses bien garnies, qui permettent de donner à des associations chouettes, à des logiciels libres ou simplement d’autres syndicats qui ont des besoins plus urgents de solidarité.

Certain·es se syndiquent pour faire de la politique sur le terrain, avec des résultats directs et loin des partis politiques. Histoire d’appliquer ses idéaux sur quelque chose de visible : ses collègues de bureau.

D’autres se syndiquent par amitié, parce que c’est les copains de la machine à café, est-ce scandaleux ?
D’autres aussi — souvent en fin de carrière — se syndiquent pour changer de travail : parce que les liens humains finissent par intéresser davantage que les lignes de code… À moins que ce ne soit parce que l’expertise technique qu’ils avaient en début de carrière ne vaut plus rien aujourd’hui.
En se syndiquant, on trouve une place utile dans la société. On en a connu qui se syndiquent pour des raisons familiales : une tradition de CGTistes qui ont résisté pendant la Seconde Guerre mondiale et qui prennent leur carte de père en fille. Certain·es payent juste leur cotisation et ne s’engagent pas plus. D’autres sont ultra actifs sur le terrain mais refusent de payer leur carte par principe.

Bon, disons le tout net on ne fait pas du syndicalisme « pour gagner quelque chose ». C’est beaucoup d’énergie, beaucoup de temps, des risques sur sa carrière pour de maigres victoires.

Personnellement, j’ai connu quelqu’un qui s’est syndiqué parce qu’un jour je lui ai juste dit que le chef Bidule était un connard notoire. C’était le genre de petit chef qui pousse tout son service à bout en pinaillant sur des détails inutiles qui se transformaient en « manque de professionnalisme » dans ses mots. Ses équipes finissaient par bosser le soir et le week-end, le gars en question avait fini par entrer dans une sorte de dépression. Il m’a dit que mes mots l’avaient rassuré sur ses capacités et son professionnalisme. Je n’aurais jamais pensé que mes bêtes petits mots, assez banals, iraient jusqu’à ce qu’il adhère à un syndicat. Mais ça m’a rendue un peu fière.

Je crois qu’il y a parfois un côté « psychanalyste de comptoir d’entreprise » dans le syndicalisme. Et peut-être que c’est cela ma raison de me syndiquer.

Qu’importe votre motivation, qu’importe vos raisons profondes et vos besoins.

Se syndiquer, dans l’informatique ou ailleurs, c’est engager un contre-pouvoir, c’est créer de l’espoir pour soi, pour le bureau, et pour un monde meilleur.

Cet article est un appel à se syndiquer.

Image à la une en CC BY SA :  sur Flickr




Ateliers solarpunk-UPLOAD : c’est parti !

— De quoi ? Qu’est-ce que c’est que ce truc ?

— Si vous avez raté le début, l’article qui explique le contexte et le cahier des charges de participant⋅es a été publié hier ici

Mais déjà les participations sont lancées sur le média social Mastodon et on a laissé libre cours à l’imagination, en voici quelques échantillons, en suivant les hashtags #UTC #solarpunk #UPLOAD :

 

[Marie] Comment la ville a-t-elle pu autant changer depuis la dernière fois où elle s’y est aventurée ? Les voitures à chaque coin de rue ont disparu, les arbres ont poussé pour agrémenter les chaussées qui ont été réhabilitées pour les piétons. Et cette école autrefois si différente qui aujourd’hui ne semble faire qu’une avec la nature. Qui aurait pu penser que ces murs en béton allaient un jour disparaître au profit de jardins ?

 

A l’intérieur du hangar à dirigeables de l’UPLOAD, Théo fulminait. Le système de direction du dirigeable 9B3 du TDC (Transport par Dirigeable de Compiègne) venait encore de céder. Théo avait hâte de terminer sa formation et d’enfin être embauché par la compagnie pour travailler sur des prototypes. Depuis la mort de son père 5 ans plus tôt, dans un terrible accident causé par les tornades climatiques, Théo s’était juré de devenir ingénieur pour concevoir des dirigeables plus sûrs.Demain matin, je partirai en voyage d'étude. Pendant 1, 2, 3 ans ou plus - qui sait - j'arpenterai la France à vélo pour étudier les techniques artisanales de fabrication de vélo. Mais avant ça, ce soir c'est la fête ! L'alcool de topinambour coule à flot, les synthétiseurs analogiques enflamment le dance floor. J'ai déjà hâte de revenir pour enseigner à mon tour les savoirs-faire appris durant ce voyage, apporter ma contribution à l'UPLOAD où j'ai tant appris.

 

et voici même un exemple de synopsis élaboré collectivement ce mardi après-midi par un groupe qui a choisi pour thème « Fermer la voiture à Compiègne »

 

Nous sommes en 2042 à Compiègne, l’UPLOAD : Université Populaire Libre Ouverte Accessible et Décentralisée permet de former des ingénieur⋅es de tout âge et accueille aussi simplement les curieux voulant s’instruire dans certains domaines.

 

Maura, 22 ans, fan de bricolage, se réveille en retard à cause de son réveil cassé, mais elle sait qu’elle pourra le réparer au fablab de l’UPLOAD.

À travers les cours sur les transports, les ateliers de recyclage de Grégoire, papy ronchon mais gentil de 64 ans ayant des connaissances sur le monde d’avant, ou bien le temps de partage de savoir-faire en jardinage supervisés par Émile, nous en découvrirons un peu plus sur l’UPLOAD et la vie à Compiègne depuis l’effondrement.

 

Nos personnages réalisent que l’anniversaire de leur ami Théo passionné par les dirigeables approche à grands pas. Ils s’embarquent alors dans un voyage nocturne à la déchetterie de la ville pour y chercher les matériaux nécessaires à la confection du cadeau d’anniversaire de Théo: un dirigeable miniature.

Au fil de leur aventure, nous découvrons que la voiture n’existe plus, les modes de transports ont évolué : entre tramway, vélo hybride, tic-tic, tyrolienne et dirigeable, ils devront choisir le moyen le plus rapide pour arriver à destination. Ils feront aussi la découverte d’un objet surprenant du passé qui pourrait changer la donne. Arriveront-ils à surmonter les différentes épreuves qui se présenteront à eux ?

à suivre …

Après les synopsis, demain et les jours suivants : lectures-arpentage, documentation associée au thème choisi, personnages, scénario avancé et rédaction collective dans ce cadre pédagogique.

Vous pouvez participer par des suggestions ou synopsis sur le média Mastodon ou sur une instance du Fediverse en utilisant les hashtags #UPLOAD #Solarpunk

 




Des ateliers solarpunk pour imaginer un avenir low-tech

Cette semaine, à l’Université de Technologie de Compiègne, des ateliers originaux vont mobiliser une quarantaine de participant⋅es (dont plusieurs membres de Framasoft) pour imaginer un monde low-tech en 2042 !

Dans cette université qui forme des ingénieurs existe une unité de valeur « lowtechisation et numérique » animée par Stéphane Crozat, qui par ailleurs est membre de Framasoft et l’initiateur de l’atelier pédagogique UPLOAD/solarpunk. De quoi s’agit-il exactement ?

 

Solarpunk ?

personnage qui se demande ce que peut bien vouloir dire solarpunk, engrenages en action au-dessus de sa tête. À sa droite, comme si c'était l aréponse, un punk à crête colorée comme un demi-soleil

Dérèglement climatique, pollution, inégalités sociales, extinction des énergies fossiles… dans un monde menacé, à quoi peut ressembler une civilisation durable et comment y parvenir ? Le solarpunk est un genre de la science-fiction qui envisage des réponses à cette question dans une perspective utopique ou simplement optimiste, sans jamais être dystopique.

Voici les trois premiers articles du manifeste solarpunk :

  1. Nous sommes solarpunk parce que l’optimisme nous a été volé et que nous cherchons à le récupérer.
  2. Nous sommes solarpunk parce que les seules autres options sont le déni et le désespoir.
  3. L’essence du Solarpunk est une vision de l’avenir qui incarne le meilleur de ce que l’humanité peut accomplir : un monde post-pénurie, post-hiérarchie, post-capitalisme où l’humanité se considère comme une partie de la nature et où les énergies propres remplacent les combustibles fossiles.

Si vous souhaitez en savoir plus, le manifeste est à votre disposition.

Low-tech ?

On comprend mieux pourquoi proposer d’imaginer des fictions low-tech à de futurs ingénieurs, qui seront plus enclins à agir en génération frugale (suivant ce scénario pour 2050 de l’ADEME) qu’en technosolutionnistes.

Le principe de lowtechisation est résumé en une formule dans le cours de Stéphane :

Lowtechisation = convivialité + soutenabilité + responsabilité

Vaste programme, bigrement idéaliste, direz-vous, mais pourquoi ne pas envisager collectivement et concrètement des scénarios possibles qui répondent à ces idéaux ? Voici la proposition-cadre qui est faite aux participant⋅es (et à vous si vous souhaitez y ajouter votre contribution) :

Nous sommes en 2042. La mauvaise nouvelle c’est que l’effondrement est vécu au quotidien (pénurie, épidémies, énergie et matières premières raréfiées, réchauffement climatique…). La bonne nouvelle c’est que notre société n’investit plus majoritairement sur le techno-solutionnisme et la croissance […] mais que peuvent émerger de nouveaux projets désirables : réappropriation de savoir-faire technologiques, réaffectation des ressources, création de communs, décentralisation, autonomisation, débats publics…

Parmi ces initiatives qui émergent, il y a la création de l’UPLOAD (Université Populaire Libre Ouverte Autonome Décentralisée, à Compiègne). On imaginera et publiera des récits courts qui mettront en scène une activité pédagogique (un cours sur la post-croissance ? des ateliers d’imagination de nouveaux métiers ?), un projet low-tech (un éco-bâtiment passif à réaliser soi-même ?) ou high-tech (une IA pour parler avec des animaux ?).

Une semaine de réflexions, échanges, créations

Du lundi au vendredi un programme diversifié et appétissant est proposé sur place… il sera question bien sûr de low-tech, de décroissance, de décentralisation d’internet, de lectures partagées, de divers scénarios pour demain, souhaitables ou non, et d’élaborer par étapes et ensemble des récits grands ou petits qui seront résumés sur Mastodon et publiés une fois élaborés… ici même sur le Framablog !

–> Voyez tout le détail du programme

À suivre : dès mardi, les groupes auront choisi un thème et le publieront sur Mastodon…

Il y a déjà des suggestions qu’on peut utiliser, dépasser ou ignorer…

 

une série de maisons en restauration ou construction sur fond jaune vif, des échafaudages montent comme une tour au-dessus du corps du bâtiment. Des silhouettes de personnages s'affairent au sol, sur les toits et échafaudages. Un panneau en haut du pignon dit : UPLOAD
Crédits de l’illustration : CC BY-NC-SA 4.0 · par Cix · Bâtir aussi, Ateliers de l’Antémonde · https://antemonde.org/ (adaptée par stph)

et vous, le clavier vous démange ?

Bien sûr, vous n’êtes pas à Compiègne, mais l’idée de proposer un avenir qui ne soit pas post-apocalyptique vous plaît… vous pouvez apporter une contribution à ce projet avec une fiction solarpunk en élaborant :

  • un format 500 caractères pour Mastodon avec les hashtag #solarPunk  et #UPLOAD
  • une nouvelle plus longue sur votre blog ou sur un pad comme celui-ci
  • un atelier collaboratif informel ou non au sein de votre université ou toute autre structure

Selon le volume des textes recueillis, ils seront publiés progressivement ici (sous licence libre CC-BY-SA bien sûr) et peut-être réunis en recueil…

À vos plumes d’oie, stylets, crayons et claviers low-tech 😉

 




To end the year in style !

Once again this year, we asked David Revoy to illustrate our year-end campaign. And on this last day of 2023, it’s time to give a little nod to this important work!

🦆 VS 😈: Let’s take back some ground from the tech giants!

Thanks to your donations to our not-for-profit, Framasoft is taking action to advance the ethical, user-friendly web. Find a summary of our progress in 2023 on our Support Framasoft page.

➡️ Read the series of articles from this campaign (Nov. – Dec. 2023)

Dessin de l'ensemble des mascottes de Framasoft dans leurs positions d'attaque.
Cliquez sur l’image pour soutenir l’ensemble des mascottes de Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

An animated donation bar

Did you notice? The monsters started the campaign very serenely, enjoying grilled data skewers. But as you donated more and more, they became more than a little concerned…

Our cheerful mascots face off against some rather repulsive Datavöres

Each Framasoft mascot, representing one of our projects, stood up to a monstrous, unattractive GAFAM. But did you notice that our mascots were showing signs of life?

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A little souvenir to download

After 7 weeks of presenting our projects to you via our mascots, we’d like to present them as wallpaper, available in three formats: HD landscape, 4K landscape, and portrait (mobile).

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Once again, we’d like to extend our warmest thanks to David Revoy, who has been working with us since 2017 to illustrate our work and hopes with talent, heart and intelligence.

Find, under a CC-By free license, all the works Framasoft has commissioned from David on the site of his free webcomic Pepper & Carrot!

 

Thank you for contributing to our success!

Speaking of success, last night, we’ve reached our fundraising goal to meet our 2024 budget!

We’d like to take this last day of our review to thank all those who have worked, discussed, shared, supported, encouraged, criticized… and contributed to our actions. The Internet isn’t big enough to mention all of you at least as much as you deserve, but you know who you are and from the depths of our little hearts we modestly say: thank you.

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 100% - 200 000 €
Thanks ! – Clock to visit the « Support Framasoft » website

 

Thanks to you, we’ll have the means to continue our work over the coming year (well, if some of you want to give us a bit more means, we won’t say no… but that’s not the point!). Above all, thanks to you, we feel supported.

 

We hope you have a wonderful end to the year, and we send you ou best wishes of emancipation, joy and freedom in 2024,

The members of the Framasoft association




Pour finir l’année en toute beauté !

Cette année encore, nous avons fait appel à David Revoy pour illustrer notre campagne de fin d’année. Et en ce dernier jour de 2023, c’est le moment de faire un petit clin d’œil à cet important travail !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Dessin de l'ensemble des mascottes de Framasoft dans leurs positions d'attaque.
Cliquez sur l’image pour soutenir l’ensemble des mascottes de Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

Une barre de don animée

L’aviez-vous remarqué ? Les monstres ont commencé très sereinement la campagne en dégustant des brochettes de données grillées. Mais, au fur et à mesure de vos dons, ils se sont plus qu’inquiétés de la situation…

Nos joyeuses mascottes face à des Datavöres plutôt repoussants

Chaque mascotte de Framasoft, représentant un de nos projets, a pris tête face à un monstrueux GAFAM peu attirant. Mais avez-vous remarqué que nos mascottes montraient signes de vie ?

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Un petit souvenir à télécharger

Après 7 semaines à vous présenter nos projets via nos mascottes, nous vous proposons de les retrouver sous forme de fonds d’écran, disponibles en trois formats : paysage HD, paysage 4K, et portrait (mobile).

#gallery-4 { margin: auto; } #gallery-4 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 33%; } #gallery-4 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-4 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

Une fois encore, nous tenons à remercier chaleureusement David Revoy, qui travaille avec nous depuis 2017 pour illustrer avec talent, cœur et intelligence notre travail et nos espoirs.

Retrouvez, sous licence libre CC-By, l’ensemble des œuvres que Framasoft a commandées à David sur le site de son webcomic libre Pepper & Carrot !

Merci de contribuer à ce succès !

En parlant de succès, hier soir, nous avons atteint l’objectif de récolte de cette campagne qui nous permettra de boucler le budget 2024 !

Nous profitons de ce dernier jour de bilan pour remercier toutes les personnes qui ont travaillé, discuté, partagé, soutenu, encouragé, critiqué… et contribué à nos actions. Internet n’est pas assez grand pour vous citer toustes au moins autant que vous le méritez, mais vous savez qui vous êtes et du plus profond de nos petits cœurs on vous dit pudiquement : merci.

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 100% - 200 000 €
Merci ! – Cliquez aller voir le site « Soutenir Framasoft »

Grâce à vous, nous aurons les moyens de poursuivre notre travail l’année à venir (bon alors si certain·es d’entre vous veulent nous attribuer un peu plus de moyens, on ne dit pas non, hein… mais là n’est pas le propos !). Et surtout, grâce à vous, nous nous sentons soutenues.

 

Nous espérons que vous vivrez une très belle fin d’année, et nous vous souhaitons tous nos vœux d’émancipation, de joie et de libertés pour 2024,

Les membres de l’association Framasoft




Framasoft in cifre, edizione 2023

Qual è l’impatto concreto delle azioni della nostra associazione? È questa la domanda a cui ci piace rispondere alla fine dell’anno (vedi dati 2022): prendersi il tempo per quantificare le nostre azioni è essenziale per rendersi conto del servizio che possiamo fornire agli altri. Iniziamo con le Framastatistiche 2023!

🦆 VS 😈 : Riprendiamo terreno ai giganti del web!

Grazie alle vostre donazioni (66% deducibili dalle tasse), l’associazione Framasoft lavora per far progredire il web etico e conviviale. Una sintesi dei nostri progressi nel 2023 è disponibile sul sito web Support Framasoft..

➡️ Leggete la serie di articoli di questa campagna (novembre-dicembre 2023).

 

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite
Clicca per sostenerci e contribuire a respingere Hydrooffice – Illustrazione CC-By David Revoy

Grazie a Nilocram per la traduzione!

Per quanto riguarda i nostri servizi online…

Più di 1,8 milioni di persone visitano i nostri siti web ogni mese: è il doppio delle visite che Disneyland Paris riceve ogni mese! Questa cifra è aumentata del 16% rispetto all’anno scorso, quindi è pazzesco (e molto motivante) pensare che ciò che facciamo sia utile a così tante persone. E cosa significa questo, per ogni singolo servizio?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.
Clicca per sostenerci e aiutare Espéhef e Ahèmvé – Illustrazione CC-By David Revoy

Framadate

Framadate consente di creare dei mini-sondaggi, in particolare per trovare la fascia oraria giusta per gli appuntamenti. E in cifre, Framadate significa:

  • 33.785.780 visite nel 2023
  • 1,2 milioni di sondaggi ospitati nel 2023
  • 80.000 sondaggi creati in più rispetto al 2022

Grafico che mostra il numero di visite a Framadate

Framapad

Framapad consente a più persone di scrivere sullo stesso documento. Framapad è senza dubbio uno dei più grandi servizi Etherpad al mondo, con:

  • 510.900 pad ospitati attualmente
  • Diversi milioni di pad ospitati dal lancio del servizio
  • 309.000 account su MyPads (+ 60.000 rispetto al 2022)
  • Oltre 5 milioni di visite nel 2023

Grafico che mostra la distribuzione dei pad in base alle nostre istanze Framapad (pad annuali, bimestrali, settimanali, semestrali, mensili e account Mypads)

 

Framalistes e Framagroupes

Framalistes e Framagroupes consentono di creare liste di discussione via e-mail. Poiché il server di Framalistes ha raggiunto la sua capacità massima, nel giugno 2023 abbiamo aperto Framagroupes per continuare a offrire questo servizio, che riteniamo indispensabile. Framalistes e Framagroupes sono senza dubbio i più grandi server di liste di discussione (esclusi i giganti del Web) esistenti, con:

  • Più di 1,1 milioni di utenti
  • 63.900 liste aperte
  • Circa 280.000 e-mail inviate in media ogni giorno lavorativo

Framaforms

Framaforms semplifica la creazione di questionari online. Framaforms in cifre:

  • 867.000 visite al mese
  • 418.628 moduli attualmente ospitati
  • 172.289 moduli creati quest’anno

Grafico che mostra il numero di visite a Framaforms (in aumento!)

Framacalc

Framacalc consente di creare fogli di calcolo collaborativi. È forse il più grande istanza Ethercalc del mondo, con:

  • 4.235.879 visite nel 2023
  • 218.000 calcoli ospitati

Grafico che mostra il numero di visite a Framacalc

Framateam

Framateam è un servizio di chat che consente di organizzare dei team suddivisi per canale. È probabilmente una delle più grandi istanze pubbliche di Mattermost al mondo, con:

  • 148.870 utenti del servizio (di cui 5.582 si collegano ogni giorno)
  • 29.665 team
  • 168.102 canali di discussione
  • Più di 43 milioni di messaggi scambiati dal lancio del servizio

Grafico che mostra la distribuzione dei messaggi inviati a Framateam nell’arco di un mese (notare l’utilizzo molto elevato durante la settimana!)

Framagit

Framagit è una fucina di software dove gli sviluppatori possono pubblicare il proprio codice e contribuire a quello degli altri. Framagit è probabilmente uno dei più grandi server Gitlab pubblici in Francia, con:

  • 70 679 progetti ospitati
  • 49 642 utenti
  • 8 966 fork
  • 149 789 issues
  • 91 623 Merge requests
  • 1 764 909 note

Screenshot della home page di Framagit

Framacarte

Framacarte consente di creare mappe online. E in cifre, è:

  • 2 770 510 visite nel 2023
  • 6 690 utenti (+ 1 246 in un anno)
  • 170 845 mappe ospitate (+ 33.476 in un anno)

Grafico del numero di visite a Framacarte

Framatalk

Framatalk consente di creare o di unirsi a una sala di videoconferenza. E in cifre, questo è:

  • 656 765 visite nel 2023 (+ 45 % rispetto all’anno scorso)
  • Una media di 75 conferenze attive per 200 partecipanti per giorno lavorativo

Grafico che mostra l’evoluzione delle visite a Framatalk (si noti l’enorme picco durante l’anno di confinamento!)

Framindmap

Framindmap consente di creare mappe mentali. In cifre, Framindmap è:

  • 295 379 visite nel 2023
  • 1,13  milioni di mappe mentali ospitate
  • 489 690 utenti

Grafico che mostra il numero di visite a Framindmap

 

Framavox

Framavox consente a un gruppo di persone di incontrarsi, discutere e prendere decisioni in un unico luogo. Framavox è probabilmente una delle più grandi istanze esistenti dell’eccellente software Loomio, con:

  • 119 633 utenti
  • 124 566 visite nel 2023
  • 12 265 comunità

Framavox – Illustrazione di David Revoy

Framagenda

Framagenda consente di creare calendari online. In cifre, si tratta di:

  • 260 000 calendari
  • 122 919 utenti

Framaspace

Framaspace è un ambiente di lavoro collaborativo per piccole associazioni e gruppi. In cifre, si tratta di:

  • 850 associazioni e piccoli gruppi non organizzati da Google
  • 750 nuovi spazi aperti entro il 2023
  • 16 server (dedicati e macchine virtuali) per 640 TB di spazio su disco
  • Più di 800.000 file ospitati su Framaspace

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Framaspace – Illustrazione di David Revoy

PeerTube

PeerTube è un’alternativa alle piattaforme video. E in cifre è:

  • 300 000 utenti
  • 893 000 video
  • 1 151 istanze pubbliche
  • 287 000 commenti ai video
  • 231 milioni di visualizzazioni (una visualizzazione viene conteggiata a partire da 30 secondi)
  • 434 To di file
  • 413 issues risolti nel 2023 (su un totale di 4.360 issues trattate)
  • 363 591 visite a JoinPeerTube.org
  • 2 sviluppatori stipendiati (il secondo si è unito al team a settembre!)

Statistiche di PeerTube per gli ultimi 3 mesi del 2023: istanze, utenti, commenti, video, visualizzazioni e peso dei video

Mobilizon

Mobilizon è la nostra alternativa ai gruppi e agli eventi di Facebook. In cifre, è:

  • 313 554 eventi
  • 29 789 utenti
  • 86 istanze
  • 3 438 gruppi
  • 1 sviluppatore (nemmeno a tempo pieno!)

Mobilizon – Illustrazione di David Revoy

Framadrive

Framadrive, il servizio di archiviazione di documenti, non è più aperto alle iscrizioni, ma funziona ancora! In cifre, si tratta di:

  • 10,8 milioni di file
  • 4 794 utenti
  • 2,6 TB di spazio su disco utilizzato

Framapiaf

Framapiaf, un’istanza del software di micro-blogging Mastodon, non è più aperta a nuove registrazioni ma rimane molto attiva. In cifre, si tratta di:

  • 1 500 utenti che si sono collegati negli ultimi 30 giorni
  • 850 utenti che hanno postato almeno un messaggio negli ultimi 30 giorni

Dorlotons Dégooglisons – Illustrazione di David Revoy

Infrastruttura tecnica

Per quanto ne sappiamo, Framasoft è il più grande fornitore associativo di servizi online al mondo. E a priori, questo modello di funzionamento associativo non esiste da nessun’altra parte! In cifre:

  • 58 server e 60 macchine virtuali che ospitano i nostri servizi online
  • 0,6 tonnellate di CO2 equivalenti per il consumo annuale di elettricità della nostra infrastruttura tecnica (il nostro host, Hetzner, utilizza energia idroelettrica ed eolica rinnovabile)
  • 1 amministratore di sistema a tempo pieno e 2 addetti al supporto tecnico
  • 1 persona di supporto a tempo pieno

Partecipo a finanziare i (Frama-)servizi

 

L’associazione e i comuni culturali

I servizi online che forniamo al pubblico non sono le uniche cose che ci tengono occupati. Ecco qualche dato su alcune delle altre attività che abbiamo svolto quest’anno.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.
È grazie alle vostre donazioni che Espéhef e Ahèmvé sono in grado di tenere testa a Hydrooffice! Illustrazione di David Revoy

Attività interna

  • Framasoft conta 28 membri volontari e 11 dipendenti.
  • 45 presentazioni nel 2023, in presenza e/o online, sulle tecnologie digitali, i beni culturali comuni e le questioni in gioco.
  • Più di 130 articoli pubblicati sul Framablog nel 2023
  • 2 autori⋅ices accompagnati⋅ dalla nostra casa editrice Des Livres en Communs

I progetti in comune

  • 1 097 voci nell’annuario Framalibre
  • Un corso di formazione e un MOOC creato per chi ospita servizi etici
  • 21 operatori in grado di supportare le associazioni nella loro emancipazione digitale elencati sul sito emancipasso.org
  • 5 visite di studio in 5 Paesi europei per il progetto ECHO Network
  • 8 anni di coordinamento del collettivo CHATONS, che attualmente comprende 91 fornitori di hosting alternativi

Abbiamo bisogno del vostro aiuto!

È grazie alle vostre donazioni che possiamo garantire la totale indipendenza finanziaria dell’associazione: la libertà di sperimentare, di continuare, di fallire, di fermarci, di portare avanti i nostri progetti, dai più seri ai più strampalati, sempre in linea con il nostro progetto associativo di educazione popolare ai temi del digitale e dei beni culturali comuni. E in cifre:

  • Il 93% del nostro bilancio è finanziato dalle donazioni
  • 5 463 donatori finanziano iniziative di cui beneficiano più di 1,8 milioni di persone ogni mese
  • Il70 % del bilancio è destinato al pagamento degli stipendi.

Ripartizione del bilancio di Framasoft

 

Framasoft è un’associazione di interesse generale: tutte le donazioni fatte a noi sono deducibili fino al 66% per i contribuenti francesi. Quindi una donazione di 100 euro vi costerà in realtà solo 34 euro dopo gli sgravi fiscali.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

Se vogliamo raggiungere il nostro budget per il 2024, abbiamo solo 3 giorni per raccogliere 48 000 € : non possiamo farlo senza il vostro aiuto!

 

Fai una donazione

 




Framasoft in figures, 2023 edition

What is the concrete impact of our association’s actions? That’s the question we like to answer at the end of the year: taking the time to quantify our actions is essential if we are to realise the service we can provide to others. Let’s get ready for Framastats 2023!

🦆 VS 😈: Let’s take back some ground from the tech giants!

Thanks to your donations to our not-for-profit, Framasoft is taking action to advance the ethical, user-friendly web. Find a summary of our progress in 2023 on our Support Framasoft page.

➡️ Read the series of articles from this campaign (Nov. – Dec. 2023)

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite
Click to support us and help push back Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

 

As for our online services…

More than 1.8 million people visit our websites every month: that’s twice as many people as visit Disneyland Paris every month! This figure is up 16% on last year, so it’s pretty crazy (and very motivating) to think that what we do is useful to so many people. And what about service by service?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.
Click here to support us and help Espéhef and Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

Framadate

Framadate allows you to create mini-surveys, for example to find the right appointment time. And in figures, Framadate is:

  • 33,785,780 visits in 2023
  • 1.2 million hosted surveys in 2023
  • 80,000 more surveys created than in 2022

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framadate

Framapad

Framapad allows several people to write on the same document. Framapad is undoubtedly one of the largest Etherpad services in the world, with:

  • 510,900 pads currently hosted
  • Several million pads hosted since the launch of the service
  • 309,000 accounts on MyPads (+ 60,000 compared to 2022)
  • More than 5 million visits in 2023

Graph showing the distribution of pads according to our Framapad instances (annual, bimonthly, weekly, half-yearly, monthly pads and Mypads accounts).

Framalistes and Framagroupes

Framalistes and Framagroupes allow you to create email discussion lists. As the Framalistes server had reached its maximum capacity, we opened Framagroupes in June 2023 to continue offering this service, which we consider essential. Framalistes and Framagroupes are undoubtedly the largest discussion list servers in existence (excluding the web giants), with:

  • more than 1.1 million users
  • 63,900 open lists
  • An average of 280,000 messages sent per working day

Framaforms

Framaforms makes it easy to create online forms. Framaforms in figures:

  • 867,000 visits per month
  • 418,628 forms currently hosted
  • 172.289 forms created this year

Graph showing the evolution of visits (blue) and page views (orange) to Framforms (it’s going up!)

Framacalc

Framacalc allows you to create collaborative spreadsheets. It may also be the largest Ethercalc database in the world, with:

  • 4,235,879 visits in 2023
  • 218,000 hosted spreadsheets

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacalc

Framateam

Framateam is a chat service that allows teams to be organised by channel. It is probably one of the largest public Mattermost instances in the world, with:

  • 148,870 users of the service (5,582 of which log on daily)
  • 29,665 teams
  • 168,102 discussion channels
  • More than 43 million messages exchanged since the launch of the service

Graph showing the distribution of messages sent to Framateam over a month (note the very high usage during the week!).

Framagit

Framagit is a software forge where developers can publish their code and contribute to the code of others. Framagit is probably one of the largest public Gitlab servers in France, with:

  • 70,679 hosted projects
  • 49,642 users
  • 8,966 forks
  • 149,789 issues
  • 91,623 merge requests
  • 1,764,909 commit notes

Screenshot of the Framagit homepage

Framacarte

Framacarte allows you to create maps online. And in figures, it’s:

  • 2,770,510 visits in 2023
  • 6,690 users (+ 1,246 in one year)
  • 170,845 hosted maps (+ 33,476 in one year)

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacarte

Framatalk

Framatalk allows you to create or join a video conference room. And in numbers, that’s

  • 656,765 visits in 2023 (+45% compared to last year)
  • An average of 75 active conferences with 200 participants per working day

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framatalk (note the huge spike during the year of lockdowns!)

Framindmap

Framindmap allows you to create mind maps. In numbers, Framindmap is:

  • 295,379 visits in 2023
  • 1.13 million hosted mind maps
  • 489,690 users

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framindmap

Framavox

Framavox allows a group of people to meet, discuss and make decisions in one place. Framavox is probably one of the largest existing instances of the excellent Loomio software, with:

  • 119,633 users
  • 124.566 visits in 2023
  • 12.265 communities

Framavox – Illustration by David Revoy

Framagenda

Framagenda allows you to create online calendars. In numbers, that’s:

  • 260,000 calendars
  • 122.919 users

Framaspace

Framaspace is a collaborative working environment for small associations and groups. In numbers, that’s:

  • 850 associations and small groups not organised by Google
  • 750 new spaces to be opened by 2023
  • 16 servers (dedicated and virtual machines) providing 640 TB of storage
  • More than 800,000 hosted files

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Framaspace – Illustration by David Revoy

PeerTube

PeerTube is the alternative to video platforms. And in numbers, it’s:

  • 300,000 users
  • 893,000 videos
  • 1,151 public entities
  • 287,000 comments on videos
  • 231 million views (a view is counted from 30 seconds)
  • 434 TB of files
  • 413 issues resolved in 2023 (out of a total of 4,360 issues handled)
  • 363,591 visits to JoinPeerTube.org
  • 2 employees (the 2nd joined the team in September!)

PeerTube statistics for the last 3 months of 2023: instances, users, comments, videos, views and weight of videos

Mobilizon

Mobilizon is our alternative to Facebook Groups and Events. In numbers, it’s:

  • 313,554 events
  • 29,789 users
  • 86 instances
  • 3,438 groups
  • 1 developer (not even full-time!)

Mobilizon – Illustration by David Revoy

Framadrive

Framadrive, the document storage service, is no longer open for registration, but it’s still working! And in numbers, that’s:

  • 10.8 million files
  • 4,794 users
  • 2.6 TB of storage used

Framapiaf

Framapiaf, an installation of the microblogging software Mastodon, is no longer open to new registrations, but remains very active. In figures, there are:

  • 1,500 users who have registered in the last 30 days
  • 850 users who have posted at least one message in the last 30 days

The care given to our online services – Illustration by David Revoy

Technical infrastructure

To the best of our knowledge, Framasoft is the world’s largest web host for online services. And a priori, this associative operating model doesn’t exist anywhere else! In figures:

  • 58 servers and 60 virtual machines hosting our online services
  • 0.6 tonnes of CO2 equivalent for the annual electricity consumption of our technical infrastructure (our host, Hetzner, uses renewable hydro and wind energy)
  • 1 full-time sysadmin and 2 technical support staff
  • 1 full-time support person

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The association and the cultural commons

The online services we provide to the public are not the only things that keep us busy. Here are some figures on some of the other things we’ve been up to this year.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.
It’s thanks to your donations that Espéhef and Ahèmvé are facing Hydrooffice. Illustration de David Revoy

Internally

  • Framasoft has 28 volunteers and 11 paid employees
  • 45 presentations in 2023, face-to-face and/or online, on digital technology, the cultural commons and related issues
  • over 130 articles published on the Framablog in 2023
  • 2 books published by our publishing house Des Livres en Communs (in French)

Shared projects

  • 1,097 entries in the Framalibre directory
  • A training course and a MOOC created for ethical service providers
  • 21 service providers able to support associations in their digital emancipation, listed on the emancipasso.org website
  • 5 study visits in 5 European countries for the ECHO Network project
  • 8 years of coordinating the CHATONS collective, which currently includes 91 alternative hosting providers

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We need your help!

It’s thanks to your donations that we can guarantee the total financial independence of the association: the freedom to experiment, to continue, to fail, to stop, to continue our projects, from the most serious to the most mad, always in line with our associative project of popular education on digital issues and the cultural commons. And in figures:

  • 93% of our budget comes from donations
  • 5,463 donors finance initiatives that benefit more than 1.8 million people every month
  • 70% of the budget is spent on salaries

Breakdown of Framasoft’s budget (in order: Human resources, Servers and domains, Operating costs, Interventions, Communication, Project services, Bank charges and tax)

 

Once again this year, we need you, your support, your sharing to help us regain ground on the toxic GAFAM web and multiply the number of ethical digital spaces.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

If we want to balance our budget for 2024, we only have 3 days left to raise €48 000: we can’t do it without your help!

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