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Attention, petite révolution éducative potentielle en orbite !
Quoi ? Tout ça pour de simples « cours en ligne » alors que ça fait dix ans qu’on en parle et qu’on en fait !
Oui, mais d’abord il s’agit du prestigieux MIT de Boston[1]. Ensuite ils semblent avoir été conçus pour être capable d’être suivis et administrés totalement en ligne grâce à une efficiente plateforme. Et enfin ils s’inscrivent d’ores et déjà dans le Libre Accès (en prévoyant de rendre au plus vite les ressources libres]).
Je vous laisse imaginer les futurs impacts possibles à l’échelle mondial…
Le MIT lance ses premier cours gratuits en ligne « totalement automatisés »
MIT launches free online ‘fully automated’ course
Sean Coughlan – 13 février 2012 – BBC
(Traduction Framalang : Lamessen, OranginaRouge)
L’institut de Technologie du Massachussetts (MIT), l’une des universités parmi les mieux classées au monde, a annoncé ses premiers cours gratuits qui peuvent êtres suivis et évalués entièrement en ligne.
Un cours d’électronique, qui commencera en mars, sera le premier test de ce projet en ligne, connu sous le nom de MITx.
Ce cours interactif est conçu pour être totalement automatisé, et les étudiants qui réussissent recevront un diplôme.
L’université américaine dit qu’elle veut que MITx « brise les barrières de l’éducation ».
Ce schéma novateur représente une avancée significative dans l’utilisation des technologies pour permettre l’accès à l’enseignement supérieur.
Université automatisée
Il y a déjà des formations en ligne, mais la proposition du MIT est originale car elle invite les étudiants du monde entier, sans conditions d’admission ni frais, à étudier pour obtenir un des diplômes du MIT.
Le MIT, comme de nombreuses autres grandes universités, rend ses supports de cours disponibles en ligne, mais le modèle MITx va encore plus loin en créant un cours agréé spécifiquement pour les étudiants en ligne.
Les supports de cours et les diplômes sont disponibles en ligne.
Avant Noël, l’université basée à Boston a annoncé son intention de créer MITx. Lundi, elle a exposé la façon dont cela serait mis en place, avec la création du cours 6.001x : Circuits et Electronique, basé sur le cours existant de l’université du même nom. Ce n’est pas une « version édulcorée » ou « allégée » du cours de l’université, explique le porte-parole de l’université.
La principale différence est que la version MITx a été conçue pour les étudiants en ligne, avec un laboratoire virtuel, des manuels numériques, des discussions en ligne et des vidéos qui sont l’équivalent de cours. Il est prévu de prendre 10 heures par semaines, et ce jusqu’en juin.
Anant Agarwal, le directeur du laboratoire informatique et intelligence artificielle du MIT, qui sera l’un des enseignants de ce cours, explique qu’il a été « conçu pour tenter de le maintenir l’engagement et la motivation ».
« Il y a des exercices interactifs pour voir si on a compris » dit le professeur Agarwal. Bien qu’il n’y ait pas formellement de conditions d’entrée, il précise que les étudiants devront avoir des bases en mathématiques et en sciences.
« Code d’honneur »
Dans ce stage expérimental, l’évaluation en ligne dépendra d’un « code d’honneur », dans lequel les étudiants s’engagent à suivre honnêtement le cours. Mais dans le futur, l’université explique qu’il y aura un mécanisme pour contrôler l’identité et vérifier le travail.
Après le premier cours d’électronique, l’université a prévu de proposer des cours dans des domaines comme la biologie, les maths et la physique.
Le doyen du MIT, Rafael Reif, dit que l’université veut profiter de cette expérience pour déterminer ce qui peut être effectivement diffusé par des cours en ligne et ce qui nécessite une indispensable interaction en face-à-face avec l’équipe pédagogique.
Le professeur Reif, parlant depuis Boston, dit que ce type de formation pourrait aussi être extrêment intéressant pour la formation continue et tout au long de la vie de la population adulte active.
« Il est tout à fait possible que les employeurs souhaitent en savoir plus sur cette offre de cours », dit-il. Mais le projet d’accès libre devra aussi répondre aux questions tournant autour de la relation entre les universités traditionnelles et les cours en ligne – particulièrement quand les étudiants dans les meilleures universités américaines payent plus de $50,000 par an (NdT : environ 37 500€). Le MIT fait évidemment une distinction entre le diplôme obtenu par les étudiants en ligne et ceux ayant suivi l’intégralité du diplôme à l’université. Il va également rendre le support MITx accessible à ses propres étudiants.
L’université explique qu’elle a « alloué plusieurs millions de dollars » pour ce projet et se tournera vers le mécénat pour un éventuel financement futur. Mais l’université, célèbre pour ses sciences et sa recherche en haute technologie, a son propre fonds de dotation qui pèse actuellement environ 8.5 milliars de dollars (NdT : environ 6.4 milliards d’euro).
Le MIT, qui se trouve dans le peloton de tête des classements internationaux, explique qu’il ne peut enseigner qu’à une infime partie des élèves qui souhaitent étudier dans cette université. Le développement en parallèle d’un service de cours en ligne est une façon d’élargir le groupe d’étudiants internationaux.
Un nombre croissant d’universités proposent des cours et ressources en ligne. Le service iTunes U, qui est la version académique de iTunes, propose plus de 500 000 cours disponibles en libre téléchargement. L’Open University et Stanford ont eu plus de 40 millions de téléchargements.
bluehat
Il ne faut pas oublier les autres initiatives telles que Udacity et Coursera.
Ces cours sont résumés sur le site class-central.com.
eriquesse
Petite erreur d’orthographe « …à l’échelle mondial*e*… »
Sinon que cela vienne du MIT va peut-être crédibiliser une offre déjà existante et surtout, j’espère, mettre la barre un peu plus haut … que la simple mise en ligne de cours/diaporama en PDF.
Ensuite, il faudra que ces étudiants se confrontent à la réalité en réalisant *physiquement* des montages électroniques, car rien ne vaut la mise en pratique … une fois les concepts assimilés.
Et peut-être verrons nous de nouveaux et innovants arduino http://www.arduino.cc arriver sur la toile …
LS.
hello,
§3 : « Ensuite ils semblent avoir été conçus pour être capable d’être suivis et administrés … » -> pour être capableS, ou plus simplement -> être conçus pour être suivis et administrés …
« Code d’honneur »
Dans ce stage expérimental, … -> Lors de cette étape expérimentale …
++LS.
LibreAccès?
Où est le libre accès quand on vérifie votre identité ? C’est important pour délivrer un diplôme mais si on a juste envie de lire les supports ou d’apprendre dans son coin ?
Par ailleurs, il faut arrêter avec le MIT… Au moins en recherche en informatique, ils ne sont clairement pas au niveau de plein d’autres instituts aux USA et dans le monde. Par contre, ils ont une équipe de comm’ extraordinaire pour tout faire passer comme une innovation géniale. Il est toutefois exact qu’ils ont beaucoup de moyens pour faire des expériences qui, si elles ne sont pas toujours intéressantes du point de vue scientifique, peuvent avoir un impact sociétal (ex : fablabs).
Enfin, des cours en lignes, ça fait nettement plus de 10 ans qu’on en trouve sur le web, en particulier en français. Ah mais non c’est vrai, en France, on est à la ramasse sur les Américains qui sont tellement innovants.
Philippe
Je crois sincerement que ce genre d’initiative va devenir la norme.
Par contre MIT n’est pas le 1er a le faire. udacity le propose aussi mais l’universite de Stanford a deja donner des cours en ligne l’autumne dernier.
@LibreAccès? :Pourrais tu donner des liens de cours similaires en francais?
Desidia
«Un nombre croissant d’universités proposent des cours et ressources en ligne. Le service iTunes U, qui est la version académique de iTunes, propose plus de 500 000 cours disponibles en libre téléchargement. L’Open University et Stanford ont eu plus de 40 millions de téléchargements.»
Parler de libre téléchargement, quand ça n’est possible que sur les tablettes ipad ou les iphones, je trouve que c’est une escroquerie intellectuelle, ou que l’auteur de l’article original s’est laissé berné.
Les universités qui sont entrées dans ce jeux apportent ainsi leur caution à la pompe à fric d’Apple. J’espère au moins pour elles qu’elles en ont obtenu une copieuse contre-partie financière pour l’exclusivité, sinon, ça montrerait qu’on peut être universitaire et parfaitement crétin en même temps.
mathieu
Chouette ! Sinon, attention aux fautes…