Plainte commune des personnes affectées par la fermeture de MegaUpload ?

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Les utilisateurs de MegaUpload qui stockaient, partageaient et s’échangeaient des fichiers tout à fait légaux sont les dindons de la farce.

C’est ce que nous rappelle coup sur coup deux articles de Numerama  : MegaUpload  : des voix s’élèvent pour récupérer les fichiers légaux et MegaUpload  : peu d’espoir pour les fichiers légaux[1].

Peu de chance de les récupérer  ? C’est sans compter sur l’énergique Pirates de Catalunya (Parti Pirate Catalan) qui en appelle avec d’autres à se regrouper pour étudier la faisabilité d’une procédure.

Ricard Clupés - CC by-nc-sa

Plainte commune des personnes affectées par la fermeture de Megaupload

Joint complaint of those affected by the closure of Megaupload service

Pirates de Catalunya – Janvier 2012
(Traduction Framalang/Twitter  : HgO, Chaman, AlBahtaar, FredB)

Des millions d’utilisateurs légitimes se sont subitement retrouvés lésés par la tentative des autorités américaines d’imposer leur propre loi à travers le monde.

Le FBI a causé des dommages incalculables, dépassant de loin les prétendues pertes déclarées par les lobbies des ayants droit, au cours d’une vaine tentative d’empêcher l’accès au contenu multimédia hébergé sur Megaupload, dont certains ont été déclarés comme violant la loi américaine sur le droit d’auteur. Parce que ce contenu illégal se trouvera bien vite accessible sur Internet via d’autres services. Cette action ne montre pas seulement la futilité de telles mesures mais rappelle aussi que ces fichiers ne sont pas forcément illégaux, ou n’ont jamais été prouvés comme tels, dans n’importe quel pays, y compris aux États-Unis.

En revanche, en fermant le service, ils ont entravé l’accès à des millions de fichiers appartenant à des individus comme à des organisations causant ainsi des pertes personnelles, économiques et d’image potentiellement importantes pour un grand nombre de personnes. De plus, le Parti Pirate souligne que les articles 197 et 198 du Code Pénal espagnol ont probablement été violés en s’appropriant ainsi des données personnelles à tort.

Les larges dégâts causés par la fermeture soudaine de Megaupload sont injustifiés et complètement disproportionnés par rapport à la cible visée. C’est pour cela que le Parti Pirate Catalan, en collaboration avec le Parti Pirate International et d’autres Partis Pirates (incluant le Parti Pirate du Royaume-Uni), a débuté une enquête sur de potentielles failles législatives et soutienda les poursuites en justice contre les autorités américaines dans autant de pays que possible, afin que justice soit rendue.

Afin de faire plainte commune, une plateforme a été créée où toute personne ou organisation ayant été affectée par cette fermeture peut exprimer son intérêt, indépendamment du type de compte qu’elle avait sur Megaupload.

Cette initiative est un point de départ pour aider les utilisateurs légitimes d’Internet à se défendre contre les abus légaux promus par ceux qui souhaitent cadenasser les ressources culturelles au profit de leurs propres gains financiers.

Quelles que soient les opinions quant à la légalité ou la morale des personnes exploitant Megaupload, des actions telles que la fermeture de ce service ont infligé des dommages énormes aux utilisateurs en règle de ce site et sont des violations de leurs droits inacceptables et disproportionnées.

Pour toutes les raisons énoncées, nous vous demandons de nous rejoindre et de nous soutenir en propageant cet appel, car des actes tels que ceux-ci ne doivent pas et ne devraient pas être pardonnés.

Notes

[1] Crédit photo  : Ricard Clupés (Creative Commons By-Nc-Sa)

16 Responses

  1. vvillenave

    Les partis pirates du monde sont en train d’en discuter (y compris en France, d’ailleurs on avait commencé une traduction de notre côté 🙂

    Je ne sais pas trop quoi en penser, si ce n’est que ça me paraît totalement irréaliste sans disposer de, disons, dix fois les moyens de l’EFF.

    En ce qui concerne la saisie de MegaUpload lui-même, je pense que tout le monde gagnerait à faire clairement la distinction entre, d’une part, le cirque médiatique (dix pays mobilisés, des hélicoptères etc.) et d’autre part le fond de l’affaire, qui est qu’une entreprise _privée_ a été mise hors d’activité, et que quiconque confiant ses données à une entreprise privée doit savoir que ça peut se retrouver hors-ligne du jour au lendemain : faillite, cessation du service ou changement des termes contractuels, changement de propriétaire,… ou ennuis judiciaires.

    Alors, certes, il est difficile de refuser une demande d’aide judiciaire venant des États-Unis. Certes, le dossier semble comporter quelques bugs <http://www.techdirt.com/articles/20… Certes, il y a d’innombrables arrière-pensées politiciennes derrière la manière dont l’opération a été montée (comme l’a immédiatement flairé le service presse de l’Élysée).

    Mais pour autant, il me semble qu’on reste dans une procédure **judiciaire** (le « due process » américain), et non purement arbitraire comme les récentes saisies de noms de domaine par l’ICE (sans motivation, sans décision de justice, sans possibilité de contestation etc.). Dans le cas précis, il y a quand même eu une instruction, un Grand Jury etc. Et un minimum de collaboration avec les systèmes judiciaires et policiers des autres pays impliqués : on est donc loin de la violence impérialiste (même s’il existe une domination de fait, ou des formes de violence symbolique).

    Au contraire, par exemple, des assassinats perpétrés aujourd’hui ouvertement par l’administration Obama dans divers pays du monde, problème autrement plus grave et plus inique sur lequel je n’ai entendu ni les Pirates ni les Libristes ni personne s’exprimer (à part peut-être le magazine américain salon.com). Ou encore, de l’ignoble condamnation à mort d’un développeur web par la dictature iranienne, qui a été annoncée le _même_ jour que la saisie de MegaUpload mais qui n’a pas eu les honneurs du Framablog ni des sites de partis pirates.
    <http://gizmodo.com/5877722/iranian-

    Je sais très bien que « ce n’est pas une raison ». Mais il faudrait tout de même replacer les choses en perspective. Nos collègues catalans sont bourrés de bonnes intentions, de bonnes idées et de talent pour la com’; cependant, ne laissons pas cette posture belliciste estomper les questions de fond.

  2. aKa

    Merci pour ces éclaircissements Valentin.

    Ok avec tes arguments, sauf peut-être pour ce qui concerne l’iranien. Ce n’est pas forcément notre rôle ni notre « compétence » que d’évoquer cela.

    Il faudrait en parler parce c’est un développeur web ? En plus on a bien compris que l’Iran est le nouveau méchant et donc personnellement je me méfie un peu des infos sur ce pays actuellement (cf « armes de destruction massive » en Irak, etc.).

  3. gnuzer

    Cette déclaration des Catalans qui osent s’appeler « pirates » est à gerber. MegaUpload n’était pas une plateforme pour pirates, c’était une plateforme pour zombies écervelés assoiffés de divertissement proprio et davantage attirés par la gratuité que par le partage. Aucun pirate digne de ce nom n’aurait utilisé MegaUpload en sachant qu’il aurait ainsi rempli les caisses d’une petite mafia bourgeoise 2.0. Aucun pirate digne de ce nom n’aurait utilisé ce service sachant certaines majors avaient investi dedans, et en touchaient une partie des revenus publicitaires. Et aucun n’aurait été assez fou pour promouvoir et renforcer la puissance d’un horrible Minitel inaccessible sans javascript, sans lecture de captcha ou à travers un serveur TOR.
    Alors oui, il y a des gens qui utilisaient MegaUpload pour y stocker du contenu ne violant pas le copyright. S’ils ont été assez idiots pour croire en la fiabilité du Minitel, tant pis pour eux. S’ils ont été assez sots pour engraisser des mafieux en uploadant leurs films de vacances, que cela leur serve de leçon.
    C’est quand même incroyable de se dire que si demain des majors comme Universal ou Sony subissent une panne et perdent tous leurs fichiers, elles disposeront de milliers de copies sur tout l’Internet pour reconstituer sans effort leur catalogue, alors que quand MafiaUpload et consorts deviennent inaccessibles, les Michus n’ont même pas de backup chez eux pour retrouver leurs données personnelles.

  4. Dario

    gnuzer, (excusez mes fautes, français n’est pas ma langue) les pirates catalans ne défendent pas Megaupload. Nous défendons l’intimité et données des personnes qui ont commis « l’error » d’utiliser Megaupload, mais a fait un usage légitime. No tout le monde est capable d’utiliser TOR ou comprendre les problèmes de MU. Nous devons penser en le 99%.

    Il fault pédagogie et aider quand il ya des abus de ce genre. Cela leur serve de leçon, mais les utilisateurs sont en droit de récupérer ce qui leur appartient.

  5. Vlv

    > Cette déclaration des Catalans qui osent s’appeler « pirates » est à gerber. MegaUpload n’était pas une plateforme pour pirates, c’était une plateforme pour zombies écervelés assoiffés de divertissement proprio et davantage attirés par la gratuité que par le partage.

    >> Pour commencer cordialement, je dirais que les « zombies écervelés » t’emmerdent.

    > Aucun pirate digne de ce nom n’aurait utilisé MegaUpload en sachant qu’il aurait ainsi rempli les caisses d’une petite mafia bourgeoise 2.0.

    >> « Pirate digne de ce nom » ? Sérieusement ? Qu’est-ce qu’un « pirate digne de ce nom » ? Si tu veux commencer à mettre des valeurs morales derrière le fait de télécharger des œuvres culturelles, commence par trouver un autre terme que « pirate ».

    > Aucun pirate digne de ce nom n’aurait utilisé ce service sachant certaines majors avaient investi dedans, et en touchaient une partie des revenus publicitaires.

    >> Et si on s’en branle ? On ne cherche pas spécialement à déplumer des majors, on veut un accès pratique et peu cher aux fichiers que l’on veut. Le jour où les majors mettront en place une telle solution, on s’intéressera à leurs idées.

    > Et aucun n’aurait été assez fou pour promouvoir et renforcer la puissance d’un horrible Minitel inaccessible sans javascript, sans lecture de captcha ou à travers un serveur TOR.

    >> Plowshare, JDownloader ? Ce ne sont pas les solutions qui manquent.

    > S’ils ont été assez idiots pour croire en la fiabilité du Minitel, tant pis pour eux. S’ils ont été assez sots pour engraisser des mafieux en uploadant leurs films de vacances, que cela leur serve de leçon.

    >> Quelle logique formidable. Du coup, tu peux aussi culpabiliser la fille qui se fait violer en soirée parce qu’elle a mis une jupe trop courte et qu’elle a pas appris le krav maga.

    > … quand MafiaUpload et consorts deviennent inaccessibles, les Michus n’ont même pas de backup chez eux pour retrouver leurs données personnelles.

    >> Mets-toi à la place d’une Michu. Tu sais à peine lancer un client mail, et on te dit qu’une plate-forme en ligne permet de stocker gratuitement des fichiers. Tu n’as jamais entendu parler de PC INpact, Torrentfreak ou Numerama, comment diable peux-tu savoir que les choses ont commencé à tourner au vinaigre ? Si demain ta maison te tombe sur la tête, est-ce que ton maçon va te dire que tu aurais dû te tenir au courant des soucis rencontrés avec ce type de béton ? Chacun son boulot.

  6. gui

    Je cite maître Eolas sur l’affaire MegaUplaod:
    « Comment puis-je me faire rembourser mon abonnement premium à vie ?

    Nemo auditur propiam tupritendinem allegans[1] : nul ne peut invoquer en justice sa propre turpitude. Vous ne pouvez exiger l’application d’un contrat illicite. […]
    Est-ce la fin de la circulation en ligne de films et de séries ?

    Ah ! Ah ! Ah !

    Est-ce qu’une offre légale similaire va se développer rapidement proposant un service aussi souple permettant un accès à un tel catalogue pour des prix raisonnables ?

    Ah ! Ah ! Ah ! »
    http://www.maitre-eolas.fr/post/201

    Sérieusement vu les chefs d’inculpation la justice va les renvoyer balader. Avec la masse de données, extraire les licites des illicites cela ne fait en un tour de main. Pour le bon fonctionnement de la justice, il faut faire des saisies.

    http://blog.crimenumerique.fr/2012/
    « La société Carpathia (Etats-Unis) louait plus de 25 péta-octets de capacité de stockage à la galaxie Mega, dans plus de 1000 serveurs. Leaseweb (Pays-Bas) de son côté louait plus de 630 serveurs aux mêmes clients. »

    Perso, je rejoins Gnuzer, on va pas pleurer pour les clients de MegaUplaod. Cela équivaut à pleurer pour la fermeture d’une boite de nuit qui servait de couverture à la Mafia.

  7. gnuzer

    @Vlv :

    « >> Pour commencer cordialement, je dirais que les « zombies écervelés » t’emmerdent. »

    Ravi que tu te sois présenté.

    « >> Et si on s’en branle ? »

    Voilà, c’est grosso-modo ce que je voulais évoquer par « zombie écervelé ». La mentalité de type « l’engagement politique, je m’en fous, la philosophie du partage, je m’en fous, la centralisation du Net, je m’en fous, l’essentiel c’est que je puisse accéder à ma came ».

    « On ne cherche pas spécialement à déplumer des majors, on veut un accès pratique et peu cher aux fichiers que l’on veut. »

    Et pendant ce temps l’industrie du divertissement abuse de son monopole, répand sa propagande à tour de bras, profite de l’augmentation de ses ventes grâce au piratage, taxe les supports numériques, reçoit des perfusions régulières de la part des gouvernements, fout des rootkits dans les CD et les baladeurs, zone les DVD, fout des DRM dans les fichiers, engage des avocats offshore pour faire pression sur les présumés téléchargeurs en toute illégalité, cherche à exploiter les faiblesses du réseau contre les sites de partage, menace des sites légitimes, essaye de censurer de la culture libre, fait des procès et réclame des centaines de milliers de dollars pour quelques pistes téléchargées parce que le beurre et l’argent du beurre ne lui suffit plus, fait pression sur les gouvernements pour leur faire adopter DADVSI, HADOPI, IPRED, ACTA, PIPA, SOPA…
    L’industrie du divertissement a déclaré la guerre aux consommateurs, qu’ils soient réglos ou hors-la-loi. Rester les bras croisés à attendre que ça se passe me semble à la limite de l’acceptable. Continuer à financer ces industries tarées est par contre complètement irresponsable. Et encore plus si on se prétend « pirate ».

    « Le jour où les majors mettront en place une telle solution, on s’intéressera à leurs idées. »

    Ce jour n’arrivera pas tant qu’il y aura des moutons pour leur remplir les poches. L’industrie du divertissement doit mourir, c’est la seule option.

    « >> Plowshare, JDownloader ? Ce ne sont pas les solutions qui manquent. »

    JDownloader, c’est pas libre. Plowshare, ça a l’air un peu mieux, mais ça requiert tesseract-ocr et rhino : en gros, c’est du « dirty hack ». Si aucun ne me plaît et que j’ai envie de coder mon propre gestionnaire de téléchargement, je risque d’avoir du mal.
    Pro-tip : une solution qui fonctionne sur la base de standards ouverts, qui est décentralisée, qui fonctionne bien, permet un anonymat relatif et dispose de centaines de clients de toutes sortes : https://en.wikipedia.org/wiki/BitTo
    Ou, plus secure : https://en.wikipedia.org/wiki/I2p

    « >> Quelle logique formidable. Du coup, tu peux aussi culpabiliser la fille qui se fait violer en soirée parce qu’elle a mis une jupe trop courte et qu’elle a pas appris le krav maga. »

    À ma connaissance, la fille qui se fait violer en soirée n’a dû accepter à aucun moment un contrat d’utilisation lui expliquant ce qui l’attendait. De l’autre côté, ceux qui veulent partager leur film de vacances n’ont à aucun moment été obligés par la force à utiliser un service centralisé mafieux.

    « >> Mets-toi à la place d’une Michu. Tu sais à peine lancer un client mail, et on te dit qu’une plate-forme en ligne permet de stocker gratuitement des fichiers. Tu n’as jamais entendu parler de PC INpact, Torrentfreak ou Numerama, comment diable peux-tu savoir que les choses ont commencé à tourner au vinaigre ? Si demain ta maison te tombe sur la tête, est-ce que ton maçon va te dire que tu aurais dû te tenir au courant des soucis rencontrés avec ce type de béton ? Chacun son boulot. »

    Madame Michu, elle sait lire, j’imagine. Et quand elle accepte des conditions d’utilisations lui expliquant qu’il n’y a aucune garantie qu’elle retrouve ses fichiers ou que personne ne vienne fouiller dedans, c’est son job. Elle a été prévenue, qu’elle ne vienne pas se plaindre.

  8. Marm

    Petite remarque concernant les conditions d’utilisations: dire que c’est le job de l’utilisateur de lire et comprendre les conditions générales, c’est une belle fiction qui sert avant tout les grosses boîtes (si c’est le job de quelqu’un de décortiquer ces salades, c’est celui d’un juriste aguerri). Dans une optique militante, je trouve assez important de contester cette manière de faire: si tu veux faire signer quelque chose à quelqu’un qui ne va pas de soi (genre: le droit de fouiller les données personnelles, la non garantie de la conservation des données, les limitations aux dédommagements pour données perdues etc) alors cela devrait se faire avec des gros bullet points du même style que ceux de creative commons:
    O pas de protection des données
    O pas de garantie contre les pertes de données ni de dédommagement
    etc.
    et pas caché dans un pavé en tout petit et dans une langue incompréhensible qui fait au bas mot 10 fois la longueur des commentaires de cet article.

  9. gnuzer

    @Marm :

    La logique des contrats d’utilisation est la suivante : lire -> comprendre -> être d’accord -> accepter.

    Si on ne valide pas les trois premières étapes, on ne passe pas à la quatrième. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a un bouton « refuser ».

    Sinon je suis d’accord en ce qui concerne la vulgarisation des contrats. Dans l’idéal, un contrat devrait être présent sous deux formes : une juridiquement valide, et une compréhensible pour le commun des mortels, éventuellement ponctuée d’une FAQ, comme pour les Creative Commons.

    Mais dans la réalité, un contrat qui serait refusé par tout le monde parce qu’illisible ou incompréhensible devrait vite constituer un critère commercial : des outsiders naîtraient en basant leur publicité sur « venez chez nous, le contrat est simple à comprendre (et donc plus facile à accepter) ». Ça a été un argument publicitaire pour l’arrivée de Free sur le marché du mobile récemment, d’ailleurs.

    On peut aussi imaginer que le travail de vulgarisation, à défaut d’être fait par les entreprises, soit fait par la communauté. Une petite investigation rapide sur Wikipedia, sur les forums, les chans IRC, etc. te permettra en général de te faire une idée approximative de ce que contient un CLUF à priori indigeste.

  10. gnuzer

    Désolé pour le double post, mais juste un truc qui me tracasse :

    @Marm :

    « […] faire signer quelque chose […] qui ne va pas de soi (genre: le droit de fouiller les données personnelles, la non garantie de la conservation des données, les limitations aux dédommagements pour données perdues etc) […] »

    Tout est là, en fait. Pourquoi la fouille des données personnelles ou le risque de pertes de données n’irait pas de soi ? Pour nous les geeks, quand on nous parle de Minitel on voit tout de suite la menace de ce côté là : on sait ce qu’il est physiquement possible de faire et on imagine le pire, contrat ou pas.
    L’utilisateur lambda a, semble-t-il, été habitué à ce que ceux qui lui font signer des contrats « ne débordent pas trop ». Effectivement si Google se mettait à perdre demain tous les emails de ses clients, ça serait mauvais pour le business. Le problème c’est que cette absence de prise de conscience contribue peut-être à mettre en place une sorte de « dictature silencieuse » : il n’arrive jamais rien à la majorité, aux gens comme tout le monde, mais des cas isolés peuvent être touchés. Par exemple un utilisateur de GMail a perdu toutes ses données suite à une suppression arbitraire de son compte G+ : c’est un cas sur X millions, ça peut toujours nous arriver à nous, mais ça ne se voit pas à l’échelle de toute la population…

  11. P'tit Jean Moulin

    Genre.. Je porte plainte contre la police parce qu’elle a arrêté mon électricien !?
    XD

  12. Vlv

    > Voilà, c’est grosso-modo ce que je voulais évoquer par « zombie écervelé ». La mentalité de type « l’engagement politique, je m’en fous, la philosophie du partage, je m’en fous, la centralisation du Net, je m’en fous, l’essentiel c’est que je puisse accéder à ma came ».

    >> Ce n’est pas du partage, Megaupload ? Quelle partie de la « philosophie du partage » ne te plaît pas ? Tu dis, je cite, que les utilisateurs de Megaupload sont « davantage attirés par la gratuité que par le partage ». Pourtant, un compte Megaupload premium est payant alors qu’un torrent, lui, est toujours gratuit. J’ai l’impression que ton seul grief, c’est que ce soit centralisé. C’est un aspect discutable, certes, qui a des avantages et des inconvénients.

    > Et pendant ce temps l’industrie du divertissement abuse de son monopole, répand sa propagande à tour de bras, profite de l’augmentation de ses ventes grâce au piratage, taxe les supports numériques, reçoit des perfusions régulières de la part des gouvernements, fout des rootkits dans les CD et les baladeurs, zone les DVD, fout des DRM dans les fichiers, engage des avocats offshore pour faire pression sur les présumés téléchargeurs en toute illégalité, cherche à exploiter les faiblesses du réseau contre les sites de partage, menace des sites légitimes, essaye de censurer de la culture libre, fait des procès et réclame des centaines de milliers de dollars pour quelques pistes téléchargées parce que le beurre et l’argent du beurre ne lui suffit plus, fait pression sur les gouvernements pour leur faire adopter DADVSI, HADOPI, IPRED, ACTA, PIPA, SOPA…

    >> Là, on est d’accord. Et j’appelle tout le monde à participer au Black March : http://i.imgur.com/dxqlf.jpg
    Le « on s’en branle », c’était plus sur le fait que des majors aient investi dans Megaupload (ce que j’ignorais, d’ailleurs, mais admettons). J’imagine que ça n’a pas dû être bien rentable pour elles, vu que maintenant la plate-forme est fermée.

    > Ce jour n’arrivera pas tant qu’il y aura des moutons pour leur remplir les poches. L’industrie du divertissement doit mourir, c’est la seule option.

    >> Elle doit changer radicalement de politique, et rapidement, OK. Mais si elle meurt, elle risque bien d’entraîner avec elle tout le divertissement en question. Je n’ai pas spécialement envie de passer le reste de ma vie à écouter Jamendo.

    > Pro-tip : une solution qui fonctionne sur la base de standards ouverts, qui est décentralisée, qui fonctionne bien, permet un anonymat relatif et dispose de centaines de clients de toutes sortes : https://en.wikipedia.org/wiki/BitTo

    >> OK pour les standards ouverts et la décentralisation avec les DHT (qui ne sont pas non plus miraculeuses). Concernant l’anonymat, c’est bien là où le bât a blessé. La migration massive vers les sites de téléchargement direct lors de l’arrivée de la Hadopi a une raison.
    Le fonctionnement, il est bon tant que le torrent est populaire. Essaye de télécharger des choses un peu plus rares et tu tomberas vite sur des torrents morts ou incomplets. Par exemple, j’ai une version oubliée des sonates pour flûtes de Michel Blavet qui est coincée à 98,1 % depuis deux ans.

    > Ou, plus secure : https://en.wikipedia.org/wiki/I2p

    >> Malheureusement, je crains que ce genre de réseau soit effectivement le futur du partage, avec autres Freenet et ANts. Mais pour avoir testé il y a quelques années, les performances et la facilité d’usage sont loin d’être au rendez-vous.

    > À ma connaissance, la fille qui se fait violer en soirée n’a dû accepter à aucun moment un contrat d’utilisation lui expliquant ce qui l’attendait. De l’autre côté, ceux qui veulent partager leur film de vacances n’ont à aucun moment été obligés par la force à utiliser un service centralisé mafieux.

    >> Ce que je dis, c’est que ça n’a aucun sens de légitimer un acte manifestement injuste (ici, la fermeture de Megaupload sans avertissement) sous prétexte que la victime a fait preuve de naïveté ou d’imprudence (ici, les utilisateurs qui n’ont pas gardé de sauvegarde de ce qu’ils stockaient sur Megaupload).

    > Madame Michu, elle sait lire, j’imagine. Et quand elle accepte des conditions d’utilisations lui expliquant qu’il n’y a aucune garantie qu’elle retrouve ses fichiers ou que personne ne vienne fouiller dedans, c’est son job. Elle a été prévenue, qu’elle ne vienne pas se plaindre.

    >> J’hésite entre du troll et de la simple hypocrisie. Je ne vais pas te parler des CLUF spécifiques à chaque logiciel commercial, parce que tu vas répondre que le proprio çapucépalibre™. Je te demanderais bien si tu as lu en entier les GPL 1, 2, 3, les licences BSD, X11/MIT, toutes les variantes des CC-BY-* et autres, et que tu vérifies à chaque fois dans le license.txt qu’il n’y a pas un mot de changé, mais tu serais capable de répondre que oui.
    Le souci, c’est que parmi le commun des mortels, on a un cercle vicieux qui se forme. Les contrats de licence sont trop longs, donc personne ne les lit. Puisque personne ne les lit, les entreprises qui en sont à l’origine peuvent se permettre d’y insérer des clauses extrêmes, juste par sécurité (exemple : dans le contrat de World of Warcraft, Blizzard précise qu’il peut terminer un contrat à n’importe quel moment et sans aucune raison). On finit par savoir que ce genre de clause existe, qu’elles ne se produisent jamais, qu’au final la lecture du contrat n’apporte pas grand-chose, du coup on ne les lit pas et la boucle est bouclée.
    Bref. On se retrouve en quelque sorte dans une fiction juridique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fictio
    Pour en revenir à Megaupload, les conditions d’utilisation spécifient en effet qu’il n’y a aucune garantie de retrouver ses fichiers. En passant, il y a la même chose dans la GPL v2 qui est utilisée par le noyau Linux. Oui, c’est gratuit, on fait du mieux qu’on peut, mais il n’y a aucune garantie. C’est écrit en gros, en majuscules. Tu peux bien avoir trois PC, tous sous Debian, chacune avec une version de ta sauvegarde ; tu n’as aucune garantie que lors du passage en l’an 2013 ton kernel ne va pas paniquer et wiper tous tes disques durs au passage. C’est juste très improbable. Par contre, si le FBI parvient à s’introduire dans tes PC et à effacer tes fichiers à distance, tu auras des raisons de te plaindre, et c’est le cas ici.

    Bonne soirée.

  13. Incontinentia Buttocks

    J’avais mis mon jeu Super Biggus Dickus sur Megaupload. Avec la source et les médias (que j’avais tous sans exception faits moi-même). La fermeture de Megaupload me fait perdre ce jeu que j’avais eu tant de plaisir à développer. Comme Megaupload était un site digne de confiance, je n’ai pas transféré les sources lorsque j’ai changé d’ordinateur.

    Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=m3sn
    Site officiel : http://www.jeuxvideo.com/forums/1-3
    Pour télécharger … avant : http://www.megaupload.com/?d=CCIRLQ

    Voila, j’ai perdu du travail, des fichiers on ne peut plus légaux. Je ne porterai pas plainte. Pourquoi ? Parce que franchement j’ai pas envie que mon nom soit lié d’une manière ou d’une autre à ce jeu, et parce que le temps me manque pour voir ma copine autant que j’aimerais, alors faire un procès…

  14. gnuzer

    @Vlv

    « Ce n’est pas du partage, Megaupload ? Quelle partie de la « philosophie du partage » ne te plaît pas ? Tu dis, je cite, que les utilisateurs de Megaupload sont « davantage attirés par la gratuité que par le partage ». Pourtant, un compte Megaupload premium est payant alors qu’un torrent, lui, est toujours gratuit. J’ai l’impression que ton seul grief, c’est que ce soit centralisé. C’est un aspect discutable, certes, qui a des avantages et des inconvénients. »

    Les grosses plateformes de direct download, ce n’est pas du partage dans la structure, mais également dans la philosophie. Le DDL, c’est un utilisateur qui uploade, et des milliers d’utilisateurs qui viennent se servir. Dans le cas du P2P, il y a bien évidemment des leechers parmi les peers, mais ce n’est pas systématique. De plus chaque connexion implique une participation plus ou moins importante dans le processus de partage : à force de rencontrer des torrents mort, le leecher finit par comprendre que s’il veut que le réseau tienne le coup, il doit donner un peu de sa bande passante.
    Après il y a d’autres aspects, comme le fait que les releases sont pas propres : sur bittorrent, on partage des fichiers non compressés, on choisit lesquels on downloade, etc. Sur Megaupload presque tout est systématiquement compressé et archivé dans un format dégueulasse (RAR).

    « Là, on est d’accord. Et j’appelle tout le monde à participer au Black March : http://i.imgur.com/dxqlf.jpg« 

    C’est une bonne initiative, mais j’ai bien peur que ça n’ait aucun impact visible. La guerre de l’industrie du divertissement contre ses clients a commencé il y a longtemps déjà, et les pirates n’ont jamais cessé d’appeler au boycott, sans résultat.
    Il ne faut pas se leurrer : le profil type de l’utilisateur de Megaupload, ce n’est pas le pirate engagé dans le combat pour ses libertés. C’est plutôt le Bidochon qui veut regarder un blockbuster le vendredi soir parce qu’aucun des films du programme télé ne l’intéresse, et qui ira l’acheter le lendemain en DVD à la FNAC ou au Virgin store parce que celui-ci lui a vraiment plu.

    « J’imagine que ça n’a pas dû être bien rentable pour elles, vu que maintenant la plate-forme est fermée. »

    Disons qu’elles ont fait un investissement à court terme : elles ont laissé grimper Megaupload et ses bénéfices, en ont bien profité, puis elles ont envoyé le FBI quand elles ont jugé que Megaupload était devenu trop gros.

    « Elle doit changer radicalement de politique, et rapidement, OK. Mais si elle meurt, elle risque bien d’entraîner avec elle tout le divertissement en question. »

    Un tel propos légitimise la toute puissance de l’industrie du divertissement en laissant penser que c’est effectivement celle-ci qui fait la culture. Je pense que c’est faux : avant l’apparition des medias centralisés et du divertissement de masse, la culture était créée par le peuple, pour le peuple.

    « Je n’ai pas spécialement envie de passer le reste de ma vie à écouter Jamendo. »

    Et pourquoi pas ? C’est pas assez bien pour toi le contenu présent sur Jamendo ? En ce qui me concerne, j’ai trouvé des merveilles au sein de la culture partageable. Peut-être faudrait-il arrêter de déifier une prétendue élite créatrice et de lui donner raison en méprisant tout ce qui est créé par des gens qui se placent au même niveau que le reste de l’humanité.

    « La migration massive vers les sites de téléchargement direct lors de l’arrivée de la Hadopi a une raison. »

    Je ne pense pas qu’une migration vers le DDL se soit fait d’un seul coup au moment d’HADOPI. Je pense que cette migration a été progressive en suivant la montée de la criminalisation du P2P par les médias et les gouvernements.

    « Mais pour avoir testé il y a quelques années, les performances et la facilité d’usage sont loin d’être au rendez-vous. »

    Le gros problème de ces réseaux, c’est qu’en général il ne disposent que d’un seul client, et que bien souvent celui-ci est en java. Niveau perfs c’est souvent handicapant, effectivement.

    « Ce que je dis, c’est que ça n’a aucun sens de légitimer un acte manifestement injuste (ici, la fermeture de Megaupload sans avertissement) sous prétexte que la victime a fait preuve de naïveté ou d’imprudence (ici, les utilisateurs qui n’ont pas gardé de sauvegarde de ce qu’ils stockaient sur Megaupload). »

    Ça n’était pas mon propos. Je ne légitimais pas l’acte du FBI, je critiquais ceux qui voulaient lancer une procédure contre celui-ci.

    « Je te demanderais bien si tu as lu en entier les GPL 1, 2, 3, les licences BSD, X11/MIT, toutes les variantes des CC-BY-* et autres, et que tu vérifies à chaque fois dans le license.txt qu’il n’y a pas un mot de changé, mais tu serais capable de répondre que oui. »

    Je vais te surprendre : non, pas au début. Lorsque j’ai découvert les logiciels libres, je ne pigeais rien au contenu des licences. Mais en fouillant sur le net et en demandant conseil à ceux qui savaient parler l’anglais juridique, j’ai pu me faire une idée du contenu des licences sans trop de difficultés. De la même manière que je ne lis pas les sources de tous les softs qui j’installe, mais me tiens au courant des failles et des fonctionnalités malveillantes qu’ils peuvent contenir, j’ai choisi de faire confiance à la communauté.

    « Le souci, c’est que parmi le commun des mortels, on a un cercle vicieux qui se forme.[…] On se retrouve en quelque sorte dans une fiction juridique »

    Et laisser ce cercle vicieux s’entretenir est à mon avis un risque de voir se perdre le principe de contrat, ou d’accord explicite entre deux parties, qui est un des principaux piliers sur lesquels repose notre société.

    « Pour en revenir à Megaupload, les conditions d’utilisation spécifient en effet qu’il n’y a aucune garantie de retrouver ses fichiers. En passant, il y a la même chose dans la GPL v2 qui est utilisée par le noyau Linux. […] »

    Il y a une constante en matière de sécurité informatique : quel que soit le pays, quel que soit la loi, quelle que soit l’époque, ce seront toujours les lois de la physique qui auront le dernier mot.
    Ainsi, si une entreprise laisse une faille de sécurité béante sur son site web, elle aura beau faire tous les procès qu’elle veut à ceux qui dévoilent sa faille, elle n’empêchera jamais les black hats de faire leur œuvre autrement qu’en bouchant la faille.
    De la même manière, tu as beau être dans ton bon droit, honnête et tout, utiliser des logiciels qui tu penses hyper-sécurisés, si un pirate ou le FBI infiltre ton PC, tous les hackers te diront la même chose : you’re screwed.
    Il n’y a pas de notion de justice ou de pitié dans les lois de la sécurité informatique, pas plus que dans n’importe quelle loi de la physique : le tort se situe toujours du côté de la victime, quelque part entre la chaise et le clavier.

    En fait, cette fermeture de Megaupload pourrait être un bonne chose en terme d’éducation. Cela apprendrait aux Michus les dangers du Minitel 2.0 et ferait comprendre aux Kévins que, cornes de gnou, les systèmes en étoile à la Napster, ça finit _toujours_ par se casser la figure.

  15. Vlv

    « Les grosses plateformes de direct download, ce n’est pas du partage dans la structure, mais également dans la philosophie. Le DDL, c’est un utilisateur qui uploade, et des milliers d’utilisateurs qui viennent se servir. […] le leecher finit par comprendre que s’il veut que le réseau tienne le coup, il doit donner un peu de sa bande passante. »

    J’ai quelques doutes en ce qui concerne BitTorrent. Le système de scores, s’il tant est qu’il y en ait un, est extrêmement laxiste : il n’y a pour ainsi dire aucune autre raison de rester en partage que par pur altruisme (contrairement à eMule et son système de crédits, par exemple). Sachant les risques non négligeables qu’il y a à rester en partage (j’en ai fait l’expérience, ça ne m’a pas arrêté pour autant…), je constate qu’un certain nombre d’utilisateurs limitent leur upload à une valeur ridicule (5 Ko/s) et arrêtent leur client sitôt le téléchargement terminé (des leecheurs, comme tu dis).

    « sur bittorrent, on partage des fichiers non compressés, on choisit lesquels on downloade, etc. »

    C’est effectivement un avantage.

    « Il ne faut pas se leurrer : le profil type de l’utilisateur de Megaupload, ce n’est pas le pirate engagé dans le combat pour ses libertés. C’est plutôt le Bidochon qui veut regarder un blockbuster le vendredi soir parce qu’aucun des films du programme télé ne l’intéresse, et qui ira l’acheter le lendemain en DVD à la FNAC ou au Virgin store parce que celui-ci lui a vraiment plu. »

    Je doute que les profils entre utilisateurs Megaupload et BitTorrent soient si différents que tu sembles le penser. Les différentes solutions sont loin d’être incompatibles, de toute façon, et beaucoup de gens utilisaient les deux. Il faut penser qu’il y avait 180 millions d’utilisateurs inscrits sur Megaupload, une partie ayant souscrit à un abonnement payant, et qu’ils sont maintenant relativement irrités. Du coup, si le message se propage (c’est le plus difficile…), je pense que le boycott en mars peut avoir un impact sympa.

    « Je pense que c’est faux : avant l’apparition des medias centralisés et du divertissement de masse, la culture était créée par le peuple, pour le peuple. »

    Il me semble que les industries du divertissement ont existé dès l’apparition des premiers gramophones. Et je ne pense pas qu’elles soient un mal en soi. Ce qui est ennuyeux, c’est que trois d’entre elles (Universal, Sony et Warner) ont pris trop d’importance et s’évertuent maintenant à nous pourrir la vie. Mais il reste un bon nombre de labels indépendants d’excellente qualité, tels qu’Alia Vox ou Linn Records (qui propose un vrai choix de formats pour les achats numériques, du MP3 au Studio Master en passant par le FLAC).

    « Et pourquoi pas ? C’est pas assez bien pour toi le contenu présent sur Jamendo ? »

    Malheureusement, je n’ai jamais accroché (au-delà de l’aspect philosophique), mais je ne désespère pas. En ce qui concerne la musique classique, j’ai vu quelques très bonnes initiatives (par exemple http://www.classiccat.net/ qui répertorie des interprétations libres de droit, ou http://musopen.org/ qui récolte des dons pour payer un orchestre qui renonce ensuite à ses royalties) ; mais là encore, c’est dur de trouver une œuvre complète, et la qualité n’est pas forcément au niveau d’un grand interprète.

    « Je ne pense pas qu’une migration vers le DDL se soit fait d’un seul coup au moment d’HADOPI. Je pense que cette migration a été progressive en suivant la montée de la criminalisation du P2P par les médias et les gouvernements. »

    Justement, il semble que la corrélation entre l’arrivée de la Hadopi et la migration vers les sites de téléchargement direct ait été assez frappante en France : http://www.numerama.com/magazine/17

    « Le gros problème de ces réseaux, c’est qu’en général il ne disposent que d’un seul client, et que bien souvent celui-ci est en java. »

    +1

    « De la même manière, tu as beau être dans ton bon droit, honnête et tout, utiliser des logiciels qui tu penses hyper-sécurisés, si un pirate ou le FBI infiltre ton PC, tous les hackers te diront la même chose : you’re screwed. »

    Justement, le FBI vient de visser plusieurs centaines de millions de personnes en moins d’une semaine, et si ça commence à gronder un peu je ne pourrai que m’en réjouir. Megaupload est mort, les autres sites de téléchargement direct tombent comme des mouches, et le P2P est clairement dans le collimateur (certains réseaux trop vulnérables, comme eMule/ED2K, se sont déjà en bonne partie effondrés). Si les internautes commencent réellement à faire entendre leur voix, ça ne pourra être qu’un progrès. Devoir se réfugier dans des solutions ultrasécurisées telles qu’I2p, ce n’est clairement pas bon signe.

    Bonne soirée.

  16. Cocopop

    Plainte déposée pour ma part !

    La raison : J’utilisais MegaUpload pour héberger mes créations/vidéos personnelles pour les transférer simplement à mes clients/famille.

    Je trouve ça inadmissible de fermer un site utilisé par des millions de personnes sans prévenir ou laisser les utilisateurs récupérer leurs fichiers !

    Sans oublier, l’opération commando ainsi que la peine requise contre les administrateurs de ce site totalement disproportionnée ! 50 ans de prison… Eh bien, c’est bête à dire, mais Kim aurait mieux faire d’être un tueur en série, il aurait écopé d’une peine plus légère.

    Bref, ACTA, SOPA, PIPA, les Majors, le Gouvernement, ne comprennent pas internet et il faut réagir vite avant de voir cette énorme lui d’échange et de partage fermé.