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Les lecteurs de ce blog savent que Framasoft s’est engagé à se libérer par étapes des outils de Google : Framasoft a déjà dit bye-bye à Gmail, s’est libéré des GoogleGroups, de Google analytics et de la publicité, des polices de caractère Google… Tout cela demande à la fois de la détermination, un travail technique conséquent et des logiciels ou services de substitution fiables. Ce n’est pas forcément à la portée du simple utilisateur. Que peut-il commencer par faire pour se libérer de l’emprise de Google ?
L’article qui suit est un appel à l’action. Une action ambitieuse : se libérer partout de Google. Mais une action qui peut commencer par ce qui est à notre portée : choisir d’autres moteurs de recherche.
Est-il possible de faire vaciller la toute-puissance de Google en remplaçant Google par un moteur de recherche qui ne soit pas notoirement en ligne directe avec la NSA ? Ce n’est pas irréaliste car désormais un très grand nombre de gens sont devenus conscients grâce à Snowden tant de la surveillance étatique de masse que du viol commercial de nos données privées en ligne.
Il est temps de se libérer de Google. Partout.
Texte original en diffusion virale sur ce pastebin
Traduction Framalang simon, r0u, Lam’, goofy
Il s’est écoulé presque un an depuis les révélations des documents de Snowden. C’est à ce moment que de nombreuses personnes – moi compris – ont pris conscience de la surveillance omniprésente qui nous environne. Pas uniquement l’espionnage de la part des gouvernements, mais aussi la collecte de données par les entreprises. Et d’hier à aujourd’hui, les progrès pour repousser cet environnement oppressant ont été décevants.
Globalement, nous savons ce qu’il faudrait faire. En premier lieu, nous devons exercer une pression permanente et importante sur nos gouvernements respectifs pour obtenir une réforme significative. Les politiciens doivent savoir qu’ils ne pourront pas compter sur le soutien des peuples si ceux-ci ne peuvent obtenir le respect de leurs droits fondamentaux.
Il est aussi évident que de nombreux changements technologiques et commerciaux doivent avoir lieu, comme l’utilisation accrue du chiffrement (en particulier le chiffrement coté client), et une adoption bien plus étendue du logiciel libre (voir cet article de fsf.org).
Il ne fait aucun doute que nous devons bien davantage décentraliser les technologies de l’information. Ce problème est bien expliqué dans cet article du New Yorker :
« l’État sécuritaire a tendance à aimer les monopoles. Un monopole qui s’appuie sur la coopération augmente et étend le pouvoir de l’État, comme une prothèse technologique (l’Allemagne en offre des exemples plus extrêmes encore que les États-Unis). En règle générale, quand une ou plusieurs sociétés dominent tout un pan de l’industrie de l’information, on peut s’attendre à ce que les agences de renseignements exigent leur coopération et leur partenariat. Au fil du temps, la firme devient un exécuteur bien récompensé de la volonté de l’État. Si l’Histoire peut enseigner quelque chose, c’est que plus des entreprises comme Google ou Facebook resteront dominantes sur le long terme, plus il est probable qu’elles deviendront des partenaires au service d’agences de renseignement des États-Unis et d’autre gouvernements »
Il est évident que continuer à encourager les géants technologiques comme Google, Facebook, Microsoft et les autres ne peut qu’amener à l’élimination progressive de notre vie privée, et donc de notre liberté. Fondamentalement, on peut considérer que toute entreprise suffisamment grande agira dans ses propres intérêts, souvent au détriment de la population. Et dans cette optique, les détails de nos vies privée sont devenus leur nouvel Eldorado. L’information est le pouvoir. Elle est lucrative. C’est la raison pour laquelle les géants technologiques (et bien d’autres sociétés) orientent une part toujours plus importante de leur modèle économique vers la surveillance.
Mais ils n’appellent pas cela de la surveillance. Ils appellent cela le Big data, et ils en chantent les louanges comme si c’était le nouvel évangile. Ils peuvent passer des heures à expliquer comment le Big Data bénéficiera à tous, rendra les choses plus efficaces, évitera le gaspillage, etc. Mais bien entendu, là-dessus nous pouvons leur faire confiance, s’ils utilisent le Big Data c’est d’abord pour nous manipuler, de façon à dynamiser leur chiffre d’affaires.
« Les consommateurs traversent les événements de la vie, souvent sans faire attention, ou très peu, aux changements de leurs habitudes d’achats. Mais les commerçants, eux, s’en rendent compte et y sont très attentifs. À ces moments particuliers, note Andreasen. « Les consommateurs sont vulnérables à la pression du marketing. En d’autres termes, une pub qui intervient au bon moment, envoyée après un récent divorce ou une acquisition immobilière, peut changer les habitudes d’achats de quelqu’un pendant des années. » (Source : cet article du New York Times).
Et Big Data ne signifie pas seulement manipulation. Cela signifie aussi discrimination et prédation.
« Dans un cas particulièrement grave, un télévendeur s’est servi sur le compte en banque d’un vétéran de l’armée de 92 ans après avoir reçu des informations du courtier de données InfoUSA, qui propose des listes comme “vieux mais gentil”. L’objectif était d’atteindre des personnes décrites comme “crédules… qui veulent croire que la chance peut tourner”. » (Source : article de businessinsider).
Pour le formuler en employant les termes du mouvement Occupy, « le Big Data est un outil de plus à la disposition des 1 % pour consolider leur pouvoir, et garder plus efficacement les 99 % sous contrôle. »
Sans contre-pouvoir pour s’opposer à ces développements, les 1 % ne peuvent que continuer. Quand on voit la façon dont les gouvernements ont été enivrés par le pouvoir que leur donne la surveillance – essentiellement rendue possible par le Big Data – il est évident qu’ils ne vont pas intervenir ou véritablement régler ce problème. Nous devons le faire par nous-mêmes.
Il faut s’opposer fermement au Big Data, tout autant qu’à la surveillance étatique. Parce qu’en définitive, Big Data signifie Grand Contrôle et Grand Pouvoir pour celui qui peut collecter le plus d’informations sur n’importe qui.
« Tant que nous ne sommes pas tous connectés toute la journée, nous sommes implicitement hors ligne. Ne serait-ce pas merveilleux si nous pouvions récolter des données vitales géolocalisées et les utiliser pour personnaliser l’expérience hors ligne comme le font maintenant les sociétés pour notre expérience en ligne ? “Personnaliser votre expérience vitale” est une façon moins brutale de dire en réalité « encore plus de contrôle de vos vies » (Source : article de gigaom.com)
Nous devons susciter une migration en masse vers les alternatives proposées par les logiciels libres, pour diffuser une meilleure maîtrise des ordinateurs, et une connaissance plus approfondie des techniques utilisées pour tout ce qui concerne les données.
Mais il s’agit d’un défi de taille. Amener une personne à changer ne serait-ce qu’une petite habitude informatique est comme lui arracher une dent. Il faut lui donner de bonnes raisons bien tangibles. Elles doivent toucher la vie quotidienne du foyer, et les changements doivent être faits un à la fois. Pour ceux d’entre nous qui ont le plus d’expérience et de connaissances en informatique, il n’est pas raisonnable d’espérer que quiconque va changer si on lui dit carrément « Eh, c’est pas du tout comme ça qu’il faut utiliser ton ordinateur. Arrête tout, et fais plutôt comme ceci… »
Voilà l’idée : les gens n’ont pas besoin de changer toutes leurs habitudes informatiques d’un seul coup pour faire la différence. Amener tout le monde à se défaire d’un coup de mauvaises habitudes est un objectif irréaliste, mais on peut cibler exactement un changement à la fois et s’y mettre vraiment. Chaque changement individuel peut sembler minuscule, voire insignifiant, en regard de l’objectif qui est de sécuriser complètement les données personnelles de chacun, mais cela peut envoyer une onde de choc qui va se propager dans le système tout entier.
Et nous devrions commencer par ce qui est à portée de main. Nous devrions arrêter d’utiliser les moteurs de recherche des géants technologiques et faire tout notre possible pour que tout le monde en fasse autant.
Soyons clair, cela veut dire : finies les recherches sur Google, finies les recherches sur Bing, et finies les recherches sur Yahoo. Voilà la règle d’or : si l’entreprise figure sur les diaporamas du système Prism de la NSA, n’utilisez pas son moteur de recherche.
Pour les remplacer, utilisez plutôt une des solutions alternatives qui tendent à être recommandées. Que ce soit Ixquick, DuckDuckGo, StartPage, Disconnect, MetaGer, ou pour les plus déterminés, Seeks ou YaCy.
Tout le monde peut basculer vers un moteur de recherche différent. Si vous pouvez aller sur google.com, vous pouvez aller sur duckduckgo.com (ou l’un des autres). Cela peut donner une impulsion nouvelle, comme une façon de dire aux autres « regardez, vous pouvez faire la différence. Vous pouvez rendre le monde meilleur. Tout ce que vous avez à faire c’est de changer votre moteur de recherche. Facile, non ? »
Voici un aperçu du volume des recherches effectuées en février dernier sur les principaux moteurs (en supposant que je lise le tableau correctement dans cet article de searchengineland.com) :
Google : 11,941 milliards
Microsoft : 3,257 milliards
Yahoo : 1,822 milliards
Ask : 477 millions
AOL : 235 millions
11,941 milliards de recherches chaque mois… Quand l’affaire Prism a commencé à éclater, les recherches sur DuckDuckGo sont passées de 1,7 million par jour à 3 millions en moins de deux semaines (voir cet article du Guardian), et ce n’était qu’une simple réaction non concertée des gens. Imaginez ce que ce serait avec un effort coordonné, dédié au seul but de réduire le nombre des recherches effectuées sur les moteurs des géants technologiques. Nous pouvons amener les recherches mensuelles sur Google à diminuer de presque 12 milliards à 6 milliards, 3 milliards, et ainsi de suite jusqu’à ce que leur part ressemble un peu plus à celle d’AOL.
Voici donc notre objectif final :
- Retirer Google, Microsoft, Yahoo et AOL de la liste des moteurs les plus utilisés.
- Faire en sorte que cette liste inclue des moteurs comme Disconnect, DuckDuckGo, Ixquick, MetaGer, StartPage et/ou YaCy.
Bien que les recherches ne soient pas le seul moyen pour ces entreprises de faire de l’argent, cela les impactera tout de même durement. Elles constituent la principale source de leurs revenus publicitaires. Des marchés entiers se sont constitués autour des optimisations des moteurs de recherches. Si le nombre de vues et de clics sur les moteurs des géants s’effondre, il en sera de même pour leurs profits. Cela attirera l’attention. Un maximum.
C’est à notre portée, mais il nous faut faire passer le mot aussi loin et aussi largement que possible. Copiez-collez ce billet sur tous les sites que vous fréquentez. Partagez-le. Utilisez vos propres mots pour exposer vos convictions avec passion. Faites des infographies accrocheuses, ou d’autres œuvres graphiques, sur ce mouvement et postez-les sur des sites comme Reddit, Imgur, Tumblr, etc. Traduisez-le, faites-le connaître.
Remplacez votre moteur de recherche par défaut par l’un de ceux qui sont listés ci-dessus, sur tous les navigateurs de tous les appareils que vous utilisez. Incitez vos amis et votre famille à faire de même. Cela pourrait être la partie la plus difficile, mais ne vous découragez pas. Faites-le avec humour. Donnez leur des raisons de vouloir faire ce changement. Négociez, si nécessaire ; dites-leur qu’en échange vous préparez le dîner.
Si vous gérez un site web, envisagez d’ajouter quelque chose à ce sujet, pour diffuser encore plus le message.
Si vous utilisez encore un grand réseau social comme Twitter ou Facebook, ce qui est mal (des alternatives existent), ralliez-vous autour d’un hashtag[1] comme, par exemple, #nongoogle, #ungoogle ou tout ce que vous voudrez. Faites-en une tendance.
Dans le même ordre d’idée, il faut aussi parler du langage. Le saint Graal de la publicité est de faire rentrer dans l’usage le nom de l’entreprise pour faire référence au produit. Ainsi par exemple nous appelons les scratch des Velcro. Dans le cas des recherches en ligne, dire à quelqu’un de « googler » quelque chose c’est soutenir leur produit. Cela fait de Google la norme et barre la route qui mène à la fin de leur domination sur la recherche en ligne. Ce que nous devons faire, c’est désigner cette action par son nom : une recherche, ou carrément utiliser les termes « nongoogle » ou « ungoogle » pour expliciter notre intention de faire progresser ce mouvement.
Si nous pouvons y parvenir, ce sera une énorme victoire concrète dans la lutte pour nos droits à la vie privée et les libertés civiles. Alors s’il vous plaît, passez le mot et… passez à l’action ! Il est temps de commencer à faire des recherches libérées de Google.
Je publie ceci sous licence CC0 1.0
<3 Copier est un acte d’amour. Merci de copier <3
Gilles
J’ai arrêté de lire là : Texte original en diffusion virale sur ce pastebin
Pastebin…
J’espère que la trad. a été réalisé avec Microsoft Office sous Windows 8.1 🙂
François Dubreuil
Bonjour,
Il y a quelques années, déjà préoccupé par ce que l’on savait de G****e, j’ai proposé un groupe « Tout sauf Google » destiné à promouvoir des alternatives, sur… Facebook, me disant qu’il faut bien chercher les gens là où ils sont.
Ce fut un téra-flop.
Mais il existe toujours, avec un effectif de 1 personne, si vous pensez que cela a un intérêt.
vvillenave
Euh les gens, pour « Retirer Google de la liste des moteurs les plus utilisés », vous préférez continuer à lui envoyer des requêtes via Disconnect ou via Ixquick ?
Loïc
Merci pour les alternatives, mais ne serait -il pas encore plus performant de mettre les liens vers ces alternatives 😉 #troll
Tchap
Salut,
J’ai utilisé un temps Duck Duck Go mais j’ai été relativement déçu par les résultats. Trop souvent anglophones (à l’époque, peut-être s’est-il amélioré) et beaucoup moins pertinents que sur Google. Par contre j’ai apprécié son système de « tags » pour chercher anonymement sur certaines sites.
Depuis un certain temps j’utilise exclusivement StartPage qui est vraiment excellent. Mais l’ombre au tableau c’est que si ses résultats sont pertinents c’est parce qu’il utilise ceux de Google. Il ne fait que chercher pour nous sur Google.
Donc la question est « se passe-t-on réellement de Google lorsqu’on utilise ces outils »? On peut le voir comme un message pour dire notre refus d’être pisté mais il faut bien avouer que les recherches avec Google restent bien plus rapides et meilleurs qu’avec d’autres…
Cruel dilemme…
Hashlime
Donc pour résumé : pour faire tomber les monopoles, il faut en créer des nouveaux (dont la plus part se basent sur les résultats des moteurs de recherche les plus populaires à l’heure actuelle). Bien la schizophrénie ?
Heureusement que l’article parle (mais vraiment très très peu) des programmes de recherche distribuée.
Je suis désolé de le dire aussi froidement mais cet article ne fait qu’une analyse de surface plus que grotesque, les solutions proposées auront l’effet inverse de ce que l’on souhaite (ce qui au final, donnera la même situation qu’à l’heure actuelle). Bref, selon moi, l’article est d’une totale inutilité, en plus d’être trompeur.
Encore une fois, heureusement qu’il parle de la recherche distribuée, ça sauve presque la donne…
Arkanosis
Google ou DuckDuckGo, c’est du pareil au même… Le second ne fournit aucune autre garantie que sa parole, ce qui — sans avoir aucun grief contre le service — ne vaut rien à mes yeux.
Quand arrêtera-t-on de faire croire aux gens qu’en passant d’un service à un autre qui ne diffère au fond que par le nom, ils auront résolu des problèmes qui requièrent des changements beaucoup plus profonds ?
patatasfritas
J’ai rien compris !!!
QUi sont : … moteurs comme Disconnect, DuckDuckGo, Ixquick, MetaGer, StartPage et/ou YaCy exactement ???
FUN
Hey, si tu sais pas, recherche donc leurs noms dans Goo…. Ah ben non, merde. 🙂
Amic
Il faut rajouter des virgules aux nombres dépassant 1000. Ce n’est pas 11000 milliards de requetes, mais plutôt 11. Ce qui fait moins de 2 requêtes par personne et par mois sur cette planète.
L’objectif de faire moins que la moyenne mondiale me paraît pas mal, mais même ça ça me parait pas évident !
Florian
@Tchap: Tu peux paramétrer la provenance des sources dans les paramètres de DuckDuckGo
Il y a quelques semaines, une nouvelle version de https://duckduckgo.com/ à vu le jour, plus élégante et quelques fonctionnalités protiques (recherches d’images et de vidéos en un clic). Il a l’allure de Google, même si il pêche encore parfois dans des recherches un peu pointue.
ttoine
Franchement, mais quel article nul… Remplacer Google par DuckDuckGo ou Startpage qui n’ont pas leur propre outil de recherche, et achètent les résultats à Google via l’API.
Bref, là, je suis déçu: faire un article sur quitter Google, juste pour dire… Ca aurait mérité un vrai article de fond avec de vrais alternatives. Dommage.
Florian
@ttoine: DuckDuckGo a son propre moteur de recherche.
goofy
Certains font semblant de ne pas comprendre que la proposition de cet article est un *début* pour inviter les utilisateurs à se désintoxiquer de Google ; ce sont les mêmes j’imagine qui s’indigneront qu’on incite les gens à passer par la case Ubuntu pour migrer vers le Libre alors que c’est vachement mieux de les inviter à quitter Windows pour une Debian. Donc allez-y les gars, mettez Seeks par défaut sur l’ordi de vos parents, et faites-nous un reportage.
Michel
Plus d’Android.
Plus de Chrome.
Poulopo
@Amic, si déjà on savait combien font une recherche sur google pour tomber sur la page wikipedia d’un sujet bien précis, on pourrait leur dire de faire ça directement sur le portail wiki… mais non. Les habitudes ont la peau plus dure que de changer de page d’accueil. 😉
tizef
> Faire en sorte que cette liste inclu[t] des moteurs comme Disconnect, DuckDuckGo, Ixquick, MetaGer, StartPage et/ou YaCy.
@patatasfritas : note que tu peux également cliquer sur les petits liens qui vont bien (quelques paragraphes plus haut dans le texte).
@goofy : Amic a raison, dans le monde anglo-saxon, le séparateur de milliers est la virgule, pas le point (et c’est cohérent avec la suite du texte).
Tuxicoman
DuckDuckGo achète la majorité de ses résultats à Yandex. C’est la cause des résultats pourris sur les requêtes avec plusieurs mots clés : https://duck.co/help/results/source…
Cet article est très mauvais car il ne pose pas les bonnes questions. Par exemple, DuckDuckGo peut clamer « i’m not evil » si il veut mais en réalité, il est soumis aux exigences de la NSA en tant que moteur basé aux US, tout comme Google et consorts qu’il critique.
DuckDuckGo a un business model basé sur la pub, a un discours un peu malin pour attirer des gens, un système de résultat intelligent sympa et des bangs. C’est tout.
Pour avoir un peu réfléchi à la question, j’ai programmé MySearch qui est un proxy de recherche pour anonymiser vos requetes. https://tuxicoman.jesuislibre.net/2…
Je suis en train de finaliser un système d’onion routing des recherches pour que Google ne sache même plus votre IP.
Tuxicoman
Pour moi, il y a 2 questions :
– le profilage à grande échelle des humains par leur requêtes nominatives
– l’obscurité sur le choix des résultats présentés (profilage,enchère de mot clé, censure, etc…)
Pour la première, c’est assez facile à mon avis de se libérer -> Mysearch https://tuxicoman.jesuislibre.net/2…
Pour la seconde, Yacy (crawling distribué) et Seeks (classement par recommandations distribué) s’y essayent mais dans la pratique, les moyens nécessaires pour produire des résultats pertinents et d’actualité sont gigantesques ! Et Google fournit pour l’instant des résultats jugés plutôt pertinents. Si Google commence à trop censurer ou mettre des liens sponsorisés trop en avant qui nuisent à sa pertinence alors peut être qu’il sera possible de faire quelque chose.
RyDroid
Capture d’écran sous… Windows 8, vive le logiciel libre et la vie privée !
@vvillenave Si ces moteurs avaient plus d’utilisateurs et donc plus de moyens, ils se lanceraient peut être dans la conception de leurs moteurs. Au moins, les requêtes sont anonymisés et leur utilisation réduit le poids de Google (étant donné qu’il perd sur le terrain de l’interface).
Max
Google s’est construit sur GMail. Puis un compte mail est devenu le nœud pour authentifier un compte. Il faudrait peut être commencer par là. Un Mail peer to peer une sorte de synchroniseurs de fichiers entre n postes. Bit torrent sync devrait être une base pour ce genre de soft.
goofy
@RyDroid uh ? captures d’écran sous Gnu/Linux (oubountou 12.04)
@Tuxicoman merci de ta contribution, je ne peux pas juger de la pertinence technique de ton anonymiseur mais tu as le mérite (rare ici !) de crédibiliser tes critiques par une réalisation intéressante.
Si tu veux résumer ton parcours et ton travail en un article pour le framablog, c’est quand tu veux.
ocds
Une vraie alternative serait de construire ce qu’il faut comme logiciel pour être indépendant des sources d’informations centralisées.
Il ne faut donc pas dire « tout sauf google », mais « tout sauf l’utilisation de sources d’infos centralisées ».
J’ai quelque programmes que j’ai codés en python dont je me sers à ces fins.
Quelqu’un connait un moteur de recherche gratuit, open source, décentralisé & collaboratif ? Si cela n’existe pas, il faut le faire. Je ne vois pas de limitation technique.
libre fan
RyDroid a dit: > Au moins, les requêtes sont anonymisés et leur utilisation réduit le poids de Google (étant donné qu’il perd sur le terrain de l’interface).
Cet argument me semble valable. Ce n’est peut-être pas suffisant mais c’est déjà ça.
Mettre à la poublelle Ixquick, c’est un peu court. Je pense que pour les gens, c’est un point de départ (de Google).
Google n’est même pas un très bon moteur de recherche d’après certains. J’ai comparé Startpage à Ixquick et je trouve qu’Ixquick ne se perd pas dans le n’importe quoi de Startpage. Ceci dit, il faut parfois dépasser la 1ere page. Peut-être aussi un moteur moins inrtusif (moins performant) protège nos vies privées? qui sait?
Ceci dit, ce serait bien de lire un article critique d’Ixquick et de DDG, mais pas des critiques totalement superficielles. Je voudrais savoir:
– DDG est-il vraiment anonyme (outre qu’il est aux US)
– Ixquick: est-ce qu’on peut lui faire confiance vraiment, vu qu’il rajoute parfois des encarts publicitaires?
Je n’en sais rien.
Ceci dit, ce serait bien de nous apprendre à utiliser des trucs comme Yacy, décentralisés.
Mais encore une fois, pour commencer, c’est une execllente chose de ne plus utiliser le moteur de recherche de Google. Est-ce que c’est cette injonction qui a dérangé les commentaires du style «n’importe quoi, Ixquick c’est Google» et la conclusion est alors: «gardez Google». Joli.
pepece
Effectivement les question ne sont pas posées plus en profondeur mais dun côté cest un début. Par exemple la migration vers pidgin pour le chat instantané plutôt que facebook ou skype. Il faudrait y développer une VoIP cryptée aussi.
ocds
@libre fan: Merci pour la référence à Yacy 🙂
@pepece: Il faut donc les poser 🙂
J’ai également trouvé cela comme moteur de recherche décentralisé -soit disant:
– http://www.seeks.fr/: le code est ouvert, il est possible de déployer un neud facilement. Mais j’ai du mal à comprendre comment on peut changer les choses réellement sans changer les usages.
– https://csquad.org/2010/01/11/nutch… Approche plus prommeteuse que seeks, car on parle là de moteur de recherche personnel -ie installé chez vous ou sur votre machine, mais cela manque d’accessibilité -avoir des compétences en admin apache + dev + je ne sais quoi ce n’est pas acceptable, cela ne changera pas les usages.
JosephK
« Par exemple la migration vers pidgin pour le chat instantané plutôt que facebook ou skype. Il faudrait y développer une VoIP cryptée aussi. »
Jitsi fait de la VoIP chiffrée : https://jitsi.org
Nom ou pseudo
@Max
Je pense que XMPP est excellent comme point de départ de ca pour toutes les raisons du monde.
Des @ qui font discutions instantanée et hors ligne mais peut faire mail aussi et un tas d’autres choses jusqu’a ce qu’en fait Movim par exemple.
Pour moi je vois ca comme une vraie alternative globale et tout a fait séduisante si techniquement c’est fonctionnel stable simple et si on y met la forme qu’il faut et la propagande pour que ca accroche l’utilisateur lambda.
Kazhnuz
En autre systeme de méta-moteur de recherche open-source, il y a searx, que je m’étais mis à utilisé en place de MySearch il y a un moment :3 MySearch est excellent, mais j’avoue que le modèle de « méta-moteur de recherche » de Searx me plait un peu plus, personnellement.
Searx : https://github.com/asciimoo/searx
CamDap
Bonsoir à tous.
Je n’ai pu lire ce très long article entier, mais je crois retenir l’essentiel. Faire nos recherches ailleurs.
Pour cela vous avez Qwant.com
C’est une jeune société française qui ambitionne de détrôner le géant Gogol.
Mais il est tard et je dois y aller.
A Bientôt
caméléon
LeMonde lance un appel à témoignage sur ce sujet: http://abonnes.lemonde.fr/economie/…
Vu l’expérience de framasoft, il serait plus que judicieux d’y répondre 😉
Jean-Marc
« une recherche, ou carrément utiliser les termes « nongoogle » ou « ungoogle » »
« lance une recherche », « sur ton moteur de recherche » = oui
mais ni « nongoogle » ni « ungoogle » :
c est aussi inefficace que le rajout de « n imprimez pas cet email » en bas des emails
[rajoutant de la longueur au texte transitant sur internet… et rajoutant du texte imprimé pour ceux imprimant tous leurs mails (obligation d archivage papier, par ex, pour des mails pro et leurs réponses)]
« DuckDuckGo çà »ou « Seeks çà » serait bien plus pertinent,
qu’importe si la personne utilise un autre moteur :
au moins, on lui a donné le nom d’un autre choix possible