Paris Descartes vend ses étudiants à Micro$oft !

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TheeErin - CC by-saEncore un titre qui ne fait pas dans la dentelle  ! Il ne vient pas de moi mais d’un tract qui est actuellement distribué sur le campus de l’Univesité Paris Descartes par le SNESup, le Syndicat national de l’enseignement supérieur. Tract que nous avons reproduit ci-dessous dans son intégralité.

Il est une conséquence indirecte (et non désirée) d’un vaste et ambitieux partenariat signé en juillet 2009 par Microsoft et la vénérable Université, partenariat «  visant à développer des actions communes autour des nouvelles technologies  » (liens html, pdf, vidéo[1] et… photo de famille  !)

Ce qui frappe c’est la radicalité des mots et expressions employés (jusqu’à mettre un «  $  » au «  s  » de Microsoft  !). À la hauteur de l’exaspération suscitée par cette énième opération de marchandisation de l’éducation qui ne veut pas dire son nom  ?

Je tenais cependant à apporter quelques éléments de réflexion qui sont autant de modestes tentatives de mise en perspective (en pensant aussi à un éventuel débat qui pourrait démarrer dans les commentaires)  :

  • Les universités peuvent-elles résister à de telles offres dans le contexte économique actuel  ? Prenez le temps de lire le communiqué de presse et vous constaterez avec moi la densité des services proposés, avec promesse de soutien de Microsoft à la future fondation de l’université («  soutien  » étant pris ici dans tous les sens du terme). Même une direction rompue aux vertus du logiciel libre et sa culture aurait à mon avis du mal à ne pas sacrifier quelques unes de ses valeurs sur l’autel d’un certain pragmatisme dicté par le manque de moyens.
  • C’est le programme Live@edu de Microsoft qui est stigmatisé ici. Mais Google propose, à quelques nuances près, rigoureusement la même chose avec Google Apps Education. Ne serait-ce point «  la guerre de l’informatique dans les nuages  » qui pénètre ici directement le vulnérable secteur éducatif  ? D’un côté on rend service aux étudiants, de l’autre on investit sur leur potentiel à… conserver les mêmes technologies une fois arrivés sur le marché du travail. Le plus dur étant d’entrer, parce qu’une fois que l’étudiant possède (sur vos serveurs) sa messagerie, son agenda, son espace de stockage, sa suite bureautique en ligne, ses documents, ses photos, ses habitudes de chat, etc. le plus dur est fait. Il lui sera alors fort difficile de migrer, même avec les meilleures volontés du monde  ! Un dernier mot sur ces serveurs qui hébergent toutes ces données de nos étudiants  : il est juridiquement et géographiquement presque impossible de les localiser  !
  • Cet épisode interroge également sur la politique numérique française de l’éducation en général et du supérieur en particulier. Que ne nous avait-on pas dit et promis avec les ENT, les fameux Espaces numériques de travail  ! À laisser Microsoft, Google et consors s’occuper de cela pour nous, nous sommes en présence d’un double aveu, celui d’un échec et d’une démission. Sans compter que dans l’intervalle sont apparus les réseaux sociaux qui risquent eux aussi de ringardiser les quelques ENT qui avec peine avaient tout de même réussi à se mettre en place (Facebook sera-t-elle la prochaine grosse société américaine à venir frapper aux portes de nos universités  ?). On voit bien ici comment le public ne peut pas (ou plus) lutter contre le privé, et c’est fort inquiétant pour ceux qui demeurent attachés à la notion de biens communs. Dernier exemple en date, le risque de voir nos bibliothèques publiques numérisées par… Google et non pas nos propres moyens.

Sur ce je vous laisse avec ce tract qu’il me plait à imaginer entre les mains d’étudiants interloqués[2] mais conscients que cet accord peut en avantager quelques uns sur le court terme mais finir par freiner tout le monde sur le long terme.

Paris Descartes vend ses étudiants à Micro$oft  !

SNESup – octobre 2009 – Tract


L’université s’apprête à signer avec Microsoft une convention d’utilisation du bouquet de services Live@edu. Il s’agit de confier à Microsoft le webmail des étudiants et des personnels volontaires. Une offre alléchante  : gratuit, sans pub, avec 100 Go chacun, un chat intégré, un espace de stockage personnel, un accès au pack office web… et c’est compatible avec Linux, MacOS, Firefox  ! Que demander de plus  ?

Plus pour moins cher  ?


Avec ce projet, l’université prétend offrir aux étudiants un service meilleur que le webmail actuel, pour un coût inférieur à ce que nos ingénieurs pourraient faire. Pourtant, les histoires d’externalisations sont toujours les mêmes  : avant de signer le contrat, tout est rose, une fois signé on paye le prix fort. Un service a un coût, à long terme Microsoft nous le fera payer  : Microsoft est un géant, qui nous imposera ses conditions s’il le souhaite.

Halte aux dealers  !


Faciliter l’accès des étudiants au pack office web, c’est un cadeau empoisonné. Au lieu de former des utilisateurs avertis de l’informatique, l’université s’apprête à fabriquer des consommateurs dépendants des produits Microsoft. A la sortie de l’université, devenus accros, ils devront acheter au prix public les mêmes produits. L’université renonce donc à sa mission de formation pour servir les intérêts commerciaux d’une entreprise.


Aujourd’hui, les ingénieurs et les enseignants de Paris Descartes enseignent l’informatique via des logiciels libres  : chacun peut ainsi utiliser les nouvelles technologies gratuitement et pour longtemps. Aurons-nous toujours cette liberté quand Paris Descartes sera pacsée avec Microsoft  ?

Voulons-nous être les clients captifs de Microsoft ou rester des utilisateurs libres de l’informatique  ?

Notes

[1] Pour rédiger cet article, je me suis tapé la vidéo de la conférence de presse jusqu’au bout et j’ai été assez stupéfait par la capacité de l’auditoire à ne pas poser les questions qui fâchent  !

[2] Crédit photo  : TheeErin (Creative Commons By-Sa)

22 Responses

  1. korbé

    "par le SNESup, le Syndicat national de l’enseignement supérieur"

    Tien, pourquoi avoir ajouté ‘up’ à la fin?

  2. Il Palazzo-sama

    Moi qui n’avais déjà — doublement — pas une bonne opinion de Paris V.
    Pauvre de moi, je ne pourrai plus en parler sans être taxé de partialité.

    Bon, pour l’affaire en elle-même. Compatible Linux/Mac, c’est un bon début.
    Mais je suppose que « ré-importer les données sur son ordi » (par exemple les courriels via pop) n’est pas prévu.

    Parce que sinon, ça ne serait même pas tellement choquant.
    (si l’État n’investit plus dans la recherche et l’enseignement — un comble d’ailleurs, que ce soit vis-à-vis des discours du gouvernement ou de la rationalité économique —, faut bien que l’argent vienne de quelque part)

    @Korbé : parce que ça fait partie de l’acronyme ? ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndic… ) Le SNES, c’est dans le second degré.

  3. Shnoulle

    <q>Prenez le temps de lire le communiqué de presse et vous constaterez avec moi la densité des services proposés</q>

    Heu ….

    Je n’ai vu que des services proposant de faire des stages pour MS ou sur des nouvelles technologies MS. Ce que je voit , c’est surtout que les étudiants vont pouvoir beta tester et debugguer les produits MS, ou proposer de nouveaux logiciels/méthodes sur des produits MS dans le cadre de leurs études.

    Sincérement, même sur le communiqué de presse, je voit clairement ce que ms peut y gagner en nouveau produit, nouvelles idées , les étudiants acquérant plus facilement des compétences sur les produits MS.

    Tu rigolait en disant ca ?

    Faut que je jette en oeil sur la conf de presse.

  4. Claude

    C’est particulièrement inquiétant ce que tu nous montres dans ce billet.

    Dans le même esprit, mon fils s’est vu imposer pour le présentation de son master l’utilisation d’un produit de micro$ en lieu et place d’ Open Office.
    Ce problème touche aussi les "petites" classes. Il n’ y a que du windows dans les salles de l’école de ma fille ( CM1).

    Cela dit, la politique gouvernementale en faveur de Microsoft est bien dans l’ambiance du moment. Je ne pense pas qu’il soit, de sa part, question de "résister" à Microsoft. Bien au contraire nous sommes dans le domaine de la collaboration et du travail conjoint afin de développer une future société allant dans leur sens.
    Une direction qui ne me parait pas pensée pour le bonheur collectif…

    Big brother, c’est du big brother.

    Je pense que c’est ensemble ( profs, parents et étudiants/élèves) que nous devons imposer nos vues : en disant simplement "non" lorsque l’on nous sommes contraints à utiliser des logiciels propriétaires alors que nos équivalents "libres" remplissent parfaitement leurs rôles voire sont plus efficaces.

    Ils ne pourront pas contrer une action citoyenne d’envergure, nous sommes plus nombreux et nous sommes aussi électeurs…

  5. yodeux

    @korbé : SNES= Enseignement Secondaire. SNESup = Enseignement supérieur 🙂

  6. Zebulon

    C’est peut-être la première fois que les syndicats de l’éducation se bougent en faveur du logiciel libre. N’est-il pas déjà trop tard ?

  7. lesionetrangere

    Vous (etudiants de Paris V) n’avez que à vous donner un service webmail sur plateforme libre (si vous ne l’avez dejà) et vous refuser d’utiliser le "cadeau empoisonné"
    Par contre, si vous etes des moutons qui mangent l’herbe quand elle poussè dejà, il n’y a pas de medicament contre cette malaise de l’homme. Vous etes dejà des moutons et vous continuerez à l’etre. Microsoft le sais dejà, et votre chef aussi.
    Se faire son propre monde coute du boulot et du sacrifice. Il y a des autres qui le font et apres viennent vous le vendre. Allez bosser et faites vous votre service webmail, ou baissez la tete et silence.

  8. Pgase

    "Autant de ministres chez Microsoft France est en effet surprenant" !

    Ce qui me fait marrer , c’est que Santini a fait des pieds et des mains pour faire venir des tas de sociétés dans sa ville à Issy les moulineaux, en rasant le moindre espace vert ! Maintenant que ces boites ne vont plus payer de taxe professionnelle , c’est autant de secteurs qui ne vont plus payer un centime à la ville … les impots vont grimper en flêche ! Bravo M Santini …
    Je ne voudrait pas non plus habiter à Courbevoie /la Défense

  9. korbé

    @Claude: À Genève (Suisse), malgré l’engagement pour le tout libre dans les écoles publique, il restes certaines écoles, notamment dans la technique, qui reste très attaché à Microsoft.

    Un exemple: Le CFPT (Centre de Formation Professionnel – Technique), qui forme par exemple des techniciens en informatique (entre autre).
    – Cours de programmation orienté objet?, non, cour de C# mais uniquement au travers de Visual Studio en nous habituant à utiliser le plus possible le framewrk .Net, surtout les parties propriétaires et protégées par de brevets dans certains pays. Avant on avait du C, mais ça nous rendait trop indépendant de Microsoft. Mais quand on avait du C, c’était uniquement uniquement au travers de Borland C++Builder… Donc personne n’a été formé à utilise un simple éditeur de texte, un compilateur (genre GCC) et ses méninges.
    – Cours de base de données? Oui, mais pas de MySQL, PostgreSQL. Uniquement au travers du logiciels Microsoft Access. Après, on à fait 2 leçon sur comment prendre un requête SQL, copié d’Acces pour l’utiliser dans Visual Studio. (désespèrent)
    – Cours d’algorithme? Non, on est pas là pour devenir de bons programmeurs, mais pour influencer nos futures patrons à acheter du M$.
    – Le prof responsable de tout ça? Ben lui il vas gentiment faire des conférences au TechDays de Microsoft…

    Bon, les cours de réseau et de télématique ne sont pas mieux: tout tourne autour de Cisco.

    Heureusement, on a encore un prof, un vrai, qui lui à du vécu professionnel avant d’être devenu prof (SNCF, Armée Française, Conception informatique chez je sais plus qui, etc…). C’est avec lui qu’on à appris à utiliser Bash, AWK, LaTeX. Mais il est pas très engagé logiciels libres, donc on vas aussi apprendre du Power Shell.

    Et on est censé devenir techniciens en informatique?
    Et ils ont une excuse: "Vous êtes formé à ce que vous rencontrerez en entreprise" qu’ils disent.
    Pourtant, il me semble que les technologies Libres, c’est plus de 20% des TI dans le monde. Alors pourquoi ils nous limittent à 1% de Libre dans notre formation?

  10. Dezabuz

    C’est malheureux mais il faut aussi regarder en amont. Ces accords passent (presque) comme une lettre à la poste, parce que dans le secondaire on ne fait pas non plus son boulot de sensibilisation. Ce blog de prof étant un arbre qui cache la forêt du désert culturel du libre à l’école.

    Conséquence : les élèves, que l’on dit "digital natives" se retrouvent "sous-développés" en matière de sensibilisation à toutes ces questions. Faut voir comment ils foncent tête baissée sur Facebook par exemple. Sont très forts pour se balancer des messages les uns les autres toute la journée durant, mais peut-être un peu moins pour prendre du recul et réfléchir aux enjeux du monde numérique d’aujourd’hui et de demain.

    On est dans une situation de "Microsoft à tous les étages" et on a que ce qu’on mérite. Le déconditionnement prendra du temps malgré toutes les énergies que déploient certains ici comme ailleurs.

  11. Grunt

    Faudrait qu’on m’explique pourquoi les enseignants sont des millions à défiler dans les rues (et ils ont RAISON de le faire!) quand un projet de loi menace d’écorner un tout petit peu le système éducatif républicain qui garantit l’égalité des chances, et que les mêmes ne descendent pas dans la rue quand Microsoft les prend pour des commerciaux, ou veut les acheter en faisant une opération "Ms Office 2007 gratuit si votre établissement l’achète."

    C’est vrai ça, on leur dirait de vendre du Coca-Cola à leurs élèves, ou on leur en offrirait une palette si et seulement si la cantine de l’école en distribuait aux élèves, ils seraient les premiers à manifester, non? (Enfin, j’espère!).

    J’ai une explication qui tient en un mot: "hypocrisie". Mais si quelqu’un a une autre explication je suis preneur.

  12. kaerith

    Je suis simple témoin d’une situation qui me semble absurde. Mon amie est prof de svt et elle demande parfois à ses élèves de rendre des devoirs sur format numérique. Son établissement utilise Open office pendant les sessions de TP.
    Lors des corrections des devoirs (à la maison) nous constatons (je dis nous car je suis appelé à la rescousse en cas de problème informatique) : du format MS de 97 à 2007+, un peu d’open office. Seulement voilà, par choix nous n’utilisons qu’au minimum les produit microsoft et nous ne possèdons aucune license MS Office. 2 sur 4 de nos machines étant des os linux et son établissement utilisant Open office, tout nous semblait clair et compatible.

    Comment faire sans passer par des convertisseurs, etc ? Ma suggestion : exiger la production des devoirs au format open office (c’est je le rappelle le format des postes de l’établissement).
    Hélas non, personne n’ose dans son établissement (mon amie incluse) exiger un format pour rendre les devoirs. Et si demain un élève utilise star office ? flex ? pdf ? quesaisjeencore ?

  13. Richard87

    Intéressante démarche. C’est dommage qu’il n’y ait pas de commentaires du SNESup ou des étudiants concernés dans les commentaires. Ils ne doivent pas lire ce blog 😛

  14. Elessar

    @kaerith : Demander aux élèves au choix PDF, ODF, papier et rien d’autre. Le choix est assez large pour n’exclure personne.

  15. kaerith

    Le problème n’est pas le format en lui même. Le problème est la légitimité du format. Nos profs semblent avoir l’impression de demander un format extraterrestre dès que ce n’est pas ms office. En tout cas je suggèrerais à mon amie d’élargir sa démarche à PDF, ou papier. Après tout, le papier reste compatible à l’évaluation des connaissances 🙂

  16. tartufferies

    Pitoyable cette vidéo d’Axel Kahn au côté d’un des directeurs de Microsoft France.
    Effectivement l’auditoire est vraiment très loin…
    Ils doivent certainement percevoir le logiciel libre et les enjeux du numérique au travers du prisme bien verrouillé des médias télévisuels.
    peut-être devraient-ils se balader un peu sur ce site et ceux de l’April, de l’Aful, ainsi que beaucoup d’autres.

    Bel exemple de servitude volontaire.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89

  17. aKa

    Je signale cette interview du PDG de Microsoft France dans Le Progrès du 21 octobre (qui prend bien soin de ne poser aucune question qui fâche lui aussi).

    « Les campus deviennent numériques » – Rencontre avec Éric Le Marois :
    http://www.leprogres.fr/fr/france-m

    Extrait 1 :
    "La France est en retard par rapport à d’autres pays, en partie parce qu’elle n’est pas dans le même modèle concurrentiel que les Anglo-Saxons. L’enseignement n’est pas poussé à développer son image « numérique ». Aux États-Unis, on a l’habitude de vendre des cours payants à distance, ce qui incite évidemment les établissements à travailler avec les nouveaux outils. La France est sans doute aussi désavantagée à cause de la langue. La question du droit d’auteur, de la propriété intellectuelle est aussi un frein. Mais, cela est en train d’évoluer."

    Passage à conserver, un membre éminent de Microsoft qui se plaint du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle !

    Extrait 2 :
    "Nous avons réfléchi en amont sur l’organisation de la pédagogie dans une classe. L’objectif n’est pas d’utiliser les TICE mais d’apprendre efficacement. L’accès à des contenus diversifiés, le fait de pouvoir entrer en contact après la classe avec des enseignants permet davantage aux élèves d’aller à leur rythme. Nous sommes présents sur ce terrain et nous proposons aux écoles des gestions de projet. Dans ce cadre, nous travaillons avec Projetice, une association d’enseignants."

    Pour en savoir plus sur les relations très étroites entre Microsoft et Projetice, je vous rappelle cet article du blog qui explicite bien pourquoi Microsoft a ce sentiment d’être "présent sur le terrain" :
    http://www.framablog.org/index.php/

  18. vilain canard

    A Paris Descartes (ex Paris V) même, un groupe de travail cherche à faire connaître le logiciel libre (GT3L = Groupe de Travail sur Linux et les Logiciels Libres), le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas très aidé ….
    Le logiciel libre ne reçoit pas de taxe d’apprentissage (il ne peut donc pas la rétrocéder sous forme de partenariat), et n’a pas grand’chose à vendre, et surtout pas de subsides à distribuer, il ne peut donc pas faire de lobbying.
    Par ailleurs, il n’y a plus de "politiques" dans les décideurs, mais seulement des politiciens et des économistes (avec une vue de myope — le long terme pour eux, c’est 5 ans ! — ). Il faut aller là où il y a des espèces sonnantes et trébuchantes, même sans enrichissement personnel (encore que …, en regardant de plus près, les subsides aux laboratoires ou aux partis ou groupes de pression permettent de se faire réélire ou de grimper dans la (ou les) hiérarchie(s).).

  19. wokerm

    les gens sont entrain de vous utiliser ,en vous bourre le crane avec le libre , c’est quoi le libre un taux de chomage dans le domaine informatique ,personne n’en parle de ça puisque ça ne touche pas les pays develloper ,en inde par exemple ou la plus part de leur informaticien sont douer en programmation,ils ne peuvent plus trouver du travail pour quel raison , pour faire gagner du fric aux flics qui ne fontque que du male aux citoyen
    l’open source j’ai plein d’argument qui peuvent confirmer mes dires mais les gens ont tendance a obscurcire une société commerçial meme si elle fait plein d’oeuvres
    figurer vous que le cote obscur et du cote de l’open source sachez que rien n’est gratuit dans la vie et ceux qui le pretendent sont plus dangereux

    Microsoft n’est qu’un moyen de plus pour contribuer aux recherche , il y’a qu’a voir le nombre d’etudiant qui migrent au usa a cause du manque de financement alors le fric oui c’est chic le fric c’est le ners de la guerre , oui le fric ça aide les chercheur , oui le fric ça aide les pauvres
    la philosphie n’a jamais tuer personne et elle n’a jamais aidez personne non plus , essayer de parlez d’open source a quelqu’un qui chome a cause de cet politique vous verrez ce qu’il vous fera
    alors soyez honnete ceci est un combat pour tout le monde pour une informatique libre et l’innovation pour la création d’emploi optez pour les logiciels propriétaires ou open source payant
    le gratuit je ne dis jamais non mais je ne prend pas tout leur produit

  20. Samuel

    @wokerm : "le cote obscur et du cote de l’open source sachez que rien n’est gratuit dans la vie et ceux qui le pretendent sont plus dangereux"

    Voici 3 petits sites pour aider à améliorer son orthographe… Attention ! Ils sont gratuits donc probablement "dangereux" !

    http://atilf.atilf.fr/dendien/scrip
    http://sensmotdire.gnunux.info/
    http://www.cnrtl.fr/lexicographie/

    Le premier lien est particulièrement utile pour les gens dislexiques. On rentre un mot phonétiquement et la bonne orthographe est alors renvoyée.

  21. GVdu91

    Voilà deux événements de l’an dernier :
    Jeune retraité, j’ai ouvert un club informatique libre dans la ville où j’habite et une quinzaine de personnes ont commencé à comprendre ce qui se cache derrière Microtruc. En particulier deux instit’ de la ville qui commencent à trouver que Linux, LibreOffice, Firefox, Thunderbird etc. c’est plutôt bien…
    La commune où j’habite a refait entièrement la salle informatique de l’école élémentaire : tout en Windows ! Et comme il n’y a pas de sous pour payer une formation des instit’ je suis pressenti pour jouer les assistants auprès des élèves.

    Et deux événements de cette année :
    Le candidat Hollande annonce que dans son conseil général tous les élèves (de collège ?) ont été dotés d’un IPad… le truc le plus fermé qui soit, sans port usb, sans carte sd, tout doit passer par Apple !
    Mon petit neveu entre au collège dans le Val de Marne… et pour bien faire le conseil général lui offre un netbook… sous Windows.

    Je ne désespère pas mais tout de même il y a des jours où c’est lourd. Et on a changé de gouvernement il parait… Ah bon.
    GVdu91