Windows XP est mort. Et après ?

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Temps de lecture 10 min

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Le support pour Windows XP s’arrête le 8 avril prochain.

Cela signifie notamment que son éditeur, Microsoft, ne publiera plus de mise à jour de sécurité. En conséquence de quoi, il parait extrêmement risqué, pour ne pas dire totalement inconscient, de confier ses données (privées ou celles de son entreprise) à un système d’exploitation que personne n’ira réparer en cas de faille. C’est un peu comme rester sur un bateau dont aucun port ne voudrait, et dont l’armateur vous aurait même interdit de le réparer vous-même. Autant vous dire qu’à la moindre attaque de pirates, vous et vos fichiers seront bons pour nourrir les poissons…

WinXP-RIP-pyg-cc-by

De plus, Windows XP est encore très présent. Chez les particuliers, dans les entreprises, dans des terminaux bancaires, etc.

Alors que faire  ?

Vous pouvez évidemment changer de système d’exploitation. Rester chez Microsoft (malgré un Windows 8 détesté par de nombreux utilisateurs). Ou passer à Mac OS (malgré les nombreux verrouillages d’Apple pour le bien de l’utilisateur). Mais cela signifie dans la plupart des cas racheter une machine (avec des racketiciels dedans), ce qui n’est bon ni pour la planète, ni pour votre porte-monnaie. Et surtout, la même situation d’abandon logiciel se reproduira tôt ou tard.

Vous pouvez aussi passer aux logiciels libres.

Après tout, vous utilisez peut-être déjà de nombreux logiciels libres avec Windows XP  ? Firefox, LibreOffice, VLC sont biens répandus et proposent une alternative viable aux logiciels de Microsoft et autres éditeurs. Donc, pourquoi ne pas sauter le pas et passer à Linux  ? Ce ne sont pas les distributions qui manquent. En dehors des particuliers et des entreprises de nombreux gouvernements, états, villes, ou institutions l’ont fait.

Une autre solution, moins répandue, pourrait aussi tout simplement de… ne plus se préoccuper du système d’exploitation de votre machine  !

Depuis votre ordinateur, vous vous connectez sur un autre ordinateur (un serveur qui peut être chez vous, ou à l’autre bout du monde), dont vous utilisez les ressources (processeur, logiciel, disque dur, etc). Cet ordinateur vous renvoie l’image de ce que vous faites, exactement comme si vos actions étaient effectuées *dans* votre ordinateur.

Cela a de nombreux avantages, et quelques inconvénients (dont celui d’avoir besoin d’une connexion internet, même à débit modéré).

Nous vous proposons ici un entretien avec François Aubriot, Directeur fondateur de DotRiver, et Président de Ploss Rhône Alpes.

Windows Timeline, source WM Commons

Bonjour François, peux-tu te présenter, ainsi que la société DotRiver  ?

Bonjour, perso j’ai été un peu élevé dans un monde bleu, un monde dans lequel nous avions des milliers de terminaux (vert et noir), des connexions à 2400bauds. Dès l’arrivée d’internet sur la planète, je me suis mis à connecter ces grands systèmes avec les plus petits en trouvant dans les environnement GNU/Linux des solutions pertinentes en terme de sécurité, de rapidité et robustesse.

En 2008 nous avons décidé de pousser une nouvelle approche concernant la bureautique qui se trouvait sous une chape monopolistique d’un éditeur américain.

Nous avions déjà plus de 4 ans de retours d’expériences avec de vrais utilisateurs en face de nous. L’idée  ? Elle est simple  : utiliser les matériels existants, accéder à son environnement de travail depuis n’importe où (ses programmes, ses données…) et ne le faire qu’avec des solutions libres et ou open source pour sortir du carcan imposé par les éditeurs. Lors de la création il nous a fallut choisir entre différents modèles. Faire un logiciel et retomber dans les problématiques des éditeurs  ; avoir une approche appliance et mettre des serveurs de partout, mais c’était continuer à faire fonctionner les usines à charbon  ; ou proposer un service, celui de garantir que toute la bureautique fonctionne. C’est cette dernière voie que nous avons choisie, certainement la plus dure, mais assurément la plus vertueuse. Et garantir que la bureautique fonctionne… personne ne l’avait jamais fait  !

Alors, DotRiver… c’est quoi  ?

Le principe est simple  : votre ordinateur est sur un serveur. Vos fichiers, votre fond d’écran, vos programmes. Tout est sur un serveur. Vous pouvez changer d’ordinateur (à la maison, au travail), vous retrouvez votre espace de travail, les photos de vos vacances, vos courriers, vos documents. Et le plus sympathique dans tout ça, c’est que tout fonctionne nettement plus vite car un serveur est toujours plus rapide qu’un simple PC.

On pense alors  : mais la sécurité dans tout ça  ? Justement  ! Il est nettement plus sécurisé d’avoir toute son informatique sur un serveur plutôt que sur un PC classique. DotRiver est excessivement sécurisé. Tous les fichiers sont contrôlés pour les virus. Personne d’autre que vous ne peut accéder à votre espace, à vos mots de passe enregistrés dans votre navigateur. DotRiver s’occupe de tout.

De 3 à 113 ans, nos utilisateurs ne se préoccupent plus des tracas de l’informatique locale, et ils peuvent se concentrer sur les usages, sur les métiers dans l’entreprise.
Un détail tout de même  : pour utiliser un serveur DotRiver, il faut être connecté à ce serveur. Si vous avez un serveur DotRiver local (dans votre organisation), pas de problème, vous serez toujours connecté. Mais si vous êtes au milieu de l’Amazonie, cela sera plus difficile. Au niveau débits, une connexion ADSL à 512 kbs suffit largement pour utiliser DotRiver. On peut utiliser son bureau DotRiver à partir de 64 kbs.

Ce 8 avril sonnera la date de la mise à la retraite de Windows XP (après 13 ans de pas très loyaux services). Qu’est-ce que cela implique pour les particuliers, associations et entreprises qui l’utilisent encore  ?

Il serait bon de tout arrêter et de commencer à réfléchir. Si les entreprises ont encore du Windows XP après la fin du support de sécurité assuré par Microsoft, elles pourront publier leurs listes de clients sur internet. Dans tous les cas, si elles ne le font pas, d’autres le feront  ! Il faut donc changer. Vite  !

On pourrait penser qu’il faut changer en passant à un autre Windows. Mais pourquoi repartir sur un système dont on voit bien les limites aujourd’hui  ? Changement des ordinateurs tous les 2 ou 3 ans, licences payantes… pour un service rendu qui souvent n’est pas au rendez-vous. En effet, combien de temps est-il perdu avec une informatique classique  ? Des heures par jour  ? Des jours par an.

A l’opposé, DotRiver permet d’utiliser le matériel pendant des années, ce qui est économique. C’est par ailleurs écologique  ! DotRiver, peut garantir un bon fonctionnement dans le temps car l’ensemble des logiciels utilisés sont libres. Il est donc possible de corriger des erreurs, de profiter d’améliorations gratuitement, mais surtout de comprendre comment le système fonctionne. Cela n’est pas possible avec un logiciel propriétaire ou un environnement propriétaire.

Enfin, DotRiver fait travailler des salariés locaux (en France), et une société française, qui paye ses impots… en France  ! C’est loin d’être le cas de bon nombre de solutions actuelles où les sommes payées partent dans divers paradis fiscaux et ne servent pas du tout à l’économie locale.

Quelles solutions peut alors apporter DotRiver  ?

DotRiver propose des serveurs dans le cloud ou des serveurs dédiés installés dans les entreprises ou les organisations.En 2008, nous sommes partis de 2 constats fondateurs  : des terminaux nous en avons de partout, et nous en aurons de plus en plus, et pour les connexions c’est pareil, nous en aurons de plus en plus.

Pourquoi donc s’acharner à tout avoir en local, sur sa machine, son doudou numérique et continuer à payer une machine à écrire  ?

Dans certaines écoles primaires par exemple, au lieu de devoir faire fonctionner 25 ordinateurs, on se concentre désormais uniquement sur un serveur qui fait fonctionner les 25 ordinateurs. Tous les enfants, tous les professeurs ont LEUR environnement quel que soit le clavier et la souris utilisée. Les enseignants peuvent aussi utiliser la solution depuis leurs domiciles, exactement comme si ils étaient à l’école. Et bientôt les élèves  ! Le serveur est bien local dans l’école. Les fichiers sont dans l’école. DotRiver peut avoir accès ou pas aux fichiers. Chez certains clients, qui utilisent notre solution, nous n’avons pas accès aux fichiers. DotRiver se concentre sur tout le périmètre bureautique et permet bien entendu tous les accès aux applications métiers. Les logiciels sont puissants et à jour. Le système fonctionne bien 24/24. C’est cela la garantie de fonctionnement de DotRiver, que nous pouvons assurer car nous avons accès à 100 % des sources.

Passons aux question qui fâchent :) Le code de DotRiver est-il libre  ? En plus, je confie potentiellement mes données à un tiers, pourquoi avoir confiance dans cette solution  ?

Sur le périmètre bureautique toute les données stockées le sont dans des formats ouverts, dans des formats connus et maîtrisés (un avantage encore d’utiliser des standards). Du jour au lendemain tout client récupère toutes ses données (si elles ne sont pas déjà stockées chez lui sur son serveur).

En terme de sécurité que ce soit chez nous, sur des infrastructures hébergées, le cloud, etc., le seul et unique protocole utilisé pour accéder au service est SSH (protocole qui est utilisés par tous les administrateurs systèmes du monde entier pour accéder aux serveurs). Tous les serveurs que nous gérons sont installés sur une base Debian mais DotRiver est avant tout un service, pas un logiciel.

Tous les composants utilisés sont libres ou opensource. Le cœur de la solution est basée sur FreeNX. La valeur de notre solution réside dans le service que nous produisons.

Ce que nous avons fait depuis 10 ans, c’est d’industrialiser, rechercher, comprendre, tester et surtout écouter nos clients de façon à pouvoir leur fournir le service dont ils ont tant besoin  : une bureautique puissante, qui fonctionne.

Depuis 2 ans, dans le cadre du projet de R&D nuage France, soutenu par l’état dans le domaine du cloud, auquel nous participons auprès de 5 autre PME Françaises et le LIP6 dirigé par Monsieur Pujol, nous avons fait d’importants développements sur le client OpenNX (client SSH-X). Le projet n’étant plus actif nous pensons sérieusement le reprendre à notre compte et publier le code sous licence Libre. Cela nous permettra, entre autre, de ne plus utiliser le client édité par la société NoMachine dont le client est en GPL mais dont nous n’avons pas les sources :-( Raison pour laquelle nous avons travaillé sur le client openNX pour des clients fonctionnant sur des OS Microsoft.

Merci François  ! Un dernier mot pour la fin  ?

Il est temps de changer de modèle informatique, changer de paradigme de feu le PC et surtout accepter, ne pas avoir peur d’évoluer, d’apprendre.

Les plus gros freins que nous rencontrons sont la résistance au changement et le véritable pouvoir des lobbies. Nous essayons de faire évoluer une économie d’acquisitions vers une économie d’usages, ce qui est bien en phase avec les principes du développement durable et nos valeurs. Les logiciels libres, l’open source sont également extrêmement pertinents pour l’économie locale, nationale et l’emploi. Il serait temps que les collectivités le comprennent, l’intègrent, que l’argent de nos impôts profite aussi à notre pays.

Enfin je ne pourrais que vous conseiller de tester DotRiver… mais attention vous risquez de ne plus regarder votre machine actuelle comme avant. Rassurez vous, vous pourrez continuer à l’utiliser mais uniquement pour quelques usages ultra locaux. Conservez votre clavier, votre écran, votre PC ou Mac mais pour toute la bureautique, votre disque dur local ne fera plus rien.

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Délégué général de Framasoft

Pierre-Yves Gosset est le délégué général de l'association depuis 2008. Tel un contrôleur aérien, il coordonne les différents projets de l'association en s'assurant que les avions décollent et atterrissent (à peu près) à l'heure.

27 Responses

  1. AucuneImportance

    Mouai, bizarre tout ça…

    Pourquoi Framasoft nous propose un encart publicitaire pour le produit d’une société alors que la question initiale (pour 99% des usagers habituels) est : quel autre système je mets sur MA machine… ? [n’y auarait-il pas d’autres solutions plus simples?]

    Pourquoi promouvoir à ce point le caractère supposé « ouvert », quasiment libre, et exiger de fournir des données complètes d’identification pour pouvoir tester le merveilleux produit libre mais on sait pas trop en fait (« on y pense très sérieusement »… just do-it!) ?

    Drôle d’arrière goût.

  2. Dica

    Merci pour cette blague du premier avril (un peu en retard quand même), j’ai bien rigolé 🙂

    Les erreurs de raisonnement sont parfois assez subtiles (ou alors c’est du marketing…) principalement pour les néophytes, mais pas impossibles à trouver. Je crois que ma partie préférée reste la « vidéo » (les guillemets c’est pour la qualité médiocre), faudrait penser a moderniser un peu 🙂 Après je critique mais je me rends bien compte que monter un faux site, des fausses news, des faux accords commerciaux, et des fausses vidéos bien sur, ça prend vite quelques heures. J’ai bien aimé le coté un peu vieux du site, avec ses images pixelisées sur fond bleu-que-personne-n’utilise-plus-tellement-c’est-moche, du pure bonheur, merci !

    Bref, c’est de loin le meilleur poisson d’avril que j’ai eu l’occasion de voir cette année, vivement l’année prochaine !

  3. fa_netk

    Mouai…
    Petites précisions peut être.

    A ce jour la solution n’adresse pas le grand public (et aucuneImportance n’a certainement pas besoin de ce genre de service)

    En ce qui concerne la question posée par 99% des usagers habituels [dont aucuneImportance ne fait pas parti] si vous voulez installer localement, sur VOTRE DD un Linux, il y a pléthore de distribution et de tuto disponible, par exemple un vu ce jour qui n’est pas mal [a mon avis] http://www.lfdw.fr/le-guide-de-migr

    « exiger de fournir des données complètes d’identification »
    🙂 les serveurs de démo sont en France… et depuis les serveurs de démo vous avez un accès internet… la société doit etre en mesure d’indiquer QUI (personne physique) a fait quoi (en général a fait des conneries). Elle est pénalement responsable au même titre qu’un chef d’entreprise, un président d’association, un Maire d’une commune… et là c’est un peu la loi (en France en tout cas).

    just do-it « aucuneImportance » et surtout good luck

    fa

  4. fa_netk

    @Dica super constructif ton commentaire
    Derrière tout ça il y a des vraies personnes, qui essayent de faire de vraies choses, de payer leurs vraies charges en France… et surtout qui permettent à de vrais utilisateurs d’informatique d’avoir de vrais logiciels libres sur leurs bureaux pour bosser
    N’hésites pas à les contacter si tu as un Vrai doute 🙂
    fa

  5. Dica

    @fa_netk Ce que je voulais mettre en évidence c’est le manque de professionnalisme autour du projet (j’ai un peu abuser en comparant ca à un poisson d’avril mais ce n’est pas si loin). Quand le mec sort des absurdités du style : « Le système fonctionne bien 24/24. C’est cela la garantie de fonctionnement de DotRiver, que nous pouvons assurer car nous avons accès à 100% des sources. » Chez moi ca passe très difficilement, et ce genre de stupidité se répète tout le long. Surtout qu’on se trouve sur un site un peu spécialisé donc les arguments marketeux c’est vraiment pas top pour convaincre.

    Je n’ai pas non plus aborder le fait que je trouve leur solution totalement inutile, vu que ca me concerne personnellement, même pour le grand publique, j’ai des doutes.

    Avec tout ca, je me demande si c’est un article publicitaire ou juste un mec qui ne connaît pas son sujet. J’attaque principalement sur la forme mais le fond lui non plus n’est pas la, je ne l’aurais pas fait sinon. J’aurais aussi bien voulu savoir pourquoi un tel article ici, je suppose que ce n’est pas publicitaire mais je ne comprends pas bien.

  6. Philippe Scoffoni

    Je côtoie tous les jours des TPE et PME et une solution comme celle de Dotriver a tout son sens. Je vois trop d’entreprise partir sur des solutions de bureau virtualisé sur base de Microsoft. Couplé à Office365, on a un arme majeur de destruction des offres à base de logiciel libre.

    @Dica : Pour bien connaître la société et question et l’engagement forcené de son dirigeant dans la promotion du libre, je peux te dire que tu es là totalement à côte de la plaque.

    Après pour la forme, si tu as des propositions pour améliorer et faire mieux, pas de problème. Mais moi je serais plus humble face à des gens qui se cassent le c… pour défendre le logiciel libre au travers de leurs offres.

  7. aucuneimportance

    @fa_netk
    Je ne fais pas partie des 99% d’utilisateurs, certes. Mais je les cotoie toutes les semaines lors d’une permanence assistance informatique (surtout libre mais pas que).

    Donc, quand je lis le titre (question posée) et quand je lis l’article (réponse à côté de la plaque), j’ai la désagréable impression de m’être fait avoir (avec la complicité de Framasoft, probablement trop content de faire dans la french startup qui n’en jette)
    Un titre du genre « une nouvelle approche de votre bureautique » aurait été plus honnête.

    Cet article est simplement un hameçon.

    PS : Faut pas nous prendre pour des imbéciles non plus. Les coordonnées c’est simplement pour constituer un pool d’adresse de contact. Point barre.

  8. fa_netk

    Merci Dica, mais je ne comprends pas pourquoi 24/7 te choque, si ça tourne sur des serveurs c’est bien fait pour ça. En ce qui concerne les sources, c’est quand même mieux de les avoirs aussi (enfin je pense).
    Pour l’utilité je vois bien la pme qui en a plein le dos de changer les pc tous les 3 ou 4 ans, se faire embêté par des virus, des mises à jour… alors qu’elle a simplement besoin d’une machine à écrire et allez sur sa compta, sa gestion des clients ou une asso qui centralise toute sa bureautique..
    Ça m’est arrivé de devoir demander si je pouvais aller sur le pc perso du trésorier d’une asso. Il venait de casser sa pipe et ce n’était pas drôle.
    Dans le fond je pense plutôt intéressant de voir une approche (parmi tant d’autre).

  9. Dica

    @Philippe Scoffoni
    > Pour bien connaître la société et question et l’engagement forcené de son dirigeant
    > dans la promotion du libre, je peux te dire que tu es là totalement à côte de la plaque.
    Je ne le connais pas personnellement, tout ce que j’ai pu voir c’est cette interview et le site internet de l’entreprise en question. Je juge avec ce que je vois.

    > Après pour la forme, si tu as des propositions pour améliorer et faire mieux, pas de problème.
    C’est un peu partout qu’il y a des changements à faire (je ne parle pas de l’interview), embaucher quelqu’un pour s’en occuper serait une bonne idée.

    > Mais moi je serais plus humble face à des gens qui se cassent le c… pour défendre le logiciel libre au travers de leurs offres.
    Perso je vois plus une entreprise qui fait dans le libre parce que c’est « cool ». D’après ce que tu me dis ce n’est pas le cas, si ce que tu dis est vrai, soit j’ai un gros problème soit leur com’ est très mauvaise…

  10. Dica

    > je ne comprends pas pourquoi 24/7 te choque, si ça tourne sur des serveurs c’est bien fait pour ça.
    Techniquement parlant ca ne peut pas tourner 24/7 mais passons, ce n’est qu’un détail. Ce qui me dérange c’est qu’il dit pouvoir faire fonctionner ses serveurs 24/7 parce qu’il a accès aux sources. Il donne une assurance (24/7) en se basant sur le fait que ses programmes soient open source, ce qui n’a aucun rapport. L’open source n’a jamais empêcher d’avoir des bugs, et encore moins des problèmes matériels (je suppose que leur matos n’est pas libre).

    > En ce qui concerne les sources, c’est quand même mieux de les avoirs aussi
    C’est sur, on est d’accord là dessus.

    > Pour l’utilité je vois bien la pme qui en a plein le dos de changer les pc tous les 3 ou
    > 4 ans, se faire embêté par des virus, des mises à jour… alors qu’elle a simplement
    > besoin d’une machine à écrire et allez sur sa compta, sa gestion des clients ou une
    > asso qui centralise toute sa bureautique..
    Personnellement je vois le problème à l’envers. 90% de la population ne sait pas utiliser un PC, commencer par remédier à ce problème aiderait plus que de proposer des solutions clé en main (chose qu’ils se défendent de ne pas faire ici mais qu’ils marquent sur leur site). Après je ne suis pas pour que nos ordi se transforment en ChromeOS encore plus simplifié mais ca ne concerne que moi…
    Je ne relève pas l’énorme problème de sécurité que leur solution pose.

  11. Philippe Scoffoni

    @Dica : Tu te trompes de combat sur ce coup là, c’est dommage.
    Pourquoi dis-tu ?
    >Je ne relève pas l’énorme problème de sécurité que leur solution pose.
    Justement lequel ? Tout circule dans un tunnel ssh entre le client et le serveur…. Tu connais mieux pour sécuriser des connexions ?
    La sécurité des documents qu’une bonne pratique d’usage de services en ligne te fera synchroniser sur ton PC ou un espace de sauvegarde tiers en cas d’indisponibilité de la platefome DotRiver ?
    Soit plus précis, SVP

  12. Dica

    @Philippe Scoffoni
    > Tu te trompes de combat sur ce coup là, c’est dommage.
    Appeler ca combat c’est peut être un peu excessif 🙂

    Et pour la sécu, voilà une vidéo qui explique grosso modo ce qui me fait dire qu’il y a un problème : http://benjamin.sonntag.fr/Ladar-Le
    Comme dit le créateur de Lavabit, il avait conçu son site de manière à être sécurisé, mais le FBI est passé par là… D’une manière générale quand il s’agit de sécurité, il ne faut faire confiance à personne, même s’ils défendent le logiciel libre.

  13. Philippe Scoffoni

    @Dica : J’imagine que tu fais parti de ceux qui n’utilisent pas les box des fournisseurs d’accès internet car on ne sait pas ce qui tourne dessus 🙂 . C’est une vision du monde où tout le monde devrait être producteur de ce qu’il utilise. Je fabrique mes pizzas, mon pain, mes céréales, mes légumes, mes vêtements, mon ordi, etc… pour être sur que ce que je mange, ce que je met est bon pour moi…
    Sauf que dans la pratique ce n’est pas possible et focaliser juste sur la techno c’est qu’un petit bout du problème et qu’il y a toujours un moment où il faut composer avec ce qui nous entoure. Ou alors c’est retourner vivre dans une caverne 🙂

  14. dyp

    Bonjour,
    Nous (chez HandyLinux.org) avons beaucoup travaillé pour offrir aux utilisateurs un environnement stable (Debian 100%) léger (Xfce avec HandyMenu) évolutif (Mises A Jour automatique) en français (en premier) et aussi en anglais pour changer de XP sans changer d’ordinateurs

    Nous avons fait une documentation très poussée, beaucoup de copies d’écran pour voir, bref nous avons fait des tests avec 50 utilisateurs windows XP et ils sont 43 à trouver le sytème plus rapide et plus ergonomique. Nous avons aussi ajouté des outils d’accessibilité et sur le forum nous essayons toujours de nouvelles possibilités suivant les demandes de nos utilisateurs.

    Télécharger HandyLinux
    http://handylinux.org/documentation

    Démarrage rapide de HandyLinux
    http://handylinux.org/wikimenu/

    Documentation HandyLinux
    http://handylinux.org/documentation

    Forum HandyLinux
    http://handylinux.org/forum/

  15. Llen

    Cette solution permettrait de sortir bcp d’établissement scolaire d’un problème jusqu’ici insoluble. Les lycées possèdent tous des serveurs locaux déjà utilisés pour du stockage réseau. Je vais prendre l’exemple du mien.
    800 PC en tout, 750 en Windows XP, 30 en Windows 7 (32 bits sur machine acceptant le 64…) 15 en Windows 98 et 5 en Windows 95… Oui ca existe encore.
    La majorité des PC ont un âge vénérable de plus de 6 ans et commence à ramer méchamment. Formatages ou autre ne servent plus à grand chose et lancer son PC pour ouvrir une session avec AV et autres services pour faire l’appel sur l’ENT devient un marathon. 15minutes de moyenne pour les PC XP. Ouvrir un document texte pour l’envoyer vers la reprographie prend en moyenne 10 minutes. Mais le coût d’un changement de quasiment tout le parc machine fait pâlir la région vu que c’est elle qui paye. La majorité des enseignants n’ont besoin que d’un navigateur, d’une suite bureautique et d’un lecteur vidéo. C’est une solution qui permettrait de garder le parc tout en allégeant les charges sur chaque station avec un poste sous distribution libre et légère.
    Mais ça ne se fera pas. Vous savez pour quoi? Parce que la gestion des serveurs, des droits sur les réseaux ont été cédés à des entités mi-publiques mi-privées qui ont dépouillé les administrateurs locaux de tout pouvoir décisionnaire.

  16. Radagast

    @Philippe Scoffoni
    «Sauf que dans la pratique ce n’est pas possible et focaliser juste sur la techno c’est qu’un petit bout du problème et qu’il y a toujours un moment où il faut composer avec ce qui nous entoure.»
    C’est exact, nous serons toujours obligés de composer avec ce qui nous entoure, ne serait-ce que la loi.
    Et comme disais ce brave Lessig: « code is law », on n’est bien loin de s’auto-produire, si ce n’est qu’on s’en éloigne de plus en plus.

    «Ou alors c’est retourner vivre dans une caverne :-)»
    Dans la pratique, vous savez que c’est impossible, il n’y a plus d’ailleurs. 😉

  17. magicvince

    Dica, j’ai essayé de faire comme toi, ne juger qu’à partir de ce que j’avais lu ici… le résultat de concernant est cruel…

  18. libre fan

    SaaSS avec du Libre: c’est toujours du SaaSS
    Il y a peut-être un lien à ajouter pour cette discussion:
    https://www.gnu.org/philosophy/who-
    (choisissez votre langue tout en haut de la page)
    Et allez au-delà de la 1ere partie

    Si on commence à dire que notre ordinateur personnel est mort, alors nous ne saurons plus utiliser l’informatique. Modifier sa machine, installer son OS, ses logiciels, bidouiller, tout ça est essentiel. Si le SaaSS ne vous donne pas tel logiciel, (par ex. pour apprendre aux enfants (et à d’autres) les bases de la programmation), vous êtes privés de votre liberté d’apprendre. Et même les débutants ou les éternels débutants ont le droit et même le devoir d’apprendre un peu d’informatique qui ne se résume pas juste à se servir d’un traitement de texte, et pour ça il faut un ordinateur ou un RaspberryPi.

    Facebook aussi paraît-il est fait avec du Libre, soit dit en passant. Ça permet aux gens trop faignasses d’avoir une page web, ça ne leur apprend rien du tout, et ça les rend dépendants sans parler du vol et de la confiscation de leurs données, etc.

    Cet article, s’il était un poisson d’avril, comme le suggérait Dica, serait très bon.
    Mais apparemment, ce n’en est pas un? Vraiment, je n’arrive pas à croire que c’est un article sérieux (vous rigolez dans les coulisses?)

    En tous cas je pense comme AucuneImportance et d’autres gens ailleurs. Nous devons garder notre indépendance et apprendre.

    Cet article va tout à fait à l’encontre de la FreedomBox qui s’adresse avec respect à tous les gens qui ne peuvent pas mettre en place un serveur chez eux, ni les protections nécessaires, et à tous les autres aussi.

  19. Maïeul

    J’avoue avoir du mal à comprendre l’intérêt de Framasoft de vanter une solution qui délocaliste les outils techniques chez un tiers, autrement dit qui empêche le contrôle sur sa machine, tous le contraire du logiciel libre quoi.

    Et je ne parle même pas du bilan carbone désastreux du cloud

  20. JosephK

    De ce que j’ai compris, ce n’est pas forcément du « cloud ».
    Ça peut être installé en local sur le serveur d’un établissement (éventuellement administré à distance par DotRiver mais sur lequel je suppose qu’il est possible d’avoir la main).
    L’intérêt c’est surtout de recycler tous les vieux pc d’un parc informatique en terminaux légers avec un espace de travail homogène pour tout les utilisateurs.

    Mais contrairement à une infra avec des terminaux légers qui « importent » l’OS depuis le serveur, là on a une couche type VNC qui permet de s’appuyer directement sur l’OS présent sur la machine pour l’accès à l’espace de travail. Ça évite de reconfigurer toute l’infrastructure de l’établissement.

  21. Dica

    @Philippe Scoffoni
    Avant quand je parlais des problèmes de liberté (sécurité, confidentialité etc) qu’il y a sur le net, on se foutait de ma gueule. Puis il y a eu PRISM. La prochaine fois que quelqu’un te mets en garde face à un potentiel danger, pense à le renvoyer dans sa grotte, ca lui fera plaisir.

    @magicvince
    Que veux tu, des connards il y en a partout :p Plus sérieusement, tu peux développer ? (je ne me rends peu être pas bien compte, je préfère savoir…)

    @libre fan
    Merci pour ton lien, ca résume bien ce que j’en pense 🙂

  22. helge7591

    comme tout les autres,un flingueur de pauvres!!!! le fric et ma gueule d’abord!!!

  23. libre fan

    Et avec Heartbleed (faille d’OpenSSL), on est content d’avoir ses données importantes sur son vieux PC et son disque dur local. Vous imaginez les dégâts si on avait tous notre informatique dans un cloud?

    D’autre part, Sophie Gauthier (LibreOffice) nous a bien dit que c’était difficile de donner autant de fonctions sur un LibreOffice en ligne que sur le LibreOffice que nous connaissons. Ce qu’offre GoogleDocs n’est pas comparable à LibreOffice sur nos ordinateurs.

    Hors tous les problèmes de sécurité, il ne faut pas que nous perdions l’usage de nos machines, grosses ou petites comme un OLinuXino https://www.olimex.com/Products/OLi… car nous perdrons des connaissances et nous serons totalement dépendants d’une instance centralisatrice perdue dans les nuées.

  24. fa_nek

    @libre fan Heartbleed doit avoir bien fait rire dotriver… c’est pas du web, que du SSH-x donc pas du tout impacté… et puis des vieux DD c’est pas super fiable non plus.
    Je me rappel avoir vu un truc boot sur un cd ou une clef usb… (donc meme plus de DD) et 64mo de ram… et ça tourne… ( http://www.c2ic.net/post/DotRiver,-… )

    Pour la remarque concernant LO, ça n’a rien à voir étant donné que TOUT le LO tourne sur la session (enfin celle que j’ai testé). Perso quand je vois google qui essaye de faire du mode déconnecté… (et les autres..) il ré écrivent Lotus Notes <> Serveur Domino (et je crois que ça marche toujours… mais quel bins avec les conflits de réplication…)

    Enfin je crois que les 2 sont compatibles (central & local..) en tout cas pas incompatibles..
    et puis le central il peut etre aussi dans ta cave ? 🙂
    a+
    fa

  25. stef_59

    Bonjour,
    Je n’ai rien compris à la présentation de la vidéo car en cochant la case connexion à distance sous windows et en se servant d’un logiciel de bureau distant (sous windows, linux ou android) ca fait la même chose en nettement moins usine à gaz. NoMachine n’est pas développé par cette société même s’ils ont mis leur logo (sans doute la seule modification apportée par rapport à la version que l’on trouve sur le site : http://www.nomachine.com ). J’utilise cette solution (NoMachine) depuis pas mal d’année mais avec une distribution Linux sur le serveur, une debian en l’occurrence. Ou est la solution « logiciel libre » dans cet article ?

  26. stef_59

    J’ai même généré (avec un logiciel gratuit) une version transportable de NoMachine que j’ai mis sur ma clef USB sous l’application portableapps (http://www.portableapps.com).

  27. sosolal

    Framablog promouvoit une solution donnant à une entreprise le contrôle total sur l’utilisateur?
    VENDUS!