Khrys’presso du lundi 11 janvier 2021

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

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Brave New World

Spécial Assange

Spécial France

Spécial média et pouvoir

  • Un sketch sur Vincent Bolloré coupé au montage sur Comédie+, chaîne du groupe Canal (huffingtonpost.fr)

    Le sketch de l’humoriste Edgar-Yves a été retiré d’une émission diffusée lundi 4 janvier sur la chaîne privée, a constaté Le Monde.

  • Bolloré et le parti des porcs (lundi.am)

    Pour comprendre, il faut rappeler que 80% des profits du groupe sont assurés par ses activités africaines. […] C’est dans le sillage des quelques enquêtes sur son empire africain que les rédactions françaises ont commencé à saisir ce que serait l’information dans un monde bollorisé. Le milliardaire répond à n’importe quelle enquête touchant son groupe (spécialement s’il s’agit de ses activités en Afrique) par des “poursuites-baillons” […] Cette technique judiciaire laisse cependant la place à un rachat des grands médias à partir de 2015. Il est somme toute plus simple de terroriser ses employés que de couler financièrement des médias qui laissent filtrer des enquêtes.

  • Invasion du Capitole, rave party, inceste : sur CNews, le trumpisme en marche (telerama.fr)

Spécial fichage

Spécial Covid

Spécial on gère comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial répression, racisme, violences policières…

  • Une “Force d’appui rapide” composée de CRS va être créée pour faire face aux troubles les plus graves (francetvinfo.fr)
  • «Je ne vais pas risquer de me faire éclater le crâne»: par peur, ils ont renoncé à manifester (slate.fr)
  • À Calais : « Les CRS coupent nos tentes avec leurs couteaux » (humanite.fr)

    le 24 décembre, la justice accordait à la ville le droit d’expulser sous les ponts de son centre-ville. « Ce qu’ils font déjà sans base légale connue ! » s’indigne Sandra Caumel, de Human Rights Observers. Selon l’Observatoire des expulsions des lieux de vie informels, c’est le cas dans 93,73 % des expulsions à Calais et Grande-Synthe.

  • Carte de vœux raciste : un commissaire des Yvelines suspendu à titre conservatoire (leparisien.fr) – la carte de vœux en question
  • Dans l’angle mort des violences d’État : les violences pénitentiaires (lenvolee.net)

    En clair, pour prouver que la police est violente, il faut des images qui passent à la télé.Mais alors, comment « prouver » les violences là où il ne peut pas y avoir d’images : en garde-à-vue, dans les centres de rétention administratifs (CRA), et dans toutes les prisons de France ? Comment « prouver » qu’il y a des violences pénitentiaires tout comme il y a des violences policières ? La parole des prisonniers est une parole infâme, jamais crue car toujours suspecte d’être mensongère, exagérée, nourrie par « la haine de l’autorité». Lorsque des proches contestent la version officielle après un décès en détention, […] l’administration pénitentiaire et la justice invoquent d’improbables problèmes de santé, la consommation de stupéfiants, des troubles psychiatriques, des violences à l’encontre des surveillants, des tendances suicidaires… Le défunt est systématiquement présenté comme seul responsable de sa mort. Tant pis si des contre-expertises d’autopsie donnent des preuves patentes que la version officielle est mensongère, si on constate des traces de coups ou de strangulation, tant pis si la corde avec laquelle un prisonnier est censé s’être pendu est trop longue. […] Nous sommes évidemment opposés à la loi sur la sécurité globale, qui doit être complètement abrogée, mais nous appelons à l’extension du combat à tous les lieux d’enfermement.

Spécial Résistance(s)

  • Le procès du journaliste Taha Bouhafs reporté pour cause de QPC (liberation.fr)

    Alors que le reporter de «Là-bas si j’y suis» devait comparaître vendredi pour outrage et rébellion, son avocat a déposé à l’audience une question prioritaire de constitutionnalité portant sur ce qu’il estime être une «rupture d’égalité» devant la loi entre les membres des forces de l’ordre et les victimes de violences policières. […] même si les policiers et les personnes qui les mettent en cause sont théoriquement égaux dans la loi, dans les faits, ils sont traités différemment devant la justice. […] Selon l’avocat, cette inégalité de traitement est structurelle et découle de la double fonction qu’exerce le procureur de la République […] «Le procureur a eu connaissance de violences graves sur Taha Bouhafs au cours de son interpellation mais n’a engagé aucune poursuite contre les policiers» […] «Il y a un dysfonctionnement structurel dans notre système judiciaire : très souvent les fonctionnaires de police déposent plainte pour outrage et rébellion pour couvrir des bavures policières.»[…]«J’ai eu la chance d’avoir une vidéo de la scène, sans quoi j’aurais été privé de mon seul moyen de défense», souligne le journaliste de Là-bas si j’y suis.

  • Répression d’État : nous ne céderons ni au chantage, ni à la peur (expansive.info)

    Un groupe de militantes, dont Geneviève Legay, s’insurgent contre la répression politique, les arrestations sans fondement et les pressions exercées contre les personnes cherchant à exercer leur droit à la critique et à la manifestation.« nous n’oublierons pas de tenir le ministre de l’Intérieur, et le gouvernement, responsables du saccage de notre justice et de nos libertés. »

  • « Comme bien d’autres, j’ai été arrêtée le 12 décembre à Paris » – Témoignage et appel à déposer plainte collectivement (dijoncter.info)

    Plusieurs personnes arrêtées ce 12 décembre souhaitent déposer plainte ensemble contre les exactions commises contre elles ce jour-là par la police. Elles appellent toutes les personnes ayant subi la même situation à se joindre à elles !

  • 34 associations et collectifs citoyens saisissent la Défenseure des droits au sujet de la situation des personnes exilées à Paris et en Ile-de-France (ldh-france.org)
  • Sylvie Contini, la prof d’anglais qui a fait reculer Blanquer (cafepedagogique.net)

    “Il est important pour tous les collègues de savoir que les abus de pouvoir ne restent pas impunis”.“Avec la réforme , on nous demande de faire des programmes intenables avec des séquences trop courtes. On n’a plus le temps de faire de la littérature et de la civilisation. On survole et c’est très frustrant. C’est une réforme maltraitante pour les élèves et les professeurs”.

  • Universités : le temps de désobéir est venu. (affordance.info)

    Nous avons des milliers d’étudiant.e.s au bord du gouffre dans toutes les universités. Il ne nous manque que du courage.[…] Je ferai cours dès la semaine prochaine en présentiel. Je serai donc dans une forme “d’illégalité” dont j’assumerai entièrement les conséquences. […] Et si on vient m’expliquer que c’est irresponsable, alors je prendrai mes étudiant.e.s et mes étudiants et je ferai ce que racontait l’année dernière le président : je traverserai la rue. Simplement ça. Car de l’autre côté de la rue de l’IUT où j’enseigne à des jeunes gens et jeunes filles entre 18 et 20 ans qui sont 60 par promo mais dans des amphis de 120 places, de l’autre côté de la rue de l’IUT où j’enseigne, il y a un lycée disposant de BTS et de classes prépa ou d’autres enseignants donnent depuis septembre sans jamais aucune interruption des cours en présentiel à des jeunes gens et des jeunes filles entre 18 et 20 ans dans des classes de 35 places peuplées de parfois plus de 35 élèves.

  • Viols et agressions sexuelles. Affaire Duhamel : l’inceste, une violence systémique (humanite.fr)

    combien faudra-t-il de livres signés Camille Kouchner, Christine Angot, Camille Laurens, de témoignages de Niki de Saint-Phalle, Louise Bourgeois, Claude Ponti, Barbara, pour comprendre que l’inceste est un problème systémique ?

  • Enseignants, aidez vos étudiants à résister à Zoom – Projet GNU – Free Software Foundation (gnu.org)
  • Appel à solidarité avec la traversée navale zapatiste ! (lenumerozero.mediaslibres.org)

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Les ouailles du Capitole. (affordance.info)
  • La chute. (blogs.mediapart.fr)

    Même si l’exemple de Trump est sans doute le pire possible quand il s’agit de s’interroger sur la toute-puissance des réseaux sociaux face à la liberté d’expression, son éviction de pratiquement toutes les plateformes nous donne l’occasion d’élargir le débat bien au delà de sa très triste personne

  • Plates-formes de rééducation (monde-diplomatique.fr)

    que vaut la censure sans rééducation ? Apparemment très inspirés par les pratiques du Parti communiste chinois en matière de contrôle du débat d’idées, les patrons libéraux de la Silicon Valley ont lancé une vaste campagne de rectification à destination des utilisateurs égarés au point de s’informer ailleurs que dans les médias jugés « fiables » et, à ce titre, sponsorisés par les géants du numérique. […] Qu’elles émanent d’une autorité parentale, partisane, épiscopale ou médiatique, les admonestations du type « Ne lisez surtout pas ceci, lisez cela ! » agacent sans convaincre, au grand dam du parti de la vertu. […] En somme, la campagne de rééducation renforce le crédit des « fake news » chez ceux qui y croient déjà et qu’on cherche à instruire du contraire.

  • Permaingénierie : pour une éthique de l’ingénieur dans un monde en déclin (1/2) (usbeketrica.com)
  • Agroécologie et capitalisme ne sont pas conciliables (reporterre.net)
  • Ce Sang Impur (zist.co)

    Tout cela, tant de siècles de combats, de luttes, de résistance, de stratégies, pour enfin être libre. Tout cela pour crever du cancer. Parce que l’eau. Parce que la terre. Parce que toute chair animale est empoisonnée. Que les légumes et les fruits que nous plantons sont empoisonnés.[…] Nous y étions presque.Comment expliquer un tel déni d’humanité au 21e siècle dans le Pays des Droits de l’Homme ?

    Photo d’illustration du magazine Zist
  • « Il faut changer notre logiciel intellectuel » (alternatives-economiques.fr)

    Le chômage est un choix de société. Le système a besoin du chômage pour imposer des conditions de travail à des gens qui, sinon, ne les accepteraient pas. Dans une société décroissante, l’enjeu important est de sortir de la centralité de la valeur travail. Ce qui entraîne une réflexion sur la façon de consommer moins, et donc de vivre mieux. La relance post-coronavirus ne doit pas être une occasion de relancer les boulots inutiles.

  • L’Information, un enjeu de solidarité internationale ? (ritimo.org)
  • Travail, famille, Wi-Fi – Bienvenue dans la société sans contact ! (monde-diplomatique.fr)

    « Toutes ces choses qui sont mises en place autoritairement, la télémédecine, les déclarations d’impôts par Internet, le téléenseignement, les attestations par QR code… Tout ça permet aux autorités de tout savoir sur nous : travail, revenus, aides sociales, compte en banque, situation géographique… On n’aura plus accès à rien sans smartphone. C’est vraiment une vision de l’enfer » […] « Nous sommes passés du ludique aux menottes. Notre génération aura profité des bonnes choses d’Internet (les films, les blogs, les partages de connaissances), mais qu’en sera-t-il de la prochaine ? »

  • La société des boîtes noires s’étend (internetactu.net)
  • Le totalitarisme numérique de la Chine menace toute la planète (reporterre.net)

    les élites économiques n’ont de cesse de vouloir « rattraper la Chine » en matière d’intelligence artificielle et de big data […] on imagine difficilement à quoi pourrait ressembler, même sans le décorum autoritariste post-maoïste, une déclinaison démocratique de cette infrastructure de contrôle social.

  • Building Better Technology Together: Audrey Eschright on Open Source and Organizing in Tech (logicmag.io)

    The technology industry has landed at this point where it is not separable from prisons, policing, and surveillance. If companies are there to make the profits, do the launch, and get the return on investment, they are going to be doing this work. […]We have to get rid of ICE. If we don’t want Palantir helping DHS identify immigrants to put in cages, we have to get rid of Palantir and DHS […] the tech industry will have to find a way to make money some other way.

  • Comment un fermier-trader a pris en otage 98% des oignons américains (korii.slate.fr)

    La manipulation du marché a été telle que le Congrès américain a décidé par la suite d’interdire la vente de futures d’oignons, en votant la bien nommée Onion Futures Act. Une interdiction unique, encore en vigueur à ce jour.

  • Dégouverner ? (internetactu.net)
  • Dans nos sociétés capitalistes, la solidarité est devenue improductive (liberation.fr)
  • Exercice : à quoi ressemblerait un programme anarchiste ? (fr.crimethinc.com)
  • Depuis le Chiapas insurgé : « Déclaration pour la vie » (lundi.am)
  • Synchronized violin players reveal uniqueness of human networks (arstechnica.com)
  • Si nous ne nous développons plus dans une coquille, c’est grâce aux virus (theconversation.com)

    L’histoire serait vieille de plus de 150 millions d’années : les ancêtres des mammifères, qui pondaient des œufs, ont attrapé « un virus ». Le matériel génétique de ces ancêtres a intégré des séquences génétiques de virus. […] Ces séquences virales ont permis la fabrication de protéines qui ont sonné le glas de la coquille et l’avènement d’un nouvel organe : le placenta.

  • Les gens pensent mal : le mal du siècle ? (zet-ethique.fr)

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Pfouh toujours aussi dense, le 'presso... - la personne de droite répond : Yep, c'est qu'il s'en passe des trucs, en une semaine !!!
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Khrys’presso du lundi 4 janvier 2021

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Spécial Assange

  • Pour Julian Assange (monde-diplomatique.fr)

    Depuis qu’il a été chassé de l’ambassade d’Équateur à Londres, où il faisait l’objet d’une surveillance permanente de la part de la CIA, Julian Assange est détenu par les autorités britanniques. Le verdict du procès portant sur son extradition est attendu le 4 janvier 2021.

  • Entretien avec John Shipton, le père de Julian Assange (humanite.fr)

Spécial France

Spécial traçage Covid

Spécial on gère comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial répression, racisme, violences policières…

Spécial Résistance(s)

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Caractéristiques du fascisme : Dix-sept critères. (gauchemip.org)
  • L’idéologie propriétaire – À propos de : Pierre Crétois, La part commune. Critique de la propriété privée (laviedesidees.fr)
  • Le genre du capital (renverse.co)
  • De la vertu de la saignée (mediapart.fr – texte de 2013)
  • Aux chibanis, le 1er janvier (bondyblog.fr)

    hommage à tous ces immigrés, hommes et femmes, à la date de naissance inconnue, établie par défaut au premier jour de l’année.

  • « 1984 doit rester un roman populaire » (cqfd-journal.org)

    Quand il rédige 1984, Orwell vit sur une île écossaise à plus de 24 heures de voyage de Londres, sans eau ni électricité ; il pêche, cultive et coupe les foins avec ses voisins. Cet ancrage assumé dans la vie ordinaire, qui est aux antipodes de la tradition intellectuelle classique, joue un rôle déterminant dans 1984. Au sein de ce monde tellement conditionné que plus personne ne semble savoir ce qu’est la liberté, ni à quoi elle pourrait servir, Winston Smith part de ses sensations physiques pour explorer l’asservissement : “Toujours, dans l’estomac ou sur la peau, vous ressentiez une sorte de révolte, le sentiment d’avoir été floué de quelque chose auquel vous aviez droit.”

  • Je hais le nouvel an (lenumerozero.mediaslibres.org)

    Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ces nouvel an à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l’exercice à venir. Ils font perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit.[…] Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle. Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour. Aucun jour prévu pour le repos. Les pauses je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense et que je veux faire un plongeon dans l’animalité pour en retirer une vigueur nouvelle.

  • Regard sur le phénomène Jean-Marc Jancovici (signauxfaibles.co)
  • Le Web est-il devenu trop compliqué ? (framablog.org)
  • The Great Software Stagnation (alarmingdevelopment.org)

    It’s as if we we hit a wall: progress abruptly stopped in 1996. What the hell happened in 1996? I think what happened was the internet boom. Suddenly, for the first time ever, programmers could get rich quick. The smart ambitious people flooded into Silicon Valley. But you can’t do research at a startup […] Today only megacorps like Google/Facebook/Amazon/Microsoft have the money and time horizons to create new technology.

  • Bitcoin is a disaster – (metzdowd.com)
  • Contraception masculine : la vasectomie (fiat-tux.fr)

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Alors ça y est, on a réussi à passer en 2021 ? - la personne de droite répond : Yep, espérons que la nouvelle année nous permette d'organiser à nouveau de chouettes rencontres IRL, y'en a marre du virtuel !!!
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Khrys’coronalungo du lundi 28 décembre 2020

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Spécial France

Spécial médias et pouvoir

Spécial Covid – on gère comme des pieds

  • Covid : Ces tests qui fabriquent de faux malades (Canard enchainé) (wakeupinfo.fr)

    Alors que le nombre en réanimation est surveillé comme le lait sur le feu, chiffre communiqué chaque jour se révèle exact… à quelques dizaines ou centaines près. La raison ? Les hostos n’arrivent pas toujours à renseigner les sorties en temps réel. Du coup, les autorités sanitaires ont inventé le terme pittoresque de lits fantômes pour désigner les lits dont on ne sait pas s’ils sont toujours occupés par des patients ou s’ils sont libres depuis des jours, voire des semaines.

  • Covid-19: un projet de décret détaille le système d’information prévu pour le suivi de la vaccination (ticsante.com)

    Un projet de décret dont APMnews/TICsanté a obtenu copie détaille le fonctionnement d’un système d’information (SI) de suivi de la vaccination contre le Sars-CoV-2, baptisé “Vaccin Covid”. […] L’utilisation de “Vaccin Covid” sera “obligatoire”, a-t-on ajouté de même source. Le projet de décret obtenu par APMnews/TICsanté ne prévoit pas d’obligation, note-t-on.[…] ces données pseudonymisées seront également accessibles par le Health Data Hub et la Cnam “aux seules fins de faciliter l’utilisation des données de santé pour les besoins de la gestion de l’urgence sanitaire et de l’amélioration des connaissances sur le virus”.

  • Covid-19 : un fichier de données créé pour les personnes vaccinées (leparisien.fr)
  • 6 à table et 10 en amphi (affordance.info)

    c’est donc le dimanche 20 décembre que la circulaire Vidal est arrivée. Une circulaire ahurissante […]“Dès la semaine du 4 janvier, vous pourrez accueillir sur convocation (sic) les étudiants nouvellement entrés dans l’enseignement supérieur (double sic) en situation de grande vulnérabilité (non mais putain ?!?), cela dans la limite de 10 personnes par groupe (oh et puis merde tiens).” […] Même les messes et lieux de culte ont obtenu du conseil d’état une jauge en termes de superficie. Mais l’université ? Mais les 2,5 millions d’étudiant.e.s qui en sont la chair et le sang ? Rien. Que dalle. Juste cet éternel mépris. 10 en amphi. […] Et comment s’organiser concrètement pour les accueillir le 4 Janvier en ayant l’info le 20 décembre et tout en sachant que cet accueil se fera pour 3 jours puisque le 7 Janvier d’autres mesures sanitaires nationales seront annoncées ? […] La circulaire indique que les tuteurs étudiant.e.s […] pourront contribuer et participer à cet accueil sauf que … personne dans aucune université n’est au courant de la procédure concrète permettant de lancer ces recrutements.

Spécial on profite de l’“urgence” pour (essayer de) faire passer des lois liberticides

Spécial tournant autoritaire

Spécial répression, racisme, violences policières…

Spécial Résistance(s)

Soutenir – Agir

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Allez, plus que quelques jours et c'en est fini de 2020 ! - la personne de droite répond : Yep, et je me demande bien ce que 2021 nous réserve...
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Khrys’coronalungo du lundi 21 décembre 2020

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Spécial France

Spécial médias et pouvoir

Spécial on gère comme des pieds et à la néolibérale

Spécial fichage

Spécial répression, racisme, violences policières…

Spécial Résistance(s)

Soutenir – Agir

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Que se passerait-il si la BCE annulait la dette publique qu’elle détient ? (theconversation.com)
  • La publicité en pleine dérive pavlovienne (liberation.fr)

    Les campagnes d’affichage s’appuient de plus en plus sur le conditionnement, les émotions ou les pulsions sans qu’aucune caractéristique sur le produit ne soit mentionnée. […] en étant exposé au cours de la semaine à 6 000 publicités (nombre inférieur à la fourchette basse des estimations actuelles), un individu a 99% de chances de revoir au moins une même publicité quinze fois, ce qui est un nombre suffisant de répétitions pour qu’un conditionnement Pavlovien se produise.

  • SCRUM et les mêlées quotidiennes (framablog.org)
  • L’ultra-gauche n’est pas ce que vous croyez (rouendanslarue.net)
  • Décroissance et marxisme : la voie catalane (terrestres.org)
  • La droite maréchaliste et Gramsci – À propos de vessies et de lanternes (lundi.am)
  • La politique du libéralisme autoritaire (contretemps.eu)

    Libéralisme économique et autoritarisme politique alimentèrent dans leurs relations réciproques une crise de légitimité qui ne cessa jusqu’au bout de s’approfondir. […] « La destruction du système de gouvernement parlementaire, rappelle l’historien Christian Witt, ne date ni de Hitler, de Schleicher ou de Papen, mais de Brüning, qui a amorcé le processus en imposant des mesures financières et économiques au moyen de l’article 48 »

  • Une nouvelle illustration de la légalité néolibérale : le pouvoir de dérogation des préfets (dalloz-actualite.fr)

    Il y a une politique claire, menée par la haute administration pour neutraliser les conséquences du droit et surtout de la loi. C’est un programme antiparlementaire. C’est aussi un programme antienvironnemental. En fin de compte, de quoi le pouvoir de dérogation est-il le nom ? Il ne s’agit rien moins que d’autoriser légalement les préfets à contourner le droit, c’est une atteinte – encore une – à toutes les valeurs que portent la Constitution, la démocratie et la responsabilité politique.

  • Le crocodile (lundi.am)

    la forme Macron c’est l’envers, c’est l’homme avalé qui se croit toutes forces dehors, qui nie qu’il se trouve en fâcheuse posture. Enfoncé dans sa logique il ne voit ce qui l’entoure que depuis ce qu’il imagine, ne devant son salut qu’à la puissance du reptile qui se sait véritable maitre à bord. La forme Macron du crocodile c’est le libéralisme technophile qui, se frottant au réel, a décidé de faire primer son idée sur ce qu’elle met en œuvre.

  • Viralité (lundi.am)

    La perte de vie due au COVID-19 n’est donc pas un bug dans le système, mais une caractéristique de conception. Puisque le COVID-19 révèle le noyau infecté d’un empire uniquement capable de reproduire la maladie, une réorganisation radicale de la vie à l’échelle mondiale devient un impératif absolu – la question de la révolution est maintenant une question d’évolution. Tout comme un virus insère ses gènes pour transformer le génome de l’hôte, altérant le corps même s’il continue d’assurer ses fonctions habituelles, un processus de reconstitution caché (ou de destitution) précède la rupture sociale.[…] La phase lysogène peut être considérée comme une période de ’paix sociale’, asymptomatique et sans signes visibles de bouleversement. Ces périodes sont l’occasion d’un processus d’incubation, au cours duquel les partisans du réel ont le temps d’infecter le corps social avec des ensembles d’instructions et de cadres codés, de sorte que lorsque la phase lytique s’installe (toujours de manière imprévisible), nous avons des formules auxquelles nous pouvons faire référence tandis que la physique qui soutient notre monde ensemble s’effondre.

  • Prison dehors(lundi.am)

    Plutôt que nous jeter dans le vide pour en finir, jetons-nous vivement dehors. Allons rappeler aux amnésiques que le but d’une vie pourrait être le bonheur physique, l’événement cyclique de pleine énergie (le mouvement libre, le sport, la souple danse), pas seulement le fait d’échapper à la maladie. Allons montrer que le bonheur social devrait être l’événement libre : non pas seulement le visage à découvert, sans masque et filmé par un drone, mais le visage ouvert, prêt à la fête et aux rondes joyeuses. Allons dire que les visages nous manquent. Allons montrer leur erreur à ceux qui se contraignent à penser, pour supporter les confinements, que tout va mal dehors. Allons au soleil, en forêt, dans la rue…. Faisons-le parce que c’est bon pour notre santé

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Alors, ça y est, c'est Noël ? - la personne de droite répond : Yep, et l'actu est toujours aussi chargée !
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Khrys’coronalungo du lundi 14 décembre 2020

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

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Spécial France

Spécial médias et pouvoir

Spécial on gère à la néolibérale

Spécial fichage

Spécial répression, racisme, violences policières…

Spécial Résistance(s)

Soutenir – Agir

  • Jusqu’au 15 décembre, le film de Mathieu Rigouste sur le soulèvement populaire algérien de décembre 1960 (unseulheroslepeuple.org) est en accès libre sur son site. À regarder, partager et (si possible) soutenir financièrement !
  • Soutenir Archive.org (archive.org)

    En 2020, Internet Archive a connu une utilisation sans précédent et nous avons besoin de votre aide. Lorsque la pandémie du COVID-19 a frappé, notre demande de bande passante a explosé. Actuellement, nous recevons plus de 1,5 million de visiteurs uniques par jour et stockons plus de 70 pétaoctets de données. Nous construisons et entretenons l’ensemble de nos propres systèmes, mais nous ne faisons pas payer l’accès, ne vendons pas d’informations sur les utilisateurs et ne diffusons pas de publicité. Nous comptons plutôt sur la générosité des particuliers pour financer notre infrastructure.

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Reconnaissance faciale. Où en est-on ? Où va-t-on ? (rapportsdeforce.fr)
  • Personal responsibility (grisebouille.net)

    surprise surprise : quand aucun moyen n’est engagé, rien ne change. Les énarques tombent des nues. […] Encore et toujours, le pouvoir décide, agite les bras, fait de grandes et belles phrases en se persuadant, comme d’habitude, que « l’intendance suivra ». Mais y’a pas d’intendance, les gars. Ou plutôt : l’intendance, normalement, c’est vous. Pire : c’est même la raison de votre existence. […] Rien ne me fait plus enrager, en ce moment, qu’entendre que « la crise économique qui va suivre tuera plus que le COVID », comme si les deux phénomènes étaient à mettre sur le même plan. Qu’un individu décède des suites d’une maladie grave, c’est une tragédie parfois inévitable malgré tous les soins apporté ; qu’un individu décède de la pauvreté dans la 6e économie mondiale, c’est un meurtre organisé.

  • « Nous n’empêcherons le réchauffement planétaire qu’en changeant les institutions » (humanite.fr)

    les structures de pouvoir, qui décident aujourd’hui de la manière de penser le progrès, l’économie, la production, sont précisément à l’origine du problème climatique.

  • La pandémie et la normalisation de la mort (wsws.org)

    La normalisation de la mort découle de la décision, dictée par les intérêts de classe, de traiter la «santé économique» et la «vie humaine» comme des phénomènes comparables, la première étant prioritaire sur la seconde. Une fois la légitimité de cette comparaison et de cette hiérarchisation acceptée, la mort de la masse est considérée comme inévitable.

  • Gazer, mutiler, soumettre. Politique de l’arme non létale (lundi.am)

    Alors que le capitalisme traverse une crise importante dans les années 1970, la classe dominante compte sur les réformes néolibérales pour en sortir, en « grignotant une part croissante de la richesse auparavant détenue par la grande majorité de la population ». Cette offensive se heurte, en France, à des mobilisations populaires. L’offensive d’Emmanuel Macron pour imposer les transformations structurelles en levant « l’obstacle fondamental que constituent les acquis sociaux des luttes de l’après-guerre », se heurte à l’hostilité grandissante de la population, fissurant le bloc social qui le soutient, réduisant sa capacité à s’appuyer sur le consentement et le contraignant à un recours croissant à la force. Poulantzas détecte relativement tôt, en pleine crise du fordisme, en 1978, les premiers signes du « déclin de la démocratie libérale au profit de ce qu’il appelle l’étatisme autoritaire ». « L’étatisme autoritaire se caractérise par le déclin de l’importance du parlement, le renforcement du pouvoir exécutif et une politisation accrue de l’administration. » Les besoins populaires ne sont plus pris en compte, les libertés politiques sont réduites et la police, avec son arsenal non létal, forment « le premier rempart de l’hégémonie néolibéral », défendant férocement l’ordre établi alors qu’il devient impossible à l’État d’obtenir le consentement des masses. Cette radicalisation de L’État s’accompagne d’une criminilisation du militantisme., en recourant à « l’arsenal juridique antiterroriste qui repose sur la culpabilité par association et l’inversion de la charge de la preuve ». « Les armes non létales s’inscrivent dans le continuum d’un ensemble de pratiques, de mesures et de discours qui cherchent à réaliser le fantasme d’une hégémonie néolibérale incontestée : rendre impossible l’expression dans la rue d’une opposition populaire. Corollaire de la suspension de procédures de la démocratie libérale, elles forment la cuirasse de l’étatisme autoritaire. »

  • Shapeshifters (lundi.am)
  • Et alors enfin, je me suis assis sur la Comédie (lepoing.net)

    Place soudain très vaste, déliée, où zigzague autrement, l’axe central obligatoire, compressé entre les deux marées de terrasses, se trouvant dissout. Il reste bien tout de même les grosses structures qui, normalement, supportent les mâts des parasols géants. Voilà autant de bancs improvisés, de bancs où s’asseoir sans consommer, sans payer, sans délai, des bancs gratuits, libres d’accès, que c’en est pas croyable.

  • Pour une école commune, émancipatrice, accessible à tous (liberation.fr)
  • Quand ça veut pas … (blog.scani.fr)
  • “A damn stupid thing to do”—the origins of C (arstechnica.com)
  • Randall Haas: “Nous devons être conscients de nos préjugés sur les femmes préhistoriques” (sciencesetavenir.fr)

    À sa grande surprise, l’anthropologue américain Randall Haas a découvert qu’un bon nombre de chasseurs préhistoriques des Amériques étaient en fait des femmes. Il revient ici sur son scepticisme initial, sa méthode et sur la façon dont son travail a bousculé sa vision des peuples anciens.

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Alors ça y est, c'est reparti pour des lungo ? - la personne de droite répond : Yep, c'est la loi de l'action-réaction... Plus tu cherches à comprimer la liberté d'expression, et plus elle éclate de partout !
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Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).




Khrys’coronalungo du lundi 7 décembre 2020

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori 😉

Brave New World

Spécial France

Spécial médias et pouvoir

Spécial Coronavirus

Spécial on gère comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial Loi Sécurité Globale

Spécial répression, racisme, violences policières…

  • Darmanin parle enfin des problèmes de fond de la police (huffingtonpost.fr)

    On aura attendu le 7e pêché capital toute la soirée, peut-être qu’il s’agissait de l’orgueil? De la part du ministre de l’Intérieur qui n’a, à aucun moment, voulu reconnaître un raté sur le plan parlementaire après son idée de commission indépendante fustigée par les députés de la majorité, jusqu’au président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, avant un énième recul du gouvernement dans ce dossier.

  • Peut-on réellement dire ACAB ? (blogs.mediapart.fr)

    Le simple refus de sanctionner, désavouer, condamner les auteurs des violences policières, des meurtres, viols et autres abus racistes et sexistes a pour conséquence nécessaire et automatique de devoir considérer la police et l’État lui-même, comme raciste, sexiste et autoritaire.

  • Violences policières : ne punir que les policiers, c’est en faire des fusibles (liberation.fr)

    Si un policier passe à l’acte, c’est qu’il a le sentiment qu’il peut le faire parce qu’à la fois la parole publique, la hiérarchie et la faiblesse du traitement judiciaire a minima décomplexent la transgression, outre la responsabilité lourde de syndicats qui devant l’évidence des faits continuent parfois à cracher sur les victimes et entretenir ainsi un clivage malfaisant.

  • Violences policières : de Gênes 2001 à Paris 2020 ? (liberation.fr)

    En 2009, Vincenzo est condamné à douze ans de prison. Les faits avérés dont il s’est personnellement rendu coupable sont les suivants : participation à la manif, utilisation de planches d’échafaudage pour dresser une barricade, tentative (avortée) d’enflammer un pneu (avec un briquet). Manifester, ramasser des planches, chauffer du caoutchouc : douze ans. Voilà un tarif qui pourrait sembler quelque peu exagéré, même au plus exigeant des syndicats policiers. Altermondialistes, jeunes de banlieue, gilets jaunes, noirs, livreurs, journalistes, sans-abri, producteurs de musique, la liste s’est quelque peu allongée depuis le beau poème du pasteur Niemöller dans les années 50, mais à ce rythme, nous y allons tout droit, nous y sommes presque : si Vincenzo est le prochain, si cette folle escalade se poursuit, alors tout porte à croire que, bientôt, ce sera vous.

  • Tabassage de Michel Zecler : “Combien de gens ont vécu de pareilles situations sans pouvoir faire valoir leurs droits, faute d’images ?” (telerama.fr)
  • Dans le cortège parisien, «On en a assez de la précarité… et de l’État policier» (liberation.fr)

    Quelques dizaines de minutes plus tard, plusieurs centaines de manifestants quittent le cortège, les yeux en larmes, pour fuir le gaz des grenades lacrymogènes.[…] Pendant près de deux heures, la manifestation est alors saucissonnée en trois parties par les forces de l’ordre. […] Place de la République, de nouveaux affrontements débutent un peu avant 20 heures. Les policiers chargent, lancent des grenades lacrymogènes et utilisent un canon à eau. Au moins deux personnes sont aussi blessées aux jambes. C’est le cas du vidéaste Amar Taoualit qui dit avoir été touché par une grenade de désencerclement. Samedi 28 novembre, lors de la précédente journée de mobilisation, c’est lui qui avait filmé un policier frappé au sol par plusieurs manifestants.

  • Le gouvernement balbutie, la « marche des libertés et des justices » enfumée (humanite.fr)

    « Le pouvoir veut diviser le mouvement en pointant du doigt la violence qu’il a lui même généré avec sa politique antisociale et répressive » […] « La préfecture de police n’a pas apprécié les annonces d’Emmanuel Macron, le préfet Lallement a délibérément saboté la manifestation. Elle a coupé le cortège en deux et refusé un itinéraire bis »

  • Ce député LREM a peur de la police (liberation.fr)
  • Racisme et apologie des violences policières sur TN Rabiot, le groupe Facebook qui regroupe des milliers de fonctionnaires (streetpress.com) – voir aussi : De nouveaux messages racistes et insultants fuitent d’un groupe Facebook de policiers (revolutionpermanente.fr)
  • Photographe syrien blessé à Paris: le parquet ouvre une enquête (huffingtonpost.fr)

    Ameer al-Halbi a raconté à l’AFP qu’au moment des échauffourées en fin de manifestation place de la Bastille, il avait pris quelques minutes avant l’incident “des photos de policiers qui étaient en train de frapper quelqu’un”. Quelques minutes plus tard, “les policiers sont arrivés et d’un coup je me suis retrouvé au sol, je ne me suis pas rendu compte de ce qui s’est passé. Je pense que c’était un seul coup.”

  • Violences sur Arthur le 10 décembre 2019 : l’ensemble de la chaîne hiérarchique a couvert les faits (rebellyon.info)
  • Mort de Zineb Redouane: une contre-expertise de Disclose met en cause les CRS (huffingtonpost.fr)

    À l’aide d’une reproduction en 3D de la scène, de vidéos publiées sur les réseaux sociaux et d’une mise en contexte soutenue par un rapport de l’IGPN contenant notamment des images de vidéosurveillance, cette nouvelle expertise vient mettre à mal les conclusions officielles. […] les images de vidéosurveillance montrent que 12 secondes après avoir tiré, le tireur continue de regarder vers la fenêtre de Zineb Redouane. “Les policiers prétendent qu’ils ne savent pas qui a tiré, et à ce jour le tireur ne s’est toujours pas désigné. Or, on voit bien que le CRS ne peut avoir oublié ce tir, qui l’a visiblement beaucoup inquiété” […] “La contre-expertise indépendante démontre clairement qu’il s’agit d’un tir volontaire de la part du CRS. Zined Redouane était au téléphone avec sa fille à ce moment-là, selon son habitude, elle avait mis son appareil sur haut-parleur. Pour nous, elle a été visée par le policier parce qu’il pensait qu’elle filmait les violences policières”

Spécial Résistance(s)

  • Dissolution politique du CCIF – Communiqué LDH (ldh-france.org)

    En assumant de dissoudre une association parce qu’elle a qualifié d’islamophobes « des mesures prises dans le but de prévenir des actions terroristes et de prévenir ou de combattre des actes punis par la loi », le gouvernement s’engage sur la voie du délit d’opinion. En y ajoutant que les opinions du CCIF constituent des « agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme » et « qu’il défend et promeut une notion d’islamophobie particulièrement large », le gouvernement nous montre que plus personne n’est à l’abri de telles ou telles poursuites.

  • La fille de Zineb Redouane porte plainte contre Castaner auprès de la CJR pour “altération et soustraction de preuves”. (huffingtonpost.fr)
  • Avenir lycéen : Les insoumis saisissent la justice pour enquêter sur Blanquer (huffingtonpost.fr)
  • « Il faut faire payer Amazon » : devant Bercy, quelques manifestants contre le géant (numerama.com)

    « Si on est devant Bercy ce matin », explique Annick Coupé, « c’est parce que ce gouvernement déroule un tapis rouge à Amazon ». Elle dénonce notamment le fait qu’il n’y ait encore aucun moratoire sur la construction des entrepôts pour les sites de e-commerce, « alors que c’était une des propositions de la Convention citoyenne pour le Climat. C’est un discours un peu schizophrène de la part du gouvernement, parce que d’un côté ils appellent les Français à ne pas faire leurs courses sur Amazon, mais de l’autre ils soutiennent Amazon en permettant la construction des entrepôts ». […] « Quatorze projets d’entrepôts Amazon ont été autorisés en moins d’un an en France », poursuit Alma Dufour. « Il y a un problème majeur de cohérence. Le gouvernement a une politique ultra répressive quand il s’agit du droit social et des libertés publiques, mais quand il s’agit d’Amazon, de l’économie et d’ultra libéralisme, que fait le gouvernement ? C’est la politique du flashball face aux citoyens et du numéro vert face à Amazon. »

Soutenir – Agir

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

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Les autres trucs chouettes de la semaine

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Pour un monde avec un million de Netflix

À l’occasion du #DayAgainstDRM, attardons-nous sur un des géants du web.

Cette multinationale dont l’initiale n’est pas dans GAFAM a eu un rôle déterminant pour imposer des verrous numériques (les DRM) dans nos appareils, nos logiciels et jusque dans ce qui fait le web.

À noter : cet article bénéficie désormais d’une version audio.
Merci à Sualtam, auteur de lectureaudio.fr pour cette contribution active.

Il est temps qu’on parle de Netflix.

Pour en savoir plus sur le #DayAgainstDRM.

 

Le péché originel : le droit d’auteur

La convention de Berne, initialement signée en 1886 par moins d’une dizaine d’états de la zone européenne, implique aujourd’hui 179 membres. Lire cette convention permet de reprendre la mesure des interdits qu’elle pose. Elle stipule notamment que le droit de communiquer au public la représentation d’une œuvre est soumise à l’autorisation de son auteur. C’est ce que l’on appelle le droit patrimonial : « l’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous » (article L111-1 du code de la propriété intellectuelle français).

mimiandeunice.com — ♡ Copying is an act of love. Please copy & share.

En France le droit patrimonial s’installe dans la loi en 1791, juste après la révolution, il est alors octroyé pour une durée couvrant la durée de la vie de l’auteur plus cinq ans. Petit à petit cette durée a été augmentée pour atteindre aujourd’hui 70 ans après la mort de l’auteur. Certaines exceptions font que c’est parfois un peu plus (je vous le mets quand même ?), parfois moins, notamment dans le cas des œuvres collectives (où ce n’est « que » 70 ans après la publication de l’œuvre). Dans d’autres pays c’est également parfois plus, parfois moins (c’est « seulement » 50 ans après la mort de l’auteur au Canada). On peut retenir qu’une œuvre publiée en 2020 ne pourra pas être reproduite sans autorisation de l’auteur au moins jusqu’en 2070, souvent 2090. Au XXIIe siècle quoi. C’est dans longtemps.

Oui, on sait, il faut bien que les industries culturelles vivent, que les auteurs soient rémunérés, etc. On aurait des choses à dire, mais ce n’est pas le sujet… Quand même, il faut garder en tête que ces lois ont été envisagées d’un point de vue industriel, de façon à garantir un retour sur investissement à des sociétés qui mobilisaient des moyens techniques lourds et onéreux. L’habillage sous terme de « droit d’auteur » n’est qu’une apparence sémantique : ce qui importe, c’est de sécuriser la filière de captation industrielle de la valeur.

En résumé, les créations ne sont pas librement exploitables en général et on parle d’ayant-droits pour désigner les personnes qui ont le contrôle d’une œuvre.

Le droit d’auteur, allégorie.

La gestion des droits numériques aka le DRM

La copie étant devenue plus facile — mais pas plus légale — avec les facilités ouvertes par la numérisation des œuvres, puis les facilités de circulation prolongées par Internet puis le Web, les ayants droit ont cherché des moyens de lutter contre ce qui profitait à presque tout le monde. Sauf eux donc. Notons qu’un ayant droit n’est en général pas un auteur. Celui-ci a généralement cédé ses droits patrimoniaux à l’ayant droit qui les exploite et lui reverse une partie des bénéfices. La répartition occasionne d’ailleurs régulièrement des négociations et souvent des conflits, comme lors de la grève des scénaristes américains, fortement syndiqués, qui bloqua une partie de la production audiovisuelle états-unienne en 2007-2008.

Les ayants droits, qui ont donc des droits à faire valoir même quand ils n’ont en rien contribué à l’œuvre — c’est le cas des héritiers des écrivains par exemple — ont déployé de nombreuses stratégies pour défendre leurs droits. Dont les DRM. Un DRM c’est un programme informatique dont l’objectif est de faire dysfonctionner la lecture d’un fichier dans le cas général. C’est un buggeur. Informatiquement c’est assez étonnant comme pratique, ça consiste à faire en sorte que les programmes fonctionnent moins bien. Donc si vous avez un contenu sous DRM, vous devez disposer du moyen technique (un logiciel non libre le plus souvent) fourni par celui qui gère l’accès au contenu pour le lire.

Brendan Mruk and Matt Lee — CC BY-SA

On pourrait aussi parler des nombreuses occasions où les DRM empêchent les programmes de fonctionner même dans le cas où a été légitimement acquis le contenu — parce que quand vous vous amusez à faire exprès de faire dysfonctionner des programmes, eh bien c’est plus facile que de les faire de nouveau fonctionner après — mais ce n’est pas non plus le sujet. On pourrait aussi expliquer que les DRM n’empêchent pas ceux qui veulent vraiment accéder aux contenus de le faire tout de même et donc qu’ils ont surtout comme conséquence de compliquer la vie de tout le monde sans rien résoudre en réalité. Mais ce n’est toujours pas notre sujet. Gardez néanmoins en tête que le vendeur peut ainsi effacer un de vos livres, même d’Orwell, avec toutes vos notes, voire votre bibliothèque complète car il ne trouve pas cette activité assez rentable.

En résumé il est illégal de diffuser le contenu de quelqu’un sans son accord et il existe des techniques pour compliquer la vie de ceux qui voudraient le faire quand même.

Quand les fabricants du Web ont laissé entrer les DRM

Le web n’a pas échappé aux DRM. Cela s’appelle les EME (Encrypted Media Extension). Il y a eu des oppositions, la FSF, l’Electronic Frontier Foundation, les associations militantes du libre. Et il y a eu aussi des acteurs, dont le W3C et Mozilla qui ont cédé devant la puissance des industriels souhaitant exploiter le droit d’auteur et devant les pratiques déjà en place. Ce fut certainement le processus de standardisation du web le plus controversé, et ce sont les promoteurs des DRM qui ont gagné.

https://www.w3.org/TR/encrypted-media

Et aujourd’hui cela verrouille le web.

Le composant de gestion des DRM dans le navigateur n’est pas libre. Mozilla Firefox, ainsi que la majorité des autres navigateurs non libres utilisent Widevine de Google. Il est très difficile techniquement et totalement interdit légalement de chercher à en connaître les codes sources. Il est donc illégal de connaître le fonctionnement de l’un des outils que l’on utilise le plus au quotidien. Oui, même si c’est Firefox.

De plus le mécanisme DRM rend la construction de nouveaux navigateurs plus compliquée, voire même impossible selon Cory Doctorow. En fait il reste possible de fabriquer un nouveau navigateur mais il ne pourra pas lire les contenus sous DRM. Parce qu’un éventuel système DRM alternatif, c’est compliqué à faire, et que ça n’aurait de toutes façons pas la confiance des ayants droit. Et puis parce que Google, l’acteur dominant sur ce terrain (oui, sur ce terrain-là aussi) n’acceptera pas de licencier un lecteur Widevine libre.

Notez bien, même si vous avez bien acquis le droit d’accéder à ces contenus, que vous avez tout bien payé, vous ne pourrez pas les lire. Un tel navigateur libre a donc peu de chance de survivre, en dehors du cercle militant (c’est par exemple le cas du Tor Browser construit sur la base de Mozilla Firefox mais n’intégrant pas le composant propriétaire Widevine).

En résumé, il est aujourd’hui impossible de diffuser de la vidéo, et des médias en général, sous droit d’auteur sur le Web sans un accord avec un géant du numérique.

L’émergence du continent Netflix

Mettre en place un serveur d’accès libre à des fichiers ne coûte pas grand chose. En 2020, c’est vrai même pour des vidéos. Avec une machine solide qui coûtera quelques centaines d’euros par mois à amortir (accès Internet, disques, énergie, etc…), on peut diffuser quelques milliers de films à quelques milliers d’utilisateurs (peut être pas de la 4K en streaming à toute heure, mais ce serait tout de même une offre suffisante pour de nombreux utilisateurs relativement modestes dans leurs usages). Donc en théorie de nombreuses sociétés commerciales devraient être en mesure d’offrir un tel service. On devrait être en situation de concurrence forte.

Mais ce n’est pas ce que l’on observe. On observe une domination oligarchique avec Netflix qui confisque environ la moitié du marché en Europe et une vingtaine d’acteurs au dessus de 5% de parts de marché.

Netflix et les DRM, par la FSF.

Pourquoi est-on dans cette situation ? Parce que la mise en place du service implique surtout d’acheter des droits. Et qu’il faut ensuite une infrastructure technique solide pour gérer les données, les chiffrer, les diffuser à ceux qui ont acquis le privilège d’y accéder et pas aux autres, etc. Sinon on risque d’être poursuivi en justice par les ayants droits.

Donc il faut des moyens. Beaucoup de moyens.

En résumé, c’est à cause de l’état du droit international qu’il est coûteux de diffuser la culture par des voies légales. Et c’est parce que c’est coûteux que l’on assiste à l’émergence de cet acteur proto-monopolistique qu’est Netflix.

Plus, c’est mieux

À noter que le monopole est une stratégie de développement industriel à part entière1, consciemment appliquée. Il signifie donc être et rester seul tout en haut. Cela implique une guerre commerciale permanente avec d’éventuels concurrents (guerre alimentée par la puissance financière des actionnaires).

Or le monopole pose problème. Il permet, une fois établi, des pratiques commerciales inégales, c’est donc un problème pour les consommateurs qui deviennent dépendants d’un système, sans alternative. C’est même pour ça qu’il est combattu depuis très longtemps2, même dans des zones où l’économie de marché n’est pas discutée3.

L’Oncle Sam peint par James Montgomery Flagg pendant la Première Guerre mondiale — Wikipédia, Public Domain

Mais, notamment quand il touche à la culture, le monopole pose d’autres problèmes, que d’aucuns considéreront comme plus importants.

Il engendre la concentration de la distribution. Qu’un diffuseur choisisse ce qu’il veut diffuser est légitime. C’est son business. Son catalogue c’est son business, s’il ne veut pas gérer de vieux films lents en noir et blanc, c’est son droit. S’il ne veut pas de film chinois ou français, il fait bien ce qu’il veut sur ses serveurs. S’il veut entraîner des IA à pousser des utilisateurs à regarder tout le temps les mêmes genres de trucs, c’est son problème (bon, et un peu celui des utilisateurs si c’est fait à leur insu, mais disons qu’ils donnent leur consentement, même moyennement éclairé, à un moteur de recommandation, donc qu’ils ne sont pas totalement innocents).

Mais dès lors qu’il n’y a plus qu’un seul diffuseur, c’est différent, car il décide alors de ce qui est diffusé. Tout court. Il acquiert le pouvoir de faire disparaître des pans entier de la culture. Et de décider de ce que sera celle de demain.

En résumé, la recherche du monopole est une stratégie économique des géants du web ; appliquée aux domaines culturels, elle engendre un contrôle de la culture.

Le pouvoir de fabriquer la culture

Mais ça ne s’arrête pas là. L’acteur monopolistique devient riche, très riche. Si c’est un vendeur de livres, il se met à commercialiser d’autres trucs rentables (comme des médicaments). Si c’est un diffuseur de films et de séries, il se met aussi à produire des films et des séries. C’est lui qui paye les acteurs, les scénaristes et qui choisit ce qu’il va diffuser. Il rachètera ou créera ensuite des écoles du cinéma qui expliqueront comment faire les choses comme il pense qu’il faut les faire. Il conçoit ses propres appareils pour imposer son format exclusif non-standard, en ne permettant pas la lecture d’autres formats, ouverts.

Bref il se déploie. Il acquiert le pouvoir de faire la culture. Il devient la culture. Mais ce n’est pas un être humain, un artiste, un poète, c’est un système industriel qui a pour but de grossir pour générer des profits financiers. Il va donc fourbir ses outils pour servir ces buts. Des recettes de storytelling sont définies, puis usées jusqu’à la trame tant qu’un retour sur investissement suffisant est réalisé. Un marketing de plus en plus précis va tenter de définir des communautés, des profils, à servir selon des algorithmes toujours plus précis, nourris d’informations collectées de façon pantagruélique. L’expérience utilisateur sera étudiée, affinée, optimisée afin de contraindre l’usager par des moyens détournés à demeurer dans l’écosystème contrôlé par l’industrie. Ses concurrents vont s’efforcer de le dépasser en y consacrant plus de moyens techniques et financiers, en appliquant le même genre de recettes, pour servir les mêmes objectifs.

Un démocrate, une pièce de Julie Timmerman et un dossier : Edward Bernays, petit prince de la propagande (C&F Éditions https://cfeditions.com/bernays)

Le but est désormais de s’arroger le plus de temps de cerveau disponible que possible.

C’est là que réside le véritable souci : la place hégémonique de ce modèle économique fait qu’il définit nos horizons d’une façon mondialisée uniforme. En cherchant à capter notre attention, cela définit nos protentions, notre attente de l’avenir d’une façon univoque. Il assèche notre écosystème symbolique des possibles. Il limite nos portes de sortie. Il renforce sa propre vision du monde. Le modèle dominant issu d’une société anglo-saxonne capitaliste, avec ses présupposés et ses valeurs, finit ainsi par être essentialisé.

En résumé, plus petit est le nombre d’acteurs qui font la culture et plus restreinte est cette culture, qui tend à l’uniforme.

Un monde sans Netflix ? Non, un monde avec un million de Netflix !

Est-il possible de faire autrement ? Is there an alternative ? Oui et non. On peut imaginer.

Dimitri Damasceno — CC BY-SA https://www.flickr.com/photos/dimidam/12380371

On peut imaginer le soutien par chaque état de sa propre industrie numérique de façon à disposer de, disons 100 Netflix, deux ou trois par pays qui aurait l’envie et les moyens4.

On pourrait aussi imaginer de réduire les contraintes législatives et techniques liées au droit d’auteur. On arriverait peut-être à 1000 Netflix en réduisant ainsi le coût d’entrée juridique. On garderait des interdits (la reproduction massive), des embargos (6 mois, 1 an, 3 ans, mais pas 70 ans), etc. On resterait globalement dans le cadre actuel, mais selon une équation plus équilibrée entre ayants droits et utilisateurs.

Et puis allons plus loin, imaginons un monde où la culture serait sous licences libres. Chacun pourrait librement créer une activité basée sur l’exploitation des œuvres. On ouvrirait un site de diffusion de musique ou de séries comme on ouvre un commerce de proximité ou un chaton. Ça ferait sûrement un million de Netflix. Un archipel de Netflix où chaque îlot aurait sa vision, avec des archipels qui ne pourraient pas se voir. Mais on s’en foutrait, s’il y avait un million de Netflix, il y en aurait bien un qui nous correspondrait (même si on est d’un naturel exigeant).

On peut donc imaginer. Mais on peut aussi commencer dès aujourd’hui à mettre les voiles.

Les auteurs peuvent déposer leurs œuvres sous licence libre, pour préparer le monde de demain. Ils peuvent le faire quelques mois, voire années, après une exploitation commerciale classique. Ça permettra à d’autres d’en vivre. À la culture de se diffuser. Et même ça les aidera peut-être en tant que créateurs et créatrices, à faire émerger d’autres modèles de financement de la culture, moins mortifères que ceux qui existent actuellement pour les créateurs et créatrices5.

Les utilisateurs de culture peuvent agir via leurs usages, c’est à dire avec leurs porte-monnaie comme le propose la FSF :

 

Cancel your subscription to Netflix, and tell them why. https://defectivebydesign.org/cancelnetflix.

Il est également possible de soutenir directement des créateurs et créatrices qui tentent de sortir de ces ornières, en proposant leur travail sous licences libres.

Les citoyens peuvent jouer de leur influence en interpellant les détenteurs du pouvoir politique, ou en soutenant les acteurs associatifs qui militent contre les DRM, comme la FSF ou La Quadrature Du Net.

En résumé ? Coupez votre abonnement Netflix et envoyez les sous à une asso, un·e artiste de votre choix, qui milite pour un truc chouette ou qui simplement produit des contenus à votre goût. Même si c’est juste pour un mois ou deux, histoire de voir comment ça fait…




Khrys’coronalungo du lundi 30 novembre 2020

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Spécial médias et pouvoir

Spécial Coronavirus

Spécial on gère comme des pieds (et à la néolibérale)

  • Les stations de ski ouvertes à Noël mais les remontées mécaniques resteront fermées (20minutes.fr)
  • À Lille, la grande roue autorisée à s’installer… mais sans public (huffingtonpost.fr)
  • Plus de béton et moins de lits : en Île-de-France, un nouvel hôpital met en colère les soignants (reporterre.net)

    Trois centres hospitaliers fermés, près de 500 lits et 900 emplois en moins. C’est ce qui attend le nord de l’Essonne, en Île-de-France. À la place, un hôpital « innovant » devrait voir le jour sur le plateau de Saclay. Soignants, chercheurs, militants et habitants s’attendent au pire. Le BTP est enchanté, les habitants et les écolos, beaucoup moins.

  • La casse (humanite.fr)

    Le gouvernement et son administration profitent de la focalisation de l’attention des citoyens sur les problèmes liés à la crise du coronavirus pour accélérer leurs projets de restructuration de l’offre hospitalière. Qui dit restructuration implique fermeture systématique de près d’un tiers des lits […] Or, l’épidémie a mis en lumière le cruel manque de lits dans nos établissements, notamment en réanimation mais aussi dans les autres services.

  • « Les étudiants sont-ils les derniers de cette putain de cordée ? » : la colère d’Olivier Ertzscheid (nouvelobs.com)

    Covid-19 : « Le seul front où l’Elysée ne faillit pas, c’est celui de l’érosion de nos libertés » […] Ces étudiant.e.s, depuis le mois de mars dernier, ils et elles ont tout encaissé. À commencer par la misère, encore plus grande, liée aux petits boulots qu’ils ne peuvent plus occuper. L’autre jour le président des restos du cœur expliquait qu’il voyait débarquer pour chercher des colis alimentaires des étudiants avec leur tenue Deliveroo. Ils nous amènent à bouffer mais ils n’ont plus rien à bouffer.

  • Sauver les apparences (imagesociale.fr)

    L’autoritarisme est à l’autorité ce que la brutalité est à la force: une mise en scène de son excès dicté par la faiblesse. L’Etat néolibéral est une administration paradoxale, qui met toutes ses forces à se priver de moyens. L’affaiblissement des instruments de l’action publique impose d’abandonner les processus de concertation et de dialogue au profit d’une démocratie de théâtre, qui exhibe ses pectoraux à défaut de pouvoir remédier aux difficultés sociales.

  • Article 24 : Castex répond à Ferrand… et se contredit (liberation.fr)

Spécial Loi Sécurité Globale

Vu de l’étranger

Spécial répression, racisme, violences policières…

  • La police française est gangrenée par les fléaux du racisme et de la violence (liberation.fr)
  • À Paris, migrants frappés et journalistes molestés lors de l’évacuation d’un camp de migrants éphémère (liberation.fr)
  • Place de la République à Paris, une chasse aux migrants honteuse et absurde (telerama.fr)

    Hier soir, place de la République, sous les yeux impuissants d’élus, d’avocats et de responsables associatifs qui avaient voulu rendre « visibles » ces éternels invisibles de nos villes, la police s’est livrée à une dispersion aussi honteuse qu’absurde, puisque aucune solution n’est proposée. Puisque les hébergements, insuffisants, sont saturés, et le parcours de la demande d’asile, engorgé. Espère-t-on que ces hommes, parfois ces familles disparaissent par magie ? Ultime ironie de cette soirée honteuse : le ministre de l’Intérieur a jugé certaines images filmées par journalistes et vidéastes place de la République « choquantes », et promis des « décisions ». Ces images mêmes que sa loi dite de sécurité globale cherche à empêcher.

  • En toute impunité (liberation.fr)

    Comment en est-on arrivé là, se demandent de bonnes âmes face aux scènes de violences policières insoutenables au cœur de Paris. […] La réponse est toute simple : en y allant. Car c’est la direction qu’a indiquée le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à ses troupes, par ses amendements liberticides, par ses déclarations belliqueuses contre les médias, par ses clins d’œil appuyés aux syndicats de police où se répand le racisme le plus abject contre les migrants sur notre sol. Et c’est aussi la direction prônée par le président de la République par son silence assourdissant, aujourd’hui, comme dans les nombreux cas précédents. Mardi, le ministre de l’Intérieur s’est fendu d’un tweet dénonçant «des images choquantes», offrant ainsi une image non moins choquante de son inconscient. Qui donc oserait lui expliquer que c’est la réalité qui est choquante, et que les images ne sont là que pour le prouver ? […] Comment en est-on arrivé là ? En faisant la leçon à d’autres au lieu de la faire à ses propres policiers, préfets et ministre de l’Intérieur.

  • Place de la République, les images de la honte (liberation.fr)

    Des forces de l’ordre en roue libre et heureusement des vidéos pour le montrer. Alors que la diffusion d’images non floutées de policiers ou de gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions reste un sujet épidermique place Beauvau, c’est justement par des images de journalistes vidéastes […] que le ministre de l’Intérieur a pris conscience que quelque chose avait dérapé. Le témoignage effaré du vidéaste de Brut, Rémy Busine, […] est particulièrement saisissant. Il décrit des policiers plus déchaînés que dépassés […] Aux commandes de ce grossier déblayage, Didier Lallement, préfet de police de sinistre réputation qui s’est illustré dans la répression du mouvement des Gilets jaunes. Ce dernier pourrait cette fois avoir, enfin, des comptes à rendre. Le choc et la revanche des images non floutées.

  • Après République, l’IGPN et son indépendance contestées jusque dans la majorité (huffingtonpost.fr)
  • Rémy Buisine ciblé par la police, des violences de moins en moins collatérales vis-à-vis des journalistes (liberation.fr)
  • Paris police filmed beating music producer in studio (theguardian.com)

    Three French police officers have been suspended after they were filmed beating and allegedly racially abusing a music producer in his Paris studio.[…]The film shows police punching and kicking him, and hitting him over the head and body with a truncheon. […]“If it hadn’t been for the camera I would be in prison today”

  • «Marche des libertés» à Paris : un photographe syrien blessé pendant une charge de la police (liberation.fr)

    «je l’ai retrouvé entouré de gens, le visage tout ensanglanté et enveloppé de pansements. Il était psychologiquement très touché, il a pleuré, et a dit qu’il ne comprenait pas “pourquoi c’était mal de faire des photos”.»[…] Ameer al-Halbi a «été pris en charge par des street medics, qui ont été bloqués plusieurs fois par des CRS au moment de l’amener à l’hôpital».

  • Un photographe syrien blessé à Paris, RSF dénonce des violences policières “inacceptables” (huffingtonpost.fr)
  • Éditorial. Permis de tabasser (humanite.fr)

    Que se passe-t-il dans notre pays ? Comment trois policiers peuvent-ils agresser et rouer de coups durant vingt minutes un homme sur son pas de porte ? Que se passe-t-il dans nos institutions pour que trois individus portant l’uniforme de gardien de la paix se comportent comme les pires nervis d’extrême droite ? Pour qu’un préfet se croie autoriser à organiser une chasse aux migrants dans les rues de la capitale ? Que se passe-t-il dans notre République pour qu’une loi qui prévoit une limitation inédite de la liberté de la presse et des libertés en général soit adoptée sans coup férir à l’Assemblée ? Que se passe-t-il au sommet de l’État pour que des ministres se permettent de traiter des parlementaires en opposition avec leur politique comme des complices du terrorisme ? Que se passe-t-il à la tête du pays pour qu’un président de République dirige son pays à travers un Conseil de défense au mépris d’une représentation nationale abaissée comme rarement ? […] L’exécutif ne tient plus son autorité que de la police. C’est pour protéger ce qu’il nomme d’ailleurs « les forces de l’ordre », rempart d’un pouvoir délégitimé, que le gouvernement tente d’imposer sa loi de sécurité globale, quoi qu’il en coûte.

  • Police : une grave crise de commandement (lemonde.fr)

    La dispersion violente d’un campement de migrants et le passage à tabac d’un producteur de musique ne sont pas uniquement des dérapages individuels. Ils montrent surtout des dérives hiérarchiques et une perte des repères républicains. L’histoire le montre : le comportement des policiers dépend largement des ordres qui leur sont donnés, de la fermeté des rappels aux procédures et au droit, de l’impunité promise ou non. « Vous serez couverts », déclarait aux policiers parisiens le préfet Maurice Papon quelques jours avant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961. A l’inverse, on sait ce que l’absence de drame pendant les émeutes de Mai 1968 doit aux consignes du préfet Maurice Grimaud : « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. » […] Il est trop tard pour le ministre de l’intérieur pour trouver « choquantes » les images de la place de la République et « inqualifiables » celles du passage à tabac de Michel Zecler. Quant au fameux article 24 de la proposition de loi « sécurité globale », attentatoire à la liberté d’expression, il doit, tout comme d’autres dispositions dangereuses de ce texte, être immédiatement retiré. Sans la diffusion des images que ce texte prétend réglementer, Michel Zecler serait aujourd’hui poursuivi pour « rébellion », et les policiers tabasseurs auraient poursuivi leur exercice.

  • Violences policières : la vidéo, élément déterminant dans les enquêtes (leparisien.fr)

    Les décisions récentes et un soutien affiché de la majorité politique ont peut-être fait croire à certains qu’on leur avait signé un chèque en blanc. C’est le moment de leur dire que non. La police n’est pas une bande rivale. Si elle se comporte ainsi, elle s’affaiblit.

  • République : derrière les violences policières, un échec signé Lallement et Darmanin (actu.fr)
  • Violences policières: ces deux archives de Macron candidat refont surface (huffingtonpost.fr)

    En 2017, Emmanuel Macron promettait d’être “intraitable” tout en s’étonnant du manque de remise en cause de “la hiérarchie policière et administrative.”

  • Arnaud, simple flic, dénonce un système devenu toxique (lezephyrmag.com)

    « On ne peut pas imaginer à quel point la situation a glissé » […] « Dans la brigade, on parle volontiers de matraquer du journaleux, de leur mettre un coup de pied dans la gueule. Et ça fait sourire les collègues. »Dans les vestiaires, les flyers anti-journalistes fleurissent de plus belle. On y voit, placardés, les têtes de reporters connus, d’indépendants, de patrons de médias dits « islamo-gauchistes ». On y encourage les coups portés à leur encontre. Au milieu de la liasse, les prospectus de syndicats comme Alliance ou ceux du SCPN […] visent nommément Gaspard Glanz, David Dufresne, Taha Bouhafs, Nnoman Cadoret… Autant de noms affichés comme des cibles mouvantes aux yeux de tous. […]« Ajoutez à ça les remarques et les applaudissements quand on apprend qu’un journaliste a pris des coups la veille, et vous aurez un aperçu de l’ambiance ». […] « La déculpabilisation et la légitimation de la violence, ça n’arrive pas comme ça, du jour au lendemain […] Ça vient avec le temps. Ce sont des années de travail et de déshumanisation des gens que l’on place en garde à vue. Ce sont des gestes et des accords. Ce sont des soutiens parfois haut placés qui renforcent le sentiment d’impunité dans les rangs. »

  • Garde à vue : 17 heures d’humiliation (la-zep.fr)

    Le 17 novembre, j’ai manifesté contre la loi « sécurité globale » à Paris devant l’Assemblée nationale. Bilan : plus de 3 heures d’interpellation et 17 heures de garde à vue pour un délit non avéré. Et la conviction que mes droits et ma personne n’ont pas été respectés par la police.

  • Dans l’affaire Theo, blessé lors d’une arrestation, le parquet requiert le renvoi de trois policiers devant les assises (lemonde.fr)
  • Pour l’avocat de Théo, le rapport de la Défenseure des droits «montre les dérives de la police» (leparisien.fr)
  • Affaire Théo : la Défenseuse des droits réclame des «sanctions disciplinaires» contre les policiers (liberation.fr)
  • L’État condamné par le tribunal administratif de Lyon pour un tir de LBD sur une manifestante Gilet jaune (francebleu.fr)
  • Toulouse : un commandant de police condamné pour avoir gazé un handicapé (sudouest.fr)

    Un commandant de police a été condamné vendredi à Toulouse, sur la base d’une vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, à 4 mois de prison avec sursis pour avoir gazé un tétraplégique en fauteuil lors d’une manifestation des gilets jaunes.“Cette affaire démontre que la vidéo est essentielle dans le cadre d’un procès mettant en cause un policier”, a déclaré l’avocate de la victime, Me Claire Dujardin.

  • La préfecture de police de Paris a menti pour couvrir les tirs d’un policier sur des jeunes innocents (mediapart.fr)
  • Jérôme Laronze, le paysan tué par un gendarme, avait subi des contrôles irréguliers (reporterre.net)

    Trois des contrôles subis par Jérôme Laronze, éleveur tué par un gendarme en 2017, étaient « irréguliers », assure le tribunal administratif de Dijon. « Les gendarmes présentaient Jérôme comme dangereux. Mais selon ce jugement, c’est Jérôme qui était agressé », souligne la famille de l’éleveur. « Cette décision rétablit Jérôme dans ses droits et dans sa dignité. »

Spécial Résistance(s)

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Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Ce qui déconne (affordance.info)

    Michel Zecler. Passé à tabac par des policiers. Sous le regard de plein d’autres policiers. Et le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, expliquant que les policiers ont “déconné”.

  • La semaine imaginaire du préfet Lallement (slate.fr)

    Heureusement, pour me changer un peu les idées, je peux toujours compter sur ce cher Jean Castex […] La dernière en date est hilarante même si un peu tirée par les cheveux qu’il n’a plus trop. Les stations de ski vont finalement ouvrir pour les vacances des Noël. Mais pas les remontées mécaniques. Un peu comme si un homme se faisait élire pour faire barrage à l’extrême droite, et finissait par autoriser et organiser l’impunité des violences policières.

  • Rendre les camps de migrants invisibles ne les fera pas disparaître (theconversation.com)
  • Simulmatics : le big data au service de la manipulation politique 50 ans avant Facebook (maisouvaleweb.fr)

    lorsqu’il s’agit aujourd’hui de défendre des projets technologiques potentiellement liberticides, un des arguments qui revient souvent consiste à dire qu’il n’est jamais aisé de prévoir ce que pourrait produire comme « effets » une nouvelle technologie, de sorte qu’il est inutile d’interroger sa légitimité, ou encore de penser à l’interdire. […] Peut-être est-il temps de ne plus chercher à prévoir le futur, mais à tirer les leçons du passé…

  • Hold-up : un récit alternatif ? (lundi.am)
  • Paniques anticomplotistes (blog.mondediplo.net)

    l’autorité des paroles institutionnelles n’a pas été effondrée du dehors par quelque choc exogène adverse : elle s’est auto-effondrée, sous le poids de tous ses manquements. À commencer par le mensonge des institutions de pouvoir. Les institutions de pouvoir mentent. Mediator : Servier ment. Dépakine : Sanofi ment. Bridgestone : Bridgetsone ment. 20 milliards de CICE pour créer un million d’emplois : le Medef ment. Mais aussi : Lubrizol, les pouvoirs publics mentent ; nucléaire, tout est sûr : les nucléocrates mentent. Loi de programmation de la recherche : Vidal ment (mais à un point extravagant). Violences policières, alors là, la fête : procureurs, préfecture, IGPN, ministres, président de la République, tout le monde ment, et avec une obscénité resplendissante qui ajoute beaucoup. Covid : hors-concours. Le capitalisme néolibéral a déchaîné les intérêts les plus puissants, or là où les intérêts croissent, la vérité trépasse. C’est qu’il faut bien accommoder la contradiction entre des politiques publiques forcenées et l’effet qu’elles font aux gens. Or pour combler ce genre d’écart, quand on a décidé de ne pas toucher aux causes de l’écart, il n’y a que le secours des mots. […] Quand il n’est pas pure et simple répression, le néolibéralisme finissant n’est plus qu’une piscine de mensonge. Nous baignons là-dedans. C’est devenu une habitude, et en même temps on ne s’y habitue pas. Vient forcément le moment où l’autorité de la parole institutionnelle s’effondre parce que l’écart entre ce qu’elle dit et ce que les gens expérimentent n’est plus soutenable d’aucune manière. […] En fait c’est très simple : pourquoi les paroles institutionnelles s’effondrent-elles ? Parce que, dans le temps même où elles présidaient au délabrement de la société, elles auront, chacune dans leur genre, ou trop menti, ou trop couvert, ou trop laissé passer, ou trop regardé ailleurs, ou trop léché, que ça s’est trop vu, et qu’à un moment, ça se paye. Le complotisme en roue libre, c’est le moment de l’addition.

  • Comment le béton a homogénéisé le monde (reporterre.net)

    Le béton incarne la logique capitaliste. Il est le côté concret de l’abstraction marchande. Comme elle, il annule toutes les différences et est à peu près toujours le même. Produit de manière industrielle et en quantité astronomique, avec des conséquences écologiques et sanitaires désastreuses, il a étendu son emprise au monde entier en assassinant les architectures traditionnelles et en homogénéisant par sa présence tous les lieux.

  • 5G : un ogre énergétique en puissance ? (reporterre.net)
  • Daniel Colson : « L’anarchisme est extrêmement réaliste » (revue-ballast.fr – texte de 2015)

    L’idéalisme et l’utopie ne sont pas du côté de l’anarchisme, mais du côté de l’ordre, des apparences et des mises en forme soi-disant réalistes dont les principales réalités sont celles de la contrainte et de la domination.

  • Effets de genre sur grand écran (genre-ecran.net)
  • Féminisme noir : s’autodéfinir, une nécessité vitale (unioncommunistelibertaire.org)

    Dans son ouvrage, la brésilienne Joice Berth revient sur le concept d’« empowerment » qu’elle considère «  vidé de son sens original et a perdu son pouvoir transformateur pour devenir une pratique individualiste, carriériste, récupérée par le néolibéralisme ».

  • Pour s’adapter, il faut s’inspirer du vivant et cesser d’optimiser à tout prix (liberation.fr)

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Alors ça y est, c'est reparti pour des lungo ? - la personne de droite répond : Yep, c'est la loi de l'action-réaction... Plus tu cherches à comprimer la liberté d'expression, et plus elle éclate de partout !
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

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