Crazy As de Julandrew, Hope de Kendra Springer + 98 autres chansons à découvrir

Kendra Springer - YouTubeQu’est-ce que j’écoute en ce moment ?

Je n’ai qu’une seule source : le top 100 de la semaine du site Jamendo[1], ce qui me permet de découvrir d’un seul clic de souris[2] plein d’artistes intéressants dont le dénominateur commun est de proposer leur musique en libre diffusion sous licence Creative Commons ou Art Libre.

La sélection correspond donc à ce préfèrent à priori les utilisateurs de la plateforme musicale. Et c’est idéal pour accompagner une session Internet, d’autant que, dans l’ensemble, le style est plutot tranquille et « cool » (à la limite du easy listening diront ses détracteurs).

Ainsi j’aime bien cette la ballade Crazy As de Julandrew ainsi que le piano doux et apaisant de Hope par Kendra Springer (imaginez-vous tomber nez-à-nez avec cette fée au détour du bois !).

Le premier morceau est sous licence Creative Commons By-Nd et le second sous Creative Commons By-Nc-Sa. On a donc le droit de faire commerce du premier et de modifier le second sans pour cela demander d’autorisation à l’auteur.

Évidemment, et à l’opposé d’un « esprit Hadopi », tout ceci favorise la Remix Culture chère à Lawrence Lessig. Du coup on retrouve ces deux chansons sur de nombreuses vidéos YouTube. Ma préférée est certainement celle de MisStrawberryFields, une jeune et spontanée italienne (qui ressemble à mes élèves) ayant choisie de nous présenter divers objets qui jonchent sa chambre !

Mais il y a aussi des « œuvres culturelles libres » parmi la sélection (c’est-à-dire compatibles avec les quatre libertés des licences des logiciels libres). J’ai ainsi pu relevéEmptiness par Alexander Blu, Winter princess par Zero-project, Struttin’ par Tryad, Cellule par Silence, Me and my submarine par Kämmerer, ou encore Effortless par Josh Woodward.

Faites passer le mot à votre voisin qui « nicke les industries culturelles en téléchargeant illégalement », il y a de la qualité en dehors des majors du disque.

À bon entendeur de musique en libre diffusion, salut…

Notes

[1] Startupattitude vs Rockattitude, quand on évoque Jamendo on ne peut s’empêcher de penser à son « frère ennemi » Dogmazic. Ils vont bien (cf le dynamisme de l’extraordinaire projet Automazic) et vous invitent même à rejoindre leur association qui a fait peau neuve. Si je m’amusais à faire des comparaisons douteuses, je dirais que, dans le milieu de la musique ouverte, Dogmazic est à Jamendo ce qu‘Arduino est à l’iPad, ou encore ce que le disquaire du coin est à la FNAC !

[2] En lançant un player flash qui streame du mp3, ce qui implique de ne pas être allergique à ces deux formats controversés du Web.




Vous êtes libre ce soir pour un restaurant open source ?

Instructables RestaurantPour faire comprendre ce qu’est un logiciel libre et son si précieux code source, on utilise souvent l’analogie de la recette de cuisine.

« Imaginez que vous vous trouviez dans un restaurant et que vous mangiez un excellent repas. Peut-être aurez vous l’envie de le cuisiner le lendemain chez vous pour vos amis ? C’est impossible, car vous n’avez pas la recette du plat (le code source). Vous pouvez toujours le manger dans le restaurant, mais même si vous connaissez le goût, vous ne savez pas comment le reproduire.

En informatique, c’est la même chose avec un logiciel. La plupart des logiciels sont distribués sans leur recette, et il est interdit d’essayer de comprendre leur fonctionnement (on parle dans ce cas d’un logiciel propriétaire). Il est interdit de les partager avec vos amis, et il est interdit d’essayer de les modifier pour les adapter à vos besoins. Avec un logiciel libre et ses 4 libertés, vous avez en revanche le plat, la recette, le droit de redistribuer (ou de vendre) le plat, la recette, et même de la modifier. »

Chiche ! Et si on pouvait aller dans des restaurants et repartir avec la recette des plats que l’on a dégustés ? Et même les plans de tout le mobilier et du design ![1]

C’est l’expérience proof of concept qui a été menée récemment à Amsterdam. Nouvelle fructueuse tentative de déclinaison du Libre en dehors des frontières du logiciel…

Un petit creux ? Un restaurant open source, ça vous dit ?

Hungry? How About An Open Source Restaurant

Alan Shimel – 23 février 2010 – NetworkWorld.com
(Traduction Framalang : Poupoul2, Goofy et Tinou)

Il ne vous est jamais arrivé de déguster un bon plat dans un restaurant, et d’imaginer le refaire une fois chez vous ? Dans le premier restaurant open source du monde, c’est possible.

Imaginez vous en train de finir un plat épatant dans un restaurant, et de vous dire que vous feriez bien le même chez vous. À l’Instructables Restaurant (NdT : Contraction d’instruction, signifiant aussi bien mode d’emploi qu’enseignement, et de tables), c’est justement de que vous pouvez faire. En fait, vous pouvez non seulement obtenir le « code source » du plat que vous avez dégusté, mais également télécharger les plans du mobilier et des équipements.

L’Instructables Restaurant est le prolongement du site Instructionables.com :

Une plateforme de documentation en ligne sur laquelle des passionnés partagent ce qu’ils font et comment ils le font, apprennent des autres et collaborent les uns avec les autres. Les graines d’Instructables ont germé au Media Lab du MIT (NdT : Massachusetts Institute of Technology), alors que les futurs fondateurs de Squid Labs concevaient des espaces de partage de leurs projets tout en s’entraidant.

En cohérence avec la philosophie des Instructables, tout ce qui se trouve dans le restaurant est soit basé sur des recettes postées sur Instructables, soit sur des conceptions et créations réalisées sur place. Si un besoin n’était pas déjà satisfait sur Instructables, les gérants du restaurant le prendraient en charge et le publieraient alors sur Instructables.com.

Tout est placé sous licence Creative Commons. Je trouve que cela place la créativité à un tout nouveau niveau.

Si vous vous apprêtez à courir vers l’Instructables Restaurant, vous pourriez être déçus. Après avoir annoncé leur intention d’ouvrir un restaurant basé sur ce concept en 2008, le restaurant a finalement ouvert ses portes le 16 décembre, au Theatrum Anatomicum du Waag d’Amsterdam. Ce restaurant n’a cependant été qu’un événement éphémère, et pour ce que j’ai pu en voir, il n’existe plus à cet endroit. C’est là toute l’histoire des événements éphémères qui vont et viennent à toute vitesse.

Mais maintenant que la glace est brisée, il n’y a aucune raison pour que d’autres restaurants reprenant le concept d’open source ne voient le jour un peu partout. Alors, la prochaine fois que vous aimez vraiment un plat lorsque vous sortez dîner, il se pourrait que vous puissiez repartir avec la recette (mais aussi tout ce qu’il faut pour reproduire l’assiette elle-même).

Notes

[1] Par contre, autant vous prévenir tout de suite, pour repartir avec la serveuse ou le serveur, c’est plus compliqué. Ça obéit à d’autres codes, bien moins compréhensibles que ceux d’un logiciel libre.




Libres extraits du rapport Fourgous sur la modernisation de l’école par le numérique

One Laptop Per Child - CC byLa « culture libre » va-t-elle enfin être reconnue, soutenue et encouragée à l’école française ?

Si vous êtes un lecteur régulier du Framablog, vous n’ignorez pas que c’est une question qui nous taraude depuis plusieurs années (sachant que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage).

Or on tient peut-être un début de réponse positive avec le rapport de la mission parlementaire du député Jean-Michel Fourgous sur la modernisation de l’école par le numérique. Sous l’égide d’un autre politique issu du monde de l’industrie, le ministre Luc Chatel, ce rapport ambitieux a pour titre Réussir l’école numérique et il a été remis aujourd’hui même à François Fillon.

70 mesures réparties en 12 priorités dans un document de 333 pages, le moins que l’on puisse dire est qu’ils n’ont pas chômé. Enseignant, étudiant[1], parent d’élèves ou simple citoyen curieux de l’avenir du système éducatif dans la société actuelle de l’information et de la communication, je vous invite à le parcourir à votre tour car il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce rapport, que l’on soit ou non d’accord avec les analyses, les constats et les pistes de propositions.

En attendant je me suis permis d’en extraire ci-dessous les quelques trop rares passages concernant plus ou moins directement la ligne éditoriale de ce blog. Parce quand bien même ce soit peut-être, ou sûrement, trop timide (est-ce volontaire ?), j’y vois quand même une avancée significative pour le « Libre à l’école » (expression valise que j’avais tenté de synthétiser dans un court article pour une brochure Sésamath).

Des passages dont ne parlent ni la dépêche AFP (et à sa suite tous les grands médias) ni le Café pédagogique (mais ça on sait pourquoi),

On notera que dans le cadre de la consultation préalable, l’April avait envoyé une lettre détaillée et argumentée à Jean-Michel Fourgous. Ceci participant certainement à expliquer cela.

Enfin n’oublions pas qu’un rapport parlementaire n’est qu’un document de travail qui n’augure en rien des décisions qui seront effectivement prises par le gouvernement. Sans compter, comme le souligne cette fois-ci le Café Pédagogique, qu’une « évolution de cette ampleur nécessite une école en paix, est-ce envisageable si l’austérité vient chaque année dégrader la situation scolaire ? »

Libres extraits du rapport Fourgous

URL d’origine du document

Page 29

Grâce aux wikis les contenus sont élaborés de façon collaborative. L’encyclopédie en ligne Wikipedia, les wikilivres (création de ressources pédagogiques libres) ou encore les wikicommons (banque de fichiers multimédias) traduisent la naissance de ce que Pierre Lévy appelle une « intelligence collective » où l’internaute passif, simple « récepteur », est devenu un « webacteur », un « élaborateur » de contenus.

Tiens, Wikipédia et quelques autres projets Wikimédia ont droit de cité. Un peu plus loin, page 141, il sera dit que 40% des « digital natives » consultent l’encyclopédie. Et surtout, le rapport ne craint pas de proposer des liens directs vers ses articles lorsqu’il s’agit d’expliciter certains termes (exemples : Machine to machine, Réalité augmentée, Modèle danois, Littératie, Échec scolaire, Ingénieur pédagogique ou encore Livre électronique). Une telle légitimité officielle est à ma connaissance une grande première dans le secteur éducatif. Serions-nous définitivement en route vers la réconciliation ?

Une note (un peu confuse) est collée aux ressources pédagogiques libres avec un lien Educnet :

Les contenus libres trouvent leurs origines dans le concept de copyleft (en opposition au monopole d’exploitation reconnu par le copyright et le droit d’auteur) né avec les premiers logiciels dit libres car leurs utilisations, copies, redistributions ou modifications étaient laissées au libre arbitre de leurs utilisateurs. L’accès au code source était libre (open source). Cette philosophie du partage et de la promotion du savoir et de sa diffusion s’est propagée ensuite à toutes les formes de créations numériques.

Page 234

Un paragraphe entier est consacré à des pratiques dont je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi on ne veut pas faire ou voir le lien avec la culture du logiciel libre.

Vers de nouvelles pratiques coopératives et collaboratives

« J’ai amélioré ma pratique enseignante parce que je l’ai enrichie de l’expérience de tous les autres »

Cette citation me parle.

Est ensuite fait mention des associations d’enseignants, en distinguant dans cet ordre mutualisation, coopération et collaboration (cf ces dessins).

Il n’est pas anodin de remarquer que l’association la plus avancée dans la collaboration, Sésamath pour ne pas la nommer, a depuis longtemps adopté les licences libres aussi bien pour ses logiciels que pour ses contenus. Il y a corrélation, mais le rapport ne le dira pas.

Le travail d’équipe est, de manière traditionnelle, peu pratiqué et non valorisé sur le plan professionnel. L’organisation des établissements et du service des enseignants ne le facilite d’ailleurs d’aucune manière. L’arrivée de l’Internet et des modèles de travail coopératif ou collaboratif bouleversent les habitudes.

En France, des associations toujours plus nombreuses (Sésamaths, WebLettres, Clionautes…) regroupent des enseignants qui mutualisent leurs supports pédagogiques. La mutualisation correspond à la mise en commun et à l’échange de documents personnels. Dans le travail coopératif chaque participant assume une tâche propre au sein d’un projet donné et dans le travail collaboratif, chaque tâche est assumée collectivement. Ainsi, si Clio-collège est un site de mutualisation, Mathenpoche un exemple de travail coopératif, les manuels Sésamaths sont un bon exemple de travail collaboratif.

(…) La mutualisation arrive officiellement dans les académies : dans celle de Versailles, un site, destiné à recueillir les ressources utilisées par les enseignants sur les tableaux numériques interactifs, a été créé. Les enseignants peuvent y partager les fichiers qu’ils réalisent. En attendant, l’interopérabilité de l’outil, les ressources sont réparties selon les marques de TNI.

C’est l’une des rares fois où l’interopérabilité est évoquée dans le rapport. Un gouvernement responsable n’est pas forcément obligé « d’attendre l’interopérabilité ». Il peut la suggérer fortement, voire l’inclure systématiquement dans ses cahiers des charges.

Les échanges et la communication permettent d’aboutir à une production collégiale finale riche et cohérente et les documents numériques deviennent accessibles et téléchargeables par l’ensemble de la communauté éducative.

(…) Le travail collaboratif prend le pas sur la coopération, comme en témoigne l’évolution depuis quelques mois des associations WebLettres et Clionautes vers ce mode de fonctionnement. Internet permet ainsi de faire évoluer la culture enseignante du « chacun pour soi » vers un travail en équipe.

Les associations Weblettres et Clionautes se dirigent donc vers la collaboration. Ma main à couper qu’elles rencontreront les outils et licences libres en chemin.

Page 267

Un passage important dont le titre est à la fois erroné (« libres de droit ») et peu téméraire (« quelques » avantages) :

Les ressources libres de droit offrent quelques avantages pédagogiques

Quant au corps du paragraphe il a le grand mérite d’exister (Jean-Pierre Archambault est cité dans la note de bas de page) :


Le logiciel libre (gratuit) est mis à disposition des utilisateurs qui peuvent à loisir le modifier ou l’adapter avec pour obligation de le mettre à leur tour à la disposition de tous. Cette technique du « don » permet de générer de la valeur, enrichissant le produit, des compétences et des idées de chacun. Le plus célèbre de tous les logiciels libres est sans conteste le système d’exploitation « Linux » et la suite « Open office » qui se placent en concurrents respectivement de Windows et du pack Office de Microsoft. On peut citer également « Gimp », pendant de Photoshop, le navigateur « Firefox »…

L’entrée du logiciel libre dans l’Éducation nationale s’est réalisée à la suite d’un accord cadre conclu en 1998 avec l’Aful (Association française des utilisateurs de Linux et des logiciels libres).

L’idée de partage et de gratuité a séduit le monde enseignant, mais changer d’environnement de travail nécessite du temps et de la formation.

Certes. Mais se borne-t-on à le constater ou bien agit-on en conséquence comme le Canton de Genève ?

Les avantages pour les élèves sont importants, notamment pour la lutte contre la fracture numérique : l’élève peut en effet télécharger le logiciel gratuitement à son domicile sans aucune difficulté ; en apprenant à utiliser des fonctionnalités plus que des outils, le libre habitue les élèves à la pluralité, à la diversité ; il permet d’entrer dans le programme informatique, de le comprendre voire de le modifier (pour les plus férus d’informatique) : les avantages pédagogiques sont donc plus nombreux.

Cela fait plaisir à lire.

Et pourtant un sentiment mitigé prédomine puisqu’une fois ceci exposé on n’en reparlera plus dans tout le rapport. C’est plus que dommage que dans les 70 mesures préconisées, le logiciel libre n’ait pas fait l’objet d’une mesure à part entière.

Page 274

L’offre libre a peu à peu pénétré le système éducatif : en effet, l’idée de partage et de gratuité (permettant à l’élève de télécharger le logiciel gratuitement à son domicile) a séduit le monde enseignant, de même que l’offre émanant des enseignants eux-mêmes : la collaboration dans le but d’élaborer des ressources adaptées à leurs attentes, remporte un franc succès auprès du monde éducatif. La vocation du métier d’enseignant sera donc sûrement d’évoluer vers plus d’élaborations de ressources, plus de créations, de passer d’un travail solitaire à un travail d’équipe.

Cela séduit le monde enseignant. Mais cela séduit-il le rapport ? Cela n’est pas très clair et ne séduira alors pas forcément le gouvernement.


Page 292

Un long extrait tout à fait pertinent :

Une liberté pédagogique freinée

L’autre problème majeur reste les ressources mises à disposition de l’enseignant afin de préparer son cours : dans l’idéal, la technologie le permettant, chacun s’accorde à penser que les enseignants du XXIe siècle devraient pouvoir trouver sur la toile, toutes les ressources numériques, toute la documentation, toute l’aide qu’ils seraient en droit d’utiliser dans le cadre de leur enseignement.

Pourtant, les droits d’auteur les en empêchent et certains documents qui leur semblent pertinents pour illustrer leurs cours ne leur sont pas accessibles, sauf à se mettre hors la loi.

Ce que font tous les jours des milliers d’enseignants.

En ce temps d’Hadopi, que l’on n’a de cesse de présenter comme une loi « favorisant la création », c’est tout de même intéressant de remarquer qu’ici c’est le rôle castrateur des droits d’auteur qui est mis en exergue. Sans compter que…

Des solutions commencent à apparaître et se révèlent être un appui sérieux pour le travail collaboratif. Les licences creative commons (organisation née en 2001) sont ainsi un début de réponse, de même qu’en sont les cours en ligne sous licences libres proposés par les universités. Creative Commons propose gratuitement des contrats flexibles de droit d’auteur pour diffusions des créations. Ces « autorisations » permettent aux titulaires de droits d’autoriser le public à effectuer certaines utilisations, tout en ayant la possibilité de réserver les exploitations commerciales, les œuvres dérivées ou le degré de liberté (au sens du logiciel libre). Ces contrats peuvent être utilisés pour tout type de création : texte, film, photo, musique, site web… Les enseignants devraient ainsi être incités à partager leurs travaux en protégeant ceux-ci par l’emploi de licences de libre diffusion du type Creative CommonsBySA, GNU Free Documentation License ou Licence Art Libre…

Merci de l’évoquer. Ouf, c’en est fini du temps où l’on criait dans le désert. Mais que ce fut long !

Il y a une note, un peu étrange, concernant les Creative Commons (et Benoît Sibaud, l’excellent mais désormais ex-président de l’April, est cité) :

Creative Commons : Liberté de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public, selon les conditions by-nc-sa (paternité, pas d’utilisation commerciale, partage des conditions à l’identique).

Et arrive alors le serpent de mer de « l’exception pédagogique » :

Cependant, beaucoup de ressources n’étant pas sous le « logo » creative commons, les enseignants sont freinés dans leurs pratiques et leur pédagogie (impossibilité de reprendre une publicité ou une photo afin de l’exploiter, de la disséquer pour mieux la comprendre…). L’exception pédagogique, déjà présente dans différents pays s’impose, notamment si on veut éduquer les enfants aux médias numériques et à l’impact de l’image.

Ce n’est pas gagné. Si vous avez cinq minutes, allez jeter un coup d’œil au tout récent Bulletin officiel n° 5 du 4 février 2010 concernant la propriété intellectuelle (partie 1 et 2). Pourquoi faire simple quand on peut faire tellement compliqué que cela en devient totalement incompréhensible !

Toujours est-il que contrairement au logiciel, on a droit à deux mesures bienvenues (dont une « en urgence ») :

Mesure 14 : Créer en urgence, dans le système juridique du droit d’auteur, une exception pédagogique facilitatrice et durable.

Mesure 23 : Favoriser le développement de ressources « libres » et la mise à disposition de ressources non payantes.

Restons sur cette note optimiste pour clore nos morceaux choisis. La balle est désormais dans le camp du législateur.

Pour lire le rapport dans son intégralité

Notes

[1] Crédit photo : One Laptop Per Child (Creative Commons By)




Le Geektionnerd débarque sur le Framablog !

Le Geektionnerd est un blog tout en images de Simon Gee Giraudot, sous licence Creative Commons By-Sa. Appréciant son univers, son style et son geek & nerd sense of humour, nous avons décidé de l’inviter hebdomadairement (modulo Pi) sur le Framablog.

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Rendez-vous la semaine prochaine donc…

Et pour vous faire patienter, voici une petite sélection randomisée (ou presque) de ses archives : Belette de glace, Yéti, Éditeur de texte, Pirate, Post-it, Reboot, Ubuntu, Pingouin, Lycos, Google is your friend, Corbeille, F5, Sans titre, Pile. Mark Shuttleworth, 200%, Monopoly, Noob, Fork, Panda roux, GNU & Linux, Gnome ou KDE ?, Bill Gates, Minitel ou encore Windows[1],

Notes

[1] Si vous avez remarqué d’autres planches, n’hésitez pas à nous les signaler dans les commentaires, mon petit doigt me dit que ça pourrait faire un chouette framabook plus tard…




Régionales 2010 : Les questions claires de Creative Commons France

Giuli-O - CC byLes élections sont un bon moyen de tenter de sensibiliser nos hommes politiques sur des thèmes qui nous sont chers. C’est ainsi que l’April se montre pro-active en faveur du logiciel libre et des libertés numériques avec son initiative Candidats.fr.

Aujourd’hui c’est le chapitre français des Creative Commons qui leur emboîte le pas à l’occasion des prochaines élections régionales (qui auront lieu en mars prochain et dont on a un peu parlé ici en partant à la rencontre du Parti Pirate)[1].

Avant que d’interpeller sur la place publique, ils nous invitent à débattre sur leur liste de discussion (cc-fr@lists.ibiblio.org)[2] autour d’une plate-forme recopiée ci-dessous.

On pourrait d’ailleurs résumer toutes les questions en une seule, moyennant l’introduction d’une variable X : « Êtes-vous, dans le respect du droit moral des auteurs, en faveur de l’accès et la réutilisation libre et gratuite de X dans le cas où X serait produit ou financé par la région ? » (X pouvant prendre les valeurs suivantes : données, contenus, études, travaux de recherche ou d’éducation).

Il ne semble y avoir là que du bon sens. Sauf que, et ce n’est pas le logiciel libre qui me contredira, nous héritons d’un monde où certaines mauvaises habitudes ont été prises et il convient d’être didactique, diplomate et patient.

CC-Régionales 2010

URL d’origine du document

Le mouvement pour l’accès ouvert aux données publiques se développe à travers le monde : l’Australie avec le projet Mash Up, l’Angleterre avec le projet Data.gov.uk. Ces pays ont choisi de permettre la large diffusion et réutilisation de leurs bases de données publiques en les plaçant sous Licence Creative Commons.

Cette dynamique d’élargissement des biens communs permet des économies d’échelle pour les collectivités et les services publics.

Elle contribue au développement du secteur privé qui peut utiliser sans intermédiaire ces données pour développer ses activités.

Elle enrichit la société civile qui peut s’approprier données, études et contenus produits.

Dans cette démarche, le respect du droit d’auteur inaliénable en France est bien sûr conservé. Il se trouve explicité et garanti par des licences de type Creative Commons, GFDL ou « Art libre ».

La France et ses régions ne peuvent rester à l’écart de ce mouvement qui s’amplifie. Aussi à la veille des élections qui vont décider des programmes et des équipes qui vont gouverner les régions, nous souhaitons vous interroger.

Êtes-vous, dans le respect du droit moral des auteurs, en faveur de :

  • l’accès et la réutilisation libre et gratuite des données publiques (géographiques, statistiques, environnementales…) produites ou financées par la région ;
  • l’accès et la réutilisation libre et gratuite des contenus produits ou financés par la région (telles les publications papier ou web) ;
  • l’accès et la réutilisation libre et gratuite des études produites ou financées par la région ;
  • l’accès et la réutilisation libre et gratuite de données des observatoires co-financées par la région ;
  • la publication en open archive des travaux publics de recherche produits ou financés par la région ;
  • l’accès et la réutilisation des contenus de formation produits ou financés par la région (formation professionnelle, manuels scolaires…).

Lectures connexes issues du Framablog

Notes

[1] Crédit photo : Giuli-O (Creative Commons By)

[2] Vous pouvez aussi en débattre directement sur notre forum Framagora.




Reportages libres d’Al Jazeera sur l’Irak d’aujourd’hui

Al Jazeera - The child Abdullah ReportC’est le troisième billet du Framablog sur Al Jazeera et son dépôt de vidéos sous licence Creative Commons By.

Il annonce le fait que désormais on n’y trouve plus uniquement des documents sur la récente de guerre de Gaza, mais également de reportages sur la vie quotidienne en Iraq.

Le blog des Creative Commons se félicite de la nouvelle (traduit ci-dessous).

Après, c’est une question de point de vue et d’appréciation, parce que, même si moi aussi je ne parle pas arabe, les thèmes choisis peuvent tout aussi bien entrer dans la catégorie « vie quotidienne en Irak » que dans la catégorie moins neutre « difficultés de la vie quotidienne en Irak sous occupation américaine » (cf cet enfant gravement blessé de l’image ci-contre issue du reportage The child Abdullah).

Vie quotidienne en Irak – De nouvelles vidéos Al Jazeera

Daily life in Iraq – new footage at Al Jazeera

Jane Park – 14 janvier 2010 – Creative Commons Blog
(Traduction Framalang : Quentin et Pierre)

Al Jazeera a inauguré l’an passé son dépôt d’archives sous licence Creative Commons : 12 vidéos filmées à Gaza, placées sous la plus libre des licence CC, la CC-Attribution. Depuis lors, la collection d’Al Jazeera a grossi ; des vidéos sur la vie quotidienne et la culture en Irak comptent parmi leurs derniers reportages.

Regardez la vidéo de cet artiste iraquien sculptant un Minaret et peignant un arbre. Les sculptures semblent être enrobée dans de l’or ou une autre matière – je ne suis pas tout à fait sûr car je ne parle pas couramment arabe. La bonne nouvelle est que ce film, ainsi que toutes les autres vidéos archivées, est sous licence BY, ce qui permet à quelqu’un d’aider à les traduire en anglais ou dans une autre langue, pour être utilisées par les diffuseurs concurrents ou intégrées à des documentaires.

D’autres vidéos traitent du réseau de communication en Irak, de l’usine pharmaceutique de Samarra et des fermes de volailles.

Vous pouvez aussi monter ces vidéos pour raconter une histoire fascinante, que ce soit par un clip de 30 secondes ou un film de 20 minutes. Peut-être même l’accompagnerez-vous d’une bande sonore sous licence CC… Soyez créatif ! Énormément de matériel est disponible sous licence CC. Toutes les vidéos de la vidéothèque Creative Commons d’Al-Jazeera sont disponibles via la licence CC BY. Ceci signifie que vous pouvez les éditer, les adapter, les traduire, les remixer ou en faire tout autre usage tant que vous créditez Al-Jazeera. Les personnes intéressées pourront ajouter le dépôt d’archivage d’Al-Jazeera dans leurs flux Miro.




Dis papa, c’est quoi une « œuvre culturelle libre » ?

CC - Approved for Free Cultural WorksQuelle est la différence graphique entre la page officielle de la licence Creative Commons By ou By-Sa et celles des autres licences de la famille Creative Commons, comme par exemple la By-Nc-Nd ?

Réponse : la présence pour les premières et l’absence pour les secondes du tampon virtuel « Approved for Free Cutural Works », créant ainsi une sorte de scission parmi les licences (on remarquera également que l’on passe du vert au jaune sur le bandeau des pages web).

Or, lorsque l’on clique sur ce tampon, on se retrouve sur le site FreedomDefined.org qui prend le risque de proposer une définition précise de ces « œuvres culturelles libres ».

C’est cette définition que nous avons reproduit ci-dessous et que nous vous proposons de commenter ensemble si vous le voulez bien (en admettant, provocation gratuite, que Facebook, Twitter et votre propre blog perso vous laissent encore le temps d’intervenir ailleurs que dans votre « egosphère »).

On remarquera qu’on est évidemment très proche du logiciel libre, et qu’une licence libre est nécessaire mais non suffisante.

Sur le même sujet, on pourra lire les deux billets suivants du Framablog : Privilégier la licence Creative Commons Paternité (CC BY) dans l’éducation et le plus ancien mais encore plus proche Qu’est-ce qu’une oeuvre culturelle libre ? (avec de vrais morceaux de délires Star Wars dedans).

Définition des œuvres culturelles libres (version 1.1)

URL d’origine du document

Sommaire

Ce document définit les « œuvres culturelles libres » comme des œuvres, travaux ou expressions qui peuvent librement être étudiés, appliqués, copiés et ou modifiés, par n’importe qui, pour n’importe quel usage. Ce document décrit également quelques restrictions possibles qui respectent ou protègent ces libertés fondamentales. La définition fait la distinction entre œuvres libres et licences libres, lesquelles peuvent être utilisées pour protéger juridiquement le statut d’une œuvre libre. La définition elle-même n’est pas une licence ; elle constitue un outil pour déterminer si une œuvre ou une licence peuvent être vues comme « libres ».

Préambule

Les avancées sociales et technologiques rendent possible, pour une part croissante de l’humanité, l’accès, la création, la modification, la publication et la distribution de différents types de travaux – artistiques, scientifiques et à visée pédagogique, logiciels, articles – bref : tout ce qui peut être représenté sous forme numérique. De nombreuses communautés se sont constituées pour jouir de ces nouvelles possibilités et créer quantité de travaux collectivement réutilisables.

La plupart des auteurs, quel que soit leur champ d’activité et indépendamment de leur statut d’amateur ou de professionnel, ont tout intérêt à favoriser un écosystème dans lequel les œuvres peuvent être diffusées, réutilisées et dérivées de manière créative. Plus il est facile de réutiliser et de dériver des œuvres, plus notre culture s’enrichit.

Pour garantir un fonctionnement harmonieux de cet écosystème, les travaux pour lesquels il existe un ou des auteurs reconnus devraient être libres, et par liberté nous entendons :

  • la liberté d’utiliser l’œuvre et de jouir des avantages à en user
  • la liberté d’étudier l’œuvre et de mettre en œuvre le savoir que l’on en tire
  • la liberté de faire et de redistribuer des copies, de l’ensemble ou d’une partie de l’information ou de l’expression
  • la liberté de modifier ou d’améliorer, et de distribuer les œuvres dérivées

Si les auteurs ne font aucune démarche particulière, leurs œuvres sont automatiquement protégées par les lois existantes sur le droit d’auteur, ce qui a pour conséquence de limiter sévèrement ce que le public peut et ne peut pas en faire. Les auteurs peuvent rendre leurs œuvres libres en choisissant l’un des différents documents légaux que sont les licences. Pour un auteur, choisir de placer son travail sous une licence libre ne signifie pas qu’il perd tous ses droits sur l’œuvre, mais qu’il laisse à tout le monde les libertés listées ci-dessus.

Il est important que toute œuvre se prétendant libre fournisse, en pratique et sans aucun risque, les libertés ci-dessus mentionnées. C’est pourquoi nous donnons ci-dessous une définition de la liberté précise, pour les licences et les travaux attribuables à un ou plusieurs auteurs.

Caractérisation des œuvres culturelles libres

Ceci constitue la définition des œuvres culturelles libres ; lorsque vous décrivez votre œuvre, nous vous encourageons à faire référence à cette définition, par exemple de la manière suivante : « ceci est une œuvre sous licence libre, telle que définie par la définition des œuvres culturelles libres ». Si vous n’aimez pas le terme « d’œuvre culturelle libre », vous pouvez utiliser le terme générique de « contenu libre », ou sinon faire référence à l’un des mouvements existants (en anglais) dont l’objet est de spécifier des droits similaires dans des contextes spécifiques. Nous vous encourageons également à utiliser les logos et boutons pour les œuvres culturelles libres (en anglais), qui sont placés dans le domaine public.

Soyez bien conscient qu’une telle caractérisation ne confère pas en pratique les droits décrits dans la définition ; pour que votre travail soit réellement libre, il doit être placé sous l’une des licences (en anglais) culturelles libres ou être placé dans le domaine public.

Nous vous recommandons de ne pas utiliser d’autres termes pour caractériser des œuvres culturelles libres où la définition des libertés ne serait pas clairement exprimée, comme « contenu ouvert (Open Content) » ou « accès ouvert (Open Access) ». Ces désignations sont souvent employés pour désigner des contenus qui sont disponibles sous des termes "moins restrictifs" que ceux des lois existantes sur le droit d’auteur, voire même pour désigner des travaux qui sont juste « disponibles sur le Web ».

Définition des licences culturelles libres

Les licences sont des instruments légaux par lesquels le détenteur de certains droits légaux peut transférer ces droits à des tiers. Les licences culturelles libres n’enlèvent aucun droit — leur utilisation est toujours optionnelle, et lorsqu’elle est choisie, elle accorde des libertés que le droit de la propriété intellectuelle seul n’octroie pas. Quand elle est choisie, elle ne limite ni ne réduit jamais les exceptions existantes au droit d’auteur.

Libertés fondamentales

Pour être reconnu comme « libre » par cette définition, une licence doit accorder les libertés suivantes sans limitation :

  • La liberté d’utiliser et de représenter l’oeuvre : Le tiers doit être autorisé à faire n’importe quel utilisation, privée ou publique, de l’oeuvre. Pour le type d’oeuvre concerné, cette liberté doit comprendre toutes les utilisations dérivées (« droits voisins ») telles que la représentation ou l’interprétation de l’oeuvre. Il ne doit y avoir aucune exception liée, par exemple, à des considérations politiques ou religieuses.
  • La liberté d’étudier l’oeuvre et d’en utiliser les informations : Le tiers doit être autorisé à examiner l’oeuvre et à utiliser le savoir acquis grâce à l’oeuvre de quelque façon que ce soit. La licence ne peut pas, par exemple, limiter la « rétro-ingénierie ».
  • La liberté de distribuer des copies : Des copies de l’oeuvre peuvent être vendues, échangées ou offertes gratuitement, comme partie d’une oeuvre plus grande, d’un recueil, ou seules. Il ne doit y avoir aucune limite dans la quantité d’informations qui peut être copié. Il ne doit y avoir aucune limite non plus au regard de qui peut copier les informations ou du support sur lequel l’information peut être copiée.
  • La liberté de distribuer des travaux dérivés : De façon à donner à chacun la possibilité d’améliorer l’oeuvre, la licence ne doit pas limiter la liberté de distribuer une version modifiée (ou, pour les oeuvres physiques, une oeuvre dérivée d’une façon ou d’une autre de l’original), quelque soit le but et le dessein de telles modifications. Néammoins, certaines restrictions peuvent être prévues pour protéger ces libertés fondamentales ou le droit de paternité des auteurs (voir ci-dessous).
Restrictions possibles

Toutes les restrictions à l’utilisation ou la distribution d’oeuvres n’entravent pas ces libertés fondamentales. En particulier, les exigences de reconnaissance de la filiation entre l’auteur et son oeuvre, de collaboration symétrique (par exemple le « copyleft »), et de protection des libertés fondamentales sont considérées comme des restrictions autorisées.

Définition des oeuvres culturelles libres

Pour être considérée libre, une oeuvre doit être placée sous une licence culturelle libre, ou son status légal doit garantir les mêmes libertés fondamentales énoncées plus haut. Néammoins, ceci n’est pas une condition suffisante. En effet, une oeuvre peut être non libre d’une autre manière qui limite les libertés fondamentales. Voici les conditions supplémentaires pour qu’une oeuvre soit considérée comme libre :

  • Disponibilité des données sources : Quand une oeuvre finale a été obtenue par la compilation ou le traitement d’un fichier source ou de plusieurs fichiers source, toutes les données sources concernés doivent être disponibles avec l’oeuvre sous les mêmes conditions. Ces données sources peuvent être la partition d’un morceau de musique, les modèles utilisés dans une scène en 3D, les données d’une publication scientifique, le code source d’un programme informatique, ou tout autre information du même type.
  • Utilisation d’un format libre : Pour les fichiers numériques, le format dans lequel l’oeuvre est diffusée ne doit pas être protégée par un brevet, sauf si une autorisation pour tous pays, illimitée, irrévocable et gratuite est donnée pour utiliser la technologie brevetée. Bien que des formats non-libres puissent parfois être utilisés pour des raisons pratiques, un format libre doit être disponible pour que l’oeuvre soit considérée libre.
  • Pas de limites techniques : L’oeuvre doit être disponible sous une forme dans laquelle aucune mesure technique n’est utilisée pour limiter les susdites libertés.
  • Aucune autre restriction ou limitation : L’oeuvre en elle-même ne doit pas être couverte par des restrictions légales (brevets, contrats, etc.) ou d’autres limitations (telle que celles protégeant la vie privée) qui limiteraient les susdites libertés. Une oeuvre peut utiliser les exceptions légales existantes au droit d’auteur (de façon à citer des oeuvres sous copyright) ; néammoins, seules les parties de celle-ci qui sont clairement libres constituent une oeuvre libre.

En d’autres termes, dès lors que l’utilisateur d’une oeuvre ne peut pas exercer légalement ou en pratique ses libertés fondamentales, l’oeuvre ne peut être considérée et ne doit pas être appelée « libre ».




Agenda 2010 Wikimédia ou comment rendre original un cadeau banal

Agenda 2010 WikimédiaC’est bientôt la Noël et ses rituels spirituels et consuméristes. Et comme chaque année, la question existentielle suivante : Mais que vais-je donc bien pouvoir offrir à Tata Jeanine ?

Et que se passe-t-il si vous êtes à court d’idées, de temps et d’imagination ? Vous allez immanquablement penser à… un agenda (il ne reste plus que cette option puisque Tata Jeanine n’aime pas le chocolat).

Or cela tombe bien puisque c’est exactement le cadeau que nous allons nous aussi vous suggérer ! Sauf que cet agenda-là possède selon nous un petit supplément d’âme puisqu’il est proposé par Wikimédia France en partenariat avec l’éditeur InLibroVeritas (sous double licence libre Creative Commons By-Sa et Art Libre).

Donc, chère Tata, tu auras l’impression qu’une fois de plus je ne me suis pas foulé, mais détrompe-toi car tu tiendras entre les mains bien plus qu’un simple calendrier illustré et légendé, aussi beau soit-il (ce qui est d’ailleurs le cas). Tu tiendras entre les mains une infime mais lumineuse parcelle de ce libre accès à la connaissance souhaité et rendu possible par les projets Wikimedia (l’occasion du reste de nous rendre compte ensemble que Wikimedia ne se résume pas à l’encyclopédie Wikipédia).

L’agenda 2010 Wikimédia se présente au format A4 sous un format hebdomadaire (une page par semaine avec notation de rendez-vous sur la page de droite, une photo dûment sélectionnée sur la page de gauche). Vous pouvez le consulter en ligne et bien entendu l’acheter chez InLibroVeritas au prix de 25€.

Vous trouverez ci-dessous copie de la préface rédigée par Adrienne Alix, la présidente de l’association Wikimédia France qui, dernier argument, touchera l’intégralité des bénéfices de la vente.

PS : On peut voir l’intégralité des photos de l’agenda (et même un peu plus) sur cette page de l’espace personnel d’Adrienne sur Wikimedia Commons[1].

Agenda 2010 Wikimédia

Préface

« Wikipédia » : pour vous ce mot évoque internet, culture, diffusion du savoir. Saviez-vous qu’à côté de Wikipédia se développent des projets liés, complémentaires et dynamiques ?

Ce que Wikipédia est à la connaissance encyclopédique, Wikimedia Commons l’est aux contenus multimédias, Wikisource aux textes anciens, Wikiquote aux citations : des projets de diffusion libre et massive de connaissances.

Tous ces projets, et d’autres encore, font partie du mouvement Wikimédia. Ils sont hébergés par la Wikimedia Foundation, une association à but non lucratif. Ils fonctionnent, comme Wikipédia, sur un mode collaboratif : chaque internaute est invité à apporter selon ses capacités sa pierre à la diffusion du savoir.

Aujourd’hui, l’association Wikimédia France, association pour le libre partage de la connaissance, a voulu mettre en valeur le fabuleux contenu de ces projets. Et comment mieux valoriser ces projets qu’en montrant leurs contenus ? C’est la raison d’être de cet agenda.

Nous voulons vous montrer, grâce à un bel objet qui vous accompagnera toute l’année, la richesse culturelle des projets Wikimédia.

En illustrant cet agenda avec des photos tirées de Wikimedia Commons, vous découvrirez que cette médiathèque libre, contenant plus de 5 millions de fichiers rassemble des photos de monuments, d’animaux, de splendeurs de la nature ; mais aussi des cartes, des gravures, des tableaux. Sans compter les documents diffusés sous licences libres par de grandes institutions : NASA, Archives fédérales allemandes, qui ont choisi de libérer leurs contenus.

Les photos que nous avons choisies pour cet agenda ont pour objectif de montrer la richesse de Wikimedia Commons et de vous inciter à la fois à vous servir de cette base incroyablement riche pour vos besoins personnels ou professionnels (exposés, présentations, livres, journalisme etc.) ; mais aussi à contribuer à son enrichissement : vous aussi, vous pouvez choisir de placer vos photos sous licence libre et de les offrir à la diffusion sur Wikimedia Commons.

Pour accompagner ces belles photos, nous avons choisi quelques mots. Parfois un extrait d’article de Wikipédia, qui vous incitera à aller en savoir plus sur l’encyclopédie ; ou un extrait de texte tiré d’un livre de Wikisource, la bibliothèque numérique de textes libres de droits ; voire une citation extraite de Wikiquote, projet dédié à la collecte de citations.

Par l’achat de cet agenda, vous soutiendrez concrêtement et financièrement ces projets pour qu’ils continuent à vivre et à nourrir notre vie culturelle. Les projets Wikimédia ne vivent que par les dons de ceux qui les soutiennent. Merci de tout cœur.

Nous vous souhaitons de passer une belle année 2010 avec les projets Wikimédia. Notre ambition est de vous faire découvrir leurs richesses, et pourquoi pas de vous inciter à y participer.

Adrienne Charmet-Alix
Présidente de Wikimédia France – association pour le libre partage de la connaissance

Vous trouverez à la fin de l’agenda une présentation plus complète des projets ainsi que les adresses internet des sites et des contenus utilisés pour la réalisation de cet agenda.

Commander l’agenda 2010 Wikimédia

Agenda 2010 Wikimédia

Notes

[1] Crédit photos : Paulrudd (Creative Commons By-Sa) et Irving Underhill agenda ariège (Domaine public)