PeerTube v4, prenez le pouvoir pour présenter vos vidéos

Personnalisation, mise en avant des contenus, plus de pouvoir et de maîtrise… Tour d’horizon de la nouvelle version de notre solution logicielle pour créer des plateformes alternatives à YouTube et les fédérer ensemble.

« Frama, c’est pas que… »

Pour l’automne 2021, chaque semaine, nous voulons vous faire découvrir un nouveau pan des actions menées par Framasoft. Ces actions étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet, sous forme de cartes à découvrir et à cliquer, sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire cette série d’articles (oct. – déc. 2021)

À noter : cet article bénéficie désormais d’une version audio.
Merci à Sualtam, auteur de lectureaudio.fr pour cette contribution active.

PeerTube est un logiciel libre qui, une fois installé sur un serveur, permet de créer une plateforme d’hébergement vidéo. Cette plateforme peut se fédérer, pour partager son catalogue de vidéos avec d’autres. Elle offre aussi une diffusion des vidéos résiliente, qui associe diffusion en pair à pair et la diffusion classique.

Or aujourd’hui, PeerTube, c’est tout un écosystème : avec un index de près de 900 instances (c’est le nom d’un serveur PeerTube), un moteur de recherche des contenus, des dizaines de plugins pour adapter son instance aux besoins des vidéastes qu’on héberge… Mais aussi des dizaines de milliers de lignes de code et des centaines de milliers de vidéos en ligne.

Carte "Peertube" PeerTube est un logiciel libre qui démocratise la diffusion de vidéos, car il permet à des hébergeurs de créer des plateformes vidéos à la YouTube. Ces plateformes peuvent se relier entre elles pour montrer un plus grand choix de vidéos tout en restant indépendantes.

Un an de travail depuis l’arrivée du live

C’est en janvier dernier qu’est sortie la 3ème version (v3) de PeerTube, avec comme grande nouveauté la possibilité de diffuser des vidéos en direct pour des live minimalistes.

Fin mars, c’est la version 3.1 qui voit le jour, avec une amélioration du transcodage des vidéos, de l’interface, des abonnements…

La version 3.2 de PeerTube a été publiée fin mai. Elle permet aux vidéastes de personnaliser leurs chaînes, et au public de mieux maîtriser leur visionnage (reprise automatique de la lecture d’une vidéo, amélioration du menu contextuel du lecteur vidéo…).

Fin juillet, la version 3.3 permet aux personnes qui administrent une instance PeerTube de personnaliser leur page d’accueil : y ajouter du texte, des bandeaux, mettre en valeur des vidéos, des chaînes, des listes de lectures. De plus, les playlists apparaissent désormais dans les résultats de recherche, nous avons raccourci les adresses web des vidéos, chaînes et comptes, et l’affichage des langues qui se lisent de droite à gauche est désormais pleinement supporté.

Page d'accueil de Framatube
Page d’accueil de Framatube

Début septembre, c’est la version 3.4 de PeerTube qui voit le jour. Le lecteur vidéo devient plus pratique et plus fluide. Les administrateurs d’instances peuvent désormais se fédérer uniquement à un compte ou une chaîne (sans avoir à se fédérer avec toute l’instance qui les héberge). Mais surtout on peut enfin filtrer les vidéos d’une page qui en affiche plusieurs. Par exemple, sur la page d’une chaîne vous pouvez afficher uniquement les vidéos qui sont en français et qui parlent de cuisine.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Une v4 d’ici 2022, pour vous donner encore plus de maîtrise

La quatrième version de PeerTube est prévue pour fin 2021/début 2022. Mais dès aujourd’hui, nous publions la release candidate de cette v4, c’est à dire la version presque finie que l’on va tester pour en chasser les bugs et comportements inattendus. On peut donc d’ores et déjà vous décrire les nouvelles fonctionnalités !

La grosse nouveauté de cette v4 c’est la vue en tableau de toutes les vidéos d’une instance. Elle va faciliter l’administration et la modération d’une instance en permettant de sélectionner un lot de vidéos pour leur appliquer la même action : les supprimer, les bloquer, transcoder vers ou effacer tel ou tel format de vidéo, etc.

vue en tableau de l’administration de vidéos sur PeerTube
vue en tableau de l’administration de vidéos sur PeerTube

Les fonctionnalités de tri avancé permettent de faciliter ce traitement par lot, en distinguant les vidéos locales (hébergées sur son serveur) et distantes (hébergées sur des serveurs avec qui l’on s’est fédéré), ou en triant par date de publication, par exemple.

Les vidéastes aussi vont pouvoir bénéficier de fonctionnalités pour mieux gérer l’ensemble des vidéos sur leurs chaînes PeerTube ou visualiser leurs abonné·es. Pour l’instant, cette vue des abonné·es est basique et ne permet pas (beaucoup) d’actions, mais c’est là une base sur laquelle nous allons pouvoir construire pour répondre à de nombreux besoins.

Capture d'écran de la vue en tableau des abonnés à un compte PeerTube
Vue en tableau des abonné·es à un compte PeerTube

Autre nouveauté orientée low-tech dans PeerTube, c’est l’apparition de la définition 144p pour les vidéos. Très peu gourmande en bande passante, elle peut être très pratique pour les faibles connexions, les diffusions audio, ou les vidéos dont on n’a pas besoin de voir des détails très fins.

Enfin, la sortie de cette v4 est l’occasion d’un grand ménage de printemps d’hiver. La configuration, le code, mais aussi l’API (ce qui permet à d’autres logiciels d’interagir avec PeerTube) ont été revus, modifiés et améliorés.

Capture de l'onglet d'une miniature de video verticale sur PerrTube
Les vidéos verticales sont mieux présentées par cette nouvelle version, aussi. C’est peut-être un détail pour vous…

Nos contributions à l’écosystème PeerTube

En effet, PeerTube, c’est maintenant un écosystème d’instances, de vidéastes, d’applications, de plugins, de contributeurs et contributrices… dont nous faisons partie.

Tout au long de l’année, nous avons amélioré la foire aux questions de JoinPeertube, modéré l’index de notre moteur de recherche, répondu aux issues (les retours sur le logiciel) et corrigé des pull requests (proposition de contribution en code). Suite à un audit récemment offert par The Accessibility Foundation, nous avons travaillé sur le code du site officiel JoinPeertube pour améliorer son accessibilité.

Nous avons aussi financé et accompagné deux développements externes qui améliorent grandement l’expérience des live. D’une part, le plugin PeerTube Live Chat qui permet aux instances d’ajouter une fonctionnalité de chat aux lives de leurs vidéastes. D’autre part l’application PeerTube Live App, qui permet aux vidéastes de diffuser des lives depuis leur smartphone Android (disponible ici sur Fdroid et là sur le Playstore de Google).

gif montrant l'ajout d'un live sur l'applicaiton peertube live app
Diffusez en direct depuis votre smartphone !

Une des récentes évolutions de l’écosystème PeerTube, c’est la multiplication de grosses instances, qui hébergent de nombreuses vidéos. Cela crée donc de nouveaux usages et de nouvelles attentes auxquelles nous essayons de répondre.

Ainsi, nous communiquons avec l’équipe du Ministère de l’Éducation Nationale qui travaille sur apps.education.fr, un portail où les enseignant·es français⋅es peuvent trouver de nombreux services libres, dont des hébergements PeerTube. L’objectif est de mieux comprendre leurs besoins et cas d’usage, et trouver comment faciliter leur contribution au sein de la communauté PeerTube.

capture d'écran de la plateforme apps.education.fr proposant PeerTube
PeerTube est proposé aux agent·es de l’éducation nationale.

Des projets pour PeerTube en 2022…?

Le premier projet, c’est de tester cette Release Candidate de la v4, récolter vos retours, appliquer les corrections pour publier une v4 stable d’ici fin 2021 / début 2022. Ensuite, nous allons probablement prendre un temps pour se reposer, prendre des forces et préparer une feuille de route pour l’année à venir.

Si nous ne savons donc pas encore la forme que prendra PeerTube v5 on peut d’ores et déjà vous dire nos intuitions, et surtout les besoins qui ont retenu notre attention :

  • Éliminer les points de frustration et améliorer l’utilisabilité ;
  • Travailler à donner encore plus de maîtrise aux gestionnaires d’instances comme aux vidéastes (traitement en masse de vidéos, agir sur les listes d’abonné·es, etc.) ;
  • Améliorer le transcodage et sa compréhension (affichage du temps restant avant publication de la vidéo, pourquoi pas travailler à déporter le transcodage sur un serveur distant…?) ;
  • Ajouter des outils d’édition légère de vidéos (couper le début/la fin d’une vidéo, etc.) ;
  • Travailler sur l’import automatique de chaînes et vidéos hébergées sur d’autres plateformes privatives ;
  • Outils d’import/export basiques d’un compte PeerTube pour faciliter la migration entre deux instances.

La liste est loin d’être complète et nous resterons à l’écoute de vos idées (par exemple sur notre forum)… Mais nous savons dès à présent que nous ne pourrons pas tout faire, pas à nous seul·es.

Illustration : David Revoy (CC-By)

Soutenez Framasoft pour soutenir PeerTube

En 2021, nous avons bénéficié d’une bourse de 50 000 € de la fondation NLnet pour notre travail sur PeerTube. Ce financement externe nous a surtout permis de ne pas devoir s’imposer de coder des fonctionnalités plus « tape-à-l’œil » afin de réussir un crowdfunding. C’est donc grâce à ce soutien de NLnet que nous avons pu apporter des améliorations significatives qui ne sont pas hyper vendeuses, mais nécessaires si l’on veut un logiciel mature.

Le succès croissant de PeerTube implique en effet un travail croissant de maintenance et de réponses aux personnes qui l’utilisent : comprendre et résoudre les rapports de bugs, relire et traiter les contributions en code (commits), répondre aux questions et demandes sur le forum, sur le chat et sur la forge du logiciels

(déjà 3100 issues traitées pour environ 400 en attente)… Tout ce travail, peu visible, est principalement assuré par Framasoft.

Nous estimons (c’est approximatif) que la bourse de NLnet aura financé les deux tiers du coût total de ce projet en 2021. Cela induit que nous avons pris 25 000 € sur le budget annuel de l’association Framasoft, donc sur les dons des personnes qui nous soutiennent. Nous n’avons pas demandé de financement 2022 sur PeerTube à NLnet (car nous l’avons fait pour un autre de nos projets : Mobilizon).

Or Framasoft est (et souhaite rester) une petite association à but non lucratif, d’une quarantaine de membres, dont dix salarié·es. Nous maintenons de très nombreuses actions (résumées en un jeu de cartes sur notre page de dons), et seul un de nos développeurs peut consacrer les trois quarts de son temps à PeerTube.

Si vous désirez soutenir le financement de PeerTube en 2022, n’hésitez pas à faire un don à Framasoft. D’ailleurs, en France, l’association Framasoft est reconnue d’intérêt général et ouvre droit à des réductions d’impôts (ce qui fait qu’un don de 100 € reviendra -après déduction fiscale- à 34 € pour les contribuables français·es).

Ainsi, en plus de soutenir PeerTube vous financerez de nombreuses actions pour faciliter l’émancipation numérique, par le numérique.

Nous comptons sur votre contribution !

Soutenir Framasoft

Liens utiles




Mobilizon v2, now matured, like a good French wine

Mobilizon is our answer to the question: « How can we make it so that Climate Walks and demonstrations are not organized on Facebook? » This tool allows you to create groups, pages and events, without having to offer your data, update your status, tag your friends, share your photos…

« Frama is not just… »

Each week of Fall 2021, we want to present you the diversity of what Framasoft does. As these actions are funded by your donations (66% tax-free for Fench tax-payers), you can find a complete summary, in the form of cards to click and flip, on the website Support Framasoft.

➡️ Read this series of articles (FR, Oct – Dec 2021)

First, you will need to find where to register on Mobilizon. We do host Mobilizon.fr, but it is restricted to French speaking users (otherwise we wouldn’t be able to moderate). But we’ve got you covered: we propose a selection of other Mobilizon hosters on Mobilizon.org.

Card "Mobilizon" Mobilizon is a free and federated alternative to Facebook events and groups. Mobilizon is not a social network, and does not promote egos. Groups, on the other hand, can discuss, share resources, publish articles and organise their events.

Come again: what is Mobilizon?

Mobilizon is first and foremost a software, that web-hosters can install on a server, in order to create a platform, a Mobilizon web site. This Mobilizon web site can federate and thus synchronize its data with other Mobilizon web sites.

Imagine if Facebook were a network with several entry points, like emails. You would have the choice to sign up with this or that Facebook provider (just like you have the choice of your email provider). You’d choose such hoster because you feel you can trust them with your data, or to enforce a fair moderation. However, your Facebook provider would give you access to as many events and groups in the network as possible, because it would federate with the other hosts (just as you can receive emails from anyone, regardless of their provider).

That’s what Mobilizon is: a federated tool to publish your events, your pages, your information… and to focus on organizing your group.

Discover Mobilizon on the official website Join Mobilizon
Illustration : David Revoy (CC BY)

One year of updates from your feedbacks

It’s been a little over a year since we published the first version (v1) of Mobilizon. Let’s admit that proposing a tool to organize and gather your group in the midst of confinements and curfews was not such a smart idea!

Yet Mobilizon is a promising software, with more than 75 public hosts (we’re calling them instances) and an already international scope. It must be said that for the past year, we have been updating the software to provide you with much needed features.

Last March, we released version 1.1, which added a history of activities, the ability to display events by geographic proximity and access to RSS feeds (to subscribe to news feeds and not miss anything).

In late June, we released version 1.2, which includes a notification system (useful for informing participants of your event), and a clear improvement of the interface (more pleasant on mobile)

In mid-August, we released version 1.3 of Mobilizon. It allows a better management of groups, whose administrators or moderators can edit events or blog posts. Moreover, you can now add many metadata to events: accessibility level, Twitter account, live stream address…

Finally, we worked in partnership with Koena Connect (a French accessibility company) to improve the accessibility of Mobilizon. Koena Connect provided a direct feedback channel to the persons who find accessibility issues with our software.

Illustration : David Revoy (CC-By)

Mobilizon v2, a tool designed to serve you

Since this summer, we have been working hard (with our team of ONE paid developer who devotes 75% of his time to the project) to implement features inspired by your comments and requests.

From now on, it is possible for one of your Mobilizon profiles to follow the public activities of a group without having to join. You will have these events on your « My Events » page (now with a new filter system to display events). They will also appear on your home page and in your emails notifications (that you can turn off), as soon as this group publishes a public event.

People who organize events can now export a list of attendants, for example to check who has signed up and who comes. This list is downloadable in the most common formats (csv, odf, pdf), and for now only contains the names of profiles who have clicked « Participate » (and messages from anonymous accounts). But this is the beginning of a work that could be expanded, depending on your expectations.

Mobilizon v2 solves a real headache (and it was one to develop :p!): dealing with time zones. Now, if you organize an event in London, the time of your event will be associated with the British time zone by default.

Mobilizon will then convert the time for people who want to register from France, by displaying the time of the event on Paris time, for example. For this, Mobilizon looks at the time zone declared by your web browser (and you can control this setting in your account). This also allows Mobilizon to send you « the event starts in an hour » reminder emails at the right time, i.e.: yours (what a pleasure!)

A lot of work has been done to correctly display right to left languages; we had to adapt the interface itself. The tricky part was to adapt to « bidirectional » cases, where two languages with different reading directions are mixed, for example Mobilizon’s interface in French and an event described in Arabic.

You have asked for it (a lot), and it is even more relevant in times of pandemic, you now have the possibility to define an event as online, without geographical location. We’ve also added a new filter to the Mobilizon search, so you can see only « online » events among your results.

About the search engine, it is now possible to search among past events, just to find the ones that you liked.

We have implemented an automatic detection of the language of the events. When you write your event title and description, Mobilizon will assign a language to it. This allows for better accessibility for people who use a screen reader, but also improves on displaying the time of your event in its social media preview.

Finally, there are many, many tweaks that may seem small but are life changing. We worked on the emails look, on the cards presenting events or groups, and improved on the public view of groups (the alternative to Facebook « pages »). We also made progress in digital accessibility thanks to our exchanges with Koena.

Mobilizon can now easily run on ARM machines, which will facilitate self-hosting on nanocomputers (like Raspberry Pi) or with Yunohost, for example.

illustration : David Revoy (CC-By)

Join the Mobilizon Community

Mobilizon is still in the early stages of its life, with a very motivated community. There are lively discussions in our Matrix Room! The contributors who translate Mobilizon are amazingly efficient (thanks and lots of datalove to them!)

We don’t know exactly yet how we’ll improve on Mobilizon in 2022. Our intuitions tell us that we will have to work on making this solution better known to the people it could appeal to.

One way to manage it would be to improve content discovery (events, groups, their public page, the public articles of these groups) notably by working on search tools, filters, and so on.

But nothing is decided yet and we are eager to hear your feedback (on our forum or our Matrix lounge, for example) to know what direction to give to Mobilizon.

Illustration : David Revoy (CC BY)

 

As soon as we have a clearer roadmap proposal, we’ll be sure to let you know in the Mobilizon newsletter (so be sure to sign up here).

By coincidence, today the documentary Disappear – Under the Radar of Algorithms is released by ArteTV. Directed by Marc Meillassoux, this documentary features a performer trying to escape from the clutches of Facebook, and Mobilizon seems to play an important role in it…

Mobilizon is financed thanks to your donations

We remind you that this v2 of Mobilizon has been financed on our 2021 budget, so directly thanks to the donations of the people who support Framasoft. Indeed, Framasoft is a not-for-profit organization financed at 93% by your donations.

Because Framasoft is recognized as being of general interest by French authorities, donations to our association are tax deductible for French taxpayers. Thus, a donation of 100 € to Framasoft is, after deduction of income tax, 34 €.

We have explained, in this series of articles in French on the Framablog , all the actions that are financed by a donation to Framasoft. They are summarized in a set of (multilingual !) cards to click, flip and color on our support Framasoft page.

Thank you in advance for visiting and sharing this page. For those of you who can, please consider giving colors to our actions by making a donation to Framasoft.

Support Framasoft

 

This is Rȯse, the Mobilizon mascot.
Click on the image to read a photo novel that shows you a guided tour of Mobilizon.
illustration : David Revoy (CC-By)

 

Helpful links

 




Mobilizon v2 : la version de la maturité ?

Mobilizon, c’est notre réponse à la question : « Comment faire pour que les Marches pour le Climat ne s’organisent pas sur Facebook ? ». Cet outil permet de créer des groupes, des pages et des événements, sans devoir offrir ses données, mettre à jour son statut, taguer ses ami·es, partager ses photos…

« Frama, c’est pas que… »

Pour l’automne 2021, chaque semaine, nous voulons vous faire découvrir un nouveau pan des actions menées par Framasoft. Ces actions étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet, sous forme de cartes à découvrir et à cliquer, sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire cette série d’articles (oct. – déc. 2021)

Alors vous pouvez tout à fait utiliser Mobilizon en vous inscrivant sur Mobilizon.fr que nous hébergeons, mais vous pouvez aussi vous inscrire sur d’autres hébergements de Mobilizon (nous proposons une sélection sur Mobilizon.org).Carte "Mobilizon" Mobilizon est une alternative libre et fédérée aux événements et groupes Facebook. Mobilizon n’est pas un réseau social, et ne met pas en valeur les ego. Les groupes, par contre, peuvent y discuter, partager des ressources, publier des articles et organiser leurs événements.

Mais c’est quoi, déjà, Mobilizon ?

Car Mobilizon est avant tout un logiciel, que des hébergeurs installent sur un serveur, afin de créer une plateforme, un site web Mobilizon, qui peut se fédérer et donc synchroniser ses données avec d’autres sites web Mobilizon.

Imaginez : si Facebook était un réseau, mais avec plusieurs portes d’entrée, comme pour les emails. Vous auriez le choix de vous inscrire chez tel ou telle fournisseuse Facebook (comme vous avez le choix de votre fournisseur d’email), parce que vous lui feriez confiance pour traiter vos données ou pour appliquer une modération rassurante. Cependant, votre fournisseuse Facebook vous donnerait accès à un maximum d’événements et de groupes du réseau, parce qu’elle se fédérerait avec les autres hébergements (comme vous pouvez recevoir des emails de tout le monde, peu importe leur fournisseur).

Voilà ce qu’est Mobilizon : un outil fédéré pour publier vos événements, vos pages, vos informations… et pour organiser votre groupe en toute quiétude.

Découvrez Mobilizon sur le site officiel Join Mobilizon
illustration : David Revoy (CC-By)

Un an de mises à jour à votre écoute

Voilà un peu plus d’un an que nous avons publié la première version (la « v1 ») de Mobilizon. Avouons que proposer un outil pour s’organiser et rassembler son groupe en pleine période de confinements et couvre-feux n’était pas franchement idéal !

Pourtant Mobilizon est un logiciel prometteur, avec plus de 75 hébergements (on parle d’instances) publics et une portée déjà internationale. Il faut dire que depuis un an, nous avons enchaîné les mises à jour pour vous fournir des fonctionnalités très demandées.

En mars dernier sortait la version 1.1. Elle a enrichi Mobilizon d’un historique des activités, de la possibilité d’afficher les événements par proximité géographique et de pouvoir accéder à des flux RSS (pour s’abonner aux flux d’information et ne rien louper).

C’est fin juin que nous avons publié la version 1.2. Elle apporte notamment un système de notifications (pratique pour informer les participant·es à son événement), et une nette amélioration des interfaces (plus agréables sur mobile).

À la mi-août, nous avons publié la version 1.3 de Mobilizon. Elle permet une meilleure gestion des groupes, dont les administratrices ou modérateurs peuvent éditer les événements ou les billets de blog. Par ailleurs, on peut désormais ajouter de nombreuses métadonnées aux événements : niveau d’accessibilité, compte Twitter, adresse d’un live stream

Enfin, nous avons travaillé en partenariat avec Koena à améliorer l’accessibilité de Mobilizon, en proposant un canal de retours directs aux personnes concernées, que notre logiciel pourrait mettre en situation de handicap.

illustration : David Revoy (CC-By)

Mobilizon v2, un outil pensé pour vous servir

Depuis cet été, nous travaillons dur (avec notre équipe de UN développeur salarié qui consacre 75 % de son temps sur le projet) à implémenter des fonctionnalités inspirées de vos remarques et demandes.

Désormais, il est possible pour un de vos profils Mobilizon de suivre les activités publiques d’un groupe sans avoir à vous y inscrire. Vous aurez donc ces événements dans votre page « Mes Événements » (augmentée d’un nouveau système pour filtrer ce qui s’y affiche. Ils seront aussi visibles sur votre page d’accueil et notifiés dans vos emails (si vous le souhaitez), dès que ce groupe publiera un événement.

Les personnes qui organisent des événements peuvent désormais exporter une liste des participant·es, par exemple pour pointer qui s’est inscrit à l’avance. Cette liste est proposée sous les formats les plus pratiqués (csv, odf, pdf), et ne contient pour l’instant que les noms des profils ayant cliqué « Je Participe » (et les messages des comptes anonymes). Mais c’est là le début d’un travail qui pourrait s’étoffer, en fonction de vos attentes.

Mobilizon v2 permet de résoudre un vrai casse-tête (et ça en fut un à développer :p !) : la prise en compte des fuseaux horaires. Désormais si vous organisez un événement à Londres, l’heure de votre événement sera, par défaut, associée au fuseau horaire britannique.

Ainsi, Mobilizon fera la conversion horaire pour les personnes qui voudraient s’y inscrire depuis la France, en affichant l’horaire de l’événement selon l’heure de Paris, par exemple. Pour cela, Mobilizon regarde le fuseau horaire déclaré par votre navigateur web (et vous pouvez maîtriser ce paramètre dans votre compte). Cela permet aussi à Mobilizon de vous envoyer des emails de rappel « l’événement démarre dans une heure » à la bonne heure, c’est à dire : la vôtre (quel bonheur !).

Un gros travail a été fait pour afficher correctement les langues qui s’écrivent de droite à gauche, dont une adaptation de l’interface même du logiciel. Car il faut aussi s’adapter aux cas « bidirectionnels », où deux langues au sens de lecture différents sont mélangés, par exemple une interface en arabe et un événement décrit en français.

Vous l’avez (beaucoup) demandé, et c’est d’autant plus pertinent en temps de pandémie, vous avez désormais la possibilité de définir un événement comme en ligne, donc sans lieu géographique. Nous avons aussi ajouté un nouveau filtre dans la recherche de Mobilizon, pour que vous puissiez directement voir les événements « en ligne » parmi vos résultats.

D’ailleurs, toujours en parlant du moteur de recherche, il est désormais possible de chercher parmi les événements passés, histoire de retrouver ceux qui vous ont intéressé⋅e.

Nous avons implémenté une détection automatique de la langue des événements. Lorsque vous écrivez votre titre et la description de votre événement, Mobilizon lui attribuera une langue. Cela permet une meilleure accessibilité pour les personnes qui utilisent un lecteur d’écran, mais améliore aussi l’aperçu de la date de vos événements dans les médias sociaux.

Enfin, il y a de très nombreuses retouches qui peuvent sembler minimes mais qui changent la vie. C’est le cas des évolutions de l’apparence des emails, de celle des cartes présentant les événements ou les groupes, de la vue publique des groupes (l’alternative aux « pages » Facebook).

Mais ce sont aussi des progrès en accessibilité numérique grâce à nos échanges avec Koena, ou encore le fait que Mobilizon puisse désormais s’exécuter aisément sur des machines sous ARM, ce qui facilitera l’auto-hébergement sur des nano-ordinateurs (type Raspberry Pi) ou avec Yunohost, par exemple.

illustration : David Revoy (CC-By)

Entrez dans la communauté Mobilizon

Le logiciel Mobilizon est encore au début de sa vie, avec une communauté très motivée. Les discussions sur notre salon Matrix sont animées, et les personnes qui contribuent aux traductions sont d’une redoutable efficacité (merci et plein de datalove à elles !).

Nous ne savons pas encore exactement ce que nous allons faire sur Mobilizon en 2022. Nos intuitions nous soufflent qu’il va falloir travailler à faire connaître cette solution auprès des personnes qu’elle pourrait séduire.

Pour cela, un des axes de travail serait d’améliorer la découverte des contenus (les événements, les groupes, leur page publique, les articles publics de ces groupes), notamment en travaillant sur les outils de recherche, filtres, etc.

Mais rien n’est encore décidé et nous sommes impatient·es d’entendre vos retours (sur notre forum ou notre salon Matrix, par exemple) pour savoir quelle direction donner à Mobilizon.

illustration : David Revoy (CC-By)

 

Dès que nous aurons une proposition plus claire de feuille de route, nous ne manquerons pas de vous en informer sur la lettre d’information Mobilizon (alors pensez à vous y inscrire ici).

Hasard du calendrier, c’est aujourd’hui que le documentaire Disparaître – Sous les radars des algorithmes est publié par ArteTV. Réalisé par Marc Meillassoux, ce documentaire met en scène un performer voulant s’extraire des griffes de Facebook, et Mobilizon semble y jouer un rôle… important !

Mobilizon est financé grâce à vos dons

Nous vous rappelons que cette v2 de Mobilizon a été financée sur notre budget 2021, donc directement grâce aux dons des personnes qui soutiennent Framasoft. En effet, Framasoft est une association loi 1901 financée à 93 % par vos dons.

Parce que Framasoft est reconnue d’intérêt général, les dons à notre association sont déductibles des impôts pour les contribuables Français. Ainsi, un don de 100 € à Framasoft revient, après déduction des impôts sur le revenu, à 34 €

Nous avons expliqué dans cette série d’articles sur le Framablog, l’ensemble des actions qui sont financées par un don à Framasoft. Elles sont résumées en un jeu de cartes à cliquer, retourner et colorer sur le site Soutenir Framasoft.

Merci d’avance de visiter et partager ce site, et pour celles et ceux d’entre vous qui le peuvent, de donner des couleurs à nos actions en faisant un don à Framasoft.

Soutenir Framasoft

 

Voici Rȯse, la mascotte de Mobilizon.
Cliquez sur l’image pour lire un roman photo qui vous présente comment utiliser Mobilizon.
illustration : David Revoy (CC-By)

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Les 20 ans du domaine « Framasoft.net »

Il est forcément complexe d’évaluer la date anniversaire d’un projet aussi divers que Framasoft. Doit-on retenir la date où le projet a été pensé ? Celle d’une première réunion ? Celle de la première communication publique ?

Comme il nous semblait difficile de choisir, nous avons décidé de ne pas nous limiter, et de fêter plusieurs événements, comme autant d’occasions de célébrer les expériences et les événements qui ont jalonné l’histoire de l’association.

Aujourd’hui, nous fêtons un de ces événements marquants : le dépôt du nom de domaine « Framasoft.net » chez nos partenaires et amis de toujours, Gandi. C’était le 9 novembre 2001. Il y a tout juste 20 ans.

Ce « .net » a précédé l’usage du « .org » déposé – toujours chez Gandi – deux ans plus tard.

Cet épisode de notre histoire est l’occasion de donner la parole à différentes personnes, témoins des évolutions d’un projet toujours très actif.

WHOIS du domaine Framasoft.net, réservé chez Gandi le 09 novembre 2001.
WHOIS du domaine Framasoft.net, réservé chez Gandi le 09 novembre 2001.

C’est l’histoire d’un nom de domaine

Alexis Kauffmann est la personne à l’origine de Framasoft (en 2001), et l’un des cofondateurs de l’association (fin 2003, début 2004) avec Paul Lunetta et Georges Silva. Après avoir été président de l’association de 2004 à 2011, il fut salarié de Framasoft de septembre 2012 à septembre 2014.

Alexis a arrêté de contribuer à Framasoft en 2014, avant le lancement de la campagne « Dégooglisons Internet ». Mais cela ne l’a pas empêché de poursuivre ses actions en faveur de la promotion du logiciel libre et des communs.

Cet article est donc l’occasion de lui donner la parole.

Bonjour Alexis ! Ta dernière participation à Framasoft, et au Framablog, remonte à il y a maintenant plus de 7 ans. Nous imaginons que cela doit te procurer une certaine émotion, et sans doute même plusieurs. Souhaites-tu les partager ?

Alexis : La peinture a été refaite mais il me semble quand même reconnaitre les lieux.

Framasoft c’est une partie de ma vie et j’en aurai passé du temps dessus avec vous (sûrement trop d’ailleurs). Aujourd’hui est une date anniversaire symbolique qui me fait regarder subrepticement dans le rétroviseur mais ce que je souhaite surtout partager c’est mon admiration et ma reconnaissance pour ce qu’est devenu Framasoft depuis que j’ai passé la main. Le chemin tracé par le collectif des CHATONS en est un exemple emblématique, source de liens et signe d’espoir ce dont on a fortement besoin actuellement. Et plus généralement, il y a cette évolution qui fait sens : un autre ordi est possible, un autre internet est possible, un autre monde est possible.

Et dire que j’ai été à l’origine de tout ça. J’en éprouve une certaine ivresse rien que d’y penser 😉

Capture écran de la page d'accueil de Framasoft.net en 2001, telle que présentée sur <a href="http://web.archive.org/web/20011116105007/http://www.framasoft.net/" target="_blank" rel="noopener">archive.org</a>
Capture écran de la page d’accueil de Framasoft.net en novembre 2001, telle que présentée sur archive.org

 

Revenons au dépôt du nom de domaine framasoft.net. Te souviens-tu de l’état d’esprit dans lequel tu étais à ce moment là ? Tu as cliqué sur le bouton « Réserver » sans trop y penser entre deux cafés serrés, ou étais-tu conscient d’être en train d’impulser une aventure qui durerait plusieurs décennies ?

Alexis : C’est surtout qu’il s’en est fallu de peu que Framasoft n’existât pas.

Jeune prof de maths, je travaillais en étroite collaboration avec ma collègue de français Caroline d’Atabekian dans un collège de Seine-Saint-Denis. C’était notre premier poste à tous les deux et ça n’était pas forcément l’endroit le plus facile pour débuter. Il y avait une salle informatique flambant neuve au fond du couloir. Alors nous sommes partis en exploration numérique pédagogique…
Et à chaque fois qu’un logiciel nous semblait utile, je le notais pour ne pas l’oublier sur une discrète page web du site de notre établissement scolaire consacré à notre projet interdisciplinaire « Framanet » (pour FRAnçais et MAthématiques en IntraNET). Et puisqu’il fallait bien lui donner un titre, je l’ai appelée « Framasoft ». Voilà, c’est tout, ça a débuté comme ça comme dirait l’autre.
La page devenant de plus en plus longue, Caroline a commencé à me suggérer, en y revenant à intervalle régulier, que ça méritait peut-être d’en faire un site dédié et que cette distinction libre/pas libre était assez convaincante, a fortiori dans le secteur éducatif.
Un site à part entière ? J’étais dubitatif et en plein syndrome de l’imposteur à vouloir parler du libre sans jamais avoir écrit une seule ligne de code, et à en parler depuis Windows et non GNU/Linux qui plus est !

L’histoire retiendra que plusieurs mois plus tard j’ai fini par céder, le 9 novembre 2001 nous dit le whois de Gandi. Avec le recul, l’initiative n’a pas été si mal accueillie et l’intuition de départ était plutôt bonne : le logiciel libre est plus important que la communauté de celles et ceux qui le créent.

Dans ces années Framasoft de 2001 à 2014, quels ont été les événements les plus marquants dont tu souhaiterais partager le souvenir ?

Alexis : Je suis d’accord avec toi sur la difficulté à dater précisément les débuts de Framasoft.
En amont de la naissance de framasoft.net, il y a eu la lecture, décisive pour moi, de cet article de Jean-Claude Guédon adressé à sa ministre de l’éducation québécoise. Et en aval, je crois que la création du forum a aussi été fondamentale, puisque c’est là que le projet a commencé à prendre son envol collectif. Un total de 268 687 messages mine de rien, à l’époque on s’ennuyait ferme sans les réseaux sociaux. Il y en avait de l’énergie, portée par ces valeurs du libre qui nous réunissaient. De ces nombreux échanges ont émergé de beaux projets collaboratifs mais surtout de belles rencontres. C’est avant tout cela que je retiens.

Parmi ces messages, il y eut un dialogue live en 2006 entre deux députés et les membres du forum autour de la loi DADVSI. On nous avait laissé jouer relativement tranquilles avec notre Internet jusque-là mais le politique avait décidé qu’il était temps de siffler la fin de la récréation, sans forcément tout bien comprendre puisqu’on envisageait par exemple la coupure d’accès au réseau si l’on avait le malheur de confondre partage et piratage. Je me souviens qu’on leur disait que l’offre était rare, dispersée et que s’acquitter d’une sorte de licence globale pour accéder à la culture pouvait être une bonne idée. Aujourd’hui on écoute sa musique sur Spotify et on regarde ses films sur Netflix…

Capture écran de la page d’accueil de Framasoft.net en novembre 2009, telle que présentée sur archive.org

 

Nous ne sommes pas sans savoir que tu as mis entre parenthèses ta carrière de professeur de mathématiques pour occuper un nouveau poste. Souhaites-tu nous en dire plus sur tes missions et tes ambitions quant à celui-ci ?

Alexis : On a organisé l’année dernière des États généraux du numérique pour l’éducation à l’issue desquels de nombreuses personnes ont émis le souhait de donner une plus large place au libre et aux communs. Non pas le libre pour le libre mais pour ce qu’il est susceptible d’apporter à l’éducation en général et aux élèves en particulier.

On a pensé que je pouvais y participer. Et me voici au ministère depuis la rentrée en tant que chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique. Ce poste est déjà une belle avancée en soi mais on va essayer de ne pas s’en contenter 😉

Merci Alexis !

C’est l’histoire d’une évolution du numérique

Donnons maintenant la parole à Pouhiou et Pierre-Yves, codirecteurs de Framasoft.

Pierre-Yves Gosset (« pyg »), membre de l’association depuis 2005, en fut le délégué général puis directeur pendant 12 ans (2008 à 2020). Pouhiou, lui, est membre de Framasoft depuis 2011, puis fut embauché en tant que responsable de la communication de 2015 à 2020. Ils forment aujourd’hui un tandem de choc à la codirection de l’association.

Capture écran de la page d'accueil de la campagne « Dégooglisons Internet », en 2015, telle que présentée sur <a href="https://web.archive.org/web/20160314061810/http://degooglisons-internet.org/" target="_blank" rel="noopener">archive.org</a>
Capture écran de la page d’accueil de la campagne « Dégooglisons Internet » en 2015, telle que présentée sur archive.org

 

Pouvez-vous nous parler de la campagne « Dégooglisons Internet » et de son impact pour l’association ?

Pierre-Yves : Cette campagne initiée en 2014 a clairement été le virage le plus marquant pris par l’association.

D’abord parce qu’elle a été un succès vis-à-vis de ses objectifs : elle a participé activement à la sensibilisation de la toxicité des GAFAM (via nos conférences, nos interviews, nos analyses, etc) ; elle a démontré que le logiciel libre était une alternative réelle, concrète, disponible aux services des géants du web, et elle nous a permis d’amorcer la constitution du collectif CHATONS.

Ensuite parce qu’elle a accompagné un certain virage politique : nous restons convaincus qu’il ne peut y avoir de société libre sans logiciel libre. Mais la question de la licence logicielle n’a que peu de sens dans un monde où les enjeux sociaux, politiques, économiques, techniques du numérique restent incompris. Ce fut l’occasion pour nous d’affirmer notre volonté d’accompagner, par l’éducation populaire, les acteurs et actrices du changement vers une plus grande autonomie sur ces questions.

Enfin, la visibilité de cette campagne nous a permis (grâce à vos dons !) de construire une équipe salariée solide et efficace, capable d’accueillir plusieurs millions de visiteur⋅euses par an.

La campagne « Contributopia » a pris le relai de « Dégooglisons Internet » à partir de fin 2017. Pourquoi n’avoir pas « tout simplement » poursuivi l’expérience « Dégooglisons » ? Formulé autrement : qu’attendiez-vous de « Contributopia » ?

Pouhiou : Le succès (relatif, hein) de « Dégooglisons Internet » a été aussi intense et riche d’enseignements sur nos limites, nos impensés, nos imprécisions. Dit moins poliment, ça nous a mis le nez dans notre caca !

D’une part, il était urgent de ralentir. En trois ans, nous avons ouvert trente services. Je me souviens de pyg raillant son embonpoint « Ben oui : 30 services, 30 kilos ! ». La vanne est drôle, mais pour les avoir pris aussi, ces kilos de stress et d’excitation, c’est quand même hyper violent que cela marque ainsi des corps ! Il nous fallait se sortir de cette vision guerrière, de (re-)conquête, de se battre sur le terrain de Google & co.

C’est une des leçons importantes qu’on a appliquées à Contributopia. Non seulement on ne peut pas s’adresser à tout le monde, mais on ne le veut même pas ! Ouvrir des services pour « les gens », ça ne marche pas, parce que #LesGens n’existe pas.

À force d’expliquer la toxicité des géants du web de mille manières différentes, nous avons réalisé que le problème ce n’est pas le logiciel propriétaire, ni la propriété intellectuelle, ni les GAFAM, ni l’Ubérisation. Le problème est systémique, et le système qui engendre ces acteurs et que ces entreprises perpétuent dans nos sociétés s’appelle le Capitalisme de Surveillance.

Car ces entreprises ont un idéal : celui d’un monde où tous les comportements sont captés, et où les consommations sont prédictibles, influençables et pléthoriques. Face à cela, quel est notre monde idéal à nous, qui le partage, et comment on se rencontre pour bidouiller tout ça ?

C’est pour cela que nous avons eu l’envie d’explorer nos utopies. Avec une conviction, une leçon que nous avons tirée des rencontres autour de Dégooglisons, c’est que d’autres partagent nos valeurs, et que ces personnes font partie des milieux associatifs, éducatifs, militants… Bref, des personnes de la « société de contribution » qui partagent les valeurs du Libre mais dans des domaines parfois pas du tout liés au numérique.

Aller à la rencontre de personnes hors de notre sphère libriste, c’est un exercice d’humilité. On n’y va pas pour enseigner, en imposant son savoir de manière verticale. Mais plus pour partager, échanger, et accepter de se voir changer en retour.

De même, nous avons essayé de travailler le logiciel libre autrement. Par exemple en sortant des sentiers battus par Google, et en concevant un PeerTube qui permet de diffuser de la vidéo sans capter les attentions, sans les monétiser, sans chercher à imposer du contenu à coups d’algorithmes.

Nous avons aussi travaillé avec des designers et graphistes dès la conception de Mobilizon. Cela nous a permis de façonner cette alternative aux événements, pages et groupes Facebook directement selon les besoins des groupes militants qui n’avaient pas d’autres endroits pour organiser leurs marches pour le climat ou permanences associatives.

Bref, Contributopia, c’était notre manière à nous de dire que si on se lance dans un Dégooglisons², le retour de la vengeance à la puissance du carré, on va droit dans le mur de la startup nation. Alors, même si on ne sait pas exactement où on va, allons explorer des utopies qui nous permettent de voir comment on peut concrétiser nos valeurs dans des outils numériques.

Quels bilans tirez-vous de cette période ?

Pyghiou : Nous avons beaucoup appris. Sur nous-mêmes, en tant que personnes et en tant que collectif associatif. Mais aussi sur le monde qui nous entoure et les règles qui le régissent, et dont beaucoup ne nous conviennent pas ou plus.

Nous avons aussi pu explorer ce qui constitue aujourd’hui un certain nombre de caractéristiques de Framasoft : la transparence, le désir de « prendre soin des humain⋅es», la dimension d’expérimentation et de prototypage de nos actions, l’acceptation des échecs qui en découlent, un certain « refus de parvenir », la volonté d’archipéliser nos relations et de travailler notre propre compostabilité.

Les routes furent multiples, certaines furent longues, mais nous avons su rester libres.

Merci à vous deux !

Page d’accueil de la campagne « Contributopia », en 2017.

C’est une histoire qu’il nous reste encore à écrire

Pour envisager l’exercice (difficile) de la projection à 10 ans, nous avons sollicité l’avis des membres de l’association. Hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes, ces personnes partagent un intérêt pour le collectif, les communs, les expérimentations sociales et techniques, le « faire » et le « prendre soin ». Leurs espoirs et leurs convictions militantes portent chaque projet, chaque acte posé par Framasoft.

Bonjour, membres de Framasoft ! L’exercice de l’auto-interview en mode « boule de cristal » n’est pas simple, mais pour celles et ceux qui souhaiteraient s’exprimer sur le sujet : comment imaginez-vous l’avenir de Framasoft pour les 10 prochaines années ?

  • kinou : le nouveau projet est la framamaison où des amis viennent pour parler, manger et se retrouver. Une île loin de la fureur extérieure, mais pas déconnectée. Juste un endroit où reprendre des forces pour essayer de construire ensemble.
  • Marien : Framasoft n’est plus, vive Framasoft ! L’association s’est mise d’accord : nous venons de voter sa dissolution. Rassurez-vous, tout va bien : le vote a été unanime — une fois de plus ! Elle sera bientôt remplacée par une myriade d’autres structures, avec des idées et des projets toujours plus utopiques et farfelus. Tout ce petit monde bénéficiera des connaissances et des ressources que Framasoft aura pris le soin de rédiger et de partager au fil des années : la nouvelle mode est de faire du Frama dans son garage ! C’est quoi « faire du Frama » ? Tout simplement penser un monde plus social, plus solidaire et émancipateur, tout en agissant concrètement pour le voir advenir… sans trop se prendre au sérieux, évidemment. Finalement, ce qu’il reste de Framasoft, c’est un groupe de potes ; et c’est franchement pas mal, non ?
  • Goofy : Novembre 2031. Framas0ft est depuis 5 ans dans la clandestinité et diffuse des samizdats électroniques sur le libRezo pour maintenir la flamme de la rébellion techno-luddiste. Dans son dernier communiqué passé en boucle 3D sur les PolComm du Triumvirat grâce à un hack illégal, Framas0ft annonce avoir repris le contrôle de la ZEL (Zone Électronique Libre) de Lyon4, rendue silencieuse pendant plusieurs mois après la « neutralisation » policière de sa co-direction. Grâce à l’alliance avec l’Anarchipel se construit, je cite, « une zone étendue de libération qui ambitionne de faire échec à la tyrannie numérocratique »
  • stph : Framasoft a initié le réseau d’universités populaires UPLOAD. Ce sont des lieux bricolés un peu partout. Des granges, des garages, des sous-sols, quelques bâtiments prêtés par des communes ou des boîtes privées. On y apporte et y trouve un peu de tout, mais globalement ça tourne autour de savoir-faire simples et accessibles qui permettent de comprendre comment les machines, les humains et les réseaux qu’ils forment fonctionnent. Un peu de philo, un peu de tech, et du jardinage et du bricolage. C’est pas grand-chose, mais tout de même, c’est quelques milliers de personnes par an qui partagent une autre vision de ce qu’on peut faire quand on est grand.
  • Cyrille :
    • Vision négative : Framasoft, comme toutes les structures d’éducation populaire, est devenue hors-la-loi depuis l’élection du nouveau président qui veut contrôler strictement l’éducation. MJC et autres structures associatives ont été dissoutes. Tous les membres de Frama ont été fichés. Pouhiou tricote des pulls pour Pyg qui est emprisonné. Nos techs essaient de hacker le système de sécurité pour le faire sortir de là. L’asso continue la lutte illégalement.
    • Vision positive : Le combat est gagné. Avec les différents chatons et autres structures d’éducation populaire, nous avons réussi à essaimer suffisamment. La très grande majorité des associations ont repris le contrôle de leurs données et les GAFAM n’ont plus le droit de leur proposer leurs produits. Framasoft n’a plus de raison d’être et les membres votent avec joie la fin de cette belle aventure.

Merci à toustes pour votre participation et ce récit à plusieurs voix !

On se donne rendez-vous dans 10 ans (Place des AMAP numériques ?) pour fêter une nouvelle décennie ? À moins que nous n’ayons tellement bien travaillé notre « compostabilité » que finalement, notre présence ne soit devenue superflue ? 😉

Quoi qu’il en soit, merci aussi à toustes les anonymes, celles et ceux qui ont contribué, par leurs codes, leurs écrits, leurs encouragements, leurs dons (on vous a dit que Framasoft ne vivait que grâce à vos dons ? Ça tombe bien, on est en campagne !). C’est grâce à vous que nous pouvons continuer, ensemble, à écrire de nouvelles pages, et de nouveaux chapitres !




Frama, c’est aussi des humain·es qui s’associent

Si Framasoft est connue pour ses Framapad, Framaforms, Framadate, etc. « Frama », c’est – avant tout – une association loi de 1901. Nous sommes donc un collectif d’humain·es, avec nos fragilités, envies, colères, rêves et relations… Tout cela joue forcément sur les actions que nous menons.

« Frama, c’est pas que… »

Pour l’automne 2021, chaque semaine, nous voulons vous faire découvrir un nouveau pan des actions menées par Framasoft. Ces actions étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet, sous forme de cartes à découvrir et à cliquer, sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire cette série d’articles (oct. – déc. 2021)

Au cœur de l’éducation populaire, des enjeux du numérique ou de la culture des communs, il y a des personnes. Derrière les actions de Framasoft, il y a une association loi de 1901, avec ses 37 membres dont 10 salarié·es. Ces personnes dédient une partie de leur vie et de leur énergie à se retrouver et à contribuer au projet associatif.

C’est quelque chose qu’on n’évoque que trop peu dans nos milieux, mais faire collectif pour faire ensemble, cela demande du temps, du soin, de l’écoute… et donc tout un travail en coulisses que nous voulions, pour une fois, mettre en avant au travers de quelques exemples concrets.

je de cartes Framasoft "des humains qui s'associent"

Vie interne & pandémie

La pandémie que nous vivons actuellement a été très rude pour le milieu associatif et militant, spécialement durant le premier confinement. En effet, le moteur principal des personnes qui font vivre des structures comme Framasoft, c’est la convivialité. C’est le plaisir, la force que l’on ressent à se retrouver pour faire ensemble.

Mais comment se retrouver lorsqu’on ne peut plus sortir de chez soi ? Comment prendre des décisions collégiales dans une période où l’on perd tous ses repères et où la charge mentale est élevée ?

Carte "Vie Interne et Pandémie" avec le texte "Comment faire collectif en confinement, prendre des décisions collégiales à distance sans laisser personne sur le carreau ? Cela demande beaucoup de travail et d'écoute, comme lors de notre assemblée générale auto-gérée de 15 ateliers visio sur 3 mois !"

Par défaut, les membres de Framasoft travaillent à distance : quand 37 membres vivent dans 30 villes différentes, il vaut mieux ! Nous savons d’autant plus l’importance des retrouvailles physiques, et d’habitude nous en organisons deux par an : une assemblée générale (AG) en début d’année, et un « Framacamp » en début d’été.

Ces derniers temps, nous avons organisé un Framacamp en ligne (partagé entre la frustration de ne pas trinquer ensemble et le plaisir de nous retrouver), et une AG découpée en 15 ateliers-visios (pas obligatoires, hein : y’avait des prises de notes et des replays, on n’est pas des bêtes !).

Ces dispositifs représentent un travail important, un coût en temps et en énergies non négligeable, bien plus que s’il s’agissait d’organiser des rencontres physiques. Et pourtant, c’est grâce à cet effort que l’association a pu poursuivre et approfondir de nombreuses actions.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Campagnes de dons

Les campagnes de dons, que nous menons chaque fin d’année, sont un temps fort dans la vie associative de Framasoft. Depuis quelques années, notre message est sensiblement le même :

« Voici ce que nous avons fait, voici ce que nous comptons faire, si cela vous plaît et que vous le pouvez, merci de donner. »

Carte "Campagnes de dons" avec le texte "Créer une campagne de dons pour Framasoft est un moment qui mobilise tout le collectif, et pas seulement parce que vos dons font vivre notre association ! Ces campagnes sont, pour nous, l'occasion de faire le bilan de nos actions et intentions, afin de mieux vous les présenter."

Par conséquent, ces campagnes sont pour nous l’occasion de nous mobiliser pour parler de tout ce que nous faisons. C’est commun : il est bien plus agréable de faire, que de raconter ce que l’on a fait. Mais partager l’expérience qui a été récemment vécue, c’est un effort de transparence et de documentation qui est cher à notre cœur.

Ceci étant dit, financer le budget de l’année à venir par une campagne de don, ça n’en reste pas moins un gros travail. Il faut solliciter tout le monde en interne, rassembler les informations à partager, trouver comment on va les présenter… Puis il faut orchestrer toutes les petites mains qui vont réaliser cette présentation, des dessins aux sites web en passant par la rédaction d’un article tel que celui-ci !

illustration CC-By David Revoy (sources)

Équipe salariée

En octobre 2014, lorsque Framasoft lance, pour trois ans, la campagne « Dégooglisons Internet », l’association employait 2 salariés. Fin 2017, c’est une équipe de 7 personnes qui faisait tourner une association métamorphosée.

En effet, cette croissance soudaine a bouleversé tous les équilibres : comment une bénévole peut-elle suivre le travail de 7 personnes embauchées à temps plein alors qu’elle n’a que deux heures de temps libre par semaine à consacrer à l’association ? Quelle est la place des bénévoles quand les salarié·es réalisent beaucoup de travail ? Comment les membres d’un conseil d’administration associatif peuvent-ils apprendre les obligations de leur rôle d’employeur ?

carte "équipe salariée" avec le texte "Grâce à vous, Framasoft emploie une équipe de dix salarié·es. C'est une chance (maintien des serveurs, gestion des projets…), mais aussi une énorme responsabilité. Outre l'administratif, il faut construire une équipe épanouie où il fait bon travailler."

De l’étude de la convention collective aux discussions sur l’application de nos valeurs (humanisme, auto-gestion, non-domination…) : les membres de l’association ont dû beaucoup apprendre ces dernières années.

Aujourd’hui, Framasoft a la chance d’assurer les emplois d’une équipe salariée de dix personnes, avec un fonctionnement proche de l’auto-gouvernance. C’est parce que nous avons enfin réussi à atteindre un certain équilibre que nous faisons le choix – radical – de rester « à taille humaine » et de ne pas ouvrir d’autres postes salariés.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Déconne

C’est une constante dans les valeurs partagées par les membres de Framasoft : savoir ne pas (trop) se prendre au sérieux. C’est d’ailleurs amusant lorsque, sur des médias sociaux, des chafouins nous interpellent d’un air pincé : « Je vous pensais un peu plus sérieux que ça, Framasoft ! ». Car, immanquablement, notre réponse est : « Ah mais c’est juste parce que vous ne nous connaissez pas, en fait :p ! »

Carte "Déconne" avec le texte "Lorsqu'on nous prend un peu trop au sérieux (ou que l'un·e d'entre nous a les chevilles qui gonflent), on se rappelle que Framasoft, c'est aussi le service Framaprout (révolte gastro-dadaïste), et des articles du 1er avril ponctués de bêtises."

 

Bonjour, nous c’est Framasoft, l’équipe de gens bizarres qui a pondu le service Framaprout pour tirer la langue à une ambiance politique nauséabonde.

C’est nous qui avons une team consacrée aux mèmes. C’est nous qui publions des articles de blog absurdes, goguenards ou idiots chaque premier avril.

Car à trop se prendre au sérieux, non seulement nous risquerions de voir nos chevilles gonfler, mais surtout nous risquerions d’oublier que nous sommes juste des humain·es face à d’autres humain·es. Or, si nous défendons des valeurs fortes, il n’en reste pas moins vrai qu’au bout du compte, tout le monde fait prout.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Découvrez tout ce qu’est Frama !

Voilà qui conclut le focus de cette semaine. Vous pourrez retrouver tous les articles de cette série, publiée entre octobre et décembre 2021, en cliquant sur ce lien.

Sur la page Soutenir Framasoft, vous pourrez découvrir un magnifique jeu de cartes représentant tout ce que Framasoft a fait ces derniers mois. Vous pourrez ainsi donner des couleurs à l’ensemble des activités que vous financez lorsque vous nous faites un don. Nous espérons que ces beaux visuels (merci à David Revoy !) vous donneront envie de partager la page Soutenir Framasoft tout autour de vous !

En effet, le budget de Framasoft est financé quasi-intégralement par vos dons (pour rappel, un don à Framasoft de 100 € ne vous coûtera que 34 € après défiscalisation). Comme chaque année, si ce que nous faisons vous plaît et si vous le pouvez, merci de soutenir Framasoft.

Frama, c'est pas que Framindmap ! C'est avant tout une association, donc des personnes qui font collectif pour pouvoir mieux faire ensemble. Nos actions sont financées par vos dons, alors **découvrez l'ensemble du travail de Framasoft sur Soutenir Framasoft
Cliquez pour découvrir toutes les cartes et soutenir Framasoft.

Pour aller plus loin :




PeerTube v3 : it’s a live, a liiiiive !

Today we are releasing a major new version of PeerTube, our alternative to centralized video platforms like YouTube.

Please note:

Wait… What is PeerTube?

PeerTube is not a platform, it is a software.

Hosters can install this software on their servers and create a « PeerTube website » (an instance) where users can view and upload videos as an alternative to YouTube.

Unlike YouTube, PeerTube instances are :

  • Free: everyone has the right to use PeerTube software, you can look « under the hood » to see if the code is clean, you can even tweak it to your liking and share it!
  • Federated: each PeerTube site can synchronize with another to show their videos without hosting them on the server’s hard drive.
  • Decentralized: the videos use peer-to-peer streaming (from PeerTube to the internet user, but also from internet users to other internet users), to improve fluidity.
You are new to PeerTube and want to know more?
🔗 Joinpeertube.org

 

A v3 funded by your solidarity

In June 2020, we announced the steps of our roadmap for the next 6 months, up to PeerTube v3.

On this occasion, we launched a fundraising campaign, with the aim of financing the €60,000 that this development would cost us. Your have been very generous, as more than €68,000 have been raised.

A successful fundraising campaign, thanks to you!

We would like to thank you for this generosity especially in a difficult time for everyone. Thanks also to the sponsors of this v3, Octopuce (which proposes hosting and managed services of free-libre softwares, including PeerTube) and Code Lutin (development company specialising in free-libre software). But also the Debian project (one of the best known and most used free-libre GNU-Linux distributions) which, by their donation and their press release, gave PeerTube an international recognition.

Research, moderation, facilitation: key steps

The transition from v2.2 (June 2020 version) to v3 of PeerTube has been done in steps, with many minor improvements and at least one major development each time.

The global search of version 2.3, released during the summer, allows you to find videos in the whole federation (and not just in the federation-bubble of the PeerTube instance you are visiting).

The version 2.4 of September has improved the moderation tools, the display of playlists on external sites and the plugin system.

Illustration: David Revoy (CC-By)

At the end of September, we unveiled SepiaSearch, the PeerTube videos and channels search engine based on the global search feature. That feature was not intended to be a separate search engine, with its web interface and indexed PeerTube instance list. The constraint was to make it free and affordable, so that others could host their own PeerTube search engine, with their own rules. Your feedback helped us understand that this was expected and necessary, so we added this step to our roadmap.

click on the image to go to SepiaSearch, our PeerTube video and channel search engine.

From October onwards, development focused on live and peer-to-peer video streaming. It was a big undertaking. The fact that it happened in a difficult 2020 year (for everyone) didn’t help, but we managed to complete the challenge with almost no delay! (or very little? :p)

A minimalist and efficient peer-to-peer live stream

The great feature of this v3 is live streaming, and we are proud to say that it works very well! 🎉🎉🎉

Here is a link to the release, we hope that PeerTube Instances admin will apply the update soon!

We have detailed how it all works in the announcement of the publication of version 3 RC (for « release candidate ») which has been tested in the last few weeks.

Thank you to the Canard Réfractaire for their tests and feedback.

The main points to remember :

  • The lag (between video maker and audience) varies between 30 seconds and 1mn, as expected ;
  • Depending on the power of the server and its load (number of simultaneous live shows, transcoding, etc.), PeerTube can provide hundreds of simultaneous views (but we’re not sure that it will scale to thousands… at least not yet!);
  • Administration options are included for people hosting the instance;
  • The features are minimalist by design, and we have documented our recommendations for creating a live ;
  • The live can be done with most video streaming tool (we recommend the free-libre software OBS), with two options:
    • An « short-lived » live, with a unique identifier, will offer the possibility to save the video and display a replay on the same link;
    • A « permanent » live stream, which will work more like a Twitch channel, but without the replay option.

Illustration: David Revoy – License: CC-By 4.0

There is more than live in life

This v3 comes with many changes and improvements, thanks to the UX design work we did with Marie Cécile Godwin Paccard. Menus, notifications, administration and moderation tools have been redesigned.

Before menu redesign

After, with improved menus

This work on the menus is just one of the most visible examples of the many improvements that have been made to PeerTube to make its use more enjoyable. We are very pleased with the initial results and we are looking forward to continue this work.

« PeerTube, Backstage »

During the fundraising for this v3, a certain TomToom offered us an original contribution. Video director for Kintésens prod, he wanted to offer us a short behind-the-scenes movie about PeerTube. The challenge? To show the reality lived by our very small team, with our artisanal methods (we proudly claim the term), while respecting the will of Chocobozzz (the only paid developer on the project) not to show up on the screen and to devote his time to develop this v3.

The result? Here it is.

PeerTube’s Behind the Scenes, on Framatube
You can help us translate the French subtitles of this video by going on our translation tool.

PeerTube’s future

The next step? Getting some rest! In the meantime, don’t hesitate to give us as much feedback as possible on these new features, specifically on the live. It’s by reading your contributions on our forum that we can understand what is expected, what we need to prioritize, what needs to be corrected or improved.

We do not foresee any crowdfunding in 2021, nor to finance the future v4 of PeerTube. These fundraising put us in a paradoxical situation: we want to raise awareness about the software to raise funds, so people are interested in it, so they want to contribute, but we have little time to welcome them, because our very small team has to work hard to develop the features promised in the fundraising.

So we haven’t drawn up a strict roadmap for 2021, in order to keep ourselves available and react to the needs we perceive. We just know that the main theme of PeerTube v4 will be customization.

Centralized platforms give little power over the display of videos (newest, most viewed, just that category, etc.), the look of their platform, or even customization of the channels. Giving these capabilities back to the people seems to us to be an interesting and fun way to go.

If you wish to help us in this approach, do not hesitate to promote PeerTube around you (with the JoinPeertube website) or to financially support our not-for-profit.

Visit JoinPeertube.org Support Framasoft

 

Illustration: David Revoy – License: CC-By 4.0




PeerTube v3 : ça part en live

Nous publions aujourd’hui une nouvelle version majeure de PeerTube, notre alternative aux plateformes de vidéos centralisatrices à la YouTube.

À noter :

Mais… C’est quoi PeerTube ?

PeerTube n’est pas une plateforme, c’est un logiciel.

Ce logiciel, des hébergeurs peuvent l’installer sur leur serveur, et créer un « site web PeerTube » (on parle d’une instance) où des internautes peuvent voir et uploader des vidéos, comme une alternative à YouTube.

A la différence de YouTube, PeerTube permet de créer des instances :

  • Libres : tout le monde à le droit d’utiliser le logiciel PeerTube, on peut regarder « sous le capot » voir si le code est clean, on a même le droit de le bidouiller à sa sauce et de partager tout ça !
  • Fédérées : chacun des sites PeerTube peut se synchroniser avec les autres pour montrer les vidéos des copains sans les héberger sur le disque dur de leur serveur.
  • Décentralisées : les vidéos sont diffusées en pair-à-pair (de PeerTube vers l’internaute, mais aussi des internautes vers les autres internautes), pour une meilleure fluidité.
Vous découvrez PeerTube et voulez en savoir plus ?
🔗 Joinpeertube.org

Une v3 financée par votre solidarité

En juin 2020, nous avons annoncé les étapes de développement prévues sur les 6 prochains mois, jusqu’à la v3 de PeerTube.

À cette occasion, nous avons lancée une collecte, avec pour objectif de financer les 60 000 € qu’allait nous coûter ce développement. Votre générosité a été au rendez-vous puisque plus de 68 000 € ont été récoltés.

sur fond d'iamge de sepia, la mascotte de peertube, 2 textes invitant à soutenir par des dons le développement de peertube vers la version 3
Une collecte réussie, grâce à vous !

Nous tenons à vous remercier de cette générosité tout particulièrement en une période difficile pour tout le monde. Merci aussi aux mécènes de cette v3, Octopuce (spécialisé dans l’infogérance d’outils libres, dont du PeerTube) et Code Lutin (entreprise de développement spécialisée dans le logiciel libre). Mais aussi le projet Debian (qui travaille autour d’une des distributions Libres les plus connues et utilisées) qui, par leur don et leur communiqué, offre ainsi à PeerTube une reconnaissance internationale.

Recherche, modération, facilitation : des étapes clés

Le passage de la v2.2 (version de juin 2020) à la v3 de PeerTube s’est fait par étapes, avec de nombreuses améliorations mineures et, à chaque fois, au moins un développement majeur.

La recherche globale de la version 2.3, sortie durant l’été, permet de trouver des vidéos dans l’ensemble de la fédération (et pas juste dans la bulle de l’instance PeerTube que l’on visite).

La version 2.4 de septembre a permis d’améliorer les outils de modération, l’affichage des playlists sur les sites externes et le système de plugin.

dessin représentant Sepia, la mascotte de peertube, propulsée dans l'espace par des mini-réacteurs dans le dos, la créature souriante tient dans un tentacule une boîte à outils.
Illustration : David Revoy (CC-By)

Fin septembre, nous avons dévoilé SepiaSearch, le moteur de recherche des vidéos et chaînes PeerTube basé sur la fonctionnalité de recherche globale. Ce n’était pas prévu de faire un moteur de recherche à part, avec son interface web et sa liste d’instances PeerTube indexées. La contrainte était de la faire libre et abordable, pour que d’autres puissent héberger leur moteur de recherche PeerTube, avec leurs règles. Vos nombreux retours nous ont fait comprendre que c’était attendu et nécessaire, alors nous avons rajouté cette étape à notre feuille de route.

copie d'écran pour promouvoir le moteur de recherche pour peertube intitulé Sepia Search. Le champ de saisie des requêtes est surmonté par la mascotte armée d'une loupe.
cliquez sur l’image pour aller sur SepiaSearch, notre moteur de recherche de vidéos et chaînes PeerTube.

C’est à partir d’octobre que le développement s’est focalisé sur la diffusion de vidéos en direct et en pair-à-pair. C’était un gros morceau, comme on dit, et le fait de vivre une année 2020 difficile (pour tout le monde) n’a pas aidé, mais on a réussi à relever le pari avec quasiment pas de retard ! (ou très peu ? :p)

Un direct en pair-à-pair minimaliste et efficace

La grande fonctionnalité de cette v3 sera la diffusion en direct, et nous sommes fier·es de pouvoir dire que ça marche très bien ! 🎉🎉🎉

Voici un lien vers la release officielle. Nous espérons que les personnes qui administrent des instances PeerTube appliqueront rapidement la mise à jour !

Le fonctionnement a été détaillé dans l’annonce de la publication de la version 3 RC (pour « release candidate ») qui a été testée ces dernières semaines.

Merci aux équipes du Canard réfractaire pour leurs tests et retours.

Les principaux points à retenir :

  • Le décalage (entre vidéaste et audience) varie entre 30 secondes et 1mn, comme prévu ;
  • Suivant la puissance du serveur et sa charge (nombre de directs simultanés, transcoding, etc.), PeerTube peut assurer des centaines de vues en simultané (mais on n’assure pas si c’est des milliers… ou du moins pas encore !) ;
  • Des options d’administration sont incluses pour les personnes qui hébergent l’instance ;
  • Le fonctionnement est volontairement, minimaliste, et nous avons documenté nos recommandations pour créer un live ;
  • Le direct se fait avec un outil de flux vidéo (nous recommandons le logiciel libre OBS), avec deux options :
    • Un direct « éphémère », avec un identifiant unique, qui offrira la possibilité de sauvegarder la vidéo pour créer un replay sur le même lien ;
    • Un direct « permanent », dont le fonctionnement ressemblera plus à celui d’une chaîne Twitch, mais sans le replay.

sur ciel bleu et au-dessus d'une mer de nuages roses s'élève le dirigeable de peertube. Les vballons adoptent la forme d'un grand V3 par référence à la troisième version du logiciel. dans la nacelle, Sepia la mascotte agite doucement un tentacule comme pour nous faire bonjour
Illustration : David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Il n’y a pas que le live dans la vie

Cette v3 est livrée avec de nombreux changements et améliorations, grâce au travail de design UX que nous avons fait avec Marie Cécile Godwin Paccard. Les menus, les notifications, et les outils d’administration et de modération ont été refondus.

Avant, des menus un peu confus

Après, des menus plus compréhensibles et moins fournis

Ce travail sur les menus n’est qu’un des exemples les plus visibles des nombreuses améliorations apportées à PeerTube pour rendre son utilisation plus agréable. Nous sommes ravi·es de ces premiers résultats et comptons poursuivre dans cette voie.

Les coulisses de PeerTube

À l’occasion de la collecte pour financer cette v3, un certain TomToom nous a proposé une contribution originale. Réalisateur de vidéos pour Kintésens prod., il a voulu nous offrir un reportage sur les coulisses de PeerTube. Le défi ? Montrer la réalité de notre toute petite équipe, aux méthodes artisanales (nous revendiquons le terme avec fierté), tout en respectant la volonté de Chocobozzz (l’unique développeur salarié sur le projet) de ne pas se montrer à l’écran et de consacrer son temps à développer cette v3.

Le résultat ? le voici :

Les Coulisses de PeerTube, sur Framatube
Et vous pouvez nous aider à traduire les sous-titres de cette vidéo vers d’autres langues en allant sur notre plateforme de traduction.

L’avenir de PeerTube

La prochaine étape ? Se reposer ! Pendant ce temps, n’hésitez pas à nous faire un maximum de retours sur ces nouvelles fonctionnalités, spécifiquement sur le live. C’est en lisant vos contributions sur notre forum que l’on peut comprendre ce qui est attendu, ce que l’on doit prioriser, ce qu’il faut corriger ou améliorer.

Nous ne prévoyons pas de crowdfunding en 2021, pour financer la future v4 de PeerTube. Ces collectes nous mettent dans une situation de paradoxe : on veut faire parler du logiciel pour récolter des financements, alors des personnes s’y intéressent, alors elles veulent contribuer, mais on a peu de temps pour les accueillir, car notre toute petite équipe doit travailler à développer les fonctionnalités promises dans la collecte…

Nous n’avons donc pas dressé une feuille de route stricte pour 2021, afin de garder de la disponibilité pour réagir aux besoins que nous percevrons. Nous savons juste que le thème principal de la v4 de PeerTube sera la personnalisation.

Les plateformes centralisatrices donnent peu de pouvoir sur l’affichage des vidéos (les plus récentes, les plus vues, juste cette catégorie, etc.), sur le look de leur plateforme, ou même sur la personnalisation pour les vidéastes. Redonner ces capacités aux personnes concernées nous semble une piste intéressante et amusante.

Si vous souhaitez nous accompagner dans cette démarche, n’hésitez pas à promouvoir PeerTube autour de vous (avec le site JoinPeertube) ou à soutenir financièrement notre association.

Visiter JoinPeertube.org Soutenir Framasoft

sur ciel bleu et au-dessus d'une mer de nuages roses s'élève le dirigeable de peertube. Les vballons adoptent la forme d'un grand V3 par référence à la troisième version du logiciel. dans la nacelle, Sepia la mascotte agite doucement un tentacule comme pour nous faire bonjour
Illustration : David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 




Quello che Framasoft vuole fare insieme a te nel 2021

Per iniziare bene l’anno ho tradotto da Framablog il post Ce que Framasoft aimerait faire en 2021 grâce à vos dons. Ho pensato di accompagnare la traduzione del testo con una versione in podcast, potete ascoltare le cinque puntate a questo indirizzo: https://funkwhale.it/library/albums/232/

Questa traduzione di NILOCRAM è distribuita con licenza Creative Commons By-SA 4.0.

Un ringraziamento a Framasoft per tutto il lavoro di questi anni (qualche effetto si vede anche da questa parte delle Alpi) e anche agli amici di Devol, per i loro servizi liberi e decentralizzati.


Per l’anno 2021, Framasoft ha ancora molti desideri (quelli non ci mancano mai !): educazione digitale popolare, sviluppo del software che manteniamo e azioni per partecipare alla decentralizzazione del web. Qui ti presentiamo le principali azioni che prevediamo di intraprendere il prossimo anno. Tuttavia, se il 2020 ci ha confermato qualcosa, è che nulla può essere dato per scontato, che tutto può essere capovolto. Perciò questa non è una Roadmap (tabella di marcia) incisa nel marmo, ma una fotografia della nostra to do list (o ” lista delle cose da fare “) per il 2021. Ecco quindi quello che abbiamo in programma di fare il prossimo anno, se il mondo non ci fa rivedere i nostri piani a metà anno, e se ce la facciamo. Speriamo che ci darai i mezzi per realizzarli unendoti ai nostri donatori e alle nostre donatrici.

Prenderci più tempo per sviluppare degli strumenti etici

Nel 2021 Framasoft continuerà ovviamente a lavorare sui software che l’associazione sta sviluppando da diversi anni. Tuttavia, per quest’anno non abbiamo in programma una raccolta di fondi dedicata per nessuno di questi software. Infatti, se condurre una campagna di raccolta fondi consente di pubblicizzare un’iniziativa finanziandola, spesso è anche l’inizio di uno sprint per sviluppare le funzionalità chiave nei tempi annunciati. Quest’anno vogliamo lavorare su dei miglioramenti, degli strumenti di appropriazione, caratteristiche che potrebbero essere meno attraenti ma altrettanto importanti . Vogliamo anche prenderci il tempo per adattarci meglio ai tuoi feedback e ai tuoi bisogni.

Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Trovare una comunità per (il software) Framaforms

Théo trascorrerà ancora qualche mese con noi nel 2021 per continuare il lavoro già a buon punto sul software che fa funzionare Framaforms: risoluzione dei bug e aggiunta delle funzionalità richieste dagli utenti. Tutti questi miglioramenti renderanno Framaforms molto più facile da usare e amministrare. La missione di Theo è creare una comunità di contributori attorno a questo software inmodo che il suo sviluppo non si basi esclusivamente sulla nostra piccola associazione. Nei prossimi mesi verrà lanciato un sito web di presentazione. Ci auguriamo vivamente che altri si interessino a questa soluzione e continuino a farla vivere e a svilupparla, perché Framaforms è uno dei nostri servizi più utilizzati. Il bisogno di moduli liberati dalle grinfie di Google è grande, il software libero ha argomenti forti in questo settore e lo sforzo dello sviluppo non può pesare esclusivamente sulle spalle della nostra associazione.

Animazione creata da Gee (CC-By-SA) nel 2016, per l’uscita di Framaforms

Slidewalker, un’alternativa a Slideshare e Scribd

Questa è un’idea che ci stuzzica da alcuni anni … Creare un software libero in modo che i provider (fornitori di accesso) web possano offrire un servizio per l’hosting e la consultazione di documenti online, un’alternativa a Slideshare o a Scribd. Slidewalker ti consentirebbe di inviare documenti (non solo presentazioni) in formati aperti o in pdf. Ebbene, per le persone che usano formati chiusi (docx, xlsx, pptx …) troveremo una soluzione per convertirli di passaggio in pdf, eh. Ma se vuoi di meglio, dovrai chiedere a Microsoft di aprire i formati dei suoi file proprietari! Una volta salvati, questi file potrebbero essere descritti, visualizzati, integrati in una pagina web, aperti ai commenti (oppure no, eh, non è obbligatorio!). Immaginiamo anche le funzionalità dei gruppi, delle citazioni… non sono le idee che mancano. Tuttavia, siamo realisti e sappiamo che non le raggiungeremo tutte nel 2021, neanche per la versione 1 di questo progetto. Ad esempio, non abbiamo in programma di creare uno strumento federato su questo! Non sappiamo nemmeno se offriremo un’istanza aperta di questo software. Vogliamo uno strumento modesto ed efficiente che faccia il suo lavoro senza fronzoli. Ad oggi lo stiamo solo immaginando, ci vediamo nel 2021 per vedere come si concretizzerà questo desiderio (e se ci riusciremo !).

Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Consolidare PeerTube verso la sua versione 4

Come ti abbiamo detto in più occasioni, abbiamo in programma di rilasciare la versione 3 di PeerTube che incorpora lo streaming video live e peer-to-peer nel gennaio 2021. Tuttavia, questo “live” sarà inizialmente minimalista (nessuno strumento di chat, niente commenti ecc.) E sarà sicuramente necessario svilupparlo, aggiungere strumenti. Stiamo quindi valutando gli aggiornamenti in base ai tuoi feedback, sia per quanto riguarda l’interfaccia sia per questa funzionalità principale.

Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Nel 2020, la nostra designer associata, Marie-Cécile Godwin, ha condotto diverse interviste con video maker, amministratori di istanze e utenti di Internet che desideravano guardare video in posti diversi dalle piattaforme dei giganti del web. Queste interviste hanno confermato le nostre impressioni: imbattersi in un software federato (PeerTube) quando ti aspetti di trovare una piattaforma video (“alla YouTube”), è fonte di confusione! Google e i suoi colleghi di ufficio ci hanno abituati male ed è difficile per gli internauti comprendere i principi del web decentralizzato e della federazione… Nel 2021 vorremmo quindi riuscire a facilitare questa comprensione. Stiamo valutando diverse modifiche significative all’interfaccia, ad esempio inserendo elementi informativi. Vorremmo che gli utenti di Internet che visitano ExampleTube siano in grado di vedere facilmente se un particolare video è ospitato da ExampleTube o se si trova sugli hard disk di un’istanza federata con ExampleTube. Essere in grado di identificare la provenienza di un video a colpo d’occhio può cambiare tutto, sia per lo spettatore, il video maker o l’amministratore che ospita l’istanza. Vorremmo anche migliorare la possibilità di ricercare dei contenuti ospitati da un’istanza, sia che si tratti di video o di canali. Il nostro motore di ricerca SepiaSearch è uno strumento meraviglioso per trovare video, ma devi sapere cosa stai cercando. Per le persone che vogliono solo navigare, al momento c’è solo questa pagina JoinPeertube che offre una selezione di video, canali e istanze. Vorremmo quindi creare uno strumento per gli amministratori ad esempio per mettere in evidenza o addirittura consigliare determinati contenuti. Potremmo anche consentire ai video maker di personalizzare ulteriormente i loro canali PeerTube mettendo in evidenza un video, riorganizzando le loro playlist, aggiungendo un banner o raccomandando altri canali.

Clicca per scoprire SepiaSearch

Sviluppare il Mobilizon che ti servirà

Pubblicando la prima versione di Mobilizon alla fine di ottobre, abbiamo dimostrato che ora è possibile per chi vuole riunirsi, mobilitarsi e organizzarsi, utilizzare uno strumento libero e federato. Non vediamo l’ora di migliorare Mobilizon nel 2021. Vorremmo, ad esempio, tenere conto di diversi feedback che ci sono stati forniti nelle ultime settimane, predisponendo un sistema per vedere facilmente l’attività di un evento a cui ci siamo iscritti, o i nuovi contenuti pubblicati nel gruppi a cui partecipiamo. Ma non vogliamo inondarti di notifiche o offrirti una pallida copia del feed di news offerto da Facebook e altri. Sarebbe totalmente contrario allo spirito di sobrietà attenzionale che abbiamo voluto per questo strumento. Ci prenderemo quindi il tempo necessario per immaginare il sistema più adatto e per questo stiamo continuando a lavorare con Marie-Cécile Godwin perché ci sembra che ci troviamo di fronte a una complessità di progettazione più che a un problema di codice.

Stiamo anche pensando di migliorare la ricercabilità degli eventi. Nel menu “Esplora”, al momento hai la possibilità di cercare eventi in base alla posizione geografica. Ma una visualizzazione su una mappa potrebbe essere un altro modo per rendere visibili gli eventi che si svolgono vicino a te. Molti di voi ci hanno detto di non comprendere cosa sia stato selezionato nella sezione ” Eventi in primo piano ” o nella sezione ” Questi eventi potrebbero interessarvi ” che è visualizzata in fondo alle pagine degli eventi. Cercheremo quindi di rendere più comprensibili i criteri di queste selezioni (titolo, tag, data, luogo, ecc.). Infine, abbiamo in programma di creare uno spazio dedicato ai diversi contributi su JoinMobilizon (feedback, domande, traduzioni, codice, aiuto per l’installazione, ecc.). Potremo così conoscere i vostri desideri riguardo a questo strumento e sicuramente aggiungere delle funzioni a cui non abbiamo ancora pensato.

Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Decentrare per non concentrare i poteri

I giganti del web sono un pugno di imprese che sono riuscite a farci passare più tempo possibile davanti ai nostri schermi, per decidere meglio cosa vi verrà visualizzato. Più persone usano i loro strumenti, più potere hanno, più complicato è per ognuno di noi usare strumenti alternativi. Lo vediamo anche al nostro livello (enorme per una piccola associazione ai sensi della legge 1901 , ma ridicolmente piccolo rispetto a Google, per esempio). Più uno dei nostri servizi viene utilizzato, più attrae usi problematici (moderazione, spam) e più questo pone problemi di squilibrio (e tanti casi di coscienza per il nostro team quando dobbiamo prendere delle decisioni!). La soluzione a questo problema è di offrire un numero sempre maggiore di hosting con servizi differenti. È una verità che dovremo sostenere per diversi anni: degooglizzarsi è bene, è già enorme, ma non basta. Questo è solo il primo passo per decentralizzare i propri usi digitali.

planète "arbre" au-dessus des nuages et qui abrite notre planète bleue. Quelques chatons figurent autour, certains descendent d'un volcan qui fume.
Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Offrire alternative a determinati servizi Framasoft

Framasoft continuerà nel 2021 a trasformare alcuni dei suoi servizi in portali verso questi stessi strumenti, ma installati presso altri provider di fiducia, molto spesso membri del collettivo CHATONS. Questo è già il caso dei servizi che abbiamo chiuso nel 2020: Framabee, Framanews e Framastory.

capture d'écran de divers hébergeurs ou services alternatifs qui proposent des lecteurs de flux rss
Ecco, per esempio, la pagina delle alternative a Framanews..

  A breve chiuderemo i servizi Framapic, Framavectoriel, Framaclic, MyFrama e la vecchia versione di Framindmap, per sostituirli con una pagina “Alternatives, simile a quella qui sopra. A metà del 2021, sarà il turno dei servizi Framasite, Framawiki, Framaboard, Framanotes, Framabin, Framabag e Framacalc di presentare delle alternative, come abbiamo spiegato in questo articolo. Inoltre, durante l’anno limiteremo l’uso di alcuni servizi. Pertanto, presto non sarà più possibile abbreviare nuovi link tramite Frama.link, ma gli URL già abbreviati continueranno a funzionare. Chiuderemo anche le registrazioni su Framasphère e Framapiaf (ma se hai già un account, non cambierà nulla per te). Invece, contrariamente a quanto indicato nel nostro calendario delle chiusure, non crediamo che quest’anno limiteremo il servizio Framalistes. Le alternative (anche sotto altri software liberi) sono rare, ed è un servizio tanto più utilizzato in tempi di distanziamento sociale. Abbiamo deciso di non limitare questo servizio mentre troviamo una soluzione sostenibile. Più in generale, all’inizio del 2021, ripenseremo ai nostri piani per “deframasoftizzare Internet. Senza mettere in discussione l’approccio, sono passati più di due anni da quando abbiamo iniziato a immaginare questo calendario. Da allora, il mondo è cambiato molto, anche il panorama del software libero: è ora di fare un piccolo aggiornamento! Illustration de David Revoy - paysage onirique. une jeune fille au pied d'un poteau indicateur avec plusieurs directions indique l'une de ces directions à un groupe de trois pingouins randonneurs. En arrière-plan, d'autres trajets et promeneurs. Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Sostenere gli CHATONS, il collettivo di host alternativi trasparenti, aperti, neutrali e solidali

Nel 2021, vogliamo anche continuare a investire nel coordinamento del collettivo di fornitori di host alternativi CHATONS . Il numero delle strutture associate al collettivo cresce ogni anno e cresce il numero di servizi alternativi che queste strutture offrono. Questo è il motivo per cui il collettivo prevede nel 2021 di rivedere il proprio sito Web in modo da poter trovare ancora più facilmente il servizio o la struttura che meglio soddisfa le tue esigenze. I lavori per ridisegnare “la litière”, il wiki del collettivo , sono attualmente in corso e dovrebbero presto dare accesso a tutta la documentazione prodotta dal collettivo. CHATONS prevede infine di dotarsi di una nuova interfaccia che permetterà a tutti gli utenti di Internet di conoscere le attività realizzate dalle 76 strutture che lo compongono.

photo de chatons mignons dans leur panier, image très "calendrier des postes".
Una cesta piena di CHATONS (gattini) perché sappiamo che vi piacciono

Contribuire agli strumenti digitali degli altri

È sempre molto piacevole contribuire a progetti realizzati da altre strutture. Nel 2021 continueremo a sostenere lo sviluppo di strumenti proposti da altre strutture e a cui abbiamo già contribuito. Te lo abbiamo presentato nel 2019, Bénévalibre è un software gratuito che ti permette di contare le ore di volontariato all’interno di un’associazione. Se la logica di ” contabilizzare tutto ” non fa veramente parte dei nostri valori, ci sembra comunque evidente che una tale esigenza non debba dipendere da software proprietari. Questo è anche il motivo per cui gli amici del gruppo LibreAssociation de l’April hanno guidato questo sviluppo e noi li abbiamo sostenuti. Dal momento che la versione 1 di Bénévalibre risale al settembre 2019, ora l’esperienza e l’utilizzo del software permettono di stabilire come contribuirvi e migliorarlo nel 2021. L’associazione Resistance to Advertising Aggression lavora sul ruolo della pubblicità nella nostra società: non è il luogo dove ci immagineremmo di trovare degli sviluppatori che creano un software. Invece, RAP aveva bisogno di un software per utilizzare petizioni online, quindi l’hanno sviluppato! C’è un grande bisogno di liberare gli strumenti delle petizioni dai meccanismi del capitalismo di sorveglianza. Nel 2021 il nostro sostegno al software Pytitions sarà logistico, ma anche finanziario, nella speranza di farlo avanzare più velocemente verso una versione per il pubblico. un grand barbu et une jeune fille préparent une soupe dont les ingrédients figurent sur une page de bloc au premier plan de l'image. Illustrazione di David Revoy – Licenza: CC-By 4.0

Ritrovarci, lontano dalle tastiere, questo ci manca!

Ci auguriamo che nel 2021 le condizioni igienico-sanitarie ci consentano di riprendere i nostri interventi, workshop, convegni o tavole rotonde negli incontri in presenza. Certo, la salute viene prima di tutto! Il rispetto della nostra e della vostra salute sarà per noi una condizione essenziale prima di accettare qualsiasi intervento. Detto questo, rimaniamo fiduciosi che tutto questo sarà possibile perché … ci mancate! Per noi è fondamentale incontrare regolarmente pubblici diversi per condividere le nostre osservazioni sull’egemonia dei giganti del web e sul mondo che ci stanno preparando le imprese del Capitalismo di Sorveglianza. Nel frattempo continueremo i nostri interventi online, tanto vale dirvi che ne sono già previsti alcuni per la prima metà del 2021! https://peertube.designersethiques.org/videos/watch/0e3b464a-3885-4ee4-af76-8b2e8952d548  

Promuovere le Metacarte sul digitale etico

Se (a causa della pandemia) il progetto ha avuto dei ritardi, le Metacarte sul digitale etico sono attualmente in fase di test con diverse comunità, anche in un workshop tenuto il 18 dicembre 2020. Questo strumento destinato ai mediatori digitali in modo che possano facilmente sensibilizzare alle sfide delle tecnologie digitali e proporre alternative che rispettino gli utenti di Internet dovrebbe quindi vedere la luce nel corso del 2021. Framasoft continuerà a sostenere questa bella iniziativa che non vediamo l’ora di veder nascere nel 2021! Per aiutare la produzione, noi (tra gli altri) abbiamo già ordinato delle copie del gioco e speriamo di essere in grado di distribuire questo essenziale dispositivo di animazione a mediatori e mediatrici sia volontari che professionisti.

Il piano di lavoro per i prossimi mesi delle Metacarte sul digitale etico

Descrivere il Fediverso, in una tesi o in un disegno

Quando parliamo ad esempio di PeerTube o Mobilizon, possiamo vedere che i concetti di “software federato”, “istanze” e di federazione sono complessi da affrontare. Va detto che, negli ultimi vent’anni, le multinazionali digitali hanno ridotto il web a “un sito = una piattaforma = un servizio”, suggerendo alla maggioranza degli utenti di Internet che non ci sarebbero delle alternative. Nel 2021, vorremmo quindi lavorare per rendere questi concetti più accessibili a tutti. Ad esempio, abbiamo chiesto all’associazione LILA (che ha prodotto per noi il video animato What Is PeerTube?) di riprendere il lavoro per creare alcuni brevi video che spiegassero i concetti chiave. Parallelamente, stiamo contribuendo al finanziamento di una tesi di dottorato dal titolo « Configurations techno-éthiques pour les médias sociaux décentralisés et fédérés» avviata all’UTC nell’ottobre 2020 da Audrey Guélou. https://framatube.org/videos/watch/9c9de5e8-0a1e-484a-b099-e80766180a6d

Un primo passo verso il progetto cloud di Framasoft

Un anno fa vi abbiamo parlato del nostro progetto « Framasoft cloud« , un servizio basato sul software Nextcloud che fornisce un facile accesso a una moltitudine di strumenti di collaborazione. Nel frattempo il mondo è cambiato e anche la nostra riflessione su questo progetto si è evoluta.

La crisi del COVID19 ha infatti imposto a gran parte della popolazione dei nuovi utilizzi del digitale in modo brutale e senza accompagnamento. Mentre passiamo sempre più tempo a “lavorare / collaborare / cooperare / scambiare / produrre” davanti a uno schermo, la maggior parte di noi non è molto a suo agio con queste pratiche digitali.

Nextcloud resta un software libero in grado di soddisfare queste esigenze, soprattutto per un pubblico (associazioni, collettivi, ecc.) alla ricerca dell’emancipazione digitale. Nel 2021, vogliamo dedicare tempo ed energie alla creazione di strumenti per aumentare la consapevolezza e la comprensione di che cos’è (e cosa non è) Nextcloud, di quello che ci possiamo fare e come … per aumentare le tue capacità di organizzazione e collaborazione.

 

jeune fille qui déclenche un aiguillage dans le ciel entre des traînées de nuages
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Dedicare del tempo del nostro cervello al progetto di Università Popolare UPLOAD

Questo progetto di una Università Popolare del Libero Aperta(Ouverte), Accessibile e Decentralizzata (UPLOAD) è stato immaginato durante la campagna di Contributopia, nell’ottobre 2017. Nel 2021 saremo ancora lontani dalla realizzazione di questo progetto, ma vogliamo iniziare a definirlo più concretamente.

L’obiettivo sarebbe quello di fornire agli utenti di Internet uno spazio che permetta loro di accedere a una grande quantità di conoscenze di cui si possono riappropriare (quindi con dei contenuti necessariamente con licenza libera) e che possono essere adattate a molti usi dell’educazione popolare e dell’empowerment. .

C’è anche da pensare a come facilitare la vita dei mediatori e delle mediatrici in modo che l’appropriazione di questi contenuti possa essere animata, online e durante gli incontri in presenza.

Per pensare allo strumento più adatto a questo scopo e al contributo che potremmo umilmente dare in questo ambito, dove tante belle iniziative non hanno aspettato noi per partire, Framasoft si dà un anno per fare un’analisi di quello che già esiste sull’argomento, per sviluppare la nostra riflessione sulla forma che potrebbe assumere questo dispositivo per essere il più efficace.

 

circulant sur un nuage au-dessus d'un paysage verdoyant, deux chatons en expédition avec tout un bric-à-brac
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un anno per ritrovarsi

Siamo onesti: noi stessi, leggendo questo enorme elenco, ci chiediamo come fare tutto. Ma a ben vedere, la maggior parte di queste azioni sono o la prosecuzione di progetti e partnership che abbiamo già avviato o le prime tracce per realizzare delle idee che già volevamo fare.

Il 2020 è stato per noi (e possiamo immaginare che sia stato per tutti uguale) un anno speciale, in cui le priorità sono state stravolte, in cui ci siamo un po’ persi, in cui siamo stati sommersi .

Se dovessimo descrivere in una parola come immaginiamo il 2021 oggi quella parola sarebbe « ritrovarci ». Ritrovare le nostre tracce, ritrovarci fisicamente, ritrovarci attraverso le nostre azioni. Perché quello che non abbiamo mai perso è il senso di quello che facciamo, per voi e insieme a voi.

Nel 2021, è verso questo significato dato alle nostre azioni, verso questi valori di emancipazione digitale, decentralizzazione dei poteri ed educazione popolare che vogliamo guidare la nostra barca.

Framasoft vive solo grazie alle tue donazioni, speriamo che vorrai seguirci e sostenerci ancora una volta in questa direzione.

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