Mastodon, le réseau social libre qui est en train de bousculer twitter

Temps de lecture 9 min

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Une alternative à Twitter, libre et décentralisée, est en train de connaître un succès aussi spontané que jubilatoire…

Depuis que Twitter a changé la manière dont les réponses et conversations s’affichent, des utilisatrices et utilisateurs abondent par milliers sur cet autre réseau. Chacun·e cherche un endroit (une « instance ») où s’inscrire, surtout depuis que l’instance originelle, celle du développeur Eugen Rochko, n’accepte plus les inscriptions car le serveur est surchargé.

Alors avant que de vous annoncer des solutions dans les semaines (jours ?) qui arrivent, parce qu’elles prennent le temps de se mettre en place (mais disons qu’une bande de CHATONS est sur le coup), nous avions envie de vous présenter ce phénomène, ce réseau social et ce logiciel qu’est Mastodon.

Or Alda (qui fait du php, du JavaScript, et essaie d’être une humaine décente), a déjà brillamment présenté cette alternative à Twitter sur son blog, placé sous licence CC-BY-ND. Nous reproduisons donc ici son article à l’identique en la remerciant grandement de son travail ainsi partagé !

Join the Federation par B ! Cavello

Welcome to Mastodon

Depuis quelques jours, Mastodon reçoit entre 50 et 100 inscrit⋅es par heure et on peut voir sur twitter quelques messages enthousiastes incitant plus de monde à migrer sur cette alternative « Libre et Décentralisée »

C’est quoi ce truc ?

Mastodon est un logiciel accessible par un navigateur et des applications iOS ou Android qui vise, par ses fonctions de base, le même public que Twitter.

L’interface est très similaire à celle de Tweetdeck, on suit des comptes, des comptes nous suivent, on a une timeline, des mentions, des hashtags, on peut mettre un message dans nos favoris et/ou le partager tel quel à nos abonné⋅e⋅s. Bref, tout pareil. Même les comptes protégés et les DMs sont là (à l’heure actuelle il ne manque que les listes et la recherche par mots clés).

Il y a quelques fonctionnalités supplémentaires que je détaillerai par la suite mais la différence de taille réside dans ce « Libre et Décentralisé » que tout le monde répète à l’envi et qui peut rendre les choses confuses quand on ne voit pas de quoi il s’agit.

Le Fediverse : Un réseau décentralisé

Mastodon est donc un logiciel. Au contraire de Twitter qui est un service. Personne ne peut installer le site Twitter sur son ordinateur et permettre à des gens de s’inscrire et d’échanger ailleurs que sur twitter.com. Par contre toutes celles qui ont les connaissances nécessaires peuvent télécharger Mastodon, l’installer quelque part et le rendre accessible à d’autres.

C’est ce qui se passe déjà avec les sites suivants :

  • mastodon.social
  • icosahedron.website
  • mastodon.xyz

Ces trois exemples sont des sites différents (on les appelle des « instances ») à partir desquels il est possible de rejoindre le réseau social appelé « Fediverse » (mais comme c’est pas très joli on va dire qu’on « est sur Mastodon » hein ?)

C’est là que se trouve toute la beauté du truc : les personnes inscrites sur n’importe laquelle de ces instances peut discuter avec les personnes inscrites sur les deux autres de manière transparente. Et tout le monde est libre d’en créer de nouvelles et de les connecter ou non avec les autres.

Pour résumer, on s’inscrit sur une instance de Mastodon, cette instance est dans un réseau appelé le Fediverse et les gens qui sont dans le Fediverse peuvent échanger entre eux.

Comme personne ne peut contrôler l’ensemble du réseau puisqu’il n’y a pas d’instance centrale, on dit que c’est un réseau décentralisé. Et quand une instance se connecte aux autres instances on dit qu’elle « fédère » avec les autres.

Si cette histoire d’instance est encore trop nébuleuse, imaginez un email. Vous êtes Alice et votre fournisseur de mail est Wanadoo. Votre adresse mail est donc alice@wanadoo.fr. Vous avez un ami nommé Bob qui est chez Aol et son adresse mail est bob@aol.com. Alors que vos fournisseurs respectifs sont différents, ils peuvent communiquer et vous pouvez ainsi envoyer des messages à Bob avec votre adresse mail de Wanadoo. Mastodon fonctionne selon le même principe, avec les instances dans le rôle du fournisseur.

Pourquoi c’est mieux que Twitter ?

Maintenant qu’on a évacué la partie un peu inhabituelle et pas forcément simple à comprendre, on peut attaquer les fonctionnalités de Mastodon qui donnent bien envie par rapport à Twitter.

La base

En premier lieu jetons un œil à l’interface :

interface de mastodon

 

Si on utilise Tweetdeck on n’est pas trop dépaysé puisque l’interface s’en inspire fortement. La première colonne est la zone de composition, c’est ici qu’on écrit nos Pouets (c’est le nom Mastodonien des Tweets), qu’on décide où les poster et qu’on y ajoute des images.

La seconde colonne c’est « la timeline », ici s’affichent les pouets des personnes qu’on suit.

La troisième colonne c’est les notifications qui contiennent les mentions, les boosts (sur Twitter on dit RT) et les favoris qu’on reçoit.

La quatrième colonne a un contenu variable selon le contexte et les deux premières possibilités méritent leur explication :

  • Local timeline : Ce mode affiche tous les pouets publics de l’instance sur laquelle on se trouve, même des gens qu’on ne suit pas.
  • Federated timeline : Ce mode affiche tous les pouets publics de toutes les instances fédérées avec celle sur laquelle on se trouve. Ce n’est pas forcément tous les pouets publics du Fediverse, mais ça s’en approche.

Pour suivre et être suivi, le fonctionnement est identique à celui de Twitter : On affiche un profil en cliquant sur son nom et on peut le suivre. Si le profil est « protégé » il faut que son ou sa propriétaire valide la demande.

Enfin, un pouet peut faire jusqu’à 500 caractères de long au lieu des 140 de Twitter.

La confidentialité des pouets

Contrairement à Twitter où les comptes publics font des tweets publics et les comptes protégés font des tweets protégés, Mastodon permet à chacun de décider qui pourra voir un pouet.

 

Le premier niveau est public, tout le monde peut voir le pouet et il s’affichera également dans les parties « Local Timeline » et « Federated Timeline » de la quatrième colonne.

Le niveau deux est unlisted, c’est comme un pouet public mais il ne s’affichera ni dans la timeline Locale ni dans la timeline Federated.

Le niveau trois est private, c’est-à-dire visible uniquement par les gens qui nous suivent. C’est le niveau équivalent à celui des tweets envoyés par des comptes protégés sur Twitter.

Le niveau quatre est direct, les pouets ne seront visibles que par les personnes mentionnées à l’intérieur. Ça correspond aux DMs de Twitter sauf que les pouets sont directement intégrés dans la timeline au lieu d’être séparés des autres pouets.

Bien sûr, il est possible de changer le niveau individuel d’un pouet avant de l’envoyer.

Avoir un compte protégé sur Mastodon

Comme sur Twitter, il est possible de protéger son compte, c’est-à-dire de valider les gens qui s’abonnent. Cependant, on peut toujours définir certains de nos pouets comme étant publics.

Plus besoin d’avoir deux comptes pour poueter en privé !

Une gestion native du Content Warning et des images NSFW

Une pratique courante sur Twitter est de préciser en début de tweet les éventuels trigger warning (avertissements) qui y sont associés, mais le reste du tweet reste visible.

Mastodon généralise le concept en permettant de saisir une partie visible et une partie masquée à nos pouets. On peut ainsi y mettre des messages potentiellement trigger, nsfw, spoilers ou autres.

De même quand on poste une image, on peut la déclarer comme étant NSFW, ce qui nécessite de cliquer dessus pour l’afficher :

Ok, vendu, du coup comment ça se passe ?

Tout d’abord il faut choisir sur quelle instance s’inscrire puisque, ayant des propriétaires différents, il est possible qu’elles aient des règles différentes dont il convient de prendre connaissance avant de la rejoindre.

L’existence de la « Local Timeline » est intéressante à ce niveau puisque son contenu diffère forcément selon l’endroit où on est inscrit. Par exemple si on va sur une instance à tendance germanophone, il est à peu près sûr que la plupart de ce qu’on y trouvera sera en allemand.

Ça ouvre tout un tas de possibilité comme la constitution d’instances orientées en fonction d’un fandom, d’intérêts politiques et/ou associatifs.

Par exemple, l’instance awoo.space est volontairement isolée du reste du Fediverse (elle ne communique qu’avec l’instance mastodon.social) et la modération se fait dans le sens d’un fort respect des limites personnelles de chacun⋅e.

On peut trouver une liste d’instances connues sur le dépôt de Mastodon et à l’exception d’awoo.space il est possible de parler au reste du Fediverse depuis n’importe laquelle figurant sur cette liste, il n’y a donc pas de forte obligation d’aller sur la même instance que nos potes puisqu’on pourra leur parler de toute façon.

Une fois inscrit⋅e, on aura un identifiant qui ressemble un peu à une adresse mail et qui servira à nous reconnaître sur le Fediverse. Cet identifiant dépend du pseudo choisi et du nom de l’instance. Ainsi, je suis Alda sur l’instance witches.town, mon identifiant est donc Alda@witches.town.

Pour trouver des gens à suivre, on peut se présenter sur le tag #introduction (avec ou sans s) et suivre un peu la Federated Timeline. On peut aussi demander leur identifiant à nos potes et le saisir dans la barre de recherche de la première colonne.

 

Et voilà, il n’y a plus qu’à nous rejoindre par exemple sur :

Ou à créer votre propre instance pour agrandir le Fediverse !

Évitez par contre de rejoindre l’instance mastodon.social. Elle est assez saturée et l’intérêt de la décentralisation réside quand même dans le fait de ne pas regrouper tout le monde au même endroit. Mais si vous connaissez des gens qui y sont, vous pourrez les suivre depuis une autre instance.

Point Bonus

Des applis mobiles

Pour faire pouet avec Android : Installe Tusky

Pour faire pouet avec iOS : Installe Amaroq

Retrouver ses potes de Twitter

Le développeur principal de Mastodon a aussi fait une application pour retrouver ses potes de Twitter. Il faut se rendre sur Mastodon Bridge, se connecter avec Mastodon et Twitter et le site affichera ensuite les comptes correspondants qu’il aura trouvés.

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28 Responses

  1. ptidus

    Superbe article, merci Alda, et merci aux CHATONS de bosser sur une instance framasoft !

    • JosephK

      Précision : les CHATONS ne bossent pas pour Framasoft. Ils bossent pour leur pomme et Framasoft est l’un des chatons du collectif. Et donc plusieurs chatons étudient la possibilité de créer des instances de Mastodon.

  2. Gilles

    Et faut aussi se faire un compte GNU Social ? HumHub ? Ça fait pas un peu trop décentralisé ?

    • Pinkilla

      Nom Gilles tu peux avoir un compte sur une instance mastodon ou sur une instance gnu social, c’est comme tu veux… et le tout communique.

    • RyDroid

      GNU Social et Mastodon sont compatibles. Malheureusement ce n’est pas le cas avec diaspora* et XMPP. Il y a Friendica qui a déjà des ponts et XMPP pourrait le permettre (Goffi de Salut à Toi envisage d’en faire).

      • Damien Goutte-Gattat

        Je chipote, mais Friendica n’a pas besoin de « ponts » pour communiquer avec GNU Social ou Mastodon. Friendica supporte nativement le protocole OStatus. Depuis un compte Friendica, tu peux suivre et communiquer avec tous les participants du réseau sans avoir toi-même de compte OStatus (en fait le compte Friendica *est* un compte OStatus). Il n’y a pas besoin d’avoir un compte des deux côtés (contrairement à ce qui se passerait si tu voulais aussi échanger avec des utilisateurs sur Twitter).

  3. Mamie

    Et hop, un CHATON de trouvé dans le repo mastodon, wait’n’see pour voir quand est ce qu’on arrêtera les services privés et qu’on penchera tous pour le libre et décentralisé ^^

  4. X-R

    Merci pour cet article !
    Quelques questions cependant :
    – est-il possible de supprimer un compte ainsi que les données qui ont été postées jusqu’à présent !
    – est-il possible de récupérer toutes les infos qui nous concernent (ensemble des toots etc) ?
    En tout cas, vu le succès de cette alternative, c’est cool que framasoft se penche sur sa propre instance 🙂

    • Thomas Citharel

      Il n’est pas possible de supprimer son compte. L’administrateur de l’instance le peut s’il veut bien.
      Il n’est pas (encore) possible de récupérer tous ses toots, juste la liste des personnes que tu suis.

      • X-R

        Hmm ok c’est ce que j’avais cru comprendre, effectivement.
        Et vous en pensez quoi de ces deux points ? Il me semble que c’est quand même fondamental vis à vis du droit à la disposition de ses propres données…
        Supprimer un compte reviendrait donc à basculer l’ensemble de ses Pouets/Toots en privés je suppose, je ne sais pas si c’est possible en édition de masse ?

    • guyotv

      Ce sont deux points très importants en effet et il n’est pas normal à mon avis que le premier ne soit pas encore réglé. Il n’est pas normal non plus qu’on ne soit pas averti avant l’inscription du fait qu’on ne peut supprimer son compte par une alerte bien en évidence le mentionnant.
      Je comprends parfaitement cette critique forte qui ne fait pas honneur aux logiciels libres, même si la décentralisation et la liberté du code est tout autant importante et le fait elle.

  5. Damien Goutte-Gattat

    @Gilles : Si tu as un compte sur une instance Mastodon, nul besoin de créer un compte sur une instance GNU Social.

    En fait, GNU Social et Mastodon sont deux logiciels qui implémentent le même protocole de réseautage social (OStatus). Du coup, parler de « réseau Mastodon » est abusif : ceux qui ont un compte sur une instance GNU Social et ceux qui ont un compte sur une instance Mastodon font en fait partie du même réseau décentralisé. De même que ceux qui ont un compte sur une instance Friendica, puisque celui-ci supporte aussi le protocole OStatus en plus de son propre protocole.

  6. Côme

    Un des gros problème de twitter pour moi, c’est qu’il prend en compte la longueur des urls dans le compte des caractères, ce qui a popularisé les raccourcisseurs d’URLs avec tous les problèmes que ça pose.
    Est-ce que Mastodon lui permet d’envoyer des liens qui ont une url et un titre comme tout le reste du web depuis toujours ou est-ce qu’ils ont repris cette limitation de twitter?

    • Thomas Citharel

      Avec 500 caractères tu fais pas vraiment attention à ces détails en fait. 🙂

      • Côme

        Ben si une URL ça peut être vachement long ou très moche.
        Si ça supporte pas les liens alors qu’on peut mettre des images c’est vraiment stupide :-/

  7. ianux

    Une précision concernant le Mastodon Bridge mentionné en fin d’article : il ne retrouvera que les personnes qui ont fait la même chose, c’est à dire lier leurs comptes Twitter et Mastodon via ce bridge. Ainsi, si aucun de vos abonnements/abonnés Twitter ne s’est connecté au bridge, celui-ci ne trouvera aucun compte Mastodon correspondant, même s’il en existe effectivement. Ce qui parait logique quand on y pense.

  8. tangi

    Bonsoir, même si ça semble toujours super cette belle idée de la décentralisation, il y a quand même un frein majeur qui arrive très vite : l’hébergement + la techno utilisée. Trouver un hébergeur « grand public » qui permet de faire tourner Ruby et Node.js avec un Nginx par défaut et à prix raisonnable ça ne court pas les rues.

    Alors oui, il y a les solutions des vps ovh en passant par Digital ocean et d’autres, oui il y a Docker qui facilite la vie, mais il faut avouer que c’est clairement pas à la portée du premier venu (moi en tête). Installer les softs, les éventuelles dépendances, l’aspect sécurité … On est loin d’une application en php/MySql qui s’installe en 5 minutes.

    Apprendre, chercher, se développer c’est chouette, mais ça reste un gros frein au développement de ce types de solutions je trouve.

    Sur ce, Mastodon donne envie d’être exploré 🙂

    • RyDroid

      Il y a les CHATONS et les FAI associatifs de FFDN qui peuvent faire « tampon » pour la technique. Pour l’auto-hébergement, YunoHost facilite grandement les choses, et il y a la « brique Internet » de FFDN qui est un matériel avec YunoHost pré-installé.

    • Thomas Citharel

      Une application php/mysql qui s’installe en 5 minutes, c’est très rare de nos jours dans tous les projets web.

      • PixRebelle

        Euh… WordPress ? Nextcloud ? Je m’arrête là où je continue ? ^^

    • Fla

      L’interface. Mastodonte est une réimplémentation de OStatus donc normalement, techniquement, les deux fonctionnent pareil. Je n’ai pas encore regardé le code pour vérifier.

  9. popi

    Et par rapport à Twister ? J’aime beaucoup le concept peer-to-peer de twister, pour le coup complètement décentralisé. Après le choix de Bittorent pour communiquer pourrait être discutable. Si quelqu’un a testé les différentes solutions, ce serait chouette d’avoir un retour.

    • pyg

      Le problème qu’on a identifié avec twister, c’est que c’est de la blockchain, et donc extrêmement difficile (=pas impossible, mais presque) de supprimer un message. Imagine un msg raciste, pedonazi, ou tout simplement un truc que tu as posté et que tu voudrais supprimer… Du coup, Twister est hyper interessant, mais pas jouable pour nous

  10. Sandburg

    C’est marrant comment la cartographie mentale der réseaux sociaux se construit. Un petit soulèvement dans une communauté (twitter) et tout le monde bascule sur une alternative, sortie même pas 6 mois plus tôt.

    Je rappelle qu’il existe depuis déjà bien 5 ans, le réseau seenthis.net, (majoritairement francophone) et que même le monde diplomatique a monté son instance (zinc). Que ça marche très bien, que c’est peut être même techniquement meilleur que Mastodon (sauf le cloud). Que wikipédia refuse d’en entendre parler, malgré les articles sur le sujet.

    • Breizh

      Et comment tu fais pour les mails actuellement ?

      Si tu veux absolument éviter l’usurpation, tu montes ta propre instance.

      Autrement, ben c’est comme pour les mails (à moins que tu n’aies actuellement un compte sur tout les fournisseurs mails existants aujourd’hui). Tu dis bien à tes contacts que tu es sur une instance et que sur les autres c’est quelqu’un d’autre.

  11. clark

    Mouais attention le créateur allemand est clair..en gros il propose en soit disant logiciel libre pire financer au début par les internautes mais il n’a qu’un seul but ..entrer en bourse !! donc attention ..du jour au lendemain ce genre de projet peut passer chez les pires marketing ou autre groupe riche glauque !il existe bcp de logiciel clone twitter open et bien mieux