Sortie du framabook #MonOrchide : le livre de l’été sera libre et lesbien !

Classé dans : Framasoft | 7

Temps de lecture 2 min

image_pdfimage_print

Avec plus d’impatience encore qu’un(e) adolescent(e) guettant le prochain Harry Potter ou Twilight, nous attendions fébrilement la sortie du second roman de Pouhiou, suite de #Smartarded, que nous avions adoré lire et partager.

C’est désormais chose faite  !

Il s’appelle #MonOrchide, poursuit donc le cycle des NoéNautes, et il y a toujours autant de sexe, drogues, rock’n’roll et chatons.

Rendez-vous sur le site Framabook pour en savoir plus (et accéder au livre). En attendant, place à Pouhiou et ses plantes vertes  :

Il a été rédigé dans les mêmes conditions que le premier et se retrouve donc plongé lui aussi directement dans le domaine public vivant.

Voici ce qu’il nous dit dans le dossier de presse original et percutant (avec de vraies-fausses critiques du livre de Télérama, Christine Boutin, Richard Stallman, Pascal Nègre et Eric Zemmour dedans  !)

«  Je ne suis pas libriste. Ce sont mes histoires qui, par nature, sont libres.

Devoir écrire quotidiennement m’a mené à faire face au processus créatif. L’inspiration m’est apparue comme une digestion remixant indifféremment tout ce que je pouvais expérimenter. Écrire implique de jouer avec l’imaginaire des lecteurices, avec leur façon de compiler, d’interpréter les mots dans leurs têtes. Même mon temps de création était libéré – d’une manière ou d’une autre – par une forme de solidarité.

Dès lors, mettre un péage entre l’histoire et celleux qui la font vivre m’est apparu absurde. De quoi le droit d’auteur est-il censé me protéger  ? De l’attention donnée  ?

Je vis dans une ère où le numérique permet un foisonnement de créations tel que nul ne peut tout suivre… Se couper du lectorat en restreignant l’accès à ce que j’écris, utiliser la loi comme une défiance (voire une arme), c’est une stratégie stupide, passéiste, digne d’un candide au pays des Bisounours  !

Par contre, assumer le fait que ces histoires appartiennent à qui s’en empare (ne serait-ce qu’en les lisant), compter sur une forme de respect et faire vœu de non violence légale est une attitude bien plus réaliste qui peut même s’avérer payante…  »

-> Lire le livre (en ligne et/ou après achat)…

Pouhiou

7 Responses

  1. Internet notre ennemi

    C’est quand même une connerie monumentale de renoncer à ses droits d’auteur ! Bon heureusement que le droit français ne permet pas de renoncer à l’intégralité de ses droits, m’enfin quand même.

    D’autant plus que dans un livre d’écrits l’important ce sont les idées. Or les idées on peut les citer sans enfreindre un quelconque droit d’auteur. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas besoin de renoncer à ses droits.

    M’enfin je suppose que quand les jeunes auront besoin de gagner leur vie, il réfléchiront à deux fois avant de renoncer à leur droit sur un roman.

    Les Creatives Commons c’est bien pour les photos de son chat, de l’arbre au bout de la rue, pour le reste il faut assumer ses créations.

  2. Internet notre ennemi

    J’en oubliais : bravo pour le travail (ie. le roman).

  3. @bracadabra

    @Internet notre ennemi (quel pseudo!). Si tu voulais bien t’intéresser deux minutes, entre deux trolls, au modèle d’édition Framabook, tu pourras constater que l’amalgame que tu fais entre « droits d’auteurs » et « gain issu de la production » est particulièrement infondé. Pouhiou a du signer un contrat de licence non exclusive qui le rémunère à X% des ventes papier de son oeuvre.
    Par ailleurs, Pouhiou a aussi mené une superbe campagne de crowdfounding pour al distribution de ses deux romans, sur laquelle bien entendu, il a touché des royalties, et c’est bien normal.
    Donc merci de retourner 25 fois (au moins) ton clavier avant de sortir des âneries.

  4. John

    Au sujet du premier commentaire, on hésite entre le troll et le couplet classique du libéral paternaliste.

    Juste histoire de pas laisser ça comme ça (parc’que ça sent à tel point que j’en ai fermé la page en oubliant de suivre le lien) ; édifiant, rapide et amusant : faisons le parallèle. Pour cela rien de plus simple, il suffit de remplacer une idée par une autre, illustration :

    « D’autant plus que dans un logiciel l’important ce sont les fonctionnalités. Or les fonctionnalités on peut les utiliser sans enfreindre un quelconque droit d’auteur. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas besoin de renoncer à ses droits.

    M’enfin je suppose que quand les jeunes auront besoin de gagner leur vie, il réfléchiront à deux fois avant de renoncer à leur droit sur un logiciel.

    Les licences libres c’est bien pour les fichiers de configuration de conky, les aliases de bashrc, pour le reste il faut assumer ses créations. »

  5. Slystone

    Sympa. 🙂 J’en suis encore à Smartarted (que j’adore pour l’instant).
    Le bleu du bleu à lèvres a t-il une signification particulière (autre qu’esthétique)??
    ++

  6. Pouhiou

    Alors autant répondre par ordre d’importance :

    @Slystone : Ce bleu va tellement bien avec mon T-shirt Docteur Who… La signification se trouve dans les couleurs des couvertures, auquel mon maquillage est accordé. J’avoue que cette coquetterie je l’ai surtout lors de mes « interventions publiques », même si dans ma vie quotidienne j’aime à avoir de beau ongles bien peints (mais ce n’est pas toujours le cas, c’est un peu quand ça me pète, en fait).

    @John : belle métaphore ! Malgré ce notre troll a raison sur un point : le droit d’auteur (=loi) en France protège non pas les idées mais leur application. C’est, en quelque sorte, le « style » qui est protégé. Voilà pourquoi tu peux écrire ton Élèctre ou ton Antigone. Cette protection est amusante car elle présuppose que la place naturelle de toute oeuvre est dans le domaine public (où elle retourne après expiration des droits). Le fait de protéger, c’est créer artificiellement un monopole (initialement de 10 ans après publication, afin de protéger les auteurs des éditeurs et de leur assurer une rémunération).
    Du coup, le raisonnement de trollolo est biaisé. je résume ses dires « ce qui est important ce sont les idées, la loi ne protège pas les idées » J’en déduis que la loi ne protège rien d’important. Ille en déduit qu’il faut continuer d’utiliser la loi parce qu’elle est inutile.

    @bracadabra : bel esprit de synthèse ! Pour info, Framasoft me reverse 15 % du chiffre de vente sur les livres papiers (http://noenaute.fr/addenda-02-toute…), ce qui fait que j’ai un meilleur contrat qu’Amélie Nothomb ou Marc Lévy (qui doivent être, selon les usages, à 12 % là où un-e auteur-e débutant-e est à 7 %). Framasoft n’a jamais été obligé de signer un contrat avec moi, ils auraient pu m’éditer tout comme quiconque peut éditer Victor Hugo.

    @Internet notre ennemi : merci de ce troll à faire frémir toute esthéticienne lvl 99 en épilation. Il permet non pas de te répondre mais de répondre à celleux qui penseraient vraiment comme toi. Donc réponse en détail :
    1) Je ne renonce pas à mes droits, je les ouvre. J’utilise donc le droit français pour annoncer que je n’en userai pas.
    2) Je sais que les « droit moraux » de mes droits d’auteurs courent toujours mais l’effet d’annonce (extrêmement important et au niveau réputationnel et en cas d’appréciation souveraine des tribunaux) est là : j’ai fait vœu de non-violence légale. Ce qui ne veut pas dire que je ne mettrai pas leur misère aux éventuels crevards qui fourvoieraient les NoéNautes ^^… juste : je n’utiliserai pas le bazooka de la loi.
    3) Tu es naifve quand tu présupposes que d’une part je n’ai pas besoin de gagner ma vie (http://noenaute.fr/addenda-05-ruptu…) et que d’autre part les auteur-e-s français-es gagnent leur vie grâce aux émoluments liés à leurs droits. Les chiffres de l’AGESSA (la sécu littéraire) sont formels : seul-e-s 10 à 15 % des auteur-e-s parviennent à en tirer un smic ou plus.
    D’autant plus que « renoncer à mes droits » (donc en réalité replacer mes œuvres dans le domaine public) ne signifie pas « renoncer à les commercialiser ». En 45 jours de crowdfunding sur les Noénautes, j’ai réalisé 3333 € de « chiffre d’affaire » (si le langage d’école supérieure de commerce te rassure ^^). Peu d’auteur-e-s émergeant-e-s peuvent en dire autant.
    4) Ah ! J’adore ! Cette vision bisounoursesque des CC et de la posture du créateurice (amateur = libre & gratuit VS pro = propriévateur & payant), c’est de l’utopie de doux rêveur, de l’intellectualisation schématique, ça me rappelle de vieux souvenirs ! La réalité dément ces équations, et toute personne qui souhaite malgré tout les rendre vraies va beaucoup souffrir (j’en ai chié, durant mon adolescence ^^).
    Rien que la phrase « il faut assumer ses créations » sent le stylo plume et les heures poussiéreuses de Bac L.
    Très concrètement (comme c’est expliqué sur mon blog et dans les framabook) ces créations ne m’appartiennent pas. ce ne sont pas « mes » créations. Dans mon cas, quand j’écris, je n’expérimente aucun sentiment de propriété intellectuelle. Prétendre le contraire serait malhonnête. J’y vois, bien entendu, une provenance intellectuelle. C’est ce sentiment qui me permet d’apposer une licence à ces écrits. Mais je ne suis pas important, c’est le conte qui l’est.
    Quant à l’assumer : quand la narration va jusqu’à faire de moi un personnage… je crois que je peux difficilement assumer plus avant !

    Bref : merci de m’avoir permis de couvrir les habituels sujets de friction. J’ai traversé suffisamment de déserts intellectuels (parfois sans même une goutte de sel pour me désaltérer…) pour savoir que c’était un bien beau service de ta part.
    Si d’autres lecteurices veulent que je développe, illes le feront savoir ici même.

    Pouhiou.