Aidons un enseignant à libérer ses ressources pédagogiques !

Yann Houry est professeur de lettres. Il place ses supports de cours depuis 2007 sur le site Ralentir Travaux, bien connu de ses collègues. Il y propose notamment des manuels complets pour les classes de Sixième et de Quatrième.

Nous lui avions ouvert nos colonnes en septembre 2012 parce que, contrairement aux maths où l’on a Sésamath, il est rare de trouver des ressources pédagogiques en libre diffusion en français. Nous souhaitions également pouvoir discuter avec lui de son choix du support iPad et de la licence Creative Commons By-NC-SA pour le contenu de son site et ses manuels.

Or justement, il souhaite abandonner aujourd’hui cette clause NC, qui pose selon nous problème dans l’éducation, et s’en explique ci-dessous. Nous en sommes ravis (d’autant que cela ouvre la voie à une possibilité d’édition Framabook). Et il n’est pas anodin que le titre de son annonce s’intitule Unchain my site !

« J’ai fait mes calculs. J’aurais besoin de 2000 à 2500 € pour acheter diverses choses (nouvel ordinateur, un micro, quelques logiciels, etc.). Une telle somme est donc la condition du changement de licence. Cela en vaut-il la peine ? J’avoue que je suis assez curieux de le découvrir. Peut-être cette demande fera-t-elle un joli flop. En ce cas, la question de la licence ne taraude que moi. »

Nous appuyons sans réserve la démarche en invitant nos visiteurs à participer à la collecte, histoire de montrer que nous sommes nombreux à être taraudés par le bon choix d’une licence 😉

Pour cela, se rendre sur le site Ralentir Travaux et cliquer sur la bandeau du haut.

Yann Houry - Manuels

Unchain my site

URL d’origine du document

Depuis sa création, Ralentir travaux a eu vocation à être diffusé le plus largement possible. Le site n’est-il pas né du désir d’offrir à tous – surtout aux élèves ne bénéficiant d’aucun soutien scolaire – la possibilité de trouver une aide sans inscription, sans mot de passe ou sans contrepartie quelconque ? Il s’agissait aussi de proposer, à l’enseignant désireux de trouver un peu d’inspiration, des ressources qu’il pourrait adapter à sa guise.

Dès lors la liberté était inscrite dans les gènes du site. J’avais d’ailleurs repris à mon compte ces mots de Condorcet afin de montrer que la notion de propriété intellectuelle était un abus qu’il fallait dénoncer[1].

Par le passé, j’usais du mot «libre» sans trop savoir quelle notion il recouvrait. Plus tard, je découvrais les licences Creative Commons et m’emparait de celle-ci. Cela signifiait : fais ce que tu veux, mais ne vends pas. Or cette clause non commerciale (et cela a été dit de nombreuses fois) est un frein à la diffusion du savoir. Et Ralentir travaux n’a pas vocation à se recroqueviller sur lui-même dans la crainte d’une exploitation commerciale. Ce serait un non-sens. Au reste, nombreuses sont les personnes requérant l’autorisation d’utiliser telle ou telle partie du site, et invariablement la réponse est affirmative. Seule une demande était restée sans suite en raison de cette fameuse clause NC…

Il est donc nécessaire de recourir à une nouvelle licence. Seuls le partage à l’identique et la reconnaissance de la paternité de l’œuvre seront exigés. Que l’on me pardonne ce dernier sursaut d’orgueil (que m’accorde le droit), mais je tiens encore un peu à ma progéniture ! J’ai juste envie de lui donner un peu le large, et d’observer de loin ce qu’elle devient entre les mains de ceux qui voudront bien s’en emparer, et, je l’espère, la diffuser plus largement encore.

Mais, avant d’adopter une telle licence, je voudrais poser une condition. Il y a quelque temps j’affichais un bandeau afin de susciter les dons. Je paie les frais d’hébergement et ceux liés à l’achat du nom de domaine, les logiciels ou leurs mises à jour. Que dire de mon Mac acheté en 2008, si ce n’est qu’il est vieillissant[2] ? Je ne demande pas de salaire pour les années passées à bâtir Ralentir travaux, mais je veux bien un peu d’aide pour continuer l’œuvre. Or ces dons, malgré la promesse que pouvaient constituer les milliers de visites quotidiennes[3], se sont montrés largement insuffisants[4]. En un an, à peine de quoi acheter InDesign ou un logiciel de ce type…

J’ai fait mes calculs. J’aurais besoin de 2000 à 2500 € pour acheter diverses choses (nouvel ordinateur, un micro, quelques logiciels, etc.). Une telle somme est donc la condition du changement de licence. Cela en vaut-il la peine ? J’avoue que je suis assez curieux de le découvrir. Peut-être cette demande fera-t-elle un joli flop. En ce cas, la question de la licence ne taraude que moi.

Toujours est-il que nombre de sites recourent annuellement aux dons. Je m’en remets donc à ce principe. Et encore ! je n’attends même pas une cotisation annuelle, mais celle de sept ans passés à construire le site et plus encore, puisque je n’entends pas m’arrêter là (le manuel de 5e est déjà en chantier).

Bref, il ne reste plus qu’à organiser ce financement, mais vous pouvez d’ores et déjà faire un don sur Ralentir travaux en cliquant sur la bannière du haut de chaque page.

Passé le seuil financier susmentionné, Ralentir travaux (tout : le site, les manuels) devient libre.

Notes

[1] Je parle, bien entendu, de mon propre cas. Il ne me viendrait, par exemple, nullement à l’idée de tenir un tel discours au sujet de Michel Tournier ou d’Umberto Eco. Simplement, le professeur que je suis ne saurait prétendre à faire valoir un privilège reposant simplement sur quelques années d’études.

[2] Je ne peux même plus enregistrer de screencast sans que les ventilateurs de l’ordinateur se mettent à souffler à tous les diables, rendant par là même la vidéo inaudible.

[3] 1 633 891 visiteurs durant l’année 2013.

[4] Un merci exponentiel agrémenté d’un bisou dégoulinant à tous ceux qui m’ont envoyé leurs dons. Un don… Quel mot plus adorable la langue française a-t-elle inventé ? De manière plus générale, je voudrais remercier ceux qui donnent de leur personne, de quelque façon que ce soit et qui contribuent (loin des discours anxiogènes tenus par des inactifs bavards) à faire du web un lieu hautement éducatif.




Comment croire Microsoft qui nous annonce plus de transparence ?

Toujours et encore les conséquences des révélations de Snowden (qui a manqué de peu d’être élu « homme de l’année » par le Time Magazine).

Ici donc, Micosoft tente de montrer patte blanche avec Windows. Mais comme le rappelle la FSF ci-dessous : « une serrure sur votre propre maison pour laquelle vous n’avez pas la clé n’est pas un système sécurisé, c’est une prison ».

Switch from Windows8 - FSF

La FSF réagit suite à l’annonce de Microsoft sur la vie privée et le chiffrement

FSF responds to Microsoft’s privacy and encryption announcement

John Sullivan – 5 décembres 2013 – FSF News
(Traduction : Peekmo, Dalz, Sphinx, KoS, yannux, Asta, Penguin, Llu, Sky, Diin + anonymes)

Hier, lundi 4 décembre, Microsoft a annoncé un nouvel effort pour « protéger les données de ses clients contre l’espionnage du gouvernement ». Le directeur exécutif de la FSF a publié la déclaration suivante le mardi 5 décembre :

Microsoft a déjà fait par le passé des promesses de sécurité. Au final, ces promesses sont dénuées de sens. Un logiciel propriétaire comme Windows n’est fondamentalement pas sécurisé, non pas à cause des politiques de confidentialité de Microsoft, mais parce que son code est caché aux utilisateurs mêmes dont il est supposé protéger les intérêts. Une serrure sur votre propre maison pour laquelle vous n’avez pas la clé n’est pas un système sécurisé, c’est une prison.

Même sur des systèmes d’exploitation propriétaires comme Windows, il vaut mieux utiliser des programmes de chiffrement libres comme GNU Privacy Guard. Mais quand personne à part Microsoft ne peut voir les dessous du code, ou corriger les problèmes découverts, il est impossible d’avoir une vraie chaîne de confiance.

Si les révélations sur la NSA nous ont appris quelque chose, c’est que les journalistes, gouvernements, écoles, organisations de défense des droits, sociétés, et individus doivent utiliser un système d’exploitation dont le code peut être analysé et modifié sans l’accord de Microsoft ou de tout autre partie tierce. Si nous n’avons pas cela, les portes dérobées et la violation des droits privés sont inévitables.

L’annonce de Microsoft promet de la « transparence » pour rassurer les gens sur le fait qu’il n’y a pas de portes dérobées dans Windows, mais ce n’est certes pas une solution. La transparence dans le monde de Windows signifie uniquement des auto-évaluations commandées par Microsoft, ou un accès accordé à des tierces parties couvrant une portion très limitée du code source.

La liberté et la sécurité, ce n’est pas juste avoir le droit de jeter un œil au code. Microsoft a démontré à plusieurs reprises que sa définition d’une « porte dérobée » ne sera jamais la même que la notre. Découvrir qu’il existe une porte dérobée grande ouverte ne vous servira à rien s’il vous est interdit de la fermer.

La solution après l’annonce de Microsoft est la même qu’avant. Comme l’ancien conseiller principal de la sécurité (des données privées) de Microsoft : changez pour un système d’exploitation libre comme GNU/Linux, et ne regardez pas en arrière.




Libre Accès : quand l’UNESCO montre l’exemple

Excellente nouvelle, l’UNESCO montre l’exemple et fait elle-même ce qu’elle préconise aux autres en rendant disponibles ses propres publications sous licence Creative Commons.

Elle vient ainsi d’annoncer la création d’un portail regroupant déjà plus de 300 documents. Choix sera fait de privilégier la plus libre des licence Creative Commons, la CC By-SA, qui, on le sait, est la mieux adaptée au secteur éducatif (financé sur fonds publics).

3 exemples au hasard : S’adapter au changement climatique et éduquer pour le développement durable, Établir une proposition d’inscription au patrimoine mondial et Un référentiel TIC de compétences pour les enseignants.

UNESCO - REL

L’UNESCO lance son dépôt Open Access sous licence Creative Commons

UNESCO launches Open Access Repository under Creative Commons

Cable Green – 18 décembre 2013 – Creative Commons Blog
(Traduction : Aurélien Pierre)

L’UNESCO a annoncé l’ouverture d’un nouveau dépôt Open Access (NdT : Open Access ou Libre Accès) rendant disponibles plus de 300 rapports numériques, livres et articles, sous licences Creative Commons IGO (Intergovernmental Organizations).

D’après le communiqué de presse de l’UNESCO :

Actuellement, le dépôt contient des travaux dans 12 langues, incluant des rapports majeurs de l’UNESCO et des publications de recherches. De même que les 300 publications en accès libre déjà présents, l’UNESCO va proposer en ligne des centaines d’autres titres et rapports importants. Couvrant un large spectre de sujets en provenance de toutes les régions du monde, ces connaissances peuvent à présent être partagées au grand public, aux professionnels, aux chercheurs, aux étudiants et aux responsables politiques… sous une licence libre.

L’UNESCO va continuer à élargir sa bibliothèque de ressources libres avec certaines anciennes publications et avec tous les nouveaux travaux suivant l’adoption de sa politique Open Access, en avril 2013. Depuis le 31 juillet 2013, toutes les nouvelles publications de l’UNESCO sont libérées avec l’une des licences CC IGO et seront envoyées sur le dépôt Open Access. La majorité des ressources de l’UNESCO seront libérées sous licence CC By-SA (Paternité – Partage à l’identique).

Mention spéciale également à l’UNESCO pour avoir implémenté la plupart des recommandations dans sa Déclaration des Ressources Éducatives Libres, en 2012 à Paris :

d. Promouvoir la compréhension et l’utilisation de dispositifs d’octroi de licences ouvertes.
g. Encourager le développement et l’adaptation des REL dans une grande diversité de langues et de contextes culturels.
i. Faciliter la recherche, la récupération et le partage des REL.
j. Encourager l’octroi de licences ouvertes pour les matériels éducatifs produits sur fonds publics.

En ouvrant ses publications sous licence libre, l’UNESCO ne rend pas seulement accessibles et gratuites les connaissances qu’elle créé, mais elle plus importante encore elle donne ainsi l’exemple et montre la voie à suivre pour ses 195 nations membres (et 9 membres associés), dans les débats politiques actuels pour le partage sous licences libres des ressources financées sur fonds publics. Le message est clair : c’est une bonne idée que d’adopter des politiques d’ouverture des contenus qui augmentent l’accès et réduisent les coûts des ressources éducatives, scientifiques et culturelles.

Félicitations UNESCO !




La liste des libres cadeaux de Noël de la Free Software Foundation

À la veille des fêtes de fin d’année, la Free Software Foundation de Richard Stallman vous propose sa « liste au Père Noël ». Elle est constituée d’alternatives libres à d’autre cadeaux, peut-être beaux et pratiques, mais qui vous fait perdre le contrôle de leurs usages

On notera que la liste dépasse le strict cadre du logiciel.

Nous y ajouterions bien une petite suggestion francophone : soutenir Framasoft, puisque nous sommes en (cruciale) campagne de dons.

 

Jimmie Home Schoolmom - CC by

 

Le guide des cadeaux pour les fêtes de 2013

2013 Holiday Giving Guide

Zak Rogoff – 20 novembre 2013 – FSF.org
(Traduction : Peekmo, MFolschette, bouddharejoui, lamessen, Slamino, frash, Paul, Spanti Nicola, Asta, Sky)

Offrirez-vous à vos proches des cadeaux qu’ils peuvent utiliser librement, ou des cadeaux qui permettent à d’autres d’en avoir le contrôle ?

Les appareils électroniques sont des cadeaux populaires pour les fêtes, mais les gens négligent souvent les restrictions que les fabricants glissent dans le papier d’emballage. Des sociétés comme Microsoft et Apple peuvent utiliser et utiliseront des verrous numériques (appelés DRM, Digital Restrictions Management en anglais) afin d’éviter que vos proches ne partagent les applications de l’ordinateur portable que vous leur avez offert ou ne remixent des chansons sur leur nouvel iPad coûteux.

Si le destinataire de votre cadeau est aussi malchanceux que cette femme l’an dernier, Amazon pourrait même bloquer tous les livres sur son Kindle et refuser d’expliquer pourquoi. Les entreprises veulent que nous acceptions cette sorte de contrôle intrusif, mais quand on y pense, c’est immoral.

Donner librement

La bonne nouvelle est que, pour chaque appareil qui utilise un DRM ou possède un « bouton d’arrêt » à distance comme le Kindle, des sociétés avec plus d’éthique en ont conçu un meilleur, sans restrictions DRM et que vos proches pourront librement utiliser quelles que soient leurs envies.

Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive de ces cadeaux plus judicieux, comparés à leur équivalent plus connu mais plus restrictif. Au cours de votre lecture, gardez en mémoire que faire un don au nom de votre ami ou d’un membre de votre famille est au moins aussi significatif que de leur acheter un appareil électronique.

Voici quelques-uns de nos organismes solidaires préférés : l’Electronic Frontier Foundation, Creative Commons, Wikimedia Foundation, Software Freedom Conservancy, Software Freedom Law Center, GNOME Foundation et Free Software Foundation.

Le guide des cadeaux pour les fêtes de la Free Software Foundation

Dans chaque catégorie les cadeaux du haut respectent davantage votre liberté que ceux d’en bas.

Partagez ce « guide des cadeaux » avec vos amis et les membres de votre famille, plus particulièrement ceux qui pourraient vous en offrir un ! (Nous utilisons le hashtag #givefreely)


Système d’exploitation : Offrez en cadeau l’informatique libre, éthique et flexible

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Trisquel GNU/Linux…

  • Système d’exploitation totalement libre : transparent et modifiable
  • Brisez le cycle de mises à jour forcées ainsi que le phénomène d’obsolescence programmée
  • Il est distribué avec tous les logiciels dont vous auriez besoin et un gestionnaire de logiciels convivial pour en trouver encore davantage (vous pouvez aussi offrir un logiciel libre particulier plutôt que directement le système d’exploitation).
  • Visitez trisquel.info pour télécharger GNU/Linux comme cadeau et aidez vos amis et votre famille à installer leur nouveau système d’exploitation. Si vous connaissez quelqu’un qui veut utiliser une distribution entièrement libre de GNU/Linux, mais qui dépend d’un wifi propriétaire, un des adaptateurs du programme de certification Respects Your Freedom (NdT : « Respecte votre liberté ») peut aider.

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…en lieu et place de Windows 8

  • Logiciel propriétaire qui profite de vous en contrôlant la façon dont vous utilisez votre ordinateur
  • Envahit votre vie privée et expose vos données personnelles à Microsoft, à la NSA, et à d’autres attaquants malveillants
  • Dépend de mises à jour obligatoires et de matériels n’acceptant pas d’anciennes versions de Windows

Imprimante 3D : offrez à vos amis créateurs une imprimante 3D qui libère l’innovation ou achetez-en une pour vous-même et imprimez tous vos cadeaux de cette année en 3D !

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Imprimante 3D Lulzbot TAZ 2.0…

  • Certifiée Respects Your Freedom par la Free Software Foundation
  • Fonctionne avec des logiciel libres qui rendent les imprimantes 3D plus accessibles et encouragent l’innovation
  • En apprendre plus sur la Lulzbot : www.lulzbot.com

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…en lieu et place de Makerbot Replicator 2

  • Le logiciel MakerWave est propriétaire : il limite votre liberté et étouffe l’innovation.
  • Les brevets matériels menacent les imprimantes libres comme Lulzbot.
  • Une approche encore plus propriétaire a récemment été annoncée, s’éloignant toujours plus de la communauté du logiciel libre.

Cartes cadeau : vous voulez offrir une carte cadeau cette année ? Offrez-en une dont le destinataire peut garder les avantages.

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Carte d’adhésion FSF…

  • Rejoignez les 3000 membres actifs et faites partie d’une communauté travaillant pour bâtir un monde meilleur construit sur le logiciel libre
  • Profitez d’une foule d’avantages, dont l’entrée admission libre à la conférence LibrePlanet
  • Les donations des membres sont déductibles des impôts aux États-Unis
  • Récupérez votre cadeau d’adhésion dès aujourd’hui sur www.fsf.org/associate
  • Pour un cadeau plus modeste, faites un don au nom d’un ami sur fsf.org/donate

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…en lieu et place d’une carte iTunes

  • Le magasin iTunes utilise des DRM (Digital Restrictions Management) sur tout ce qu’il vend, en dehors de la musique, dans le but de contrôler ce que vous pouvez faire avec vos achats
  • Apple affirme (à tort) que vous ne possédez rien de ce que vous achetez sur le magasin iTunes
  • Il nécessite l’utilisation d’un logiciel propriétaire, même pour télécharger de la musique sans DRM

Portables : offrir un ordinateur portable haut de gamme moins enchaîné

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Notebook ThinkPenguin GNU/Linux…

  • Logiciels libres compatibles wifi et chipsets graphiques avec accélération 3D – fonctionne parfaitement avec n’importe quelle distribution GNU/Linux de votre choix. Bien qu’il ne soit pas totalement libre (il utilise un firmware de démarrage propriétaire), cet ordinateur portable est un des modèles les plus libres disponibles actuellement.
  • Livré préinstallé avec des logiciels libres pour une expérience sans tracas. Visitez libre.thinkpenguin.com et www.gnu.org/links/companies pour acheter des portables 100% compatibles avec GNU/Linux

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…en lieu et place d’une Macbook Pro

  • Les Macbook Pro fonctionnent avec des logiciels propriétaires qui limitent la liberté des utilisateurs
  • Les applications de l’App Store d’Apple sont soumis à des DRM (Digital Restrictions Management) qui restreignent ce que vous pouvez faire avec vos achats
  • Le mode de gestion imposant une obsolescence programmée vous force à acheter fréquemment de nouveaux appareils

Livres électroniques : les lecteurs qui vous sont proches méritent des bibliothèques qui ne disparaîtront pas d’elles-mêmes

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Projet Gutenberg…

  • Premier fournisseur de livres numériques sans DRM
  • Profitez de la liberté de lire vos livres électroniques sur n’importe quel appareil
  • Tous les livres électroniques du projet Gutenberg, dont des classiques : Les Misérables de Victor Hugo ou les poésies complètes d’Arthur Rimbaud, sont gratuits
  • Choisissez les meilleurs livres pour toute la famille sur www.gutenberg.org ou d’autres sites proposant des livres sans DRM

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…en lieu et place d’Amazon


OS mobile : vous devriez avoir le contrôle sur l’ordinateur qui se trouve dans votre poche

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Replicant…

  • Système d’exploitation mobile entièrement libre basé sur Android
  • Les appareils acceptés sont aussi bien des téléphones que des tablettes
  • Il est possible d’acheter des appareils d’occasion. De cette façon, vos euros ne vont pas dans la poche des éditeurs d’OS propriétaires
  • Augmentez la durée de vie de votre téléphone ou tablette – Évitez l’obsolescence programmée
  • Allez sur replicant.us pour en savoir plus

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…en lieu et place d’iOS par appareils Apple

  • iOS est un système d’exploitation entièrement propriétaire, qui assure à Apple un contrôle total sur les appareils qui l’exécutent
  • Apple utilise des DRM pour bloquer les logiciels concurrents
  • La société assume pleinement de vous priver de votre liberté

Stockage en ligne : qui possède vos données personnelles ?

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Least Authority…

  • Basé sur le logiciel libre Tahoe-LAFS, sûr, contrôlable, décentralisé, résistant aux défaillances, et dont les données et systèmes de fichiers sont distribués par pair-à-pair
  • Vous garantit que seuls ceux à qui vous en donnez l’autorisation peuvent voir vos données
  • Le chiffrement côté client permet d’éviter toute intrusion, contrairement à Google Drive, Dropbox, Apple iCloud, Microsoft SkyDrive et Ubuntu One
  • Rendez-vous sur leastauthority.com pour en apprendre davantage

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…en lieu et place de Google Drive

  • Nécessite de donner à Google une licence virtuellement illimitée sur toutes vos données publiques, mais aussi d’accepter que vos données publiques et personnelles soient utilisées à des fins publicitaires
  • Google et les agences d’espionnage peuvent accéder à vos données
  • Rend une société tierce responsable de vos données

Hébergement multimédia : qui possède vos fichiers personnels ?

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MediaGoblin…

  • Bientôt fédéré de façon à permettre le partage décentralisé
  • Accepte les formats de vidéo libres
  • Permet de choisir une licence copyleft
  • Les fichiers sources peuvent être joints au téléchargement
  • Allez sur mediagoblin.org pour apprendre comment l’utiliser

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…en lieu et place de YouTube

  • Utilise le logiciel propriétaire Adobe Flash Player et le codec H264 soumis à de nombreux brevets
  • Implémente des DRM pour contrôler l’accès aux vidéos par appareil et par région
  • Impose de la pub sur vos mises en ligne et applique une politique très dure en matière de copyright

Si vous avez d’autres idées de cadeaux qui peuvent être offerts librement, soumettez-nous vos recommandations.

Crédit photo : Jimmie Home Schoolmom (Creative Commons By)




GNU/Linux dans l’éducation : il n’y a plus d’excuses là !

On nous en voudra peut-être, pour ne pas dire sûrement, d’avoir traduit ci-dessous un communiqué de Canonical faisant la promotion d’offres Ubuntu[1] de son partenaire Asus sur Amazon (uniquement aux US), mais il s’agit surtout de souligner que GNU/Linux est aujourd’hui totalement mûr pour être dans les ordinateurs de nos établissements scolaires (payés par le contribuable).

Franchement il n’y a plus d’excuses là (d’autant que le support de Windows XP c’est bientôt fini et qu’il reste des milliers d’ordinateurs dans nos écoles sous cette version du système d’exploitation de Microsoft).

Pour les puristes, on pourra préférer l’offre de ThinkPenguin.com avec la distribution Trisquel dedans par défaut, certifiée 100% libre par la FSF 😉

Et en France, dans toute la francophonie, que conseillez-vous actuellement comme distributeurs d’ordinateurs avec GNU/Linux par défaut dedans (voire rien du tout pour évoquer la question de la vente liée) ?

Sur Racketiciel.info (Aful) il y a cette page qui est intéressante.

Asus Ubuntu

Asus et Ubuntu fournissent des ordinateurs portables abordables à l’éducation américaine

Asus and Ubuntu deliver affordable world-class laptops to USA Education

Canonical – 26 novembre 2013 – Ubuntu.com
(Traduction : Jeff_, Dimitri, chr, MFolschette, Catalaburro, Penguin, ttoine, P + anonymes)

Une révolution silencieuse est en train de se dérouler dans le monde de l’éducation : de plus en plus d’institutions et d’étudiants découvrent l’intérêt du système d’exploitation Ubuntu.

Aux USA, le partenaire d’Ubuntu, ASUS, a rajouté des modèles à sa longue liste de PC portables sous Ubuntu. Les X201E et 1015E sont d’excellents portables sous Ubuntu, avec un rapport qualité prix/performance parfait pour l’éducation.

Comme Ubuntu et tous les logiciels inclus sont libres et gratuits (NdT : free en anglais), il n’y a pas de coût d’acquisition de licence dans le prix d’achat, ce qui réduit considérablement les coûts. C’est idéal pour les étudiants et les institutions, car les deux peuvent avoir des budgets serrés.

LibreOffice regroupe les applications de bureautique. Faciles d’utilisation, elles offrent toutes les fonctionnalités nécessaires pour les étudiants, et sont complètement compatibles avec les fichiers de la suite propriétaire leader du marché. Il y a d’autres applications incluses pour le courriel et la navigation web.

En plus de ces applications de base, des milliers d’autres applications libres et gratuites sont disponibles pour répondre à des besoins plus spécifiques comme la retouche d’image, l’animation 3D, les antivirus ou la comptabilité.

Nous connaissons l’importance des ordinateurs pour les étudiants et les institutions, c’est donc vraiment intéressant pour nous de travailler avec nos partenaires pour proposer au secteur de l’éducation ces solutions performantes à bas coûts.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur Amazon.com ou sur d’autres sites web de vente de matériel en ligne.

Notes

[1] On notera qu’ils ne citent jamais Linux dans l’article, c’est Ubuntu tout seul 🙁




Renault ZOE : une voiture avec DRM est-elle encore une voiture ?

Lorsque nos voitures ressembleront définitivement à des iPhones, nous ne pourrons les conduire que sur des autoroutes Apple…

Renault Zoé

Renault verrouillera à distance ses voitures électriques

Renault will remotely lock down electric cars

Gerloff – 31 octobre 2013 – FSFE Blog
(Traduction : Jeff_, Dimitri, chr, MFolschette, Catalaburro, Penguin, ttoine, P + anonymes)

Longtemps, les voitures ont été un symbole de liberté et d’indépendance. Plus maintenant. Dans sa voiture électrique Zoe, le fabricant automobile Renault a apparemment la possibilité d’empêcher à distance la batterie de se recharger. Et c’est plus inquiétant qu’il n’y paraît.

Lorsque vous achetez une Renault Zoe, la batterie n’est pas incluse. Au lieu de ça, vous signez avec le constructeur un contrat de location pour la batterie. Sur un forum de possesseurs de Zoe, l’utilisateur Franko30 dénonce le fait qu’une clause de ce contrat donne le droit à Renault d’interdire à la batterie de se recharger lorsque la durée de location contractuelle prend fin. D’après un article du journal Der Spiegel, le constructeur peut aussi le faire en cas de défaut de paiement de votre part.

Cela signifie que Renault a les moyens de contrôler à distance le processus de rechargement de la batterie. Selon le même article, la Zoe (et la plupart des autres voitures électriques) collecte une multitude de données concernant votre utilisation du véhicule, et les envoie au constructeur à votre insu. Ces données indiquent au constructeur où vous allez, quand et à quelle vitesse, où vous rechargez la batterie, et plein d’autres choses encore. Nous savions déjà que Tesla faisait cela depuis la prise de bec publique avec un journaliste qui avait publié une critique de leurs voitures dans le New York Times. Voir un constructeur grand public comme Renault faire la même chose révèle à quel point cette pratique est dangereuse.

Ce genre de choses cadre bien avec le tableau dystopique que brossait Cory Doctorow dans son discours de 2011 « La guerre imminente contre nos libertés d’utilisateurs » (que vous devriez absolument regarder, si ce n’est pas déjà fait, d’autant que traduit en français par le Framablog NdT), au cours duquel il dit que « nous n’avons plus de voitures, mais des ordinateurs que l’on peut conduire ». La question est alors de savoir qui contrôle cet ordinateur. Vous, le constructeur, ou quelqu’un d’autre ?

S’il y a un mécanisme qui permet de contrôler à distance ce que fait votre voiture, certains feront usage de ce mécanisme à un moment donné. Il pourrait s’agir du constructeur qui verrouille votre voiture car vous ne pouvez pas poursuivre la location de la batterie parce que vous avez perdu votre emploi, ce qui signifie qu’il devient plus difficile pour vous de trouver du travail. Il pourrait s’agir du gouvernement, qui forcerait le constructeur à faire ce qu’il lui demande. Dans son post sur le forum, Franko30 prédit que les gouvernements pourraient simplement demander aux constructeurs de voitures de bloquer le rechargement des batteries à proximité d’événements politiques controversés (un sommet du G8 par exemple) afin d’empêcher la participation à des manifestations. Sans oublier la possibilité pour une personne malveillante d’obtenir l’accès à ce mécanisme en soudoyant un employé de chez Renault.

Le seul moyen de se prémunir de tout cela est de se tenir éloigné des voitures et autres ordinateurs que vous ne pouvez pas totalement contrôler, et de créer des systèmes qui responsabilisent les utilisateurs. À la Free Software Foundation Europe, nous soutenons les personnes qui créent des systèmes donnant le contrôle à l’utilisateur.




Framasoft invité au bal de l’école par l’Hadopi : on y va ou pas ?

Nous avons tout récemment reçu le mail ci-dessous envoyé par l’Hadopi.

Il s’agit d’une invitation à participer, dans des établissements scolaires, à des ateliers « pour sensibiliser le jeune public au droit d’auteur et à la création » (une dizaine de dates sont programmées aux quatre coins de la France pour le premier trimestre 2014).

« Parmi les éclairages divers que nous souhaiterions apporter aux élèves, le regard de Framasoft nous semblerait évidemment très intéressant. »

L’Hadopi agit là dans le cadre de ses missions puisqu’il est explicitement dit dans la loi : « Les élèves reçoivent une information sur les dangers du téléchargement et de la mise à disposition illicites d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin pour la création artistique (…) Cette information porte également sur l’existence d’une offre légale d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin sur les services de communication au public en ligne. »

Première réaction, presque instinctive, au sein de notre association : sourire narquois, méfiance et forte propension à décliner (gentiment) l’invitation. Pas envie de se faire récupérer et servir de caution ou d’alibi.

Il fait dire que quelques ateliers ont déjà eu lieu et qu’à lire les articles suivants de PC INpact, cela incite à une certaine prudence (litote) : Avec la Hadopi, les sites PUR investissent les salles de classe et On a testé la journée portes ouvertes fermées de la Hadopi.

Non, donc, a priori très peu pour nous.

Hadopi

D’un autre côté, c’est tout de même contrariant de laisser des Hadopi, ou pire encore des Calysto et Microsoft, avoir le champ libre (sic) pour pénétrer ainsi l’école et y tenir un discours pas forcément en phase avec le nôtre (nouvelle litote).

Serait-ce une bonne idée d’y aller quand même, sous certaines conditions et en avançant groupés ?

Dans les conditions préalables, il pourrait y avoir l’assurance de disposer d’un réel temps d’intervention dans une totale liberté de parole (avec droit de distribuer quelques petits flyers aux élèves à la fin) ainsi que de pouvoir en toute objectivité relater la journée sur nos sites. Et avancer groupés, cela signifie contacter tous nos petits amis : April, AFUL, La Quadrature du Net, SavoirsCom1, etc. pour se coordonner et être présents à toutes les journées.

Telle est la question que nous vous posons dans les commentaires.

Mail d’invitation de l’Hadopi

Bonjour,

Pour sensibiliser le jeune public au droit d’auteur et à la création, l’Hadopi anime des ateliers auprès des élèves de collège-lycée, en collaboration avec les rectorats.

Ces ateliers visent à informer les élèves sur le droit d’auteur et les mécanismes de la création afin d’encourager la responsabilité et l’esprit critique face aux pratiques culturelles sur Internet. Ils visent également à initier les élèves à la création de façon concrète et ludique et à leur permettre de découvrir un univers culturel.

Pour cela, des artistes et des professionnels sont invités à apporter leur témoignage, leur expertise et leur savoir-faire. Parmi les éclairages divers que nous souhaiterions apporter aux élèves, le regard de Framasoft nous semblerait évidemment très intéressant. Aussi, nous serions ravis que vous puissiez participer à un atelier dans les mois à venir.

Pourrions-nous convenir d’une rencontre prochaine pour vous apporter plus de précisions et – je l’espère – pour envisager ensemble les contours d’une participation ?

Vous trouverez ci-joint un calendrier prévisionnel pour les ateliers des mois à venir, nous vous remercions de nous indiquer si vous pourriez être intéressés par une participation à l’un d’entre eux.

Dans l’attente de votre retour, je me tiens à votre entière disposition.

Mail d’un lycéen

Et pour conclure ce billet sur un son de cloche différent, voici un autre message que nous reçu il y a deux semaines.

Bonjour, je suis élève de Terminale Scientifique et engagé comme beaucoup dans la promotion du logiciel libre. Je vous laisse consulter mon profil sur Wikipédia pour connaitre mes actions.

J’ai proposé à l’animateur culturel de mon lycée d’organiser trois séances de débats sur trois sujets qui me semblent important : les logiciels libres, Internet, le travail collaboratif et les licences libres.

J’aurais aimé savoir si vous aviez des informations à me fournir pour débuter mon travail : dépliants, documents, affiches que je pourrais acheter à l’association et qui permettraient aux intervenants de ces sessions de discussion de repartir avec quelque chose. Il est bien évident que je fournirai un don à l’association[1].

Un travail collaboratif entre les membres de la communauté sur ces sujets pourrait aussi grandement m’aider, pour ne rien omettre et trier les informations les plus importantes. L’idée étant d’intervenir de façon pertinente sur ces sujets et de laisser aux invités le message du débat. D’avance, merci beaucoup de l’aide que vous pourriez m’apporter.

Nous lui avons conseillé de prendre contact avec le Groupe d’utilisateurs de Logiciels libres[2] de son département .

Ce qui fut fait : « ils m’ont tous assuré de leur soutien pour l’écriture et la relecture de mes travaux. Ils m’ont aussi proposé de venir intervenir au sein du lycée. »

Notes

[1] Petit PS en passant à l’Hadopi puisque le lycéen évoque les dons. Framasoft est en campagne de soutien actuellement. Si vous êtes capables de dépenser 3,2 millions d’euros pour une campagne de communication, vous pouvez bien faire un petit geste, non ? 😉

[2] Pour rappel : la liste des GULL francophones sur le site de l’AFUL.




La NSA et la surveillance sur Internet pour les nuls

« Ces révélations ont changé notre Internet à jamais. La vie privée a-t-elle seulement un avenir ? »

L’excellent journal The Guardian, très actif dans l’affaire Snowden, a récemment mis en ligne une vidéo simple et percutante sur la NSA et la problématique de la surveillance en ligne.

Nous vous en proposons sa transcription traduite ainsi que le fichier .SRT de sous-titrage en français disponible ci-dessous (merci Cartido)

Une vidéo à voir et à faire voir tant elle fait peur et démontre que nous avons changé de paradigme dans une indifférence presque générale.

—> La vidéo au format webm
—> Le fichier de sous-titres

La NSA et la surveillance… rendu facilement compréhensible pour tous

URL d’origine du document

Scott Cawley, Jemima Kiss, Paul Boyd et James Ball – 26 novembre 2013 – The Guardian
(Traduction : Goofy, Mounoux, T, Paul + anonymes)

Maintenant que nous sommes presque tous en ligne, et connectés d’une façon ou d’une autre, les espions ne ciblent plus une ou deux personnes mal intentionnées. Au lieu de cela, les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis pratiquent tous deux une collecte massive d’informations sur ce que nous faisons avec nos téléphones et sur Internet.

Comment font-ils ?

Deux grandes méthodes sont utilisées pour récupérer ces informations.

La première, c’est de travailler avec les entreprises qui font fonctionner les réseaux et « d’écouter » les câbles qui sont essentiels pour faire circuler toute cette information. Ils s’installent au beau milieu de l’énorme flux de données, moissonnent tout ce qui circule puis le stockent dans d’immenses bases de données.

La deuxième technique implique d’utiliser leurs relations privilégiées avec les entreprises high-tech (Google, Facebook, Microsoft…) pour s’emparer de nos informations comme les courriers électroniques en les captant directement sur les services basés aux USA.

Que font-il avec ?

Les agences d’espionnage jettent la plupart des contenus qu’ils collectent. Ils les gardent sur leur système pendant trois jours environ et rejettent tout ce qui ne provient pas d’une de leurs cibles.

Il en va autrement pour les métadonnées. Qui a envoyé un message ? pour qui ? quand ? bien d’autres détails encore. Les services secrets conservent presque toutes les métadonnées collectées pendant environ un mois au Royaume-Uni et jusqu’à un an aux États-Unis. Cela leur permet de créer les profils de millions de gens. Qui parle à qui ? qui connaît qui ? et, si nécessaire, où sont localisés les gens ?

Ces révélations soulèvent un certain nombre de questions.

Où se situe la frontière entre notre droit à la vie privée et le devoir des autorités de nous protéger ? Les gouvernements en Amérique du Nord et au Royaume-Uni prétendent que ces programmes de surveillance aident à nous prémunir du terrorisme.

Mais que se passerait-il si vous étiez injustement accusé ? Et doit-on accepter le fait que désormais Internet est un endroit bien différent de ce qu’il a été, dirigé par des entreprises et des gouvernements qui peuvent le surveiller quand et comme ils le veulent ?

Maintenant que vous savez que vous êtes surveillé, votre comportement va-t-il changer ? Comment allez-vous parler à vos amis et jusqu’à quel point allez-vous faire confiance au monde qui vous entoure ?

Ces révélations ont changé notre Internet à jamais. La vie privée a-t-elle seulement un avenir ?