Mobilizon v3 : trouver des événements et groupes dans tout le fédiverse !

Mobilizon, c’est l’alternative que nous développons depuis 2019 pour que chacun·e puisse émanciper ses événements et groupes de Facebook. Sauf qu’à l’inverse de Facebook, Mobilizon n’est pas une plateforme unique. C’est un logiciel que des spécialistes peuvent installer sur un serveur pour créer leur propre plateforme d’événements et de groupe (appelée une « instance »). Ces instances peuvent se relier entre elles au sein d’une fédération.

Vous pouvez donc utiliser Mobilizon en vous inscrivant sur Mobilizon.fr, l’instance que nous hébergeons, mais vous pouvez aussi vous inscrire sur d’autres hébergements de Mobilizon (nous proposons une sélection sur Mobilizon.org).

« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »

Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

Voilà un peu moins d’un an que nous avons publié la seconde version (la « v2 ») de Mobilizon. Celle-ci apportait son lot de mises à jour (prise en compte des fuseaux horaires, amélioration de l’affichage des langues, etc.), de nouvelles fonctionnalités (suivre les activités publiques d’un groupe sans avoir besoin de s’y inscrire, exporter la liste des participantes d’un événement que l’on organise, recherche parmi les événements passés, etc.) et de petites retouches (apparence des emails, design des cartes présentant les événements ou les groupes, etc.).

Rose, Fennec et mascotte de Mobilizon, sculpte le "pin" symbole qui pointe un endroit sur une carte en ligne. D'autres fennecs envoient des rayons de lumière sur la scupture pour la faire briller
Mobilizon – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Nous l’annoncions déjà à l’époque, nous souhaitions développer en 2022 des fonctionnalités permettant d’améliorer la découverte des contenus (les événements, les groupes, leur page publique, les articles publics de ces groupes). C’est bien cette voie que nous avons suivie (enfin quand on dit nous, c’est surtout UN développeur salarié qui consacre une partie de son temps sur le projet) .

Petit tour des nouveautés de cette V3…

Mobilizon Search Index, un moteur de recherche d’événements et de groupes Mobilizon

Comme nous savons qu’il n’a pas toujours été facile de trouver des événements ou des groupes sur Mobilizon, nous avons travaillé une bonne partie de l’année à la réalisation de Mobilizon Search Index, une nouvelle porte d’entrée vers Mobilizon.

Ce que Mobilizon Search Index peut faire pour vous

Ce nouveau site vous permet de rechercher et d’explorer Mobilizon de différentes manières :

  • via la barre de recherche
  • en parcourant les catégories pour découvrir des événements par sujet
  • en vous géolocalisant pour trouver des événements à proximité
  • en vous laissant guider par notre sélection de groupes populaires
  • en découvrant la liste des événements en ligne

page d'accueil de Mobilizon Search Index
page d’accueil de Mobilizon Search Index

Mobilizon Search Index a été conçu pour vous apporter de l’information en respectant votre attention :

  • Les résultats seront les mêmes pour tout le monde, en fonction uniquement de votre recherche (et de la langue de votre navigateur), et absolument pas pré-triés selon un profil (parce qu’il n’y a pas de profilage !).
  • Les résultats sont présentés de manière claire et détaillée, afin d’éviter la course à la vignette racoleuse et aux titres criards tout en majuscules.
  • Les filtres de recherches vous donnent le pouvoir de trier l’affichage des résultats de manière avancée.
  • Si vous voulez voir en détail le contenu d’un événement ou d’un groupe, Mobilizon Search Index vous redirigera directement sur l’instance où il est hébergé (puisque nous n’avons aucun intérêt à vous enfermer dans le site web du moteur de recherche). Cela permet au passage de montrer concrètement la notion de fédération.

Regardons maintenant plus en détail les fonctionnalités proposées sur la page de résultats de recherche. Tout d’abord, vous pouvez choisir le mode d’affichage des résultats (liste ou carte) en cliquant sur le bouton en haut à droite.

affichage des résultats en mode carte

Vous pouvez aussi filtrer les résultats en fonction de plusieurs critères. Regardez dans la colonne de gauche pour voir quels filtres sont déjà actifs et modifiez-les si nécessaire :

  • type de contenu (événements, groupes ou les deux)
  • en ligne (ou pas)
  • date de l’événement
  • distance
  • catégorie
  • statut (confirmé, provisoire ou annulé)
  • langue

Vous pouvez également trier les résultats en utilisant le bouton « Tri » situé en haut à droite (uniquement dans l’affichage de type « Liste »). Si les résultats proposent des événements et des groupes, cette fonctionnalité ne s’applique pas, il faut d’abord filtrer par type de contenu.

Si vous affichez des événements, vous pouvez les trier selon 6 critères différents :

  • pertinence
  • date de l’événement (par ordre chronologique)
  • le plus récemment publié
  • le moins récemment publié
  • avec le plus de participant⋅es

Si vos résultats sont des groupes, vous pouvez les trier selon 2 critères différents :

  • pertinence
  • nombre de membres (du plus grand au plus petit)

Une porte d’entrée pour découvrir la diversité des contenus sur Mobilizon

Nous sommes conscients qu’en proposant une porte d’entrée unique vers la fédération Mobilizon, la structure qui détient les clés de cette porte prend le pouvoir. Elle prend le pouvoir de décider ce qui sera accepté (ou refusé) dans l’annuaire de recherche, elle prend le pouvoir de noter qui a cherché quoi, quand, depuis où, et elle prend le pouvoir d’intervenir dans l’affichage et l’ordre des résultats.

C’est d’ailleurs sur de tels mécanismes de pouvoir que Facebook a construit son monopole. Autant vous dire que, chez Framasoft, nous ne cherchons pas à être en situation de pouvoir… et encore moins à suivre le (mauvais) exemple de Méta ! Pour autant, nous voulons montrer le potentiel émancipateur de ce logiciel qui permet de se réapproprier les moyens de mobilisation.

Comme nous l’avons fait auparavant avec Sepia Search (notre moteur de recherche pour découvrir les contenus publiés sur PeerTube), nous prenons donc la responsabilité de vous proposer Mobilizon Search Index, notre porte d’entrée vers Mobilizon.

Rose Recherche – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un moteur de recherche modéré a posteriori

Toutes les instances de Mobilizon ne seront pas référencées sur Mobilizon Search Index. Ce moteur de recherche opérera sur la liste d’instances que nous maintenons sur https://instances.joinmobilizon.org. À ce jour, cette liste est composée de 83 instances, mais nous espérons vivement que de plus en plus d’organisations utilisent Mobilizon.

Cette liste est modérée en fonction de plusieurs critères :

Ainsi, si nous sommes informés d’une instance dont le contenu fait explicitement l’apologie du terrorisme ou promeut le révisionnisme historique, nous la supprimerons de l’index. Cette suppression aura pour effet d’éliminer des résultats de recherche tous les événements et groupes hébergés par cette instance.

D’autre part, si une ou plusieurs personnes viennent abuser du temps de nos modérateur⋅ices avec des signalements inappropriés et abusifs, leurs propos seront discrédités et ignorés (comme indiqué dans notre charte de modération).

Nous espérons cependant ne pas avoir à beaucoup modérer cette liste afin de proposer à toustes de découvrir la multitude d’événements et de groupes créés sur Mobilizon.

Mobilizon – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un outil d’indexation public, reproductible et adaptable à vos conditions

Le code source (la « recette ») de Mobilizon Search Index est transparent. Il est publié sur notre forge logicielle et nous fournissons une API que d’autres logiciels (y compris les instances de Mobilizon) peuvent utiliser.

Ainsi, toute personne qui le souhaite est libre de créer et d’héberger sa propre liste d’instances, son moteur d’indexation et son site de recherche, en copiant et en adaptant ce que nous avons créé. C’est à vous de prendre le pouvoir (et les responsabilités) en hébergeant votre propre moteur de recherche Mobilizon, configuré et modéré selon votre culture, votre politique d’indexation et vos valeurs !

Une V3 pour améliorer la découverte des contenus

Un nouveau design pour la page d’accueil et la page de résultats de recherche

C’est la nouveauté principale de cette V3, puisqu’il était évident pour nous que nous allions implémenter dans le logiciel Mobilizon tout le travail effectué sur Mobilizon Search Index. Cette V3 vous propose donc un nouveau design de la page d’accueil et de la page de résultats de recherche.

Nouvelle page d'accueil de Mobilizon v3
Page d’accueil de notre instance Mobilizon.fr

Sur cette nouvelle page d’accueil, outre un total relooking de l’environnement graphique (ça vous plaît ?), nous avons modifié l’ordre d’affichage des différents contenus. Le menu « Explorer » a disparu au profit d’une barre de recherche plus visible qui vous permet de préciser votre localisation. Sous celle-ci, nous affichons les trois catégories qui proposent le plus d’événements au sein de votre fédération. Nous proposons ensuite deux sections qui mettent en avant les événements et les groupes populaires à proximité de votre position (si vous utilisez le bouton « Me Géolocaliser » ou si vous précisez dans les préférences de votre compte une ville ou une région). Une nouvelle section est consacrée aux événements en ligne à venir et nous terminons sur une section dédiée aux derniers événements publiés sur votre instance et sa fédération.

Notre objectif : augmenter vos possibilités de découvrir des événements et des groupes dont vous ne soupçonneriez pas l’existence, de rendre davantage visible la diversité des contenus publiés sur Mobilizon.

Lorsque vous utilisez la barre de recherche de la page d’accueil, Mobilizon affiche une nouvelle page de résultats utilisant un design similaire à Mobilizon Search Index. Vous y retrouvez toutes les fonctionnalités détaillées ci-dessus (vue carte/liste, système de filtre, système de tri). Vous disposez même d’un critère supplémentaire dans la colonne de gauche : vous pouvez choisir les résultats dans le réseau de votre instance ou sur le Fediverse.

Si vous êtes administrateur⋅ice d’une instance Mobilizon, vous pouvez choisir et paramétrer le moteur de recherche que vous souhaitez utiliser par défaut.

Enfin, la section « Ces événements peuvent vous intéresser », placée en bas des événements, utilise de nouveaux critères (catégories, langue de l’événement et distance si l’événement a une adresse physique) en plus des tags pour vous recommander des événements plus pertinents.

gros plan sur Rose, la fennec mascotte de Mobilizon, qui tient une loupe à la main. En fond, une carte représentant un village où des chemins mènent à un poitn commun. Au dessus d'elle, le symbole d'un lieu estampillé "v3"
Mobilizon v3 – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Des modifications de fond nécessaires

Cette année, nous avons modifié de nombreux éléments de Mobilizon afin de ne pas accumuler de dette technique (passage à VueJS 3, migration du framework CSS de Bulma à Tailwind, etc.). Ces modifications ne sont pas visibles lorsqu’on utilise Mobilizon mais sont pourtant nécessaires. Elles nous permettent déjà de vous offrir la possibilité d’utiliser un thème sombre. Elles nous permettront, à l’avenir, de vous offrir plus facilement d’autres fonctionnalités (par exemple un système de thèmes).

Et nous offrons désormais la possibilité aux administrateur⋅ices d’utiliser des outils de métriques (Matomo et Plausible) sur leur instance Mobilizon qui leur permettent d’avoir des données complémentaires (le nombre de vues sur une page ou le nombre de vues d’un événement par exemple) en plus des éléments statistiques fournis par le logiciel lui-même .

Mobilizon est toujours financé grâce à vos dons

Cette v3 de Mobilizon a été en partie financée sur notre budget 2022, donc directement grâce aux dons des personnes qui soutiennent Framasoft, et en partie par la Fondation NLnet.

Nous ne savons pas encore exactement ce que nous allons faire sur Mobilizon en 2023, mais nous savons que vous aimeriez beaucoup une fonctionnalité d’import pour les événements, la possibilité pour les organisateur⋅ices d’événements de contacter de manière privée les participant⋅es et de pouvoir renseigner des coordonnées arbitraires pour la localisation d’un événement.

Notre nouvelle campagne Collectivisons Internet / Convivialisons Internet va nous demander beaucoup d’énergie mais nous ferons en sorte que l’outil évolue pour toujours plus prendre en compte les besoins dont vous nous faites part.

 

Barre de dons de Framasoft au 8 novembre 2022 à 21744 € sur 200000€.

À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 178 200 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

 

Soutenir Framasoft

 

Liens utiles




Framasoft.org : un site en cohérence avec qui nous sommes et ce que nous faisons

« Ah oui, Framasoft, je connais, c’est les framatrucs ! ». Alors oui, mais pas que. Ces dernières années, notre association a évolué en affirmant ses positions et en étendant ses actions. Il était temps de rendre notre projet associatif clair, fluide et facilement compréhensible. Et quoi de mieux pour cela qu’une refonte de notre site internet principal framasoft.org ? C’est parti pour la visite !

« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »

Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

Nos valeurs affirmées

Après 3 ans de travail, d’ateliers guidés par Marie-Cécile Godwin et de peaufinage par l’association, nous publions aujourd’hui notre manifeste.

Cette publication est particulièrement importante pour nous : elle clarifie notre raison d’être, le cadre de nos actions et les valeurs qui nous poussent à agir.

En cours de route, nous nous sommes dit : « Et si on faisait en sorte que les intentions du manifeste se comprennent dès l’arrivée sur framasoft.org ? ». C’est avec cette idée en tête que nous avons construit ce nouveau site.

 

Accueil framasoft.org

Pourquoi nous faisons tout ça ?

Ce qui nous motive (changer le monde pour plus de justice sociale !), pour qui nous le faisons (celles et ceux qui veulent aussi de ce monde meilleur) et qui nous sommes (une petite association, un groupe d’ami⋅es), c’est en fait essentiel pour bien comprendre notre projet associatif. Alors on le précise !

capture d'écran "Vous avez dit Framasoft ?"

C’est pas un peu politique ?

La politique, dans son sens premier, désigne ce qui est relatif à l’organisation d’une cité. Vouloir changer notre monde actuel pour un monde meilleur, où les Communs sont favorisés, où la justice sociale est une base, où les libertés sont préservées, c’est politique ! L’élaboration de notre manifeste nous permet de mettre en avant une évidence : notre projet associatif est politique.

capture d'écran "C'est pas un peu politique ?"

Remise au point de certaines idées reçues

Framasoft est une petite association, qui n’est pas neutre (et ne souhaite pas l’être), et qui dépend de vous, de vos dons. Cela n’est pas toujours connu par nos bénéficiaires, et le rappeler est toujours utile. On en profite pour glisser une vidéo qui parle un peu plus de l’association. En images, c’est quand même plus sympa !

capture d'écran "Idées reçues"

L’étendue de nos actions éclaircie

En 2021, notre objet social a évolué. Nous sommes passés « d’association de promotion de la culture libre en général et du logiciel libre en particulier » à une « association d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels ». Réfléchir et mettre en place des actions qui facilitent l’émancipation des citoyens et citoyennes, c’est notre objectif, et les actions qui en découlent peuvent prendre différentes formes, que l’on voulait rendre visibles.

Montrer nos différents axes d’action

Depuis quelques mois, nous présentons ce que nous faisons en 3 catégories : l’éducation populaire, l’émancipation numérique et l’archipélisation. Cette catégorisation nous permet de mieux expliquer nos actions : nous avons ainsi créé des sous-pages, permettant de rentrer dans le détail.

capture d'écran "On agit concrètement pour"

Des exemples concrets, ça parle toujours plus que de longs discours. La page d’accueil est parsemée d’actions concrètes que nous menons : services en ligne, exemples de communs culturels auxquels nous avons contribué ou encore articles et conférences que nous avons réalisées.

capture d'écran "On nous connaît souvent pour"

Trouver ce que nous disons et où nous retrouver

Du contenu que l’on peut actualiser pour rendre le site plus « vivant » ? Nous, on dit oui ! Que ce soit une actualité mise en avant, la vidéo d’une conférence ou des articles de blog dernièrement publiés : nous allons pouvoir faire de notre site internet une vitrine régulièrement renouvelée, pour exposer ce qui se passe dans l’association.

capture d'écran "à voir et à lire"

Nous avons aussi envie de mieux valoriser nos participations à différents événements. Après quelques réflexions, il nous a semblé plus que judicieux d’utiliser le logiciel de gestion de groupes et d’événements que nous développons, Mobilizon, pour valoriser nos interventions. Nous avons ainsi mis en place un groupe sur notre instance Mobilizon.fr, où nous ajoutons au fur et à mesure les prochains événements auxquels nous participerons. Nous avons ensuite relié ces événements à notre nouveau site internet : tadaaa, la partie « On se voit bientôt » s’actualise « toute seule ». Pratique, non ?

capture d'écran "On se voit bientôt ?"

Nos actions réalisables grâce à vos dons

Dès le haut de page, nous avons voulu mettre en avant que si tout cela est possible, c’est bien grâce à vous, grâce à vos dons. Le budget de notre association repose en effet à plus de 98% sur des dons (dont 86% sont des dons de particuliers). En bas de page, un formulaire de dons permet d’apporter plus de précisions (quelques chiffres, comment nous utilisons les dons et des réponses à des questions plus générales).

Soutenir Framasoft

Un joli coup de pinceau

Notre image a bien évolué au fil des ans

Tout comme nos actions ont évolué ces dernières années, notre image a, elle aussi, quelque peu changé. Entre 2014 et 2016 (lors du lancement de la campagne « Dégooglisons Internet »), nos illustrations étaient plutôt humoristiques, voire satiriques, notre but étant de dénoncer les dérives des géants du web (vous trouverez quelques archives par ici).

Depuis 2017 (avec le lancement de Contributopia), nous avons commencé à travailler avec David Revoy, dans un univers plus poétique. Nous avons, au fil des années, poursuivi cette ligne plus optimiste, où nous voyons qu’une co-construction est possible. Nous voulons montrer des imaginaires où nous ne nous prenons pas au sérieux, où nous essayons des choses et où nous avons le droit à l’erreur. Quelque chose qui représente aussi nos valeurs, quoi !

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Une mise en pratique progressive

L’année dernière, nous avons entamé une grande mise à jour des pages d’accueil de nos services en ligne. Le but ? Comprendre rapidement comment accéder au service, informer de ce qu’il fait, ses conditions, et préciser qui est derrière tout ça… tout en actualisant la page à notre image.

Nous avons ensuite entamé un travail de mise à jour de nos contenus imprimés (que vous pouvez retrouver par ici) et l’identité visuelle de Framasoft s’est peu à peu peaufinée : couleurs, illustrations, polices… Nous avons recherché plus d’unité dans nos différents supports pour mieux nous représenter.

Documents imprimés de Framasoft - octobre 2022
Dépliants, affiche et stickers de Framasoft

 

Nous avons ensuite, durant l’été, remis en beauté notre site degooglisons-internet.org. Un nouveau pas pour appliquer l’évolution de notre image à nos outils en ligne.

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

C’est maintenant la figure de proue de notre association, framasoft.org que nous avons mise à jour, en reprenant tous ces éléments qui nous représentent plus sincèrement. De quoi mieux comprendre ce que fait, ce que veut mais aussi qui est cette association Framasoft.

Un travail à plusieurs mains

Nous avons fait à nouveau appel à Marie-Cécile Godwin pour travailler la trame de la page d’accueil, et nous permettre d’y intégrer le manifeste (et que nos valeurs puissent transparaître entre les lignes). Notre équipe salariée s’est mobilisée pour rendre tout cela pertinent, agréable à utiliser, et agréable à regarder tandis que l’équipe bénévole s’évertuait à peaufiner et préciser notre manifeste.

On espère que le site vous sera utile, que ce soit pour chercher du contenu, comprendre ce que l’on fait ou creuser certains sujets. En tout cas, on prend le temps de vous remercier encore une fois de votre soutien, qui a rendu cette refonte possible !

 

 

À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 184 500 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

 

Soutenir Framasoft

 

Ressources à consulter :




Collectivisons Internet, 3 ans pour voler dans les plumes du capitalisme de surveillance

Si le problème majeur dans le monde numérique est systémique (le fameux capitalisme de surveillance), alors la réponse ne peut pas se limiter aux « petits gestes individuels de dégooglisation ». Notre nouvelle feuille de route « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 » fait le pari de fournir des outils numériques aux associations, aux collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs.

Laissez-nous vous expliquer pourquoi…

« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »

Il y a deux articles qui présentent notre nouvelle feuille de route. L’article Collectivisons Internet 🦆 (celui-ci !) présente les réflexions et la méthode derrière nos actions. L’article Convivialisons Internet 🦆, quant à lui, expose les actions et projets concrets que nous voulons mener.

Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

Banquet simple, dans une jardin partagé, où des animaux mascottes du libre sont servis par des canards
Collectivisons, convivialisons – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

S’émanciper de la basse-cour industrielle de Google

À Framasoft, nous apprenons en faisant. Chaque nouvelle campagne, chaque nouvelle feuille de route triennale, nous essayons d’appliquer les leçons du passé. Et à chaque fois, nous en découvrons un peu plus sur nos idées reçues, nos erreurs, et comment les corriger pour la suite.

Lors de la campagne Dégooglisons Internet (2014-2017), nous avons appris que si notre petite association ne peut pas dégoogliser la terre entière, il y a malgré tout un grand nombre de personnes qui sont intéressées par des outils web qui respectent leurs valeurs et leur intégrité. Proposer ces services ouverts à un maximum de monde permet une large adoption, même si l’on risque de centraliser les attentions. C’est aussi durant cette période que nous avons initié le collectif d’hébergeurs alternatifs CHATONS, pour que d’autres hébergeurs nous rejoignent dans cette aventure.

Ensuite nous nous sommes lancé·es dans la feuille de route Contributopia (2017-2020), où nous avons contribué à de nombreux projets collectifs, populaires, fédérés. Nous y avons rencontré ces autres, avec qui nous avons en commun les valeurs de partage, d’équité, de soin et d’émancipation qui nous ont séduites dans le logiciel libre. Ces cheminements, rencontres et échanges nous ont aussi permis de réaliser que les choix numériques sont des choix de société, et que ceux faits par les GAFAM sont les piliers d’un système : le capitalisme de surveillance.

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy
« Quitter la planète GAFAM NATU BATX » Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Il y a des livres entiers qui essayent de définir le capitalisme de surveillance, donc la compréhension que nous allons partager ici est forcément résumée. Le capitalisme de surveillance, c’est ce système qui, en priorisant le profit et le pouvoir par dessus tout, transforme nos comportements collectifs en des jeux de données. L’objectif étant de revendre la prédiction et la manipulation de nos comportements futurs, le plus souvent sous forme de propagande commerciale, culturelle, électorale, etc. Pour ce faire, des méga-entreprises essaient d’établir des monopoles sur des outils numériques qui maximisent l’appropriation et la monopolisation de notre attention.

Dit plus simplement, le capitalisme de surveillance crée des fermes à données industrielles dont nous sommes la volaille. D’un côté on nous gave d’une bouillie attentionnelle (enrichie à la pub), de l’autre on nous arrache nos comportements sociaux, des parties de nos vies, pour les revendre à des clients de luxe, au prix du foie gras.

Nous avons alors, au sein de Framasoft, développé des outils pensés hors des valeurs de ce système, dont PeerTube, logiciel de plateforme vidéo, et Mobilizon, pour annoncer ses événements et gérer ses groupes. Cependant, ces outils demandent à ce que tout un groupe s’implique sur leur maintien, leur fédération, leur politique éditoriale, leur modération : beaucoup de petites structures n’ont pas ces moyens humains en interne.

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Besoin d’un numérique qui ne donne pas la chair de poule

De 2019 à 2022 nous avons aussi appliqué le plan d’action « Déframasoftisons Internet ». Nous avons fermé des projets qui étaient soit sous-utilisés, soit disponibles chez d’autres hébergeurs/chatons de confiance. Cela nous a permis de nous libérer de l’énergie pour de futurs projets, d’affirmer notre volonté de prendre soin de l’association en évitant une croissance déraisonnée qui modifierait notre collectif (et son fonctionnement qui nous permet d’être très efficaces !), mais surtout de promouvoir la décentralisation des outils numériques éthiques.

Entre 2020 et 2022, en plein cœur d’une pandémie qui a confiné une bonne partie du monde et souligné notre dépendance collective aux services en ligne, nous avons redoublé d’efforts pour maintenir nos actions. Nous avons d’ailleurs révisé nos plans de « Déframasoftisation », et fait le choix de maintenir une partie des outils que nous pensions restreindre, ou fermer (Framalistes, Framagit, Framateam, Framacalc…). Nous avons fait ce choix parce que nous ne voyions pas ou peu d’alternatives, et que nous n’allions pas laisser tant de personnes le bec dans l’eau.

C’est aussi durant cette période d’isolements forcés qu’un besoin fort s’est fait de plus en plus entendre :

Moi je veux bien me dégoogliser, mais j’ai besoin qu’une personne m’accompagne. Qu’elle soit là, physiquement, avec moi et qu’elle m’aide dans cette transition.

un chaton patissier qui présente un nuage-gateau fait sur commande, tansdi qu'en arrière plan d'autres chatons cuisinent un autre nuage gâteau au millieu de leur village arbre-à-chats
Emancip’Asso – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cela faisait un moment que nous entendions ce besoin d’accompagnement humain, physique, et ce n’est pas surprenant. Une des mécaniques du capitalisme est d’individualiser (« Le client est roi ») afin de mieux isoler et faire peser la responsabilité sur chacune et chacun d’entre nous. Par exemple, les informations que l’on nomme « données personnelles » ne sont ni données, ni personnelles : c’est, plus précisément, la captation numérique de nos vies en lien avec celles des autres. Ce sont nos comportements sociaux.

À l’inverse, si de nombreuses associations, fédérations, etc. sont aussi efficaces dans leur travail pour le bien commun (qu’il s’agisse de faire découvrir le tricot ou de combattre l’inaction climatique), c’est bien parce qu’elles reposent sur le plaisir d’être et de faire ensemble, sur la joie de se retrouver pour échanger, sur la chaleur humaine que l’on trouve dans le collectif.

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Sortir du marasme grâce à la coinvivialité

Le futur que les GAFAM sont en train de dessiner est un futur où les humain·es sont isolées (pour que les liens entre être humaines dépendent de leurs outils), exploités (pour créer encore plus d’outils à consommer), individualisées (pour éviter que des collectifs remettent en question leurs méthodes), dépendants (de leurs systèmes monopolistiques), cupides (pour mieux manipuler nos manques d’argent), compétitives (pour les mettre en concurrence et ainsi légitimer l’élaboration d’une élite).

Ce futur, que le capitalisme de surveillance dessine dès aujourd’hui, n’est ni séduisant, ni viable. Il considère les humain·es et la planète comme des ressources, et mène droit à leur destruction.

De l’autre côté, en essayant de sortir de notre confortable bulle de libristes pour aller à la rencontre d’autres communautés qui changent le monde, nous n’avons pas été très dépaysé·es… On retrouve souvent les mêmes manières de faire société autour de la contribution, et les mêmes utopies.

Dessin de cinq iles en cercle, chacune avec des constructions d'une culture différente. Elles communiquent ensemble en s'envoyant des ondes, des échos.
ECHO Network – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Ces « contributopistes » désirent le même futur que nous : un futur où les humain·es sont fiers, autonomes, émancipées, savantes, solidaires, partageurs… et où le numérique est un outil maîtrisé, transparent et convivial qui contribue à cette émancipation.

Ainsi, si l’on résume les leçons tirées de nos cheminements passés :

  • Nous n’avions, jusqu’à présent, pas d’outil qui répondrait spécifiquement aux besoins des petits collectifs, de ces petites associations qui font beaucoup avec peu de moyens mais des tonnes de bonne volonté.
  • Nous décelons bien le piège de rester isolés, individualisées dans nos « petits gestes de dégooglisation » face à un système auquel on ne peut opposer qu’une force collective.
  • Nous voyons le besoin de remettre de l’humain, de la présence, de la chaleur dans l’accompagnement pour adopter des outils numériques éthiques.
  • Nous avons enfin pu confirmer qu’un bon nombre d’associations, de collectifs de la société civile qui œuvrent pour le bien commun partagent les valeurs des Communs.

Ces actrices et acteurs de la « société de contribution » travaillent à concrétiser des utopies que nous partageons.

Bref : il est grand temps de dégoogliser les contributopistes !

(…qui le désirent, hein, évidemment : on n’a jamais forcé quiconque, on ne va pas commencer maintenant !)

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Se réchauffer dans la joyeuse troupe

Les quatre actions au long cours (Frama.space, Émancip’Asso, ECHOnetwork, Peer.tube) que nous vous présentons en détail dans l’article Convivialisons Internet 🦆 ont un but commun : équiper des collectifs solidaires d’outils web à la hauteur de leurs valeurs.

Ces quatre projets misent chacun sur la force du collectif tout en ayant conscience des contraintes et des limites bien connues dans le milieu associatif. Ainsi, la chaleur humaine au sein de ces groupes n’est pas une baguette magique qui va miraculeusement leur libérer les connaissances, le temps et les moyens pour se former ensemble à adopter un Nextcloud, un PeerTube, ou d’autres outils éthiques.

Sepia, læ poulple mascotte de PeerTube, est au bord de la mer. Iel nous invite sur un ponton menant à une plein de voiliers. Un film est projeté sur chacune des voiles de ces voiliers.
Peer.Tube – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

De même, les 39 membres (dont dix salariées) de l’association Framasoft ne vont pas pouvoir se démultiplier pour aller accompagner personnellement chaque nouveau collectif qu’on veut accueillir sur Frama.space, par exemple (d’autant plus qu’on se dit que, si vous nous en donnez les moyens, cela pourrait représenter des milliers de collectifs d’ici 3 ans !).

C’est pour cela que chacun de ces projets intègrent à la fois une dimension communautaire (avec des espaces et du temps d’animation pour faire communauté et échanger ensemble sur nos pratiques, nos obstacles, etc.) et une dimension d’accompagnement (avec de la formation de formateurs, des améliorations spécifiques aux besoins, des contenus pédagogiques pour s’autonomiser et s’approprier les outils etc.)

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Mener le radeau en un cercle vertueux

Pour être efficace, et pour que ces outils puissent être adoptés, notre objectif c’est qu’ils soient utiles (oui, faire des outils utiles, ça c’est de l’innovation disruptive de la tech for good souveraine et néanmoins digitale !). Arriver bille en tête avec des idées préconçues en clamant « nous savons mieux que vous ce dont vous avez besoin » ne semble pas la stratégie la mieux adaptée (ni la plus humaine).

Nous prévoyons donc de ne pas tout prévoir, si ce n’est des temps et des espaces de retours. Nous voulons aussi nous rendre disponibles pour répondre aux besoins que nous rencontrerons sur chacune de ces actions que nous nous sentons d’entreprendre. Ainsi, si nous planifions déjà que nous allons probablement coder des fonctionnalités, ainsi que créer des tutos, des webinaires ou autres supports pédagogiques… Nous n’avons pas tout prédéfini à l’avance, afin de pouvoir répondre aux retours des bénéficiaires, qui seront les premières personnes concernées.

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Frama.space – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

C’est un cercle vertueux que nous avons défini au fil de nos expérimentations et qui convient bien à notre manière de fonctionner :

1. Proposer une version imparfaite de notre projet

C’est OK si la peinture est fraîche, si c’est encore brouillon. C’est totalement OK aussi de commencer en s’adressant à un public très restreint. Nous avons trois ans pour améliorer tout cela, et nous avons prévu du temps et de l’énergie pour le faire.

Par exemple, si nous espérons pouvoir fournir du Frama.space à des milliers de collectifs dans 3 ans, ce sera déjà magnifique si on en ouvre pour deux ou trois cents collectifs d’ici fin 2022 !

2. Écouter les retours des bénéficiaires

Le forum Frama.space, la communauté PeerTube, les visites d’études ECHO Network et les retours sur la formation Emancip’Asso seront autant d’endroits pour écouter les retours sur ces outils. Parce qu’il est trop facile de tomber dans ses idées préconçues et de rater ainsi la réalité de celles et ceux qui sont sur le terrain.

Nous allons jusqu’à imaginer, en nous appuyant sur les collectifs qui bénéficieront de Frama.space, initier un Observatoire des Pratiques et Expériences Numériques Libres. Nom de code : OPEN-L, on vous en reparlera… si jamais on arrive à le mettre en place !

3. Améliorer progressivement

L’objectif est donc d’améliorer chacune de ces actions sur le long terme. Cela pourra passer par de la création de documentation et d’outils pédagogiques, de l’animation de communautés, un travail sur l’ergonomie ou sur de nouvelles fonctionnalités à coder…

Nous voulons nous réserver une complète liberté d’améliorer chaque action en fonction des retours que nous aurons eu en écoutant les bénéficiaires.

4. Relier les humain·es aux outils, et aux humain·es

C’est une partie importante et souvent négligée : le lien. C’est dommage car le Web est, dans ses fondements, fait pour faire du lien. Cette étape peut prendre plusieurs formes. Cela peut signifier prendre le temps de présenter les améliorations de chaque action à ses bénéficiaires. Ou bien élargir la communauté et les bénéficiaires de tel projet. Ou encore profiter que des collectifs partagent un outil commun pour leur partager/proposer/informer ce que peuvent faire leurs voisins de service…

Mais cela peut encore se traduire par un temps de documentation, afin de synthétiser l’expérience, les leçons apprises, les ressources rassemblées… et de verser tout cela dans les communs. Quelle qu’en soit la forme, l’étape du lien est un moment où on prend le temps de faire le point, de présenter un bilan pour mieux relancer le cercle vertueux et proposer une nouvelle itération du projet.

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Si vous ne voyez pas de couac, soutenez-nous !

On ne va pas y aller par quatre chemins : Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 est une feuille de route avec une ambition clairement politique, dans le sens où nous espérons qu’elle contribuera à changer le monde (ne serait-ce qu’un octet à la fois).

Après plus de huit ans à observer et informer sur le futur que les géants du web concrétisent chaque jour, sur les choix politiques qu’ils imposent dans nos sociétés, il nous semble de plus en plus essentiel de préserver un coin de web de leur influence. Et au-delà de leur résister, nous croyons que c’est aussi notre rôle de proposer des outils émancipateurs à celles et ceux qui contribuent à des utopies qui nous éloignent du capitalisme de surveillance, parce que ces personnes construisent un futur désirable.

C’est « aussi » notre rôle, car ces nouvelles actions ne remplacent pas celles que nous continuons de mener. Les services Dégooglisons ouverts à tous et toutes, les développements de PeerTube et Mobilizon, le collectif CHATONS, les communs culturels... tous ces projets restent d’actualité et vont nous demander du travail ces trois prochaines années.

Dessin d'un Canard qui sourie en très gros plan, de manière comique, tandis que derrière lui des canards font la fête dans une kermesse champêtre
Coin-Coin – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Si ce cap que nous nous sommes fixé et cette stratégie vous plaisent, si les actions que nous continuons de maintenir vous semblent importantes, nous vous rappelons que Framasoft est exclusivement financée par… vous ! Ce sont vos dons, déductibles à 66% des impôts pour les contribuables françaises, qui nous permettent d’agir en toute indépendance.

Framasoft, aujourd’hui, c’est plus de 50 000 € de dépenses par mois. Nous avons clos l’exercice comptable 2021 avec un déficit de 60 000 €, que des dons plus généreux lors des confinements de 2020 nous ont permis d’absorber.

barre de dons de la page soutenir, à 0 € sur 200 000 €

Cependant, à l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 200 000 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

🦆 Soutenir Framasoft




Convivialisons Internet, 3 ans pour ouvrir un coin de web nature aux canards sauvages

Les projets Frama.space, Emancip’Asso, ECHO Network et Peer.Tube forment notre nouvelle feuille de route, nommée : « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet ». Un vaste programme pour les 3 prochaines années de l’association Framasoft, qui va avoir besoin de tout votre soutien pour le réaliser.

« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »

Il y a deux articles qui présentent notre nouvelle feuille de route. L’article Convivialisons Internet 🦆 (celui-ci !) présente les actions que nous comptons mener. L’article Collectivisons Internet 🦆, quant à lui, situe les réflexions qui nous mènent à ces actions.

Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

Des coins de web dégooglisés

À Framasoft, nous aimons les plans d’actions sur 3 ans : ça nous permet de nous repérer, de nous donner des défis collectifs, mais aussi de prendre le temps pour expérimenter, apprendre et améliorer.

Si nous apprenons beaucoup lors de ces « campagnes », nous en gardons aussi des outils concrets qui, nous le constatons tous les jours, aident beaucoup de monde à se « Dégoogliser », c’est-à-dire à utiliser des outils numériques éthiques, qui ne participent pas au système du capitalisme de surveillance.

Ainsi, grâce au travail réalisé durant Dégooglisons Internet (2014-2017), nous proposons 16 outils en ligne (écriture collaborative, visio conférence, formulaires, agenda, etc.) qui aident chacun et chacune à utiliser des alternatives aux outils des géants du web.

De même, suite à notre travail sur la campagne Contributopia (2017-2022), nous développons ou contribuons à des outils décentralisés et fédérés (PeerTube, Mobilizon… mais aussi le collectif CHATONS) qui aident des communautés à s’émanciper en prenant en main la gestion de leur propre autonomie numérique.

Banquet simple, dans une jardin partagé, où des animaux mascottes du libre sont servis par des canards
Collectivisons, convivialisons – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Profiter de l’effet « maman canard »

Les outils que nous mettons à disposition s’adressent donc soit aux individus, isolés dans leur démarche d’émancipation numérique ; soit à des communautés formées, informées, qui ont déjà les moyens et les connaissances pour tenter de gérer mutuellement leurs propres ressources numériques.

Lors de nos rencontres, nous avons constaté qu’il existe aussi des petits collectifs qui ont envie de sortir des Google Workspace et autres, sans forcément avoir les moyens de se lancer dans l’infogérance c’est-à-dire à gérer des logiciels sur un serveur, avec les sauvegardes, les mises à jour, les dépannages… Ces collectifs, qui changent le monde chacun à leur niveau, partagent les valeurs du libre (émancipation, partage, solidarité).

Mais surtout, la grande force des collectifs, c’est que ce sont… des collectifs. Ils ont parfois, en interne, la capacité de s’entraider pour adopter de nouveaux outils numériques, avec une geek ou un débrouillard pour aider le reste du groupe. Or, même si cette personne manque souvent, le collectif a déjà mené le travail de la solidarité, du lien interne. C’est l’effet « Maman Canard » sur lequel nous souhaitons nous appuyer. En se regroupant, on peut sortir de la fatigue et de la solitude face aux outils des GAFAM.

Ensemble, on peut se sentir plus fort·es pour trouver comment changer nos habitudes numériques et adopter des outils web à la hauteur de nos valeurs.

Cette nouvelle feuille de route aurait dû commencer en 2020, sauf qu’une pandémie a mobilisé nos énergies autrement. Mais aujourd’hui, nous annonçons de nouveau notre ambition de poursuivre le mouvement émancipateur lancé par Dégooglisons, approfondi par Contributopia, en misant cette fois-ci sur la force des collectifs (pour en savoir plus sur notre stratégie et nos réflexions, c’est dans l’article Collectivisons Internet !)

4 actions pour casser 3 pattes à un GAFAM

Voici donc les quatre grandes actions que nous voulons entreprendre sur les trois prochaines années. Ce sont des actions au long cours, qui vont chacune connaître plusieurs itérations.

Emancip’Asso, favoriser l’émancipation numérique du monde associatif

Conçu en partenariat avec Animafac et copiloté par un grand nombre d’organisations, le projet Emancip’Asso a pour objectif de mettre en lien des CHATONS (et autres hébergeurs éthiques) avec des associations qui ont besoin d’accompagnement pour établir une stratégie numérique émancipatrice.

Le projet repose donc sur une formation qui permettra aux hébergeurs de monter en compétences (formation dont vous pouvez  lire le programme ici), d’accompagner les associations dans l’élaboration de leur stratégie numérique, le diagnostic de leurs usages numériques et de leurs besoins, la recherche de financements et l’adoption d’outils web adaptés et ainsi de leur proposer une offre « tout en un ».

Ensuite, le site emancipasso.org permettra de recenser l’ensemble des hébergeurs qui proposent aux associations des offres sur mesure. Nous souhaitons aussi qu’il permette de publier des petites annonces (pour que des assos puissent exprimer et mutualiser le financement d’outils libres), ou encore de consulter un centre de ressources (pour faciliter la dégooglisation de son association), etc.

un chaton patissier qui présente un nuage-gâteau fait sur commande, tandis qu'en arrière-plan d'autres chatons cuisinent un autre nuage gâteau au millieu de leur village arbre-à-chats
Emancip’Asso – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cette formation fera l’objet d’une captation vidéo pour servir de base au deuxième module du MOOC CHATONS, afin que d’autres hébergeurs puissent en bénéficier et proposer à leur tour des offres d’accompagnement des associations dans leur transition numérique.

Enfin, nous comptons mener une campagne de communication à destination des associations pour les inciter à mettre en cohérence leurs valeurs et leurs outils numériques en les informant qu’elles peuvent se faire accompagner par des professionnels qualifiés. Cette campagne se fera aussi bien en ligne (pour faire connaître le site web) que lors d’interventions (conférences, ateliers, etc.) notamment en travaillant avec de grandes organisations dont l’objet est déjà d’accompagner les associations.

Attention, si la première partie du projet (la formation) est financée pour l’instant, les fonds manquent pour financer les autres étapes du projet, alors même que celles-ci sont indispensables. Vous pouvez donc soutenir spécifiquement le projet Emancip’Asso par un don, ou si vous représentez une structure, devenir partenaire du projet.

🦆 Découvrir Émancip’Asso 🦆 Soutenir Framasoft

Frama.space, gros cloud pour petits collectifs

Avec Frama.space, Framasoft souhaite ouvrir des espaces numériques de partage, de travail et d’organisation à des collectifs qui n’ont pas les moyens d’en obtenir autrement. Basé sur le logiciel libre Nextcloud, Frama.space permettra d’obtenir :

  • Un espace moncollectif.frama.space ;
  • 40 Go de stockage à se partager entre 50 comptes (maximum) ;
  • Une suite bureautique (au choix : OnlyOffice ou Collabora Online) ;
  • Synchronisation des agendas, contacts, notes, etc. ;
  • Les outils de visio, de tchat, de kanban

L’idée dans cette proposition est d’autonomiser les associations et collectifs militants. Framasoft recevra une demande de la part d’un·e responsable de ce collectif, lui confiera cet espace et ensuite… ce sera au collectif d’organiser son espace !

Qu’il s’agisse de gérer les 40 Go mis en commun, donc à partager entre toutes les membres du collectif, ou encore d’aider les autres à s’emparer de l’outil Nextcloud, nous misons sur le fait que ces collectifs seront solidaires entre eux, et pourront s’emparer des outils d’autoformation et d’entraide que nous mettrons à leur disposition.

Rien n’est jamais aussi parfait, et il y aura forcément besoin d’espaces communautaires. C’est pour cela que nous allons aussi ouvrir un forum afin que la communauté francophone utilisant Nextcloud puisse y partager ses astuces, ses frustrations, ses envies.

Écouter les collectifs bénéficiant de Frama.space nous permettra de comprendre comment Framasoft pourra contribuer au développement de Nextcloud pour faciliter son adoption par le milieu associatif. Qu’il s’agisse d’outils de facilitation (documentation, tutoriels, démonstrations, webinaires, etc.) ou d’améliorations dans l’ergonomie et les fonctionnalités : nous comptons bien profiter de ces retours pour améliorer régulièrement ce projet.

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Frama.space – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Faire communauté autour d’un outil et de pratiques communes est un aspect essentiel du projet Frama.space. C’est pourquoi, nous comptons régulièrement demander aux bénéficiaires de répondre à des enquêtes sur leurs usages… voire, d’ici la fin du projet de monter un Observatoire des Pratiques et Expériences Numériques Libres (nom de code : OPEN-L !).

De même, parce que des collectifs très divers vont avoir en commun un outil et des pratiques numériques, nous souhaitons que cela puisse permettre de tisser des liens entre eux. Qu’il s’agisse de pouvoir partager des informations sur les domaines d’expertise et les actions de chacun, ou de partager des outils, des manières de faire, etc. nous voulons faire en sorte que Frama.space permette aux collectifs qui s’en serviront de partager leurs horizons avec leurs voisins de service !

Pour arriver à relever l’ensemble de ces défis, Frama.space sera ouvert et offert de manière très, très progressive. Nous proposerons un formulaire d’inscription lors de chaque temps d’ouverture de nouveaux espaces. Vous pouvez rester informé·es de ces campagnes d’ouvertures en vous inscrivant à la newsletter Frama.space.

Cette progressivité permettra d’améliorer le service régulièrement mais aussi d’éviter la centralisation des besoins sur Framasoft. Ainsi, nous comptons ouvrir la bêta de ce service d’ici quelques semaines, mais pour cent ou deux cents associations « pionnières » qui testeront le service dans son plus simple appareil. Nous avons hâte de vous présenter Frama.space plus en détail à cette occasion.

Disons-le franchement, Frama.space est un très gros projet qui va largement nous occuper sur les trois prochaines années. Nous sommes cependant persuadées que par cette initiative les associations permettront à de très nombreuses personnes d’avancer concrètement dans leur dégooglisation. Frama.space est aussi un projet qui peut coûter beaucoup d’argent (infrastructure, infogérance, etc.) et pour lequel nous aurons besoin de votre soutien.

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ECHO Network, comprendre les besoins de l’éducation populaire hors de nos frontières

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet, mais aussi un réseau associatif à échelle européenne. Mené par l’association d’éducation populaire des Céméa France, ce réseau se compose de 7 structures provenant de 5 pays européens :

Ce qui nous rassemble, c’est l’accompagnement des citoyen·nes : éducation populaire, éducation active, éducation nouvelle… Chacune des structures accompagne, à son niveau, des publics dans leur autonomie et leur émancipation. Mais comment accompagner cette émancipation dans (voire par) un monde numérique centralisé chez les géants du web ?

Est-ce que les arguments qui motivent à se dégoogliser en France fonctionnent également en Croatie ? Quelle est l’offre d’hébergement d’outils web libres en Allemagne ? Sur quelle communauté repose-t-elle ? Est-ce que les lois qui restreignent les libertés sur le Web sont les mêmes en Belgique et en Italie ? Comment, dès lors, construire un argumentaire à défendre auprès du Parlement européen ?

Pour dépasser ces interrogations, le projet ECHO Network se découpe en deux phases. Une première phase d’exploration de ces sujets aura lieu en 2023. Nous commencerons par un séminaire d’ouverture en janvier à Paris, puis des visites d’étude auront lieu dans chacun des 4 autres pays, organisées par la structure accueillante, sur un thème en particulier. Ainsi nous explorerons en :

  • France – Les enjeux du numérique pour les membres du réseau (présentation générale)
  • Allemagne – Les réseaux sociaux centralisés chez les jeunes, outil d’émancipation ou d’aliénation ?
  • Belgique – Pratiques d’Éducation Nouvelle pour sensibiliser aux outils éthiques
  • Italie – Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ?
  • Croatie – Inclusivité et accessibilité du Numérique

Dessin de cinq îles en cercle, chacune avec des constructions d'une culture différente. Elles communiquent ensemble en s'envoyant des ondes, des échos.
ECHO Network – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

En 2024, nous passerons à la phase de mise en Communs. Chacun des membres du réseau produira une ressource appropriable et utilisable par d’autres associations européennes traversées par les mêmes questionnements. Évidemment, chacune de ces productions sera élevée dans les Communs par une licence libre.

Il s’agira aussi bien de lister les ressources d’éducation populaire à la transition numérique, que de cartographier les acteurs existants dans chacun des pays concernés, ou encore de créer un plaidoyer à l’intention de nos députées ainsi qu’un kit d’auto-défense numérique à l’intention des plus jeunes… la liste est longue (et elle continue !)

Nous sommes impatient·es d’avancer sur ce projet qui va nous permettre de mieux ouvrir nos horizons, de comprendre comment des circonstances différentes mènent à des expériences communes ou au contraire à des points de vue divergents sur l’émancipation via le numérique. Nous ne manquerons pas de partager chacune de nos avancées sur ce blog !

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Peer.Tube, mettre en valeur le PeerTube pour lequel nous œuvrons

Alors non, nous ne parlons pas ici du logiciel PeerTube que nous développons pour que des geeks puissent l’installer sur un serveur et créer des plateformes fédérées de live et d’hébergement de vidéos… Nous parlons du site peer.tube, et plus exactement de l’ambition que nous avons pour ce site.

Le principe est simple : nous voulons en faire une vitrine des vidéos PeerTube qui nous enthousiasment. PeerTube pouvant être utilisé par toutes et n’importe qui, on peut parfois trouver tout et n’importe quoi dans cet univers de vidéos, dont des contenus qui ne nous correspondent pas du tout. Ce n’est pas notre rôle de les interdire, mais cela peut être notre rôle de promouvoir des vidéos sur PeerTube qui nous rendent fièr·es de tout ce travail que nous fournissons depuis plus de 5 ans sur ce logiciel.

Et au-delà de notre volonté, nous entendons régulièrement :

mais où est-ce que je peux aller voir des contenus intéressants, sur PeerTube ?

Nous souhaitons effectuer tout un travail de curation, de sélections de contenus, afin d’apporter notre réponse : essaye sur Peer.tube !

Sepia, læ poulple mascotte de PeerTube, est au bord de la mer. Iel nous invite sur un ponton menant à une flotte entière de voiliers. Un film est projeté sur chacune des voiles de ces voiliers.
Peer.Tube – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Ce projet démarrera réellement à partir de 2023 et va lui aussi évoluer en plusieurs étapes, mais nous envisageons d’ores et déjà que notre travail de sélection pourra prendre plusieurs formes :

  • se fédérer et donc montrer des chaînes, des comptes ou d’autres instances au contenu original,
  • partager nos choix de fédération pour que d’autres instances puissent les suivre,
  • permettre à des créatrices de contenus qui ne trouvent pas leur place sur d’autres instances de candidater pour avoir un compte sur peer.tube
  • tenter de faire communauté avec les administratrices et administrateurs d’autres instances qui ont établi leur ligne éditoriale…

Nous en sommes encore à imaginer tous les possibles, tant qu’ils concourent à notre but : faire de la fédération PeerTube un endroit où il est facile et agréable de partager et de regarder des contenus de qualité. PeerTube étant développé en anglais, le travail sera présenté d’abord dans cette langue (et, dans une moindre priorité, en Français). Ce projet et sa stratégie se développeront en restant à l’écoute des retours et idées de la communauté PeerTube (tout comme nous écoutons déjà vos idées pour améliorer le logiciel PeerTube !).

🦆 Découvrir Peer.tube (2023) 🦆 Soutenir Framasoft

Et c’est marre ? Et Dégooglisons, PeerTube, Mobilizon… alors ?

Certes, 4 projets sur 3 ans, ça peut sembler maigre, on vous avait habituées à plus ;).

Seulement, il s’agit là de quatre très gros projets, que l’on va travailler progressivement sur 3 ans, en plusieurs itérations, en suivant un cycle qui fonctionne assez bien : proposer une première mouture, écouter les retours du premier public qui la teste, améliorer en fonction de ces retours, se relier à un public plus large et lui proposer une nouvelle version. D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur nos méthodes, nos intentions et notre stratégie derrière cette campagne, on vous détaille tout cela dans l’article Collectivisons Internet.

Dessin d'un Canard qui sourit en très gros plan, de manière comique, tandis que derrière lui des canards font la fête dans une kermesse champêtre nocturne sous des lampions
Coin-Coin – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Mais surtout ces quatre projets ne viennent pas remplacer les actions que nous menons déjà : ils s’y additionnent. Ainsi, pour les trois prochaines années, nous avons l’intention de :

Notre ambition, c’est que ces quatre projets au long cours viennent s’ajouter à toutes les propositions que nous avons construites, depuis près de vingt ans, dans le but que les humaines soient plus libres que le code.

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

On a besoin de sous #WeNeedCoins

Ce que nous avons construit toutes ces années, et l’ensemble des actions que nous menons, nous les menons grâce à vous.

C’est grâce à votre soutien, essentiellement grâce à vos dons, que Framasoft peut fonctionner. Notre budget 2021 représente environ 630 000 €, et celui de 2022 sera sensiblement le même, modulo l’inflation. Cet argent provient, à 98 % de vos dons, et nous permet de financer :

  • 10 emplois salariés dans l’association
  • 96 serveurs, sur 43 machines physiques
  • près de 100 conférences, ateliers et rencontres sur lesquelles nous nous déplaçons
  • 2 logiciels importants dans le monde décentralisé et fédéré
  • une lettre d’information qui est adressée à plus de 450 000 abonnées
  • 16 services en ligne, parmi plus de 50 projets divers, dont bénéficient plus de 1 000 000 de personnes chaque mois

Framasoft représente aujourd’hui une des grandes forces dans le monde du numérique éthique, et une des plus libres pour expérimenter et démontrer que d’autres choix numériques sont possibles lorsque l’on a le courage de faire d’autres choix de société. Cette force et cette liberté, c’est vous qui nous les donnez.

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Framasoft, aujourd’hui, c’est plus de 50 000 € de dépenses par mois. Nous avons clos l’exercice comptable 2021 avec un déficit de 60 000 € (que des dons plus généreux lors des confinements de 2020 nous ont, heureusement, permis d’absorber). À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 200 000 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

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