Nos mots croisés : premier roman de Daphné Kauffmann

Nos mots croises - Daphné KauffmannSeriez-vous choqués si, profitant éhonteusement de cette tribune, j’évoquais rapidement le futur premier roman de ma… sœur, quand bien même il ne soit pas sous licence libre ?
Non, dites-vous ? Fort bien. La famille, émue, vous remercie de votre compréhension.

Les plus anciens lecteurs du Framablog se souviennent peut-être de Daphné la musicienne ? La voici donc qui nous revient écrivain avec ce premier roman « Nos mots croisés », que j’ai hâte de lire (et pas seulement parce que, parait-il, j’y figure dedans).

Il sortira le 18 avril prochain mais, en attendant, Daphné maintient avec passion le petit blog du livre dont voici le pitch (du blog pas du livre) :

Je viens de terminer l’écriture d’un premier roman. Il s’intitule « Nos mots croisés » et sortira en avril 2009 aux éditions Intervalles[1]. A travers deux présents entremêlés, ce texte construit des passerelles entre des époques très différentes et pourtant si peu éloignées : le présent d’un narrateur qui avait 20 ans en 68, confié à une narratrice qui en a 30 aujourd’hui. C’est l’histoire d’une vie faite de rencontres mais aussi l’histoire d’une rencontre pleine de vie. Une histoire de transmission, de passion, de partage d’émotion et d’énergie. Aujourd’hui je voudrais continuer à mettre en mots : Que se passe-t-il quand le livre est terminé ? Et après l’écriture, comment poursuivre l’aventure ? Au jour le jour, je vais essayer de raconter…

Et voici l’autre pitch (du livre pas du blog) :

Dans Nos mots croisés, Daphné Kauffmann raconte l’histoire d’une vie faite de rencontres et de voyages, mais aussi l’histoire d’une rencontre particulière, celle avec Michel Besmond, l’actuel maître de cérémonie du 62 rue Mazarine, le célèbre Alcazar. Entre ce témoin de mai 68 et cette jeune femme rêvant d’un autre monde, que d’affinités !

Entre le Paris bohème, les rencontres, Rome, le Mexique, les routes qui ne finissent jamais, la musique, les rêves en bandoulière… de cet échange naît peu à peu une relation forte et singulière entre deux idéalistes aux parcours si différents et aux rêves si proches.

Nos mots croisés est un roman qui mêle deux présents, celui d’un narrateur qui avait 20 ans en 68, confié à une narratrice qui en a 30 aujourd’hui. De ces deux routes qui se croisent sous la verrière de l’Alcazar surgissent peu à peu quelques dates et des mots. Des mots comme les titres d’une aventure sans cesse recommencée, comme des nouveaux départs, des vies superposées. Des titres de chapitres, déjà.

Chère sister, je te souhaite bien moins le succès des critères de l’Industrie Culturelle que celui de simplement trouver tes lecteurs

Notes

[1] Les Éditions Intervalles proposent un très intéressant catalogue d’auteurs étrangers à découvrir soit dit en passant.




Le framabook « Simple comme Ubuntu » de Didier Roche à son tour mis à jour

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Didier Roche n’a pas chômé. En effet moins de trois semaines après la sortie d‘Intrepid Ibex la nouvelle version 8.10 de la distribution GNU/Linux Ubuntu, le voici qui nous propose la version revue, corrigée et mise à jour de son livre « Simple comme Ubuntu » (déjà la cinquième version depuis sa première parution).

À découvrir et télécharger sur le site qui héberge le projet Framabook mais surtout à acheter chez notre partenaire éditeur InLibroVeritas. Comme vous pourrez vous en apercevoir ci-dessous avec le long déroulement du changelog, de nombreuses modifications et ajouts ont été effectués (sans oublier bien sûr la malicieuse préface d’Erwan Cario).

L’occasion de saluer le dynamisme de notre collection de livres libres Framabook dont « Simple comme Ubuntu » fait figure de modèle en synthétisant ses caractéristiques : licence libre, accompagnement à la découverte et aux usages d’un logiciel libre, relai de la communauté francophone du logiciel en question[1], fréquente et rapide mise à jour, relecture collective[2] et… réel succès commercial puisque les versions antérieures du livre se sont vendues à près de deux mille cinq cents exemplaires[3].

Le prix quant à lui n’a pas bougé puisqu’il reste bloqué à 15 €. Et, comme auparavant, on en profite pour glisser subrepticement dans le colis un joli CD d’Ubuntu (en version 8.10 francisé) généreusement offert par Ubuntu-fr.

J’ajoute que Noël n’étant plus si loin (et Windows Vista toujours un échec), nous tenons là un cadeau fort intéressant si vous ou vos proches souhaitez accueillir durablement le manchot à la maison 😉

Simple comme Ubuntu – Didier Roche – 350 pages – novembre 2008

PS : Merci également de relayer l’information parce que notre service de comm’ est en ce moment tout occupé à… non en fait c’est pas vrai, on n’a pas de service de comm, d’où la démarche d’en passer par vous.

Le changelog de Didier Roche

  • Préface d’Erwan Cario, journaliste sur écrans.fr (libération). Un grand merci à lui pour avoir accepté d’apporter son témoignage sur son passage à Ubuntu.
  • Écrans de petites tailles pris en illustration pour justifier l’existence de plusieurs distributions
  • Précision lors des l’installation qu’il faille cliquer sur avancé pour avoir les options grub/statiques d’utilisation des paquets et proxy
  • Les *nix sont des systèmes multi-utilisateurs, même si l’option se connecter automatiquement est disponible à l’installation, je remets une couche comme quoi un utilisateur = un identifiant est fondamental (chapitre 2 et 3).
  • Mise à jour de la disposition des menus et textes/contenus de ceux-ci :
    • Papier peint
    • Changement de la fenêtre des applications préférées
    • Préférences bluetooth
    • Plus de trousseau de clef dans GNOME. Juste une politique des gestions des clefs
    • Clavier : touche bondissante enfin renommée en touche rebond 🙂 + évènements sonores + changement de l’ajout d’un clavier avec disposition visible.
    • Quelques changements dans le paramétrage de l’économiseur d’écran
    • Traduction et déplacement au dernier moment de "nettoyage du système" (c’est beaucoup plus simple d’être au courant quand on est l’auteur de la modification ;))
    • Changement dans l’outil de connexion réseau
    • Ajout accessibilité de la souris dans les préférences d’accessibilité
    • Suppression de périphériques et médias amovibles
    • Ajout dans l’outil de configuration de la résolution de l’affichage des noms d’écrans.
    • Ajout système-wide sur l’outil de gestion des serveurs mandataires.
    • Ajout de la création d’une clef usb bootable
    • L’application "Régler la date et l’heure" a changé 😉
    • Test matériel => test du matériel
    • Ajout de l’item verrouiller l’écran et des différents raccourcis associés
    • Ajout de l’item déconnexion + image
    • Changement complet des choix de quitter et réorganisation.
  • Changement d’ordonnancement du tableau de bord supérieur : nouvelle barre et ordre des applets, barre de switch des utilisateurs modifiées (permet de voir le statut, changement de compte, utilisateur guest, extinction de l’ordinateur)
  • Vidage de la corbeille et restauration
  • Ajout de l’authentification VPN
  • Création aisée d’un partage réseau
  • Refonte totale de la partie sur les connexions réseaux manuels gérés maintenant par le Network Manager (filaire, wifi…). Explications des différents mode du (compliqué) NM 0.7, ainsi que suppression des emplacements, obsolètes maintenant.
  • Petite explication des autres modes de connexion (téléphonique, VPN, PPPoE)
  • Synaptic : nouvelle recherche par la recherche rapide
  • Explication du nouvel outil nettoyage du système
  • Ajouter/supprimer demande maintenant l’installation de logiciels supplémentaires
  • Mis à jour des dépôts
  • Différenciation mise à jour classique et mise à jour de sécurité (chapitre 4)
  • Nouvel avertissement lorsque le support de langue n’est pas complètement installé
  • Nouvelle option de langage (chapitre5) avec mode étendu.
  • Ubuntu restricted extras -> Suppléments restreints Ubuntu
  • Nouvel outil pour gérer les connexions réseaux
  • Installation Flash : avertissement sur youtube si pris pour détecter flash. Quelques précisions sur swfdec, environnements libres par rapport au propriétaire.
  • Renommage de java dans ajouter/supprimer + avertissement sur la VM sun propriétaire
  • Le glisser-déposer fonctionne enfin à nouveau pour les thèmes
  • Un clic-droit dans nautilus ne permet plus de créer un lanceur
  • Utilisation de la tabulation dans nautilus
  • Caractères interdits renommés automatiquement sur les partitions FAT/NTFS
  • Onglets dans nautilus, petite référence à notre cher foo 😉
  • Glisser-déposer un élément du menu dans la fenêtre de session permet de l’ajouter
  • Advanced Desktop Setting renommé en Gestionnaire de configuration des effets de bureau.
  • On repasse une couche pour GDM sur un user = un login et lien vers se connecter automatiquement lors de l’installation
  • Parties jeu : mis à jour des url de liste de jeux vidéo (jeuxlibre.free.fr n’existe plus) et ajout de la liste des jeux vidéo libre de wikipédia.
  • Vu que l’applet de changement d’heure a changé, changement de raccourci vers systèmes/administrations, configuration sans NTP supplémentaire dans le fichier /etc/default/rcS pour ne pas avoir à toucher à Windows et ne pas avoir de décalage (UTC=no)
  • Gourmet est maintenant dans les dépôts officiels
  • Changement de l’application de gestion des périphériques propriétaires
  • Ajout d’un recueil de jeux sous Linux
  • Pok3d n’est plus mis à jour (dépôts toujours à gutsy), suppression dans chapitre 4 et remplacement par pokerth, dans les dépôts, libre lui.
  • Suppression du site officiel de blobwars, n’ayant plus de développeur (voir ici ci-dessous)
  • Blob and conquer retiré des dépôts, puisque le développeur n’avait pas respecté les licences des modèles 3D et de la musique.
  • Nouveaux jeux :
    • Ri-li
    • MaMaker
  • Remis PlayOnLinux un peu plus en lumière
  • Suppression de la référence à Civilization : Call to Power.
  • Utiliser de sdX au lieu de hdX au chapitre 10. Explication succincte de la reconnaissance des disques par les UUID et label.
  • Mode icône précisé pour nautilus après une réflexion sur un forum pour lire rapidement de la musique
  • Citation de ubuntu netbook remix et ubuntu mobile edition
  • Précision sur le runlevel S ainsi que les modes de démarrage utilisés
  • Apt-get supprime bien les dépendances si utilisé avec autoremove
  • CD d’ubuntu-fr ne propose pas un choix de langue
  • Captures d’écran remis à jour
  • Milliers de corrections, reformulations, ajout d’un type commande sur certaines commandes qui n’étaient pas prises en comptes, bref « plus bien mieux » en quelques sortes 😉

Notes

[1] Précisons que Didier Roche est admin chez Ubuntu-fr et membre du bureau de l’association éponyme, ça aide pour le relai !

[2] Qu’il me soit permis de remercier chaleureusement au passage toutes celles et ceux qui ont participé à la relecture de ce livre via notre groupe de travail dédié.

[3] Pour le succès commercial des framabooks, il faut relativiser car « Simple comme Ubuntu » est loin devant concentrant à lui tout seul près de 50% des ventes totales de la collection.




Il faut lire Internet & Création de Philippe Aigrain

Law Keven - CC by-saLa loi Création et Internet (Hadopi) est aujourd’hui devant le Sénat. Alors que, faute à la crise économique, de nombreux autres projets de loi ont été sagement repoussés, celle qui nous concerne ici suivra la procédure d’urgence : le texte ne sera ainsi débattu qu’une fois, au lieu de deux, par chaque assemblée.

L’urgence ne s’imposait pas, sauf à vouloir que nos élus ne se penchent pas trop dans le détail sur ce projet de loi. Mais quitte à se placer coûte que coûte en situation d’urgence, alors il y a bien quelque chose à faire : lire le nouveau livre de Philippe Aigrain Internet & Création dont le sous-titre annonce un ouvrage qui va justement se risquer à lever le point d’interrogation : « Comment reconnaître les échanges hors marché sur internet en finançant et rémunérant la création ? ».

Parce que n’en déplaisent aux défenseurs radicaux de cette loi qui ont la caricature d’autant plus facile qu’ils sentent que leurs monopoles se fissurent, Philippe Aigrain n’est pas un « anarchiste numérique ». Au contraire, prolongeant son travail quotidien à la Quadrature du Net, il tente ici de réconcilier partisans et détracteurs en exposant clairement la situation et ses enjeux et en avançant des propositions concrètes et argumentées[1].

Extrait (p.12) :

« Avec ce rapport, nous tentons une gageure : parler à presque tous, installer un cadre commun qui ne suppose pas de se mettre d’accord sur tout pour explorer ensemble les voies du possible. Lecteurs, il vous faut cependant consentir à de petits efforts. Si vous êtes sincèrement convaincus qu’un individu qui met un fichier numérique représentant une œuvre à disposition des usagers d’un réseau pair à pair est un pirate (celui qui s’empare par la violence des biens d’autrui) et que les œuvres saignent lorsqu’on les partage, nous ne vous demandons pas d’abandonner ces croyances. Acceptez cependant de lire la prose de ceux qui ont une autre vision de ces activités. Considérez leurs propositions et le soin qu’elles mettent à préserver ce à quoi vous tenez : la reconnaissance et la récompense de ceux qui contribuent à la création ; l’organisation des filières qui permettent à certaines formes d’œuvres d’exister ; l’accès de tous à la culture. Si au contraire vous pensez qu’à l’âge d’internet, la gestion collective ne sert plus à rien et qu’il suffit de laisser faire les échanges universels pour que les ressources nécessaires aux activités créatives se répartissent mieux qu’aujourd’hui, nous ne vous demandons pas de changer d’avis.Mais lisez avec soin ce qui suit, et demandez-vous si les solutions qui y sont esquissées ne garantissent pas ce qui est pour vous l’essentiel : le développement des activités propres à internet, leurs libertés constitutives, la coopération de tous à la production d’un objet commun. »

Le détail des propositions mentionnées ci-dessus est donc contenu dans ce livre. C’est assez technique parfois mais sortir de l’anathème pour changer de paradigme ne s’improvise pas !

Oui la situation actuelle est intenable et non démocratique et il convient d’en faire son deuil. Oui un mécanisme de financement mutualisé (une « licence globale » revue et corrigée pour ceux qui se souviennent de la tout aussi contestée loi DADVSI) est souhaitable et permettrait non seulement de libérer les échanges hors marché entre individus mais également d’avoir un impact positif sur l’économie générale de la création.

En voici le plan tel qu’il apparait dans l’introduction (p. 5-6) :

« L’introduction rappelle le contexte des débats actuels. Elle défend la nécessité d’envisager ensemble la liberté de certains types d’échanges sur internet et la mise en place d’une nouvelle source de financement et de rémunération de la création. Le deuxième chapitre discute des échanges hors marché entre individus sur internet, montre l’intérêt qu’il y aurait à les reconnaître comme légitimes et propose de les délimiter précisément. Le troisième chapitre discute de l’état des mécanismes de financement et de rémunération de la création. Il souligne la crise qu’ils traversent et défend l’intérêt de les compléter par une redevance payée par les usagers d’internet. Le quatrième chapitre compare différentes formes de financements mutualisés pouvant être envisagées. Sur la base de cette comparaison, il défend l’intérêt d’un mécanisme de licence accordant des droits d’usage aux individus. Le cinquième chapitre analyse les différents cadres juridiques applicables, des licences collectives étendues aux licences légales. Il analyse chacun des mécanismes du point de vue de leur compatibilité avec les traités internationaux et le droit européen. Le sixième chapitre discute les paramètres fondamentaux du mécanisme (œuvres incluses dans le mécanisme, droits et obligations des usagers, montant de la redevance, relation avec d’autres dispositifs). Le septième chapitre répond à certains arguments qui ont été avancés contre la libération des échanges hors marché entre individus sur internet ou contre la mise en place d’un financement mutualisé. Le huitième chapitre discute de la répartition du produit de la redevance entre médias, entre fonctions pour chaque média et entre contributeurs. Le neuvième chapitre analyse les modes d’observation des usages permettant une répartition juste des ressources collectées. Enfin, la conclusion esquisse quelques pistes pouvant conduire à l’introduction du mécanisme proposé. »

Merci à Philippe Aigrain pour ce document qui tombe à point nommé et apporte beaucoup au débat. Merci également d’avoir choisi l’éditeur InLibroVeritas et opté pour une licence Creative Commons (la by-nc-nd) permettant la mise à disposition dans son intégralité du format numérique du livre. Mais comme pour le projet Framabook nous vous invitons à acheter le livre (pour la modique somme de 10 €) pour soutenir la démarche et faire en sorte que de plus en plus de ressources de qualité suivent ce modèle original de diffusion.

Lire ce livre vous donnera peut-être comme moi l’étrange impression de faire partie de ces pionniers qui, à tâtons, avancent lentement mais sûrement dans le sens de l’Histoire. Une Histoire qui, nous le savons bien, a connu son lot de rendez-vous manqués. Ne prenons pas plus de retard et saisissons ici tout de suite l’occasion d’être à l’heure 😉

PS : Joli coup de projecteur, on pourra également lire l’article Internet : du piratage au partage que Libération consacre ce même jour à ce même livre en ne cachant pas sa sympathie pour les propositions contenues dans l’ouvrage !

Notes

[1] Crédit photo : Law Keven|http://flickr.com/photos/66164549@N00/2487291985/] (Creative Commons By-Sa)




Sortie du cinquième framabook sur LaTeX

Framabook n°5 - LaTeX

Nous ne sommes pas peu fiers de vous annoncer la sortie d’un nouveau framabook au titre évocateur : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur LaTeX sans jamais oser le demander » doublé d’un sous-titre qui annonce lui aussi la couleur : « Ou comment utiliser LaTeX quand on n’y connait goutte ».

LaTeX, c’est quoi au juste ? Hum, Comment vous dire… LaTeX est un peu dans le monde de la composition de textes ce que GNU/Linux est dans le monde des systèmes d’exploitation : un univers fascinant, d’une flexibilité et d’une puissance inégalées dont on a tous un jour entendu parler par quelques proches qui y sont allés et n’en sont jamais revenus mais dont on hésite nous-mêmes à leur emboiter le pas par crainte d’une trop grande complexité technique initiale.

Souvent alimentées par la classique appréhension de devoir rompre avec des habitudes chèrement acquises ici avec son traitement de texte préféré (au pire MS Office Word, au mieux OpenOffice.org Writer), ces craintes sont en grandes parties infondées. Il n’en demeure pas moins vrai que l’apprentissage n’est pas aussi immédiat qu’un logiciel qui, disons, vous permet illico de mettre en gras d’un simple clic de souris, quitte à vous faire perdre en route la signifiante séparation du fond et de la forme.

Tout dépend en fait de vos besoins et de votre motivation. Si vous avec déjà fait l’expérience d’atteindre les limites de votre traitement de texte, en particulier au cours de la rédaction de documents longs, scientifiques ou à destination professionnelle, si vous n’êtes pas entièrement satisfait du résultat obtenu lorsque rugit l’imprimante, si encore vous souhaitez ciseler votre texte tel un compagnon artisan suivant les règles de l’art, alors il est fort possible que LaTeX vous apporte quelque chose et que s’y frotter soit un jeu qui en vaille vraiment la chandelle.

Un jeu facilité par, tenez-vous bien, justement notre dernier framabook ! Sous licence Art Libre, cet ouvrage de Vincent Lozano réussit la gageure de proposer une initiation progressive d’une rare qualité pédagogique tout en offrant un style fort plaisant à lire voire même parfois, si, si, carrément amusant !

D’ailleurs, illustration par l’exemple (et par mise en abime), rien de tel que de parcourir la version numérique du livre pour se rendre tout de suite compte de ce que donne un document créé sous LaTeX.

Vous trouverez les sources, le PDF et un lien direct pour commander le livre sur la page dédiée du site Framabook.

Merci à Vincent de nous avoir fait confiance et merci également à notre partenaire éditeur In Libro Veritas de nous accompagner dans cette aventure du « livre libre sur le logiciel libre » qui commence sérieusement à ressembler à quelque chose.

PS : Et merci aussi par avance à tous ceux qui achèteront le livre (pour la modique somme de 15 €). Non seulement ils ne le regretterons pas mais témoigneront par là-même de leur adhésion et de leur soutien à notre projet.




Framabook passe à la télé

Lors des dernières RMLL à Mont de Marsan, j’ai été invité par Gilles Gouget (Divergence FM) à présenter notre petite collection de livres libres Framabook lors de la couverture de l’évènement par Divergence Numérique et la chaîne FreeNewsTV.

—> La vidéo au format webm

L’occasion de faire un peu de comm’ autour de ce projet qui nous tient à cœur et dont nous vous reparlerons bientôt puisque de nouveaux volumes sont dans les starting-blocks.

L’occasion aussi de rappeler les volumes déjà édités :

PS : N’hésitez pas à faire suivre l’info parce qu’en attendant de voir arriver les framabooks dans les grandes librairies, on compte avant tout sur le bouche à oreille du net 😉




Wikitravel : Partir à Chicago ou Singapour avec son guide de voyage libre

Screenshot - Wikitravel site

Wikitravel vous connaissez ? Pour la faire vite c’est comme Wikipédia mais pour le voyage. Ce qui donne « Wikitravel est un projet de guide touristique dont le contenu est libre et rédigé de manière collaborative sur le Web au moyen d’un wiki ». Ce projet est indépendant de Wikipédia (ne serait-ce que parce que la licence libre est différente[1]).

Je ne connais pas bien ce site pour tout vous avouer. Tout comme je ne sais pas si la version francophone est dynamique et active. Il n’en demeure pas moins que deux premiers livres ont été récemment édités par Wikitravel Press à partir du contenu de Wikitravel anglophone : Singapour et Chicago. On les trouvera en vente sur Lulu.com.

Pour nous qui tentons « le pari du livre libre » avec notre petit projet Framabook, ça fait bien plaisir de voir des livres collaboratifs sortir sous licence Creative Commons By-Sa. Outre le voyageur solitaire (et souvent loin de son foyer), l’absence de clause commerciale ou de clause de non modification permet ainsi aux offices de tourisme locaux, aux hotels, aux programmes d’échange étudiant, aux agences de voyage… d’avoir ainsi à disposition un contenu dont ils peuvent disposer librement.

Après il faut voir dans le détail ce contenu. Voir ce que cela apporte de plus ou de moins que le Guide du Bobo Routard ou le Lonely Planet par exemple. Voir aussi comment on peut être collaboratif et faire le choix objectif de tel ou tel restaurant ou hotel. Voir également si cela véhicule consciemment ou non la culture, les modes de consommation, et les clichés des sociétés occidentales dont le voyage de masse de ces trente dernières années n’a pas été sans conséquence sur l’écosystème des pays et sites visités… Mais ce n’est pas mon propos ici 😉

Un autre bémol c’est que le site Wikitravel n’est plus une association depuis avril 2006. Il a en effet été racheté par la société Internet Brands. Et cette évolution a été décidée par les fondateurs de Wikitravel et non par la communauté des contributeurs. Je vous laisse imaginer l’ambiance si pareille (més)aventure arrivait à Wikipédia ! Bien sûr le contenu demeure libre car protégé par la licence mais certains contributeurs peuvent néanmoins se sentir alors légitimement floués. Ceci dit, et je n’ai aucune information à ce sujet, c’est peut-être grâce à la société, ses moyens et ses structures que ces deux guides ont pu voir le jour.

Toujours est-il qu’avec le voyage, on se retrouve avec un nouveau champ exploratoire de cette culture libre qui n’en finit pas d’essaimer.

Notes

[1] Contrairement à Wikipédia et sa licence GFDL, la licence adoptée par Wikitravel est la licence Creative Commons By-Sa. Ils s’en expliquent sur leur site. Vous découvrirez alors peut-être pourquoi la GFDL a ses contraintes et pourquoi la récente annonce d’une compatibilité entre les deux licences est une excellente nouvelle.