Liiibre, une solution complète pour vos projets collaboratifs

Hier, mardi 15 septembre, les copains et copines de Indie Hosters (structure membre du Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires) ont officiellement mis en ligne leur nouvelle solution : Liiibre. Iels nous avaient parlé de ce projet pendant la période de confinement et au sein de Framasoft, on les avait encouragé⋅es dans cette voie. En effet, chez Framasoft, nous  accompagnons depuis plusieurs années les organisations qui prennent conscience de la nécessité de mettre en cohérence leurs outils numériques et leurs valeurs. Avec cette solution, c’est dorénavant bien plus simple pour elles de migrer sur des outils libres et émancipateurs. Nous vous proposons donc une petite présentation de cette solution en mode interview.

 


Alors, c’est quoi exactement Liiibre ?
Liiibre, c’est un espace sécurisé avec un compte pour chaque usager·e donnant accès aux meilleurs outils libres pour collaborer en ligne dans une seule interface unifiée : stockage de données, agendas partagés (Nextcloud), édition de documents (OnlyOffice), messagerie instantanée (RocketChat) et visioconférence (Jitsi). Avec un seul mot de passe, chaque usager·e accède facilement à l’ensemble des outils.

Illustrations originales de Thibault Daumain sous licence CC BY-NC-SA 4.0

Nous sommes partis du constat que sensibiliser à l’usage des outils libres sur de petites infrastructures locales (comme le font les CHATONS) c’est très important, mais qu’il devient indispensable, encore plus depuis la crise de la COVID19 où les besoins de collaborer en ligne se sont multipliés massivement, de proposer un service professionnel robuste et à plus grande échelle. C’est pourquoi nous avons choisi de déployer Liiibre avec Kubernetes, une infrastructure technique qui permet ce passage à l’échelle.

Qui est à l’origine de ce projet ?
C’est l’association IndieHosters. Nous sommes un collectif de personnes provenant d’horizons divers, dotées de compétences/réseaux spécifiques, qui développent un regard transversal sensible aux enjeux humains, écologiques, techniques, économiques, pédagogiques, artistiques, juridiques et politiques et mues par le désir d’inscrire l’association dans l’avenir des communs numériques. Depuis 2016, IndieHosters s’est spécialisé dans la mise à disposition d’outils en ligne répondant à toute une variété d’usages allant du blog au forum, en passant par le réseau social Mastodon ou encore la collaboration en ligne.

Conscients de la nécessité de s’émanciper collectivement des GAFAM, retrouver la maîtrise de nos données et raviver l’utopie concrète que porte en ses gènes l’idée même d’Internet, nous nous sommes donné pour mission de faciliter la transition vers un numérique éthique. Pour tenter d’avancer plus loin dans cette voie, nous nous sommes dernièrement constitué·es en association à but non lucratif et avons choisi de concentrer nos efforts à répondre au besoin le plus pressant aujourd’hui pour les organisations : la collaboration en ligne. Car travailler ensemble à fabriquer l’avenir, nécessite aussi d’utiliser des outils cohérents avec ses idées et valeurs.

Cette aventure a aussi été l’occasion d’étoffer le collectif : de deux personnes, nous sommes passés à six membres dans le collège de l’association. De nombreux contributeur⋅ices nous ont également rejoints, notamment pour mettre en place une équipe dédiée à l’accompagnement, en lien avec un réseau national de formateur⋅ices et de facilitateur⋅ices. Nous pensons en effet que dans un cadre collectif, ce qui va amener chacun·e à tirer les fruits des outils collaboratifs est lié à la qualité de l’animation qui relie l’équipe.

C’est pour qui ?
En mars dernier, alors que toute la France s’est retrouvée confinée, nous nous sommes demandé comment nous pouvions être utiles dans ce contexte inédit, conscients que les tissus coopératifs et associatifs allaient être touchés de plein fouet par la crise.

Durant cette période, les particuliers comme les entreprises se sont mis massivement à recourir à des solutions leur permettant de travailler en ligne. Pour certain⋅es, ce fut l’occasion de découvrir de nouveaux outils, et surtout de nouvelles manières de collaborer. Seulement ces outils nécessitent d’être hébergés quelque part. S’il est possible de faire appel à des hébergeurs éthiques comme les CHATONS pour quelques utilisateur⋅ices, il nous a semblé qu’il était temps de proposer une solution professionnelle et fiable aux entreprises et associations afin qu’elles puissent s’organiser avec des outils respectueux de leurs données et de leur autonomie.

Illustrations originales de Thibault Daumain sous licence CC BY-NC-SA 4.0

Liiibre est donc destiné aux organisations allant d’une trentaine à plusieurs centaines de personnes qui ne souhaitent pas héberger elles-mêmes leurs outils sans pour autant lâcher leur souveraineté sur les données. Si un groupe démarre dans la collaboration en ligne, nous les accompagnons dans la prise en main des outils et surtout dans la découverte des méthodologies de travail à distance en groupe. Et si ce sont des usager·es exigeant·es habitué·es à Google Drive, Slack, et consorts, mais souhaitant reprendre le contrôle sur leurs données, Liiibre s’adresse aussi à elleux.

Pas besoin de se préoccuper de l’hébergement des outils et des données, nous nous en chargeons, en garantissant que nous n’exploiterons jamais les données, ni les métadonnées. Nos outils étant sous licence libre et open source, les usager·es restent également libre de migrer Liiibre chez un autre hébergeur ou sur leurs propres serveurs à tout moment.

Quel est le modèle économique ?
Chez IndieHosters, il n’y a pas de client·e⋅s et nous ne sommes pas prestataires. Ensemble, nous permettons la mise à disposition d’une ressource dont la gestion suit un code social précis qui organise sa pérennité et son statut de commun à long terme sans que cela n’entrave jamais nos libertés, ni la maîtrise de nos données en tant que contributeur·ices.

Illustrations originales de Thibault Daumain sous licence CC BY-NC-SA 4.0

En utilisant Liiibre, non seulement un⋅e usager·e a l’assurance que ses données seront respectées, mais en devenant contributeur⋅ice, iel participe aussi à prouver qu’un modèle économique à échelle locale et humaine où l’on se fait confiance en bonne intelligence est possible sur Internet. Plutôt que de consommer un produit, vous devenez partie prenante d’une ressource commune et de la communauté qui en prend soin.

C’est donc sur ces principes que nous avons calculé le montant de base (8€ par mois pour chaque usager·ère au sein d’une organisation), de manière à ce qu’il permette une viabilité économique tout en étant juste pour les usager·ères. Ce montant est directement lié au coût en infrastructure technique et temps de travail de notre côté, et ne vise pas à faire du profit, seulement à pérenniser les services rendus.

Et parce que chez IndieHosters, c’est l’humain qui passe avant tout, ce montant peut-être réévalué sur la base d’un contrat de réciprocité dans lequel les usager·ères s’engagent à contribuer à la ressource par des moyens différents de la monnaie, ce qui permet à des collectifs d’accéder aux outils sans se ruiner financièrement. De même, si une organisation a les moyens de contribuer en versant le tarif plein, elle soutient en même temps d’autres groupes en leur facilitant l’accès aux outils libres. Elle n’est ainsi pas “cliente” mais bien contributrice de la communauté elle aussi.

En bref, nous gérons la complexité liée à l’hébergement d’outils libres, et nous structurons un modèle économique basé sur les communs qui privilégie le partage et la pérennité des ressources que nous mettons à disposition.




Rejoignez IndieHosters, un réseau d’hébergeurs qui vous libère

Inviter les utilisateurs à reprendre le contrôle de leurs contenus, applications et données personnelles, comme nous proposons de le faire par petites étapes avec notre campagne Dégooglisons Internet, c’est aussi tenir compte des difficultés techniques qui doivent être surmontées. Car les opérations à réaliser ne sont pas si évidentes pour la plupart d’entre nous. Installer et maintenir son propre serveur, y installer des applications, en assurer la sécurité, autant de compétences à acquérir qui peuvent rebuter. Non, tout le monde n’a pas envie ni plaisir ni du temps pour apprendre des procédures et des lignes de commande, une maîtrise avancée des logiciels et matériels.

Aussi est-il réjouissant de voir émerger de nouvelles initiatives qui donnent un accès plus facile au plus grand nombre. Un mouvement se dessine depuis quelque temps, qui consiste à proposer davantage de services en ligne indépendants et qui évitent aux utilisateurs des procédures qui pourraient les décourager : owncloud, cozy, remotestorage… Voici maintenant une autre initiative intéressante qui pourrait bien changer la donne dans le monde de l’hébergement : le projet IndieHosters, propulsé par un duo de nerds qui n’en sont pas à leurs débuts.

C’est Pierre qui a accepté de répondre à nos questions en pleine campagne de financement participatif…


Bonjour, qui es-tu, ô hébergeur providentiel ?

pierre.jpeg Bonjour, je suis Pierre, et après avoir erré sur la façon d’apporter ma pierre à l’édifice, j’ai rencontré Michiel de Jong. Il m’a convaincu que pour nous, nerds, le meilleur moyen d’aider les gens était de leur fournir de l’hébergement. Et j’ai donc décidé de quitter mon emploi d’administrateur systèmes à Seedrs.com il y a 2 mois pour fonder avec lui IndieHosters.

Je suis les projets de Michiel sur Internet depuis un bout de temps déjà, il a créé le mouvement Unhosted, et plus récemment Terms of Service, Didn’t read. Cela fait maintenant 4 ans qu’il a quitté son emploi pour consacrer sa vie à sauver les Internets. C’est un nomade numérique qui vit de donations pour ses projets. Nous nous sommes rencontrés lors de l’organisation du meeting annuel de Unhosted à Unhos, près de Lisbonne où je réside.

Le site du projet le présente fort bien mais en anglais, pourrais-tu nous dire l’essentiel dans la langue de Benjamin Bayart… Hébergement d’accord, mais avec quelle “valeur ajoutée” ? Ce ne sont pas les hébergeurs qui manquent….Vous trouviez que les hébergeurs existants n’étaient pas à la hauteur ? pas assez libres ?

Comme les lecteurs habitués de ce blog le savent déjà, il existe une alternative propriétaire à chaque logiciel libre. Et ceci est valable sur votre ordinateur comme dans le nuage. Le problème dans le nuage, c’est qu’il existe une importante différence d’expérience utilisateur entre une application libre et une application propriétaire.

Prenons l’exemple d’une application de blogging. Si je vais sur une application propriétaire, skyblog par exemple, j’ai un bouton « Inscrivez-vous ». Si je vais sur une alternative libre, WordPress par exemple, j’ai un bouton « Télécharger ». Dans la famille Dupuis-Morizeau[1], pas un seul membre ne saura d’emblée quoi faire avec un fichier tar.gz !

Notre idée, c’est donc de remplacer tous ces boutons Téléchargez par Inscrivez-vous avec IndieHosters.

Il est vrai qu’il existe déjà énormément d’hébergeurs, mais pas un seul ne nous satisfait. Dans le cas de WordPress, on peut en trouver beaucoup, mais quid de l’hébergement de mes mails ? Gandi, c’est cool, mais c’est pas pour la famille Dupuis-Morizeau. Même si les interfaces se sont énormément simplifiées, cela s’adresse toujours à des administrateurs systèmes.

Et qui va faire de l’hébergement pour Wallabag à part Framasoft ? L’idée, c’est aussi de faire de l’hébergement pour toutes ces applications de niche. Notre but, c’est aussi que les gens qui font des applications libres pour le nuage puissent proposer des hébergeurs. Et c’est ce qui manque aujourd’hui !

Il est vrai par ailleurs que la plupart des hébergeurs ne sont pas très libres, ils utilisent pour la plupart des applications comme Plesk ou CPanel qui sont propriétaires. Mais surtout, ce qui est important pour nous est de donner accès à ces applications libres à tout le monde, et pas seulement aux geeks que nous sommes !

Il paraît que vous voulez re-décentraliser le Web ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

On ne va pas re-décentraliser que le Web, on veut le faire aussi pour les mails, le xmpp, et d’autres. On veut re-décentraliser les Internets.

Mais parlons du Web, et particulièrement du Web 2.0. C’est une sacrée révolution en effet. On est passé d’un web statique au web des applications. Revenons seulement quelques années en arrière. Si vous avez vécu les années 90, vous vous en souvenez : vous utilisiez des applications sur votre ordinateur. Dans le cas d’un document texte, ça se passait bien. Vous aviez votre fichier sur votre bureau virtuel. Vous pouviez le modifier avec différents logiciels, Notepad sous Windows, vi sous GNU/Linux, ensuite le passer à un copain ou sur un autre appareil ne nécessitait qu’une disquette.

Le Web 2.0 a révolutionné cela. Les applications, dont votre Notepad, ont migré vers le Web. C’est devenu le Web des applications. En soi, c’est pas très grave. Le problème, ce sont les données produites par ces applications. Elles se sont retrouvés « enfermées » dans ces applications, qui sont devenues très populaires. En quelques années, quelques entreprises ont pris la main sur la majorité des données produites sur Internet.

Mais avant cette période, le Web des documents était décentralisé. Pour plusieurs raisons, on pense que cela est bien, et donc c’est pour cela que l’on veut re-décentraliser le Web[2].

— Pourquoi mettez-vous en avant l’aspect migrateur d’IndieHosters ? Mes données vont migrer d’un serveur à l’autre telles des hirondelles deuzéros ?

Reprenons l’exemple de Notepad avec l’application de blog. Le fichier texte, vous pouviez l’éditer avec n’importe quelle application. Aujourd’hui, si vous utilisez une application pour éditer votre billet de blog, même libre comme WordPress, il vous faut l’application en question. C’est assez ennuyeux, mais le mouvement unhosted, avec remotestorage essaie de résoudre ce problème. En attendant, si vous voulez migrer vos données associées à votre application, eh bien, il faut s’y connaitre. Et même les administrateurs systèmes les plus avertis vous diront que c’est la galère !

Pour nous, un utilisateur limité à un seul fournisseur de service pour son application n’est pas libre, même si le logiciel utilisé est libre. Et il y a plein de raisons pour lesquelles un utilisateur voudrait migrer :

  • un service moins cher ;
  • un service de meilleure qualité ;
  • un support dans sa langue ;
  • un choix plus large d’applications ;
  • le non-respect de la vie privée, la perte de confiance ;
  • l’interruption d’activité du fournisseur de service qui ayant fait fortune décide d’aller garder des chèvres dans le Larzac.

C’est pourquoi nous travaillons sur un format de migration standard avec une procédure standard, ainsi l’utilisateur pourra migrer d’un fournisseur de services à un autre et ce sans compétences techniques. Le plus beau dans tout cela, c’est que Framasoft pourra faire partie de ce réseau. Et lorsque les gens demanderont si http://degooglisons-internet.org/ ne va pas devenir un nouveau silo, on pourra répondre, que Framasoft fait partie d’un réseau de migration, donc pas de soucis, les gens seront libres de migrer ailleurs !

On aime vraiment le slogan de Cozy :

Vous allez rester parce que vous pouvez partir.

— Mais en réalité vous proposez un réseau d’hébergement ? est-ce que ça veut dire que vous proposerez aux souscripteurs plusieurs serveurs ?

En fait c’est un réseau d’hébergement comme les gîtes de France. Gîtes de France propose un label avec lequel, où que vous alliez, vous savez à quelle qualité de service vous attendre. Pourtant chaque hébergement est complètement indépendant des autres. IndieHosters, c’est un peu pareil, on partage la manière d’importer et d’exporter les données. Mais ensuite l’utilisateur final sera libre de choisir son hôte !

Ce réseau existe déjà ?

Oui, il existe déjà, vous avez le choix entre Michiel et Pierre. Je vous recommande Pierre car il parle bien mieux français que Michiel, mais Michiel se débrouille pas mal aussi dans la langue de Molière.

Ça concerne qui ce projet ? Quelle est votre “cible” ? Vous croyez vraiment que je vais être capable de me débrouiller avec la gestion de mon hébergement ? ouh là… ça me fait un peu peur moi toute cette arrière-boutique.

Ben justement, la cible c’est toi ! Il n’y a rien à gérer : si tu sais de quelles applications tu as besoin, on te les héberge et on s’occupe des détails techniques. J’ai fait le test avec ma sœur dont le profil est celui de Mme Dupuis-Morizeau (mais ma sœur a beaucoup plus de talent). Elle voulait un site pour montrer les bijoux et vêtements qu’elle fabrique. Je lui ai mis en place un WordPress. Elle qui n’y connaît pas grand-chose en informatique a pourtant réussi sans l’aide de personne à créer son site, fièrement hébergé par Pierre, un des IndieHosters !

Pour profiter de cet hébergement, il faut au préalable avoir un compte WordPress ou Known ?

Non, il suffit d’acheter le service, en ce moment en pré-vente sur IndieGogo. Ensuite, à partir de janvier, on commence à fournir le service.

2cats4hostage.jpg

— La préoccupation croissante en ce moment et sans doute pour un certain temps, c’est la sécurité et la confidentialité. Qu’est-ce que le projet IndieHosters apporte sur ces points ? Est-ce que je peux avoir confiance ? Leur nuage là c’est bien joli mais ça revient à envoyer mes données personnelles sur des machines qui sont loin et qui ne m’appartiennent pas hein…

En ce qui concerne la sécurité, nos configurations sont libres. On espère ainsi faire collaborer les utilisateurs et les hébergeurs pour fournir un service toujours de meilleure qualité. Pour ce qui est la vie privée, on estime que les utilisateurs ne devraient pas faire confiance à leur hébergeur. Et pour cela, on recommandera aux utilisateurs d’utiliser le chiffrement.

On commence par offrir seulement des applications de blogging. Dans ce cas-là, on fait de l’hébergement de données publiques. Ensuite, pour les autres applications, il va falloir voir au cas par cas. Je sais que owncloud propose du chiffrement côté serveur. Pour les emails, il n’y pas de soucis. On mise aussi sur le fait que les développeurs d’applications vont de plus en plus implémenter le chiffrement par défaut. Ainsi l’utilisateur n’aura pas à faire confiance à son hébergeur. Si l’utilisateur ne chiffre pas ses emails, il devra faire confiance à son hébergeur. Mais il va payer son hébergeur pour faire ce métier, il sait ainsi que l’hébergeur n’a pas à revendre ses données personnelles pour vivre. Et si à un moment il y a perte de confiance, il sera toujours libre de changer d’hébergeur facilement !

Le réseau que vous proposez est alléchant, mais aussi très ambitieux, comment allez-vous concrètement financer tout cela alors que vous affichez que vous hébergerez…

pour la liberté, pas pour le profit

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L’idée, c’est que le réseau IndieHosters soit une CyberFondation à but non lucratif. Son rôle est de détenir la marque, les configurations, les documents et le format de migration. On pense à signer la charte de Framasoft aussi, pour être sûrs que cette CyberFondation fera les choses bien !

Ensuite, chaque IndieHoster, ou hébergeur indépendant qui fait partie de ce réseau, est libre de vendre son service comme il l’entend. Notre idée dans « par pour le profit » est que l’on veut simplement en vivre, et non générer des millions pour les actionnaires. Mais ce simplement en vivre peut être interprété différemment selon les personnes. En réalité on ne sait pas encore très bien comment cela va se passer. On pense au début à un tarif de 8 € par mois (deux bières !) tout compris avec une réduction de 10 % pour un abonnement à l’année. Et on veut aussi donner de l’hébergement gratuit aux associations ou autres particuliers. Mais dans un premier temps, il faut que l’on se consacre à se constituer un salaire mensuel. En ce moment, on se paye 10 € de l’heure et c’est bien suffisant. On verra petit à petit comment faire.

indieHosters2morizeau.png

Si vous voulez le service, allez directement sur IndieGoGo, on fait une pré-vente. Un nom de domaine avec une application pour faire partie de l’IndieWeb pour la modique somme de 50 € pour un an de service ! Dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde !

Merci pour ce projet auquel Framasoft souhaite une pleine réussite. N’hésitez pas à participer au lancement d’IndieHosters, et que mille hébergeurs indépendants se lèvent !

Encore des liens

Le site du projet : https://indiehosters.net/

Si vous souhaitez participer à ce projet, il est open source, contribuez sur le github !

L’appel à financement participatif : https://www.indiegogo.com/projects/indiehosters

Le site de Pierre Ozoux : https://pierre-o.fr/

Les deux fondateurs du projet expliquent en vidéo (sous-titres en français en cliquant sur le petit logo CC) : http://igg.me/at/IndieHosters/x

Notes

[1] Durement éprouvée au plan psychologique depuis qu’elle a rejoint la communauté du Libre où elle a découvert sa popularité de mauvais aloi, l’authentique Mme Michu a demandé qu’on cesse de la mentionner. Le Framablog a décidé d’employer désormais l’exemple des Dupuis-Morizeau, une sympathique famille recomposée qui vit en Normandie.

[2] Pierre vous recommande au passage un document sur le sujet, à voir ou à revoir : Benjamin Bayart, Internet ou le minitel 2.0