Cet article fait partie des « Carnets de voyage de Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez, pensez à nous soutenir.
Dernier interlude « Nos actions sont financées par vos dons »
Les carnets de voyages de Contributopia sont aussi bien une campagne d’informations qu’une campagne de dons. Nous venons de publier une quinzaine d’articles en moins de deux mois pour faire le bilan de deux années à suivre la feuille de route Contributopia. C’est à la fois pour vous dire « voici ce que nous avons fait grâce à vos dons » mais aussi pour vous faire comprendre que « si vous voulez que nous poursuivions nos actions, nous avons besoin de dons ».
Alors voilà, c’est notre dernier moment « pub » de l’année ! Avant que d’aller boire avec la modération qui vous sied, d’aller demander si ce bisou sous le gui est consenti, et surtout avant d’aller dire au revoir à 2019… Nous voulions – une dernière fois – rappeler aux contribuables français qu’il ne leur reste plus que quelques heures pour faire un don à Framasoft qui soit défiscalisable en 2019 ! Car même avec le prélèvement à la source, un don de 100 € à Framasoft revient, après déduction à 34 €. Vous connaissez le chemin pour nous soutenir : c’est là.
Des carnets magnifiquement illustrés
Ces Carnets de voyage de Contributopia n’auraient pas été les mêmes sans le travail, l’enthousiasme et le talent de David Revoy, qui a de nouveau accepté de les illustrer pour nous. Il a commencé cette nouvelle prestation en nous posant une question simple : quelle est la contrainte ? Nous voulions une espèce de carte aux trésors, de carte de jeu vidéo, à afficher sur une page web. Mais aujourd’hui, une page web peut aussi bien être vue sur un écran 4K, une tablette ou un ordiphone tout en longueur…
– Tu peux nous faire une carte responsive ? Ça te va, comme contrainte, David ?
La génèse des croquis du Carnet de Voyage (photo CC-By David Revoy)
Allez, franchement, avouez : est-ce que vous aviez remarqué que la carte des Carnets de Voyage de Contributopia peut s’afficher tout en longueur, tout en hauteur, ou dans un joli rectangle proportionné…? Allez tester, pour voir : c’est bluffant !
Surprise : ces carnets vous appartiennent
David Revoy est connu comme un artiste libriste : il contribue à Krita, a travaillé avec la Blender Fondation, et son web-comic Pepper & Carrott est publié sous licence CC-By. Il est donc logique que les quatre panneaux de la carte retraçant nos Carnets de Voyage, ainsi que les 15 œuvres illustrant les 15 pages de nos carnets soient sous la même licence !
« Contributopia » n’est pas qu’un joli mot mettant dans une même valise nos désirs d’Utopies et de Contribution. Nous venons de montrer, dans ces Carnets de Voyages, que c’est aussi un ensemble d’actions, de réflexions, et de liens que nous tissons.
Nous espérons que ces partages vous ont plu, en tous cas vos retours nous ont souvent fait chaud au cœur, et remplis de l’envie de faire au moins aussi bien en 2020 !
Nous vous souhaitons, avec quelques heures d’avance, une année 2020 riche de contributions, d’utopies et d’émancipations.
On garde ce projet dans notre horizon, on ne sait juste pas pour quand.
Illustration CC-By David Revoy
Mobilizon fédéré, illustré par David Revoy (CC-By)
L’internationalisation de Framasoft, vu par David Revoy (CC-By)
Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don de 100 € d’un contribuable français reviendra, après déduction, à 34 €.
L’Équateur n’est pas le seul pays à voir dans ce système dystopique, en l’occurrence conçu par les deux firmes chinoises C.E.I.E.C. et Huawei, l’avenir de l’ordre public et de la félicité sociale. Dix-huit pays au total se seraient dotés d’outils similaires, notamment le Zimbabwe, le Pakistan, le Kenya, les Émirats arabes unis et… l’Allemagne.
Huawei admet fournir des solutions techniques à diverses autorités désirant créer des smart cities ou safe cities, mais explique que l’utilisation de la technologie n’est ensuite plus de son ressort. C’est le nœud du problème: totalitarisme et autoritarisme sont des systèmes politiques mais ces outils de surveillance, auxquels l’Occident en général et la France notamment ne sont d’ailleurs pas tout à fait étrangers, constituent pour eux la plus efficace des armes.
Et il y a cette arrogance de la classe dirigeante, ce « je m’en foutisme »… Le dénominateur commun à toutes ces luttes dans le monde, c’est l’ancrage dans la corruption et la vie chère. Mais en Haïti, il y a, en plus, l’impunité. Et c’est notre plus gros problème, parce que la corruption dure à cause de l’impunité.
Ce qui nous pousse à acheter ces articles, ce n’est donc pas simplement le marketing d’Amazon, c’est le matérialisme et le consumérisme qui nous imprègnent depuis le jour de notre naissance, depuis des générations. Joyeux Noël !
Au travers d’un arrêté publié en pleine période de fêtes, le gouvernement a confié à la police nationale le soin d’exploiter les nombreuses « données de voyage » relatives aux trajets effectués en avion, en train, en bus, etc. Ceci pour des finalités potentiellement très larges.
Dans un texte publié le lendemain et partagé sur Facebook par plusieurs danseurs de l’Opéra, ces derniers opposent une fin de non-recevoir au gouvernement.
“Il nous est proposé d’échapper personnellement aux mesures, pour ne les voir appliquées qu’aux prochaines générations. Mais nous ne sommes qu’un petit maillon dans une chaîne vieille de 350 ans. Cette chaîne doit se prolonger loin dans le futur: nous ne pouvons pas être la génération qui aura sacrifié les suivantes”
« Il a dit qu’il avait changé, qu’il était prêt à l’écoute… Où est l’acte II du quinquennat ? Aujourd’hui, il joue avec le feu : avec le Rassemblement national aux aguets, attiser les rancœurs est dangereux », met en garde le responsable cégétiste.
Une des vertus d’une grève générale est d’offrir une interruption du temps, c’est-à-dire une disponibilité totale à notre présent à l’ensemble des problèmes politiques, historiques, écologiques qui sont jetés devant nous. Arrêter le cours ordinaire des choses et des circulations, c’est inaugurer un autre emploi du temps. La grève est avant tout une invitation à provoquer une fuite massive de temps ; non plus gagner individuellement du temps mais désorienter le temps collectif. La grève générale permet ainsi d’ouvrir la possibilité d’une explication conséquente de la société avec elle-même – tout le contraire des élections qui en offrent le plus souvent un pur simulacre.
Le journaliste, dont les parents dénoncés par un policier voisin sont morts en déportation après la rafle du Vél d’Hiv, a documenté les dérives des forces de l’ordre bien avant les gilets jaunes, de Mai 68 à 2014. A 91 ans, il veut transmettre ses archives
Comme on peut le voir sur plusieurs vidéos diffusées largement sur Twitter, des enfants se trouvaient dans cette foule de supporters. Une jeune fille et un petit garçon très choqués par les bruits d’explosion et par les gaz lacrymogènes en pleine nuit sont en larmes et hurlent, terrifiés. […] « J’ai vu sous mes yeux mon père, le jour de son anniversaire se faire pousser contre une voiture et jeter par terre par quatre CRS et le tabasser. J’ai essayé tant bien que mal de le tirer mais j’ai glissé. Ils m’ont aussi mis des coups. Nous avons réussi à partir en courant et entendu les CRS dire : putain les gars j’ai niqué mon stock de grenades, en rigolant ».
Sans leur téléphone, la plupart de mes élèves se sont d’abord sentis perdus, désorientés, frustrés et même effrayés. Cela semblait confirmer le récit de l’industrie : regardez comme vous serez déconnectés et seuls sans notre technologie. Mais après seulement deux semaines, la majorité a commencé à penser que leurs téléphones cellulaires limitaient en fait leurs relations avec les autres, compromettaient leur propre vie et les coupaient en quelque sorte du monde » réel « . […]
cet élève et d’autres perçoivent le monde comme un endroit très dangereux. Les téléphones portables sont ressentis comme nécessaires pour combattre ce danger. La ville dans laquelle ces étudiants vivent a l’un des taux de criminalité les plus bas au monde et ne connaît quasi aucun crime violent d’aucune sorte, pourtant ils éprouvent une peur omniprésente et indéfinie.[…]
Je pense que mes élèves sont tout à fait rationnels lorsqu’ils se « distraient » dans ma classe avec leur téléphone. Ils comprennent beaucoup mieux que moi le monde dans lequel ils sont préparés à entrer. Dans ce monde, c’est moi qui suis la distraction, pas leurs téléphones ou leurs profils de médias sociaux ou leur réseautage. Pourtant, pour ce que je suis censé faire – éduquer et cultiver les jeunes cœurs et esprits – les conséquences sont assez sombres.
Les réformes des retraites instaurées voilà plus de 15 ans ont grevé le système par répartition, faisant fondre le montant des pensions.[…] L’extension de la pauvreté chez les seniors et la perspective généralisée de retraites peau de chagrin provoquent un tel traumatisme dans la société allemande que ces thèmes figurent parmi les sujets les plus sensibles, régulièrement en première ligne du débat public. Les réformes lancées en 2002 et 2005 par l’ex-chancelier Gerhard Schröder furent présentées comme « le seul moyen de sauvegarder » le système et singulièrement la retraite de base par répartition dont l’écrasante majorité des Allemands demeure tributaire aujourd’hui. Encouragement fiscal aux plus riches à souscrire des assurances privées, amélioration de la compétitivité d’entreprises qui crouleraient sous les « charges sociales », instauration d’un indice dit de « durabilité » (Nachhaltigkeit) permettant de faire évoluer la valeur du point sur lequel est calculé le montant des retraites versées par les caisses légales (Gesetzliche Kassen) par répartition, allongement de la durée du travail et report à 67 ans de l’âge de départ à taux plein : la panoplie des mesures adoptées par le gouvernement SPD-Verts de l’époque ressemble à s’y méprendre à celle déployée aujourd’hui par Emmanuel Macron pour justifier sa réforme. Jusqu’aux éléments de langage sur « la nécessité absolue de moderniser le système ».
Les causes multiples de cette régression ne sont pas exactement les mêmes entre ces deux pays, mais les inégalités et l’accès au système de santé restent des facteurs communs qui soulignent les limites des politiques pratiquées outre-Manche et outre Atlantique
Nous sommes à un tournant dans la surveillance en voiture : en 2020, la plupart des nouvelles voitures vendues aux États-Unis seront équipées de connexions Internet intégrées. Les voitures deviennent des smartphones sur roues, qui envoient et reçoivent des données d’applications, de compagnies d’assurance et ce à peu près partout où leurs fabricants le souhaitent. Certaines marques se réservent même le droit d’utiliser les données pour vous retrouver si vous ne payez pas vos factures.
La lutte de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis pourrait durer des années, et son argumentaire pourrait s’appuyer sur des rapports selon lesquels il aurait été espionné illégalement et ses informations sensibles auraient été communiquées à la CIA.
Entre-temps, plus de 100 médecins du monde entier ont écrit au gouvernement australien, l’exhortant à agir et à « protéger la vie de son citoyen », dans une lettre qui sera remise au ministre des Affaires étrangères mardi, avec les avertissements que la santé de Julian Assange continue de se détériorer.
La CJUE a estimé que la vente d’occasion d’e-books devait être interdite. Elle a justifié sa position par le fait que les copies de ces livres, parce que numériques, ne se détériorent pas. De fait, une personne pourrait revendre à l’infini les ouvrages qu’elle a achetés dématérialisés.
Dans les entrepôts d’Amazon au Royaume-Uni, des salarié·es privé·es de pause pipi ou pressé·es par les cadences infernales doivent uriner dans des bouteilles en plastique.
D’autres entreprises britanniques font même signer des contrats engageant le personnel à ne pas passer plus de 1% de son temps de travail effectif aux toilettes –soit deux minutes par jour. Aux États-Unis, certain·es des employé·es du secteur de la volaille seraient obligé·es de porter des couches pour se soulager, selon un rapport d’Oxfam. La question se pose également en France, où les exemples de gestion inhumaine des temps de pause se multiplient.
Si un accord a bien été trouvé, à la fin de cette interminable COP25, il est extrêmement minime. Le texte, qui a été adopté à l’unanimité, appelle à des « actions urgentes » mais n’en adopte pour ainsi dire aucune. Le ton du texte est très laconique et se borne même, dans son point n°3, à « noter avec attention l’état du système climatique mondial ».
« Les smartphones sont fabriqués loin de nous, et, quand ils sont recyclés salement, c’est loin de nous aussi »[…] « On délocalise la pollution[…]. On ne veut pas voir l’amont et l’aval du téléphone. Nous voulons tous les avantages d’un mode de vie “connecté”, pas les inconvénients. On laisse d’autres pays, plus pauvres, souiller leur environnement et attraper des cancers, mais on se garde bien d’en parler. C’est d’une immense hypocrisie. »
L’entreprise a été condamnée à la peine maximale, soit 75 000 euros d’amende. Les trois ex-dirigeants écopent de quatre mois de prison ferme et 15 000 euros d’amende.
Récemment, il a reconnu, il est vrai, qu’il ignorait jusqu’à l’article 23 de la Constitution (lui, le «gaulliste» qui connaît toutes les arcanes de la Ve République) qui proscrit aux membres du gouvernement «toute activité professionnelle». Certes, il dit avoir «pensé» à démissionner. Or dans une démocratie suédoise qu’il cite souvent en exemple (en matière de réforme de la retraite), la question ne se serait pas posée.
On va à nouveau rappeler les conséquences de l’article 23 de la Constitution qui prohibe pour les membres du gouvernement toute autre fonction professionnelle, qu’elle soit rémunérée ou non. […] Lorsque l’on est membre du gouvernement, on ne doit dépendre d’aucun autre lien hiérarchique, d’aucune autre autorité que ceux attachés à ses fonctions, exclusivement dédiées à l’intérêt général national. […] Cette façon pour Emmanuel Macron d’accepter tranquillement que se déploie autour de lui une incontestable corruption, et ce refus désinvolte de se comporter en garant de la Constitution comme celle-ci pourtant l’exige, pourrait bien inciter certains à relire l’article 68 du même texte…
Cafards, punaises de lits, électricité hors norme, eau jaunâtre, panne de chauffage… À Lyon, les étudiants d’une résidence gérée par le Crous entrent en révolte contre un service public qui abandonne les plus pauvres.
Un sapin de Noël sur quatre provient du Morvan. Ils y poussent sous perfusion d’engrais et aspergés de produits phytosanitaires. Excédé de voir ses abeilles mourir, Roger a tiré au fusil sur une cuve d’épandage de pesticides traitant les parcelles voisines de chez lui. Son acte a révélé le ras-le-bol des habitants de la région face à cette activité industrielle.
Puisque le Premier ministre a demandé de prendre en compte les « données économiques incontestables », les salariés de l’Institut montrent, avec des statistiques de l’Insee, que le système actuel est « plutôt un succès », avec un taux de pauvreté des personnes âgées qui a beaucoup baissé et qui est un des plus bas d’Europe, que le système est viable financièrement, notamment par la hausse des cotisations, et que la réforme envisagée va conduire à une baisse des futures pensions. Une telle mobilisation au sein de l’Insee est assez rare.
Ce guide d’autodéfense a pour vocation de fournir des arguments à tous ceux et toutes celles qui s’opposent à la réforme des retraites mais sont parfois démunis face aux éléments de langage (la plupart du temps incomplets ou simplistes) qu’on leur oppose. En bref, comment (se) mobiliser contre la réforme des retraites ?
Le gouvernement a demandé au Sénat de basculer lui aussi sur le système de retraite universel par points. Pas du goût des sénateurs, qui prennent ça comme une punition.
Le projet de réforme ne permet pas de garantir une réduction des inégalités. Il existe au contraire de bonnes raisons de penser que celles-ci risquent de s’accroître.
Nous le vérifions dans la rue à chaque manifestation du mouvement en cours : il a la sympathie d’une bonne part de la population. […] Mais d’ores et déjà, ce que peut ce mouvement, c’est mettre en crise le régime. S’il obtient que le gouvernement recule sur sa contre-réforme, que celle-ci soit remise aux calendes grecques ou qu’à force d’abandons sur des points de détail, l’ensemble soit compromis, il aura durablement affaibli la Macronie, nous offrant à tous un répit face à la stratégie du choc.
L’époque est celle des soulèvements contre l’aberration et l’imposture gouvernementales ; elle est celle de l’incrédulité face à la politique électorale et la parole officielle, […] celle des Noëls au dépôt avec les grévistes, des actions de blocage par milliers et des occupations en guise de réveillon. Quel plus beau cadeau pour tous les enfants que de s’offrir la tête du Président ?
Vous voyez, il y a quinze jours, nos sujets de discussion se concentraient principalement sur les retraites à point et les années travaillées, nous souffle Benjamin. La colère est montée d’un cran. Dorénavant, c’est tout le système éducatif proposé par le gouvernement qu’on rejette.
Jusque très récemment, le supra-monde écrivait seul le récit. Depuis les réseaux sociaux, les deux récits se font concurrence aux yeux de tous. La dernière fois, voici un peu plus de deux siècles, que la fracture entre ceux qui font les règles et ceux qui les subissent s’est étalée aussi nettement, on sait comment cela s’est fini.
En fait, quand on parle de ville intelligente, nous ne devrions pas penser à une ville qui réponde optimalement à tous les besoins, mais plutôt à une infrastructure de surveillance […] Dans cette vision de la ville, l’ennemi est total : tous les lieux et toutes les personnes doivent être surveillés à tout moment.
Le passage à une société d’accélération implique un processus d’hamstérisation du rythme de la vie, c’est-à-dire l’avènement d’une cadence aliénante (car ce que nous faisons nous semble de plus en plus étranger à qui nous pensons être) et esthétisante (du moment où nous accomplissons certaines tâches non pas pour un but précis, mais uniquement pour ne pas débarquer de la roue de hamster).
Une perspective nouvelle s’ouvre ainsi à nous : la construction d’une civilisation du temps libéré. Mais, au lieu d’y voir une tâche exaltante, nos sociétés tournent le dos à cette perspective et présentent la libération du temps comme une calamité. Au lieu de se demander comment faire pour qu’à l’avenir tout le monde puisse travailler beaucoup moins, beaucoup mieux, tout en recevant sa part des richesses socialement produites, les dirigeants, dans leur immense majorité, se demandent comment faire pour que le système consomme davantage de travail — comment faire pour que les immenses quantités de travail économisées dans la production puissent être gaspillées dans des petits boulots dont la principale fonction est d’occuper les gens.
Ce qui distingue le capitaliste du fasciste, c’est la méthode. L’objectif est le même : le pouvoir et l’argent. […] Toutes les cinq secondes un enfant du Monde meurt de faim. C’est un crime contre l’humanité, dont les hommes de pouvoirs sont les complices. Ce crime est une conséquence de leur système, de leur politique, de leur silence, et non une malheureuse fatalité.
Par ces deux mots, les jeunes générations refusent de perdre davantage de temps à expliquer pourquoi les leçons de morale ou les conseils sont illégitimes et ridicules quand elles sortent de la bouche d’un baby-boomer. […] La formule est choc, mais assumons-la : la durée de vie d’une seule génération aura détruit les écosystèmes et les ressources communes nécessaires aux générations à venir.
Strike-js est une simple fonction JS qui vous permet de désactiver votre site pour une journée. À la place s’affiche un écran noir et un message en gros caractères blancs. Le message et la date de grève sont configurables.
L’année dernière, la Finlande a lancé un cours intensif gratuit en ligne sur l’intelligence artificielle dans le but d’informer ses citoyen·ne·ss sur les nouvelles technologies. Aujourd’hui, en guise de cadeau de Noël au monde entier, la nation européenne met ce programme de six semaines à la disposition de tou·te·s, ce qui est un cadeau pour l’Union européenne. La Finlande abandonne la présidence tournante de l’UE à la fin de l’année et a décidé de traduire son programme dans toutes les langues de l’UE en guise de cadeau aux citoyen·ne·s. Mais il n’y a aucune restriction géographique quant aux personnes qui peuvent suivre le cours, donc c’est vraiment au bénéfice du monde entier. Le cours a certainement fait ses preuves en Finlande, avec plus de 1 % des 5,5 millions de citoyen·ne·ss de la nation nordique inscrites. Le cours, intitulé Elements of AI, est actuellement disponible en anglais, suédois, estonien, finnois et allemand.
Des Médias libres (mediaslibres.org), pour s’informer autrement
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.
Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).
Federating Mobilizon : one more step towards de-facebooked events
There is a new development to our future alternative to Facebook: different Mobilizon installs can now federate with each other.
Why is that important? Why is this a key element? How can this make Mobilizon a fundamentally emancipatory tool? We will try to explain all this below.
This article is a part of « Contributopia’s travel journals ». From October to December of 2019, we will assess our many (donations-founded) actions, which are tax-deductible for French taxpayers. Donate here if you can.
If you are not (yet) familiar with our Mobilizon project….
Mobilizon was born from our desire to offer an alternative to Facebook events for marches to protect our climate and other citizen gatherings. Once the first version completed (by summer 2020 if all goes well!), Mobilizon will be a software that groups, structures or collectives can install on their server, to create their own event platform website. Who can do the most can do the least: if Mobilizon is designed to organize a large pacifist march, it will be easy to manage the birthday of the youngest one 😉 !
We worked with designers to have a strong vision for the software. Interviewing activists at various levels of civil society has allowed us to better design Mobilizon. It should not only serve as an alternative to Facebook events, but also to Facebook groups (to gather, communicate together, organize) and Facebook pages (to publish a presentation, however brief, of its collective, its place, its association… and organized events).
We also understood that Mobilizon had to move away from the Facebook-style social features that exploit our ego and motor the attention economy. In the Mobilizon we designed, there are no likes, incentives to create the narrative of your life on a wall, and no echo chambers to these frustrating dialogues where everyone shouts and no one listens.
In June 2019, we presented this project, asking you to finance it if you wanted us to develop it. With more than €58,000 raised, it’s obivious that you shared our enthousiasm for Mobilizon! In October 2019, we released a first beta version, with basic functionalities. We want to show, in all transparency, the evolution of Mobilizon’s development, with an always-up-to-date demo on test.mobilizon.org.
A new step forward: Mobilizon is now federated!
The federation is one of the most important aspects of the Mobilizon software. It is already good that University X can install Mobilizon on its servers, and create its instance of Mobilizon (let’s call it « MobilizedCollege.net »). But if Jaimie has created their account on UniMobilize.org, the body of their union, how can they register to the « March for Student Loans Awareness » event that was published on MobilizedCollege.net?
Integrating the ActivityPub protocol into the Mobilizon software allows each installation of each instance of the Mobilizon software to talk and federate with each other. Thus, in our example, MobilizedCollege.net and UniMobilize.org can choose to federate, i.e. share their information and interact together.
Rather than creating a giant platform with a single entrance door (facebook.com, meetup.com, etc.), we create a diversity of entrance doors that can be linked together, while keeping each one its own specificity. Since the second beta update, Mobilizon has made it possible to federate events, comments and participations. Most of the future features we will add in the coming months will also be federated, when appropriate.
You can already see the effects of this federation on our demo instance test.mobilizon.org. Note that the events there are fake (made for tests purposes), so if you try and install a Mobilizon instance on your server, it is better not to federate with this demo instance!
Other new features of the last two months
These last two months of development have mainly been devoted to the Federation aspect of Mobilizon. However, other improvements have also been made to the software.
One of the most visible is the addition of comments below events. Right now, this tool is basic: you can comment on an event, and respond to a comment. It is not intended to be a social tool (with likes, etc.), just a practical one.
Many addresses sources (to geolocate the address you type when entering the event location) have also been added to Mobilizon. We are currently thinking about how to improve this point without overloading our friends in the free-libre community such as OpenStreetMap. Today, we are still relying on OSM’s Nominatim server, pending the delivery of our own server!
Many bugs have been fixed since the October beta release. These corrections, combined with many practical and aesthetic improvements, are partly due to your feedback and contributions on our forum: thank you! If you have any comments about Mobilizon, if you spot anything on test.mobilizon.org, feel free to create a topic on our forum, the only place where we read all your feedback.
The road is long, but the path is set
Let’s be clear: Mobilizon is not (yet) ready to host your groups and events. We are already seeing pioneers who are tinkering with an installation on their servers (congratulations and thanks to you), it’s cool, really… But until we have released version 1, please consider that the software is not ready.
Also, there is no point in suggesting new features, we will not be able to add anything to what was planned during the fundraising last June. We would like to, but we simply do not have the human resources to meet all expectations. Our small non-profit manages many projects, and we must accept our limits to achieve our goals without burning out.
For the next few months, the path is set:
Process your feedback from this beta version and get some rest by the end of the year 😉
Work on pages and groups (with messaging, moderation, organizational tools) in the first quarter of 2020;
Have time for patches, possible delays and finishes that stabilize and document the software, for its release planned before the summer of 2020.
Framasoft remains Mobilized, see you this summer!
Adding federation functionality to Mobilizon is a key step. We will continue to keep you informed of such progress on this blog, and to demonstrate it on the test.mobilizon.org website.
In the meantime, we hope that this new milestone will inspire you as much as we do on the future of Mobilizon, do not hesitate to give us your feedback on our forum and see you in June 2020… to Mobilize together!
Have a look at Contributopia’s travel journals and discover more articles and actions made possible by your donations. If you like what you just read, please think of supporting us, as your donations are the only thing that allow us to go on. As Framasoft is a public interest organization, the real cost of a 100 € donation from a French taxpayer is only of 34 €.
Mobilizon Fédéré : un pas de plus vers la dé-facebookisation de nos événements
Le développement de notre future alternative aux événements Facebook vient de franchir une nouvelle étape : la possibilité de fédérer différentes installations de Mobilizon.
En quoi est-ce important ? Pourquoi est-ce un élément-clé ? Comment cela peut faire de Mobilizon un outil fondamentalement émancipateur ? Nous allons essayer de vous expliquer tout cela ci-dessous.
Cet article fait partie des « Carnets de voyage de Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez, pensez à nous soutenir.
Si vous ne connaissez pas (encore) notre projet Mobilizon…
Mobilizon est né de notre envie d’offrir une alternative aux événements Facebook pour les Marches pour le Climat et autres rassemblements citoyens. Une fois développé (d’ici l’été 2020 si tout va bien !), Mobilizon sera un logiciel que des groupes, structures ou collectifs pourront installer sur leur serveur, pour créer leur propre plateforme d’événements sous forme de site web. Qui peut le plus peut le moins : si Mobilizon est conçu pour pourvoir y organiser une grande marche pacifiste, il sera facile d’y gérer l’anniversaire du petit dernier 😉 !
Nous avons travaillé avec des designers afin d’avoir une vision forte pour le logiciel. Interroger des citoyen·nes engagé·es à divers niveaux de la société civile nous a permis de mieux concevoir Mobilizon. Il ne doit pas seulement servir d’alternative aux événements Facebook, mais aussi aux groupes Facebook (pour se rassembler, communiquer ensemble, s’organiser) ainsi qu’aux pages Facebook (pour publier une présentation, même sommaire, de son collectif, son lieu, son association… et des événements organisés).
Nous avons aussi compris que Mobilizon devait s’éloigner des fonctionnalités sociales à la Facebook, celles qui exploitent notre ego et fondent les mécanismes de l’économie de l’attention. Dans Mobilizon tel que nous l’avons conçu, vous ne trouverez pas de likes, d’incitation à se mettre en scène sur son mur pour y créer le narratif de sa vie, ni de caisse de résonance de ces dialogues frustrants où tout le monde crie et personne ne s’écoute.
En juin 2019, nous vous présentions ce projet, en vous demandant de le financer si vous souhaitiez que nous le développions. Avec plus de 58 000 € récoltés, on peut dire que vous partagiez notre envie que Mobilizon voie le jour ! En Octobre 2019, nous avons publié une première version bêta, très sommaire, avec les fonctionnalités basiques. L’objectif est de vous montrer, en toute transparence, l’évolution du développement de Mobilizon, que vous pouvez tester au fur et à mesure de ses mises à jour sur test.mobilizon.org.
Une nouvelle étape franchie : Mobilizon est désormais fédéré !
La fédération est l’un des aspects les plus importants du logiciel Mobilizon. C’est déjà bien que l’université X puisse installer Mobilizon sur ses serveurs, et créer son instance de Mobilizon (appelons-la « MobilizTaFac.fr »). Mais si Camille a créé son compte sur SyndicMobilize.org, l’instance de son syndicat, comment peut-elle s’inscrire à l’événement « Marche contre la précarité étudiante » qui a été publié sur MobilizTaFac.fr ?
Intégrer le protocole ActivityPub au logiciel Mobilizon permet à chaque installation de chaque instance du logiciel Mobilizon de pouvoir parler et échanger avec d’autres. Ainsi, dans notre exemple, MobilizTaFac.fr et SyndicMobilize.org peuvent choisir de se fédérer, c’est-à-dire de synchroniser leurs informations et d’interagir ensemble.
Plutôt que de créer une plateforme géante avec une porte d’entrée unique (facebook.com, meetup.com, etc.), on crée une diversité de portes d’entrées qui peuvent se relier entre elles, tout en gardant chacune sa spécificité. Depuis la mise à jour « bêta 2 », Mobilizon permet de fédérer les événements, les commentaires, les participations. Bien entendu, dans les développements des prochains mois, les fonctionnalités appropriées seront, elles aussi, fédérées.
Vous pouvez d’ores et déjà voir les effets de cette fédération sur notre instance de démonstration test.mobilizon.org. Notez que les événements qui y sont créés sont de faux événements (qui servent de tests), donc si vous bidouillez une instance Mobilizon sur votre serveur, mieux vaut ne pas se fédérer avec cette instance de démonstration !
Les autres nouveautés de ces deux derniers mois
Ces deux derniers mois de développement ont principalement été consacrés à l’aspect fédération de Mobilizon. Cependant, d’autres améliorations ont aussi été apportées au logiciel.
Une des plus visibles, c’est l’ajout de commentaires en dessous des événements. L’outil est pour l’instant sommaire : on peut commenter un événement, et répondre à un commentaire. Il n’est pas prévu d’en faire un outil social (avec likes, etc.), simplement un outil… pratique.
De nombreuses sources d’adresses (pour géolocaliser l’adresse que l’on tape lorsqu’on renseigne le lieu de l’événement) ont aussi été ajoutées à Mobilizon. Nous réfléchissons actuellement à trouver comment améliorer ce point sans surcharger les projets libres compagnons tels que OpenStreetMap. En effet, nous nous appuyons encore sur le serveur Nominatim d’OSM, en attendant la livraison de notre propre serveur !
De nombreux bugs ont été corrigés depuis la publication de la bêta d’octobre. Ces corrections, associés à de nombreuses améliorations pratiques et esthétiques, nous les devons en partie à vos retours et à vos contributions sur notre forum : merci à vous ! Si vous avez la moindre remarque sur Mobilizon, si vous repérez quelque chose sur test.mobilizon.org, n’hésitez pas à créer un sujet sur notre forum, qui est le seul endroit où nous lisons tous vos retours.
La route est longue, mais la voie est toute tracée
Que l’on soit bien d’accord : Mobilizon n’est pas (encore) prêt à accueillir vos groupes et vos événements. Nous voyons d’ores et déjà des pionnier·es qui bidouillent une installation sur leurs serveurs (bravo et merci à vous), c’est cool, vraiment… Mais tant que nous n’avons pas publié la version 1, veuillez considérer que le logiciel n’est pas prêt.
De même, il ne sert à rien de nous suggérer de nouvelles fonctionnalités, nous ne pourrons rien ajouter à ce qui a été prévu lors de la collecte de juin dernier. Nous aimerions bien, mais nous n’avons tout simplement pas les moyens humains de répondre à toutes les attentes. Notre petite association porte de nombreux projets, et nous devons accepter nos limites pour les maintenir sereinement.
Pour les prochains mois, le chemin est tout tracé :
Traiter vos retours de cette version bêta et se reposer un peu d’ici la fin de l’année 😉
Travailler sur les pages et les groupes (avec messagerie, modération, outils d’organisation) au premier trimestre 2020 ;
Avoir du temps pour les correctifs, les éventuels retards et les finitions qui stabilisent et documentent le logiciel, pour sa sortie prévue avant l’été 2020.
Framasoft reste Mobilizée, rendez-vous cet été !
L’ajout des fonctionnalités de fédération à Mobilizon est une étape clé. Nous continuerons de vous tenir informé·es de telles avancées sur ce blog, et de les démontrer sur le site test.mobilizon.org.
En attendant, nous espérons que ce nouveau point d’étape vous enthousiasme autant que nous sur l’avenir de Mobilizon, n’hésitez pas à nous faire vos retours sur notre forum et rendez-vous en Juin 2020… pour se Mobilizer ensemble !
Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don de 100 € d’un contribuable français reviendra, après déduction, à 34 €.
Mais les nouvelles règles stipulent également que les entreprises devront remettre au gouvernement les données non personnelles de leurs utilisateurs, et New Delhi aura également le pouvoir de collecter toutes les données de ses citoyens sans leur consentement pour servir la souveraineté de l’État et l’intérêt public.
Le système des fonds de pension privés, hérité de la dictature de Pinochet, est vivement critiqué par le mouvement social qui secoue le pays depuis huit semaines.
Depuis le début du mouvement de contestation sociale qui secoue le Chili, il y a près de deux mois, environ 350 personnes ont été blessées aux yeux ou au visage, la majorité par des tirs de projectiles de la police. Dans un rapport publié vendredi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé les « multiples violations des droits humains » commises par les forces de l’ordre contre les manifestants, soulignant le « nombre alarmant de personnes » éborgnées.
L’Amérique est l’un des seuls pays développés au monde à payer des personnes pour leur sang, dont une grande partie est vendue à l’étranger (70 % du plasma mondial est d’origine américaine), et comme les dons de sang commerciaux ont augmenté en flèche, le sang représente maintenant 2 % des exportations du pays, plus que le maïs ou le soja.
La croissance des produits sanguins devrait se poursuivre, selon un analyste qui se réjouissait d’une croissance de 13 % entre 2016 et 2017, et qui s’attend à une » croissance radieuse « .
Une étude montre que le vendeur de sang typique tire un tiers de son revenu de la vente de son sang. […] Les entretiens de Mintpress avec des vendeurs de sang révèlent « un mélange de personnes handicapées, de travailleurs pauvres, de sans-abri, de parents isolés et d’étudiants », qui décrivent un système de paiements arbitraires et prédateurs, qui fluctuent énormément d’un jour à l’autre.
Avec une émission de plus de 105g d’équivalent CO2 au kilomètre par passager, la trottinette électrique est beaucoup plus polluante que les transports publics. Son bilan carbone se rapproche de celui de la voiture individuelle, en covoiturage.
pourquoi supprimer un organisme qui, en dix-huit ans d’existence, a prouvé son efficacité malgré un budget n’excédant pas les 500.000 euros ? Pourquoi réduire son personnel déjà peu étoffé pour le faire passer de 14 à 9 membres, alors que les 3 000 signalements de mouvements sectaires recensés l’année dernière traduisent une hausse de 23 % par rapport à 2017 ?
“Nous sommes rémunérés pour un travail concret dont nous sommes fiers. Un travail si concret que contrairement à M. Delevoye nous ne pouvons pas oublier que nous l’avons fait, que nous avons à le déclarer”
Selon les experts que nous avons interrogés, ce cumul entre une activité professionnelle et un poste au gouvernement était contraire à la Constitution.
Premier gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock a des vues sur l’épargne française, « une des plus élevées d’Europe ». À la faveur de la loi Pacte, première étape pour dynamiter la retraite par répartition, le fonds américain dispense ses recommandations au gouvernement.
Pays d’épargnants, la France est le premier marché d’Europe continentale pour la gestion d’actifs. Les institutionnels, qui représentent 73 % des encours en France, constituent une porte d’entrée privilégiée pour percer sur ce marché largement dominé par les acteurs locaux. Plusieurs gérants américains se penchent sur les opportunités offertes par la réforme de l’épargne retraite.
Tous les policiers bénéficieront d’un régime spécifique, et pas uniquement ceux qui sont sur le terrain, affirment les syndicats policiers qui disent avoir obtenu des garanties. Le ministère de l’Intérieur doit confirmer ses engagements dans une lettre.
Gérard Larcher, président du Sénat, «s’est engagé à saisir le bureau du Sénat pour que soit prise en compte la future réforme des retraites, une fois celle-ci adoptée, de manière à ce que le régime de retraite des sénateurs y soit adapté»
Avec l’unification des régimes comme revendication, [la présente grève] trouverait un horizon commun : l’extension, dans toutes les professions, du salaire continué, qui reconnaît comme du travail l’activité de retraité·e·s libérés du marché de l’emploi (tout en revendiquant le maintien du meilleur salaire lors du passage à la retraite). […] Cette proposition, notamment portée par le Réseau Salariat, offre une voie revendicative qui ne se contente pas de freiner la dégradation de nos conditions de vie par un capitalisme toujours plus débridé, mais nous place à l’offensive, tant sur le plan de l’amélioration immédiate de notre existence que sur celui de la préparation de l’émancipation intégrale. Tous les ingrédients pour un mouvement social de nouveau victorieux, en somme.
Le président français Emmanuel Macron a promis à son pays une » révolution » dans un manifeste de campagne du même nom. Ses concitoyens s’avèrent avoir en tête leur propre idée de la révolution ; une révolution qui, comme tant d’autres dans le passé de la France, jaillit en bouillonnant de la rue.
Le responsable de la compagnie ferroviaire s’est aussitôt attiré les foudres des responsables syndicaux. « Si le gouvernement veut que le conflit cesse avant les fêtes, il a toute la semaine prochaine pour prendre la décision de bon sens qui s’impose : le retrait de la réforme par points »
« Je comprends pas ce que je fais en prison », a répété le jeune homme, sans antécédent judiciaire.« Le fait que vous ayez été blessés démontre que vous étiez dans le groupe d’assaillants », a insisté la présidente au moment du délibéré.
“Un jeune homme a été attrapé, mis à terre, et frappé à l’aide d’une matraque. La bibliothèque était pleine à ce moment-là, beaucoup d’étudiants préparaient leurs examens. Ça a été très choquant pour tout le monde. Je suis intervenue pour rappeler aux policiers qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. Les forces de l’ordre ont immédiatement quitté le hall de la bibliothèque.”
En dehors de situations d’urgence absolue, et cela depuis presque 800 ans, les forces de l’ordre ne peuvent intervenir sur un site universitaire que sur réquisition du président, rappelle Matthieu Gallou, président de l’Université de Bretagne occidentale, après l’intervention musclée de ce mardi matin, à Brest (Finistère).
Une famille en Floride a soudainement entendu des commentaires racistes au sujet de leur fils adolescent qui venait de leur caméra Ring. Lundi, quelqu’un a crié à un couple en Géorgie de se réveiller. Une autre famille, dans le Tennessee, a entendu une voix railler leur fille via une caméra située dans la chambre de leurs enfants
Regardons la vérité en face. Nous sommes dans une relation abusive avec nos téléphones.[…] Ce que nos smartphones et les abuseurs dans nos relations ont en commun, c’est qu’ils exercent tous les deux un pouvoir sur nous dans un monde façonné pour faire pencher la balance en leur faveur, et ils travaillent tous les deux très, très dur pour masquer ce fait et nous garder confus·e·s et responsables de ce problème.
Un régime répressif peut être plus libéral et plus protecteur des libertés fondamentales qu’un régime préventif. Un régime répressif ne peut punir que les actes commis, c’est un régime libéral dans le sens où on laisse faire, on laisse s’accomplir les actes avant de punir. Alors qu’un régime préventif sera beaucoup plus dur au niveau des libertés, et donne beaucoup plus de pouvoirs à l’Etat. Le régime préventif est celui de la censure préalable.
[…] À ce niveau, dévoyer les mots, c’est conchier les choses. Quand Édouard Philippe s’enveloppe dans le CNR alors qu’il détruit avec une froide méthode tous les acquis sociaux du CNR, il conchie l’histoire politique de la Résistance. Et voilà finalement la marque de ce gouvernement : c’est un gouvernement de conchieurs.
Grâce à l’analyse de plusieurs heures de vidéos, la modélisation 3D des lieux et l’identification du projectile, « Le Monde » a reconstitué la séquence au terme de laquelle un manifestant, Manuel Coisne, a été éborgné.
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.
Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).
Les Métacartes Numérique Éthique : un outil qui fait envie !
Les médiatrices du numérique, les animateurs d’ateliers-découverte du libre et les pros de la formation le savent : nous manquons d’outils pour décrire l’intérêt, les notions et les pratiques qui permettent de mettre plus d’éthique dans nos vies numériques.
Cet article fait partie des « Carnets de voyage de Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez, pensez à nous soutenir.
Le principe des Métacartes, c’est d’avoir un paquet de cartes qui tient dans la poche pour présenter rapidement et dans le plaisir un ensemble d’outils. L’astuce, c’est que chacune de ces cartes est liée à une page web où l’on peut prendre la place de décrire plus longuement l’outil en question, de renvoyer à des sources et des ressources, etc.
Durant leur financement participatif de septembre dernier, Mélanie et Lilian ont fait une promesse : si iels dépassaient les 200 % de financement, iels s’attelleraient à produire un jeu de Métacartes « Dégooglisons Internet », pour faciliter la présentation d’alternatives aux services des GAFAM.
Avec un projet financé à 269 %, il ne fait aucun doute que nous sommes nombreuses et nombreux à voir le potentiel émancipateur d’un outil tel que les Métacartes… Qui, en plus, sont un Commun de la connaissance, puisque sous licence CC-By-SA ! Il est donc temps de savoir où en sont Mélanie et Lilian sur leur projet de jeu « Dégooglisons Internet » !
Sur le papier aussi, Dégoogliser ne suffit pas !
La promesse, c’était de présenter les 38 services Dégooglisons Internet et quelques notions-clés en un jeu de cartes. Mais se contraindre à cette promesse posait plusieurs problèmes :
On centralise l’attention sur Framasoft, plutôt que de montrer la diversité des propositions existantes ;
Lister des outils numériques sur des cartes n’était pas résilient puisque si l’outil évoluait (en bien ou en mal) ou disparaissait, les cartes devenaient obsolètes ;
Il ne reste que peu de place pour aborder des notions essentielles d’hygiène numérique ;
Il manque une entrée partant des besoins et des vécus des personnes qui veulent plus d’éthique dans leur vie numérique.
Alors certes, Lilian et Mélanie auraient pu décider de faire vite et simple, de se borner à remplir la promesse faite lors du financement participatif, et d’éditer malgré tout un jeu de Métacartes « Dégooglisons Internet ».
Mais ce serait mal connaître le perfectionnisme de ces professionnelles de la formation. Dans leur billet de blog d’août dernier, on peut lire la démarche qui les mène à construire un jeu de Métacartes beaucoup plus ambitieux que prévu, et à en changer le nom.
Découvrez la version 1 des métacartes « Numérique Éthique »
Le jeu « Numérique Éthique » s’adresse à toutes les personnes qui font de la médiation au numérique. Que vous soyez libriste dans une install party ou un café vie privée, formatrice aux outils numériques, médiateur en tiers-lieu, etc. ce jeu se veut un outil d’éducation populaire à la littéracie numérique.
Mélanie et Lilian ont procédé à de nombreuses rencontres et échanges pour mieux comprendre les besoins et les attentes des personnes qui utiliseraient un tel jeu.
Les cartes Usages (exemple « Sondage ») qui présentent plusieurs types d’usages appuyés par des outils en ligne. Pour chacun des usages, ces cartes précisent les risques d’un outil privateur (Doodle, par exemple) et proposent une alternative éthique (ici, le logiciel Framadate) ;
Les cartes Histoires où l’on se raconte une petite histoire pour provoquer des discussions afin de questionner ensemble nos pratiques et nos croyances sur le monde numérique actuel (par exemple « je n’ai rien à cacher ») ;
Les cartes Concepts pour avoir sous la main les notions essentielles à des pratiques éthiques dans sa vie numérique (par exemple, l’interopérabilité).
3 questions à Mélanie et Lilian sur l’avenir de ces cartes
Vous l’imaginez bien, aborder autant de notions avec ces 3 entrées dans un seul jeu de cartes, c’est clairement plus ambitieux que de décrire les services « Dégooglisons Internet » ! Si cette première version du jeu Numérique Éthique est déjà une belle proposition, il manque encore du temps et du travail pour parvenir à un jeu à imprimer en masse…
Alors pour savoir comment nous pouvons y parvenir, donnons la parole à Mélanie et Lilian !
Vous nous présentez aujourd’hui une première version, qui est l’aboutissement de votre travail financé par le financement participatif de 2018. Pourquoi ne pas avoir directement proposé une impression de cette version 1 ?
Enfin en tant que professionnel⋅les de la formation, on sait que l’outil a besoin d’être testé et approfondi. Par exemple nous avons produit les textes et visuels pour plus de 50 cartes, mais il y a sûrement des choses à revoir au niveau de la rédaction ou des ambiguïtés à lever. Avec du recul on trouvera peut-être qu’il faut ajouter certaines cartes ou en enlever d’autres. Pour notre jeu précédent Il y a eu au moins 5 versions de prototypes testés avec des usagers avant de produire la version définitive !
Or comme tout travail de mise en page, faire des modèles propres pour 60 cartes recto/verso ça prend du temps, beaucoup de temps !
En plus il faut savoir que par souci de cohérence, et pour montrer ce qu’on pouvait faire avec du libre, nous avons choisi de travailler avec Scribus pour produire nos modèles. C’est un choix mais du coup, ça rajoute du travail parce que même si c’est un bon outil dans l’absolu, son ergonomie rend parfois le travail plus long qu’avec ses équivalents propriétaires.
Donc avant de faire des modèles imprimables, on préfère s’assurer que les contenus que l’on a produits sont suffisamment pertinent pour mériter d’être imprimés.
Dès maintenant ceux qui le souhaitent peuvent accéder aux contenus en ligne (c’est le cas depuis le début du projet) et nous allons essayer de proposer au cours des prochains mois des prototypes imprimables mais avec juste un graphisme sommaire.
Vous voulez approfondir le travail sur les métacartes Numérique Éthique en 2020… Mais concrètement, qu’est-ce qu’il manque à faire pour parvenir à une version 2 satisfaisante ? À quoi elle ressemblera ?
Pour la première version, nous avons choisi de focaliser sur un usage plutôt professionnel et collaboratif, domaine que nous connaissons le mieux. En plus, dans l’idée d’aller vers une société avec plus d’éthique, il nous a semblé intéressant de commencer par outiller les organisations et les collectifs.
Ensuite, plutôt que de faire un outil pour le grand public, nous avons choisi de faire un outil pour celles et ceux qui travaillent avec le grand public. Nous avons donc plutôt pensé le jeu pour un public de médiateurs numériques, qu’ils jouent ce rôle officiellement ou sans titre particulier.
Avec ces idées en tête, nous avons imaginé plusieurs portes d’entrée dans l’outil. Un exemple : disons que dans mon asso, je suis un peu la geek qui installe des outils pour les autres et que je suis déjà sensibilisée aux enjeux éthiques du numérique. Je cherche une alternative à mon outil propriétaire, je vais explorer les cartes usages et trouver celle qui correspond à mon besoin. C’est un peu ce que propose la page Degooglisons Internet qui liste des services libres sauf qu’ici, au lieu d’avoir une liste web, on a des cartes qui permettent d’explorer et de classer l’information d’une autre manière. Dans ce cas, on se sert de la page web associé à la carte pour proposer une alternative recommandée (en indiquant qui recommande) et en proposant des liens vers différents fournisseurs de services pour ne pas recentraliser uniquement sur Frama.
Autre scénario, je suis un médiateur qui veut sensibiliser mon public à l’importance de protéger sa vie privée des GAFAM. Je vais choisir une histoire à raconter parmi les cartes du même nom pour provoquer des réactions et des discussions. À partir de là, une fois que j’ai suscité de l’intérêt, je vais pouvoir m’appuyer sur les cartes concepts pour parler des notions. Le fait d’avoir une carte me permet de ne pas oublier des infos importantes et de retrouver des chiffres et des informations sourcées grâce à la page web.
Au final ce que nous voulons c’est un outil support simple et convivial qui fonctionne pour différents types de publics.
Voila quelques exemples de ce que nous imaginons comme premiers usages, mais pour vérifier que ça marche et qu’il y a une vraie cohérence entre les différentes entrées, il va nous falloir faire un gros travail sur la pédagogie de l’outil en le testant auprès de vrais usagers, que ce soit par des questionnaires ou des ateliers. Il nous reste aussi du travail de rédaction sur les fiches en ligne : certaines sont très complètes, mais d’autres nécessitent encore du travail de recherche et de synthèse.
Tout cela représente une grosse somme de travail, donc de temps disponible, donc d’argent pour financer votre temps et votre travail… Comment comptez-vous financer tout cela ? Avec une nouvelle collecte ?
Ce que nous imaginons pour financer le travail de conception/rédaction qui reste, c’est de demander à des contributeurs de nous soutenir en exprimant leur intérêt pour leur jeu via un système de prévente. Pour l’instant le temps que nous y avons passé était passionnant et bénévole, mais nous ne pouvons pas repartir pour 6 mois avec ce fonctionnement : un peu de revenus et surtout pré-financer l’impression du futur jeu est indispensable pour nous sécuriser dans ce projet !
Avec le temps ainsi acquis nous affinerons la ressource en ligne (sources, rédaction, …), nous pourrons prendre le temps d’organiser des ateliers de prototypage auprès de médiateurs, de facilitateurs, et nous lancerons le travail de conception des cartes sous Scribus…
Et bien sûr la cagnotte servira à imprimer les cartes.
On souhaite surtout lancer cet appel à des réseaux qui seraient intéressés pour commander des lots de jeux de cartes ( >10 jeux). Si vous faites partie ou connaissez des réseaux associatifs, réseaux de médiateurs numériques, éducation populaire, ESS… Si vous pensez que c’est un bon outil, qu’il peut vous être utile à vous ou à des réseaux que vous connaissez vous pouvez nous en faire part en écrivant à contact@metacartes.cc
Nous pensons lancer un système de pré-ventes dans le début de l’année 2020 et nous vous informerons alors du lancement à ce moment là. Pour rester informés, vous pouvez vous inscrire sur le site.
Contribuons pour obtenir une version 2 imprimée d’ici fin 2020 !
Chez Framasoft, nous savons qu’il y a un très gros besoin d’outils de médiation aux pratiques numériques éthiques, cela fait même partie des actions de Contributopia ! Nous voulons vraiment que cette version 2 détaillée et imprimée voit le jour, donc nous nous engageons :
à libérer de notre temps et de notre savoir-faire pour contribuer à cette version 2 avec Mélanie et Lilian ;
à pré-acheter un lot de ces Métacartes Numérique Éthique pour les distribuer aux médiateurs amateurs et médiatrices professionnelles que nous croisons régulièrement.
De votre côté, vous connaissez peut-être des structures qui auraient besoin d’un tel outil : fédération d’éducation populaire, collectifs de tiers-lieux, réseaux de bibliothèques et médiathèques, réseaux de formation au numérique, etc.
Si c’est le cas, vous pouvez leur communiquer cet article car ces structures peuvent financer la production de cette version 2 en pré-achetant un lot de métacartes Numérique Éthique. Il suffit qu’elles contactent Mélanie et Lilian sur l’email contact@metacartes.cc, pour qu’ensemble, nous contribuions à l’aboutissement un nouvel outil commun.
Nous n’hésiterons pas à vous tenir au courant des avancées et des manières de contribuer à l’évolution de ce projet tout au long de 2020 sur le framablog.
Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don de 100 € d’un contribuable français reviendra, après déduction, à 34 €.
Les Chiliens protestent contre les inégalités qui règnent dans un pays à l’économie prospère et où l’Etat est selon eux défaillant dans les domaines de l’éducation, de la santé et des retraites.
Un groupe de cinéastes a poursuivi le gouvernement américain pour avoir exigé des demandeurs de visa de fournir des détails sur leurs comptes de médias sociaux. L’action en justice soutient que cette exigence décourage de façon inconstitutionnelle les candidats de s’exprimer en ligne — ; et décourage également les gens qui affichent des discours politiques d’essayer d’entrer aux États-Unis.
En avril 2019, le gouvernement Moreno a autorisé les forces de l’ordre britanniques à pénétrer dans l’ambassade d’Équateur et à appréhender M. Assange. Depuis lors, il est détenu à l’isolement jusqu’à 23 heures par jour et, selon ses visiteurs, il est «lourdement médicalisé». Sa santé physique et mentale s’est sérieusement détériorée.
Nous savons que de nombreux biais, structurels ou conjoncturels, peuvent influer sur les statistiques de crimes et délits et affecter les comparaisons des communes entre elles ; toutefois, l’analyse des évolutions de la seule ville de Nice sur une période relativement longue de sept ans, met en évidence que l’impact de la vidéosurveillance sur des crimes ou délits importants comme le sont les coups et blessures volontaires et les cambriolages est quasiment nul.
« Vous me les dispersez façon puzzle ! » n’hésite pas à ordonner sur les ondes radios le préfet Lallement, répétant une célèbre réplique des Tontons Flingueurs. Un commandement énergique qui, selon nos sources, fait le bonheur des uns et provoque des sueurs froides chez d’autres. « Lallement fait le job », disent les premiers. « Le maintien de l’ordre, ce n’est pas la guerre », alertent les seconds.
Le Secours Catholique, Médecins du monde (MdM), Médecins sans frontières (MSF), La Cimade et Amnesty International ont demandé mercredi 4 décembre l’ouverture d’une enquête parlementaire afin de faire la lumière sur les “violations des droits des exilés aux frontières”.
Il s’agit d’imposer un passage en force d’une logique collective d’annuités et d’âge à un système individuel à points. Concrètement, le résultat serait cruel pour tous les Français : travailler plus longtemps, pour gagner moins. Le glissement technique que charrie la réforme est un séisme qui anéantit les fondements et les droits acquis constitutifs de notre Contrat social hérité de la Libération.
« L’Ifpass est étroitement lié à la Fédération française de l’assurance (FFA). Tous les assureurs y forment leurs salariés actuels et futurs », confirme un ancien dirigeant, pour qui « les liens avec Jean-Paul Delevoye sont précieux, notamment parce que l’ensemble du secteur est très intéressé par la réforme ».
Les faits ? Sur 6,3 millions de demandeurs d’emplois, 2,6 millions sont indemnisés aujourd’hui. Soit un peu moins de 40 %. Le montant moyen des indemnités perçues : environ 1000 euros par mois. Pas de quoi se payer des vacances de rêve, même low-cost au Bahamas ! La moitié des personnes indemnisées – c’est-à-dire 1,3 million de personnes – reçoivent moins de 860 euros par mois. Elles vivent donc sous le seuil de pauvreté.[…] Une étude de l’Inserm montre aussi que la condition de chômeur est associée à un risque de mortalité presque trois fois plus élevé par rapport à des personnes de même âge et de même sexe occupant un emploi.
Tout est très simple. C’est ça l’esprit gilet jaune. Macron dit de venir le chercher ; on va le chercher à l’Elysée. L’État nous rackette sur les routes ; on pète les radars. On en a marre de tourner en rond chez soi ; on occupe les ronds points. BFM ment ; BFM s’en mange une. On veut se rendre visibles ; on enfile le gilet fluo. On veut se fondre à nouveau dans la masse ; on l’enlève.
il suffit de lever les yeux au ciel et de regarder passer les grues. Voyez comme celle qui est tout à la pointe de la formation cède quand elle fatigue et comment elle est aussitôt remplacée.Chacun de nos assauts doit être semblable à celui de la grue de tête : si elle cède, elle sait qu’une autre va la remplacer. Et toutes savent qu’elles vont si loin que la destination n’est même pas encore imaginable.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNL et UNEF appellent à renforcer et élargir encore la mobilisation par la grève et la reconduction de celle-ci là où les salarié-es le décident dès ce vendredi, ce week-end et lundi. Dans ce cadre, elles donnent rendez-vous le mardi 10 décembre pour une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles.
Clara, la trentaine, se méfie du reporter à calepin. Pas question d’embrayer sur le refrain de la «galère» des usagers des transports en commun. […] «Vous notez bien ce que je vais dire, hein ?» «C’est une très bonne chose qu’il y ait la grève. Oui, c’est pénible, mais c’est le but. Si ça n’avait pas d’impact, si ça ne bloquait pas le système, à quoi ça servirait ?»
ces 5 et 6 décembre, une large partie des JT du 13 heures, que nous avons visionnés, est consacrée à la grève. On n’y retrouve en effet pas trace des expressions «grève historique» ou «générale», la mobilisation étant présentée comme «très suivie» et «massive».
Sur BFMTV, Bruce Toussaint compatit : « Je me mets juste à la place des Français qui nous regardent, parents d’élèves, usagers des transports en commun qui ne sont pas directement concernés par le mouvement. » Puisqu’ils ne prendront jamais leur retraite.
L’intervention policière de ce matin s’est faite sans sommation, surprenant les lycéens. […] Selon la police, le tir de LBD visait le manifestant qui lançait des projectiles. Une enquête devrait déterminer pourquoi un lycéen de 15 ans, qui n’était pas visé par ce tir, a été touché à la joue.
Les collègues chargés d’utiliser ce matériel n’ont reçu aucune formation et s’inquiètent des conséquences juridiques pesant sur eux en cas de blessé ou de mort.
Démonstration à l’appui, Odile Maurin a expliqué qu’il était impossible que son fauteuil ait touché le policier aux genoux comme celui-ci l’affirme, la partie incriminée étant beaucoup trop basse. […] Elle a en outre soutenu disposer d’une vidéo montrant de façon explicite qu’un policier avait manipulé le joystick de son fauteuil, le forçant à s’encastrer dans le second policier. Ce qui a par ailleurs valu à Odile Maurin cinq fractures du pied et une entorse. Une vidéo que la justice ne visionnera pas, étant donné qu’elle n’a pas été versée au dossier à temps, le président ayant par ailleurs refusé la demande d’information complémentaire déposée par l’avocat de la militante.
[…] la réponse judiciaire qui était du devoir des magistrats compétents est simplement un désastre, fruit d’une défaillance majeure dans le fonctionnement de la Justice française.
[…] On parle […] très peu des premiers responsables, ceux qui magistrats des parquets et juges du siège ont la responsabilité par la répression de ces violences illégales. Et dont la mission est de protéger notre intégrité physique et nos libertés à commencer par celles constitutionnelles de manifestation et d’expression. Or, c’est justement cette étonnante défaillance qui a permis au président de la république et à ses amis de lâcher les chiens, dans le but avéré de réprimer, de brutaliser, d’estropier, d’intimider et d’empêcher la contestation de la politique voulue par ce pouvoir minoritaire. On n’oubliera pas non plus les 5000 gardes à vue manifestement abusives, qui étaient autant de séquestrations arbitraires couvertes par les parquets quand elles n’étaient pas directement organisées par eux.
Ce numéro, qui permet d’identifier chaque agent, est obligatoire depuis le 1er janvier 2014. Mais, dans la pratique, les manquements sont réguliers.[…] Le non-respect de cette obligation est grave puisqu’il organise l’impunité des policiers qui commettraient des fautes.
Mais un jour de juillet, WhatsApp a décidé de changer les règles du jeu, décidé à « lutter contre les fake news » en interdisant qu’un seul émetteur puisse délivrer un message à plus de 256 personnes à la fois. Y compris quand celui-ci appartient aux médias traditionnels. La filiale de Facebook, dans ses bureaux américains, a trouvé « très intéressante » l’initiative du Monde Afrique, certes, mais a affirmé lors de nos échanges que sa priorité était bien de « lutter contre les fake news » (sic).
Il nous faut donc nous adapter et faire une croix sur le passé, car le réseau social a aussi décidé de faire disparaître tout l’historique de nos échanges avec les lecteurs. Qu’importe que cette décision soit un revers pour les milliers de lecteurs qui se sont investis dans le débat sur la plateforme. WhatsApp a décidé de faire table rase de ce format qui ne lui convient plus.
Après le droit à la réparation, iFixit a un nouveau cheval de bataille : le verrouillage d’activation sur Mac. Le vendeur d’outils et spécialiste du démontage se fait le porte-voix des revendeurs de seconde main qui craignent de se retrouver avec des centaines de Mac complètement bloqués, qu’il leur sera impossible d’écouler ou alors en pièces détachées.
Au fond, cette « architecture du mépris » a des effets sur nous tous, des effets complètement irrationnels : la ville est moins accueillante, moins fonctionnelle, les marginaux ne peuvent pas squatter et les familles ne peuvent même pas se poser. Ce mobilier nous oblige à être dans le mouvement perpétuel et nous empêche de nous arrêter pour former un « nous » confiant, accueillant. … ces choix urbains ne sont pas neutres : ils reflètent un modèle social fondé sur l’évitement des conflits et la maîtrise des débordements.
L’intelligence artificielle (IA) fait actuellement l’objet d’une attention mondiale sans précédent puisqu’elle trouve une application pratique généralisée dans de multiples domaines d’activité. Mais quelles sont les implications de l’intelligence artificielle en termes de droits de l’homme, de justice sociale et de développement lorsqu’elle est utilisée dans des domaines tels que la santé, l’éducation et les services sociaux, ou dans la construction de villes » intelligentes » ? Quel est l’impact de la prise de décision algorithmique sur les personnes marginalisées et les pauvres ?
Il faut pour sauver le Web non pas un contrat, mais la création d’un index indépendant (des pages, des profils), qui permette de réinstaurer la part commune de nos interactions sociales et discursives dans une sphère publique non marchande. […] Il faut pour sauver le Web non pas un contrat, mais une régulation étatique forte et contraignante, qui doit pouvoir aller jusqu’au démantèlement de ces Béhémots calculatoires et qui doit réaffirmer que leur code ne sera jamais notre loi. […] tant que la table des négociations se trouvera dans la salle des marchés, le Web continuera de mourir.
Dans les jeux vidéo, les personnages vivent dans un monde propriétaire.
Le vent a été codé par des développeurs et les personnages du jeu n’ont pas accès à l’algorithme qui fait le vent.
Les catapultes ont été codées par des développeurs et les personnages n’ont pas accès au code qui les construit.
Ils ne sont pas capables de les réparer ou de les améliorer. Seuls les développeurs peuvent le faire.
Notre monde à nous est de plus en plus en train de devenir un jeu vidéo.
Et nous sommes de plus en plus en train de devenir des personnages passif qui ont perdu toute liberté.
Un jour un homme a acheté aux enchères le mot climat. Il a remporté l’enchère. Et à chaque fois que l’on cherche à se renseigner sur le climat on ne voit plus que des informations sur ce que cet homme pense du climat. Ceci n’est pas un mauvais scénario de roman de science-fiction mais la réalité. Cet homme s’appelle Mike Bloomberg. […] Quand nous renonçons à notre emprise sur la langue, nous renonçons à notre emprise sur le monde. Le jour où la langue, le jour où le vocabulaire est sorti de la sphère non-marchande, le jour où il est devenu possible d’acheter des mots aux enchères, le jour où le capitalisme linguistique est advenu, nous avons renoncé au dernier espace authentique de liberté individuelle et collective qui était notre inaliénable commun.
Alors qu’elle rentre d’une longue journée de travail comme couturière, Rosa Parks refuse de céder sa place à un passager “blanc” comme lui oblige la loi ségrégationniste et raciste de l’état de l’Alabama. Arrêtée par la police et condamnée pour « conduite désordonnée », elle ne se résigne pas à être une victime de plus du racisme ordinaire.
Delta-Chat est une messagerie instantanée sécurisée pour Android. Elle permet d’échanger des messages, des photos ou des vidéos entre utilisateurs ou en groupe, via l’internet.