Péhä : il lisait des Picsou, il dessine des gnous !

 

Des développeurs de logiciels libres, on en trouve presque à la pelle. Des artistes libres… ça se complique, mais on en trouve ! Bien évidemment, il y a Gee et vous avez déjà lu l’interview de David Revoy ici même à l’occasion de la sortie papier de Pepper & Carrot, mais d’autres se cachent encore dans les tréfonds des Internetz !

Nous passons l’été à les chercher pour vous les présenter. Samedi dernier, vous avez pu découvrir Nylnook et nous avons encore quelques surprises en prévision.

Voici Péhä ! Vous avez peut-être aperçu ses dessins ces derniers temps sur les réseaux sociaux via nos comptes. En effet, il a illustré les articles écrit par Emmabuntus et Arpinux dans L’Âge de faire à propos de certains de nos services.

Comme il a un joli coup de patte, nous avons décidé de lui poser quelques questions pour en savoir plus sur lui.

Bonjour Péhä. Est-ce que tu peux déjà te présenter ? (et d’où vient ton pseudo avec les accents extra-terrestres ?)

Hello Framasoft, je suis donc Péhä, j’ai 32 ans, je vis près d’Angers (c’est dans l’ouest de la France pour Pouhiou 🙂 ). Le pseudo avec les accents c’est un petit jeu de mot avec les initiales de mon prénom. Ça date d’il y a quelques années quand je faisais du volley, c’était pour rigoler mais comme tout mon entourage irl m’appelle comme ça depuis, j’ai gardé ce pseudo sur le net.

Qu’est-ce qui t’a amené au dessin ? Comment as-tu appris ?

Comme tous les gosses, j’ai pas mal dessiné étant gamin. J’ai fais arts plastiques comme tout le monde au collège/lycée (surtout parce qu’à l’époque le pc de la salle d’art était pas surveillé et que c’était une bonne bécane pour télécharger des roms de Mégadrive ni vu ni connu…), mais je n’ai jamais suivi de cours ou fait les beaux-arts. Je le regrette aujourd’hui un peu, car je fais pas mal d’erreurs (anatomie, proportions, perspectives) et je suis lent dans l’exécution d’un dessin.

Des sources d’inspiration ? Des dessinateurs qui t’ont donné envie de les égaler ?

Comme j’ai pas assez de bases, je m’inspire beaucoup de certains dessinateurs dont Moebius (Jean Giraud), Georges Herriman, Bill Watterson, Serre et bien sûr Franquin. Dans un genre tout autre, je voue un culte aux estampes d’Hiroshige, notamment les séries sur le tokaido ou les scènes de la vie quotidienne d’Edo.

 

Uderzo, aussi, manifestement…

Les tac au tac de Jean Frapat que j’ai découvert sur le site de l’INA m’inspirent également beaucoup.

 

Tu lisais quoi comme BD quand tu étais plus jeune ?

Ça va faire sourire mais j’ai commencé par Donald, les histoires de Carl Barks son créateur. Et puis La jeunesse de Picsou de Don Rosa qui a été une première claque pour moi. (j’avais dans les 8-9 ans.). Un soir une voisine m’a passé deux BD de sa collection. c’était des Gaston Lagaffe. J’avais 10 ans. J’ai lu la série d’une traite. Quelques jours plus tard ma mère m’abonnait à Spirou. J’ai essayé les mangas (Gunnm) mais sans trop accrocher. Je ne lis pas beaucoup de BD en fait, ou bien juste pour observer le dessin et les trucs et astuces des dessinateurs.

Pourquoi publier sous licence libre ?

Pour la liberté d’utilisation et de modification. Je veux que mes personnages puissent être repris par d’autres sans restriction. C’est ce que moi en tant que lecteur j’aurais aimé pouvoir faire avec Donald et Picsou (sans rire j’avais un scénario du tonnerre !). J’ai du mal avec l’idée même de propriété intellectuelle ou bien de création artistique. On ne crée rien, on adapte, on remixe, on ajoute son originalité rien de plus. Voilà pourquoi je publie sous licence libre car je ne possède rien, j’emprunte à tous donc je redonne.

Quelles sont les licences que tu utilises ?

J’ai commencé par la CC-BY-SA et la LAL et puis je suis passé en CC-BY lors de la publication de certains de mes dessins sur gnu.org. Mais rien n’est définitif ça peut changer.

Est-ce que tu arrives à vivre de ton art ou est-ce que tu as un vrai boulot honnête à côté ?

Je suis amateur. J’ai un travail culinaire, qui me sert à faire vivre ma petite tribu à côté gentiment. J’ai une page liberapay. (je remercie au passage mes 3 donateurs anonymes) avec le secret espoir de pouvoir couvrir mes dépenses pour le dessin avec les dons. Même si ce n’est pas beaucoup c’est toujours ça de moins sur le budget familial.

Comment t’es-tu retrouvé à faire les dessins des articles dont on parlait dans l’intro ? (et d’ailleurs, merci)

Ça c’est grâce à Patrick d’Emmabuntus qui est depuis un an notre manager/attaché de presse/impresario à Arpinux et moi. 😉

L’année dernière Patrick m’avait demandé une affiche pour la fête de l’Huma et en septembre avec Arpinux ils ont commencé à travailler sur les articles de l’âge de faire. Par charité ils m’ont proposé de faire des dessins en bas de leurs articles:) J’ai accepté et voilà. J’en profite pour les saluer eux et toute l’équipe, car bosser sur ces articles était vraiment très plaisant, un vrai travail d’équipe.

Parlons technique : comment dessines-tu ? Krita comme David ? Inkscape comme Gee ? Avec du charbon sur les murs d’une grotte comme les hommes de Cro-Magnon ? (eh oui, les dessins des hommes de Cro-Magnon sont dans le domaine public, donc sont libres 😉)

Ça dépend du moment, mais habituellement je fais mon crayonné/encrage sur papier au feutre calibré puis je fais les couleurs sous Krita (je suis nul pour faire les couleurs à l’aquarelle) et je découpe/cadre/ajoute du texte avec Gimp. J’utilise également un peu Inkscape mais pas au même niveau que Nylnook ou Gee ou bien Odysseus. J’utilise une tablette graphique qui m’a été offerte par le fondateur de PrimTux. J’ai également mes crayons de couleurs mais essentiellement pour des dessins qui n’ont pas vocation à être numérisés.

Un peu de satire ne peut pas faire de mal…

On peut te suivre quelque part ? Un blog peut-être ? (On pose la question pour la forme mais Tonton Roger a su te trouver)

Oui j’ai un blog mais super mal alimenté. Je suis surtout sur Framasphère (Mastodon aussi mais je galère). Le plus simple étant également de m’envoyer un e-mail ou de venir prendre un thé ou un café à la maison.

Et comme d’habitude, on te laisse le mot de la fin.

Je laisse mes deux compères conclure…

Allez, avant de partir je salue l’équipe historique d’Handylinux ( Fibi, Trefix, Starsheep, Thuban, Coyotus, Bruno Legrand, ceux que j’oublie (n’hésitez pas à m’envoyer des mails d’insultes) et bien sûr Arpinux. C’est grâce à eux et à leur confiance que mes dessins ont pu être diffusés lors des publications de version, un grand Merci.




Comment j’ai quitté Google et plaqué Microsoft


En 2015, après une longue période d’hésitation, j’ai sauté le pas. J’ai décidé que Google, Facebook ou encore Microsoft seraient pour moi des connaissances lointaines, et non des compagnons de route.

On a du mal à croire qu’il soit possible d’envisager sérieusement une telle transformation sans se couper du monde et du confort que nous offre le Web. Pourtant, ça l’est.

Nous sommes en juillet 2017. Ça fait deux ans. J’ai mes repères, mes marques et aucune sensation de manque. Lorsque je choisis de faire une entorse à mes principes et d’utiliser Google, ou de démarrer mon PC sous Windows, c’est une option ; j’ai toujours le choix. Je crois que c’est ça, l’idée : avoir le choix. La décentralisation, ce n’est pas juste quitter le navire : c’est choisir sur lequel on embarque en connaissance de cause.

Depuis 2015, alors que la moitié du marché des smartphones est contrôlé par Google et son système d’exploitation Android, que tout le monde connaît GMail, utilise Google Docs, se localise avec Google Maps et partage des choses sur Google+ (lol nope), je n’utilise pas tout cela. Ou plutôt, je n’utilise plus.

Bon, OK, j’ai une chaîne YouTube, donc je mets des vidéos en ligne. Promis, c’est tout. Vous verrez plus bas que même pour gérer mes abonnements YouTube, je me passe de compte Google !

Ni pour mes recherches. Ni pour mes mails. Ni pour partager des photos avec mes ami⋅e⋅s ou pour héberger une page web. Ni pour me géolocaliser. Ni pour faire fonctionner mon smartphone.

Depuis 2015, et quand Skype est le moyen le plus commun de discuter en audio/vidéo, quand choisir un ordinateur se résume à choisir entre Microsoft ou Apple, qu’on utilise le pack Office, voire qu’on est aventureux et qu’on a investi dans un Windows Phone (désolé), je n’utilise pas Microsoft. Ou plutôt, je n’utilise plus. Et même si les hipsters et les web-designers (sont-ce les mêmes personnes ?) investissent dans du matériel Apple, moi, je n’ai jamais touché à ça.

Alors je me suis dit que peut-être, ça vous intéresserait de savoir COMMENT j’ai pu réussir sans faire une syncope. Et comment j’ai découvert des alternatives qui me respectent et ne me traitent pas comme une donnée à vendre.

Allez, ferme Hangout, Messenger, Skype, Whatsapp, viens t’asseoir près du feu, et prends le temps de me lire, un peu. Ouais, je te tutoie, on n’est pas bien, là, entre internautes ?

Chapitre 1 : Pourquoi ?

Normalement, je dialogue avec un mec lambda qui a la critique facile dans mes articles, mais ici, c’est le Framablog ; il faut un peu de prestance. Ce sera donc Jean-Michel Pouetpouet qui prendra la parole. Donc, introducing Jean-Michel Pouetpouet :

« Haha, cocasse, cet individu se prend pour plus grand qu’il n’est et ose chapitrer son contenu tel un véritable auteur »

Oui, c’est plus cool que de mettre juste un « 1. ». Il y a beaucoup à dire, et faire juste un énorme pavé, c’est pas terrible. Puis j’ai l’âme littéraire.

Ce que je pense important de signaler dans ce retour d’expérience, c’est que j’ai longtemps été très Googlophile. Très content d’utiliser leurs outils. C’est joli, c’est simple, c’est très chouette, et tout le monde utilise les mêmes. Et quand on me disait, au détour d’une conversation sur le logiciel libre : « mais Google te surveille, Google est méchant, Google est tout vilain pas beau ! »

Je répondais : « Et il va en faire quoi, de mes données, Google ? Je m’en fous. »

J’étais un membre de la team #RienÀCacher et fier de l’être. Quand je m’étais demandé ce qui se faisait d’autre, j’étais allé sur le site de Framasoft (c’était il y a fort longtemps) et j’avais soupiré « pfeuh, c’est pas terrible comme même ». J’écris « comme même » afin de me ridiculiser efficacement, merci de ne pas commenter à ce sujet.

Puis un jour, au détour d’une Assemblée Nationale, j’ai entendu parler de surveillance généralisée par des boîtes noires. On en a tou⋅te⋅s, je pense, entendu parler.

« Nom d’une pipe, mais ceci n’a aucun lien avec la dégooglisation ! »

Tut-tut. C’est moi qui raconte. Et tu vas voir que si, ça a à voir ; du moins, dans mon esprit de jeune chèvre numérique.

Parce que quand j’ai entendu parler de ça, je me suis dit « mince, j’ai pas envie qu’on voie tout ce que je fais sous prétexte que trois clampins ont un pet au casque ». D’un seul coup, mon « rien à cacher » venait de s’effriter. Et il s’est ensuite effondré tel un tunnel mal foutu sous une montagne coréenne dans un film de Kim Seong-hun.

Mes certitudes sur la vie privée en ligne, allégorie

Dans ma tête, une alarme pleine de poussière s’est mise à hurler, une ampoule à moitié grillée a viré au rouge, et je me suis soudain inquiété de ma vie privée en ligne.

J’ai commencé à voir, la sueur au front, circuler des alertes de La Quadrature du Net concernant le danger potentiel que représenterait un tel dispositif d’espionnage massif. Et j’ai fini par tomber sur plusieurs conférences. Plein de conférences. Dont la fameuse « sexe, alcool et vie privée » : une merveille.

Après cela, deux conclusions :

  • La vie privée, c’est important et on la laisse facilement nous échapper ;
  • Les grandes entreprises qui ont mainmise sur ta vie privée, c’est pas tip top caviar.

Mais d’abord, avant de parler Google ou Facebook, il me fallait fuir le flicage étatique automatisé. Alors j’ai acheté une Brique Internet (powered by le génial système d’auto-hébergement YunoHost) et j’ai adhéré à l’association Aquilenet.

Brique Internet
Une Brique Internet dans son milieu naturel

Aquilenet, c’est un FAI (Fournisseur d’Accès à Internet) géré par des copains qui n’ont rien de mieux à faire que d’aider les gens à avoir accès à un Internet neutre, propre. J’ai donc souscrit à un VPN chez eux (chez nous, devrais-je maintenant dire). Pour avoir une protection contre les boîtes noires qui squatteront un jour (peut-être, vu comme ça avance vite) chez SFR, Free, Bouygues, Orange, et voudront savoir ce que je fais.

« Mais bon », me suis-je dit, « c’est très cool, mais ça n’empêche pas Google et Facebook de me renifler le derrière tout ça ».

Et j’ai entrepris la terrible, l’effroyable, l’inimaginable, la mythique, l’inaccessible… DéGooglisation.

Chapitre 2 : Poser les bases – Linux, Firefox, Searx

2.1/ Microsoft, l’OS privateur

Étrangement, le plus simple, c’était de dire au revoir à Microsoft.

Se dire que son système entier est couvert de trous (aka backdoors) pour laisser rentrer quiconque Microsoft veut bien laisser entrer, ce n’est pas agréable. Savoir que la nouvelle version gratuite qu’il te propose est bourrée de trackers, c’est pas mieux.

Pour bien comprendre, imagine que ton ordinateur soit comme un appartement.

Donc, on te vend un appartement sans serrure. On te dit « eh, vous pouvez en faire installer une si vous le voulez, mais alors, il faudra faire appel à une entreprise ».

Option n°1 : je n’ai pas besoin de serrure

« Je m’en fiche. J’ai confiance, et je sais quand je pars et comment je pars. Personne ne voudra entrer chez moi. »

Vraiment, est-ce qu’on peut croire une seconde à cette phrase ? Tu y vas au feeling ? Y a pas de raison que quelqu’un ne veuille entrer ? Tu partiras au travail ou en vacances le cœur léger ?

Option n°2 : je fais poser une serrure par un serrurier qui met un point d’honneur à ne pas me laisser voir son intervention

« Hop, me voilà protégé ! »

Et s’il garde un double de la clé ?
S’il décide de faire une copie de la clé et de l’envoyer à quelqu’un qui veut entrer chez vous sur simple demande ?

Elle fait quoi exactement cette serrure ?

Elle ferme vraiment ma porte ?

Option n°3 : je connais un gars très cool, il fabrique la serrure, me montre comment il la fait, et me prouve qu’il n’a pas de double de ma clé

« Je connais ma serrure, je connais ma clé, et je sais combien il en existe »

Ok, c’est super ça ! Dommage : je l’ai fait dans un appartement dont les murs sont en papier mâché. En plus, j’ai une fenêtre pétée, tout le monde peut rentrer. J’avais pas vu quand j’ai pris l’appart’. Bon, je rappelle mon pote, faut inspecter tout l’appartement et faire les travaux qui s’imposent.

Option n°4 : et si je prenais un appartement où tout est clean et sous contrôle ?

Ah, bah de suite, on se sent mieux. Et c’est ça l’intérêt d’un système d’exploitation (OS) libre. Parce que c’est bien sympa, Microsoft, mais concrètement, c’est eux qui ont tout mis en place. Et quand on veut voir comment c’est fait, s’il y a un vice caché, c’est non. C’est leur business, ça les regarde.

Alors pourquoi leur faire confiance ? La solution, c’est le logiciel libre : tout le monde peut trifouiller dedans et voir si c’est correct.

Comme point d’entrée Ubuntu (et surtout ses variantes) est un OS très simple d’accès, et qui ne demande pas de connaissances formidables d’un point de vue technique.

« Huées depuis mon manoir ! Ubuntu n’est pas libre, il utilise des drivers propriétaires, et de surcroît, l’ensemble est produit par Canonical ! Moi, Jean-Michel Pouetpouet, j’utilise uniquement FreeBSD, ce qui me permet d’avoir une pilosité soyeuse ! »

C’est super cool, mais FreeBSD, c’est pas vraiment l’accessibilité garantie et la compatibilité parfaite avec le monde extérieur (mais ça a plein d’avantages, ne me tuez pas, s’il vous plaît). Ubuntu, c’est grand public, et tout public. C’est fait pour, excusez-les du peu !

Dans la majorité des cas, il suffit d’une installation bien faite et tout ronronne. Le plus compliqué, c’est finalement de se dire : « allez, hop, j’y vais ».

En 2016, je jouais à League of Legends et à Hearthstone sur mon PC sous Linux. Je n’y joue plus parce que je ne joue plus. Mais j’y regarde les même lives que les autres, visite les mêmes sites web.

Et j’utilise mutt pour avoir moi aussi une pilosité soyeuse.

« Comme quoi, vous n’êtes finalement qu’un traître à vos valeurs ! Vous faites l’apologie du terrorisme du logiciel propriétaire, vous faites des trous dans votre coffre fort, quelle honte, quel scandale, démission ! »

J’entendais moins ce type de commentaires concernant Pokémon Go qui envoie des données à Nintendo. Comme quoi, les compromis, ça n’est pas que mon apanage.

Soit, je passerai sur ces menus détails ! Mais pourriez-vous cesser de tergiverser en toute véhémence avec un individu dont l’existence est factice ?

Non.

Une fois sous Ubuntu, le nom de mes logiciels change. Leur interface aussi. Et oui, il faut le temps de s’habituer. Mais qui ne s’est pas senti désemparé devant Windows 8.1 et son absence de bureau ? Un peu de temps d’adaptation. Et c’est tout.

Bureau Xubuntu
On est pas bien, là ? (Xubuntu 17.04) [Fond d’écran par Lewisdowsett]
Certes, parfois, la compatibilité n’est pas au rendez-vous. Soit on se bat, soit on se résout à faire un dual-boot (deux systèmes d’exploitation installés) sur son ordinateur, soit on virtualise (l’OS dans l’OS). C’est ce que j’ai fait : j’ai un Windows qui prend un tiers de mon disque dur, tout formaté et tout vide ou presque.

Ce filet de sécurité en place, la majorité du travail doit être fait sous Linux. Une fois qu’on en a l’habitude, un retour sous Windows n’est même plus tentant.

2.2/ La recherche : fondamental

Google, en premier lieu, c’est quoi ?

Un moteur de recherche. Un moteur de recherche qui sait absolument tout sur ce que je cherche. Parce que j’utilise un compte. Avec un historique. Parce qu’il utilise des trackers. Parce qu’il retient mon IP.

On parle donc d’une entreprise qui sait qui je suis, ce que je cherche, sur quoi je clique. Une entreprise qui détermine ma personnalité pour vendre le résultat à des régies publicitaires.

Non, désolé, ça ne me convient pas. Je n’ai pas envie qu’une entreprise puisse me profiler à tel point qu’elle sache si j’ai le VIH avant que j’en sois informé. Qu’elle sache que je déménage. Que je cherche un emploi. Où. Si je suis célibataire ou non. Depuis quand. Quel animal de compagnie j’ai chez moi. Qui est ma famille. Quels sont mes goûts.

Ah non, vraiment, une seule entité, privée, capitaliste, qui vit de la vente de pub, et qui me connaît aussi bien, ça ne me plaît pas.

« Et quelle fut ta réponse à cette situation ? »

J’utilise Bing.

« ?! *fait tomber son monocle dans sa tasse de thé* »

Non, pas du tout.

J’utilisais au départ Startpage. Le principe est simple : ce moteur de recherches ne garde aucune donnée, et envoie la recherche à Google avant d’afficher le résultat.

La différence est énorme. Google sait que Startpage a fait une recherche. Mais il ne sait pas QUI a utilisé Startpage. Il ne sait pas QUI je suis, juste ce que je cherche. Google ne peut plus me profiler, et moi, j’ai mes résultats.

Et voilà, je n’utilise plus Google Search. Juste comme ça. Pouf.

Maintenant, j’utilise Searx, hébergé sur les serveurs d’Aquilenet. Parce que c’est encore mieux.

Searx @Aquilenet
On searx et on trouve !

Il existe aussi Framabee qui utilise également Searx, ou encore Qwant (mais c’est pas du libre, et c’est une entreprise, alors j’aime moins).

À noter que cette étape n’est pas du tout dure à franchir : nombreux sont celleux qui utilisent Ecosia au lieu de Google, ou Duck Duck Go, et ne se sentent pas gênés dans leur recherche quotidienne de recettes de crêpes.

2.3/ Navigateur web et add-ons

Je naviguais avec Google Chrome. Comme beaucoup de monde (en dehors des admirateurs d’Internet Explorer, dont je ne comprendrai jamais les tendances auto-mutilatoires).

Je suis donc passé sous Firefox, et avec lui, j’ai ajouté pléthore d’extensions orientées vers la protection de la vie privée.

La liste (ou une bonne partie de celle-ci) est disponible sur le blog d’Aeris, que je vais donc citer en coupant allègrement dans le tas (l’article : https://blog.imirhil.fr/2015/12/08/extensions-vie-privee.html) :

Au-revoir-UTM est une extension très simple qui va virer automatiquement les balises « utm » laissées par les régies publicitaires ou trackers pour savoir d’où vous venez lors de l’accès au contenu.

 

Decentraleyes remplace à la volée les contenus que vous auriez normalement dû aller chercher sur des CDN centralisés et généralement très enclins à violer votre vie privée, tels Google, CloudFlare, Akamai et j’en passe.

 

Disconnect supprime tout le contenu traçant comme le contenu publicitaire, les outils d’analyse de trafic et les boutons sociaux.

 

HTTPS Everywhere force votre navigateur à utiliser les versions HTTPS (donc chiffrés) des sites web que vous consultez, même si vous cliquez sur un lien HTTP (en clair).

 

Pure URL, nettoie vos URL du contenu traçant.

 

uBlock Origin, qu’on ne présente plus, un super bloqueur de publicité et de traqueurs, juste un must-have.

 

Blender est une extension qui va tricher sur l’identité de votre navigateur, pour tenter de le faire passer pour celui le plus utilisé à l’heure actuelle, et ainsi se noyer dans la masse.

 

Smart Referer permet de masquer son référent. En effet, par défaut, votre navigateur envoie au serveur l’URL du site duquel vous venez. L’extension permet de remplacer cette valeur par l’URL du site sur lequel on va, voire carrément de supprimer l’information.

 

uMatrix est THE extension ultime pour la protection de sa vie privée sur Internet. Elle va en effet bloquer tout appel externe au site visité, vous protégeant de tout le pistage ambiant du net.

uMatrix
uMatrix : filtre par type de contenu et par domaine !

Une fois qu’on est à l’aise avec ça, on a déjà un meilleur contrôle de sa présence en ligne et des traces qu’on laisse.

Chapitre 3 : OK Google, déGooglise-toi

3.1 : Google Docs, Google Sheets, Google machins, le pack, quoi.

Il n’y a rien de plus simple que de se débarrasser de Google Docs. Des outils d’aussi bonne qualité sont disponibles chez Framasoft. Rien à installer (sauf si vous souhaitez héberger vous-même le contenu), accessible à tout le monde. Et en plus, depuis quelques temps, il y a Framaestro, le Google Drive de Framasoft. Tout comme Google. Sauf que…

… Bah c’est Framasoft, quoi. Si c’est la première fois que vous entendez ce nom, déjà : bienvenue. Ensuite, Framasoft ne va pas faire attention à vos données. Ou plutôt si, mais au sens de « les protéger ». Il s’agit de bénévoles qui souhaitent proposer des outils de qualité ; Framasoft s’en fiche de ce que vous saisissez dans vos documents. Et ne s’en approprie pas les droits ; Google, oui.

Pour trouver l’outil qu’il vous faut, rendez-vous simplement sur https://degooglisons-internet.org/alternatives et choisissez la ligne correspondant à l’outil Google dont vous souhaitez vous débarrasser.

3.2 : Google Maps / Google Street View

Google Maps peut être aisément remplacé par Open Street Map. Sur votre smartphone, l’application OSMAnd~ fait très bien son travail.

Pour Google Street View, Open Street Maps a lancé Open Street Cam. L’idée est tout bonnement GÉ-NIALE : on a pas les moyens de faire se promener une « OSM Car » ? Alors les utilisateurs seront l’OSM Car !

Lorsque vous prenez votre voiture, vous activez l’application (https://github.com/openstreetcam/android/ ou https://play.google.com/store/apps/details?id=com.telenav.streetview) et celle-ci prend des photos à intervalles réguliers en les géolocalisant ! Et voici comment on fait du Street View libre, communautaire et participatif !

3.3 : Picasa, Dropbox, Wetransfer

Moins utilisés que mes précédents amis mais tout de même existants, ces outils de stockage en ligne d’images ou de fichiers sont tenus par des entreprises en lesquels on ne peut pas avoir confiance.

Les services d’hébergement de fichiers ne manquent pas. Et ceux que je vais proposer ici n’ont pas mainmise sur vos fichiers.

Ça n’a l’air de rien comme ça, mais une entreprise qui peut regarder vos fichiers, est-ce que ce n’est pas problématique ? Lui avez-vous donné l’autorisation de s’introduire ainsi dans vos échanges de données ?

Pour les albums, au revoir Picasa, préférez Piwigo.

Pour un simple partage d’image(s), pourquoi pas Framapic ou Lutim ?

Pour stocker vos fichiers et les envoyer, dégagez WeTransfer de là et choisissez plutôt Framadrop. Abandonnez votre Dropbox, et rendez-vous sur un Nextcloud installé chez un pote ou une asso (ou directement chez vous ?) !

Les alternatives sont là, et sont bien plus diverses. La seule nuance, c’est que vous ne les connaissez pas, et n’avez pas le réflexe de les chercher.

Dans mon cas, ayant une Brique (je vous ai dit que j’avais une Brique ?), j’utilise Jirafeau pour héberger mes images, Nextcloud pour le reste. Ça me va très bien, et au moins, ça reste chez moi.

3.4 : Discuter en instantané

Rendez-vous sur Jabber (XMPP). Skype ne vous respecte pas, Hangout non plus. Messenger ? Pfeuh-cebook ! La messagerie directe de Twitter ? Ne comptez pas trop protéger vos données là-dessus non plus. Whatsapp ? C’est encore Facebook derrière !

Au lieu d’installer Google Hangouts et d’utiliser votre compte Google, installez Xabber ou Conversation sur votre téléphone et créez un compte Jabber. Vous voici à utiliser XMPP, le même protocole que derrière Hangout ou Messenger, mais sans la méchante boîte qui vit de publicité ciblée et de vente de données personnelles.

Au lieu d’utiliser Skype, pourquoi pas Tox ? Ou en ligne, vous pouvez utiliser Vroom, et même Framatalk !

J’ai un peu de mal à conseiller Telegram car récemment, la sécurité qu’il promet a été remise en question, et qu’il s’agit toujours d’une entreprise qui peut vouloir jouer avec vos données.

3.5 : GMail

On attaque le côté le plus effrayant : les e-mails. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je n’imaginais pas pouvoir dire au revoir à mon GMail.

Cela faisait 5 ans que TOUS mes échanges se faisaient par son biais. Que tous mes comptes, sur tous les sites où j’étais inscrit, connaissaient cet e-mail comme étant le mien.

En réalité… je me suis rendu compte que mes mails déjà envoyés étaient sacrifiables, et que ceux déjà lus l’étaient également. Je me suis rendu compte que je recevais plus de spam et de newsletters (auxquelles je n’étais pas forcément inscrit) que de nouvelles de mes proches.

Et puis surtout, bon sang : Google lisait mes mails. Une entreprise lisait ma correspondance privée pour mieux me connaître. Pour mieux me profiler. Pour me vendre à des régies publicitaires. Non, ce n’est pas acceptable.

Étant alors devenu membre d’un FAI associatif, je lui ai confié mes mails. Mais avant cela, j’avais prévu de me tourner vers Protonmail. C’est certes une entreprise, mais vos messages sont chiffrés, et il n’est pas possible (dans le cas où c’est bien fait ;)) pour l’entreprise de lire vos mails. Contrairement à Google qui lit bien tout ce qu’il veut.

J’y reviens, mais… De la publicité ciblée à partir de vos échanges privés. Comment peut-on accepter ça ?

Protonmail est un service qui m’a l’air fiable. Ça reste néanmoins une entreprise, dont le code est partiellement consultable. Si vous souhaitez abandonner Google, c’est une alternative viable.

Envoyez un mail à tous vos contacts, mettez (ou non) en place une réponse automatique Google indiquant « voici ma nouvelle adresse e-mail », et changez votre adresse e-mail sur tous les sites la connaissant. Après tout, vous l’aviez peut-être fait avec votre adresse @aol.fr ou @wanadoo.fr sans vous interroger plus longtemps sur ce changement.

En consultant ses mails GMail de temps en temps, on peut en voir un qui s’est perdu et indiquer la bonne adresse e-mail à laquelle écrire.

Vous verrez, contrairement à ce qu’on croit, c’est simple, rapide, et on ne rencontre quasiment aucun obstacle.

Je ne sais pas si je vous ai dit que j’avais une brique Internet chez moi, d’ailleurs ; mais du coup, maintenant, elle héberge aussi une partie de mes e-mails (je jongle entre les adresses). Vous imaginez ? Ces mails sont stockés directement dans un petit boîtier posé par terre chez moi. Nulle part ailleurs !

3.6 : YouTube

Je poste des vidéos sur YouTube, étant vidéaste. Bon, OK. Mais je n’ai pas pour autant envie d’utiliser un compte Google le reste du temps. Et je ne voulais évidemment pas perdre mes abonnements.

La solution à cela ? L’oublié flux RSS. Comme quand on suivait les blogs, tu te rappelles ?

Google propose de récupérer tous ses abonnements YouTube au format .opml. Avec cette solution, on peut être notifié des sorties par un simple lecteur de flux RSS.

Pour celleux qui n’auraient pas connu ou utilisé RSS à l’époque où c’était la star d’Internet, il s’agit, en gros, d’abonnement à des sites/blogs. Dès qu’un nouvel article paraît, vous le recevez sur votre lecteur de flux RSS, où se rassemblent vos abonnements.

J’ai donc installé FreshRSS sur ma Brique (vous saviez que j’avais une brique ?), et y ai importé ce fameux fichier .opml. J’en ai profité pour ajouter Chroma, qui sort sur Dailymotion (eh ouais : on peut croiser les flux !). Et j’ai une sorte de boîte mail de mes abonnements vidéo ! C’est beau, non ?

Des abonnements YouTube sans compte YouTube <3

J’y ai ajouté un plugin nommé « FreshRSS-Youtube » qui me permet d’ouvrir les vidéos YouTube directement dans mon lecteur RSS. Donc j’ai un YouTube sans compte, avec juste mes abonnements, le tout chez moi.

Histoire de simplifier tout ça, j’ai développé une extension Firefox qui permet de s’abonner plus facilement à une chaîne en RSS. Il est disponible ici

Récupérer un flux RSS avec RSS-Tube !

3.7 : Android

Ton smartphone est sous Android ? Chouette. Mais Android utilise en permanence des services Google. Pour te géolocaliser, pour faire fonctionner tes applications, pour t’entendre quand tu chuchotes sous la couette un « OK, Google ».

Au début, j’ai été dérouté par cette prise de conscience. Alors j’ai simplement abandonné l’idée d’avoir un smartphone. J’ai acheté un téléphone tout pourri-pourrave pour quelques 30€ qui envoyait des SMS, recevait des MMS quand il était de bonne humeur, et téléphonait. C’était tout. Il y avait aussi le pire appareil photo qu’on ait vu depuis 2005.

Puis, un jour, au hasard d’une rencontre, on m’a parlé de Replicant. J’ai regardé, et j’ai constaté que ce n’était malheureusement pas compatible avec le Samsung Galaxy S3 Mini que j’avais abandonné précédemment.

Le hasard a fait le reste.

Un jour, j’ai commandé un t-shirt chez la Free Software Foundation Europe et reçu un papier « Free your Android ! » dans le colis.

En allant sur leur site, j’ai pu découvrir CyanogenMod (devenu maintenant LineageOS). Un Android, mais sans Google, créé par la communauté pour la communauté. Comme d’habitude, tout n’est pas tout blanc, mais c’est toujours mieux que rien.

Je l’ai installé (en suivant simplement des tutos, rien d’incroyable), installé F-Droid (qui remplace Google Play) pour télécharger les applications dont j’avais besoin, et j’installe directement les fichiers .apk comme on installe un .exe sur son Windows ou un .deb sur son Ubuntu.

CyanogenMod
Mon téléphone sous CyanogenMod 13

Conclusion

Bravo. Si vous êtes arrivé jusque là sans tricher, vous avez le droit de vous féliciter. J’espère que vous n’avez pas trouvé le temps trop long !

Courage, plus que quelques lignes. Les dernières pensées.

Au final, ce qui ressort de mon expérience, c’est que me préparer psychologiquement à quitter Google et Microsoft m’a pris plus de temps que pour m’en passer réellement, trouver des alternatives, et m’y faire.

On n’a pas besoin d’eux. Les alternatives existent, sont nombreuses, variées, et nous respectent pour ce que nous sommes : des êtres humains, avec des droits, qui souhaitons simplement utiliser Internet pour notre plaisir personnel quotidien.

Je pense que j’ai oublié plein de choses. Je pense que de nouveaux outils grandissent chaque jour et attendent qu’on les découvre.

En parallèle de tout ça, j’ai appris beaucoup sur l’auto-hébergement. J’ai aussi beaucoup appris sur l’anonymat, sur le chiffrement, sur le fonctionnement d’Internet. J’ai rejoint une association formidable, et en m’intéressant à la technique et au numérique, j’ai fait des rencontres nombreuses et toutes plus géniales les unes que les autres.

Je vous ai dit que quand j’ai commencé tout ça, je ne savais pas faire autre chose qu’un « apt-get install » sous GNU/Linux ? Que j’avais une peur bleue du code (malgré ma formation dans ce domaine) ?

Maintenant, j’en fais, j’en lis, et j’en redemande.

Mon Internet est propre. Ma vie privée, si elle n’est pas à l’abri, reçoit le maximum que je peux lui donner. Je vis d’outils décentralisés et d’auto-hébergement.

DÉGOOGLISONS L’INTERNET.

With Datalove,
Korbak <3




Les Rencontres mondiales du logiciel libre se mettent au vert

logo rmll 2017

Les Rencontres mondiales du logiciel libre sont organisées, chaque année dans une ville différente, par le groupe d’utilisateurs de logiciels libres local.

C’est un grand pouvoir et une grande responsabilité pour le GULL qui s’y colle. Il s’agit de proposer une formule qui fera le bonheur des geeks purs et durs comme des quidams souhaitant sentir le vent de la liberté.

Cette fois-ci, ce sont les copains d’Alolise, le chaton stéphanois, qui assument cette lourde tâche. Plongée dans le chaudron.

Salut les amis !  Vous pouvez nous présenter Alolise ?

C’est une chouette association. 🙂

Alolise existe depuis plus de 12 ans ! Les débuts étaient très « underground« , puis petit à petit sous l’impulsion des différents présidents et du petit noyau d’irréductibles, Alolise a su se créer une identité et commence à être connue.

Notre avenir (hors RMLL) est orienté vers la communication autour des CHATONS (Collectif d’Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires), car nous offrons une véritable AMAP Numérique sur Saint-Étienne et sa région, et aussi vers la poursuite du combat EDUNATHON contre les accords Microsoft – Éducation Nation, en proposant en partenariat avec la mairie des ordinateurs libres comme alternative auprès des écoles de la métropole.

On a aussi un gros projet de formation, mais chut … plus tard.

Vous organisez les Rencontres mondiales du logiciel libre à Saint-Étienne du premier au 7 juillet prochains. Ça va, la pression ?

Ça va. C’est une pression motivante. L’événement est pour bientôt, on a la tête dans le guidon mais on tient la barre et on avance en équipe.

Il faut savoir que pour certains d’entre nous c’est un combat pied à pied de plus de 18 mois…
Il nous tarde de retrouver une vie normale et de nous tenir éloignés de toute réunion pendant une période de convalescence d’au moins 6 mois…

On savait qu’on ne savait pas à l’époque exactement dans quoi on s’engageait (oui oui cette phrase a un sens )… On savait que ce serait dur, mais on ne voyait pas vraiment quels seraient les embûches et les barrières… Aujourd’hui c’est bon, on a bien fait le tour 😀 on sait assez précisément ce que ça représente en terme de blocages, de renonciations, de travail, de présence, de sacrifices familiaux ou amicaux… et ne parlons pas des carences de sommeil ou des montées de stress…

Le groupe qui n’a vraiment rien lâché tient dans les doigts d’une main, c’est les pitbulls, les teigneux ceux qui veulent que ça ait lieu coûte que coûte ! Ils me font monter les larmes aux yeux car on sait chacun ce qu’on a eu à traverser… Après le cercle s’étend avec la montée de l’intensité du dilettantisme. 🙂

Mais c’est un phénomène normal, je remercie chacun de ceux qui nous a consacré du temps même si c’est un quart d’heure, parfois c’est ce petit morceau de temps qui a fait la différence…

Voir en plein écran

Dites, ces RMLL, comme on dit, c’est quoi finalement ? Si je suis nouveau (ou nouvelle) dans le milieu libriste, en quoi est-ce que ça m’intéresse ?

Les RMLL c’est un cycle de conférences, débats, ateliers, spectacles et concerts réunissant débutants passionnés et professionnels du Libre. Cette année on souhaite en outre faire venir le grand public, les gens qui n’ont même jamais entendu cette association de mots : Logiciel Libre.

Les conférenciers viennent du monde entier, c’est l’objectif principal de ces « rencontres », faire se rencontrer les gens, discuter, apprendre, partager et en sortir avec de nouvelles idées et motivations pour le logiciel libre.

Cette année on veut faire se rencontrer : le monde professionnel (la couleur fuchsia du logo), le grand public, le politique (la couleur jaune), et la communauté libriste, les enseignants, les chercheurs (la couleur verte).

Si tu viens d’arriver dans le milieu libriste c’est un immense festival autour de la question d’une philosophie née dans le numérique avec une approche éthique et participative. Si tu viens d’arriver dans le milieu libriste peut-être que tu sais déjà que ce n’est pas un fantasme, mais que ça fait une quarantaine d’années que ce monde existe et que les RMLL, elles, sont présentes en France depuis 17 ans.

Enfin c’est un moment, une semaine plutôt, assez conviviale, où l’on peut apprendre beaucoup, beaucoup de chose et s’ouvrir à beaucoup, beaucoup de domaines (par exemple l’écologie dans le numérique, ou le théâtre libre, ou alors l’internet des objets, ou même la production artistique en creative commons, ou la sécurité informatique, de l’urbanisme, de la spéléologie, du management, enfin bon, va voir le programme ou viens échanger sur les réseaux sociaux ou par mail.

De plus cette année nous avons vraiment tenu à réunir 3 publics : le grand public, le monde professionnel et la communauté libriste,

Mais du coup, ces rencontres sont réservées à un public qui connaît déjà le logiciel libre ou bien…? (demande-t-on d’une voix innocente :p)

Tant d’innocence dans cette voix 🙂

Oui et non. Non ce n’est pas réservé à un public initié parce que le premier week-end est axé découverte et initiation. De grandes figures du libre viendront en parler et un bon nombre d’interventions (la majorité en fait) sont prévues pour un public qui ne connaît pas ce milieu (ou débute). Puis pendant la semaine les activités alterneront entre « pour les pros » et « découverte, pour débuter ». De toute façon, si un moment vous êtes perdus, sachez que le monde du Libre se construit autour du partage, vous pourrez demander autour de vous. Et si vous passez sur le Framablog, vous le savez certainement déjà.

Enfin les soirées sont bien évidemment grand public, c’est des concerts et du théâtre. D’ailleurs on vous invite à venir en famille ou avec vos proches.

Ceux qui connaissent le Logiciel Libre ne seront pas en reste. Il y a un bon nombre d’interventions pour eux, certaines sont même très très techniques. De plus il y a le 4 et 5 juillet le salon pro à la Manufacture. Ce sont les entreprises du libre de la région qui se réunissent pour des rencontres professionnelles. Et pour ajouter un peu de poids dans la balance, il se trouve que le 5 juillet se déroule à la Cité du Design (donc juste en face) la 27eme journée de l’ANSSI (où la c’est les pros de la sécurité informatique qui se réunissent).

La programmation est riche, avec beaucoup d’intervenants et de conférences. Elles seront rediffusées pour celles et ceux qui ne pourront pas venir (ou qui ne pourront pas se couper en trois) ?

Normalement oui, diffusées en direct et accessible ensuite sans problème. On devrait avoir quelques conférences traduites en langue des signes aussi.
Donc pas de panique là dessus. De plus ceux qui nous ont soutenu lors du financement participatif auront droit à une clef usb élaborée par nos soins.

Vous réussissez un coup de maître en invitant Cédric Villani qui est au top de sa popularité. 😉 Comment avez-vous fait ?

C’est pas encore fait en réalité. Cédric est très motivé pour venir, mais à ce stade il ne sait pas encore si son emploi du temps pourra lui permettre de le faire.
Sinon pour le faire venir, un peu d’audace et un grand sourire, le duo gagnant qui ouvre les portes.

Les RMLL ont traditionnellement du mal à attirer le grand public. Vous avez l’air bien décidés à y parvenir. Vous parlez d’un parcours ludique. Vous pouvez en dire plus ou c’est secret ?

Eh bien depuis début juin les stéphanois voient leurs bars et lieux de sortie envahis par des outils Libres. Une bonne entrée en matière pour le week-end du 1-2 juillet où tout le monde pourra suivre un parcours dans la ville de Saint-Étienne. Les grandes places de la ville seront alors investies pour inviter le public à découvrir le Libre, en apprendre plus et échanger sur le sujet.

L’organisation des RMLL demande beaucoup de temps, d’énergie, de disponibilité de la part des associations comme Alolise, mais demande aussi des moyens techniques, de l’espace et des moyens financiers. Avez-vous eu du mal à mobiliser et faire contribuer des partenaires institutionnels (municipalité, département, région…), des entreprises et des associations ?

Tu as raison, c’est un projet qui mobilise énormément de ressources, que ce soit technique, organisationnelles, financières et même sociales ou psychologiques. C’est un peu une course d’endurance, mais sur 18 mois. Certains partenaires ont été très volontaires dès le début du projet (notamment la mairie  et les autres associations libristes), du côté institutionnel c’est plus long à bouger (ce qui est normal d’ailleurs) mais au final on nous suit et on nous soutien. Par exemple la ville de Saint-Étienne nous aide beaucoup par son soutien, son aide, ses conseils, on sent de l’investissement et ça fait plaisir.
De manière générale oui on a eu des difficultés (qu’on aurait aimé ne pas avoir) mais tout rentre dans l’ordre, et c’est un peu le parcours de projets tels que celui-ci de rencontrer des obstacles. On fait front en équipe et on avance.

Combien de réunions avez-vous déjà organisées pour mettre en place cet événement, sous quelle forme ? Combien de bénévoles vont se lancer dans cette aventure?

Euh, beaucoup.
L’équipe se réunit tous les mercredis soirs depuis maintenant plusieurs mois. De plus on échange pas mal sur des réseaux tel que Mattermost. Donc réunion in vivo dès qu’on peut se retrouver sur Saint-Étienne, sinon vocale le mercredi pour ceux qui sont loin de la métropole (de Saint-Etienne 🙂 ) et compte-rendu écrit pour ceux qui ne pouvaient pas être là. Enfin, on est toute la journée à discuter ensemble par clavier interposé. C’est un peu une colocation mais sans la vaisselle.
Pour ce qui est des bénévoles, nous aurions besoin idéalement d’environ 80 personnes pour vivre une semaine sereine. Pour l’instant nous en sommes encore assez loin…

Quels sont les moments, animations, conférences que vous attendez avec impatience ? (oui, on le sait, c’est dur de choisir…)

C’est dur de choisir 🙂
Pour ma part je n’ai jamais vu Richard Stallman en vrai, donc je suis assez impatient de le voir (et aussi très angoissé de le rencontrer). Puis il y a une conférence sur la modélisation pour la spéléo (Therion, c’est long). J’adore ça, et l’intervenant, J-P Cassou, est une sacrée personnalité dans le milieu (son parcours est aussi impressionnant). Il y a aussi une intervention sur la méthode AGILE, je ne suis pas un grand fan des méthodes de management, mais justement ça me rend curieux. Si je n’aime pas, peut-être que je ne comprends pas bien ? non 🙂 ?

Les soirées : c’est une première d’avoir des soirées prévues DANS la programmation.
Les RPLL : c’est une première d’avoir « institutionnalisé » un salon pro pendant les RMLL, on sera très attentif à la réaction des gens et à leurs retours.
L’atelier CHATONS le vendredi : c’est une occasion unique de réunir un maximum de GULL ayant fait le choix de devenir chatons et de passer une journée de workshop pour faire décoller ce mouvement.

Avez-vous besoin d’aide dans les jours qui viennent ? Pour faire quoi, comment, par qui et à quel moment ?

OUI ! On a besoin de bénévoles pendant l’événement, ça c’est sûr. Les lieux sont assez grands et il nous faut du monde pour accueillir le public. Nous avons ouvert un framaform pour ça.
On a aussi besoin de vous tous, visiteurs, avec la meilleure énergie sur les lieux à partir du 1er juillet. N’hésitez pas à en parler autour de vous, à en discuter entre vous que ce soit en bien ou en mal d’ailleurs, c’est comme ça qu’on avance.
Enfin nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux, (@rmll2017 sur Twitter, Mastodon et Diaspora*). On passe aussi à la radio sur les prochaines semaines, le 22 sur Radio Loire à 11h et sur Radio Dio le 14 à partir de 19h. La semaine du 19 nous aurons plusieurs vidéos à partager aussi.

Enfin, comme toujours sur le Framablog, on vous laisse le mot de la fin !

42 !  Et vous pouvez pas encore savoir combien ce chiffre sera important  pendant les RMLL2017 !
Plus sérieusement : un immense merci à tout ceux qui nous ont soutenu pour le crowdfunding, un immense bravo à l’équipe de 70 personnes qui fourmille dans l’organisation (attention c’est pas encore fini 🙂 ), à tout ceux qui nous relaient sur les réseaux, et courage à ceux qui nous supportent au quotidien (c’est bientôt terminé promis).
On se décarcasse pour faire de chouettes RMLL et on espère très sincèrement être à la hauteur.

Le thème des RMLL cette année : LIBRE ET CHANGE

Logo des RMLL

Site officiel : https://2017.rmll.info/




Framasoft sur les routes, et sur un nouveau T-shirt !

Un nouveau T-shirt Framasoft (et le mugounet qui va avec) pour briller lors des événements où nous pourrons nous rencontrer sous le soleil du printemps… et de l’été !

Nouveau T-shirt : la route est longue…

Soyons franc·he·s : on n’est pas foutu·e·s de faire un T-shirt.

Voilà plus de deux ans qu’on a changé de logo, et… rien. Ah ça, pour dégoogliser, y’a du monde, hein ! Mais quand il s’agit de pondre un visuel, contacter des fournisseurs, se mettre d’accord sur un modèle, créer et gérer un stock… y’a plus un GNU à l’horizon !

Alors nous avons choisi la solution de facilité et lancé une campagne chez Keewi.io, le « Ulule du T-shirt ». Le principe : on propose un visuel. Nous, on a choisi de le mettre sur un T-shirt unisexe et sur un mug. On s’est dit comme ça : « Si d’ici le 22 mai, y’a au moins 100 produits pré-commandés, la production est lancée. Sinon, tout le monde récupère ses sous et rentre chez soi. »

Cliquez sur le mug si vous voulez faire une commande

Le 3 mai, nous avons commencé à en parler… exclusivement sur les réseaux sociaux Libres : notre compte Framasphère*, et notre fil Framapiaf. En 24h, les 100 premières pré-commandes étaient atteintes ! Dès le 9 mai, on a fait circuler l’info sur notre fil Twitter et notre page Facebook. Et aujourd’hui : on vous en parle ici !

Après le 22 mai : y’en a plus !

Ben oui, c’est une campagne, et une campagne, ça se termine. Nous, le principe nous va assez bien… vu qu’on expérimente !

L’avantage pour nous est double : ne pas avoir toute la production/vente/distribution à gérer (donc avoir plus de temps pour Dégoogliser), et savoir si ce genre de goodies vous intéressent vraiment, ou si c’est juste un plaisir de l’entre-soi… Et pour l’instant, c’est un succès, plus spécifiquement un succès offert par les « vrai·e·s fans » de Framasoft, a priori.

Ce procédé nous offre en plus l’occasion de faire un prix tout petit (13 € 37, c’est pas un hasard). Nous savons que c’est pas avec des T-shirts qu’on va remplir la marmite, du coup on a choisi de pas beaucoup marger dessus. Là, c’est pour se faire plaisir et pour pouvoir porter des couleurs et une devise qui nous parlent, même si les cordons de la bourse sont assez serrés.

Alors voilà, c’est pas parfait hein, c’est une expérimentation, y’a des inconvénients et défauts, mais c’est mieux que ce que nous faisions jusqu’à présent (à savoir : rien depuis deux ans). Du coup, si vous en voulez, faut se bouger : vous avez jusqu’au 22 mai !

Et si vous cliquez sur le T-shirt, vous tomberez… ben sur la page où on peut le commander.

À propos de route : on sera dessus !

Avec les beaux jours arrivent les festivals qu’on aime bien et où on se retrouve avec délices.

Avec seulement 30 membres et 7 salarié·e·s, notre micro-association a beau se plier en quatre, on ne peut pas être partout !

Néanmoins, vous pourrez nous retrouver…

Alors vu que la voie est Libre, on espère qu’elle sera assez dégagée pour que nous nous rencontrions sans encombres !




Framalibre : une ressource vous manque ? À vous de l’ajouter !

Nous vous avons récemment présenté la refonte de notre projet historique, l’annuaire de Framasoft. Comme tous nos outils, celui-ci n’aura de sens que si vous vous en emparez.

Voici le troisième et dernier tutoriel de cette série vous aider à découvrir, utiliser et participer à ce grand projet collaboratif. Cette semaine, on vous incite à participer à cet annuaire du Libre. En effet, comme une belle auberge espagnole (ou comme le 6e site web le plus visité au monde) : vous n’y trouverez que ce que vous y apporterez.

Créer une notice

une notice dans Framalibre
Voici un exemple de notice, une fois remplie.

Nous avons fait en sorte que ce soit le plus simple possible :

  1. Faites une recherche pour bien vérifier que la notice que vous voulez ajouter n’existe pas déjà 😉
  2. Créez-vous un compte (cf. tuto précédent)
  3. Connectez-vous à votre compte
  4. Cliquez sur « ajouter une notice » toujours présent dans une colonne latérale.

7 types de notices différentes

Le bouton « ajouter une notice » vous propose un choix déroulant qui vous mènera vers 7 formulaires différents. Il convient de choisir celui le mieux adapté au type de ressource que vous voulez présenter :

  • Logiciel : ajouter un logiciel libre
  • matériel : ajouter une référence pour du matériel, outils, dispositifs, etc.
  • Un article : ajouter un article issu d’une revue, d’un journal, d’un blog, d’un site… (utile pour la catégorie « S’informer », par exemple)
  • Chronique : ajouter une chronique critique à propos d’une ressource de l’annuaire (attention, il s’agit là d’un complément à une notice, et non pas d’une notice en soi !)
  • Livre : pour signaler une monographie ou un ouvrage collectif
  • Média : ajouter une ressource multimédia (vidéo, musique, diaporama…)
  • Ressource générique : Ajouter une autre ressource (contenu non spécifique)

Notez que les types de ressources ne sont pas des catégories : vous pouvez très bien créer une ressource de type Média et la ranger dans la catégorie « électronique » car il s’agit par exemple d’un tutoriel sur un montage électronique. À vous de voir ce qui est le mieux approprié.

À remplir obligatoirement

Il y a quelques champs à remplir obligatoirement, car sans eux votre notice ne serait pas vraiment utile…

  • La catégorie (et sous-catégorie) : à choisir parmi celles existantes.
  • Le titre de la ressource (le nom, l’intitulé, le titre, etc.)
  • Le lien officiel : le but de cet annuaire est de fournir les liens des sites officiels des ressources.
  • Les tags (mots clés) : choisir de préférence parmi les tags existants (en tapant les premières lettres), ils permettent de relier la ressource à celles qui lui correspondent. C’est une fonctionnalité importante de l’annuaire car grâce à elle des découvertes sont possibles.
  • La description.

Les champs complémentaires :

Bien entendu, si les autres champs sont présents, c’est que nous les jugeons importants. Fournir un ou plusieurs visuels de votre ressource (capture d’écran, logo, photo, pochette, etc.) ou un résumé court est essentiel si vous voulez que sa notice donne envie d’en savoir plus.

N’hésitez donc pas à rechercher plus en profondeur (le site officiel ou la page wikipédia de la ressource, par exemple) afin de bien remplir l’ensemble des champs demandés… une fois le ou les visuels fournis, remplir une fiche peut prendre 5 minutes montre en main…

Des questions ?

La foire aux questions

Nous maintenons à jour une foire aux questions sur Framalibre afin de vous permettre de maîtriser le site en toute autonomie… Vous y trouverez des astuces pour créer votre notice, comme :

L’équipe de modération

L’équipe de modération recevra automatiquement les courriels envoyés grâce au formulaire accessible depuis le bouton « signaler un contenu ».

Bien sûr les possibilités de signalement sont limitées : c’est parce qu’elles ne concernent que les situations où le simple utilisateur n’est pas en mesure d’agir (doublons, malveillances, etc.).

S’il s’agit de modifier une notice, par exemple, vous pouvez le faire directement et même contacter le créateur de la notice.

Si vous désirez suggérer une amélioration technique de l’annuaire, vous pouvez contribuer en écrivant une issue sur le dépôt GIT du projet.

Pour rejoindre l’équipe de modération, il faut les retrouver sur le forum des bénévoles de Framasoft.

Modifier une notice (et le suivi de versions)

Si vous voyez une erreur, un manque, ou une information obsolète dans une notice, nous vous encourageons fortement à proposer une modification, c’est cela qui fait vivre l’annuaire et permet qu’il soit à jour !

Là aussi, vous devrez être connecté·e à votre compte Framalibre afin de pouvoir proposer des modifications.

vue d'une notice avec un compte connecté
Pour soumettre une mise à jour d’une notice, il suffit de cliquer !

 

Comment modifier une notice ?

  1. Allez sur la fiche de la notice
  2. cliquez sur l’onglet modifier au-dessus de la notice (à côté de l’onglet « Voir ») OU sur « Soumettre une mise à jour »
  3. Effectuez les modifications dans le formulaire.
  4. (optionnel) Relisez à l’aide de l’Aperçu, ou vérifiez les changements avec le bouton « Voir les modifications »
  5. Enregistrez votre mise à jour.

À chaque fois qu’une notice est modifiée, son créateur est prévenu par courriel. Il se génère aussi une archive de la notice dans sa version préexistante. Les différentes versions (l’historique des modifications et les noms des contributeurs) peuvent alors être visualisées et comparées (à la manière d’un wiki).

Ainsi à chaque fois que vous modifiez une notice, vous pouvez commenter votre révision, cela aidera le créateur à comprendre votre intention. Les révisions des notices (lorsqu’il y en a) sont accessibles en ajoutant le mot « revisions » (sans accent) à l’adresse de la notice, ainsi : framalibre.org/content/nom-de-la-notice/revisions

Une fois ma modification proposée…

Elle est automatiquement validée et le créateur originel est prévenu par courriel.

Dès lors, la personne ayant créé la notice pourra voir vos apports et interagir le cas échéant.

En cas de litige ou d’absence, notre équipe de modération fera de son mieux pour vous aider.

Pour aller plus loin :




Framalibre : se créer un compte, ça compte !

Nous vous avons récemment présenté la refonte de notre projet historique, l’annuaire de Framasoft. Comme tous nos outils, celui-ci n’aura de sens que si vous vous en emparez.

Voici le deuxième tutoriel d’une série de trois pour vous aider à découvrir, utiliser et participer à ce grand projet collaboratif. Cette semaine, voyons comment pourquoi se créer un compte sur cet annuaire du Libre. Car si vous voulez tirer amplement parti de cet annuaire, nous vous recommandons fortement de vous créer un compte…

Comment se créer un compte ?

formulaire de création du compte

 

  1. Cliquez sur « Créer un compte » en haut à droite.
  2. Entrez un nom d’utilisateur/utilisatrice (les espaces sont permis !) et une adresse email valide (elle vous servira de contact régulièrement dans votre utilisation de l’annuaire).
    N’oubliez pas de déjouer le CAPTCHA pour montrer que vous n’êtes pas un robot (oui, c’est tellement facile qu’on pourrait avoir des doutes, mais non… y’a pas de piège !)
  3. Ouvrez votre boite email pour cliquer sur le lien d’activation dans les 24h suivant vote demande (si vous ne le trouvez pas dans la boite de réception, vérifiez le dossier des indésirables 😉 !)
  4. Remplissez le formulaire de présentation et cliquez sur « Enregistrer »

À noter : seuls les champs de votre mot de passe sont obligatoires, le reste, c’est juste si vous souhaitez agrémenter votre profil ^^ !

Pour donner des étoiles !

 

choix du nombre d'étoiles pour une notice

Sur chacune des notices, vous pouvez attribuer de 1 à 5 étoiles à la ressource concernée.
Ces étoiles concernent la ressource (le logiciel, le livre, le site web) et non la qualité de la notice.
Ce système de notation permet, à terme, de faire remonter les ressources les plus pertinentes et utilisées dans les différent modules, et de donner un aperçu des avis populaires aux personnes qui viendraient découvrir une nouvelle ressource.

Pour créer votre registre !

Votre registre contiendra toutes vos notices favorites, c’est à dire les notices dont vous avez cliqué l’icône cœur.

ajout d'une notice dans son registre

 

C’est l’occasion, pour vous, de retrouver facilement un lien direct vers les notices (et donc les ressources) qui vous intéressent le plus. Que ce soit parce que vous suivez la création et les modifications de cette notice, ou parce que vous utilisez/appréciez la ressource concernée, vous la retrouverez alors dans la page Mon Registre.

Cette page vous permet de trier aisément l’ensemble de vos notices favorites, que ce soit par Type, catégorie ou auteur. Bien entendu vous avez la possibilité de retirer la notice de vos favoris (et donc de votre registre).

Avec une future API, il devrait être possible d’afficher tout ou partie de son registre vers un autre site web 😉

exemple de registre

 

En attendant, vous pouvez d’ores et déjà rendre votre registre public :

  • Rendez-vous dans Moncompte / Modifier
  • Cochez « Rendre mon registre public »
  • Cliquez sur « Enregistrer » tout en bas.
  • Notez que l’adresse publique de votre register sera framalibre.org/monpseudo/favoris

Pour rédiger une chronique !

Une chronique est un texte personnel lié à une notice (et donc à la ressource qu’elle présente).

Chacun·e est libre de rédiger les chroniques qu’il ou elle souhaite, mais les usages et intérêts immédiats que nous y voyons sont :

  • Un tutoriel lié à la ressource (utilisation logicielle, matériel, etc.)
  • Un avis professionnel ou amateur sur la ressource (test, critique culturelle, impressions)
  • Des impressions ou réflexions quant à la ressource
  • Toute autre libre expression, dans le respect de nos conditions générales d’utilisations (et donc de la Loi)

vue d'une notice avec un compte connecté

 

Pour rédiger une chronique, c’est simple :

1. connectez-vous à votre compte Framalibre
2. allez sur la notice de la ressource concernée
3. cliquez sur "Rédiger une chronique sur cette notice"

Pour créer / modifier une notice !

C’est le but principal : contribuer et donner des apports à l’annuaire. Mais ça mérite son propre article, non ? Rendez-vous la semaine prochaine sur le blog… ou directement dans les liens ci-dessous !

Pour aller plus loin :




Framalibre : découvrez l’annuaire du Libre !

Nous vous avons récemment présenté la refonte de notre projet historique, l’annuaire de Framasoft. Comme tous nos outils, celui-ci n’aura de sens que si vous vous en emparez.

Voici le premier d’une série de trois tutoriels pour vous aider à découvrir, utiliser et participer à ce grand projet collaboratif. Cette semaine, on regarde simplement comment cela se présente !

Plusieurs façons de naviguer dans l’annuaire

Suivant l’information que l’on recherche, plusieurs options s’offrent à nous dès la page d’accueil :

page d'accueil de Framalibre

 

Rechercher une ressource

La barre de recherche est là si vous voulez rechercher directement une ressource (un logiciel, un livre, une asso, etc.) par son nom ou par son tag (les étiquettes, ou mots-clés, que l’on met sur les notices).

Le menu du haut permet d’aller chercher la ressource désirée selon la catégorie où elle se trouve. On distingue 4 catégories principales :

  1. S’informer : On y trouvera des liens vers des sites pour protéger sa vie privée ou d’autres campagnes d’informations, mais aussi un glossaire, ou des notices sur les différentes licences libres existantes.
  2. S’équiper : Ici, c’est le lieu pour découvrir des objets libres, de nombreux logiciels, mais aussi des jeux de données sous licencde libre.
  3. Se cultiver : Livres, Images, Musique, Films… Toute œuvre culturelle placée sous licence libre par son, sa ou ses auteur·ice·s peut s’inclure dans cette catégorie.
  4. S’entourer : Le libre, ce sont avant tout des personnes, qui souvent se regroupent auprès d’un projet. Que ce soit en collectif, association, entreprise, etc. ces initiatives ont leur place dans cette catégorie.

Se laisser surprendre

Dès la page d’accueil, des recommandations vous permettent de découvrir des ressources libres au hasard de votre venue. Que ce soient les dernières notices entrées dans l’annuaire ou nos références, ou les suggestions au pied des notices que vous visiterez, c’est un premier appel à la navigation dans l’annuaire.

Notez que chacun de ces carrés vous permet d’aller lire directement la notice, de conserver la notice dans votre registre, ou même d’aller directement sur le site officiel de la ressource.

Les liens pratiques sont à droite !

La colonne de droite ne s’affiche que sur la page d’accueil, et sert à accéder rapidement à des liens pratiques. Au delà de ses informations de compte (voir plus bas), on y trouve des boutons pour :

Découvrons une notice

 

une notice dans Framalibre

Lorsqu’on clique sur la notice d’une ressource, plusieurs informations pratiques sont à notre disposition dans la colonne principale…

  1. En haut, le chemin de la catégorie (menu, sous menus) où l’on peut retrouver la notice
  2. les onglets « Voir », « Modifier » et « Révisions » pour les diverses évolutions de la notice dans le temps
  3. Une illustration au dessus des informations pratiques
  4. le texte de présentation de la notice et les tags (mots-clés) qui l’accompagnent
  5. les liens pratique (a minima le site officiel de la ressource, éventuellement la page Wikipédia, etc.)

Et autour, on peut retrouver :

  • Des informations liées à la catégorie (colonne de droite
  • Des suggestions de notices similaires (sous les infos principales)

NOTE : en cliquant sur l’utilisateur qui a créé la notice, vous vous rendez sur la page de son profil public. Vous pouvez ainsi le contacter via un formulaire si vous souhaite lui proposer des modifications que vous souhaitez pas effectuer vous-même.

Pour aller plus loin :




Marre d’être les gentils ? Nous aussi. Rejoignez le côté obscur !

Ça y est, à force de parler de surveillance généralisée, des révélations de Snowden, de la NSA, ça a fini par arriver.

Au début, c’est juste une activité suspecte sur les disques d’un serveur.

Luc, notre admin-sys paranoïaque, reçoit une alerte. Nous avons un serveur, Marge, qui surconsomme. Ça crépite comme quand le mouvement Nuit Debout utilisait massivement nos services pour s’organiser.

Il demande à Pouhiou de prévenir les utilisateurs via les réseaux sociaux et met le service en panne. C’est Framadate, l’un de nos framachins les plus utilisés. J’aime autant vous dire qu’il ne l’arrête pas de gaîté de cœur ! Il s’attend à voir grimper les tickets au support, alors il prévient JosephK et Framartin que ça va chauffer, et il poste une demande d’aide sur la liste asso, des fois que des bénévoles aient un peu de temps pour aider. Genma répond que c’est pas le moment, qu’il est en pleine conférence. Pyg est dans un train, quelque part dans une zone sans réseau.

Luc détecte l’origine de l’activité suspecte et remonte la piste, comme au cinéma. Voilà que ça le mène de l’autre côté de l’Atlantique. Pas de doute, il y a un petit malin de chez l’Oncle Sam qui essaie d’en savoir plus sur les Frenchies qui veulent un-google-ify the Internets. Ça fait un moment qu’ils nous tournent autour, ceux-là.

Depuis que Pouhiou a donné sa conférence en anglais au FOSDEM, ils ont l’œil sur nous. Tant qu’on faisait les marioles dans la langue de Molière, ça leur en touchait une sans faire bouger l’autre, aux Ricains, mais là ils commencent à nous prendre au sérieux. Évidemment, l’autre détecte vite qu’il est repéré et tente d’effacer ses traces. Mais c’est à Framasky qu’il a à faire !

Tin tin tin ! On aurait dû se douter que Framasky était un black hat.

Avec un coup de main de nos hackers maison, le barbouze au menton carré est vite démasqué. On a tout : son IP, son identité, et sa photo dans l’annuaire de sa High School, quand il était capitaine de l’équipe de crosse et que les cheerleaders se battaient pour lui rouler une pelle. On sait même qu’il est entré au service informatique de la NSA juste après la blessure au genou qui a mis fin à sa carrière de sportif professionnel. Ah ah, y’a pas que vous qui savez croiser des données, et nous on fait ça à l’eau claire, on n’est pas dopés au beurre de cacahuètes !

Alors voilà ce qu’on vous propose : puisqu’ils viennent nous chercher, eh bien il est temps d’organiser la riposte.

Contre l’ennemi, utilisons ses propres armes.

C’est une mission de framacolibris un peu spéciale que nous mettons en place. Vous les hackers, vous les libristes, vous les anonymes, vous les gentils pirates, et même vous les Dupuis-Morizeau, nous vous attendons en masse pour lancer un déluge de uns et de zéros sur les serveurs de nos amis les espions. Finis les beaux discours, finie l’éducation populaire, finis les framaservices de substitution, il est temps que les chatons montrent leurs crocs et aiguisent leurs griffes !

Vous êtes avec nous ? Vous êtes prêt-e-s à en découdre ? Inscrivez-vous sur le forum des framacolibris et faites votre présentation en insérant le mot de passe de l’opération : « #P0I55ON_d_4VRIL».

 

Rejoignez notre groupe Riposte restante