Explorons le monde des services de Contributopia

L’aventure Contributopia a pour but de poursuivre et d’approfondir le travail entamé lors de la campagne « Dégooglisons Internet ». Pour la première année de cette campagne, nous comptons donc continuer à ouvrir des services web alternatifs… mais en nous y prenant un poil différemment.

Faire avec vous, pour faire mieux

Hors de question de reprendre le rythme effréné des années de campagne « Dégooglisons Internet » où nous avons sorti près de 10 services par an (vous pouvez vérifier, on a compté !). Durant cette première année de Contributopia, nous voulons prendre le temps dans l’élaboration et l’évolution de quatre services majeurs :

  • Framasite (et Framawiki), création de sites & pages web, blogs, wiki ;
  • Framameet, une alternative à MeetUp pour organiser des rencontres de groupes ;
  • Framapetitions, pour faire entendre ses opinions (alternative aux problèmes posés par Change.org) ;
  • Framatube, parce que YouTube est devenu incontournable, et qu’il faut trouver comment faire autrement.

Cliquez pour découvrir le monde des services de Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Prendre le temps pour mettre en ligne ces services nous permettra de mieux nous impliquer. Sauf exceptions (Framadate, Framaestro, etc.), Framasoft ne développe pas les logiciels libres qui permettent d’ouvrir les services répertoriés par Dégooglisons Internet. La plupart du temps, nous y contribuons (développement de fonctionnalités, documentation, bidouilles esthétiques, traductions, etc.) puis nous les hébergeons, les tenons à jour et nous facilitons leur adoption.

Cette fois-ci, nous voulons investir encore plus de temps professionnel, et donc de l’argent qui provient de vos dons, dans la création et l’évolution de ces projets. Nous pourrons ainsi contribuer à une réflexion plus poussée autour d’outils numériques qui sont franchement sensibles. Nous pourrons aussi et surtout prendre le temps d’être à votre écoute, de vous exposer les points d’étapes et de vous impliquer dans l’évolution de ces logiciels… S’ils sont faits pour vous, autant les faire avec vous, non ?

Quatre services Contributopistes !

 

Entrons dans le vif du sujet, avec les quatre services sur lesquels nous vous proposons de contribuer cette année…

Framasite, créer des sites web aisément

 

Framasite, illustré par David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Première action de cette Contributopia, Framasite est d’ores et déjà ouvert : il suffit d’aller sur Frama.site pour contribuer à la phase de test ! Vous pouvez donc vous y créer un compte afin de produire un (ou plusieurs !) sites internet, pages web, blog, et même des wiki (ces fameux outils pour partager des connaissances de manière collaborative).

Nous reviendrons dessus en détail cette semaine sur le Framablog, mais l’idée est simple : offrir à la fois un espace d’hébergement et des outils pour faciliter l’expression de chacun·e sur la toile. Nous nous engageons à un hébergement éthique : vos contenus publiés sur Framasite vous appartiennent et les données des personnes qui les visiteront ne seront ni épiées, ni transmises, ni monétisées (c’est dans nos conditions d’utilisation !)

Basé sur les logiciels libres Dokuwiki (pour les wiki) et Grav (pour les sites, pages web, blogs…) nous savons qu’à ce jour, Framasite n’atteint pas encore son but : permettre de créer un site web aisément, même quand on ne s’y connaît pas trop. C’est normal, il est en phase de test.

Durant les semaines qui arrivent, nous allons travailler à sa simplification, tout en produisant des tutoriels selon des exemples précis (CV en ligne, blog, etc.). Ensuite, nous souhaitons faciliter le choix des noms de domaine (l’adresse web de votre Framasite). Enfin, fort·e·s des retours et suggestions que vous nous ferez, un⋅e stagiaire nous aidera à contribuer au logiciel Grav afin qu’il soit encore plus facile et pratique d’utilisation.

Framameet, se regrouper sans se faire pister

Framameet, illustré par David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Aujourd’hui, les personnes souhaitant se rencontrer de visu autour de ce qui les rassemble utilisent soit des produits Facebook (les groupes, les pages et les événements), soit MeetUp, dont la création de groupes est devenue payante. Cela signifie, au choix : forcer les gens à être sur Facebook et lui donner encore plus d’informations personnelles et collectives, ou confier à MeetUp toutes les données des personnes intéressées par une activité de groupe.

Il existe des projets dans le logiciel libre qui souhaitent se poser en alternative à MeetUp, mais nous n’en avons pas (encore) vu qui offrent toutes les fonctionnalités attendues et qui sont d’ores et déjà utilisables par le grand public. Qu’à cela ne tienne, c’est une grande devise libriste : « juste fais-le ! » Nous verrons donc qui veut nous suivre dans cette aventure pour créer ensemble une alternative libre à MeetUp qui n’exploite ni les données ni les vies numériques des personnes souhaitant se regrouper.

 

Framapetitions, s’exprimer en toute confiance

Framapetitions, illustré par David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Ah ça fait un moment qu’on en rêve, de celui-là, hein ? Déjà pendant l’été 2016, nous traduisions l’article inquiétant d’une journaliste italienne, Stephania Maurizi, sur l’exploitation financière des signataires de pétitions faites sur Change.org. Nos opinions sur le monde qui nous entoure (qui sont donc, littéralement, politiques) représentent des données sensibles. Elles valent mieux qu’une exploitation financière ou qu’un code obscur dont on ignore ce qu’il fait, non ?

Lorsque nous avons créé le service de formulaires en ligne Framaforms, nous savions qu’en bidouillant et retravaillant ce code, nous pourrions proposer un service Framapetitions, une alternative à Avaaz ou Change.org. Sauf que la différence entre un formulaire en ligne et une pétition, c’est que cette dernière peut être rejointe par des millions de personnes !

Ayant vu sur plus d’un an comment les serveurs de Framaforms tenaient la charge que représentent vos questionnaires et leurs réponses, nous sommes désormais assez confiant·e·s pour nous lancer dans la production de Framapetitions… mais nous aurons grand besoin de votre aide pour tester massivement ce service ensemble avant de le publier !

Framatube, briser l’hégémonie de YouTube

Framatube, illustré par David Revoy – Licence : CC-By 4.0

C’est un gros morceau : comment faire pour que YouTube ne soit plus aussi incontournable ? Ce réseau social de vidéos bénéficie de toute la puissance de Google… et autant vous dire qu’il en faut, des sous, des fibres et des serveurs, pour centraliser des milliards de vidéos dont certaines sont vues par des milliers (millions ?) de personnes en même temps.

Et si la solution c’était de faire autrement…? De faire non pas un énième hébergement alternatif (un « Framatube » centralisateur) mais une fédération d’hébergements vidéos, où chacun peut communiquer avec les autres ? Mastodon (une alternative à Twitter libre et fédérée) nous a montré qu’un réseau fédéré peut permettre à chaque hébergeur de choisir ses propres règles du jeu (modération, monétisation, conditions générales) tout en offrant aux utilisateur·trice·s un accès à l’ensemble du réseau.

Peertube est un logiciel libre en cours de développement, qui permet de faire la même chose pour l’hébergement de vidéos. Et il offre un gros plus : la diffusion vidéo en pair à pair. Il fait en sorte que le navigateur web de chaque spectateur·trice d’une vidéo la partage avec les autres personnes qui sont en train de la regarder, soulageant ainsi et le réseau et les serveurs qui hébergent ces vidéos.

Nous prenons le pari de financer le salaire du développeur de ce logiciel, qui jusqu’à présent menait le projet sur son temps libre, afin qu’il parvienne à une version qu’on puisse déployer à grande échelle. C’est un pari fort car nous pensons sincèrement que, une fois cette brique logicielle construite, Peertube peut révolutionner notre monde numérique, et que d’autres pourront construire par dessus.

Ainsi, Framatube ne sera pas un endroit où déposer des vidéos, mais bien le petit maillon d’une grande chaîne que nous espérons composée d’artistes, associations, collectifs, organisations et médias qui hébergeront et diffuseront leurs vidéos.

Faire mieux que dégoogliser, oui, mais ensemble !

Alors oui : « seulement » quatre services en une année, nous vous avions habitué·e·s à plus. Mais, nous espérons que vous l’aurez compris, le but de cette année n’est pas de répondre à une urgence qui pousse vers la quantité de services, mais bien à une exigence de penser ensemble des services différemment. Sans compter qu’en parallèle, nous devons prendre le temps de poser les fondations qui nous permettront de consacrer les années suivantes à l’essaimage, puis à l’éducation populaire.

Cette année est aussi une année de transition, pour nous comme pour tou·te·s celles et ceux d’entre vous qui choisiront de nous suivre dans cette aventure. Cette transition veut tendre vers la contribution. Nous devons trouver ensemble comment commencer à ouvrir les espaces nous permettant de collaborer sur les actions présentes et à venir.

Contribuons ensemble vers cette Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Quitte à avoir moins d’annonces-surprises fracassantes sur le Framablog, nous essaierons de vous tenir informé·e·s des points d’étapes de chaque projet. Cela pourra se passer ici, mais aussi sur nos réseaux sociaux (Diaspora*, Mastodon, Twitter et même Facebook -_-  !) ainsi que via notre lettre d’information, afin que vous ayez l’opportunité de prendre part à cette aventure.

Le maintien des projets existants et la naissance des actions à venir restent financés par les dons. Plus de deux mille personnes nous permettent de travailler. Nous tenons à vous remercier de cet engagement nécessaire à nos côtés, et de ce soutien qui fait chaud au cœur.

Vous désirez embarquer avec nous dans ce voyage en Contributopia ?

Ça tombe bien : la voie est libre !

Pour aller plus loin




Contributopia : dégoogliser ne suffit pas

Framasoft vous invite à un voyage exaltant : explorons ensemble des mondes numériques. Des mondes où les outils informatiques se conçoivent en collaboration, où les pratiques respectueuses essaiment et pollinisent, où s’ouvrent les portes de la contribution.

Ne plus faire contre, pour faire autrement

Après avoir conclu la campagne Dégooglisons Internet, une leçon s’impose : se réduire à proposer des alternatives aux services de Google & compagnie, ce serait se perdre sur la voie du Libre. Car, d’une part, cela implique de s’épuiser dans une course à la réaction, face à des géants du Web aux jambes bien longues. Mais surtout, cela oblige à jouer selon leurs règles, donc à rester dans leur conception du monde.

Ne nous y trompons pas : derrière chaque nouveau service et produit des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), il y a une vision de la société, celle que les médias traditionnels se plaisent à qualifier de « ubérisée », celle qui fait de nous des objets de consommation. Derrière l’adage « si c’est gratuit, c’est toi le produit », il y a une vérité cruelle : les ogres dévoreurs de data de la Silicon Valley nous forcent à donner une livre de nos vies en échange de leurs outils, et nous mettent en position de devoir choisir entre notre confort et nos libertés.

Oui, c’est déprimant… mais d’autres mondes sont possibles.

Cliquez pour découvrir les mondes de Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Lors des multiples rencontres et échanges avec vous, nous nous sommes rendu compte d’autre chose : des alternatives existent. Dans de nombreux domaines, des personnes agissent au quotidien avec une autre vision en tête que la société proposée par les GAFAM, NATU et autres BATX (passez votre souris sur ces acronymes pour découvrir les zolis noms derrière -_-).

Que ce soit dans des associations, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, des regroupements, des collectifs, etc., ces personnes contribuent, chacun·e à leur manière, pour proposer des alternatives variées qui mettent au centre de leurs préoccupations les libertés et les humain·e·s.

Ce n’est donc pas une surprise si c’est auprès de ces personnes que les discours du logiciel libre et de sa culture font mouche : nous partageons ensemble des notions d’éthique, de solidarité et de contribution. Lors de la campagne Dégooglisons Internet, nous avons pu voir combien cette audience était une des plus friandes d’informations et de solutions. Voilà des personnes qui comprennent tout de suite les enjeux, et qui non seulement s’approprient les alternatives libristes, mais vont en plus les diffuser ensuite auprès de leurs réseaux. Ce n’est pas pour rien : nous rêvons, ensemble, de concrétiser d’autres utopies.

« Mais vous êtes… utopistes ? »

Eh, chiche, on répond juste : « Évidemment. » ;)…

Déjà, parce que ce n’est pas une insulte que d’être qualifié d’utopiste. Mais aussi parce que, dans le cadre des univers numériques, le mot est parfaitement approprié. Bidouillé au XVIe siècle par l’auteur britannique Thomas More, il signifie littéralement « (qui n’est) en aucun lieu. » Comment mieux décrire le travail, les interactions et les œuvres de l’esprit produites depuis nos ordinateurs, sur nos réseaux ? Les 35 membres de l’association Framasoft vivent dans 33 villes différentes : l’endroit où tous nos projets se font, en collaboration avec plus de 700 contributeurs et contributrices et de nombreuses communautés, n’est réellement en aucun lieu !

Ce que le public te reproche, cultive-le : c’est toi.
(J. Cocteau, Le Potomak, 1919)

Bon, ne faisons pas l’autruche : lorsqu’on le crache comme une insulte, c’est pour donner à « utopiste » le sens de « irréaliste ». Mais, lorsque des salles de machines traitaient des cartes perforées, n’était-ce pas irréaliste d’imaginer avoir des ordinateurs dans nos poches ? Lorsque le savoir était contraint aux pages des encyclopédies papier écrites par quelques hommes, n’était-il pas irréaliste d’imaginer que des millions de personnes contribueraient chaque jour à faire de Wikipédia une encyclopédie fiable ? Lorsque Framasoft a présenté les 30 services visés par la campagne Dégooglisons Internet, n’étions-nous pas irréalistes de croire que nous allions (presque) y arriver…?

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Plus qu’une utopie, la contribution fait le quotidien des communautés du logiciel libre, et de sa culture. C’est aussi bien une façon de faire qu’une manière de penser, qui est partagée avec toutes ces autres personnes qui rêvent d’autres sociétés. Nul besoin d’être militant·e du libre pour vouloir créer et agir ensemble dans le respect des libertés de chacun·e, mais les communautés du libre ont le pouvoir de façonner des communs numériques pensés pour être pratiques, solidaires et éthiques, au cœur même de leur code.

C’est là tout l’enjeu de Contributopia : trouver comment concevoir et proposer des outils qui sont pensés hors des sentiers battus et rebattus par ces entreprises-silos dont le seul but est de moissonner nos données. Nous n’imaginons pas faire cela sans travailler de concert avec nos alter-ego du monde des communs, sans approfondir nos relations avec les réseaux de l’éducation populaire ni être à l’écoute des personnes qui animent, quotidiennement, le milieu associatif que l’on connaît bien. À nos yeux, c’est en contribuant pour et avec ces personnes-là (et bien d’autres…) que les travaux des communautés du logiciel libre peuvent trouver la résonance qu’ils méritent dans la société civile.

Contributopia… Contributo… quoi ?

Contributopia, c’est notre petit bout de réponse à un problème qui picote un peu : aujourd’hui, les contributeurs les plus massifs au logiciel libre s’appellent Google, Facebook, Microsoft, Tesla, etc. Il nous semble urgent de contribuer avec d’autres réseaux et communautés, celles qui, avec nous, cherchent des alternatives à cette consommation généralisée de… de l’humain.

Lorsque, au cours de la campagne Dégooglisons Internet, nous avons mis le nez hors de notre petite bulle libriste, nous l’avons bien vu : ces alter-ego sont bien souvent déjà acquis·e·s à la culture du logiciel libre, parfois même sans le savoir. Il nous suffit d’être présent·e·s, dans l’écoute et l’échange, pour trouver des personnes qui adhèrent aux mêmes valeurs et savent convaincre leurs pairs. Or, on le sait : parler aux utilisatrices et utilisateurs de logiciels libres d’aujourd’hui, c’est trouver les contributeurs et contributrices de demain.

Cliquez pour découvrir le monde de l’essaimage dans Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Contributopia, c’est aussi une déclaration d’intention : nous souhaitons continuer à tisser des liens de plus en plus privilégiés entre les communautés des libertés numériques et celles qui œuvrent dans d’autres domaines avec le même état d’esprit. Ces échanges nous renforceront mutuellement et nous changeront sûrement : nous avons encore beaucoup à apprendre (et à gagner) à écouter des personnes qui travaillent avec les mêmes intentions, dans d’autres domaines que l’informatique.

Contributopia, c’est enfin un site web, magnifiquement illustré par David Revoy (♥). Nous en profitons pour le remercier chaudement car ce formidable illustrateur libriste a mis dans cette commande beaucoup d’écoute, de chaleur, d’attention… et de talent : c’est beau, hein ? Grâce à son travail, ce site web présente sur trois ans les douze actions que Framasoft compte mener pour outiller ces personnes qui concrétisent chaque jour le monde différent dont elles rêvent, qu’elles soient libristes ou se définissent autrement.

Bon, nous annonçons douze actions, mais vous nous connaissez : rendez-vous dans trois ans pour savoir combien il y en aura en plus ! 😉

Trois mondes à explorer

Les douze actions de Contributopia s’explorent sur trois planètes, une pour chaque année.

De 2017 à 2018, nous proposerons, dans la continuité de l’aventure Dégooglisons Internet, des services en ligne, libres et respectueux de vos données :

  • Framasite : créer et héberger des sites et pages web, blogs, wiki… dont la phase de test s’ouvre à vous dès aujourd’hui ! ;
  • Framameet : favoriser réunions et rencontres, en alternative à MeetUp et aux produits Facebook ;
  • Framapetitions : faire entendre ses opinions, en alternative à Avaaz ou Change.org ;
  • Framatube : casser, ensemble, le monopole de YouTube.

Nous détaillerons ces services très prochainement sur le Framablog, car nous souhaitons aller un peu plus loin que lors de la campagne Dégooglisons Internet. Nous allons encore plus nous impliquer dans la conception de ces services, et contribuer avec vous à leur évolution ! Par exemple, la phase de test de Framasite s’ouvre à vous dès aujourd’hui. Comme d’habitude avec Framasoft, nous aimons accompagner nos déclarations d’intention avec des actions concrètes. Néanmoins, il ne s’agit plus ici de sortir un service « prêt-à-utiliser-par-quiconque », mais bien de s’enrichir de vos retours pour le faire évoluer sous vos yeux, tout en produisant des tutoriels selon les besoins exprimés. Bien entendu, nous vous en parlerons plus en détails sur le Framablog dans les prochains jours.

Cliquez pour découvrir le monde de l’Éducation Populaire dans Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Pour les mondes des prochaines années, ils sont un peu plus lointains et les actions qu’ils représentent restent encore à définir ensemble, au gré des échanges que nous aurons sur le chemin…

De 2018 à 2019, nous souhaitons parcourir plus avant la planète de l’essaimage : celle où chacun·e peut acquérir et approfondir son indépendance numérique. Les noms de codes de ces projets sont CHATONS, YUNOHOST, Internationalisation (pas des services hébergés par Framasoft, hein !) et Framasoft Winter of Code.

Enfin, vers 2019 et 2020, nous désirons défricher les territoires de l’éducation populaire, avec des actions de médiation aux outils numériques, de git (outil de contribution) rendu accessible à tou·te·s, un cours en ligne pour les CHATONS et même une Université Populaire du Libre !

Pour comprendre ces intentions et mieux pouvoir en discuter avec nous au fil des rencontres, n’hésitez pas à parcourir ces mondes sur contributopia.org

Une Contributopia à rêver ensemble !

Il fallait bien partir d’une première proposition, donc voici celle que nous vous faisons sur les trois prochaines années. Contributopia est notre nouvelle campagne : à l’instar de Dégooglisons Internet, elle ne nous empêchera pas de poursuivre nos nombreux autres projets ni d’essayer de mettre en lumière et soutenir toujours plus d’initiatives libres, qui font la richesse de nos communs numériques.

Cette campagne, comme toutes les propositions faites et maintenues par Framasoft, ne vit que par votre soutien, vos échanges et… vos dons. Ce nouveau cap pour Framasoft est pour nous un gros pari : continuerez-vous de nous faire confiance et de nous soutenir, sachant que vos dons représentent près de 90 % de nos ressources ?

Néanmoins, c’est un risque que nous voulons prendre, fort·e·s de la confiance que vous nous avez apportée au fil des ans. Nous le prenons car, plus que de changer de cap, il nous semble essentiel d’élargir la route (qui reste longue) afin qu’un plus grand nombre de personnes nous accompagnent dans cette voie (qui reste libre !).

Framasoft a longtemps été considéré comme une porte d’entrée dans la culture du logiciel libre. L’avantage d’une porte, c’est qu’on peut la franchir dans les deux sens. Il est grand temps que nous proposions aussi d’être une porte de sortie, une ouverture vers ces mondes de la contribution, afin que nous les explorions ensemble.

 

La route est longue mais la voie est libre,
L’équipe de Framasoft.

 

Pour aller plus loin




(se) Dégoogliser en toute facilité

Lundi, nous vous annoncions la refonte du site Dégooglisons Internet. Aujourd’hui, nous vous proposons un petit tour des co-propriétaires (ben oui : il est sous licence CC-By-SA !), afin que vous puissiez encore mieux vous emparer de cet outil pour vous dégoogliser, et dégoogliser votre entourage.

Les GAFAM, au bûcheeeeeeer !

Le site Dégooglisons Internet a servi, durant trois ans, à présenter une campagne d’information, d’actions, d’intentions de Framasoft tout en proposant un portail d’accès aux services qui venaient s’ajouter aux conquêtes de la communauté libriste.

Maintenant que nous avons conclu cette campagne, il va remplir une fonction unique : faciliter l’adoption de services éthiques, respectueux de ces données personnelles qui décrivent nos vies numériques. En trois ans, nous avons fait bien plus qu’héberger des services, et il était grand temps de vous présenter tout cela de manière claire et facile d’accès.

Dès l’accueil, nous vous invitons à faire feu des GAFAM (les géants du web que sont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) en expliquant en trois bulles la problématique à laquelle nous essayons de répondre.

Bien vite, on arrive au cœur de la proposition : les services. Si vous ne pouvez pas les essayer, comment pourrez-vous les adopter ? Nous vous invitons donc à trouver le service que vous cherchez suivant deux entrées possibles (on y reviendra !)

Néanmoins, tester des services n’est qu’une première étape, et nous vous proposons ensuite d’aller plus loin :

Seulement voilà, vous pouvez aussi vous poser des questions sur les raisons d’une telle démarche. C’est même très sain, puisque c’est ainsi que peut naître la confiance (ou la défiance, d’ailleurs) : ce sentiment qui nous pousse à confier nos données, nos vies numériques, à un hébergeur. Nous exposons donc :

Tout ceci est, et demeure, une aventure collaborative. Nous prenons donc le temps d’expliquer :

Un espace final est réservé aux médias qui ont parlé de cette aventure, avec un lien vers notre espace médias, que chacun·e peut librement visiter et utiliser.

Chacun·e peut trouver service à son pied

Nous avons décidé de présenter de deux manières différentes les 32 services qui sont actuellement à votre disposition, car tout le monde ne cherche pas de la même manière.

La première démarche, lorsque l’on cherche selon un besoin précis, correspond à cette partie de la page d’accueil :

Cela vous mènera vers une toute nouvelle page où les services sont classés selon les usages, avec une barre de recherche pour mieux vous aider à trouver celui qui correspond à vos attentes :

La deuxième démarche consiste à chercher un service alternatif au service propriétaire que l’on utilise et que l’on connaît.

Ici vous retrouverez d’abord la fameuse carte Dégooglisons, où il vous suffit de cliquer sur le camp romain du service qui vous intéresse pour en découvrir une alternative.

Mais il n’y a pas que les « Framachins » dans la vie. Très vite, vous trouverez en dessous de cette carte une liste bien plus complète d’alternatives en tous genres pour se dégoogliser plus complètement. Cette liste est inspirée de l’excellent site Prism-Break, un site à garder dans ses marque-pages !

Un exemple, totalement au hasard, pour les alternatives à l’email ;)

À vous de dégoogliser !

Vous l’avez saisi, l’idée du site degooglisons-internet.org, c’est qu’il vous soit utile. Que ce soit pour trouver des alternatives qui vous sont nécessaires, ou pour aider votre entourage à se dégoogliser, c’est désormais à vous de vous en emparer.

D’ailleurs, n’hésitez pas à aller visiter l’espace médias, qui s’est enrichi d’une fresque racontant ces trois années de Dégooglisons, ainsi que des dessins de Péhä, aux côtés de nombreux autres visuels libres… et à partager dans vos réseaux !

Nous espérons, sincèrement, que la refonte de ce site vous simplifiera la dégooglisation et même (soyons folles et fous) la vie !

 

Pour aller plus loin

Bienvenue au banquet concluant Dégooglisons Internet, par Péhä (CC-By)




Framasoft : on vous a fait un dessin !

Ça nous étonne souvent. L’image de Framasoft est parfois bien loin de notre réalité quotidienne. Partant de l’adage selon lequel une image vaut plus que mille mots, nous sommes allé·e·s demander de l’aide à un certain Geoffrey Dorne.

Framasoft : une image disproportionnée

Même si nous essayons de nous présenter en toute transparence, nombre de personnes qui bénéficient de nos projets et services ne savent pas vraiment qui nous sommes.

Nous le constatons principalement dans les questions, suggestions (voire exigences) qui sont exprimées dans le support, sur les stands ou dans les réseaux sociaux : nous avons parfois l’image d’une grosse boite de logiciels, armée de centaines d’employé·e·s et d’un budget ministériel ^^. Cela provient peut-être d’un nom créé en réaction à Microsoft, à l’époque où la firme de Redmond régnait sur le monde informatique.

Bref, rétablissons un peu la réalité. 35 membres (dont 7 salarié·e·s) gèrent une association qui anime et maintient une cinquantaine de projets auxquels plus de 700 personnes contribuent. Ces projets sont financés par plus de 2000 donateurs et donatrices, avec un budget avoisinant les 250 000 € par an (ça varie selon les années ^^)…

Ces dons, qui représentent 90% de nos revenus, sont ce qui nous permet d’accueillir entre 200 000 et 400 000 personnes sur nos sites web chaque mois, de participer à une centaine d’événements par an, d’y distribuer des milliers de flyers et stickers… Énorme pour une bande de potes, mais on est loin de la multinationale !

Du coup, au lieu d’aligner des chiffres en mode entreprise-qui-fait-trop-sérieux, le mieux, c’est de vous les montrer.

L’infographie « Le monde de Framasoft »

Geoffrey Dorne est un designer éthique, auteur du blog Graphism.fr et fondateur de l’agence Design & Human. Cela fait un moment que nous nous suivons, mutuellement, sur les réseaux sociaux et dans nos actions respectives, avec une complicité grandissante. Nous lui avons donc demandé de nous aider à présenter Framasoft et son évolution après ces trois années de campagne Dégooglisons Internet, qui ont entraîné de nombreuses mutations dans notre association, ainsi que dans le réseau de projets.

Nous tenons à le remercier pour l’attention, le talent et l’humanité qu’il a apportées à la commande de cette infographie, qu’il a placée sous la licence libre CC-By-SA.

Et puis soyons franc·he·s, nous avons été un peu pénibles ! C’était compliqué de mettre tout notre bazar dans une seule image qui convienne aux sensibilités diverses de nos personnes, non moins variées. Le résultat ? C’est à vous de nous dire, et surtout de vous en emparer.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
Infographie réalisée par Geoffrey Dorne, CC-By-SA

 

Edit 28/09/2017 : à la demande générale et néanmoins populaire, le fichier source pdf grand format de cette infographie est désormais en libre disposition sur la page médias de Dégooglisons Internet.

 

Pour aller plus loin

 

 




Dégooglisons Internet : c’est la fin du début !

Rassurez-vous : hors de question de fermer les services ni de s’arrêter en si bon chemin ! Seulement voilà : en octobre 2014, nous annoncions nous lancer dans la campagne Dégooglisons Internet pour les 3 années à venir.

3 ans plus tard, il est temps de conclure ce chapitre… pour mieux continuer cette histoire commune.

Nous étions jeunes et flou·e·s !

Nous en avons déjà parlé, le succès de la campagne Dégooglisons Internet nous a pris par surprise.

Nous nous lancions dans un pari flou, non pas celui de remplacer Google et consorts (il n’en a jamais été question, même s’il nous a fallu le préciser à chaque fois, à cause d’un titre trop accrocheur), mais celui de sensibiliser qui voulait l’entendre à un enjeu sociétal qui nous inquiète encore aujourd’hui : la captation des données numériques qui décrivent nos vies (rien de moins) par quelques grands acteurs privés, les trop fameux GAFAM (pour qui découvre tout cela, on parle de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et tous les prédateurs qui ne rêvent que de prendre leur place et qui un jour ou l’autre leur tailleront des croupières.

Cliquez sur l’image pour lire la BD « La rentrée des GAFAM », par Simon « Gee » Giraudot.

 

Pour cela, nous souhaitions démontrer que le logiciel libre est une alternative éthique et pratique, en proposant sur trois ans la mise en ligne de 30 services alternatifs à ceux des GAFAM, tous issus du logiciel libre. L’idée de cette démonstration, dans nos têtes, était simple :

Venez tester les services chez nous, utilisez-les tant que vous n’avez pas d’autre solution, puis voguez vers votre indépendance numérique en cherchant un hébergement mutualisé, en les hébergeant pour votre asso/école/syndicat/entreprise/etc. ou carrément en auto-hébergeant vos services web chez vous !

Sur le papier ça paraissait simple, comme allant de soi. Bon OK, c’était déjà un sacré défi, mais un défi naïf. Car nous n’avions pas prévu ni l’engouement de votre côté ni la complexité de proposer un tel parcours… Bref, nous nous sommes confrontés à la réalité.

C’est en dégooglisant qu’on devient dégooglisons

Nous avons eu la chance qu’une telle proposition (que d’autres ont pu faire avant nous et à leur manière, la mère zaclys, lautre.net, infini.fr, etc.) arrive à un moment et d’une façon qui a su parler à un public bien plus large que le petit monde libriste, tout en étant saluée par ce dernier.

Sauf qu’un grand coup de bol implique de grandes responsabilités : avec près d’une centaine de rencontres par an (publiques et/ou privées), que ce soit dans des conférences, des ateliers, des stands, des festivals, des partenariats… Nous avons appris et compris de nombreuses choses :

  • Proposer un service fonctionne mieux dans les conditions de la confiance (transparence sur les Conditions Générales d’Utilisation et le modèle économique, réputation, jusqu’à cet affreux nommage des Frama-trucs, qui rassure mais que même nous on n’en peut plus !) ;
  • Proposer ne suffit pas, il faut accompagner la transition vers un service libre, avec des tutoriaux, des exemples d’utilisation, un peu de bidouille esthétique – car nous ne sommes ni ergonomes, ni designers – des ateliers… et des réponses à vos questions. Donc beaucoup, beaucoup, beaucoup de support ;
  • Notre proposition deviendrait contre-productive et centraliserait vos vies numériques si nous ne nous lancions pas, en parallèle, dans les projets qui vous permettront à terme de sortir de Framasoft pour aller vers l’indépendance numérique (parce que les tutos « comment faire la même chose sur vos serveurs » , c’est bien… et ça ne suffit pas).

Nous avons donc passé trois ans à écouter, à chercher et à comprendre ce que signifiait Dégoogliser Internet. Dégoogliser, c’est :

  • tester, choisir, adapter et proposer des services web alternatifs et les maintenir en place et à jour ;
  • et en même temps soutenir les personnes et communautés qui créent les logiciels derrière ces alternatives (la plupart du temps, ce n’est pas nous !!!) ;
  • et en même temps accompagner ces alternatives de documentations, tutoriels, exemples ;
  • et en même temps répondre aux invitations, aller à votre rencontre, faire des conférences et ateliers, communiquer sans cesse ;
  • et en même temps rester à votre écoute et répondre à vos questions aussi nombreuses que variées ;
  • et en même temps mettre en place les fondations vers des hébergements locaux et mutualités (comme les CHATONS, un collectif « d’AMAP du numérique ») ou vers l’auto-hébergement (en consacrant du temps salarié de développement au projet YUNOHOST) ;
  • et en même temps poursuivre une veille sur les nouvelles trouvailles des GAFAM pour mieux vous en informer, ainsi que sur ces personnes formidables qui cherchent à mieux cerner les dangers pour nos vies et nos sociétés;
  • et en même temps vous donner la parole pour mettre en lumière vos projets et initiatives ;
  • et en même temps ne pas oublier de vous demander votre soutien, car ce sont vos dons qui assurent notre budget pour continuer ;
  • et en même temps boire des coups, avec ou sans alcool modération (non parce qu’on va pas faire tout ça dans la tristesse, non plus, hein !).

Ce que l’on retient de ces trois années…

…c’est qu’il est temps d’arrêter. Non pas d’arrêter de Dégoogliser (c’est loin d’être fini : on vous prépare plein de belles choses !), mais d’arrêter de le faire comme ça, à une telle cadence. Il y a dans ces trois ans un aspect publish or perish, « sors un service ou finis aux oubliettes » , qui ne convient pas à l’attention et au soin que l’on veut apporter à nos propositions.

Jusqu’à présent, cette cadence nous a servi à proposer 32 alternatives, un ensemble sérieux et solide, mais continuer ainsi pourrait desservir tout le monde.

Certes, il serait possible de transformer Framasoft en entreprise, de faire une levée de fonds de quelques millions d’euros, d’en profiter pour faire un « séminaire de team building » aux Bahamas (ouais, on a besoin de repos ^^) et de… perdre notre identité et nos valeurs. Ce n’est clairement pas notre choix. En trois ans, notre association est passée de 2 à 7 permanent·e·s (avec environ 35 membres), et même si cette croissance pose déjà de nombreux soucis, nous sommes fier·e·s de rester cette bande de potes qui caractérise l’association Framasoft, et de ne pas nous prendre au sérieux (tout en faisant les choses le plus sérieusement possible).

Ce que l’on retient, aussi, c’est que la problématique des silos de données centralisés par quelques monopoles mérite une réponse bien plus complexe et complète que simplement proposer « 32 services alternatifs ». Nous pourrions continuer et faire grimper les enchères : « 42… 42 sur ma gauche, 53, ah ! 69 services ! Qui dit mieux ? », mais à quoi bon si on n’inscrit pas cette réponse dans un ensemble d’outils et de projets pensés différemment de ce « GAFAM way of life » qui nous est vendu avec chaque Google Home qui nous écoute, avec chaque iPhone qui nous dévisage, et avec tous ces autres projets ubérisants ?

Cliquez pour découvrir comment un récent épisode de South Park a trollé les foyers possédant un Google Home, un Amazon Echo ou Siri sur ses produits Apple.
Image : © Comedy Central

Ce que l’on retient, enfin, c’est que nombre de personnes (qui ne s’intéressent pas spécialement à l’informatique ni au Libre) partagent, parfois sans le savoir, les valeurs du Libre. Ce sont des membres d’associations, de fédérations, des gens de l’Économie Sociale et Solidaire, de l’éducation populaire, du personnel enseignant, encadrant, formateur. Ce sont des personnes impliquées dans une vie locale, dans des MJC, des tiers-lieux, des locaux syndicaux, des espaces de co-working et des maisons associatives. Ce sont des personnes à même de comprendre, intégrer et partager ces valeurs autour d’elles et de nous enseigner leurs valeurs, connaissances et savoirs en retour.

Le plus souvent : c’est vous.

 

« OK, mais il est où mon Framamail ? »

Alors voilà, touchant du doigt la fin des 3 années annoncées, c’est l’occasion de faire le bilan (on vous prépare une belle infographie afin de raconter cela) et de prendre un peu de recul pour chercher quelle suite donner à cette aventure. Car c’est loin d’être fini : si nous avons bel et bien dégooglisé trente services, c’est que nous en avons rajouté en cours de route, et certains ne sont pas (encore) là…

Toi aussi, joue avec Framasoft au jeu des 7… 12… au jeu des plein de différences ! (Cartes « Dégooglisons Internet » 2014 et 2016, par Gee.)

 

Nous allons vous décevoir tout de suite : nous n’allons pas proposer de Framamail, tout du moins pas sous la forme que vous imaginez. L’e-mail est une technologie à la fois simple (dans sa conception) et extrêmement complexe (dans sa maintenance parmi le champ de mines que sont les SPAM et les règles imposées par les géants du web). C’est d’autant plus complexe si vous avez un grand nombre de boîtes mail à gérer (et ouvrir un Framamail, c’est risquer d’avoir 10 000 inscriptions dès la première semaine -_-…)

Nous sommes dans l’exemple typique de ce que l’on décrivait juste avant : si on ouvre un Framamail, et si on ne veut pas de pannes de plus de deux heures sur un outil aussi sensible, il nous faut embaucher deux administratrices système et un technicien support à plein temps juste pour ce service. Ce qui peut se financer par vos dons… mais au détriment des autres services et projets ; ou en faisant de vous des clients-consommateurs (alors que, depuis le début, nous cherchons à prendre chacun de nos échanges avec vous comme autant de contributions à cette aventure commune).

Heureusement, il existe d’autres pistes à explorer… pour l’email tout comme pour les alternatives à YouTube, Change.org, MeetUp, Blogger qu’il nous reste à rayer de la carte !

Bienvenue au banquet de Dégooglisons !

Bienvenue au banquet concluant Dégooglisons Internet, par Péhä (CC-By)

 

Il est donc temps de clore cet album, de sortir des gauloiseries en vous invitant à aiguiser vos canines sur les GAFAM… Nous en profitons pour remercier l’illustrateur Péhä de cette magnifique image qui nous permet de conclure en beauté ces trois années d’expérimentations en commun.

Nous vous proposons, dès aujourd’hui, une refonte complète du site Dégooglisons Internet visant à répondre au plus vite à vos attentes. C’est un peu la v1, la première mouture finie de ce portail, après trois années de gestation. Nous espérons que vous aurez encore plus de facilité à partager ce site pour Dégoogliser votre entourage.

Cette conclusion est pour nous l’opportunité d’avoir une pensée emplie de gratitude et de datalove pour toutes les personnes, les communautés, les bénévoles, les donatrices, les salariés, les passionnées, les partageurs, les contributrices… bref, pour cette foultitude qui a rendu cela possible.

Chaque fin d’album est surtout l’occasion de tourner la page, afin d’ouvrir un nouveau chapitre… Promis, ceci n’est que le début, on en reparle d’ici quelques semaines.

Merci, vraiment, du fond de nos petits cœurs de libristes, et à très vite,

L’équipe de Framasoft.




M Carré : le développement durable sur votre bureau

Nous les geeks, nous savons bien qu’avec une bonne distribution Gnu/Linux et un coup de pinceau anti-poussière de temps en temps, un ordinateur peut vivre très longtemps.

Les fondateurs de la société M Carré remettent en forme les PC familiaux et vont s’attaquer à ceux des entreprises. Sans se poser en intégristes du Libre, ils rééduquent doucement avec la seule arme qui marche : des résultats.

Remercions-les pour tous ces dimanches qu’on ne passera plus à réinstaller le PC du beau-frère. ^^

Le développement durable, on en parle, mais c’est tellement mieux quand on s’y met !

Salut les gars ! Nous vous avions interviewés au moment où vous lanciez votre start-up.  On aimerait bien savoir où vous en êtes. Alors, dites, vous gagnez des sous ? 😛

Oui, l’entreprise fonctionne bien et continue de grandir, grâce au millier de personnes de tous les horizons qui nous ont fait confiance. Nous avons décidé de nous focaliser pour cette deuxième année plus sur les professionnels, parce que malheureusement les impacts de l’obsolescence dans ces secteurs sont trop souvent liés au remplacement du matériel. Notre porte reste évidemment toujours ouverte à tout le monde.

Plus globalement, c’est quoi votre bilan, après un an et demi ?

Tout d’abord, Mcarré nous apporte une superbe expérience. Vous savez, quand on se lance dans une entreprise, c’est comme tout projet, ce n’est pas évident tous les jours, car nous devons nous réapprendre tout le temps. Et aimer ce que l’on fait, en l’occurrence la passion de l’informatique pour nous, est primordial. C’est ce qui fait aussi notre qualité de service.
Et puis nous apprenons tout le temps ! L’informatique évolue plus vite que ce que l’on a pu anticiper et cela suppose pour nos esprits jeunes, de se remettre en question et de revoir à la fois notre catalogue et notre cahier des charges.
Le deuxième constat, c’est que beaucoup de gens en ont marre de jeter, et c’est une très bonne nouvelle pour l’écologie. Nous avons beaucoup de personnes qui viennent nous voir après s’être senti arnaquées dans d’autres structures. Alors, au delà de l’écologie, c’est aussi la relation client qu’il faut réenchanter, pour que la confiance se recrée à nouveau.

Remise du label LVED sur Lyon (Lyon Ville Équitable et Durable) – photo Mcarré

 

En tout cas vous êtes toujours à fond, vous faites des vidéos de promo rigolotes, vous montez des partenariats… Parlez-nous de tout ça.

Vous avez parfaitement résumé notre état d’esprit. Notre objectif n’a pas changé depuis le début : construire un monde durable et accessible. C’est ambitieux et indispensable, alors nous faisons tout en sorte pour y parvenir. Nous avons augmenté notre gamme de services et de produits, ce qui nous permet d’être opérationnels de l’ordinateur jusqu’au réseau, d’une machine durable à la remise à neuf d’un Mac qui a 15 ans. C’est cette expertise qui nous permet de devenir l’interlocuteur unique de nombre d’entreprises, avec ce souci du détail pour remettre l’informatique à sa place : un outil.

Et toujours libristes, ou vous avez été obligés de faire des concessions ? (on a vu une Google Map sur votre site Wix, attention les geeks, ça pique, NoScript va couiner)

Libristes, oui, dans une relation non exclusive ! Nous n’avons jamais caché que nous travaillons sur tous les systèmes d’exploitation. Et pour nous, c’est extrêmement important, car cela nous permet de toucher tout le monde. Changer les habitudes, c’est bien et possible mais c’est moins notre action quotidienne, qui se fait plus dans la sensibilisation. Notre travail c’est avant tout de rendre la machine de son propriétaire durable, accessible et qu’il puisse l’utiliser mieux quand il part de chez nous que quand il arrive. C’est aussi un point fort.

Nan, mais, je veux dire, vous réparez encore des Windows ?

Oui, et, je vais vous faire frémir, nous faisons pire. Nous remettons à neuf des Mac.

La promesse de Mcarré

 

Vous avez le temps de contribuer à des projets libres ?

Oui, nous contribuons à Odoo. Nous avons choisi ce logiciel et réalisé quelques développements. Nous espérons pouvoir un jour participer activement et régulièrement à cette communauté. Nous sommes encore en phase d’apprentissage. Et nous voulons aller plus loin, nous utilisons beaucoup de logiciels libres pour nous et nos clients ; et participer à hauteur d’un pourcentage sur notre bénéfice est quelque chose que nous voulons faire.

Vous avez plein de témoignages de clients contents, combien sont authentiques ? 😛

Je vais décevoir la concurrence, mais tous. Et nous ne les avons même pas achetés !

Vous embauchez, c’est cool. Il faut être un gros geek, pour devenir « mentor » chez M2 ?

Pas forcément un geek, mais un passionné. Nous avons besoin de profils qui partagent également nos valeurs et qui nettoient la cuisine. Tous ceux qui passent par chez nous sont soumis à notre training et doivent savoir réaliser ce que nous appelons le Fastech (remise à neuf de votre ordinateur), même à la compta. Je vous rassure, dans ce cas, nous repassons derrière. 🙂

Alors, c’est sûr qu’à midi ça parle souvent geek. Mais nous sommes très attentifs à ce que tout le monde ait d’autres passions. Comme les trois fondateurs. C’est indispensable pour l’équilibre.

L’étape d’après ?

Nous allons être honnêtes, nous ne voulons pas nous arrêter là. Nous voulons que les ordinateurs durent 10 ans en durée d’utilisation. Et nous voulons continuer à avoir un impact positif à travers la France et pourquoi pas à l’étranger. Nous avons déjà reçu des demandes pour quelques pays.

Et le dernier mot ? (vous avez déjà fait le coup des céréales.)

Arrêtez de renverser du quinoa sur vos claviers d’ordinateurs, ils ne s’en porteront que mieux !




Antoine Moreau : « l’infini est en cours »

 

Personnage atypique dans notre galerie de portraits des dessinateur-ice-s qui publient sous licence libre, Antoine Moreau partage en copyleft des dessins réalisés par des personnes de rencontre. Entre autres activités.

Une démarche artistique hors normes, qui dure depuis super longtemps !

Nous avons déjà longuement parlé d’Antoine en 2011.

Salut Antoine ! Est-ce que tu peux te présenter ?

Je suis un artiste peut être. J’ai été à l’initiative et co-rédacteur de la Licence Art Libre en 2000. J’ai mis en place l’association Copyleft Attitude.


Je suis maître de conférences au département Multimédia de l’Université Franche-Comté. En mai de cette année j’ai organisé, avec le soutien de l’université, un festival d’art contemporain numérique transmédia et libre copyleft à Montbéliard.

Raconte-nous comment est né ton projet, et depuis combien de temps tu fais ça ? (j’ai vu des dessins de 1982 !)

De 1982 à 1997 j’ai demandé à des personnes de rencontre de me dessiner quelque chose sur une feuille vierge A4. Elles signaient, je contresignais et conservais la feuille.

En février 2008 je reprends cette activité avec quelques changements :

  •  La feuille comporte une mention légale copyleft selon les termes de la Licence Art Libre.
  • Je ne contresigne pas.
  • Le dessin est scanné ou photographié.
  • Il est restitué à son auteur.
  • J’en conserve une copie numérique et mets en ligne.

Je pense que si j’ai été amené à faire ces dessins c’est pour répondre à un problème simple : que dessiner et comment le faire ?
En confiant la réalisation du dessin à qui veut bien le faire à ma demande, je découvre ma part d’auteur excédant visiblement l’auteur que je suis censé être et reconnu comme tel par ce qu’il a en propre.

Aux RMLL en 2009 je présentais ainsi (avec une touche de Lao Tseu) ce que j’allais faire :
Antoine Moreau se promène avec des feuilles vierges copyleft selon les termes de la Licence Art Libre pour les offrir à qui veut dessiner dessus.
Il adopte la tactique du non-agir, et pratique l’enseignement sans parole.
Toutes choses du monde surgissent sans qu’il en soit l’auteur.
Il produit sans s’approprier, il agit sans rien attendre, son œuvre accomplie, il ne s’y attache pas.

Tu es vraiment à l’origine du copyleft ?

Non, c’est Don Hopkins, artiste et programmeur, ami de Richard Stallman qui, un jour de 1984, lui a envoyé une lettre avec noté sur l’enveloppe cette phrase : « Copyleft — all rights reversed ». « Copyleft » est alors devenu le mot qui allait désigner l’idée du logiciel libre tel qu’il a été formalisé par la General Public License.

Est-ce que tu es toi-même dessinateur ? J’ai vu des sculptures, aussi.

Je confie des sculptures à des personnes de rencontre en leur demandant de la confier également à quelqu’un d’autre et ainsi de suite, sans qu’il n’y ait de propriétaire définitif ni de point de chute final. Je demande simplement à ce qu’on m’informe de l’histoire de la sculpture :
à qui elle a été confiée, où elle se trouve et quand s’est passée la transmission, de façon à avoir un historique de l’œuvre itinérante.

Peinture : une peinture de peintres. Je propose à des peintres de se peindre les uns par dessus les autres sur une toile. Cette peinture n’aura pas de fin, pas d’image arrêtée. C’est la peinture sans fin par la fin de la peinture. Chaque couche de peinture d’un peintre différent fait disparaître, entièrement ou en partie la couche précédente.Des traces photo demeurent.

Tu as fait des expositions physiques, aussi. Beaucoup ?

Fatalement, un artiste est amené à montrer son travail. Je me suis appliqué à cette convenance.

Tu as besoin de contributeurices ? D’aide financière ? D’admiration ? De câlins ?

Après avoir soutenu ma thèse en 2011  « Le copyleft appliqué à la création hors logiciel. Une reformulation des données culturelles ? » il y a eu le projet d’en faire un framabook. Il y a eu enthousiasme et débat et tentative de passage à l’acte. Plutôt que de réviser moi-même le texte pour l’adapter au format livre j’avais proposé l’idée de laisser la communauté Framasoft le faire : couper dans le texte, choisir les passages à conserver, etc. en ayant, bien sûr, un droit de regard. Un wiki a été mis en place mais sans suite.

Eh bien je n’étais pas là à ce moment-là…

Ce Framabook serait semblable, dans son process, aux dessins dont je propose la réalisation. J’offre la matière, vous réalisez la forme que ça va prendre.

Comme d’habitude dans le Framablog, nous te laissons le mot de la fin.

Il n’y a pas de mot de la fin. L’infini est en cours. Tout se poursuit. D’une façon ou d’une autre.

 

Tous les dessins sont extraits de la collection d’Antoine.




Fête de l’Huma 2017 : les nouveautés de l’Espace numérique

Comme chaque année maintenant, la Fête de l’Humanité hébergera un espace numérique largement dédié aux associations du libre.

Et c’est devenu une sorte de tradition aussi, le Framablog fait le point avec Yann Le Pollotec sur la programmation et les nouveautés.

Nous avons déjà évacué les questions des grincheux qui nous reprochaient une collusion politique avec le PCF.

Quand on fait de l’éducation populaire, il ne faut pas perdre une occasion d’aller parler à un public qui reçoit le discours avec plaisir.

La campagne Dégooglisons avait été extrêmement bien accueillie l’an dernier, notamment. Nous n’avions pas le moindre tract à ranger le dimanche soir.

 

Alors, Yann, verrons-nous de nouvelles têtes cette année ?

Nous aurons en particulier le projet Coopcyle de plateforme alternative et coopérative : pour un Pari(s) anti-uberisation !

Il s’agit d’une plateforme numérique développée en logiciel libre avec une condition d’utilisation : créer une coopérative. Le code ne peut être utilisé que dans le cadre d’une entreprise collective appartenant à ses travailleurs. Il a suffit qu’un développeur s’y mette pour qu’on ait la plateforme Coopcycle. Encore perfectible, elle est tout de même d’ores et déjà utilisée par une association à Toulouse. Les bases sont jetées, il reste alors à diffuser ce projet pour que coursiers et clients se les approprient.

Derrière cette plateforme l’idée est d’ouvrir une alternative concrète et viable aux coursiers en leur permettant de sortir de l’auto-entrepreneuriat sans passer par la case « salariat formel », en constituant leur propre coopérative. Au-delà du seul cas des coursiers, il s’agit de créer un nouveau bien commun, utilisable par tou.te.s, monopolisable par personne, et de participer à la construction d’un numérique au service de l’intérêt général.

Et nous présenterons aussi en démonstration permanente l’anti-Monopoly en version française : le Commonspoly. Il s’agit d’un nouveau jeu de plateau qui est une transgression du Monopoly car pour gagner il faut coopérer.

Pour en savoir plus :

Le projet WikiDébats sera aussi à l’honneur. Il s’agit d’une encyclopédie en ligne de débats libre et collaborative. Chaque page rassemble et résume les arguments « pour » et « contre » d’un débat, ainsi que leurs objections, pour permettre à chacun de se forger une opinion « éclairée », en connaissance de cause.

Wikidébats sera présenté, à partir de divers supports de communication, de textes présentant les motivations et les enjeux du projet, et d’ordinateurs connectés à internet permettant de voir directement à quoi ressemble le site.

Côté lieux de fabrication numérique, le Fablab des Fabriqueurs sera présent pour la première fois au côté du Petit Fablab de Paris.

Stand du Petit Fablab de Paris : réalisation d’une machine infernale – Espace Logiciel Libre / Hackers / Fablabs de la fête de l’Huma 2016

 

Enfin la webradio Libre à Toi qui maintenant émet aussi sur la bande FM, s’installera sur place et suivra en directe les trois d’activité de l’Espace.

 

Et de nouvelles initiatives ?

Trois grands débats :

  • Vendredi 15 septembre à 17h30 : « Une société des Communs est elle possible face au capitalisme digital ? »
    Avec Benjamin Coriat, économiste atterré auteur du « Retour des Communs », Alain Obadia président de la Fondation Gabriel Péri, Laurence Allard chercheuse et activiste du numérique, Arthur De Grave co-fondateur de OuiShare avec la présentation Coopcycle ;
  • Samedi 16 septembre à 10h30 : « Les civic-tech : Révolution citoyenne ou populisme numérique ? »
    Avec Ciryl Lage président de « Parlement & Citoyens », Manu Reilhac créateur de la plateforme « Wikidébats», un.e- représentant.e de Framavox-Loomio 1 ;
  • Samedi 16 septembre à 18h : « L’intelligence artificielle va-t-elle nous piquer notre job et nous asservir ? Mythes et réalités »
    Avec Jean Gabriel Ganascia, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, chercheur en Intelligence artificielle, président du comité d’éthique du CNRS, Jean-Luc Molins, secrétaire national de UGICT-CGT, Yann Le Pollotec, responsable de l’Espace numérique de la Fête de l’Huma.

 

Stand Apedec/Ecodesign Fablab en 2016

 

Comme toujours, l’espace est auto-géré et nécessite un petit coup de pouce financier au-delà de ce qui est fourni par l’organisation de la Fête. C’est finalement un tout petit budget pour un si grand village du Libre, comment est-ce possible ?

La fête de l’Huma a un petit côté Robin des Bois puisqu’il y a une péréquation des coûts entre ceux qui peuvent le plus et ceux qui peuvent le moins. Cependant ce système de solidarité a des limites d’autant qu’en raison des événements tragiques des années 2015 et 2016 les coûts globaux de la fête liés à la sécurité ont augmenté de 400.000 €. C’est pourquoi nous devons financer de manière participative l’électricité, la liaison internet haut débit, la location du mobilier, les places de parkings exposants, les passes d’entrée pour les associations qui ne peuvent se les payer, et divers autres frais.

Et comme l’an dernier, les militant-e-s libristes sont cordialement invité-e-s à venir donner un coup de main, pour une journée ou pour une heure entre deux concerts, deux débats…

En effet, l’espace mobilise une bonne cinquantaine de bénévoles dans la joie et la bonne humeur… avec la présence déjà confirmée de l’April, du CECIL, de Creative Commons France, de Coopcycle, du Collectif Emmabuntüs, de la FDN/Franciliens.net, de Framasoft, de L’autre Net, de La Mouette, de Libre à toi, de Mageia, d’Open Edge, des Ordis libres, de Parinux, du Petit Fablab de Paris, des Fabriqueurs, d’Ubuntu, de Wiki Débat… 1

Donc rendez dès le vendredi 15 septembre sur l’Espace du numérique libre, des communs et des fablabs. Bonne fête de l’Huma 2017 à toutes et tous.

Affiche de l’Espace de la Révolution Numérique réalisée par Péhä (interviewé dans le Framablog ce mois-ci) l’année dernière

 

En savoir plus

Fête de l’Humanité : 15-16-17 septembre 2017 – Parc départemental Georges Valbon à La Courneuve (93) – Pass 3 jours 35€ – http://fete.humanite.fr/

Espace numérique de la Fête : http://fete.humanite.fr/La-planete-numerique