MyPads : premier point sur le développement

Cela fait quelques semaines que le développement a redémarré pour MyPads, le plugin Etherpad, et donc Framapad, qui apportera la gestion des groupes et pads privés par utilisateur. Il est donc temps de faire un premier point sur ce qui a été fait et ce qui reste à réaliser.

MyPads

L’avancement

Le développeur a choisi de commencer par le code côté serveur, lequel n’est pas directement visible aux utilisateurs. À ce jour, ont été réalisés :

  • La formalisation de MyPads en tant que plugin Etherpad, installable manuellement.
  • Une partie de la gestion de la configuration du plugin, des utilisateurs, groupes et pads.
  • Une API HTTP-REST publique associée à chacun des modules.
  • L’authentification en propre.

Il reste côté serveur à améliorer l’API, gérer les permissions selon les utilisateurs, permettre l’envoi de mails par exemple pour la récupération de son mot de passe.

Ce qui a pris du temps

Outre la mise en place générale, l’un des points de difficultés pour le développement d’un plugin Etherpad de ce genre est la gestion de la base de données. En effet, Etherpad emploie ueberDB, une bibliothèque NodeJS en partie conçue pour lui, qui transforme plusieurs moteurs de bases de données en simples bases clés-valeurs. Il est important d’utiliser ueberDB afin de maintenir la compatibilité du plugin avec l’ensemble des bases de données supportées par Etherpad.

Or, ueberDB ne fournit de manière commune que très peu de fonctions : fixer une clé et sa valeur, supprimer cette clé, récupérer la valeur en fonction de la clé ou enfin obtenir une liste de clés selon un préfixe donné. De fait il revient à l’application de gérer les différents types d’objets à stocker, les liens entre ceux-ci et les index… En somme de prendre soin de l’intégrité des données et de la performance générale.

MyPads, dans cette version préliminaire, c’est en cumulé un peu plus de 10 000 lignes écrites, tests et commentaires inclus.

La suite

Le développement du client Web débutera la semaine prochaine. Dès les premiers modules réalisés, une version de test, remise à plat chaque jour, sera proposée. Elle utilisera  la toute dernière version du code et permettra à ceux qui le souhaitent de voir plus concrètement où en est le développement. Un nouveau billet sera rédigé à ce moment-là.

Cette phase permettra l’amélioration de la partie serveur, dont l’API, et l’implémentation des fonctionnalités encore manquantes.

PS : pour ceux qui sont intéressés par le code, vous le trouverez sur notre miroir Github, en attendant que notre Gitlab soit à nouveau opérationnel.


 

MyPads : first feedback

A few weeks ago MyPads development has been resumed. This Etherpad plugin, and so Framapad plugin, will bring groups and private pads managements per user. It’s time to give you some information about what has been done and what remains.

MyPads

Progress

The programmer has chosen to begin with server-side code, which is not obvious for users. Up to now, here is what has been done:

  • MyPads bootstrap as an Etherpad plugin, with manual installation.
  • Partial management of the plugin configuration, users, groups and pads.
  • HTTP-REST public API for common functions of each module.
  • Local authentification.

Server-side some tasks are still to be done: improving API, permission handling for users , email sending – for example for password recovery.

Time-consuming work

Besides global bootstrapping, one of the major problems for an Etherpad plugin like MyPads is to work with the database. Currently Etherpad depends on ueberDB, a NodeJS library made for transforming database engines into simple key-value store. It’s important to use ueberDB in order to keep the plugin compatible with all Etherpad supported databases.

ueberDB currently offers only a few functions: set a key and its value, remove a key, get the value of the key and retrieve a list of keys according to a given prefix. Consequently,  the application has to handle the different types of objects to store, links between them, indexes… In short taking care of the data integrity and global performance.

MyPads, the current preliminary version, represents a little more than 10,000 lines accumulated, tests and comments included.

Next steps

Web client development will begin next week. As soon as the first modules are done, a test demo, rebooted daily, will be available online. It will use the last source code and allow to watch more concretely what we are talking about. A new blog post will be published at that time.

This step will help improving server-side code, including API, and implementation of missing functionality.

NB: those who are interested by the source code can find it on our Github mirror, until our Gitlab is back online.




Quelques dates où vous pourrez retrouver Framasoft…

Framasoft est une association qui s’est créée par Internet et travaille donc à distance, depuis les quatre coins de la France (voire de la francophonie) afin d’apporter plus de Libre chez les Dupuis-Morizeau (parce que les Michus, on va les laisser tranquilles ^^).

Stand Framsoft au RMLL 2015 de Montpellier
Stand Framasoft aux RMLL 2014 de Montpellier

Du coup, nous avons fait le choix de ne pas nous baser sur Paris, mais d’avoir des locaux à Lyon, et des salariés et bénévoles dispersé-e-s un peu partout dans l’hexagone. C’est une force qui nous permet de régulièrement participer à des événements où l’on veut souligner l’importance du Libre.

Voici donc quelques dates où vous pourrez nous retrouver, discuter, boire une bière et découvrir les humains qui agissent derrière leurs claviers…

Voilà pour les prochaines semaines… Il y a de nombreuses demandes sur notre page de contact (on essaie d’y répondre au mieux selon les disponibilités de nos bénévoles), et on devrait pouvoir prochainement annoncer d’autres interventions sur Tours, Lyon, Toulouse, Paris (Bookynette nous a invités à Geekopolis !) et même Bruxelles…

Dès que c’est confirmé et goupillé, on vous informe plus avant.

 




Laissons Google tranquille (mais pas trop)

Evgeny Morozov CC-BY-SA re:publica
Evgeny Morozov CC-BY-SA re:publica

Un article qui « défend » Google sur le framablog… sérieusement ?

Oui : sérieusement. Car ce billet d’Evgeny Morozov ne défend pas Google, ni Facebook ni leurs consorts, mais il incite nos politiques à ne pas céder à la facilité de marteler le colosse de la Silicon Valley en lui imputant tous les maux du monopole actuel, et à s’attaquer au fond du problème : la maîtrise de nos données.

Lionel Maurel (juriste et bibliothécaire connu sous le pseudo Calimaq) parle au travers de son blog des données personnelles, et suit de près les théories qui évoluent d’une vision propriétariste à la perspective de données devenant un commun.

Plutôt que de démanteler les monopoles de GAFAM, la création d’un « commun des données » pourrait couper l’herbe sous les pieds d’argile de ces colosses de manière plus éthique et solidaire.

Et si l’Europe avait le pouvoir politique de rendre cela possible… ?

Pouhiou.

L’Europe a tort de s’attaquer à la hache au géant Google.

par Evgeny Morozov (tumblr).

Traduction : Goofy

C’est le passe-temps favori du continent, et même le Parlement européen ne peut y résister : s’attaquer au moteur de recherche le plus grand du monde. Lors d’un vote récent et largement symbolique, les députés européens ont insisté pour que la recherche Google soit séparée de ses autres services — exigeant, en substance, que l’entreprise soit démantelée.(1)

Ce serait bénéfique pour les détracteurs de Google, mais malheureusement pas pour les citoyens européens. La recherche, comme le secteur du réseautage social dominé par Facebook, semble être un monopole naturel. Plus Google connaît de chaque requête — qui demande quoi, où et et pourquoi — plus ses résultats seront pertinents. Une entreprise qui a organisé, disons, 90 pour cent de l’information du monde fera naturellement mieux que une société qui détient à peine un dixième de cette information.

Mais la recherche n’est qu’une partie du portefeuille tentaculaire d’activités de Google. Les thermostats intelligents et les voitures auto-conduites sont des entreprises d’information, aussi. Tous puisent dans les réservoirs sans fond des données captées par Google, par les capteurs tels que ceux intégrés dans le matériel et les algorithmes. Tous se nourrissent mutuellement.

Les décideurs politiques ne saisissent pas encore le dilemme. Désolidariser la recherche des autres services de Google revient à les couper de leur contexte qui améliore leur précision et leur pertinence. Mais laisser Google opérer comme un monopole naturel revient à lui permettre d’envahir d’autres domaines.

Facebook présente un dilemme similaire. Si vous voulez construire un service autour de votre personnage en ligne — que ce soit pour trouver des musiques nouvelles ou partager des outils électriques avec vos voisins — sa passerelle d’identification est très pratique. Comme il cartographie nos intérêts et nos liens sociaux, Facebook est le gardien de nos réputations et des profils de consommation. Il rend disponible notre identité numérique à d’autres entreprises et lorsque nous interagissons avec ces entreprises, Facebook lui-même en apprend encore plus sur nous.

Étant donné que les données sur notre comportement pourraient détenir la clé pour résoudre les problèmes, de la santé au changement climatique, qui devrait les rassembler ? Et devraient-elles être traitées comme une marchandise et revendues à tous ?

Imaginez que ces données puissent être accumulées par les citoyens qui sont effectivement ceux qui les génèrent, d’une manière qui favorise leur utilisation commune. Donc, une communauté pourrait visualiser ses besoins de voyage précis et organiser des services de bus flexibles et efficaces — ne jamais voyager trop vide ou trop plein – pour rivaliser avec l’entreprise de transport innovante Uber. Les taxis commandés via Uber (dont Google est actionnaire) peuvent maintenant jouer des chansons que les passagers ont déjà « aimées » sur le service de musique en streaming Spotify (Facebook est un allié), une indication de ce qui devient possible une fois que notre identité numérique est au cœur des prestations de services. Mais laisser ces données entre les mains du clan Google-Facebook revient à empêcher les autres de trouver de meilleurs usages.

Nous avons besoin d’un système de données radicalement décentralisé et sécurisé ; personne ne devrait être en mesure d’obtenir vos données sans autorisation, et personne d’autre que vous ne devrait en être propriétaire. Dépouillé de identificateurs de la vie privée compromettants, cependant, ces données devraient être regroupées en une ressource commune. Tout innovateur ou un entrepreneur en herbe — pas seulement Google et Facebook — devrait être en mesure d’accéder à ce pool de données pour construire sa propre application. Cela amènerait une abondance de fonctionnalités et de services jamais vus.

L’Europe a besoin non pas d’un Airbus pour concurrencer le Boeing de Google, mais de milliers d’entreprises agiles qui opèrent sur un pied d’égalité avec les grandes sociétés américaines. Cela n’arrivera pas tant que nous n’aurons pas traité certains types de données dans le cadre d’une infrastructure commune, ouverte à tous. Imaginez le scandale si une grande entreprise achetait tous les exemplaires d’un livre en particulier, n’en laissant aucun pour les bibliothèques. Pourquoi devrions-nous accepter un tel accord avec nos données ?

Water wordscape CC-BY Marius B
Water wordscape CC-BY Marius B.

Les recherches basiques  comme « Qui a écrit Guerre et Paix ? » ne nécessitent pas la sophistication de Google et peuvent être fournies gratuitement. Empêché d’accumuler les données des utilisateurs à des fins publicitaires, Google pourrait toujours fournir des services de recherche de pointe, peut-être de façon payante (pas nécessairement payés par les citoyens). La facture pour trouver des livres ou des articles en rapport avec celui que vous lisez pourrait être acquittée par les universités, les bibliothèques ou même votre employeur.

L’Amérique n’abandonnera pas le modèle actuel de services centralisés, financés par la publicité ; la surveillance d’état a besoin d’eux. La Russie et la Chine ont diminué leur dépendance à Google et Facebook, mais n’ont fait que les remplacer par des équivalents locaux.

L’Europe pourrait mieux faire. Elle dispose d’un minimum de respect de la protection des données. Ses citoyens sont mal à l’aise avec l’avidité de la Silicon Valley. Mais il n’y a aucune raison de revenir à un passé pas si lointain, lorsque les données étaient chères et difficiles à agréger. Les politiciens européens devraient adopter une vision à plus long terme. Le problème avec Google n’est pas qu’il est trop grand, mais qu’il siphonne des données qui ne lui appartiennent pas.

(1) sur la volonté européenne de scinder les activités de recherche du reste lire cet article.

 




MyPads : le développement repart

Le développement du plugin a démarré mi-décembre, dont cette annonce aura été le témoin.

La feuille de route prévue était basée sur le fait que que le développeur consacrerait environ la moitié de son temps à MyPads et ce, jusqu’à la fin du mois de février.

Le calendrier est en réalité quelque peu décalé et compressé. Outre les fêtes de fin d’années, le prestataire a préféré en terminer avec ses autres engagements professionnels. Il n’a donc que très peu avancé sur MyPads.

Il a désormais assuré qu’il se dédierait exclusivement jusqu’à la fin du mois de février au plugin. Des progrès rapides devraient être visibles sur notre espace Gitlab (en maintenance pour le moment), à travers le code source, les tickets et le wiki.

Si les tests en conditions réelles ne se feront que dans quelques semaines, la date de sortie annoncée n’est pas pour autant remise en cause : le plugin reste prévu pour la fin du mois de février.

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MyPads: development is back

The development of MyPads has begun from the second half of December. Here is the annoucement.

The initial roadmap was based upon the fact the programmer would dedicate half of his time to MyPads development, from December to the end of February.

The schedule will actually be postponed and compressed. In addition to year’s end celebrations, the contractor has chosen to finish his other professional commitments. Consequently he hasn’t done much work for MyPads.

He has confirmed that he will be dedicated full time working on the plugin til the end of February. You’d be able to see significant progress in our Gitlab instance (at the moment down for maintenance), through the source, tickets and the wiki.

If real world tests can only be possible within a few weeks, the announced publishing date isn’t challenged: MyPads remains scheduled before March.




Dégooglisons Internet : LA conférence !

En novembre 2014, plusieurs membres de Framasoft sont venus en force au Capitole du Libre de Toulouse pour y répandre bonne humeur, chatons et défense d’un Libre accessible à tou-te-s (oui : même aux Dupuis Morizeau !)

La fine équipe de Toulibre, le GUL toulousaing organisant avec brio le #CDL2014, a eu la bonne idée de capter ces conférences pour en faire profiter les internautes. Voici donc le premier d’une série de trois articles « Capitole du Libre ! »

Dégooglisons Internet : des alternatives libres sont possibles.

Et si Google était le Skynet de 2024 ?

par Pyg.

Après « Et si on quittait Google ? », l’association Framasoft s’est lancé un nouveau défi : « Et si on dégooglisait internet ? ». Évidemment, il s’agit d’un projet ambitieux (qui a dit prétentieux ?;-)). Cependant, nous pensons réellement que le logiciel libre est la meilleure alternative au monde proposé (imposé ?) par Google.

Framasoft propose déjà plusieurs services alternatifs, Framapad (Google Docs like), Framacalc (Google Spreadsheet like), Framadate (Doodle like), etc. Ces services sont utilisables par tous, librement et gratuitement (Liberté 0), sans publicité, sans exploitation ou revente des données. Mieux, ils peuvent être auto-hébergés, afin de lutter contre la centralisation des données.

Mais ne pourrait-on pas aller plus loin ? Par exemple en proposant, pour chaque service privateur, une alternative libre ? Des services comme Google Groups, Google Forms, Google Search, Youtube, etc. mais libres et respectueux de vos données et de votre vie privée. Et pourquoi pas des alternatives à d’autres géants comme Skype, Dropbox ou même Facebook ? L’idée n’est évidemment pas de concurrencer ces services, mais de montrer que des alternatives existent, et peuvent être mise en place à moindre coût.

Nous ferons donc un bilan de ce qui a été accompli ces deux dernières années, et nous dévoilerons en détail notre Plan de Libération du Monde (rien que ça ! 😉 ).
cyperpolicus

Bonus : Accessibilité, le cas Framadate

Par Armony Altinier et JosephK.

Framadate est un projet de sondage libre porté par Framasoft, mais pas du tout accessible… Enfin, jusqu’à il y a peu.

Tour d’horizon technique des problèmes et solutions apportées.

 




Nouvelles recrues chez Framasoft

Comme vous le savez sans doute, Framasoft à lancé en octobre 2014 une (ambitieuse) campagne « Dégooglisons Internet ».
Cette dernière vise à sensibiliser le public aux dangers d’un web chaque jour plus centralisé.

Faire ce que l’on dit…

Par ailleurs, nous cherchons à démontrer par l’exemple, en proposant à tous des services alternatifs libres dans les mois et années qui viennent.

Enfin, nous souhaitons aussi mettre en œuvre une démarche d’essaimage : il ne s’agit pas de remplacer Google par un autre acteur (Framasoft ou un autre), mais bien de donner à chacun la possibilité d’installer ces propres outils, avec des tutoriels clairs.

Il s’agit là d’un véritable défi pour l’association, notamment en termes techniques.

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Mêlée Dégooglisons CC-BY-SA Simon « Gee » Giraudot

… et dire ce que l’on fait.

En effet, en dehors des questions techniques, Une des faiblesses de Framasoft est de manquer de temps pour bien communiquer non seulement sur ses actions, mais aussi et surtout avec sa communauté.

Notamment, nous avons échoué à gérer l’afflux de nouveaux inscrits sur notre liste participer@framalistes.org, laissant de nombreux bénévoles tout frais, tout beaux, pleins d’énergie, sur une liste où nos membres manquaient cruellement de temps pour les accueillir.

Ce manque se fait d’autant plus sentir depuis qu’Alexis Kauffmann a quitté son poste de salarié (fin septembre 2014) pour créer et animer de nouveaux projets, notamment au travers du collectif Romaine Lubrique, qui vient d’organiser avec succès le premier Festival du Domaine Public.

Bienvenue à Pouhiou et Victor !

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Pouhiou, CC-0 Kaweii

Grâce à vos dons, nous avons pu embaucher une nouvelle recrue en janvier 2015.

L’association a fait le choix d’embaucher un « médiateur », en la personne de Pouhiou, que certains d’entre vous connaissent probablement pour son cycle romanesque des Noénautes (publiés chez Framabook) ou sa websérie pédagogique « Et mon cul, c’est du Pouhiou ? ».

Ses missions seront notamment de :

  • faciliter l’accueil des personnes souhaitant participer activement aux projets de l’association ;
  • coordonner notre groupe de travail Communication (relations presse, supports de communication, etc) ;
  • animer les comptes Framasoft, sur les réseaux sociaux.

Pouhiou, sur un temps partiel et pour une année, vient donc renforcer l’équipe des permanents de Framasoft, composée de Pyg et JosephK, ainsi que de Victor, qui nous a rejoints lui aussi début janvier pour un stage de 3 mois consistant à redévelopper notre outil de gestion de dons.

Bienvenue !

Pour contacter l’équipe, une seule adresse : http://contact.framasoft.org




MyPads : le développement est lancé

(english version below)

Notre éditeur de texte libre et collaboratif Framapad est une implémentation du logiciel libre Etherpad. Ce  service est mis à la disposition de tous et cela démontre en même temps que ce service peut être proposé de manière décentralisée (même si nous sommes peu nombreux à proposer une instance publique d’Etherpad, des milliers d’instances privées existent).

Au mois de juin dernier, Framasoft a lancé une campagne de financement participatif visant à contribuer activement à l’amélioration d’Etherpad pour y ajouter la gestion des comptes utilisateurs, des groupes et des pads privés. Il n’aura fallu que trois semaines pour que l’objectif soit atteint. Nous vous en remercions une fois encore.

Le but de ce projet  est de permettre aux utilisateurs d’Etherpad, et donc de Framapad, de créer un compte en leur nom, d’y associer des groupes et, pour chaque groupe, des pads. Ces pads pourront être publics, privés sur invitation ou encore d’accès restreints par l’usage d’un mot de passe. Le tout doit prendre la forme d’un plugin pour Etherpad, publié sous licence libre et s’installant de la même manière que tous les autres plugins du logiciel.

Il était prévu que la réalisation débute à la rentrée et que le plugin soit livré en fin d’année. La feuille de route a quelque peu glissé du fait de la surcharge temporaire du prestataire sélectionné. Le coup d’envoi est néanmoins lancé cette semaine et l’ensemble du développement se déroulera sur notre Gitlab via le projet ep_mypads https://git.framasoft.org/framasoft/ep_mypads .

Le plugin est attendu pour la fin du mois de février 2015. Il devrait comporter de petits bonus par rapport au cahier des charges initial.
Les premières semaines seront consacrées à l’écriture du code serveur, à sa documentation et à ses tests. Il faudra attendre début 2015 avec la création de l’interface graphique afin que MyPads puisse commencer à être testé.

Pour rappel, le cahier des charges originel est disponible sur ce pad : http://lite4.framapad.org/p/LEpEOUoQb3/timeslider#24.

Un point sur l’avancement du développement sera réalisé environ toutes les deux semaines.

Campagne Framapad

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MyPads : development launched

Our free/open source and collaborative editor named Framapad, is an application of the free software Etherpad. This GoogleDoc-like service is opened for everybody and demonstrate simultaneously that it can be proposed in a decentralized way (even if only few organizations can propose such an open service, thousands private instances are running).

In last June, Framasoft has launched a crowdfunding campaign aiming to to contribute actively to Etherpad’s improvement, by adding the management of users, groups and private pads. Only three weeks have been necessary to reach the goal. We want to thank you again.

The purpose of this funding is to let Etherpad and so Framapad’s users create an account, link some groups and for each group some pads. These ones may be public, privates with invitation or protected by a password. All of this must be an Etherpad plugin, pubished under open source license. This have to be installed like any other Etherpad plugin.

The beginning of the plugin’s cofing was planned at the fall this year. The roadmap has moved forward because of the contractor’s overloading. However the project is launched this week and the development will be made on our Gitlab instance with the ep_mypads project  https://git.framasoft.org/framasoft/ep_mypads

The plugin is expected on the end of February, 2015. It might include several little extra comparing to the original specifications.
First weeks will be dedicated to server side programming, its documentation and tests. You’ll have to wait for 2015 with the creation of the user interface if you want to test MyPads.

As a reminder, you will find the initial specifications on this pad http://lite4.framapad.org/p/LEpEOUoQb3/timeslider#24

A stage news will be made around every two weeks.




Framadate : une nouvelle version accessible à tous

Framadate est, avec Framapad, l’un de nos services les plus utilisés. Cette alternative libre à Doodle vous permet de créer des sondages et vous aide ainsi à planifier des rendez-vous ou prendre des décisions en recueillant l’avis des participants.

En temps normal Framasoft ne développe pas de logiciel : ce n’est pas notre motivation principale et nous ne sommes pas des programmeurs (enfin… pas tous).
Lorsque nous avions décidé de forker Studs [1], le logiciel nous paraissait simple et facile à maintenir.

Techniquement, il ne s’agit que de formulaires et tableaux en HTML, un peu de PHP pour traiter les données et une base MySQL pour les stocker. Pourtant, malgré cette simplicité, de nombreuses erreurs de conception le rendaient totalement inutilisable aux personnes en situation de handicap… Une fois n’est pas coutume, on a donc mis les mains dans le code.

Accessibilité

En avril, Armony Altinier, présidente de l’association Liberté 0 et spécialiste en accessibilité numérique, s’est penchée sur le code de Framadate pour nous proposer quelques améliorations qui auraient pu être déployées rapidement et profiter à tous.

Il s’agissait de structurer l’information dans les pages, rendre l’interface entièrement navigable au clavier, améliorer les contrastes, proposer des alternatives textuelles aux images qui puissent être lues par les lecteurs d’écran ; et, de manière générale, rendre les pages conformes au standard HTML[2].

Mais voilà, certaines modifications nous contraignaient à y regarder d’un peu plus près pour être mises en œuvre. Nous en avons donc profité pour clarifier le code, améliorer l’ergonomie et ajouter quelques fonctionnalités qui nous étaient très souvent demandées.

Ergonomie

Pour nous faciliter la tâche, nous avons adopté le framework libre Twitter Bootstrap, ce qui nous a permis de rentre aussitôt Framadate utilisable sur des interfaces mobiles et d’homogénéiser le design.

En tenant compte de nombreux retours d’utilisation, nous avons également amélioré le parcours de création de sondage. Les étapes sont à présent clairement définies, les messages d’aide à la saisie sont mis en évidence et le parcours se termine sur la page d’administration du sondage de manière à ce que vous puissiez gérer votre sondage même si vous n’avez pas reçu le lien par courriel.

Auparavant, les options proposées dans cette page n’étaient pas très visibles (de nombreuses personnes ne trouvaient tout simplement pas le bouton de suppression du sondage par exemple), elles sont maintenant toutes accessibles depuis le cadre de présentation en haut.

Fonctionnalités

Parmi les nouveautés, vous aurez maintenant la possibilité d’exporter les résultats des sondages dans un fichier .csv pour ainsi les exploiter dans un tableur (libre de préférence 😉 ).

Il vous sera également possible de verrouiller votre sondage, remettre à zéro les votes et commentaires, proposer des images ou des liens parmi les choix possibles…

Et surtout, vous pourrez désormais offrir à vos sondés la possibilité d’exprimer des choix moins tranchés avec le vote « Oui, si nécessaire » !

Et la suite ?

Comme nous le disions en introduction, Framasoft n’a pas vocation à développer du logiciel. C’est pourquoi nous avons besoin de développeurs pour améliorer encore Framadate.
Par exemple, la possibilité de valider des votes par courriel serait une fonctionnalité très pertinente que nous ne proposons pas. De plus, un bon programmeur verra rapidement que le code a besoin d’être nettoyé (angliciser le code, restructurer, simplifier).

Et comme il n’y a pas que les codeurs dans la vie, des traducteurs sont les bienvenus pour finaliser les versions allemandes et espagnoles ou traduire dans d’autres langues. Hep, les amoureux de la langue de Stallman, la traduction du tutoriel d’installation n’attend que vous 😉

Toutes vos contributions sont les bienvenues sur le Git de Framasoft.

Dégooglisons

La mise à jour de Framadate s’inscrit dans la vaste campagne que nous avons lancée voici quelques semaines et planifiée sur plusieurs années : « Dégooglisons Internet ». Notre objectif est de vous proposer des services libres, éthiques, décentralisés et solidaires contrairement à ce que font les géants du Web que sont Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft.
Nous n’avons pas la prétention de remplacer ces géants mais bien de proposer des alternatives libres que chacun peut utiliser l’esprit tranquille grâce à la charte mise en place.

Si vous préférez cultiver votre propre jardin, on vous encourage à planter vos propres graines sur vos serveurs grâce au tutoriel proposé sur Framacloud.[3]

Comme annoncé, nous avons depuis le lancement de la campagne déjà mis en place une alternative au réseau social Facebook avec Framasphère ainsi qu’une mise à jour de Framindmap.
Et ce n’est pas fini ! La fin de l’année promet d’être riche avec, notamment la sortie d’un moteur de recherche !

Mais tout ceci ne sera possible qu’avec votre soutien : diffusion de l’information, dons déductibles des impôts

Notes

[1] Logiciel initialement développé pour les besoins internes de l’université de Strasbourg sur lequel s’appuie Framadate

[2] Pour visualiser les modifications effectuées, nous avons sauvegardé une copie de Framadate avant mise en conformité avec les normes d’accessibilité que vous pouvez comparer avec la version rendue accessible, donc après modifications.

[3] À noter que pour les utilisateurs de YunoHost (un logiciel conçu pour simplifier l’auto-hébergement), Valentin Grimaud a mis en place un paquet Framadate.