Enquête Framalab : ce sont vos besoins qui comptent
Partagez vos retours et besoins sur les outils en ligne présentés sur Framalab en vous exprimant dans notre enquête. Vous avez 15 jours pour contribuer ainsi à Framasoft !
Framalab, un labo pour tester des services libres
Il y a trois mois, Framasoft ouvrait Framalab, un laboratoire ouvert à toustes, qui permet de tester des services libres en ligne.
Notre objectif est de savoir si de tels outils peuvent répondre à vos besoins, à vos attentes, et quelles améliorations leur apporter pour que vous les adoptiez.
Ces logiciels libres sont proposés « tels que développés par leur communauté » et vous permettent de :
Essayer et s’exprimer, une autre manière de contribuer
Pour savoir comment vous aider à émanciper vos pratiques numériques, le mieux c’est encore de s’adresser : à vous ! C’est bien beau de vous proposer de tester les outils du laboratoire Framalab (et allez-y, hein : ça reste ouvert !) ; mais c’est quand même mieux de savoir ce que vous pensez de ces tests.
Du 24 septembre au 8 octobre, nous ouvrons donc une enquête Framalab, afin de récolter vos avis et vos besoins !
Répondre à cette enquête devrait vous prendre 10-15 minutes. Ces retours seront précieux pour Framasoft, car ils nous permettront de mieux décider sur quels services concentrer notre travail.
Nous sommes aussi persuadées que vos réponses à cette enquête seront importantes pour les communautés développant ces logiciels libres, et pour d’autres qui pourront s’en inspirer. C’est pourquoi nous nous engageons à en publier les résultats (après les avoir dépouillés et anonymisés, bien entendu ^^).
Dégooglisons Internet fête ses 10 ans : mises à jour et nouveaux services
Pétitions, Tableau blanc, Tricount-like, etc… De nouveaux services Framasoft sont en préparation, et des services existants sont en rénovation. On vous dit tout, et notamment pourquoi nous avons besoin de vous.
Cet article étant particulièrement long, on vous en propose ici un court résumé.
Il y a dix ans, nous annoncions notre campagne Dégooglisons Internet, qui fut un succès relativement retentissant : en couplant le plaidoyer (c’est à dire le fait de dénoncer la « triple domination » des GAFAM et leur toxicité) avec la mise en place de solutions concrètes, cette campagne de Framasoft a marqué les esprits, et nous pensons même en toute humilité qu’elle a été parfois un socle pour apporter une réponse structurée à l’envahissement des Big Tech dans nos vies.
Dans la foulée (en 2016), nous impulsions le collectif CHATONS, qui compte aujourd’hui plus de 80 structures.
Puis, quelques années plus tard, nous fermions une partie des services Dégooglisons. Les raisons étaient nombreuses (au moins 10 !) mais il y avait l’envie d’arrêter la course à l’échalote de la sortie de services, puisque nous en avions publié quasiment un par mois pendant trois ans. Notre épuisement (surtout post COVID) était alors à la hauteur de la pression du public.
Des CHATONS autonomisés pour des GAFAM atomisés ?
En parallèle le collectif CHATONS continuait sa montée en puissance. Coordonné par Framasoft, qui finançait son animation, nous estimons que fin 2023, l’association Framasoft a investi environ 100 000€ (essentiellement en temps de travail salarié) dans la mise en place de ce collectif.
Alors, certes, comme tout projet collectif, celui-ci comporte des faiblesses et des failles. Mais cette association de fait est réellement un succès à de nombreux points de vue :
la marque « CHATONS » est connue et reconnue par de très nombreux utilisateur⋅ices, qui peinaient à retenir les identités de nombreuses structures locales ;
le fait d’avoir un projet structurant a encouragé de nombreuses personnes à créer leur propre organisation. Ces personnes se sont senties légitimes à créer ou rejoindre des associations locales. Avoir réussi à faciliter ce « faire ensemble » est une véritable fierté pour nous ;
Le collectif est maintenant autonome et auto-géré depuis plusieurs mois, Framasoft étant depuis redevenu un « simple membre ».
Ne pas regarder le train du numérique passer
Cependant, en 10 ans, le numérique a bien évolué, et les GAFAM, les NATU, et autres BATX ne sont pas gentiment restées à attendre de se faire démanteler par des CHATONS ou la commission européenne.
Le cloud s’est généralisé, l’usage du mobile s’est imposé que ce soit pour payer son parcmètre ou ses impôts, l’intelligence artificielle participe certes d’une certaine hype, mais elle bouscule et percute aujourd’hui déjà de nombreux usages (et ce n’est qu’un début).
Dépenses des utilisateur⋅ices dans le cloud public entre 2017 et 2024
Estimation de dépenses liées à l’IA par secteur d’activité
Bref, le numérique est toujours plus présent, et pour le dire clairement, nous, militant⋅es du libre, des communs culturels et d’un numérique émancipateur n’avons gagné quasiment aucune bataille dans la lutte contre un adversaire gigantesque et tentaculaire. Cependant, le simple fait de critiquer, de se réunir, de manifester, de s’opposer, de proposer… est déjà une victoire en soi !
Il convient donc, aujourd’hui de « mettre à jour notre logiciel ». L’expression peut évidemment être entendue dans les deux sens. Mettre à jour notre façon d’agir, mettre à jour l’objet de nos luttes, relever la tête du guidon numérique libriste pour regarder comment le TGV du numérique capitaliste a évolué cette dernière décennie.
Cela s’est traduit par des prises de conscience pour Framasoft ces dernières années :
le libre est un moyen nécessaire (mais non suffisant) pour aller vers une société libre, mais il n’est pas une fin en soi. Savoir que du logiciel libre équipe des drones larguant des bombes en Palestine ou en Ukraine ne nous réjouit pas (litote) ;
la centralisation est une source de puissance pour les BigTech, la décentralisation est donc l’équivalent d’un caillou dans leur chaussure. Et dans ce cadre, la fédération (par exemple via ActivityPub) est une réponse pertinente, a minima pour explorer les interstices dans lesquels ces entreprises n’arrivent pas encore à se glisser ;
il y a une forme de « paradoxe de la tolérance » dans le libre : d’un côté une espèce de « pureté militante » à vouloir du 100% libre sans reconnaître que le libre est un chemin sur lequel chaque individu ou communauté se situe à une étape qui lui est propre ; et à l’inverse, une réelle difficulté du monde libre à reconnaître que l’autorisation explicite de réutiliser le travail produit par les communautés profite aussi largement aux géants du numériques qui, eux, n’ont ensuite aucun scrupule à mettre des bâtons dans les roues des projets de ces mêmes communautés ;
nous comprenons et adhérons à l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. ». Nous croyons fortement dans l’intérêt des processus collectifs. Mais… en vingt ans d’existence, force nous a été de constater que « Ensemble, on va moins vite. » (sauf à être très bien organisé, ce qui n’est que rarement le cas des communautés libristes). Il y a souvent une énergie folle dépensée dans la structuration de nos luttes, souvent due à un impensé : l’animation/coordination est un métier, qui réclame des compétences souvent ignorées ou peu valorisées. Or comme on l’a vu, le numérique « avance » vite. ChatGPT 4 est sorti depuis ~18 mois, et quelle a été, à quelques exceptions près, la réaction du monde libriste ? Un silence plutôt assourdissant au mieux, des moqueries en mode « ça ne marchera jamais » au pire.
Ce sont ces raisons qui nous ont poussé⋅es ces dernières années à développer avec nos petits bras associatifs un logiciel comme PeerTube, ou à proposer des projets comme Emancip’Asso ou Framaspace, qui nous permettent de mettre nos compétences aux services de communautés la plupart du temps non-libristes, mais qui partagent nos valeurs.
Ainsi, dans le contexte social et politique actuel, il nous paraît essentiel de renforcer notre offre de services en ligne à dispositions des collectifs et militant⋅es.
Mais « mettre à jour notre logiciel » peut aussi être entendu d’un point de vue beaucoup plus littéral : il s’agit en effet de mettre à jour les logiciels qui motorisent notre campagne « Dégooglisons Internet », voire d’en proposer de nouveaux au public.
Framasoft ouvre et va rouvrir de nouveaux services
« Hein ? Quoi ? Mais vous n’aviez pas dit que vous vouliez « déframasoftiser internet » ? »
Mais 4 à 5 ans ont passé depuis. Et il faut bien se rendre à l’évidence, la situation est moins propice au libre aujourd’hui qu’à l’époque. Pour les raisons évoquées ci-dessus, et bien d’autres encore.
L’année précédente, c’était l’ouverture de Framaspace, espace cloud destiné aux petites associations et collectifs militants. Nous hébergeons à ce jour plus de 1 130 Framaspaces, soit autant d’instances du logiciel Nextcloud, le tout gratuitement.
Cette année encore, Framasoft souhaite proposer de nouveaux services. Toujours gratuitement (enfin, pas tout à fait, puisque ce sont vos dons qui financent), toujours respectueux de votre vie privée, toujours sur la base de logiciels libres, toujours sans aucune exploitation commerciale de vos données. Car les usages numériques évoluent, et nous devons évoluer avec eux. Ou plutôt nous devons évoluer avec vous, car ce sont avant tout le cheminement de vos pratiques qui guide nos actions.
En conséquence, cette seconde campagne « Dorlotons Dégooglisons » nous permet de faire le point sur ce que nous avons fait depuis un an, mais aussi ce sur quoi nous travaillons en ce moment, ainsi que ce que nous envisageons pour les mois à venir.
Passez à l’action ! Framasoft souhaite ouvrir de nouveaux services libres, éthiques, décentralisés et solidaires. Pour cela, nous nous sommes fixés un objectif de collecte de 60 000€ pour nous permettre de financer les machines, mais surtout le temps de travail pour leur mise en place. Si vous le pouvez : soutenez-nous !
Nous avons publié le service Framagroupes. Pour information, aujourd’hui, ce service expédie plus de 50 000 mails par jour (!) et accueille déjà 7 900 listes de discussions, ce qui, avec les 59 000 listes de Framalistes, fait probablement de Framasoft l’organisation à but non lucratif hébergeant le plus gros serveurs de listes au… monde (si on compare par exemple à RiseUp (15,225 listes 389,871 utilisateur⋅ices) ou Renater/Universalistes (1 600 listes).
À cause d’utilisations (très) malveillantes de Framatalk, nous avons développé un logiciel (libre, bien entendu) qui permet d’imposer l’authentification des personnes qui souhaitent ouvrir un salon de visioconférence. Si on peut entendre que cela représente une contrainte pour vous, au vu des usages (on le répète, très) malveillants qui étaient faits de ce service, nous n’avions tout simplement pas le choix.
Nous avons migré plus de 1 000 instances Framaspace en version 28. Nous avons fait développer un logiciel de supervision spécifique, Argos Panoptès, pour gérer autant d’instances.
Notre infrastructure email, malgré plus de 8 millions de mails envoyés par mois (oui oui, 271 000 mails en moyenne par jour !) continue d’être régulièrement boudée par certains acteurs (oui, c’est vous qu’on regarde Orange, La Poste et SFR !). À tel point qu’après une lutte de plusieurs mois qui nous aura demandé autant d’énergie que de paracétamol, nous avons dû nous résoudre, à contrecœur, à utiliser les services d’un prestataire externe, pour les envois de nos newsletters (431 129 abonné⋅es en double opt-in).
Du côté de Framaforms, nous avons amélioré la gestion du spam, cette chienlit qui n’en finit pas de revenir dégrader un service pourtant parmi les plus utilisés de Framasoft.
Pour faciliter les recherches de vidéos sur l’ensemble du réseau PeerTube (notre alternative à YouTube), nous avons changé le logiciel qui motorise Sepiasearch, notre moteur de recherche du « vidiverse». Ce dernier utilise maintenant la brique logicielle Meilisearch, et non plus Elasticsearch, dont la licence a pris un chemin bien moins libre.
Framacarte a aussi fait l’objet d’une mise à jour majeure, qui fait suite au travail de la communauté uMap, avec laquelle nous restons très en lien.
Concernant MyPads, le plugin qui permet de gérer et d’organiser vos Framapad, les changements ont été subtils, mais nombreux. Ainsi, grâce au travail de Pierre, stagiaire à Framasoft pour (seulement) 6 semaines, de nombreuses petites améliorations ont été faites.
Parmi les améliorations d’ores et déjà disponibles :
ajout d’un logo pour revenir à l’accueil (oui, c’est bête, mais il n’y en avait pas et beaucoup d’utilisateur⋅ices peinaient à retourner sur la page d’accueil)
meilleure identification des dossiers restreints ou publics
les dossiers archivés sont maintenant repliés par défaut pour une meilleure lisibilité
les propriétés du dossiers sont maintenant repliées par défaut pour une meilleure lisibilité
la recherche, en page d’accueil, permet maintenant de rechercher sur les noms de pads (en plus des dossiers)
possibilité de trier les dossiers ou les pads par noms ou par dates de création
Quelques améliorations de MyPads apportées par Pierre, stagiaire Framasoft
Quelques améliorations de MyPads apportées par Pierre, stagiaire Framasoft
Enfin, Mobilizon, notre logiciel libre et fédéré alternatif aux groupes et pages Facebook, a été transmis à la communauté (aujourd’hui coordonnée par la communauté Kaihuri/Keskonfai). Nous annoncions en effet il y a quelques mois que nous estimions notre engagement initial concernant Mobilizon rempli. Nous souhaitions pouvoir rediriger une partie de notre capacité de développement logiciel vers les projets les plus prioritaires (contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, en dehors de PeerTube, nous ne disposons « que » d’un mi-temps de développeur salarié).
Passez à l’action ! Framasoft accueille plus de 2 millions de personnes par mois, et améliore et maintient de très nombreux services tout au long de l’année. Cela implique énormément de travail humain (développement, support, administration système, etc), ainsi qu’une infrastructure technique conséquente. Si vous le pouvez : soutenez-nous !
Il existe de nombreuses plateformes de pétitions, mais ces dernières ne sont que rarement basées sur du code libre. Par ailleurs, ces plateformes sont aussi largement soupçonnées d’utiliser vos données personnelles (nom, email, cause soutenue) à d’autres fins que d’ajouter votre signature à une pétition.
Framapétitions est donc un service en test (on répète : il n’est PAS finalisé) qui permet de créer ou signer des pétitions citoyennes. Le service peut d’ores et déjà être utilisé, mais reconnaissons-le, il mérite encore d’être amélioré. Ça tombe bien, nous allons travailler dessus dans les mois qui viennent.
Dans les coulisses
Un projet de plateforme de pétitions qui n’exploiterait pas vos données était donc dans nos cartons depuis plus de 10 ans. Mais… faute de temps et d’énergies, nous repoussions sans cesse le sujet. Une autre raison était plus politique : à quoi servent vraiment les pétitions ? Parfois uniquement à se donner bonne conscience en se disant « J’ai agi », nous dédouanant alors d’un passage à l’action plus directe. Cependant, vos demandes régulières à ce que nous avancions sur le sujet nous ont motivés à remettre ce projet au goût du jour.
Voilà plusieurs années que nous soutenons un projet libre nommé « Pytition« . Fonctionnel, mais nécessitant encore pas mal de travail sur les aspects visuels. Nous soutenir financièrement, c’est nous permettre d’allouer du temps de travail pour améliorer Pytition, en lien avec le développeur originel et permettre, à moyen terme, d’ouvrir une plateforme de pétitions réellement libre, ouverte, et avec une garantie de non-exploitation commerciale de vos données.
Framalab, pour expérimenter des logiciels avant qu’ils ne deviennent (potentiellement) des services
Mettre en place un logiciel utilisable en ligne est assez simple, surtout quand, comme nous, vous disposez d’un administrateur système très compétent. Cependant, entre installer un service en ligne et être capable d’y accueillir plusieurs centaines de milliers de personnes par mois, il y a tout un monde. Il faut tester les fonctionnalités du logiciel, évaluer sa maintenance, savoir jauger le temps et l’énergie qu’il nous prendra en support et en modération, créer une page d’accueil, parfois corriger quelques bugs gênants, constituer une Foire Aux Questions, communiquer dessus, etc.
Afin de faciliter ce processus, nous avons décidé de rendre public le site Framalab. Sur ce site vous trouverez quelques unes de nos applications en test.
Notez bien que les applications qui suivent sont en test. Elles peuvent disparaître à tout moment, ce qui signifie que vous pouvez perdre vos données du jour au lendemain. Par ailleurs, elles ne feront l’objet d’aucun support de notre équipe salariée : si vous avez des questions ou rencontrez des difficultés, vous pouvez les remonter sur notre forum, où l’entraide sera communautaire (comprendre : peut-être que quelqu’un vous répondra, peut-être pas).
Tricount est une application (non libre) de gestion des dépenses de groupes (familles, ami⋅es, colocataires, etc).
Elle compte plus de 5 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde.
L’application fonctionnait auparavant très bien sur le web, qui s’affichait dans une version mobile tout à fait correcte. Mais depuis peu la version web n’est plus disponible, et vous êtes obligé⋅es de télécharger et installer une application web sur votre smartphone. Nos ami⋅es d’ Exodus Privacy détectent, sur cette application, pas moins de 12 pisteurs et 16 permissions. D’où l’idée de vous proposer des alternatives libres, garanties sans pisteurs.
I Hate Money
Un « petit » projet libre comme on les aime : il fait une chose, mais la fait bien, et sans fioriture. Par exemple pour un voyage entre ami⋅es, une première personne créée un projet (pas besoin de créer un compte : il suffit de choisir un nom, de définir un code d’accès, et de laisser un email). Les autres personnes pourront alors s’y connecter, et ajouter chacune leurs dépenses. Au final, un clic sur « remboursement » permettra de savoir très facilement « Qui doit combien à qui ? ». Simple, rapide, efficace, on vous dit !
Cette application, née en 2011, n’a peut-être pas le « look and feel » le plus moderne. Cependant, nous l’avons testé en conditions réelles, et… elle fonctionne très très bien et nous l’avons trouvée simple et efficace sur mobile. Elle a principalement été développée par Alexis Métaireau (oui, le même qui a développé pour nous Argos Panoptes, que nous évoquions plus haut dans la partie « Framaspace »).
Encore une fois, un petit projet très simple, mais avec un look résolument moderne : pas besoin de s’authentifier, quelqu’un créé un groupe, puis ensuite ajoute des participant·es, et enfin leur partage l’URL. Tout le monde peut rentrer des dépenses simplement, et l’application calcule ensuite automatiquement qui doit quoi à qui. Il est possible d’utiliser des modes de partage plus avancés : par nombre de portions ou encore par pourcentage. Seul hic, le projet est à l’heure actuelle uniquement anglophone, donc il vous faudra comprendre a minima la langue de Shakespeare pour pouvoir l’utiliser. Sans pour autant le garantir, si cela devait devenir un service Framasoft, peut-être que notre communauté pourrait aider à le rendre traductible puis à le traduire pour un public francophone !
Vous connaissez peut-être Cospend, l’application Nextcloud qui propose des fonctionnalités similaires. Nous avons choisi de ne pas expérimenter avec cette dernière, pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’elle nécessite une instance de Nextcloud (bravo Sherlock !), et que cela signifierait de mettre en place une instance de Nextcloud uniquement dédiée à ce service. La deuxième, c’est qu’il faudrait également rajouter des modifications au logiciel, pour que les utilisateur·ices de l’instance ne puissent pas ajouter n’importe qui d’autre utilisant le service à un groupe de dépense. La troisième, c’est que la version Web mobile nous a semblé peu utilisable (avec des écrans qui se recouvrent les uns les autres), et bien qu’une application mobile Android MoneyBuster propose en théorie de se lier à un Cospend, en pratique il n’est plus possible de rejoindre un groupe de dépense Cospend avec cette dernière, et ce depuis quelques mois, sans visiblement de résolution apparente de ce bug critique). Alors on sait ce que c’est qu’être bénévole sur un logiciel libre, donc on ne jettera la pierre à personne, et au contraire on encouragera le développement, depuis les gradins. Mais en l’état actuel, cela nous semble plutôt une alternative dont l’évolution est à surveiller, ou viable à utiliser sur des instances Nextcloud (coucou les Framaspaces !), plutôt qu’un service que nous voudrions proposer à grande échelle. Affaire à suivre…
Draw.io permet de créer des diagrammes professionnels. Ce service est plutôt adapté si vous souhaitez réaliser un organigramme ou un diagramme UML.
Dans les coulisses
La version de Draw.io que nous proposons actuellement est une version offline dans le sens où elle ne permet que l’enregistrement local, et ne permet pas la modification collaborative.
Il faut donc considérer notre version de draw.io comme un logiciel « à l’ancienne » où vous allez créer votre diagramme (dans votre navigateur), puis l’enregistrer. Il est cependant possible de partager votre diagramme publiquement (en lecture seule) en utilisant la commande « Fichier → Publier → Lien ».
Nous avons tout de même ajouté la possibilité d’enregistrer vos données sur Framagit (il faudra vous y créer un compte).
Les fonctions collaboratives en temps réel imposent, elles, de passer par les serveurs de la société Jgraph qui édite le logiciel, elles ne sont donc pour le moment pas supportées.
Nous choisissons cependant de tester draw.io car nous le trouvons très intéressant de par ses fonctionnalités avancées. Peut-être le proposerons nous, à terme, comme plugin au sein de Framaspace.
Là où Draw.io permet d’organiser des diagrammes, voyez plutôt Excalidraw comme un outil de « tableau blanc » (qui permet, aussi, de réaliser des diagrammes simples).
Cette simplicité rend Excalidraw, selon nous, plus accessible au grand public.
Dans les coulisses
Contrairement à Draw.io, notre version d’Excalidraw permet de travailler de façon collaborative. Nous expérimentons cette fonctionnalité, mais nous pourrions la retirer si nous ne la trouvons pas suffisamment stable et sécurisée. Cependant, Excalidraw utilisant à ce jour la plateforme Firebase de Google pour enregistrer les images en ligne, nous avons pour l’instant désactivé la possibilité d’ajouter des images dans notre version d’Excalidraw.
Notez que nous avons aussi évalué le logiciel tldraw, qui nous a paru une initiative intéressante, mais sa licence n’est pas libre car interdisant les usages commerciaux (ce qui n’aurait pas été le cas de Framasoft, mais ne répond pas pour autant aux exigences d’une licence libre).
Ahhhh, les PDF ! Un format ouvert certes, pratique pour l’impression, mais clairement pas adapté à la modification. Si vous devez réorganiser des pages, en supprimer, en ajouter, les faire pivoter, ou les signer, c’est assez rapidement la croix et la bannière. Par ailleurs, il faut parfois pouvoir réduire leur poids avant de l’envoyer par email. Ça tombe bien, les deux outils que nous proposons sont là pour ça !
Signature PDF
Créé par la société coopérative « La 24eme », ce logiciel permet, au travers de quelques entrées simples, de manipuler vos PDF :
« Signer » : permet de signer, parapher, tamponner un pdf, mais aussi de partager le PDF signé, pour qu’il puisse être signé par d’autres personnes ;
« Organiser » : permet de tourner les pages d’un PDF (rotation), de déplacer des pages, d’en supprimer, d’en ajouter (depuis un autre PDF, par exemple pour faire un seul PDF à partir de plusieurs fichiers), etc.
« Métadonnées » : permet d’afficher les métadonnées d’un fichier PDF (par exemple la date de création ou le logiciel utilisé pour sa création), mais aussi d’éditer ces métadonnées ou d’en supprimer ;
« Compresser » : pour réduire la taille d’un PDF. Si le PDF original a déjà été compressé, cela n’aura aucun effet évidemment. Mais nos tests ont démontré qu’un PDF constitué de pages scannées de 38Mo au départ n’en faisait plus que 6 au final, ce qui est un gain conséquent.
Là, on sort la grosse artillerie. Stirling PDF propose pas moins de 71 outils différents !
Depuis des outils « simples » (fusion, rotation, etc) à ceux bien plus complexes (extraire les tableaux d’un PDF pour un faire un fichier .csv exploitable par un tableur, ajuster les couleurs, transformer une URL de page web en PDF, etc), en passant par des fonctions bien utiles (protéger par mot de passe, numéroter automatiquement les pages, etc.). Il existe même un outil « pipeline » qui permet d’enchaîner différentes actions (par exemple : rotation 90°, puis suppression des pages 1 et 14, puis ajout de numéros de pages, puis compression).
Framaforms est basé sur le logiciel Yakforms, logiciel qui arrive en fin de vie. Pour différentes raisons (cf. « coulisses »), nous avons dû faire le choix de lui trouver un successeur, qui permettra de continuer à fournir un service proche de celui que vous utilisez actuellement.
Après moult essais-recherches (et quelques déceptions), notre choix s’est arrêté sur Liberaforms, un logiciel libre de formulaires créé et développé par une petite équipe espagnole.
Le « périmètre fonctionnel », c’est à dire l’ensemble de ce que vous pouvez faire avec ce logiciel, est sensiblement le même que celui que propose Yakforms, en dehors de certaines fonctions avancées (gestion de conditions, ou emails de validation, par exemple). Nous vous proposons de le tester sur notre plateforme https://beta.framaforms.org pendant plusieurs mois. Au terme de cette phase de tests, pendant laquelle nous pensons (si vous nous en donnez les moyens) améliorer quelque peu l’interface, nous pourrons alors commencer une bascule entre Yakforms et Liberaforms qui, rassurez-vous, s’étalera elle aussi sur plusieurs mois (vous ne perdrez donc pas vos formulaires en cours).
L’histoire de Framaforms/Yakforms s’étale sur près de 10 ans et est racontée sur le Framablog. Yakforms est donc basé sur Drupal 7, publié en 2011, qui aura donc eu une durée de vie de 14 ans, ce qui en fait une longévité relativement exceptionnelle pour une application web. La « fin de vie » de Drupal 7, plusieurs fois repoussée, s’achève finalement le 5 janvier 2025. À compter de cette date, il n’y aura donc plus de mise à jour de sécurité : si une faille était découverte, elle ne serait plus couverte (annoncée, réparée, suivie, etc) par la communauté, et donc Yakforms serait touché par ricochet.
Notre première idée a donc été, évidemment, de migrer Yakforms vers Drupal 8, 9, ou même maintenant Drupal 10. Cependant, c’était plus facile à dire qu’à faire, car Yakforms est composé de nombreux modules compatibles avec Drupal 7 mais pas avec les versions suivantes. C’est notamment le cas du module « form_builder » qui n’a jamais été porté dans les versions suivantes.
Il y a eu différentes tentatives de migration de Yakforms, la dernière en date par le Centre d’Expressions Musicales, au Havre, qui utilise massivement Framaforms (et bien d’autres logiciels libres, d’ailleurs). Mais le sujet étant complexe, le projet n’a pas abouti.
Début 2024, nous nous sommes donc lancés à la recherche de logiciels libres de formulaires alternatifs. Bonne nouvelle : le paysage avait bien évolué depuis la sortie de Framaforms en 2016, et de nombreuses alternatives existent aujourd’hui. Voici quelques unes des solutions testées :
https://www.limesurvey.org/fr : la référence en matière de logiciel libre d’enquête. Cependant, « enquête » ≠ « formulaire » ! LimeSurvey est un logiciel idéal si vous voulez réaliser une enquête de plusieurs dizaines ou centaines de questions, avec des embranchements, etc. Mais notre objectif avec Framaforms est de proposer une alternative à Google Forms, à savoir un logiciel simple à prendre en main, qui permet de publier son premier formulaire en 5mn chrono. Ce qui est très, très loin d’être le cas de LimeSurvey ;
https://apps.nextcloud.com/apps/forms : une app pour Nextcloud (logiciel que l’on connaît bien à Framasoft) pour créer des formulaires. Ce choix est arrivé en second dans notre évaluation. D’autant que nos ami⋅es du chaton La Contre-Voie ont apporté un développement spécifique permettant un accès simplifié. Mais nous avons estimé que le code de Nextcloud Forms n’était pas encore suffisamment stable pour nos besoins, ni capable d’accueillir des dizaines de milliers de visiteurs quotidien ;
https://cryptpad.fr/form/ : issu de l’excellente suite bureautique chiffrée Cryptpad. L’interface n’est pas très jolie, mais plutôt fonctionnelle. Cependant, le côté 100% chiffré du logiciel était, paradoxalement, rédhibitoire pour nous : nous gérons plusieurs centaines de milliers de formulaires par an, et un chiffrement de bout en bout aurait largement limité notre capacité de support, et donc multiplié les personnes qui se seraient plaintes auprès de nous ;
https://formbricks.com/ : ce logiciel nous a semblé tout à fait correct. Par contre, il est pensé pour faire de « l’enquête pas à pas » et non des formulaires. Par ailleurs, il nous aurait fallu adapter de nombreuses fonctionnalités (souvent marquées comme « pro » ;
https://getinput.co : comme SurveyJS, il s’agit plus d’une alternative à Typeform qu’à GoogleForms, avec « une question = un écran ». Le travail de traduction aurait été conséquent, mais nous l’avons éliminé aussi parce que bien que le code soit libre, l’entreprise qui édite ce logiciel semble avoir une politique commerciale relativement agressive et n’aurait probablement pas bien accepté de voir Framasoft proposer son logiciel gratuitement, devenant un concurrent de poids qui aurait « récupéré » leur travail ;
https://ec.europa.eu/eusurvey/ : Développé par l’Union Européenne depuis 2016. Le rythme de développement est relativement lent. Ça aurait pu être un candidat intéressant, mais le code nous a semblé une véritable usine à gaz, puisque conçu pour gérer des formulaires au sein d’institutions publiques de grandes tailles, avec l’obligation de gérer plusieurs langues, etc ;
https://ohmyform.com/ : là encore, plutôt une alternative à Typeform qu’à Google Forms. Notez qu’en l’absence de plateforme pour tester ce logiciel, il vous faudra donc l’installer. Par ailleurs, le développement, bien que toujours en cours, semble relativement ralenti ;
https://tripetto.app/ a clairement le concepteur de formulaire le plus avancé. Malheureusement le logiciel est uniquement en anglais (et non facilement traduisible). Mais surtout, si le « builder » (l’interface de création de formulaire) est libre, d’autres parties essentielles du logiciel ne le sont pas, ce qui était évidemment rédhibitoire pour nous ;
Nous avons aussi évalué plusieurs outils « no-code » (comme NocoDB ou Baserow) qui sont aussi très pertinents pour créer des formulaires. Cependant, nous avons estimé que nous n’étions pas sur des outils simples à prendre en main alors que c’était un critère essentiel pour nous. Nous n’excluons pas de proposer ces outils à termes, mais cela nous paraissait prématuré pour le moment.
https://gitlab.com/liberaforms/liberaforms – ce n’est ni la plus belle, ni la plus moderne des alternatives testées. Cependant, elle fait correctement le travail, et semble bien pouvoir passer à l’échelle en gérant plusieurs dizaines ou centaines de milliers de formulaires. Par conséquent, nous avons contacté les développeurs de Liberaforms, qui semblaient enchantés que Framasoft propose leur logiciel à l’évaluation (merci à eux !).
Le logiciel n’était pas traduit en français, alors… nous l’avons fait ! Un grand merci à Framalang, spf et Booteille pour leur aide !
Dans les mois qui viennent, grâce à vos dons, nous nous appliquerons donc à finaliser la traduction, à améliorer l’interface (notre code sera bien évidemment reversé auprès de la communauté Liberaforms), et évaluerons vos retours pour déterminer si, oui ou non, Liberaforms remplacera à terme Yakforms comme moteur de Framaforms.
Framaspace, de l’accompagnement pour une plus grande autonomisation
Framaspace accueille plus de 1 100 associations et collectifs. Nous envisageons de doubler ce chiffre, au moins, d’ici la fin de l’année. Ce qui positionne Framasoft comme un des plus gros hébergeurs Nextcloud (le logiciel qui motorise Framaspace) de France, hors opérateurs type OVH.
Mais il nous reste un problème majeur auquel il faut répondre : comment accompagner les personnes qui découvrent Nextcloud ? En effet, comme nos enquêtes le démontraient, et comme nous l’indiquions dans notre conférence de lancement, Nextcloud reste relativement peu connu, et pas aussi simple à prendre en main qu’un Google Drive, par exemple. Il nous faut donc trouver des façons qui permettent à une personne qui n’a jamais utilisé le logiciel de s’y retrouver : qu’elle puisse importer ses fichiers ou calendriers, qu’elle sache comment partager publiquement un fichier, qu’elle comprenne comment utiliser le tableur ou le traitement de texte intégré, etc.
Nos actions en cours sont nombreuses sur le sujets : nous soutenons par exemple l’initiative d’ateliers Nextcloud (en juin 2024) organisé par L‘Établi Numérique et La Dérivation. Nous avons aussi un stagiaire, Val, qui travaille sur deux sujets : faciliter la migration depuis un espace cloud externe (Google Drive, Dropbox, ou même un autre Nextcloud) vers Framaspace ; proposer un tutoriel aux nouvelles et nouveaux arrivants sur Framaspace, en utilisant la bibliothèque IntroJS.
Vidéo de démonstration de l’application IntroJs, développée par Val, pour faciliter la prise en main de Framaspace.
Là encore, vos dons nous permettent de faire, et surtout de faire sans trop attendre.
Passez à l’action ! Pour pouvoir répondre à vos besoins et vos envies en termes de services libres émancipateurs, nous nous sommes fixés un objectif de collecte de 60 000€ qui nous permettront de mettre l’énergie nécessaire à la mise en place de ces services. Si vous le pouvez : soutenez-nous !
D’autres projets sont en cours, mais sont, eux, plus incertains.
Leur mise en place dépendra évidemment du succès de cette collecte (oui, on manque peut-être un peu de subtilité 😉), mais aussi des résultats des études de faisabilité technique qui sont en cours.
Nous pouvons cependant les évoquer ici, en insistant sur le fait qu’en parler maintenant n’est pas pour autant un engagement de mise en place de notre part.
Aktivisda : décliner des visuels rapidement
Un des besoins récurrents repérés parmi les associations que Framasoft côtoie est celui de pouvoir rapidement créer ou décliner des visuels. Par exemple, pour une chorale qui ferait 5 représentations en fin d’année, il s’agit surtout, sur la base d’un affiche commune, de changer les dates, les heures, et les lieux. C’est un besoin simple, qui doit prendre quelques minutes maximum, afin de consacrer l’essentiel du temps et de l’énergie à imprimer et diffuser les affiches.
C’est aussi le même besoin qui revient avec les réseaux sociaux, où le besoin est d’avoir un visuel commun identifiable (par exemple avec le logo de l’association), puis de pouvoir ajouter un texte dessus pour inviter à une action ou un événement.
Par ailleurs, mettre à disposition ce type d’outil permettant en quelques clics de partager un visuel (une affiche, par exemple), de l’imprimer, ou de créer un code QR personnalisé, nous semble utile dans le contexte social et politique actuel.
Ce sont justement à ces besoins que répond le logiciel Aktivisda.
Éditer un visuel dans Aktivisda (un message subliminal s’est glissé dans cette capture, saurez-vous le retrouver ?)
Pour l’instant, aucune version « diffusée par Framasoft » n’est disponible, mais nous travaillons avec le développeur originel, ainsi que la société qui l’emploie (Telescoop) afin de faciliter son déploiement pour de multiples organisations, ainsi que l’ajout de nouveaux visuels (il faut actuellement passer par Framagit, ce qui peut être fastidieux).
Nous espérons donc, d’ici la fin de l’année, revenir avec de bonnes nouvelles du côté de Aktivisda 🙂
C’est un peu par hasard, lors des JDLL 2023 que nous avons découvert Aktivisda. En décembre 2023, nous rencontrions alors son développeur, Marc-Antoine, avec qui nous avons discuté de ses projets pour Aktivida, mais aussi de nos envies et de nos besoins d’un logiciel plus simple à déployer. Les échanges se sont poursuivis ponctuellement, mais régulièrement, avec l’objectif de rendre le logiciel multi-tenant, c’est à dire facilement utilisable par de multiples individus ou organisations. Marc-Antoine et ses collègues sont actuellement en train d’explorer le sujet (de façon bénévole, précisons-le), et nous y verrons donc plus clair d’ici quelques semaines.
Framaspace : gestion des adhérent⋅es, de la comptabilité, nouvelles applications
Comme évoqué plus haut, l’année 2024 sera largement dédiée à améliorer la prise en main et l’accompagnement des utilisateur⋅ices qui découvrent Framaspace.
Cependant, cela ne signifie pas que nous n’allons pas avoir de missions plus techniques. Ainsi, nous comptons passer tous les espaces en version 29 (vous pouvez en lire une description en français chez nos ami⋅es d’Arawa. En parallèle, nous allons évaluer l’ajout de quelques applications, comme par exemple Tables qui permet de construire et partager une petite base de données, ou Impersonate pour permettre à l’admin d’un espace de dépanner un utilisateur. Suivant vos retours sur Excalidraw (évoqué plus haut), nous pourrons aussi le proposer comme application complémentaire.
Tables dans Framaspace : créer des tableaux pour différents usages
Tables dans Framaspace : des formulaires pour que vos utilisateur⋅ices puissent saisir leurs données
Tables dans Framaspace : visualisez et manipulez vos données
Cependant, le plus gros du travail, qui commencera au second semestre 2024, sera de voir jusqu’où nous pouvons aller dans l’intégration de Paheko dans Framaspace. Paheko est un logiciel libre de gestion d’associations complet et qui bénéficie aujourd’hui d’une belle réputation. De plus son développeur est français, et impliqué dans différentes communautés libristes depuis longtemps. Lors du dernier camp CHATONS, nous avons commencé à discuter de la possibilité d’intégrer des parties de Paheko à Framaspace. Notamment, nous savons que pouvoir gérer les adhérent⋅es (dates d’entrée et sortie de l’association, gestion des cotisations, etc.), mais aussi la comptabilité (suivant le Plan Comptable Associatif) seraient de gros avantages pour Framaspace. Pour l’instant, nous sommes toujours dans une démarche exploratoire, mais l’idée nous paraît suffisamment importante pour que nous y consacrions du temps et de l’énergie.
Nous ne sommes pas climato-sceptiques. Nous considérons que le réchauffement climatique est la mère de toutes les batailles. Nous pensons que la réponse au dérèglement climatique est avant tout politique, et nous sommes irrité⋅es de voir à quel point les politiques publiques sont avant tout orientées, parfois de façon très culpabilisantes, sur les gestes individuels. Cependant, pour pouvoir correctement faire face à un problème et y répondre de façon pertinente, il peut être utile de bien comprendre les enjeux, mais aussi les leviers sur lesquels agir. C’est dans cette optique que Framasoft, en partenariat avec le groupement de recherche Labos 1point5 souhaite proposer, à moyen terme, une application en ligne permettant d’évaluer l’empreinte carbone de son association (ainsi qu’un simulateur permettant de voir l’impact de chaque levier activable).
Possibilité de jouer sur des leviers impactant l’empreinte carbone
Évaluation de l’empreinte carbone
Saisie de données dans l’application 1point5
Dans les coulisses
Il n’y a pas, et il n’y aura jamais de numérique « vert ». Le numérique est intrinsèquement écocidaire. Cependant, nous vivons dans un monde où le numérique existe, et a aussi des apports (pour calculer, pour communiquer, pour être en lien, pour faire ensemble, etc.). Et ni vous, ni nous, ni personne, ne peut faire disparaître le numérique d’un claquement de doigts. C’est ce qu’on appelle une problématique complexe, face à laquelle aucune solution n’est triviale. Les solutions aux problèmes complexes reposent souvent sur des décisions politiques à grande échelle. Et le plus souvent, ces décisions font face à une grande réactance au début, ce qui est assez naturel.
Concernant le réchauffement climatique, nous ne croyons pas aux « petits pas », et nous condamnons les politiques publiques qui pointent beaucoup plus facilement les gestes individuels (le fameux « pipi sous la douche ») plutôt que les actions à grande échelle.
Cependant, pour bien comprendre un problème complexe, il faut pouvoir prendre conscience des « sous-problèmes » qui le composent. Et là, ça tombe bien, Framasoft peut avoir un (petit) rôle à jouer.
Ainsi, nous avons été contacté·es il y a quelques mois par le Groupement de Recherche Labos 1point5 qui propose, pour les labos de recherche (Universités, CNRS, etc.) des outils pour évaluer et comprendre l’empreinte carbone liée au laboratoire. Ils et elles nous ont annoncé travailler sur un outil équivalent, mais destiné aux associations et nous ont demandé si nous serions d’accord pour « porter » ces outils auprès du monde associatif.
Pour être franc⋅hes, nous avons d’abord hésité, car ce genre d’outils fait souvent l’objet de gros biais de calcul, et « oublie » le scope 3 (et même parfois le scope 1). Mais nous avons testé l’outil, et l’avons trouvé très complet. Par ailleurs, le fait que ces outils soient produits par des chercheuses et chercheurs pointu⋅es sur ce sujet permet de sortir des nombreuses démarches marketing de « greenwashing » que l’on peut observer ces derniers temps.
Nous avons donc entamé un dialogue qui nous semble fort constructif. Pour l’instant, nous laissons l’équipe de recherche avancer sur le sujet, et nous vous tiendrons informé⋅es des avancées d’ici quelques mois.
D’ici là, si votre association est intéressée à tester lesdites avancées ou à participer aux échanges avec les chercheuses et chercheurs, vous pouvez vous inscrire au panel d’associations testeuses.
Ah… Framadate sur mobile… Si on avait touché 1€ à chaque fois que l’on avait reçu une plainte concernant l’usage de Framadate sur smartphone, nous n’aurions probablement pas besoin de faire de collecte 😅.
Cependant, le code de Framadate est tellement daté (certaines parties du code datent de 2008) qu’il paraît aujourd’hui bien plus simple de repartir de zéro.
Bref, ça ne sera pas pour tout de suite, et surtout, on ne sait pas encore quelle sera la voie (longue, mais libre) suivie par Framasoft, mais les choses avancent 🙂
Nous étudions aussi de près la possibilité de mettre à votre disposition des outils « No Code » comme Baserow ou NoCoDB, car ils nous semblent répondre à des besoins courants. Cependant d’un point de vue technique, ce n’est pas simple (ces logiciels sont gourmands et coûtent donc cher à héberger), et il s’agit de logiciels un peu complexes à prendre en main, donc il faudrait aussi travailler à leur accompagnement.
Pour tout cela, nous avons (encore) besoin de votre aide
Félicitations si vous nous avez lu jusqu’ici, car nous avions beaucoup à dire !
Vous l’aurez compris, de nombreux chantiers sont en cours, et il nous faudra des semaines, voire des mois, pour les faire avancer.
Cependant, comme toujours, nous ne pourrons nous atteler à ces projets que si vous nous donnez les moyens de le faire.
Nous pensons sincèrement que nous avons la possibilité de faire bouger les lignes, comme nous l’avons fait avec Framadate, Framalistes, Framapad, ou maintenant Framaspace. Le contexte politique et social actuel nous presse à « outiller la société de contribution », c’est à dire à équiper numériquement celles et ceux qui souhaitent changer le monde vers plus de collectif, plus de diversité, plus de communs. Notre boussole reste notre volonté de vous proposer des outils libres et éthiques, un peu comme si nous fournissions des planches, des marteaux et des clous numériques pour que vous puissiez concrétiser les projets qui vous ressemblent, et non ceux qui sont téléguidés par les géants du numérique.
Nous pensons avoir prouvé lors de ces dix dernières années de « dégooglisation » que votre confiance n’était pas mal placée, et que chaque euro perçu avait été bien dépensé.
Aujourd’hui, au regard de nos ambitions à vous proposer de nouveaux services (mais aussi à maintenir ceux qui sont en place !), nous faisons donc de nouveau appel à votre générosité, en vous rappelant que l’association Framasoft ne vit que de vos dons, et en vous invitant donc, si vous en avez l’envie et les moyens, à nous soutenir pour cette nouvelle campagne. Merci 🙏
Cette année encore, nous avons fait appel à David Revoy pour illustrer notre campagne de fin d’année. Et en ce dernier jour de 2023, c’est le moment de faire un petit clin d’œil à cet important travail !
L’aviez-vous remarqué ? Les monstres ont commencé très sereinement la campagne en dégustant des brochettes de données grillées. Mais, au fur et à mesure de vos dons, ils se sont plus qu’inquiétés de la situation…
Nos joyeuses mascottes face à des Datavöres plutôt repoussants
Chaque mascotte de Framasoft, représentant un de nos projets, a pris tête face à un monstrueux GAFAM peu attirant. Mais avez-vous remarqué que nos mascottes montraient signes de vie ?
Après 7 semaines à vous présenter nos projets via nos mascottes, nous vous proposons de les retrouver sous forme de fonds d’écran, disponibles en trois formats : paysage HD, paysage 4K, et portrait (mobile).
Une fois encore, nous tenons à remercier chaleureusement David Revoy, qui travaille avec nous depuis 2017 pour illustrer avec talent, cœur et intelligence notre travail et nos espoirs.
En parlant de succès, hier soir, nous avons atteint l’objectif de récolte de cette campagne qui nous permettra de boucler le budget 2024 !
Nous profitons de ce dernier jour de bilan pour remercier toutes les personnes qui ont travaillé, discuté, partagé, soutenu, encouragé, critiqué… et contribué à nos actions. Internet n’est pas assez grand pour vous citer toustes au moins autant que vous le méritez, mais vous savez qui vous êtes et du plus profond de nos petits cœurs on vous dit pudiquement : merci.
Grâce à vous, nous aurons les moyens de poursuivre notre travail l’année à venir (bon alors si certain·es d’entre vous veulent nous attribuer un peu plus de moyens, on ne dit pas non, hein… mais là n’est pas le propos !). Et surtout, grâce à vous, nous nous sentons soutenues.
Nous espérons que vous vivrez une très belle fin d’année, et nous vous souhaitons tous nos vœux d’émancipation, de joie et de libertés pour 2024,
Les membres de l’association Framasoft
Framasoft en chiffres, édition 2023
Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2023 !
Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est deux fois plus de visites que n’en reçoit Disneyland Paris par mois ! Ce chiffre a augmenté de 16 % par rapport à l’année dernière, c’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde. Et service par service, ça donne quoi ?
Framadate
Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :
33 785 780 visites en 2023
1,2 million de sondages hébergés en 2023
80 000 sondages créés de plus par rapport à l’année 2022
Framapad
Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :
510 900 pads hébergés actuellement
Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
309 000 comptes sur MyPads (+ 60 000 par rapport à 2022)
Plus de 5 millions de visites en 2023
Framalistes et Framagroupes
Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :
Plus d’1,1 million d’utilisateurs et utilisatrices
63 900 listes ouvertes
Environ 280 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré
Framaforms
Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :
867 000 visites par mois
418 628 formulaires actuellement hébergés
172 289 formulaires créés cette année
Framacalc
Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :
4 235 879 visites en 2023
218 000 calcs hébergés
Framateam
Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :
148 870 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 5 582 se connectent tous les jours)
29 665 équipes qui s’organisent
168 102 canaux de discussions
Plus de 43 millions de messages échangés depuis le lancement du service
Framagit
Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :
70 679 projets hébergés
49 642 utilisateurs et utilisatrices
8 966 forks
149 789 issues
91 623 Merge requests
1 764 909 notes
Framacarte
Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :
2 770 510 visites en 2023
6 690 utilisateurs et utilisatrices (+ 1 246 en un an)
170 845 cartes hébergées (+ 33 476 en un an)
Framatalk
Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :
656 765 visites en 2023 (+ 45 % par rapport à l’an passé)
En moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré
Framindmap
Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :
295 379 visites en 2023
1,13 million de cartes mentales hébergées
489 690 utilisateurs et utilisatrices
Framavox
Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :
119 633 utilisateurs et utilisatrices
124 566 visites en 2023
12 265 communautés
Framagenda
Framagenda permet de créer des calendriers en ligne. Et en chiffres, c’est :
260 000 calendriers
122 919 utilisateurices
Framaspace
Framaspace est un environnement de travail collaboratif pour les petites associations et collectifs. En chiffres, c’est :
850 associations et petits collectifs qui ne s’organisent pas chez Google
750 nouveaux espaces ouverts en 2023
16 serveurs (dédiés et machines virtuelles) pour 640 To d’espace disque provisionné
Plus de 800 000 fichiers hébergés
PeerTube
PeerTube est une alternative aux plateformes vidéo. Et en chiffres c’est :
300 000 utilisateurs et utilisatrices
893 000 vidéos
1 151 instances publiques
287 000 commentaires sur les vidéos
231 millions de vues (on compte une vue à partir de 30 secondes sur la vidéo)
434 To de fichiers
413 issues résolues en 2023 (sur 4 360 issues traitées au total)
2 développeurs salariés (le 2e a rejoint l’équipe en septembre !)
Mobilizon
Mobilizon est l’alternative que nous proposons aux groupes et événements Facebook. En chiffres, c’est :
313 554 événements
29 789 utilisateurs et utilisatrices
86 instances
3 438 groupes
1 seul développeur (même pas à temps plein !)
Framadrive
Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :
10,8 millions de fichiers
4 794 utilisateurs et utilisatrices
2,6 To d’espace disque utilisé
Framapiaf
Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :
1 500 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
850 utilisateurs et utilisatrices ayant posté au moins un message dans les 30 derniers jours
Infrastructure technique
Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :
58 serveurs et 60 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne
0,6 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.
En interne
Framasoft c’est 28 membres bénévoles et 11 salarié⋅es
45 interventions en 2023, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
Plus de 130 articles publiés sur le Framablog en 2023
C’est grâce à vos dons que nous pouvons garantir une totale indépendance financière de l’association : liberté d’expérimenter, de poursuivre, de rater, d’arrêter, de continuer nos projets, des plus sérieux aux plus loufoques, toujours en gardant le cap de notre projet associatif d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels. Et en chiffres :
93 % de notre budget est financé par des dons
5 463 donateur⋅ices financent des actions utiles à plus de 1,8 million de personnes chaque mois
70 % du budget est consacré à la masse salariale
Framasoft est une association d’intérêt général : tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisables à hauteur de 66 % pour les contribuables français⋅es. Ainsi un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € après défiscalisation.
Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste que 3 jours pour récolter 48 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !
Offrez le cadeau du logiciel libre, avec Framalibre !
Il restait un cadeau au pied du sapin… L’annuaire du logiciel libre et projet fondateur de Framasoft évolue à nouveau, en un site plus beau, plus simple, plus ergonomique… et beaucoup plus pratique pour recommander ses logiciels libres préférés !
C’est donc riches de tous ces enseignements que nous avons concocté cette nouvelle version « 2024 » de Framalibre que nous vous présentons aujourd’hui, avec fierté, sur Framalibre.org
Alors pour les personnes qui étaient habituées à la version précédente de Framalibre, on vous prévient : ça va faire un vide… Vous êtes tout à fait en droit de vous écrier « mais il est où, tout mon bazar ? » … Or, pour beaucoup de nouvelles et de nouveaux dans le monde du libre, c’était bien ça le problème !
Maiwann a réalisé pour nous des tests d’utilisation, notamment lors de conférences, ou sur des stands où l’on se rencontre. Ces tests lui ont, par exemple, permis de réaliser qu’afficher une simple étiquette « mail » sur la page d’accueil n’aidait pas pour autant les personnes dont le besoin serait « trouver une alternative à Gmail ».
Pour cette nouvelle mouture, nous avons donc fait un choix radical : celui de la simplicité. Nous avons donc réalisé un grand travail pour simplifier les menus, sous-menus, menus secondaires, étiquettes, encadrés, affichages de notices, boutons…
Ce choix radical de la simplicité a un coût : nous avons dû recentrer l’annuaire Framalibre sur les outils numériques. La version précédente avait voulu s’ouvrir à la culture, aux objets et aux structures du libre. Mais le problème quand on fait un peu de tout, c’est que c’est dur de faire tout bien : présenter tout le Libre induisait de multiplier les menus et les catégories tout en augmentant la complexité pour créer une notice.
Le nouveau site Framalibre est volontairement dépouillé. Il vous accueille par une page affichant des étiquettes (les recherches les plus utilisées) et une barre de recherche. Finies les méta-catégories, catégories, sous catégories, et filtres de sous-catégories… Bref, l’arborescence héritée de l’annuaire de 2001 !
Notre d’objectif est de répondre au plus vite à votre besoin de trouver un logiciel libre pour faire ce que vous avez à faire, ou de trouver une alternative pour remplacer ce service des géants du web dont vous voulez vous libérer : vous cherchez, vous trouvez.
📃 Sous le capot, les pages 📃
Pour les plus techniques d’entre vous (les autres, vous pouvez passer directement à la partie suivante ^^), cette simplicité se retrouve aussi sous le capot.
Le Drupal 7 de Framalibre 2017 avait besoin d’une bonne mise à niveau, ce qui demande du temps et de l’énergie. La base de données des notices était difficile d’accès : si nous avions bien bricolé quelque chose pour que cela puisse être utilisé par d’autres, il nous aurait fallu mettre plus de temps et d’énergie à développer une API pratique et documentée…
Nous avons préféré consacrer cette énergie à appliquer ce choix de la simplicité dans le logiciel même, en faisant du nouveau Framalibre un site statique, que l’on espère plus léger et rapide. Le code de cet outil, basé sur le logiciel Jekyll, a été développé par les talents de l’Échappée Belle (merci à Fanny et David <3), et bien entendu il est libre et disponible en ligne.
Ce choix du statique nous a permis de modifier la structure des notices et de la base de données. Désormais écrites en markdown, ces notices sont lisibles aussi bien par des humaines que par des scripts (tant que vos robots restent bien élevés, ça va de soi :p). Les notices de Framalibre étant sous CC-By SA, nous espérons que faciliter leur accès et leur lisibilité permettra des réutilisations intéressantes !
Nous en avons d’ailleurs profité pour simplifier au maximum les notices : vous n’y trouverez plus, par exemple, de capture d’écran du logiciel. En effet, au bout de quelques années, ces images sont souvent périmées et trompeuses. Désormais, les informations présentées dans une notice sont simples, succinctes, et si ce premier regard sur tel ou tel logiciel libre vous plaît, on vous invite à trouver plus d’informations sur le site officiel.
🎁 « Tiens, voici ce que j’utilise pour me libérer… » 🎁
Car notre objectif n’est pas que vous restiez sur Framalibre le plus longtemps possible (oui, au jeu de l’économie de l’attention, Framasoft est franchement -et volontairement- mauvaise 😉 ). Au contraire, Framalibre se veut un intermédiaire, une rampe pour vous élancer vers le site officiel de l’outil libre qui répond à votre besoin.
Au-delà d’être un outil de recherche, nous avons pensé ce nouveau Framalibre comme un outil de recommandation d’alternatives libres et éthiques. Que ce soit lors des enquêtes et tests préliminaires à cette refonte de Framalibre, durant les rencontres régulières auxquelles nous participons ou même lorsque l’on regarde nos fonctionnements à nous.… nous observons la même constante :
Il est beaucoup plus facile d’adopter un outil libre lorsqu’il nous est chaudement recommandé par des personnes en qui nous avons confiance.
C’est comme cela que nous avons eu l’idée d’ajouter un encadré « utilisé par les membres de Framasoft » en haut de certaines pages de recherche. Cela ne veut pas dire que les autres logiciels soient moins bien, ni qu’ils ne répondent pas à votre attente spécifique : cela permet juste de montrer les logiciels et services libres que nous utilisons régulièrement.
💝 Les mini-sites Framalibre : offrez vos sélections ! 💝
Avec cette nouvelle version de Framalibre, nous avions envie d’aller encore plus loin pour favoriser la recommandation de pair à pair. Nous savons, d’expérience, qu’une personne qui utilise du libre aujourd’hui est une personne qui, demain, aidera ses proches à libérer leurs usages numériques.
Sur le nouveau Framalibre, vous pouvez faire votre sélection d’outils libres, et obtenir le lien d’une page à partager avec vos proches !
Rien que pour le plaisir, voici quelques exemples que nous vous avons concoctés :
Nous avons hâte de vous voir partager vos sélections d’outils libres !
🤝 Le collaboratif, ça se partage ! 🤝
Bien entendu, Framalibre est et reste un annuaire collaboratif. Que vous vouliez ajouter une notice à l’annuaire ou corriger une notice existante, la contribution est à portée de clic !
Nous avons d’ailleurs rendu tout le processus plus… simple (vous sentiez qu’il y a comme un thème, là !). La contrepartie, c’est que vos contributions seront vérifiées avant publication par notre équipe de modératrices et modérateurs (et non plus modérées a posteriori comme avant).
L’avantage, c’est qu’il y a déjà près de 1 019 notices à aller découvrir, comme autant de solutions que les communautés du Libre offrent à chacune et chacun d’entre nous pour mieux émanciper ses pratiques numériques.
Et si vous n’y trouvez pas la fiche de ce super logiciel libre ou de cette app formidable qui vous a émancipé des géants du web… Libre à vous de l’ajouter : vous allez voir, c’est (sans trop de surprise) simple !
Alors désormais, c’est à vous de jouer !
À vous de vous emparer de Framalibre pour trouver, partager mais surtout pour recommander les outils libres qui vous facilitent la vie numérique… et la vie tout court !
Car oui : cette fin d’année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.
Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site Soutenir Framasoft, que nous vous invitons à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :
Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste plus que 5 jours pour récolter 71 398 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !
Emancip’Asso – L’éthique, jusqu’au bout du numérique !
Si en 2022, le temps passé sur Emancip’Asso avait surtout permis de trouver de quoi financer le projet, de constituer et d’animer un comité de pilotage et d’organiser une formation pour les hébergeurs de services éthiques, c’est en 2023 que le projet a vraiment décollé. Nous voilà en bonne voie pour permettre aux associations qui souhaitent s’émanciper des outils numériques des géants du web de trouver des structures pouvant les accompagner dans cette transition.
Conçu en 2021 en partenariat avec Animafac, copiloté par un grand nombre d’organisations impliquées dans les secteurs de l’éducation populaire, de l’associatif et du numérique et intégré dans notre feuille de route « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet », le projet Emancip’Asso a pour objectif principal de mettre en lien fournisseurs de services numériques éthiques et associations ayant besoin d’être accompagnées dans leur démarche de transition numérique émancipatrice.
Pour atteindre son objectif, le projet prévoit de se décliner en 4 actions :
une formation pour les fournisseurs de services en ligne éthiques ;
un cours en ligne, déclinaison en numérique de la formation ;
un site web recensant des prestataires spécialistes de l’accompagnement à la transition numérique des associations et proposant un espace d’entraide et de mutualisation des besoins entre associations ;
une campagne de communication de grande ampleur pour inciter les associations à prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme.
Cette année aura été bien remplie : les 3 premières actions détaillées ci-dessus sont désormais réalisées ! On vous détaille tout ça dans la suite de cet article.
Former les fournisseurs de services numériques éthiques à l’accompagnement des associations
Nous faisons un constat : les fournisseurs de services numériques éthiques sont peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres. La première étape du projet Emancip’Asso se donne ainsi pour objectif d’accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).
Remercions encore une fois les 9 personnes qui ont accepté d’intervenir pendant cette session de formation pour partager leurs domaines d’expertise et échanger avec les participant⋅es. Leurs interventions ont été très appréciées (voir ci-dessous) et se sont révélées précieuses, constituant une base solide de savoirs et de ressources pour la production du MOOC.
Remercions aussi les 20 personnes qui ont suivi avec assiduité les 7 séquences de cette formation et ont pris part aux nombreux échanges informels qui s’y sont tenus. Notre objectif de former en priorité les hébergeurs alternatifs membres du Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires (CHATONS) est atteint puisque 70% des participant⋅es sont actif⋅ves au sein d’une organisation membre du collectif CHATONS (14 personnes), représentant au total 11 structures membres du collectif CHATONS (Alolise, Assodev-Marsnet, le Cloud Girofle, la Contre-Voie, Deuxfleurs, Immae.eu, Libretic, Nebulae, Pâquerette, Picasoft et Sleto). Sur les 6 autres participant⋅es, l’un a vu son organisation (FuturEtic) intégrer le collectif CHATONS en juin 2023 et un autre (Krashboyz Bordel Klub) est actuellement candidat pour le rejoindre.
Le questionnaire de satisfaction que nous avons transmis aux participant⋅es met en évidence le fait que dans sa globalité, cette semaine a été bénéfique pour toustes. Ainsi, 35% des apprenant⋅es ont trouvé la formation très satisfaisante, 60% plutôt satisfaisante et un⋅e seul⋅e participant⋅e a considéré que cette formation était plutôt insatisfaisante.
Les séquences pédagogiques qui ont le plus été appréciées sont les suivantes :
réaliser le diagnostic numérique d’une association
développer son réseau et penser le travail en complémentarité
communication et design d’une offre de service
formation des utilisateur⋅ices et support / assistance
panorama des usages numériques des associations
compréhension du monde associatif
instaurer un dialogue stratégique avec l’association
(taux de satisfaction calculé sur la base de 5 critères : qualité du contenu théorique, qualité du contenu pratique, qualité de l’approche pédagogique, qualité des outils d’animation et capacité d’écoute/disponibilité)
Nous avons aussi demandé aux participant⋅es leur degré de satisfaction sur les autres aspects de la formation. Et comme nous l’indique le schéma ci-dessous, la satisfaction est globale, sauf quelques rares exceptions.
Nous gardons cependant en tête que certains aspects pourraient être améliorés :
favoriser des modalités de transmission des savoirs moins descendantes,
prévoir davantage de travaux pratiques et d’échanges de pratiques,
améliorer la cohérence entre les interventions,
utiliser des locaux plus adaptés.
Et nous ferons de notre mieux si nous venions à envisager de reconduire cette formation à l’avenir. Mais pour le moment, nous n’avons pas les financements pour cela.
Un MOOC très complet en décembre 2023
Il nous a fallu quasiment une année pour transformer la session de formation en MOOC, mais ça y est, le cours en ligne « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » est désormais accessible sur la plateforme MOOC CHATONS. Attention, la peinture est encore fraîche et il doit encore rester quelques coquilles, mais ce cours en ligne, principalement destiné aux organisations et personnes qui fournissent déjà des services en ligne ou qui souhaitent en proposer à destination des associations, permet d’acquérir en autonomie une méthodologie et des techniques d’accompagnement qui vont bien au delà de la simple fourniture de services.
Reprenant dans les grandes lignes le séquençage pédagogique de la formation, le MOOC CHATONS #2 vous propose de naviguer à votre convenance au sein de 8 grandes thématiques, chacune d’entre elles proposant plusieurs leçons et un QCM (pour auto-évaluer les connaissances acquises). Chaque leçon s’articule autour de contenus textuels illustrés et propose parfois des activités à réaliser. Même si nous ne cherchons pas l’exhaustivité, nous avons essayé de synthétiser l’état des connaissances à disposition sur chaque sujet traité, et proposons systématiquement une rubrique « Pour aller plus loin » permettant à celles et ceux qui voudraient approfondir la question de consulter des ressources complémentaires.
Le cours est dorénavant ouvert, et chacun·e peut y participer quand bon lui semble : il n’y a pas de période d’inscription à respecter. D’ailleurs, il n’est même pas nécessaire de s’inscrire pour consulter les leçons. Nous vous conseillons cependant de créer un compte pour bénéficier de fonctionnalités avancées :
accès aux exercices d’autoévaluation sous forme de QCM ;
accès au forum d’entraide ;
suivi de l’avancement de son parcours de formation (pour reprendre une leçon là où on s’est arrêté ou pour suivre les résultats aux évaluations).
Le maître-mot, ici, c’est l’autonomie. Nous voulons laisser aux apprenant·es un maximum de libertés dans leur parcours pédagogique : chacun⋅e peut suivre les leçons à son rythme et gérer son temps consacré à ce MOOC.
Comme d’habitude avec Framasoft, tous les contenus créés pour ce MOOC sont placés sous licence libre CC-By-SA (certaines images et vidéos issues de sites tiers sont signalées comme telles). Car nous espérons bien qu’il va évoluer, notamment grâce aux contributions et retours sur le forum d’entraide. Il faut donc voir ce MOOC comme un commun, organique, vivant : il grandit si l’on en prend soin. S’il manque des ressources, si une activité est à côté de la plaque, si une leçon est trop longue, nous vous invitons à partager votre avis sur le forum d’entraide et à proposer des améliorations.
Un site web pour faciliter la mise en relation des associations avec des prestataires, mais pas que…
Si permettre à des fournisseurs de services en ligne éthiques de monter en compétences en matière d’accompagnement des associations était le premier objectif du projet Emancip’Asso, le second était de créer un espace en ligne où les associations pourraient les identifier. C’est pourquoi dès l’origine du projet, nous avons prévu la création d’un site web permettant cette mise en relation. Mais avant de nous lancer dans la création du site, il nous fallait d’abord nous lancer dans la réalisation d’une identité graphique pour Emancip’Asso.
Une identité graphique et un design 👌
En septembre 2022, nous avons candidaté pour bénéficier de l’intervention d’un groupe d’étudiant⋅es sur la réalisation de la charte graphique et de l’identité visuelle du projet Emancip’Asso dans le cadre des projets tuteurés au sein de la licence pro Colibre. Après une première phase de présentation du projet et d’explicitation de notre commande, 4 étudiant⋅es ont réalisé un comparatif de chartes graphiques / identités visuelles de projets « voisins » avant de rédiger un cahier des charges présentant leur analyse du besoin, à partir duquel iels ont chacun⋅e élaboré une proposition de charte graphique. L’une de ces propositions correspondait à nos attentes et a servi d’inspiration à notre prestataire, Thomas Nicolas (merci à lui), pour la réalisation du logo.
En parallèle, nous avons postulé à un appel à projet de l’association Latitudes qui propose chaque année d’accompagner les organisations ayant un projet numérique engagé à le concrétiser via un dispositif de tutorat avec des élèves de leurs écoles partenaires. Entre octobre 2022 et janvier 2023, 3 étudiant⋅es de 2ème année de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec ont travaillé à la réalisation d’un prototype pour le futur site web. Après un temps de découverte du projet, iels ont réfléchi à l’arborescence du futur site web et aux fonctionnalités à proposer sur chaque page avant de réaliser des maquettes via l’outil Penpot. Ces mock-up ont ensuite servi de base à notre prestataire, la Coopérative des Internets, pour créer le site web.
L’identité graphique et le design du site emancipasso.org résulte donc du travail de nombreuses personnes et nous sommes sacrément fier⋅es du résultat.
Un répertoire de prestataires, une communauté et des ressources
Le site emancipasso.org réalisé par La Coopérative des Internets (merci à elleux !) s’articule autour de 3 rubriques.
La première consiste en un répertoire de prestataires en mesure d’accompagner les associations souhaitant se lancer dans une démarche de transition vers des outils numériques libres.
On entend ici par « accompagnement », le fait d’accompagner l’association dans l’ensemble des étapes nécessaires à sa transition (co-élaboration d’une stratégie numérique, d’un diagnostic et de préconisations, mise en œuvre de celles-ci et accompagnement à la prise en main des solutions déployées). Nous avons en effet constaté que les associations peinaient souvent à trouver des professionnel⋅les réalisant ce type d’accompagnements sur mesure. Comme beaucoup d’organisations, les associations pensent d’abord « outils » avant de réfléchir à une stratégie numérique permettant que leur transition se déroule dans de bonnes conditions (sans retour aux services des géants du web au bout de quelques mois faute d’avoir pensé tous les aspects de cette transition). C’est pour cette raison que les associations ne trouveront pas dans ce répertoire des prestataires ne réalisant que le déploiement de solutions techniques. Nous avons d’ailleurs systématiquement demandé aux prestataires s’étant montré volontaires pour intégrer ce répertoire de nous fournir la preuve qu’ils avaient déjà mené plusieurs projets d’accompagnements auprès d’associations.
A ce jour, 20 prestataires sont recensés dans ce répertoire. C’est un début. Cela fait un petit mois que nous communiquons de manière active auprès des professionnel⋅les de l’accompagnement sur l’existence de ce site. De plus, nous comptons sur le fait que des hébergeurs de services ayant suivi la formation ou le MOOC se lancent à leur tour d’ici quelques mois. C’est donc encore actuellement un répertoire en devenir auquel vous avez accès. Si d’ailleurs vous connaissez des personnes ou organisations susceptibles d’y être référencées, n’hésitez pas à leur transmettre l’information.
Le site emancipasso.org est aussi pensé comme entrée pour rejoindre une communauté où les associations et les acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur s’entraident, se conseillent, échangent des bonnes pratiques et font connaître leurs besoins en matière d’outils et/ou de fonctionnalités afin de mutualiser entre plusieurs organisations des coûts de développement. Partant du constat que les associations, et particulièrement les personnes en charge des aspects numériques au sein de celles-ci, n’ont à ce jour que très peu d’espaces pour échanger sur leurs pratiques en matière de transition numérique (merci d’ailleurs au Mouvement Associatif et ses délégations régionales qui s’emparent régulièrement de cette question), il nous a semblé essentiel de proposer un espace pour qu’elles se sentent moins isolées sur ces questions.
Enfin, la rubrique Ressources propose une sélection de contenus à destination des associations afin qu’elles puissent s’acculturer en autonomie à cette thématique du numérique éthique mais aussi à destination des prestataires afin qu’iels puissent perfectionner leur connaissance du monde associatif et leurs méthodes d’accompagnement. Notre objectif est de recenser ici un maximum de contenus pédagogiques pour favoriser l’émancipation du monde associatif. Si vous avez en stock des ressources que nous n’avons pas identifiées, n’hésitez pas à nous les faire connaître (en nous envoyant un petit mot sur contact (chez)emancipasso(point)org) afin qu’on les ajoute.
Nous allons aussi continuer à solliciter des prestataires susceptibles de rejoindre le répertoire Emancip’Asso et traiter les candidatures. C’est un travail au long cours d’identifier toutes les structures existantes et de s’assurer qu’elles proposent réellement des offres à destination des associations intégrant une dimension d’accompagnement. Tout au long de l’année, nous essaierons d’être présent⋅es lors des principaux rassemblements des professionnel⋅les du numérique éthique et responsable afin de leur faire connaître ce dispositif et les inciter à le rejoindre.
Mais le plus gros du travail va être de réaliser la quatrième étape du projet : faire prendre conscience aux associations de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme et les inciter à se rendre sur le site emancipasso.org pour trouver ressources, entraide entre pairs et prestataires pour les accompagner dans leur transition. Pour cela, nous prévoyons de lancer une campagne de communication ciblée durant tout le mois de mars 2024. Nous y travaillons actuellement et espérons que vous nous aiderez à relayer nos supports de communication auprès de vos associations préférées ! Et toute l’année, nous présenterons le projet lors des principaux événements fédérateurs du monde associatif (Forum national de l’ESS, Universités d’été du Mouvement Associatif, Forum national des associations, etc.) afin de le faire connaître.
Enfin, à partir du moment où les associations auront connaissance du projet et qu’elles auront rejoins la communauté Emancip’Asso, nous mettrons davantage d’énergie sur l’animation de cette communauté afin de faciliter au mieux les échanges entre les participant⋅es. Notre objectif est que la communauté Emancip’Asso devienne un espace incontournable pour toutes les associations en cours de transition ou ayant réalisé leur transition numérique et que fréquenter cette communauté s’inscrive de manière permanente dans les pratiques associatives.
Merci de soutenir Emancip’Asso et Framasoft
Si jusqu’à maintenant les coûts liés au projet Emancip’Asso ont été pris en charge par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH), la Fondation Crédit Coopératif et la Fondation Un monde par tous, nous n’avons plus de sources de financement externe pour la suite du projet.
Donc si ce projet vous plaît, et que c’est possible pour vous, nous vous encourageons à soutenir Framasoft. Une partie de vos dons nous aideront à financer les coûts (campagne de communication et coordination du projet) du projet Emancip’Asso en 2024.
Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.
Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft », qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :
Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste tout juste 12 jours pour récolter 109 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !
Application mobile, redesign, second développeur, promotion… construisons un avenir radieux pour PeerTube !
Développer une alternative éthique et émancipatrice à YouTube, Twitch ou Vimeo sans les moyens du capitalisme de surveillance est une entreprise gigantesque. Surtout pour une petite association française à but non lucratif qui gère déjà plusieurs projets de promotion des biens communs numériques.
Cela fait six ans que nous développons PeerTube. Deux semaines après la sortie de la sixième version du logiciel, prenons un peu de recul sur ces six années de travail, examinons l’immense opportunité que représente la période actuelle pour PeerTube, et regardons ce que nous comptons faire l’année prochaine pour préparer son succès… si vous nous donnez les moyens d’y arriver !
Pas un rival, juste une alternative
Le constat qui nous a amenés à développer PeerTube est que personne ne peut rivaliser avec YouTube ou Twitch. Vous auriez besoin de l’argent de Google, des fermes de serveurs d’Amazon… Par-dessus tout, vous auriez besoin de la cupidité nécessaire pour exploiter des millions de créateurs et de vidéastes, les préparer à formater leur contenu en fonction de vos besoins, et les nourrir des miettes de la richesse que vous gagnez en transformant leur audience en bétail de données.
Les plateformes vidéo centralisées et monopolistiques ne peuvent être maintenues que par le capitalisme de surveillance.
Nous voulions que les petits groupes tels que les institutions, les éducateurs, les communautés, les artistes, les citoyens, etc. aient les moyens de s’émanciper des plateformes de Big Tech, sans se perdre dans le World Wide Web. Nous avions besoin de développer pour démocratiser l’hébergement vidéo, il fallait donc le concevoir avec des valeurs radicalement différentes à l’esprit.
Et c’est ce que nous avons fait. Nous construisons PeerTube pour donner du pouvoir aux gens, et non aux bases de données ou aux actionnaires.
Aujourd’hui, PeerTube est :
un logiciel libre (transparence, protection contre les monopoles)
vous pouvez l’héberger sur votre serveur (self-hosting, autonomie, empowerment)
de créer votre plateforme vidéo et de diffusion en direct, avec vos propres règles (création d’une communauté, autogestion)
qui vous permet de vous fédérer (ou non !) à d’autres plateformes PeerTube via le protocole ActivityPub (fédération, réseau, diffusion)
qui ajoute le streaming pair-à-pair (optionnel) au streaming classique afin qu’il puisse résister à l’abondance (résilience, partage, décentralisation)
où les serveurs les plus puissants peuvent aider les moins chanceux grâce à la redondance (solidarité, résilience)
qui peut stocker des vidéos en externe grâce au stockage S3 (adaptabilité, rentabilité)
qui peut déporter sur un serveur dédié les tâches gourmandes en ressources processeur telles que le transcodage vidéo ou en direct (efficacité, résilience, durabilité)
Donc non : PeerTube n’est pas et ne sera pas un rival de YouTube ou de Twitch. PeerTube est alimenté par d’autres valeurs que celles codées dans les écosystèmes de Google et d’Amazon. PeerTube est une alternative, et c’est exactement pour cela que c’est si excitant.
PeerTube est un logiciel : 6 ans de développements
Au cours des six dernières années, avec plus de 275 000 lignes de code, nous avons obtenu :
D’une preuve de concept à une plateforme vidéo fédérée pleinement opérationnelle avec diffusion paire-à-paire, complète avec sous-titres, redondance, importation de vidéos, outils de recherche et localisation (PeerTube v1, oct. 2018)
Des notifications, des listes de lecture, un système de plugins, des outils de modération, des outils de fédération, un meilleur lecteur vidéo, un site web de présentation et un index des instances (PeerTube v2, nov. 2019)
D’un outil de recherche fédérée (et un moteur de recherche https://sepiasearch.org), plus d’outils de modération, beaucoup d’améliorations du code, une refonte de l’UX, et enfin : diffusion en direct en pair-à-pair (PeerTube v3, Jan. 2021)
L’amélioration du transcodage, de la personnalisation de la page d’accueil des chaînes et des instances, recherche améliorée, lecteur vidéo encore plus performant, filtrage des vidéos sur les pages, outils d’administration et de modération avancés, nouvel outil de gestion des vidéos, et une grande session de nettoyage du code (PeerTube v4, déc. 2021)
Un outil d’édition vidéo, un affichage amélioré des statistiques et des mesures vidéo, une fonction de relecture pour les diffusions en direct permanentes, des paramètres de latence pour les lives, un lecteur vidéo amélioré (pour les écrans mobiles), un système de plugins plus puissant, davantage d’options de personnalisation, davantage d’options de filtrage vidéo, un nouvel outil convivial pour proposer des idées et un site web de présentation renouvelé (PeerTube v5, déc. 2022)
La modération des demandes de compte, un bouton de retour au direct, transcodage à distance (pour déporter la tâche gourmande en CPU sur un serveur dédié). Storyboard (prévisualisation dans la barre de progression), chapitres vidéo, accessibilité améliorée, téléversement d’une nouvelle version d’une vidéo, et vidéos protégées par un mot de passe. (PeerTube v6, Nov. 2023)
Et ce n’est que la partie développement logiciel de PeerTube. Pour soutenir et promouvoir ce logiciel, nous avons dû construire tout un écosystème.
PeerTube est aussi un écosystème
PeerTube, aujourd’hui, est aussi une communauté de développeur·euses. Sur la forge du projet (espace en ligne pour contribuer aux développements), nous avons eu plus de 400 contributeurs et contributrices, 4 300 problèmes (fonctionnalités et demandes de support) fermés en 6 ans et 500 toujours ouverts, et 12 400 contributions intégrées en amont.
Comme tout le monde ne peut pas se familiariser avec plus de 275 000 lignes de code, un moyen facile de contribuer à PeerTube est de développer des plugins : il y en a des centaines ! Parmi eux, il y a le chat en direct (pour obtenir un chat pendant les diffusions en direct), des plugins pour s’authentifier auprès de plateformes d’authentification externes, des annotations à ajouter dans le lecteur vidéo, un plugin de transcription pour créer automatiquement des sous-titres pour vos vidéos ou encore des plugins pour ajouter de la monétisation aux vidéos de PeerTube.
Il y a maintenant plus d’un millier de plateformes PeerTube dans le monde (à notre connaissance ^^), hébergeant près d’un million de vidéos. Nous avons créé un index d’instances qui alimente SepiaSearch, notre moteur de recherche pour les vidéos, chaînes et listes de lecture PeerTube. Nous le modérons selon nos termes et conditions, mais chacun⋅e est libre d’utiliser le code que nous développons pour créer son propre index et son propre moteur de recherche.
Nous promouvons PeerTube avec un site officiel Joinpeertube.org, où les dernières nouvelles sont partagées sur le blog et la newsletter. Il y a également un compte Mastodon (et un compte – presque abandonné – sur Twitter). Nous passons également de nombreuses heures à discuter avec les médias, les chercheuses, les innovateurs, les communautés, les contributeurs et contributrices, etc.
Combattre les dragons avec des cure-dents
Alors, comment estimer le coût de ces 6 années de travail ? Doit-on considérer uniquement le temps de développement et la gestion de la communauté de développement (problèmes, revue de code, support) ?
Faut-il aussi compter le travail effectué sur les articles de blog, les illustrations et le matériel de promotion, l’établissement des feuilles de route, le travail avec les designers, l’échange d’expérience avec les chercheur·euses, les vidéastes, et les projets étonnants, dont certains que nous avons soutenus financièrement ? Qu’en est-il du temps consacré à la modération de notre moteur de recherche ou à la lutte contre les spammeurs sur notre outil de proposition ?
Même si nous ne pouvons pas préciser le budget exact que Framasoft a consacré à PeerTube depuis 2017, notre estimation prudente se situerait autour de 500 000 €. Sur six ans. Comme nous avons obtenu deux subventions de la Commission européenne (via les programmes NGI0 Search & Discovery et Entrust) pour un total de 132 000 €, cela signifie que 73,6 % du budget de PeerTube provient de dons.
Maintenant, surestimons le coût de PeerTube à 600 000 € sur 6 ans, pour nous assurer que nous avons couvert toutes les dépenses.
Même dans ce cas, le coût total de PeerTube représenterait 22 millionièmes (0,0022 %) des recettes publicitaires de YouTube l’année dernière. Oui, nous avons fait le calcul.
Nous nous battons – au sens figuré – contre des dragons avec des cure-dents. C’est pourquoi nous pensons que PeerTube ne peut pas rivaliser et ne rivalisera pas avec YouTube ni avec Twitch (et encore moins avec TikTok qui présente une toute autre expérience).
Mais, en tant qu’alternative, PeerTube est déjà un succès.
Un succès à nos yeux
Aujourd’hui, nous connaissons plus de 1000 instances (serveurs sur lesquels PeerTube est installé et fonctionne), partageant près d’un million de vidéos.
N’étant pas limité par la mécanique de captation d’un modèle basé sur la publicité et l’attention, PeerTube offre des fonctionnalités qui ne sont pas disponibles chez les géants de la technologie :
compatibilité avec d’autres outils sociaux via ActivityPub (Imaginez que vous puissiez tweeter un commentaire sur une vidéo YouTube : avec Mastodon et PeerTube, c’est possible)
partager une vidéo d’un timecode de départ à un timecode d’arrêt (YouTube nous a rattrapés, depuis)
un accès chronologique ininterrompu à votre flux d’abonnements (pas besoin de « cliquer sur la cloche » en plus de l’abonnement)
vidéos protégées par un mot de passe (indisponibles sur YouTube, payantes sur Vimeo)
remplacer une vidéo par une version actualisée
Nous avions l’intention de créer PeerTube spécifiquement pour les personnes qui ont besoin (et veulent) partager leurs vidéos en dehors du modèle du capitalisme de surveillance. Il est évident que nous connaissons tous⋅tes (et apprécions) certains vidéastes Youtube et Twitch, mais iels ne représentent que la partie visible de l’iceberg du partage de vidéos en ligne.
Les institutions, les éducateurs, les médias indépendants, les citoyens et même les créateurs devraient avoir la liberté de partager des vidéos en ligne sans contribuer au monopole d’une entreprise, sans avoir à accepter des publicités forcées ou sans sacrifier les données et la vie privée de leur public. La bonne nouvelle, c’est que certains d’entre eux ont déjà trouvé cette liberté, et nous en sommes fiers :
Skeptikon (collectif français, vidéos sur l’esprit critique et le scepticisme)
TILvids (TIL = Today I Learned (aujourd’hui j’ai appris), vidéos ludo-éducatives en anglais, avec miroir autorisé et officiel de YouTube)
Bunseed (initiative française, alternative à Patreon basée sur le logiciel libre, par et pour les créateurs, basée sur PeerTube)
Nous voulons tirer parti de la reconnaissance dont jouit PeerTube, c’est pourquoi nous avons prévu beaucoup de travail pour 2024 !
La feuille de route de PeerTube vers la v7, en 2024
Les fonctionnalités que nous avons prévues pour la prochaine année de développement de PeerTube ont toutes le même objectif : faciliter l’adoption en améliorant la facilité d’utilisation de plusieurs façons. Comme pour la version 6, la plupart de ces fonctionnalités ont été choisies à partir des idées que vous avez partagées et pour lesquelles vous avez voté sur notre outil de proposition.
Nous prévoyons de :
Ajouter un système d’export/import des données d’un compte (avec ou sans fichiers vidéo), afin que les utilisateurs et utiliastrices puissent facilement changer d’instance.
Réaliser un audit d’accessibilité complet, afin de faciliter l’utilisation pour les personnes ayant des besoins spécifiques, et compléter le travail effectué cette année (voir la version 6). S’il nous reste du temps pour intégrer les recommandations du rapport, nous verrons si et comment nous pourrions ajouter la transcription de l’audio en texte.
Ajouter un outil de modération des commentaires utilisable à la fois par les administratrices d’instances et les vidéastes.
Créer un nouvel outil de modération pour trier le contenu en fonction de listes de mots-clés prédéfinies (« mots-clés de l’extrême droite en allemand », « injures queerphobes en anglais », etc.). Cet outil présentera les contenus correspondants aux administrateurs et modératrices des instances, qui détermineront alors s’ils correspondent à leur politique de modération.
Organiser la séparation (technique) des flux audio et vidéo. Cette amélioration permettra, à l’avenir, de développer et d’obtenir des vidéos à pistes audio multiples (par exemple, en plusieurs langues), ou des vidéos à pistes multiples avec le même flux audio (par exemple, sous plusieurs angles).
Ajouter une nouvelle résolution « audio » (dans le menu « 720p », « 1080p », etc.) pour notre lecteur HLS. Cela permettra aux utilisatrices de ne recevoir que la piste audio, améliorant ainsi la durabilité lorsqu’ils veulent seulement écouter une vidéo et regarder d’autres onglets.
Repenser la caractérisation du contenu sensible. À l’heure actuelle, vous ne pouvez étiqueter les vidéos que comme « Safe for work » / « Not Safe For Work ». Or, le terme « contenu sensible » peut recouvrir de nombreux cas : violence, nudité, jurons, etc. Nous travaillerons avec des designers pour réfléchir à la manière appropriée de catégoriser et de traiter ces cas.
Réorganiser l’espace de gestion des vidéos. Nous avons ajouté beaucoup de nouvelles fonctionnalités au fil des ans (direct et rediffusion, studio d’édition de vidéo, etc.)… c’est bien, mais les onglets et les menus se sont accumulés. Nous travaillerons avec des designers pour repenser le système de A à Z et le rendre plus facile à utiliser.
Procéder à un examen complet et mettre en œuvre une refonte de l’expérience et de l’interface de PeerTube. Même si nous avons reçu beaucoup d’aide en cours de route, PeerTube n’a pas bénéficié d’un suivi en design dès le départ. Nous voulons considérer ce chantier comme une remise à plat, où tout (même la couleur orange ?) peut être remis en question, si cela aide à l’adoption et à la facilité d’utilisation.
Doubler l’équipe de développement pour plus de résilience…
D’accord, quand on passe d’un à deux développeurs, c’est facile de « doubler »… mais c’était quand même une grande question pour nous.
D’abord parce que Framasoft est une association à but non lucratif financée principalement par des dons. Jusqu’à présent, nous avons eu l’honneur et le privilège d’obtenir suffisamment de soutien pour financer nos dépenses, la principale étant de rémunérer nos 10 employé·es. Mais les modèles économiques basés sur les dons sont, par définition, hautement imprévisibles. C’est particulièrement vrai dans une économie où l’inflation, les coûts de l’énergie, etc. poussent la plupart de nos donateurs et donatrices à revoir leur budget.
Une autre raison réside dans nos valeurs fondamentales : nous croyons à la décentralisation et aux réseaux de petites actrices (plutôt qu’à la croissance des géants et des monopoles). Nous pensons également que donner la priorité à l’humain et au soin implique de rester dans une petite équipe à taille humaine, où nous nous connaissons vraiment les uns les autres.
Or nous pensons que la manière dont nous avons appliqué ces valeurs dans notre association est une des clés de l’efficacité, de la créativité et des talents exprimés par nos membres (bénévoles et employé·es). C’est pourquoi nous avons travaillé à limiter la croissance de Framasoft, en nous fixant une limite symbolique de « dix salarié⋅es maximum ».
Au cours des années 2022 et 2023, ce sujet a fait l’objet de nombreuses discussions au sein de Framasoft. D’une part, on ne peut pas continuer à développer PeerTube avec un seul développeur (même si c’est un développeur aussi talentueux que Chocobozzz), qui peut gagner au loto, partir, ou tout simplement changer de carrière. D’autre part, si nous embauchions un deuxième développeur, quel serait son profil ? Comment pouvons-nous nous assurer qu’elle s’intégrera ? Pouvons-nous lui assurer un emploi durable ?
Fin 2022, Chocobozzz nous a demandé de publier une offre de stage. Il s’agissait à la fois de tester si, après 5 ans de développement en solo sur PeerTube, le travail en équipe lui revenait facilement (c’est le cas) ; mais aussi de former quelqu’un au code de PeerTube, de voir comment il peut être appréhendé par une nouvelle personne, et comment améliorer sa documentation.
Wicklow nous a rejoint pour un stage entre février et août 2023, et a produit la fonctionnalité de protection de vidéos par mot de passe, publiée dans la version 6 de PeerTube. Nous n’avions pas prévu de l’embaucher : nous avions alors d’autres profils en tête, et pensions ne pas pouvoir lancer un processus d’embauche avant 2024. Nous le lui avons dit expressément, pour ne pas lui donner de faux espoirs… Mais au même moment où nous apprenions pouvoir bénéficier d’une extension de bourse du programme NGI0, nous avons réalisé qu’il s’intégrait parfaitement au projet, à l’équipe et à notre association.
Bref : nous avons embauché Wicklow en septembre 2023, alors qu’il venait d’obtenir son diplôme, pour un contrat d’un an (que nous espérons pérenniser avec votre soutien !).
…et pour créer une application mobile iOS/Android !
Cette nouvelle embauche a deux objectifs. Tout d’abord, nous voulons qu’un autre développeur, ou qu’une autre développeuse, se familiarise avec le code de base de PeerTube, et réduise le « bus factor ». Wicklow devrait également devenir progressivement capable d’aider Chocobozzz dans la gestion de la communauté de développement.
Au fur et à mesure que la communauté grandit (et nous en sommes ravies), la charge de travail d’animation augmente également : répondre aux issues et aux demandes d’assistance sur notre forum, examiner les contributions en code, etc. Bien qu’il soit important d’être présent pour la communauté, cela prend jusqu’à la moitié du temps de Chocobozzz, ce qui signifie encore moins de temps pour développer de nouvelles fonctionnalités.
Le deuxième et principal objectif pour Wicklow en 2024 serait, avec l’aide de designers, de créer et de publier une application mobile PeerTube officielle. Le visionnage mobile est devenu le principal moyen de regarder des vidéos. Même s’il existe déjà des applications mobiles permettant de lire des vidéos sur PeerTube, nous pensons qu’une application officielle pourrait contribuer à l’adoption et à l’attractivité de PeerTube.
Pour 2024, l’application se limiterait à la recherche et au visionnage de vidéos. Nous voulons que les utilisatrices puissent utiliser un moteur de recherche fédéré, regarder des vidéos et des directs, se connecter à leur compte sur leur instance PeerTube, accéder à leurs notifications, abonnements, listes de lecture, etc. En cas de succès, cette première version de l’application pourrait être étendue à d’autres cas d’usage et fonctionnalités à l’avenir.
Nous prévoyons de publier cette application à la fois sur iOS (ce qui dépendra aussi d’Apple, connue pour être tatillonne avec le fediverse) et sur Android… et, en tant qu’objectif bonus (donc « si tout se passe bien »), sur Android TV également.
Promouvoir l’écosystème PeerTube
PeerTube, c’est plus que du code, et nous voulons mettre en lumière l’incroyable communauté qui se développe autour de ce projet.
Nous voyons souvent des plugins étonnants, des instances et des chaînes intéressantes, de nouvelles initiatives et expériences… que nous aimerions partager. Mais il est rare que nous ayons et prenions le temps de le faire.
En attendant, nous voyons aussi beaucoup de gens qui se demandent si PeerTube permet la diffusion en direct (c’est le cas !), s’il y a un chat pour les lives (oui : c’est un plugin génial !), ou s’il y a des sites web pour trouver du contenu sur PeerTube (encore une fois : oui !).
Pour inaugurer ce travail, nous répondrons en Anglais et en direct à toutes vos questions sur PeerTube lors d’un livestream animé par Laurens du blog et de la newsletter Fediverse Report, sur notre chaîne Peer.Tube ! Vous pouvez déjà aller sur Mastodon et poser vos questions (en Anglais aussi) avec le hashtag #PeerTubeAMA.
Cet AMA ( » Ask Me Anything « ) aura lieu demain, 13 décembre, de 18h à 20h (CET), sur ce lien.
(et si tout se passe bien, nous publierons le replay sur la même chaîne)
Comme nous l’avons déjà dit dans ce (long) billet, nous avons eu la chance d’obtenir des bourses du programme NGI (Next Generation Internet) de la Commission Européenne, par l’intermédiaire de la fondation NLnet (merci beaucoup à elles et eux !). Les bourses précédentes nous ont permis de financer un quart de nos six années de travail sur PeerTube. Nous sommes heureuses d’annoncer que nous avons obtenu une nouvelle bourse pour 2024, qui couvrira les coûts de développement prévus.
Cela signifie que, comme cela a été le cas pour 75 % du travail jusqu’à présent, le financement de tout le reste du projet repose sur les dons. Communiquer sur PeerTube et son écosystème, les partages d’expérience avec divers acteurs, les prestations en design, le soutien et la gestion de la communauté, etc. Tous ces coûts seront, comme d’habitude, financés par… certaines d’entre vous !
Notre campagne de dons actuelle déterminera le budget de Framasoft pour 2024. Son succès nous indiquera si nous pourrons assurer un emploi stable à notre second développeur, tout en continuant à mener à bien tous les autres projets et actions que nous entreprenons.
Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.
Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft », qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :
Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste trois semaines pour récolter 138 659 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !
5 ans après son annonce, Mobilizon, notre alternative libre et fédérée aux groupes et événements Facebook atteint une phase de maturité. L’occasion pour nous de revenir sur son histoire et son avenir.
Comme cette version est la dernière version majeure de Mobilizon qui sera portée par Framasoft (oui, on vous tease un peu 😅 ), nous vous proposons de commencer par un rappel des différentes étapes qui nous ont mené·es à cette v4.
2018 : une intention et des attentions
Souvenez-vous : en décembre 2018 (5 ans déjà !) nous annoncions notre intention de développer Mobilizon. Notre objectif était de proposer une alternative aux groupes et événements Facebook, qui était devenu de facto l’outil dominant comme plateforme de mobilisation, qu’il s’agisse d’organiser un anniversaire, une conférence sur le logiciel libre, ou une manifestation pour le climat.
Pour cela, nous avions choisi de faire les choses dans l’ordre, en commençant par interroger différents publics sur leurs attentes et leurs besoins réels (et non ceux que nous supposions). Le but étant de créer un outil non seulement pratique et accueillant, mais aussi émancipateur. Ainsi, nous avons par exemple assumé le choix de refuser toute gamification sociale (dans Mobilizon, vous suivez des groupes et non des individus, nous nous sommes interdits le scroll infini pour lui préférer une simple pagination, etc.).
2019 : un crowdfunding et première bêta
En mai 2019, nous avions fait un appel aux dons afin de pouvoir financer le développement d’une première version. Grâce à la mobilisation et la générosité de plus de 1 000 donateur⋅ices, ce fut un succès avec près de 60 000€ récoltés. Moins de 6 mois plus tard, nous annoncions une version bêta du logiciel.
Cette version posait déjà de belles fondations pour la création et la publication d’événements. Cependant, des fonctionnalités « centrales » étaient encore manquantes, comme la possibilité de pouvoir s’inscrire anonymement à un événement, ou la fédération (c’est-à-dire la capacité d’une instance Mobilizon à pouvoir échanger facilement des données avec d’autres instances Mobilizon, ou même des instances Mastodon).
Cette v1 proposait déjà ce qui allait être le cœur du logiciel : les groupes (qui sont l’élément central de Mobilizon), les articles, les ressources liées à un groupe, la possibilité d’avoir plusieurs profils pour un même compte, la possibilité de participer à un événement sans s’inscrire, et… la fédération.
2021 : des notifications et une application
Fin 2021, nous annoncions la version 2 de Mobilizon. L’une des principales nouveautés était l’intégration d’un système de notifications, particulièrement attendu. Mais il y avait aussi au menu : la gestion des fuseaux horaires, la gestion « RTL » (pour les langues s’écrivant de droite à gauche, comme l’arabe ou l’hébreu), la mise à disposition de flux RSS, l’ajout de filtres de tri, la possibilité de définir un événement comme « en ligne » (sans lieu géographique), le suivi public des groupes, etc. Il y a même eu la publication d’une application smartphone, développée par Tom79 (merci encore à lui !).
Elle était essentiellement tournée autour de la question de la recherche. Ainsi, elle apportait la possibilité de faire des recherches fédérées : une recherche depuis l’instance « TRUC » peut ainsi retourner des résultats d’événements hébergés sur l’instance Mobilizon « MACHIN ». Comme pour PeerTube avec son métamoteur SepiaSearch, nous avons développé et mis en place un moteur spécifique à Mobilizon permettant la recherche sur de multiples instances : https://search.joinmobilizon.org
Cette version a aussi été l’occasion de revoir le design de la page d’accueil du logiciel. Notre objectif : augmenter vos possibilités de découvrir des événements et des groupes dont vous ne soupçonneriez pas l’existence, et de rendre davantage visible la diversité des contenus publiés sur Mobilizon.
2023 : en attendant la v4…
Pendant l’année 2023, nous avons aussi publié, plus discrètement, deux versions mineures. Elles ont ajouté des outils permettant de lutter contre le spam, ont donné la faculté de gérer des adresses arbitraires (car une base de données d’adresses ne peut jamais être parfaitement à jour), ouvert la possibilité d’utiliser des systèmes d’authentification externe, et la faculté de définir un site web externe pour les personnes souhaitant gérer les inscriptions en dehors de Mobilizon.
Elles ont aussi été l’occasion d’une chasse aux bugs, et de l’amélioration de l’API de Mobilizon, ce qui a permis de préparer le terrain pour l’une des fonctionnalités les plus attendues de la v4. (oui, le teasing est insoutenable 😉 )
Les nouveautés de Mobilizon v4
Ça y est ! La version 4 est enfin sortie 🙂 Et nous sommes très fier⋅es des nouvelles fonctionnalités qu’elle apporte !
Annonces privées et conversations
Les organisateurices d’événements peuvent dorénavant envoyer des annonces privées aux participant⋅es. C’était une fonctionnalité très attendue !
Ainsi, les adminstrateurices ou modérateurices d’un groupe ou d’un événement peuvent maintenant contacter directement les personnes inscrites à un groupe ou un événement. Vous pourrez donc écrire à toutes ces personnes, ou sélectionner des sous-groupes, par exemple en ne choisissant uniquement que les personnes qui ont confirmé leur participation, ou, au contraire, les personnes qui n’ont pas confirmé (ou celles refusées). Il est même possible de contacter les personnes qui se sont inscrites sans créer de compte Mobilizon. Cela ouvre des perspectives très intéressantes, comme la possibilité de transmettre des informations importantes : un changement de lieu ou de date, par exemple.
Notez qu’il s’agit d’un système d’annonce, les simples inscrit⋅es ne peuvent pas répondre (bien que les modérateur⋅ices pourront, de leur côté, ajouter des messages). Il ne s’agit pas d’un forum, mais bien d’un canal permettant de partager une information importante, de façon plutôt descendante.
En parallèle de ce mécanisme d’annonce, nous avons ajouté un système de conversation.
Ce dernier permet d’entrer en contact avec un groupe, ou certaines personnes, et d’échanger avec elle en direct.
Par exemple, une personne extérieure à un événement pourra, depuis la page d’un événement, entrer en contact avec l’administratrice d’un groupe et échanger des messages avec elle. Voyez ce système de conversation comme celui, bien connu, des « DM » (« Direct Message ») ou « MP » (« Message privé ») d’autres plateformes sociales.
Pour les personnes qui ont un compte Mastodon (ou équivalent), la magie du Fédivers fait que vous pouvez même utiliser cette fonctionnalité Conversation en utilisant, de votre côté, des messages privés depuis Mastodon alors que la personne contactée pourra vous répondre depuis Mobilizon !
Import et synchronisation d’événements depuis d’autres plateformes (Facebook, Meetup, etc)
Là encore, il s’agissait d’une des fonctionnalités les plus attendues de Mobilizon.
Mais clairement, c’était l’une des plus compliquées pour nous à implémenter dans le logiciel. Car ces plateformes externes (oui Facebook, c’est toi qu’on regarde !) sont les despotes de royaumes dont vous n’êtes que les vassaux. Si elles veulent relever le pont levis par où passent leurs données, elles peuvent le faire d’un claquement de doigts, et ni vous, ni nous, ne pourront rien y faire.
C’est pourquoi nous annonçons cette fonctionnalité comme présente, MAIS sujette à beaucoup (mais vraiment beaucoup) de réserve et de prudence.
Cependant, ne boudons pas notre plaisir de vous présenter cette nouvelle capacité de Mobilizon !
Comment ça marche ?
D’abord, comprenez bien que tout ce qui suit se passe… en dehors de Mobilizon. Dans un outil externe pudiquement nommé « Système d’Import de Mobilizon » (notez qu’on a fait simple 😅 ).
Depuis cet outil, vous allez pouvoir vous connecter à votre compte Mobilizon, et définir vos profils ou groupes sur lesquels vous autorisez les plateformes externes (type Meetup ou EventBrite) à poster. Ces profils et groupes deviendront alors des « Destinations ».
Ensuite, il suffit d’aller sur la page de l’événement à synchroniser (par exemple https://www.eventbrite.fr/e/billets-street-art-feminisme-743545834607 ) et de copier-coller cette adresse dans le Système d’import de Mobilizon, et l’événement sera importé.
En dehors de l’import classique, il est aussi possible (suivant les plateformes) de mettre en place une synchronisation d’un ou plusieurs événements. Une fois la synchronisation mise en place, les nouveaux événements sont publiés sur votre profil/groupe Mobilizon sélectionné. Les mises à jour d’événements sur la source (par exemple si vous modifiez la description sur Meetup) entraînent automatiquement une mise à jour de l’événement republié sur Mobilizon (attention, pour le moment, les suppressions ne sont pas gérées).
Note importante : les flux iCal (.ics) d’événements sont supportés ! Cela signifie que vous pouvez parfaitement avoir des événements dans Framagenda (ou Google Agenda, on ne vous jugera pas (trop)), et les synchroniser dans Mobilizon ! Classe, non ?
En plus du format iCal, les plateformes supportées pour le moment sont Eventbrite, Meetup…
Oui, on vous voit, là, en train de hurler dans vos têtes :
On a fait tout le travail de notre côté, et… ça fonctionne (Wouuuuuaiiiis ! 🥳)… mais uniquement avec notre compte « développeur d’applications » (Oooooooohhh ! 😦).
Il nous reste plusieurs étapes de validation à passer, et… nous n’avons absolument pas la main dessus. C’est le royaume de Facebook, c’est donc Facebook qui décide. Peut-être que ça fonctionnera 5 ans, 5 mois, ou 5 jours. Peut-être que ça ne fonctionnera pas du tout. 🤷
Techniquement, une autre possibilité – réservée aux développeur⋅euses – que nous avons ajoutée est celle de pouvoir ajouter des « webhooks », c’est-à-dire des appels internes qui pourront, eux aussi, servir de « Destinations » pour les sources. Les événements pourront donc être envoyés à ces webhooks qui feront… et bien ce que vous déciderez qu’ils doivent en faire ! Par exemple cela pourrait être utile pour nos ami⋅es de Transiscope afin que leur outil puisse aussi importer des événements d’autres plateformes.
Le « Système d’Import de Mobilizon » est volontairement développé en dehors du cœur de Mobilizon. C’est donc un logiciel à part. En effet, nous estimons d’une part que ce logiciel risque d’avoir besoin de nombreuses modifications (par exemple pour corriger des bugs ou ajouter de nouvelles plateformes, comme Démosphère ou l’Agenda Militant), et d’autre part qu’il peut y avoir de l’intérêt à héberger cette application en dehors des instances Mobilizon (par exemple pour mutualiser la fonctionnalité entre plusieurs instances, ou pour gérer les risques juridiques que nous imposent les plateformes tierces). Nous en avons donc fait un projet logiciel séparé, mais évidemment libre et auto-hébergeable.
Autres améliorations de Mobilizon v4
Ne partez pas ! Nous avons encore d’autres fonctionnalités intéressantes à partager !
Tout d’abord, nous avons amélioré la compatibilité pour suivre d’autres instances d’événements fédérés (l’un des projets les plus intéressants étant « Event Federation for WordPress » qui permettrait à terme d’utiliser le célèbre moteur de sites/blog WordPress comme plateforme d’événements. Nous avons échangé avec les personnes qui coordonnent ce projet afin de partager notre expérience, et intégré leurs demandes sous forme de développements dans Mobilizon (ce qu’ils confirment dans leur dernier billet blog (en anglais)).
Lors des exports d’événements ainsi que dans les flux ICS, nous avons amélioré le formatage de la description des événements (qui prennent maintenant en compte les statuts « provisoire », « confirmé » ou « annulé »).
Ensuite, les confirmations d’inscriptions par mail pour les participant⋅es sans compte contiennent maintenant un lien de désinscription.
Enfin, Mobilizon est maintenant disponible sous davantage de systèmes d’exploitation et architectures (Debian, Ubuntu, Fedora, arm64, etc).
Mission accomplie, Framasoft est prête à faire la passe !
Nous croyons toujours très fort dans l’avenir de ce projet.
Mais nous avons atteint notre objectif : nous avions annoncé une intention et une vision en 2018 et… nous avons rempli notre mission !
Le logiciel n’est pas exempt de bugs, évidemment, loin de là. Mais quiconque fait du développement logiciel sait pertinemment qu’il y aura toujours des choses à corriger, des fonctionnalités à ajouter… C’est sans fin. Et nous pensons sincèrement qu’il faut aussi savoir prendre du recul, se dire qu’on a tenu notre engagement, et transmettre un projet.
L’équipe de Framasoft est réduite : Mobilizon, c’est un développeur salarié (oui, un seul !), et encore, même pas à temps plein… Il est certes accompagné par le reste de l’association sur la communication, la gestion de projet, la recherche de fonds, etc. Mais au bout de 5 ans nous considérons Mobilizon comme suffisamment stable pour qu’il puisse rediriger son énergie et ses compétences sur d’autres projets et d’autres missions.
Nous ne mettons pas Mobilizon au placard, non plus, hein !
Tout d’abord, Framasoft s’engage, pour les prochains mois (et autant qu’on le pourra) à maintenir cette v4, notamment en cas de mise à jour de sécurité, ou de bugs bloquants. Nous maintiendrons aussi notre instance publique et francophone https://mobilizon.fr
Mais nous ne nous lancerons pas dans le développement de nouvelles fonctionnalités.
Ensuite, une autre équipe (l’association Kaihuri, bien connue de la communauté Mobilizon en tant que mainteneuse de l’instance Keskonfai), a déjà un projet de reprise et de contribution, pour améliorer la prise en main de Mobilizon. Iels vous présentent leur projet et leurs ambitions sur notre forum consacré à Mobilizon : n’hésitez pas à leur partager vos retours et encouragements (ou divergences, d’ailleurs), mais aussi vos envies et capacités de contribution.
Ainsi, si la communauté n’y voit pas d’inconvénient, nous transmettrons dans les prochaines semaines l’ensemble des « clés » de Mobilizon à cette communauté (iels ont déjà un accès Maintainer sur le dépôt du code source, mais cela concerne aussi les sites web joinmobilizon.org, mobilizon.org, search.joinmobilizon.org, les outils et comptes de médias sociaux, etc.).
Mobilizon semble donc avoir de beaux jours devant elle !
Cinq années de Mobilizon, c’est grâce à vous (et à vos dons) !
Même si nous transmettrons a priori les clés du projet dans quelques semaines, tout le travail effectué tout au long de l’année 2023 a eu un coût non négligeable.
Si cette version 4 vous plaît, et que c’est possible pour vous, nous vous encourageons donc à soutenir Framasoft en forme de gratitude pour le travail effectué cette année, mais aussi pour avoir respecté le contrat moral de départ : vous fournir une alternative libre et fédérée aux groupes et événements Facebook.
Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.
Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :
Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste quatre semaines pour récolter 162 716 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !