RaysDay : Stop the Music, une nouvelle sur les libertés. 1/2

À l’occasion du RaysDay 2015, l’équipe de traduction Framalang a choisi de traduire la nouvelle Stop the Music, de Charles Duan, publiée originellement sur Boing Boing. Cette histoire futuriste explore les dérives possibles des lois sur le copyright.

Voici donc la première partie de cette traduction (la seconde et dernière partie sera publiée sur le Framablog la semaine prochaine). Exceptionnellement, nous avons choisi de ne pas traduire le titre (libre à vous de le faire !)

Comme son œuvre originelle, cette traduction est sous licence CC-BY-SA-NC.

Traduit par : Piup, egilli, Sphinx, Omegax, ac, audionuma (et les anonymes)

Stop the Music (image : Boing Boing
Stop the Music (image : Boing Boing)

Stop the music

I.

À la Cour fédérale du district central de Californie

Eugene L. Whitman contre Alfred Vail Enterprises, Inc.

Plainte pour violation du droit d’auteur

Le 18 février 2044

 

Le plaignant, Eugene L. Whitman, représenté par ses avocats, porte plainte contre Alfred Vail Enterprises, Inc. suite aux faits suivants :

1. Le plaignant, M. Whitman, compositeur de son état, a écrit la chanson populaire Taking It Back

2. Le 14 janvier 2044, le défendeur Vail Enterprises a distribué la chanson Straight Focus qui remporte aujourd’hui un grand succès.

3. Straight Focus inclut un fragment de huit notes, extraites de Taking It Back. Par conséquent et au vu de cette œuvre dérivée non autorisée, Vail Enterprises a manqué au droit d’auteur de M. Whitman.

En tout état de cause, M. Whitman requiert que Vail Enterprises :

A. Reçoive une injonction lui interdisant la poursuite de cette infraction au droit d’auteur de M. Whitman ;

B. Détruise l’intégralité des exemplaires de Straight Focus en possession de Vail Enterprises ;

C. Soit ordonnée de supprimer la chanson Straight Focus de la mémoire de l’ensemble des personnes résidant aux États-Unis.

 

II.

À la Cour fédérale du district central de Californie

Eugene L. Whitman contre Alfred Vail Enterprises, Inc.

Réponse de Alfred Vail Enterprises, Inc.

Le 25 février 2044

 

Le défendeur, Alfred Vail Enterprises, Inc., répond à la plainte du plaignant, Eugene L. Whitman, en les termes suivants :

1. Vail Enterprises est une société basée dans l’État du Delaware dont le siège se situe à Los Angeles en Californie et qui est intégralement détenue par M. Alfred Vail.

2. À la suite d’une carrière longue et réussie au sein de l’industrie de la neurobio-ingénierie, M. Vail fit le choix d’entrer dans le monde de la musique. Sa première composition Straight Focus est une œuvre musicale unique et innovante, jugée par les critiques comme « digne d’un nouveau siècle technologique » ou comme « une clef de voûte entre l’art et les neurosciences ».

3. En plus d’être un succès massif, la portée de Straight Focus fut internationale. Cette chanson fut vue plus de 350 millions de fois sur les sites de partage de vidéos. Outre cela, le meilleur révélateur de la popularité de cette œuvre reste : les vidéos d’appréciation, les remixes et adaptations diverses réalisées par les amateurs de ce morceau.

4. M. Vail a écrit Straight Focus à la mémoire de sa fille Sarah Vail, décédée l’année dernière en pleine adolescence suite aux complications de sa leucémie. Le morceau est composé de fragments des cinquante œuvres musicales préférées de Mlle. Vail, arrangés par lui-même grâce à sa créativité et à son expérience en neurosciences afin de produire un tour de force émotionnel musical inattendu. L’une de ces œuvres correspond au morceau du plaignant Taking It Back.

5. Le fragment de Taking It Back utilisé dans Straight Focus est minime et n’a pas altéré la valeur de ce morceau. En effet, la popularité de la composition de M. Vail a entraîné un intérêt significatif et une augmentation des ventes pour l’ensemble des œuvres sur lesquelles il s’est basé. Par conséquent, l’utilisation de ce fragment de Taking It Back par M. Vail ne constitue pas une infraction au droit d’auteur ou, a minima, constitue un usage raisonnable au titre de l’article 17 U.S.C. § 107.

6. En outre, la requête du plaignant, M. Whitman, exigeant la suppression de tout souvenir de Straight Focus des pensées des auditeurs, constitue un précédent absurde. Jamais un tribunal n’a ordonné ou autorisé de suppression de mémoire totale, visant l’ensemble du public pour une affaire liée au droit d’auteur. Cet ordre ou cette autorisation ne devrait pas être soumis à la compétence de cette cour.

 

III.

À la Cour fédérale du district central de Californie

Eugene L. Whitman contre Alfred Vail Enterprises, Inc.

Avis et ordre quant à l’effacement de la mémoire

20 juin 2044
Avis de M. Benson, juge fédéral.

Le jury du tribunal a considéré que l’accusé Vail Enterprises n’a pas respecté le droit d’auteur du plaignant M. Whitman. Le plaignant demande donc à cette cour d’émettre un arrêt obligeant Vail Enterprises à effacer tout souvenir du morceau délictueux Straight Focus des pensées de toutes les personnes résidant aux États-Unis, grâce au système EffaceMem National.

La requête de M. Whitman est une forme de réparation extrêmement inhabituelle et sans précédent. Il est donc nécessaire de procéder à quelques explications concernant le système.

Le système EffaceMem National a été développé à partir de la technologie EffaceMem, inventée par Alfred Vail en 2028. Des avancées antérieures en neurosciences ont révélé que les souvenirs humains pouvaient être modifiés ou effacés en agitant les cellules cérébrales, mais cette procédure était intrusive et risquée, et, de fait, utilisée uniquement dans des cas particulièrement inhabituels de troubles psychiques, comme les troubles de stress post-traumatiques.

M. Vail a découvert que certaines ondes sonores basses fréquences à fluctuation rapide pouvaient être utilisées pour agiter les cellules cérébrales de la même manière, permettant ainsi un effacement de la mémoire sans risque et sans intrusion, avec une excellente précision concernant la date et l’objet des souvenirs. Cette technologie, qu’il appela EffaceMem, fut offerte comme service au consommateur, le plus souvent pour effacer le souvenir d’événements embarrassants, d’ex-amants, et de situations traumatisantes.

De manière inattendue, le service au consommateur devint un élément de sécurité nationale au moment des attaques terroristes contre les États-Unis d’août 2039. L’Agence centrale de renseignement (CIA) avait intercepté une communication chiffrée contenant les détails de la planification de plusieurs bombardements simultanés sur plusieurs grandes villes. La CIA savait que l’attaque aurait lieu durant la semaine suivante, mais ne pouvait pas déchiffrer le reste du message pour identifier les détails du complot. Le temps venant à manquer, la CIA, dans une ultime tentative, se procura des milliers d’énormes haut-parleurs haute-fidélité, les répartit dans les villes, et diffusa à plein volume des enregistrements d’EffaceMem conçus pour effacer les souvenirs de toutes les conversations ayant eu lieu au moment de la diffusion des messages interceptés.

Les résultats furent saisissants : San Francisco et la ville Washington., où EffaceMem était déployé, ne subirent aucun bombardement, alors que la ville de New York, où EffaceMem n’avait pas pu être déployé à temps, fut dévastée.

À la suite de ces attaques, le pays entreprit rapidement de déployer EffaceMem sur l’ensemble du territoire. Le réseau ainsi formé, connu sous le nom de « système EffaceMem National », couvre chaque centimètre carré et chaque habitant des États-Unis, et permet d’assurer la suppression totale d’une idée dans l’esprit de la population. Le système n’a pas été utilisé de manière fréquente, mais plutôt occasionnellement, et sous supervision judiciaire stricte, pour déjouer les complots terroristes et prévenir des crimes, avec d’excellents résultats. La CIA et l’armée ont également étudié d’autres applications.

Mais le système EffaceMem National n’a jamais été utilisé pour servir des intérêts privés. Jusqu’à présent, il a été utilisé uniquement pour effacer des idées de crimes ou des dangers pour le public. Ainsi, la requête de M. Whitman d’utiliser le système pour effacer le souvenir d’un morceau de musique est parfaitement inattendue. Cette cour n’a absolument aucune décision similaire ni aucun précédent sur lequel se baser.

Au premier abord, l’injonction faite à une partie d’utiliser le système EffaceMem National semble inappropriée dans presque tous les cas, car cette cour ne peut obliger une partie à faire quelque chose que si cette partie peut faire cette chose, et utiliser EffaceMem National n’est pas possible pour la plupart des gens. Mais ici, l’accusé est une exception inhabituelle, car Vail Enterprises est propriétaire du système. M. Alfred Vail, inventeur d’EffaceMem, a plus tard fondé Vail Enterprises, qui a financé et construit le système EffaceMem National, et en est toujours propriétaire. Par conséquent, une injonction d’utiliser le système pourrait être émise à son encontre.

M. Whitman soutient que l’article 17 U.S.C. § 503(b) autorise cette cour à ordonner à Vail Enterprises de réaliser une suppression des souvenirs du morceau. Cette loi indique que cette cour « peut ordonner la destruction […] de toutes les copies ou les enregistrements audio faits ou utilisés en violation des droits exclusifs du propriétaire des droits d’auteur ». Comme les neurones qui ont enregistré les souvenirs du morceau sont des « copies ou des enregistrements audio », M. Whitman prétend que cette cour a le pouvoir d’ordonner à Vail Enterprises de procéder à la « destruction » de ces copies en effaçant les souvenirs.
Je comprends la position de M. Whitman. M. Whitman est manifestement très soucieux de protéger ses œuvres musicales, et refuse à quiconque d’en créer des œuvres dérivées ou de les altérer, en accord avec son désir de garantir que sa musique reste « pure ». Cela lui est permis, en tant que propriétaire des droits d’auteur. J’ai déjà ordonné à Vail Enterprises de supprimer toutes les copies physiques du morceau contrefait.
Mais en ce qui me concerne, je ne suis pas certain que l’injonction d’effacer des souvenirs soit raisonnable. Peut-être l’est-elle, peut-être pas ; aucune autre autorité judiciaire ne fournit de conseil sur cette question. Si la Cour d’appel ou la Cour suprême décident que ce type d’injonction est autorisé, alors je l’émettrai. Mais sans le support d’une de ces cours, il me semble nécessaire de rester prudent et de ne pas ordonner à Vail Enterprises d’effacer les souvenirs du morceau contrefait.

Demande rejetée.

 

IV.

The Washington Post

Audition à la Cour suprême à propos de l’affaire sur l’effacement de mémoire.

Le 12 février 2046

Ce matin, la Cour suprême entendra les plaidoiries dans une affaire très suivie concernant la possibilité pour un auteur de chansons d’utiliser son droit d’auteur pour effacer de la mémoire de tous les Américains une chanson supposée contrevenir au droit d’auteur.

Cette affaire, Whitman contre Vail Enterprises, voit s’affronter le chanteur Gene Whitman et le neurobiologiste (devenu artiste du remix) Alfred Vail, à propos de la chanson à succès Straight Focus. En 2044, un jury a décidé que la chanson de M. Vail violait le droit d’auteur de M. Whitman. Immédiatement, l’Association Américaine de l’Industrie du Disque a diligenté une requête auprès du système fédéral de gestion des droits numériques, déclenchant ainsi un effacement automatique de la chanson de tous les sites internet et des équipements personnels. Straight Focus n’a plus été entendue aux États-Unis depuis plus d’un an maintenant.

Mais M. Whitman considère que la suppression de Straight Focus de tous les équipements personnels n’est pas suffisante. Extrêmement protecteur de ses œuvres, M. Whitman a cherché à obtenir un arrêt de la Cour imposant l’effacement de la chanson Straight Focus de la conscience de tout le monde en utilisant le système EffaceMem National, système qui est la propriété de M. Vail.

La Cour a récusé la requête de M. Whitman, indiquant qu’elle n’ordonnerait pas l’utilisation du système EffaceMem National sans l’avis de la Cour suprême.

M. Whitmann n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire. M. Vail, lors d’une interview, a exprimé son « exaspération » que cette affaire aille jusqu’à la Cour suprême.

« Ma chanson Straight Focus signifie beaucoup pour de nombreuses personnes », dit-il. « Pour moi, c’est un souvenir de ma fille que j’ai perdue il y a trois ans. Et les amateurs de cette chanson ont créé leurs propres sens et souvenirs à partir d’elle. Cela dépasse l’imagination que Gene Whitman puisse effacer toutes ces pensées en clamant une sorte de possession du droit d’auteur. »

C’est la deuxième affaire au sujet du système EffaceMem National qui est portée devant la Cour suprême. L’affaire précédente, United States contre Neilson, portait sur la constitutionnalité du système, utilisé pour supprimer l’activité criminelle à la suite des attaques du 7 août 2039. Le système a été jugé constitutionnel par une majorité divisée de 5 voix pour et 4 voix contre.

Au nom de cette majorité, la présidente de la Cour suprême, Mme Diehr, a rejeté les recours basés sur les premier, cinquième et quatorzième amendements, déclarant que le système EffaceMem National est « un outil nécessaire à la société technologique pour la prévention des méfaits et des délits à l’encontre du du public ». Vétéran de l’armée de l’air et également ancienne procureure générale, la présidente s’est vraisemblablement basée sur son expérience au sein de l’armée des États-Unis lorsqu’elle a conclu : « le nombre grandissant de menaces envers notre nation ne peut être contrecarré qu’avec un arsenal défensif renforcé. »Elle écrit par ailleurs « qu’il s’agit d’un devoir de citoyen que d’abandonner ses pensées personnelles si cela protège le plus grand bien, de la même façon qu’il était un devoir, en temps de guerre, que d’abandonner sa liberté ou ses propriétés, pour le bien de la nation ».

Dans un argumentaire vivement opposé, le juge Diamond rejeta l’idée que « la pensée humaine est le jouet du gouvernement fédéral ». Rappelant son passé d’avocat des droits civils et se basant sur la Constitution et la Déclaration des droits, le juge a déduit que celles-ci contenaient, dans une certaine mesure, des garanties sur la vie privée et la liberté de pensée. Selon son point de vue, ces textes entrent en conflit avec un effacement de mémoire sans consentement. Il a fait référence à l’affaire Americans for Digitals Rights contre Gottschalk qui décida que la collecte de données représentait une fouille illégale d’après le quatrième amendement. Il y a 25 ans, le juge Diamond était l’avocat qui représentait ADR lors de cette affaire qui brisa la jurisprudence pré-Internet, jurisprudence qui avait été sérieusement remise en question par le juge Sotomayor en 2012.

Le juge Flook, dans un avis séparé, indiqua qu’il était « indécis » en raison des « conséquences inquiétantes » d’un effacement de mémoire généralisé. Malgré cela, pour lui, les bénéfices de ce système compensent ces inconvénients. C’est probablement son vote qui décidera du sort de cette affaire, tous les yeux seront rivés sur lui lors des débats.

Le juge est un ancien professeur de droit, dont les intérêts et les publications portent sur les lois concernant l’environnement et les ressources naturelles. Au regard de ses prouesses universitaires et de sa passion environnementale, l’opinion du juge dans l’affaire Neilson est, comme pour beaucoup de ses confrères, brillante sur le plan analytique et partagée sur le plan émotionnel. Il a déclaré : « Je crains sincèrement un monde où mes souvenirs et les souvenirs d’innombrables personnes peuvent être effacés en appuyant sur un bouton. Mais je crains autant les attaques terroristes. Dès lors que je peux être sûr que cet effacement de mémoire est limité aux seules situations nécessaires, ma première crainte sera suffisamment restreinte. ».

L’audience débutera à 10 h et portera sur l’affaire n°45-405 : Whitman contre Alfred Vail Enterprises.

 

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite et conclusion de cette nouvelle !




Aménager son igloo avec Sweet Home 3D

L’été c’est le moment des vacances, le farniente, les apéros, la plage… Mais c’est également la période où l’on profite des longues journées et du beau temps pour faire des travaux dans la maison.
Notre pinchot se sentant l’âme d’un bricoleur a choisi de réorganiser son igloo. Mais avant de tout casser, il aimerait bien voir ce que ces aménagements pourraient donner. C’est là qu’il tombe sur ce superbe logiciel Sweet Home 3D qui va lui permettre de visualiser les agencements prévus.

Rencontre avec Emmanuel Puybaret, son concepteur, et Véronique, sa community manager.

Bonjour, pouvez-vous nous présenter le logiciel Sweet Home 3D ?

Abri de jardin

Emmanuel : Sweet Home 3D est un logiciel libre d’aménagement intérieur qui permet de dessiner des plans de logements, d’y placer des meubles et de visiter le résultat en 3D. Il est très complet et facile d’utilisation. C’est un peu la 3D pour les nuls ! Sa première version date de 2006 et correspond à une étude de cas décrite dans Les cahiers du programmeur Swing que j’avais écrit pour les éditions Eyrolles. Cet ouvrage faisait lui-même suite à mon Cahier du programmeur Java dont la première édition date de 2003. Tout ça pour dire que Sweet Home 3D est développé en Java et que toute cette expérience acquise avec le temps m’a bien aidé pour obtenir un programme stable et performant.

 

La version 5 vient de sortir ce mois-ci, quelles sont les nouveautés les plus remarquables ?
Emmanuel : Depuis presque 10 ans – et notamment depuis votre dernier article qui regrettait l’absence de niveaux, ajoutés depuis ;-), le logiciel s’est vraiment beaucoup enrichi. La version 5 permet des rendus toujours plus réalistes (ajout de plinthes, intégration de portes arrondies ou de fenêtres triangulaires…) mais aussi la conception d’aménagements plus détaillés (dessin de flèches et de schémas de toutes sortes, ajout de textes libres en 3D…).
Véronique : Outre l’aménagement, on sent de plus en plus un besoin d’utilisation du logiciel dans des pré-projets de construction : avant de faire appel à un architecte, de nombreuses personnes, partout dans le monde, ont envie de « rêver » leur maison. C’est chouette.

 

J’ai envie d’aménager un igloo, c’est possible ?
Emmanuel : Zut, là, vous me posez une colle car, dans Sweet Home 3D, les murs ne peuvent être que verticaux ! On peut faire des murs arrondis, des murs en sous-pentes, mais, pour des igloos ou des coupoles, il faudra que vous passiez par une astuce… par exemple, en important un igloo de la bibliothèque 3D Warehouse au format KMZ / Collada. C’est étonnant d’ailleurs comment les utilisateurs de Sweet Home 3D arrivent à trouver des tas d’astuces pour arriver à leurs fins. Et puis, si vous voulez programmer des fonctionnalités plus complexes, vous pouvez essayer de développer un plug-in, tout est expliqué sur le site du logiciel.

 

Exemple de plan

Sweet Home 3D, cela a une consonance anglaise, mais ce ne serait pas un projet français ?
Emmanuel : 100 % français, oui, mais à visée 100 % mondiale.
Véronique : …et au-delà !
Emmanuel : Maintenant le logiciel est disponible dans 25 langues ! C’est un des trucs formidables du logiciel libre : nous avons régulièrement des propositions de traduction du logiciel et on trouve même des tas de tutoriels sur YouTube dans différentes langues. De même, le forum est très réactif, très sympathique. L’aménagement ou l’architecture semblent être des sujets sans fond et, si jamais je manquais d’idées pour améliorer ce logiciel, les propositions des utilisateurs fourmillent. Merci à eux !

 

Quel est le lien entre Sweet Home 3D et eTeks ?
Emmanuel : C’est le nom de ma boite, tout simplement. Comme Sweet Home 3D, ça sonne anglais, mais ce n’est pas non plus trop dépaysant pour un public français.

 

Vous pouvez nous présenter les différentes personnes qui interviennent autour de ce projet ?
Emmanuel : Euh… moi, essentiellement, pour le développement en tout cas. Mais il y a aussi les créateurs de meubles en 3D, les participants les plus actifs du forum, les traducteurs comme je l’ai dit… Et depuis 5 mois, il y a Véronique qui m’aide pour la communication. J’ai senti que c’était nécessaire pour mieux animer cette communauté que je ne prenais pas assez de temps de connaitre et de faire reconnaitre.
Véronique : J’ai mis notamment en place une série d’articles sur le blog sur les différentes utilisations du logiciel qui s’intitulent : « Et vous, vous faites quoi de votre Sweet Home 3D ? ». Je viens de commencer, mais il y a de quoi faire une véritable saga, vous verrez !

 

Dans les utilisations « détournées » de Sweet Home 3d, saviez-vous que notre ami Gee, utilise le logiciel comme support pour les décors dans sa BD « Superflu » ? Avez-vous eu d’autres retours atypiques d’utilisation ?

Emmanuel : Oui, on aime bien ce qu’il fait et Véronique projette de faire un entretien avec lui à la rentrée (s’il veut bien !). Dans le genre atypique, il faut aller voir aussi sur le blog de Sweet Home 3D ou sur notre page facebook la reconstitution du Château de Rochecorbon, le vaisseau spatial de Star Trek ou le projet de ferme écologique en Afrique. Ce sont des super projets !

 

Modélisation d’une chambre pour la BD Superflu de Gee.

Pourquoi le choix du libre ?
Emmanuel : C’était dans les gènes de Sweet Home3D. Il devait forcément être open source puisque publié dans un livre. Alors, quitte à ouvrir son code source, autant le faire sous une licence libre. Sans être super militant, j’avais bien perçu les avantages d’une licence comme la GNU GPL dans des projets précédents : le partage des connaissances, l’ouverture au monde, l’aide des contributeurs, l’accès à des référentiels comme SourceForge.net, mais aussi la possibilité, avec cette même licence, d’opter pour un modèle de licences multiples. C’est justement ce modèle qui nous permet de vivre de ce projet : ventes de licences propriétaires à des sociétés qui veulent étendre les fonctionnalités du logiciel sans publier le code source de leurs modifications, mais aussi ventes sur l’Amazon Store et le Mac App Store d’une version intégrant tous les meubles sous licence libre disponibles pour le logiciel.

 

Avez-vous besoin d’aide ? Si oui, comment peut-on faire ?
Véronique : Ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui motive une communauté : sur Facebook, on avait fait un « jeu des 7 différences », mais personne n’a joué ! Plus sérieusement, toutes les contributions sont bienvenues : documentation, participation au forum, création de meubles en 3D libres avec Blender ou Art of Illusion, par exemple. Pour les designers 3D en quête de reconnaissance, sachez que les pages consacrées aux modèles 3D sont désormais très bien référencées dans Google.
Emmanuel : Quand on pense aux débuts de Sweet Home 3D où j’ai été obligé de concevoir les premiers meubles en 3D moi-même, je suis très content d’avoir contribué aussi à l’émergence de bibliothèques de modèles 3D libres, 10 ans après.

 

Envie de réagencer son salon ?

Un dernier mot pour conclure cet entretien ?
E & V : Merci beaucoup, Framasoft, de votre travail en général et, en ce qui nous concerne, de nous avoir référencés dès nos débuts et de continuer à nous donner la parole. À bientôt !

 




RMLL 2015 et Résistances : Framasoft en Festivals !

C’est la canicule, on sort les recettes d’eau libre (à consommer avec modération ^^), les stands, les beaux T-shirts… c’est officiel, on arrive à l’été des Rencontres et échanges Libristes !

 

RMLL 2015 : rendez-vous à Beauvais

Logo RMLL
Logo RMLL

Rendez-vous incontournable du monde Libre, les « ReuMeuLeuLeu » (ou Rencontres Mondiales du Logiciel Libre) sont cette années accueillies et organisées par Beauvais, et c’est du 4 au 11 Juillet !

Comme nous vous l’avions annoncé, nous ne tiendrons un stand que lors des Journées Grand Public (samedi 4 et dimanche 5 juillet). Ce qui nous nous empêchera pas d’être présents lors du reste des rencontres, que ce soit entre les stands (un indice : repérez les badges « Framateam ») ou durant des conférences.

Car les RMLL proposent un programme complet de conférences, tables rondes et autre réjouissances auxquelles Framasoft se joint avec plaisir… Vous nous retrouverez donc :

Bien entendu, au delà des Framasofteries, TOUT le programme des RMLL est empli de pépites qui sauront faire pétiller votre intérêt, vos neurones et vos processeurs…

Résistances, du cinéma et des idées

affiche2015Du 3 au 11 juillet, dans la ville de Foix[1] (en Ariège), a lieu un festival de cinéma aussi engageant qu’engagé : Résitances.

L’idée de ce festival, qui fête cette année sa 19e édition, est de mettre en valeur des films qui bousculent notre vision du monde, montrent d’autres façons de vivre, de voir de raconter et de partager… bref : qui nous nourrissent l’esprit comme la société.

Framasoft sera présent lors du week-end final (10 et 11 juillet) à l’occasion de leur thématique Une civilisation du partage. l’occasion pour nous d’échanger avec un public pas forcément rompu aux codes du Libre, et pour Pouhiou de réitérer sa conférence Créateurs, la confiance paye

 

Voilà pour les quelques rencontres estivales… promis, il y aura encore plus d’occasions de se voir, de boire de la limonade libre (avec modération ^^) et de parler Dégooglisation dès la rentrée !

 

 Note inutile et donc indispensable :

[1] Et le premier ou la première qui commente « Il était une fois, dans la ville de Foix… » Pouhiou se jure de lui émonder les arquemuses… soyez prévenu-e-s !)




Framadate : un tuto et un openbar.

Parmi les divers services en ligne que nous proposons, il en est un plus… « particulier » que les autres : Framadate. On pourrait croire qu’un simple service de sondages et d’organisations de rendez-vous ferait figure d’outsider face à un tableur, un réseau social ou un service d’hébergement d’images chiffré et libre. Mais en vérité, Framadate est le deuxième service le plus visité de la galaxie Framasoft, ce juste derrière les framapads.

En témoignent aussi les nombreuses attentes, réflexions et propositions d’améliorations que nous apportent les utilisateurs et utilisatrices de ce service. Régulièrement, via notre formulaire de contact ou depuis notre git, nous recevons ces attentes, suggestions et râleries (ben ça arrive, aussi, hein ^^) auxquelles nous nous efforçons de répondre.

Car Framadate est une exception : basé sur Studs (un logiciel créé par l’université de Strasbourg) il s’agit du seul code maintenu et développé par Framasoft (sans compter ce que font certains de nos membres de leur côté… n’est-ce pas, Luc ?). Framasoft n’a pas vocation à créer du code : d’autres le font très bien, et nous sommes bien plus à notre aise à mettre en valeur leurs travaux.

Le tutoriel comme arme d’éducation populaire massive

La vocation première de Framasoft, c’est l’éducation populaire au Libre. Derrière l’expression un poil pompeuse se cache une volonté simple : amener plus de Libre dans la vie de la famille Dupuis-Morizeau (et même des Michus, bien qu’ils veulent qu’on leur fiche la paix ^^). Il s’agit pour nous d’aider à accomplir le travail qui reste une fois que le code est écrit, vérifié, testé, arrangé. Mettre ce logiciel en valeur, le faire connaître (en en parlant ou en démontrant ses vertus), parfois le traduire… ou l’expliquer.

Parler d’un logiciel (et/ou d’un service) Libre c’est bien. Dire qu’il ne faut plus utiliser Doodle mais Framadate, c’est énorme (et merci à vous qui le faites, on le voit chaque jour !). Mais qui pense à la solitude de papy Dupuis ou de cousine Morizeau lorsqu’ils se retrouvent devant ce nouveau logiciel, sans leurs repères ni leurs habitudes ? Qui pense aussi au petit dernier, qui commence à peine à tâter de la souris et veut organiser son goûter d’anniversaire, tout seul, comme un grand ?

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Cliquez sur l’image pour découvrir notre tutoriel Framadate

Chez nous, sur ce coup, c’est Christophe, notre spécialiste du LaTeX[1]. C’est pour aider ses collègues à se dé-Doodliser qu’il a commencé ce tutoriel. C’est en pensant à vos proches qu’il l’a revu et amélioré. Désormais, si vous voulez présenter cette solution libre de sondages, vous pourrez donner le lien de ce tutoriel (que vous retrouvez aisément en page d’accueil de Framadate) pour que vos proches soient totalement autonomes dans la création et l’administration d’un sondage de rendez-vous.

Framadate vous ouvre son Openbar

Chez Framasoft, donc, Framadate est un cas à part. Lorsque Studs n’a plus été maintenu, nous avons décidé de remonter nos manches et notre framaslave[2] JosephK s’est évertué à créer une V2 avec de nouvelles fonctionnalités, une meilleure ergonomie et une accessibilité sans faille… Puis Jo s’est fait enterrer vivant par sa to-do list et a tenté, tant bien que vaille, de maintenir le code et d’appliquer tests et bugfix tout en continuant de dégoogliser les internets à temps plein.

Depuis quelque mois, Jo a été rejoint par Olivier Perez, un courageux bénévole qui s’est emparé du code pour tenter de lui apporter des modifications, améliorations, parmi lesquelles :

  • tel Mirza, on se demande parfois où est passé tel ou tel framadate. Cette époque est révolue ! Grâce à la possibilité (en page d’accueil) de retrouver tous les sondages par le mail de l’administrateur, vous pourrez retrouver en un clin d’œil tous les sondages dont vous êtes l’administrateur ;
  • le nom de l’auteur, la date d’expiration et l’intitulé du sondage sont modifiables : fini la corvée de refaire un sondage pour une faute de typographie ;
  • les votes « Si nécessaire » sont décomptés entre parenthèses, permettant de ne pas baser son choix uniquement sur le nombre de votants « fermes » ;
  • une nouvelle option « Chaque participant peut modifier son propre vote » donnera à vos sondés un lien leur permettant d’éditer leur vote (et uniquement le leur) ;
  • une nouvelle option « Vote caché, seul le créateur du sondage peut voir les résultats » permet de créer un sondage où le décompte des votes sera visible uniquement par l’administrateur. Il pourra d’un clic rendre les résultats visibles à la fin par transparence ;
  • le formulaire d’administration (si vous avez installé votre propre version de Framadate) a lui aussi été complètement revu.

Par ailleurs, le code a été en grande partie réécrit, et de plusieurs bugs existants corrigés !

La liste des modifications (changelog) est disponible à cette adresse. Tout un tas d’améliorations sont au programme de cette nouvelle version que nous avons nommée… Openbar[3].

Allez, cliquez : c'est openbar !
Allez, cliquez : c’est openbar !

Aujourd’hui, l’openbar est ouvert. C’est une version de test (donc pas encore de https, on le sait, ce n’est pas encore parfait ^^). Il y a encore certainement plein de petits bogues à chasser dans les coins, des morceaux pas tout à fait comme il faudrait… et pour cela on a besoin de vous.

Pensez à nous donner vos retours

Nous vous ouvrons cette version bêta justement pour que vous nous aidiez par vos retours et suggestions… Alors bien entendu, ne nous envoyez pas tout de suite vos envies de telle ou telle nouvelle fonctionnalité : nous allons d’abord tester et mettre en production celles de la version openbar avant de nous attaquer à une nouvelle montagne d’améliorations ;).

Mais si vous repérez des bogues, incohérences, soucis et autres astuces qui peuvent permettre d’améliorer cette version-ci, n’hésitez pas à nous en faire part que ce soit dans les issues et commits de notre dépôt git (où se trouve le code de Framadate) ou dans les commentaires de cet article.

Avec votre aide, nous espérons pouvoir passer au plus vite cette version openbar en production, c’est à dire en faire le Framadate officiel par défaut. C’est ça la force du Libre : pouvoir demander de l’aide à la communauté quand le besoin s’en fait sentir. Et pouvoir, aussi, vous ouvrir l’openbar.

Santé !

Notes superfétatoires :

[1] Ceci n’est pas une allusion textuelle. Merci de ne pas en tirer de conclusions personnelles.
[2] C’est le petit nom réservé aux employés de Framasoft, parce que nous ne manquons ni de lucidité ni d’ironie ;p.
[3] Les framasoftien-ne-s ont une réputation de buveurs et buveuses de bière -Libre- à tenir. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération !




Des parcours pédagogiques ludiques avec JLoDB

Ces dernières années, il n’y a pas de formation pour enseignants, de lettre ministérielle, d’exposition à destination des enfants qui ne parle pas de « parcours pédagogique ». Derrière ce grand terme fourre-tout on trouve globalement l’idée de faire passer l’apprenant par différentes étapes afin de lui permettre d’acquérir une notion, une compétence… Si on veut que ce parcours soit réellement pertinent et utile, il doit pouvoir s’adapter aux différents utilisateurs. C’est là que l’utilisation d’outils numériques peut prendre tout son sens.

Quelques outils existent dans l’univers du libre. L’association Sésamath développe par exemple le superbe projet J3P, très orienté pédagogie, qui permet à l’élève de créer son parcours parmi les différents exercices planifiés par l’enseignant en fonction de ses réponses.
Sur Framagora, nous avons eu la chance de voir l’évolution d’un projet plus ludique : JLoDB. Son auteur, Johann, nous présente sa réalisation.

 

Le site jLoDB
Le site jLoDB

Bonjour Johann, peux-tu nous présenter jLoDB ?

Bonjour. jLoDB est l’acronyme de « Javascript Learning Object Database ». C’est une base de données d’activités éducatives ; « éducatives » au sens large car il existe en son sein de nombreuses activités plus ludiques qu’éducatives : le Sudoku, Picross, Sokoban et d’autres encore. Ce projet se présente comme un site web tout ce qu’il y a de plus classique que chacun est libre d’utiliser, d’installer et de modifier comme le permet sa licence GPL-3.

L’architecture de jLoDB est modulaire. Il existe un noyau principal qui est la base de données où sont référencés tous les exercices en fonction de leur difficulté, de leur durée moyenne, de leur champ d’application et d’autres choses encore. Chaque exercice réalisé par l’utilisateur est évalué automatiquement par le programme qui lui donne une note de A à F.

Là-dessus, il est possible de développer des modules qui vont faire usage de cette base et de ces exercices. Parmi les modules actuellement disponibles on peut citer « Dä » qui est une sorte de trivial pursuit où chaque case donne lieu à un exercice issu de la base, « TiBibi » qui permet à un utilisateur de préparer et de stocker ses propres séries d’exercices et finalement « Genius socialis » qui organise les exercices suivant un parcours pédagogique.

 

Quelle est son originalité ?

D’un point de vue technique, jLoDB se veut le plus accessible possible. Le logiciel est très peu gourmand en ressources et doit pouvoir fonctionner sur tout type de matériel, même ancien. Ensuite, il repose sur des technologies libres et largement répandues (html et javascript côté client, apache, php et mysql côté serveur). En outre, l’utilisation du clavier est facultative rendant le projet compatible avec une utilisation sur tablette. Enfin, l’usage exclusif d’un format graphique vectoriel rend les activités indépendantes de la résolution de l’écran. Le petit bémol vient de la compatibilités des navigateurs puisque seul Firefox est totalement compatible. Safari, s’en sort très bien aussi, mais il souffre d’un bug d’affichage parfois pénalisant tout comme Chrome qui, en plus, ne supporte pas MathML, un format d’affichage de formules mathématiques. Internet Explorer n’est pas supporté.

Au niveau interface et jouabilité, je me suis énormément inspiré de ce qui se faisait dans le domaine du jeu vidéo. Même la représentation du parcours pédagogique est très inspiré par le sphérier de « Final Fantasy XII » ou l’arbre de compétences de « Path of exile ». Également, je suis un grand fan de logiciels comme « Docteur Kawashima » ou « Professeur Layton » qui, avec un game design astucieux, parviennent à rendre passionnant des problèmes parfois complexes. J’ai donc essayé d’appliquer le plus possible ces principes de gamification et j’espère que pour un projet éducatif, jLoDb arrive à proposer des choses ludiques et amusantes dans l’ensemble.

Initiation à la programmation
Initiation à la programmation

Enfin, du point de vue du contenu lui-même, certaines activités référencées dans la base me semblent assez peu communes.

  • 4 activités de programmation (Robot, LOGO, programmation impérative et Assembleur 6502) permettent à l’utilisateur d’apprendre l’informatique et la programmation de façon totalement autonome. C’est probablement la partie la plus développée actuellement. À l’heure où il est question de l’apprentissage de l’informatique à l’école, je crois sincèrement que jLoDb apporte une réponse tout à fait crédible.
  • L’activité « Équation » (inspiré par l’excellent « Dragon Box Algébra ») permet de résoudre des systèmes d’équations à plusieurs inconnus par simple manipulation d’éléments graphiques.
  • L’activité « MathCraft » (j’adore ce nom) propose des exercices de preuves mathématiques où l’utilisateur doit prouver une hypothèse à partir d’éléments fournis par

    Activité MathCraft
    Activité MathCraft

    l’énoncé. C’est encore assez expérimental et le formalisme de l’activité est un peu complexe, mais je trouve que cela donne des résultats plutôt prometteurs.

 

Maintenant qu’on connait un peu mieux ton projet, peux-tu te présenter un peu ? Quel est ton « parcours » ?

Je suis ingénieur en développement informatique. Dans la vraie vie, je bosse sur des programmes de gestion de flux de données. C’est un boulot intéressant car technique et exigeant mais, en même temps, il est assez frustrant parce qu’au final, il n’y a rien à montrer. Il n’y a aucun résultat visible : pas de jolies interfaces, aucune image, juste des flux de données et quelques logs. C’est, je crois, pour cette raison que j’ai commencé à programmer à la maison, pour moi, pour me faire plaisir. J’ai commencé par un logiciel de dessin sur Android en version 1.6 (« Plouik ») puis quelques jeux en SDL sous Linux avec un framework développé pour l’occasion (« Splashouille »).

 

Je suis honnêtement admiratif du boulot que tu as abattu seul. Depuis combien de temps travailles-tu sur ce projet ? Cela représente combien d’heures ?

Merci. Je ne saurais dire exactement. Si j’en crois mon compte GitHub, le dernier submit de « GNU versus zombie rotten tomatoes » (mon dernier développement hors jLoDb) remonte au 25 Juillet 2012. Je pense que cela doit correspondre au début du développement du projet. J’ai commencé par le jeu de l’alchimiste (Note De Moi : Je vous conseille de tester, c’est assez addictif comme jeu) et je me souviens l’avoir ré-écrit au moins 2 fois avant de trouver une structure satisfaisante, assez proche de ce qu’elle est encore aujourd’hui. Au niveau du temps passé, je ne saurais non plus dire. Tout cela est fait sur mon temps libre. J’essaie de développer un peu tous les jours mais cela est très fluctuant.

 

Je crois savoir que ton idée initiale était un seul et unique parcours dans lequel l’utilisateur pourrait progresser à n’importe quel moment de sa vie ? Cela ne te semble pas un peu audacieux comme projet ?

Tout provient d’un constat assez simple. En tant que joueur occasionnel, j’ai passé un temps incroyable sur de jeux comme « angry birds », « candy crush » ou « puzzle and dragons » à enchaîner des actions parfois très répétitives, à faire et refaire les mêmes niveaux, à me lever plus tôt le matin pour finir une quête quelconque. Les principes de gamification ont aujourd’hui une telle efficacité qu’il est souvent difficile de décrocher. L’idée sous-jacente du projet jLoDb est donc d’utiliser ces techniques de gamification sur des domaines plus académiques afin de créer une addiction à l’apprentissage.

Donc oui, pour répondre à la question, c’est extrêmement ambitieux (et pas mal prétentieux, aussi).

Ça l’est d’autant plus que je suis convaincu désormais qu’il est tout à fait possible d’intégrer la quasi-totalité des matières universitaires, de l’apprentissage de la lecture aux domaines post-bac (comme la thermodynamique ou la médecine). Le travail à accomplir est colossale mais au combien passionnant.

 

Tes graphismes sont très soignés. C’est toi qui fait tout cela également ? Avec quels logiciels ?

C’est gentil. Pour l’heure, j’ai réalisé l’ensemble des graphismes. J’ai cherché un peu à côté, mais j’avoue ne pas avoir trouvé grand chose. J’ai toujours aimé dessiner et mon petit niveau me permet de faire parfois illusion.Tous les graphismes sont vectoriels, du coup, j’utilise essentiellement Inkscape. Parfois, lorsque l’illustration à réaliser est très géométrique, il m’arrive de « dessiner » directement à l’aide d’un simple éditeur texte profitant du fait que le format vectoriel SVG est un format descriptif parfaitement lisible.

 

Par contre, pour le moment, les consignes des activités ne me semble pas forcément toutes toujours très claires. Besoin d’un coup de main ?

C’est un problème très récurrent avec mes développements. J’ai eu le même souci sur mon logiciel de dessin que je trouvais personnellement très intuitif mais qui, compte tenu des retours utilisateurs, ne l’était pas tant que cela.

Cela dit, je ne trouve pas que cela soit un problème en soit. Selon moi, le vrai souci est que le contenu du projet (les exercices mais aussi le parcours pédagogique) ne doit pas être rédigé par une seule personne. C’est un non-sens absolu. Surtout pour un projet libre (et surtout quand la dite personne n’a aucune compétence pédagogique). Si je le fais actuellement c’est faute de mieux car il faut bien pouvoir présenter quelque chose, mais il est clair que ce n’est pas une bonne chose. Donc oui, j’ai clairement besoin d’aide.

 

De manière générale, comment fait-on si on a envie de t’aider ?

Il y a plusieurs façons d’aider le projet. J’ai rédigé une notice dans un forum de discussion créé pour l’occasion (et encore un peu vide). Y sont détaillées les différentes façons de participer au projet.

Module Genius Socialis
Module Genius Socialis

Actuellement mon plus gros problème est la scénarisation et la validation du parcours pédagogique. Je n’ai aucune compétence pédagogique, aussi « Genius Socialis » ne doit pas être utilisé par des élèves. Pas encore. Pour qu’il soit exploitable, il faut, au préalable, qu’un groupe de personnes motivées organise et valide ces différentes séries d’exercices. Je pense que cela peut se faire via le forum car tous les outils nécessaires sont déjà disponibles. Donc, si cela vous intéresse n’hésitez pas à me contacter.

 

Et si je veux moi aussi installer jLoDB sur le serveur de mon école, c’est facile ? Tu as eu le temps de documenter cela quelque part ?

C’est facile au sens où c’est une installation relativement commune. Il faut disposer d’un serveur web. Le trio Apache, mySQL et PHP est largement suffisant. Il n’y a alors plus qu’à copier le projet dans l’arborescence web, modifier le fichier de configuration conf/jlodb.ini et lancer l’installation depuis la page principale du site. Rien de bien compliqué au final. J’ai mis un peu de documentation au niveau du forum de discussion.

 

Pourquoi le choix d’une licence libre (GPL 3) ? Tu aurais pu faire le choix du propriétaire, vendre cette solution à un éditeur scolaire et prévoir ainsi le remplacement de tes usines à spermatozoïdes par du métal précieux.

Pourquoi une licence libre ? À vrai dire, la question ne s’est pas vraiment posée : c’était une évidence dès le départ. Tout autre type de licence n’aurait fait que brider la diffusion du projet. Ce n’est pas ce dont j’avais envie.

 

Un exercice de géométrie
Un exercice de géométrie

Tu vas me trouver curieux (et cette question n’intéressera surement pas vraiment nos lecteurs), mais pourquoi as-tu choisi « Pouf-Pouf Production » comme nom de domaine ? Envie de concurrencer notre framaslave du domaine public dans les noms incongrus ?

Je pense que le choix de noms incongrus devrait être une obligation pour tous les développements non professionnels. C’est en tous cas le choix que j’ai fait en utilisant des noms parfaitement ridicules ou sans réelle signification sur l’ensemble de mes projets.

Initialement, « Plouik », mon logiciel de dessin sous Android et publié sous GooglePlay s’appelait « Sketchbook ». J’avais vérifié que ce nom n’était pas utilisé sur le market de Google mais je n’étais pas allé plus loin à l’époque. Si bien que quelque temps plus tard, j’ai reçu une lettre des avocats d’Autocad me demandant de dépublier expressément le logiciel sous peine de poursuites. Il est vrai qu’un « Autocad Sketchbook » existait déjà sur d’autres supports et, il a même été porté sous Android depuis.

J’ai donc changé le nom du logiciel. Mais, au final, le problème ne s’arrête pas là. Car même si le nom n’existe pas encore, il peut être déposé par une entreprise plus tard. Et le problème se reposera. Donc, pour éviter tout souci, le plus simple est, selon moi, de choisir, dès le départ, des noms dont personne ne veut, ni ne voudra jamais. Noms ridicules, imprononçables ou totalement incongrus : le choix reste très vaste.

 

Merci Johann pour cet entretien.




Framabookin : devenez le concurrent d’Amazon !

L’été arrive, avec lui son lot de vacances, siestes… et des moments où l’on prend enfin le temps de lire, tranquillement installé sur sa serviette, son fauteuil, sa chaise longue…

Le petit Dupuis-Morizeau est comme ses parents : il ne se sépare jamais des 3-4 livres qu’il dévore à tour de rôle. Pour ne pas surcharger sa valise, il lit des ebooks sur son téléphone, attendant son prochain anniversaire afin de pouvoir lire sur une tablette (comme son beau-père, féru de BD) ou une liseuse (comme sa mère, qui aime son confort de lecture).

Seulement voilà : ces objets et applications sont souvent connectés à des catalogues (Amazon, Google Book, Kobo…) où de petits malins vous font acheter des livres du domaine public (ils vous feraient même payer les œuvres de Pouhiou pourtant gratuitement et librement disponibles sur son site !)

C’est en pensant à la famille Dupuis-Morizeau que nous avons ouvert un catalogue de livres électroniques Libres : Framabookin !

Cliquez sur l'image pour accéder à Framabookin
Cliquez sur la liseuse pour accéder à Framabookin

Le Domaine Public et Framabook à portée de doigt

Framabookin (prononcez « bouquine ») est un catalogue OPDS. Derrière cet acronyme barbare (Open Publication Distribution System) se cache en fait la possibilité de présenter, sur un seul lien, toute une collection de livres électroniques avec leurs couvertures, résumés, auteurs, etc. Une base de données dans laquelle vous pouvez regarder, rechercher, et (re)trouver l’ouvrage que vous désiriez.

Je télécharge ou pas...?
Je télécharge ou pas…?

Il vous suffit donc de suivre notre tutoriel pour ajouter ce catalogue dans votre application de lecture préférée (par exemple l’application libre FBReader) ou fureter dans son interface web depuis le navigateur de votre tablette/liseuse pour accéder, en deux tapotages et trois glissés, à tous les livres libres que nous avons collectés pour vous.

Afin de fournir ce catalogue, nous avons hébergé un dépôt de la collection Bibebook. Bibebook, c’est une équipe de passionné-e-s qui ont pris des ouvrages du domaine public pour en faire des ebooks bien édités, aux données claires et joliment formatées… en somme, faits pour être agréablement lus sur liseuses. Malgré une surcouche de droits éditoriaux (licence CC-BY-SA) sur des ouvrages relevant du domaine public, il faut reconnaître que leur travail éditorial est admirable et qu’ils nous permettent ainsi d’aisément proposer les grand classiques de notre culture tels Hugo, Zola et Baudelaire, à portée de wifi.

Bien entendu, nous avons aussi inclus dans ce catalogue la collection des Framabooks. Du roman de Lily Bouriot aux BD de Gee en passant par nos manuels ou la biographie de Richard Stallman, toute la collection des livres concoctés par la communauté Framasoft pour votre plus grand plaisir est présente au rendez-vous et n’attend plus que votre dévorante envie de lire.

À vous de créer les catalogues de vos rêves

Oh les beaux framabooks !
Oh les beaux framabooks !

Framabookin n’a pas vocation à devenir LE catalogue du Libre, pas plus que Framasoft ne souhaite se transformer en GAFAM Libriste. Auteur-e-s, inutile donc de vous précipiter sur votre clavier pour nous envoyer votre dernier ouvrage sous licence libre afin que nous l’y intégrions : nous n’avons pas une armée de bénévoles prête à devenir un comité éditorial (mais n’hésitez pas à proposer vos ouvrages à la collection framabook).

Comme toujours avec nos services de la campagne Degooglisons Internet, l’objectif est triple :

  • Vous sensibiliser au fait que quelques grands acteurs (Amazon, Google livres, Itunes bookstore) monopolisent la diffusion de la culture numérique, malgré le boulot formidable de projets alternatifs (Gutenberg, Wikisource, Bibebook, etc.) ;
  • Vous démontrer qu’il est possible (et facile) d’héberger soi-même son propre catalogue, de proposer ses collections de livres Libres pour sa famille, son établissement scolaire, son association, son entreprise…
  • Vous inciter à essaimer, à devenir vous même le concurrent d’Amazon & consorts, en vous proposant un tutoriel qui retrace pas à pas comment nous avons fait pour héberger Framabookin.

Bonnes Lectures !

Alors oui : LE catalogue rassemblant TOUS les ebooks libres francophones reste à inventer… Mais en attendant d’avoir la joie de relayer une telle initiative, nous avons hâte de découvrir VOTRE catalogue, celui qui reflètera vos goûts et vos choix éditoriaux.

Et surtout, d’ici là, nous vous proposons de faire comme la famille Dupuis-Morizeau et de farfouiller parmi des centaines et des centaines d’ouvrages Libres qui se téléchargent sur n’importe quel appareil en allant à une seule adresse :

www.framabookin.org




Domaine Public, abus et Amazon

Être auteur libriste, c’est vraiment agréable. Comme on n’est plus dans la méfiance de son lectorat, la relation devient complicité. On reçoit des tonnes d’aide pour un crowdfunding, on se fait héberger gratis pour écrire un roman (qui-est-en-retard-pas-taper ^^), on recoit des dons régulièrement… Et puis parfois y’en a qui abusent.

Le droit d’auteur, c’est pour les peureux

Mes pièces de théâtre, mes romans et même mes vidéos sont dans le Domaine Public Vivant. Par le biais de la licence CC-0, je propose un contrat à qui n’en veut : vous pouvez faire ce que vous voulez de mes œuvres. Les distribuer, les diffuser, en faire des spectacles, les modifier, traduire, adapter, remixer… et même les revendre. À chaque fois que je parle de cela, entre ami-e-s ou en conférence, me revient inlassablement la même question :

« Mais, Pouhiou, que ferais-tu si quelqu’un se mettait à vendre tes œuvres sans rien te reverser ? »

La réponse, elle est simple, et elle m’a été donnée par l’artiste-peintre Gwenn Seemel : faire des bisous à qui s’intéresse assez à mon œuvre pour vouloir la vendre, voir comment ce vendeur fait (et le copier si ça m’intéresse : il n’y a pas d’exclusivité !) ; et surtout : tout raconter de cette histoire sur les Internets.


Vidéo « L'usage commercial et l'artiste Libre » sur Youtube

Le Domaine Public Vivant des saloupiauds.

Et voilà que ça arrive. Voilà que je retrouve, par hasard sur les Internets mes deux premières pièces de théâtre vendues à moins de 4 € en ebook sur Amazon : Tocante, un Cadeau Empoisonné et sa suite AndroGame, un Sex-Toy Angélique. Un vendeur que je n’identifie pas, mais qui lui me mentionne en tant qu’auteur (quitte à faire de mon prénom une tautologie en me nommant « POUHIOU Pouhiou »).

Au départ, franchement, je me réjouis. Je n’aurais jamais pris le temps de déposer ces fichiers sur Amazon, je le considère comme un ogre sans tête ni respect.

Mais très vite, je déchante… C’est sale. C’est parfaitement légal, hein, mais c’est franchement un travail de saloupiaud. Et ce pour plusieurs raisons :

  1. Cliquez sur l'image pour télécharger Tocante depuis mon site web.
    Cliquez sur l’image pour télécharger Tocante depuis mon site web.

    Les ebooks utilisés sont les fichiers que j’ai réalisés moi-même, sans aucun ajout éditorial. Le seul « apport » est la conversion de ces fichiers au format .mobi, ce que n’importe quelle moulinette sait faire, et que les personnes enfermées par l’achat d’un Kindle peuvent réaliser à l’aide du logiciel libre Calibre.

  2. Les méta-données ont été faites selon la méthode de La Rache par un robot programmé avec les pieds. Mon nom en capslock. Les résumés de ces pièces sont en fait les premiers mots des fichiers epub… Donc un sous-titre dans le cas de Tocante, et la dédicace pour AndroGame. Cela vous place en position de vache à lait qui ne saura même pas que la première pièce est un suspense humoristique sur la mort et le suicide, et que la deuxième est une comédie confrontant un homme qui ne veut plus de son pénis et un ange qui aimerait bien en avoir un.
  3. Last but not least, c’est une arnaque pour les personnes enfermées dans le magasin Amazon. Aucun moyen de savoir que ces œuvres relèvent du Domaine Public Vivant (à moins de payer …) et encore moins de savoir qu’on peut les télécharger librement et gratuitement sur mon site.
  4. Bonus saleté : c’est une infraction claire aux Conditions Générales d’Utilisation de KDP (la plate-forme d’édition d’Amazon) qui stipulent que l’on doit fixer ses prix afin que l’ebook soit le moins cher sur le marché (or sur mon site, c’est gratuit !).

Et le saloupiaud est… Amazon itself !

Cela fait plus d’un an que je suis au courant. Plus d’un an que j’ai vu cette arnaque et que je n’ai pas pris le temps de faire quoi que ce soit, parce que je préfère créer et militer que gueuler (et tenter de gagner ma vie entre deux, parce qu’il parait qu’il le faut ^^).

Je parle souvent de cet exemple en conférence, en disant que je m’en fous. Aujourd’hui, en préparant un article blog pour Framasoft, j’en reparle avec les copaings de l’asso. On s’amuse à lâcher des commentaires sur les pages amazon de Tocante et d’AndroGame avec Framasky. Je twitte ça, content d’avoir pris le temps de troller un peu…

Jusqu’à ce que, sur Twitter, @JulioDeLaPampaS m’envoie l’identité du saloupiaud qui vend mal mes ebooks en contrevenant aux CGU d’Amazon… Je vous le donne en mille :

amazon vend mes ebooks02

Oui.

Oui.

J’ai vérifié : Amazon Media EU S. à r. l. c’est bel et bien Amazon.

Ça vous dit une shitstorm sur Amazon ?

Alors voilà, j’écris enfin cet article que je me devais de faire depuis plus d’un an.

Cliquez sur l'image pour télécharger AndroGame sur mon site web
Cliquez sur l’image pour télécharger AndroGame sur mon site web

Pour vous demander votre aide.

Parce que c’est légal ET c’est sale.

Si vous avez un compte Amazon qui traîne (je vous en supplie, n’en créez pas un pour l’occasion !) venez vous amuser à commenter et dénoncer le fait que quiconque achètera ça se fait juste pomper du fric pour rien par le deuxième A de GAFAM. Noyons ces pages sous des commentaires drôles et libres (ou sous des sujets de forums qui, eux, ne sont pas modérés ^^) que je lirai avec délices :

Si vous avez le temps et l’envie, allez télécharger mes œuvres sur mon site web et vendez-les à votre tour sur Amazon, et ailleurs, partout où vous voulez… Faites de la concurrence au robot-sagouin d’Amazon, submergez leur publication pourrie sous la marée des vôtres, en proposant un joli résumé, de belles méta-données, et gardez l’argent bien mérité (ou profitez-en pour soutenir Framasoft ^^).

Si vous êtes une librairie en ligne (ou un diffuseur d’ebook), proposez-les sur votre catalogue en montrant que vous faites un meilleur boulot que le robot-boulet d’Amazon et je promets de parler de vous.

Si vous aimez le théâtre, pensez aussi à les lire, les partager, voire à les produire sur scène (je rêve d’en être un jour le spectateur, moi qui les ai jouées si longtemps !).

Parce que c’est à Nous.

Ces œuvres sont dans notre Domaine Public. En proposant cette licence, j’ai voulu qu’elles vous appartiennent à vous comme à moi. Parce que nous sommes bien plus forts et importants qu’une multi-nationale sourde et aveugle.

Je vous fais confiance pour défendre ce qui nous appartient, et que personne, pas même le géant Amazon, ne peut tenter de s’approprier ni d’enclore impunément.

Les bisous préconisés par Gwenn Seemel, j’ai pas envie de les faire à Amazon, mais à vous.

 

EDIT 01 : Amazon est synchro, juste en publiant cet article, je reçois des emails comme quoi mes commentaires sont refusés car ils ne respectent pas les « Guidelines » du commentaire Amazon. Quelle surprise !

EDIT 02 : Sur twitter, Jiminy Panoz me signale que tous les ebooks vendus via KDP (plate-forme d’auto publication) ont « Amazon EU Sàrl » comme vendeur… et que la meilleure manière de troller c’est d’utiliser le bouton « signaler un prix inférieur » comme sur l’image ci-dessous ! Amusez-vous bien !

signaler prix inférieur




Framagames : des jeux pour changer les idées aux lycéens

Le mois de juin sent bon les différents examens. Du collégien à l’étudiant, nombre de cerveaux surchauffent.
C’est le cas de notre mascotte qui prépare son M.A.D. (Master d’Aptitude à Dégoogliser).
Le Framablog, comme tous les grands médias nationaux, se devant de faire un reportage sensationnel sur cette période de l’année, nous nous sommes entretenu avec notre pinchot.

Framasoft : Comment se passent ces révisions ?

Notre mascotte dessinée par L.L. de Mars en pleines révisions.
Notre mascotte dessinée par L.L. de Mars en pleines révisions.

Pinchot : Ça va, ça va. Je viens de finir le chapitre sur les C.G.U. des principaux services privateurs. Il ne me reste que celles sur Windows 10 et il y a de quoi lire !

Pour te permettre de te changer les idées, on te propose une petite compilation de jeux libres…

Sympa, cela va m’aérer les neurones 😉 Mais j’ai beau regarder mon cours de dégooglisation et je ne vois aucune référence à ce projet. L’iceberg était finalement trop grand et vous vous êtes rabattus sur un projet plus simple à réaliser 🙁 ?

Non rassure-toi, nous sauverons bien la galaxie entière et notre programme n’est pas bouleversé. Nous concentrons toujours toute notre énergie sur le projet dégooglisons. Au lancement de la campagne, Framagames était déjà quasiment finalisé mais nous ne trouvions pas le moment opportun pour annoncer la sortie. Avec l’arrivée des examens de fin d’année, on s’est dit que c’était une bonne idée d’offrir cette petite respiration récréative.

Soit ! Mais en première année de M.A.D. nous avons eu un TD où on a testé de superbes jeux libres : Battle for Wesnoth, Supertuxkart, OpenArena… Et là, je ne vois aucun de ces hits !

C’est normal. L’objectif est de présenter des jeux libres qui se jouent en ligne, se téléchargent sur son PC, sa tablette… et ne nécessitent aucune installation supplémentaire.

Par contre, vous manquez d’originalité, les trois premiers jeux semblent quasiment identiques !

Capture d'écran du site Framagames
Framagames : cliquez sur l’image pour aller jouer ;)

2048Frama
Fork du célébrissime 2048 aux couleurs de Framasoft.

Je crois que tu vas devoir relire ton petit Stallman illustré. C’est justement tout l’intérêt du libre : pouvoir réaliser des versions dérivées des œuvres originales. On s’est même amusé à produire un Frama2048.

Cela me donne envie d’en découvrir plus. Si je tombe sur un jeu libre, je fais comment pour qu’il apparaisse sur Framagames ?

Tu vérifies tout d’abord qu’il s’agit bien d’un jeu sous licence libre (pas de libre diffusion), qu’il ne nécessite aucune installation particulière et tu nous informes via le formulaire de contact.

Entendu ! Bon c’est pas tout, mais il faut que je retourne à mes révisions !

Détendez-vous la productivité avec www.framagames.org