« Les Nouveaux Loups du Web » : venez assister à l’avant-première !

« Les Nouveaux Loup du Web » est un documentaire, et plus précisément la version française du documentaire « Terms and Conditions May Apply », qui démontre ce que les entreprises et les gouvernements peuvent apprendre sur vous au travers de votre vie numérique, le plus souvent à partir d’informations confiées volontairement à des services en ligne.

Nous vous proposons de venir découvrir ce film en avant première, ainsi qu’a participer au débat qui suivra, animé par des représentants de La Quadrature du Net et de Framasoft.

Les Nouveaux Loups du Web
Les Nouveaux Loups du Web

Sorti aux États-Unis en 2013, « Terms and Conditions May Apply », réalisé par Cullen Hoback, a eu la « malchance » de sortir juste avant les révélations d’Edward Snowden qui mirent en évidence ce qui n’était qu’une suspicion dans le documentaire : la NSA peut demander — et demande — à GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) de lui fournir des informations concernant des utilisateurs de services en lignes.

Pourquoi sortir ce film en France en 2016, alors ? Parce qu’il démontre avec talent ce que nous dénonçons dans notre campagne « Dégooglisons internet », à savoir qu’accepter ces Conditions Générales d’Utilisation revient souvent pour les utilisateurs à perdre une part non négligeable de leurs libertés fondamentales (droit à l’intimité et à la vie privée, notamment).

Bien que la date de sortie officielle du film soit prévue pour le 6 janvier 2016, nous souhaiterions vous proposer d’assister à l’avant-première, le 15 novembre 2015 à Paris (11€, lien de réservation sur la page de Jupiter Films).

Le film sera suivi d’un débat en présence d’Adrienne Charmet (La Quadrature du Net) et Pierre-Yves Gosset (Framasoft).

Le succès de cette avant-première est important, car plus le film suscitera d’intérêt, plus il aura de chance d’être remarqué par les diffuseurs (cinémas, collectivités, enseignants, etc.), et pourra ainsi toucher un public plus large.

Framasoft accompagnera activement la sortie du film, en faisant le maximum pour « pousser » la diffusion de ce film (notamment dans les lycées, mais pas seulement) afin d’informer un public pas nécessairement sensibilisé aux questions du libre ou du respect de la vie privée.

En attendant de vous retrouver le 15 novembre prochain, nous vous proposons de retrouver ci-dessous une rapide entrevue avec Jan Roeloffs, fondateur de Jupiter Films.

 

sources aux formats webm ou mp4

 


 

Bonjour Jan, avant tout, peux-tu te présenter ?

Bonjour à toute l’équipe de Framasoft, et merci de votre soutien. J’ai crée Jupiter Films il y a 29 années après un parcours universitaire qui m’a fait passer par les sciences, la philosophie et l’apprentissage de plusieurs langues.

J’ai habité en Allemagne, en Suisse, aux États-Unis, au Canada et en Angleterre avant de choisir la France et Paris comme résidence. Après ce parcours qui m’a élargi l’horizon et muni d’un esprit critique loin de tout dogme mais aussi ouvert que possible, j’ai voulu investir ma passion dans une activité avec un « sens ».

Et, donc, qu’est-ce que Jupiter Films ?

Lorsque j’ai fondé Jupiter Films en 1986, j’ai commencé dans la distribution mondiale de films (plusieurs Belmondo et des films d’art et essai). Rapidement l’activité s’est diversifiée vers la coproduction, le montage financier, le négoce de droits de films et la réalisation ainsi que la distribution au cinéma et l’édition de DVD. Aujourd’hui nous allons refaire le site et lancer la VOD avant la fin de l’année. L’intention depuis l’origine est de présenter des films documentaires ou de fiction qui apportent un message, de l’espoir ou une connaissance, même si c’est ambitieux. Les films viennent de tous horizons, déjà tournés ou en production, parfois nous les réalisons, mais toujours nous les distribuons dans tous les médias. Nous voulons aider le spectateur à incarner le changement qu’il veut voir dans le monde, selon le mot de Gandhi.

Certains des films présentés par JF sont plutôt « inattendus », abordant la spiritualité, l’écologie, les médecines parallèles… Des sujets souvent ignorés, raillés ou dénigrés, notamment par les communautés techniques et scientifiques. Est-ce un parti pris ?

C’est résolument un parti pris que j’assume avec une bonne dose de sens critique, mais sans tomber dans des certitudes qui n’en sont plus. Un film documentaire de notre catalogue, tourné en six années, raconte la découverte du boson de Higgs. Ce film suscite des vocations auprès des élèves et étudiants scientifiques et un deuxième film vulgarise ce qu’est le boson de Higgs et quelques concepts autour. En interrogeant les scientifiques les plus représentatifs, il a été admis par tous que nous appréhendons environ 4% de ce qui est. Le reste s’appelle matière noire et énergie noire, représentant 96%. Les règles de notre physique actuelle vont évoluer ou être bouleversées par une « nouvelle » physique qui comportera moins de contradictions pour expliquer un environnement que nous ne comprenons pas dans sa totalité (c’est le moins qu’on puisse dire) et qui ne se limite plus à la matière (au sens classique). Par conséquent, il serait bien arrogant d’ignorer les 96% « invisibles » et rejeter dans tous les domaines des résultats constatés sans pour autant arriver à les expliquer. Pourtant la science nous confirme ces résultats.

Dans cette approche humble du « chercheur » qui ne sait pas tout, nous évitons le new-age, les dérives sectaires et autres pièges pour traiter de sujets passionnants avec une démarche scientifique et critique. La spiritualité, la mort (et l’au-delà qui nous attend tous), les médecines alternatives, nos facultés extra-sensorielles ou au contraire la découverte de tout l’univers de l’odorat prochainement, et bien d’autres sujets encore, nous collent à première vue une image ésotérique alors que ce sont toujours des enquêtes approfondies et sérieuses.

J’accepte que certains savent tout et rejettent parfois des films, sans les avoir vus. Et la joie que nous récoltons de nombreux retours de spectateurs qui se sont enrichis avec nos films compense largement ces cas isolés.

Alors, pourquoi avoir choisi de distribuer en France « Les nouveaux loups du web » ? Et en quoi a consisté votre travail ?

Ce film qui dévoile ce que l’acceptation des « conditions générales d’utilisation » dans le monde numérique implique, ne devait être présenté qu’à quelques heureux élus en France. Nous avons pensé à Jupiter Films que c’est un sujet d’avenir puisque le monde de demain sera en bonne partie lié au numérique, source d’évolution, de développement et de croissance bien nécessaire. Encore faut-il savoir et choisir en connaissance de cause ! Le film lève le voile sur les motivations de certains acteurs, que nous acceptons comme indispensables.

Afin de rendre le film accessible à tous, nous le distribuons en vo sous-titrée en français ou en version doublée au choix.

Quels espoirs porte-tu pour ce film ?

Il est très important pour nous d’avoir la salle de 400 places de l’Avant-première du dimanche 15 novembre à 13h pleine ! En effet, la distribution en cinéma dans le reste de la France en tiendra compte : le succès appelle le succès. Ensuite, j’ai vraiment envie de travailler les scolaires afin d’ouvrir les yeux aux jeunes, qui pour certains n’évaluent pas totalement leur exposition sur facebook et consorts et ignorent les conséquences très concrètes.

L’avant-première aura lieu le 15 novembre à Paris, et sera suivi d’un débat avec la salle, en présence d’Adrienne Charmet (La Quadrature du Net) et Pierre-Yves Gosset (Framasoft). A ton avis, quelles sont les attentes de la salle ?

Depuis que nous avons lancé cette série des Dimanches de la Connaissance où la projection d’un film est suivi d’un débat d’une heure trente environ, nous constatons la soif d’échanges du public sur ces sujets. Concernant le numérique, il est primordial de présenter les alternatives à une dérive opposée à nos intérêts citoyens. Il faut aussi lever les doutes et donner des informations précises à propos de notre comportement dans le numérique. Le public veut plus de clarté, afin de faire de vrais choix en connaissance de cause. Être des consomm’Acteurs et non des Cons’Ommateurs.

Si on souhaite diffuser ce film, comment s’y prendre ?

Nous accueillons toutes les demandes de projections ou de personnes qui souhaitent intervenir pour animer un débat dans toute la francophonie (France, Suisse, Belgique et Québec). Il suffit de nous contacter par email : info@jupiter-films.com

Nous connaissons les salles dans toutes les localités et aidons à la mise en place. Nous fournissons aussi du matériel publicitaire gracieusement et aidons à trouver le public. C’est aussi possible en dehors des cinéma pour un montant raisonnable en harmonie avec le nombre de spectateurs. Pour les projections scolaires, c’est la même démarche avec un prix réduit selon le nombre d’élèves et la localité.

Nous proposons aussi des flyers, films-annonce et des extraits gratuitement afin de faire connaître le film le plus largement possible. Cependant seuls les revenus du film complet nous permettent de continuer à offrir une sélection vraiment indépendante et libre, puisque nous n’avons ni subventions, ni autres aides pour le moment.

Habituellement, nous laissons la dernière question/réponse à l’invité : quelle est la question que tu aurais souhaité qu’on te pose ? (et qu’y répond tu ?)

Quel est le plus important dans la vie ? – De favoriser son propre épanouissement afin de rester proche du bonheur chaque jour.


Merci infiniment à Jan.

Rappels :

  • Sortie officielle du film : 6 janvier 2016
  • Avant première du film (venez nombreux-ses !) : 15 novembre 2015, 13H, PUBLICIS CINEMAS – 129 Avenue des Champs Elysées 75008 PARIS
  • Réservation pour l’avant première (11€) : page du distributeur.

 




Retrouvez Framasoft près de chez vous (octobre et Novembre 2015)

On l’avait déjà évoqué cette rentrée : Framasoft continue de dégoogliser près de chez vous…

Nous avions envie de faire un point sur les temps forts de ces prochaines semaines : entre une tournée à la Réunion, l’avant-première d’un film où le Libre foulera le tapis rouge et une présence massive au Capitole du Libre… nous espérons que vous prendrez le temps de venir boire une limonade (libre) avec nous !

Rappel : vous pouvez retrouver nos précédentes interventions sur cette page.

Octobre et novembre : ça dégooglise près de chez vous

Le succès de cette thématique ne faiblit pas, et on continue de nous demander de présenter le projet Dégooglisons un peu partout dans la francophonie… Si vous voulez nous retrouver et échanger avec nous, rendez-vous…


Vidéo « Les nouveau loups du web » sur Youtube

 

Merci encore à toutes les personnes qui nous invitent dans ces événements, qui les organisent… et surtout à vous qui venez et amenez vos proches afin de les sensibiliser au monde du Libre…

On se retrouve bientôt ?

L’équipe de Framasoft.




L’histoire d’un dessin animé libre

Vous l’avez sans doute vu passer à plusieurs reprises : notre dessinateur Gee nous a concocté cette année un petit GIF animé (avec variantes) pour illustrer les sorties de nos différents services et a même poussé le concept jusqu’à en faire une vidéo avec musique et effets sonores !

Ce dessin animé est sous licence CC-By-Sa. Et comme chez Framasoft, on est un peu monomaniaques, il l’a bien sûr été réalisé uniquement avec des outils libres ! Ce petit making-of, que vous pouvez également retrouver sur le site de Gee, vous explique les différentes étapes pour réaliser cette courte animation.

Les outils

Bon. Quand Pouhiou m’a envoyé un mail pour me demander s’il y avait moyen de faire un petit GIF avec le scénario qu’il avait écrit (avec une date limite assez serrée), je me suis penché sur les logiciels d’animation libre. J’ai tout d’abord essayé Synfig qui semblait être le plus plébiscité. J’ai importé un personnage bricolé dans Inkscape, j’ai essayé de l’animer en fouillant un peu les menus et en regardant des tutos sur Internet. Sans succès (je dois pas être doué). J’ai laissé tomber quand le logiciel m’a planté entre les mains après avoir cliqué sur un bouton au hasard. J’ai vaguement jeté un œil du côté de Pencil2d, mais ça ne m’avait pas l’air beaucoup plus simple.

Qu’à cela ne tienne. Quand on est un peu pressé, mieux vaut s’en tenir à des logiciels qu’on connaît, même s’ils ne sont pas exactement faits pour la tâche qu’on a à accomplir. En l’occurrence, je me suis contenté d’utiliser :

  • Mon chouchou Inkscape pour faire les dessins, on ne change pas une équipe qui gagne (et il est aussi utilisable en ligne de commande, un très gros atout !)
  • ImageMagick pour générer le GIF
  • Un peu de Ruby pour automatiser un peu le processus

Je préviens d’avance que j’ai procédé volontairement de manière quick’n’dirty. Il est évident que tout ce que j’ai fait peut-être réalisé plus efficacement et proprement si on maîtrise un parser XML, les expressions régulières, etc. etc.

Animons… à l’ancienne !

Puisque je n’utilise aucun outil qui facilite l’animation (pour calculer automatiquement des images entre deux positions-clefs, par exemple) je fais au plus simple : décomposer le mouvement image par image et dessiner chaque image séparément. J’assume du coup le côté « saccadé » car je n’avais franchement pas le courage de faire du 25 images par seconde 🙂

Pour la marche du manchot, une boucle de 8 images :

marche
La marche de l’empereur… enfin, j’me comprends.

Pour animer l’uppercut, je me suis inspiré des sprites d’un certain jeu de baston assez connu…

Shoooooryuken !
Shoooooryuken !

Et pour la partie jardinage, j’ai fait à l’instinct avec une boucle de deux images quand le manchot grattouille la terre.

Il est grattouille et il est content.
Il grattouille et il est content.

Reste le soldat qui est beaucoup moins animé mais possède son petit nombre d’images quand même. Je dessine le bouclier vide, sachant que le logo sur le bouclier va varier selon les projets.

Engagez-vous... rengagez-vous qu'ils disaient !
Engagez-vous… rengagez-vous qu’ils disaient !

Voilà ! Les autres éléments sont fixes (ou pratiquement) :

Je vous épargne l'animation du nuage de fumée à la fin...
Je vous épargne l’animation du nuage de fumée à la fin…

Et enfin, un fond qui est raccordable à gauche et à droite pour pouvoir boucler facilement.

fond
La fonte des glaciers est réelle… #inconvenientTruth

On assemble…

C’est là où ça devient carrément artisanal (et où, encore une fois, il y a moyen de faire plus simple – et moins gourmand en espace ! – si on sait scripter du SVG comme un chef). Je fais un calque (toujours sur Inkscape) par image, en dupliquant les éléments qui doivent l’être à chaque fois. Du coup le fichier source devient vite très gros…

On commence par 2 cycles de marche (soit 16 images). C’est le fond qui bouge. J’ai calculé qu’à la fin des deux cycles, mon personnage devait avoir parcouru à peu près les 2 tiers du décors qui fait 860 pixels de large. On doit donc parcourir (2/3)*860=537,33 pixels en 16 frames. À chaque calque, je duplique le précédent et je sélectionne mon fond : Objet/Transformer/Déplacement horizontal de -35,84 pixels.

Arrivé à la dernière des 16 frames, le nuage doit être dans sa position finale. Je le mets, puis je fais l’opération inverse (copie du nuage sur les calques précédents et mouvement de 35,84 pixels jusqu’à ce qu’il sorte du cadre). Avec toutes ces copies, le fichier fait déjà 11Mio ! Je décide de diviser l’animation en plusieurs fichiers pour ne pas exploser la mémoire de ce pauvre Inkscape…

Le deuxième fichier SVG commence aux éclairs et termine quand le soldat est éjecté de l’écran. Pas grand-chose à dire, pas de formule mathématique ici, j’ai animé en essayant/regardant/corrigeant jusqu’à arriver à un enchaînement qui me semblait bien. Mine de rien, le deuxième fichier fait déjà 20Mio… On passe au troisième fichier !

On commence par recentrer la « caméra » sur notre personnage : rien de bien compliqué, toute l’image bouge en même temps. On en profite pour lancer l’animation du manchot qui grattouille la terre. Rien de bien compliqué pour faire apparaître l’arbre dans une explosion de lumière 🙂

Mais c’est là que les choses se corsent : il faut que je termine en bouclant sur le début, il faut donc que la dernière image se raccorde avec la première. J’ai déjà prévu un fond raccordable, par contre mon personnage a un peu bougé à l’arrache avec le combat et le plantage d’arbre. Et en plus, horreur et damnation, je me rends compte que mon bel arbre dépasse sur la partie de l’image qui apparaît sur la première image !

L'homme qui avait pensé à tout... sauf à ça.
L’homme qui avait pensé à tout… sauf à ça.

Aaaargh ! Trois solutions :

  • Tout refaire pour placer l’éclair, l’arbre et cie. plus à gauche (non mais ça va pas la tête ?!)
  • Recoller le morceau d’arbre sur les premières images pour rester cohérent (mais du coup ce serait bizarre de le voir dès le début)
  • Utiliser un habile trucage 🙂

Et c’est la dernière solution (la plus feignasse, j’assume) que j’ai choisie. Et je suis assez content parce que cette petite « triche » ne se voit pratiquement pas (sauf si on le sait). Vous l’avez vue ? Eh bien c’est simple : l’arbre bouge plus vite que le fond sur les dernières images ! De telle sorte qu’il semble naturel qu’il soit sorti de l’image quand on revient sur la première image…

Bon, n’empêche que c’est quand même un peu le bazar, puisque tout doit un peu bouger pour retourner à la position initiale :

  • Par rapport au fond, le manchot doit avancer de 327 pixels
  • Pour retrouver sa position initiale (sur le bord gauche de l’image), le manchot doit reculer de 80 pixel
  • Le fond doit reculer de 400 pixels
  • L’arbre doit reculer de 585 pixels

Puisque par rapport au fond, le manchot doit avancer de 327 pixels, on peut calculer le nombre de « pas » qu’il doit faire (= le nombre d’images dans la boucle de marche). On se rappelle que manchot faisait 35,84 pixels par pas au début. Pour parcourir 327 pixels, il lui faut donc 9,12 pas (arrondis à 9). Maintenant qu’on connaît le nombre d’images nécessaires et les déplacements à faire, il n’y a plus qu’à enchaîner ! Pendant 9 images :

  • Le manchot bouge de 8,89 pixels
  • Le fond bouge de 44,44 pixels
  • L’arbre bouge de 65 pixels (sans le problème décrit plus haut, il aurait dû bouger à la même vitesse que le fond, ici il est 46% plus rapide !)

Et voilà ! Nous avons maintenant toutes nos images, y’a plus qu’à assembler !

81 images pour l'animation complète !
81 images pour l’animation complète ! (Je passe sur l’ajout du logo et les changements de nom sur l’arbre.)

Scriptons

On est quand même à 3 fichiers SVG qui totalisent 50Mio et 81 calques. Hors de question de se taper les exportations à la main (surtout que je veux pouvoir facilement tester et changer des choses). Du coup, c’est l’heure de scripter. J’ai choisi le Ruby pour plusieurs raisons :

  • Déjà, parce que c’est ce que j’utilise en général quand je dois scripter (du coup je maîtrise mieux — mais pas tant que ça vu que je ne scripte pas si souvent)
  • C’est un langage relativement dégueulasse (on peut écrire à peu près n’importe quoi) mais qui du coup est simple à faire fonctionner
  • C’est rigolo comme langage 🙂

Tout d’abord, comme je l’ai dit en introduction, il faut savoir qu’Inkscape a un mode ligne de commande, et c’est super ! On peut choisir d’exporter un fichier en PNG avec la taille que l’on veut et en sélectionner un objet de la scène. Et ça tombe bien, puisque mes calques sont des objets et qu’en sélectionnant chaque calque un par un dans l’ordre des numéros, on obtient toutes les images de l’animation dans le bon ordre.

Et là, il y a un hic : pour choisir un objet, Inkscape veut qu’on lui donne son ID. Sauf que son ID n’a rien à voir avec le Nom qu’on lui a donné dans Inkscape. Nom que j’avais pris soin d’écrire imgXXX (avec XXX le numéro de l’image). Groumpf. Qu’à cela ne tienne, en faisant un petit grep, on se rend vite compte que les attributs id et name d’un calque sont juste à côté. On commence donc par récupérer l’ID correspondant à chaque calque avec un petit hack un peu crade mais qui marche :

get_layer = Hash.new 81.times do |t| # (Je ne detaille pas comment sont definies les variables 'img' et # 'filename' qui contiennent respectivement le nom du calque et le # nom du fichier SVG) cmd = "grep -C 2 " + img + " " + filename + " | grep id" text = `#{cmd}` get_layer[img] = text.split('"')[1] end

Ensuite, une fois qu’on a récupéré les bons ID associés aux bons noms, on peut lancer l’exportation des calques vers des PNG avec une bête boucle et un appel à Inkscape :

get_layer.each do |i,l| frame_name = "frames/" + i + ".png" cmd = "inkscape -C -j -i " + l + " -e " + frame_name + " " + filename system cmd end

Il ne reste plus qu’à compiler le GIF à l’aide d’ImageMagick. La façon la plus simple de faire est celle-ci :

system "convert -loop 0 -delay 10 frames/*.png animation.gif"

Mais dans mon cas, je souhaite que certaines frames soient plus longues que d’autres (par exemple, celles où le soldat parle). Dans ce cas-là, j’écris la commande ImageMagick frame par frame en précisant la durée à chaque fois (notez qu’on pourrait ne préciser la durée par défaut qu’après chaque frame qui ne l’utilise pas, mais bon, c’est le script qui s’en charge alors peu importe). J’ai oublié de le copier/coller, mais la variable delay est égale à 10 bien sûr.

cmd = "convert -loop 0 " current = 1 get_layer.each do |i,l| if current == 30 cmd = cmd + "-delay 100 " elsif current == 31 cmd = cmd + "-delay 350 " elsif current == 32 || current == 73 cmd = cmd + "-delay 200 " else cmd = cmd + "-delay " + delay + " " end cmd = cmd + "frames/" + i + ".png " current = current + 1 end cmd = cmd + "animation.gif" system cmd

ET VOILÀ !

Notre GIF est tout prêt, tout beau. Ensuite, il y a encore moyen de réduire le poids du GIF en réduisant la qualité etc. J’ai aussi généré pas mal de variantes avec des changements de couleur (via des scripts aussi), mais je vous passe les détails. J’arrête là pour le making-of, car si je commence à vous parler de la vidéo (et du son), on n’est pas rendus 🙂

Vous pouvez télécharger le script complet (et éventuellement les sources, mais même compressé, c’est gros !). Tout est libre, toujours sous licence CC-By-Sa.

Faites tourner ! Et bon dimanche 😉




À vous de Dégoogliser Internet

Quelle semaine ! Avec cinq nouveautés et un nouvel élan pour entamer la deuxième année de la campagne « Dégooglisons Internet », nous espérions que la démarche vous plairait. Cela semble être le cas, alors du coup, nous voudrions à notre tour vous demander des services. 😉

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Ça, là, c’est grâce à vous. Cliquez sur la carte pour nous soutenir.

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C’est grâce à nos donateurs et donatrices que nous avons pu faire tout ce que nous avons fait jusqu’à présent, et nous les remercions avec tout le datalove présent dans nos cœurs de Libristes. N’hésitez pas à les rejoindre en allant sur soutenir.framasoft.org (et à partager ce lien).

Partagez sur vos médias

Il y a une autre manière de soutenir le projet Dégooglisons Internet : en le faisant connaître autour de vous. Mais pour cela, il vous faut peut-être plus de données, d’informations, d’images, de .gif (correctement prononcés :p), de liens, de vidéos (telle que le dessin animé de Gee dont il a fait un making of sur son blog)…

Le site « Dégooglisons Internet » propose désormais tout cela dans son espace médias. N’hésitez pas à aller y faire un tour pour y récupérer tout ce dont vous avez besoin pour votre blog, vos réseaux… bref, pour sensibiliser tous les Dupuis-Morizeau de votre entourage ! … et, bien entendu, c’est du Libre.

Et si vous désirez vous entretenir avec nous pour votre radio, podcast, videocast, journal, etc. sachez que nous sommes là pour vous répondre.

Dégooglisez votre entourage

Dégooglisons Internet est un projet parfois complexe à expliquer. Entre les enjeux de la centralisation du web par GAFAM, la vingtaine d’alternatives que nous proposons (et celles que nous voulons mettre en place), et le but final d’essaimer nos hébergements et données… Il y a mille façons de se perdre dans ce discours.

Heureusement pour nous, Pyves (un des bénévoles du forum des Framacolibris) a activé ses doigts de fée sur du RevealJS pour nous faire une petite présentation pleine d’humour et de phrases-clés avec les dessins de Gee.

Là encore, le code d’intégration de cette présentation est disponible sur notre espace médias : pensez donc à l’utiliser sans modération !

On vous l’a dit en présentant cette nouvelle année de la campagne : tout ce qu’on fait, on ne peut pas le faire sans vous. C’est vous qui pouvez décider de relayer, partager, informer et soutenir Dégooglisons Internet.

Grâce à vous, la première année de cette campagne a été un succès. Nous espérons que vous répondrez présent-e-s pour ce deuxième round, avec le même enthousiasme.

Car même si la route est longue, lorsque l’on est si bien accompagnés, la voie est d’autant plus libre !

Faire un don à Framasoft.




Framadrop : envoyez de gros fichiers en toute sécurité !

Envoyer un email, c’est bien. Mettre en pièce jointe l’ensemble de ses photos de vacances c’est… trop volumineux. Au mieux, vous remplirez la boite email de vos destinataires en moins de temps qu’il en faut pour dire “Tux” ; au pire, ça ne marchera pas. Mais ne vous inquiétez pas, il y a un Framachin pour ça : Framadrop.

Héberger ses fichiers sur les disques durs de GAFAM…

Même le framacat n’y arrive pas.

Pierre et Dominique Dupuis-Morizeau veulent envoyer la vidéo des premiers pas de leur petiot, mais ça ne passe pas dans l’email. Aucune envie de mettre cette vidéo sur YouTube ou Facebook, pour que leurs logiciels de reconnaissance faciale enregistrent déjà le visage du chérubin… La seule solution, c’est qu’ils hébergent le fichier vidéo et en partagent le lien de téléchargement. L’héberger oui… mais où ?

MégaUpload a fermé, Mega l’a remplacé, mais quelle maîtrise a-t-on vraiment des fichiers qu’on dépose sur son compte…? WeTransfer semble bien pratique, mais jusqu’à quand laisseront-ils la vidéo sur leur disques durs ? Et d’ailleurs où se trouvent ces disques durs, hein ? Qui peut y accéder, et voir la vidéo à son tour…? Le FBI peut-il repérer la grande sœur du nouveau marcheur, qu’on aperçoit au fond de la vidéo ?

Héberger ses fichiers, c’est forcément les mettre sur le disque dur de quelqu’un d’autre. D’une entreprise qui pensera plus à ses profits qu’à la protection de notre vie privée. Comment cet hébergeur peut-il nous assurer qu’il ne farfouille pas dans nos données ? Quel outil peut nous permettre d’avoir vraiment confiance ?

Le chiffrement, c’est maintenant

N’utilisez pas le terme “crypter”, les geeks n’aiment pas ça. Mais vous comprenez l’idée : Framadrop prend le fichier que vous voulez héberger sur nos serveurs, le chiffre dans votre navigateur jusqu’à le rendre incompréhensible, puis l’envoie sur nos disques durs. Il ne vous reste plus qu’à copier/coller le lien de téléchargement dans un email et à l’envoyer à qui bon vous semble.

Seules les personnes qui ont la clé de ce fichier (incluse dans le lien que vous leur emailez, et de telle façon qu’elle n’est jamais envoyée à notre serveur) peuvent le télécharger et le déchiffrer (cela se fait automatiquement, parce que votre navigateur web est carrément bien foutu). Nous n’avons pas cette clé. Nous ne pouvons savoir ce que vous hébergerez chez nous. Car nous avons une confidence à vous faire : on ne veut pas savoir. Si, si : on s’en fiche ! Ce sont vos fichiers, c’est votre problème. Nous, on vous propose simplement un outil qui fonctionne bien et un peu d’espace disque pour les faire transiter.

Pour cela, il vous faut juste un navigateur qui va bien. Cela fonctionne avec tous les navigateurs implémentant l’API WebSocket : Firefox, Chrome, Safari, Opera, et même normalement Internet Explorer à partir de la version 10. Framadrop, quant à lui, est basé sur le logiciel Lufi, une nouvelle variante de Lutim, lui-même étant basé sur Lstu, de l’infatigable Luc Didry… Un logiciel Libre, que vous pouvez installer chez vous en un tour de main !

Hébergé selon votre besoin, et pas pour toujours

Seulement voilà : si on se fiche de vos données, quel est l’intérêt de garder vos fichiers éternellement ? Avec Framadrop, c’est vous qui décidez : un jour, une semaine, un mois… Vous nous dites quand nous effaçons vos fichiers, et cela sera fait automatiquement. Non seulement nous n’avons jamais pu savoir ce qu’ils contenaient, mais en plus nous ne les aurons plus.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

 

Comment allons-nous gérer tout ça pour que les frama-serveurs n’explosent pas sous la charge ? Il y a une astuce : plus vos fichiers sont gros, moins de temps vous pourrez les conserver sur nos disques durs. Une vidéo de 2 Go sera stockée moins longtemps que 100 Mo de photos. Cela comporte deux avantages non négligeables.

Premièrement, nous pouvons garantir (sauf énorrrme succès !) que nous aurons toujours de l’espace disque à partager avec la communauté (sans être squattés par un Pouhiou qui voudrait y conserver éternellement les rushes de ses 24 vidéos : on t’a vu :p !)

Ensuite, Framadrop ne deviendra pas le nouveau MegaUpload où seront stockés épisodes de séries en HD et autres blockbusters. Bon, OK, vous pouvez les y mettre si ça vous chante, mais ils n’y resteront pas plus de 48h… alors quel intérêt ? Chers ayants droit, nous ne sommes pas là pour inciter les gens à télécharger ou partager (ils n’ont pas besoin de nous 😉 ), nous voulons simplement qu’ils puissent partager leurs fichiers lourds facilement avec leurs proches.

Hébergez-le, utilisez-le et aidez-nous.

Carte2015-victoiresNotre instance de Lufi intègre nos règles… Rien ne vous empêche d’avoir les vôtres. Fastoche : il vous suffit de l’héberger ! Nous vous proposons, bien évidemment, un tutoriel pour vous aider à proposer votre instance, et votre façon de voir l’hébergement temporaire de fichiers chiffrés.

Nous avons déjà constaté que plus un logiciel est utilisé, plus on lui découvre des possibilités, des capacités et donc de la valeur. Les projets libres, eux, peuvent gagner des utilisateurs et des développeurs. Si vous voulez participer au code de Lufi, le logiciel derrière Framadrop, lancez-vous ! Il vous suffit d’aller sur son dépot git

En attendant, nous sommes heureux de vous proposer ce projet. Pensez à partager Framadrop autour de vous, à le faire connaître à tous vos ami-e-s qui utilisent encore Mega ou WeTransfer… Nous n’aurions jamais eu les moyens de proposer Framadrop sans les dons dont nous bénéficions (et qui sont défiscalisables, en plus), alors si vous le pouvez, pensez à nous soutenir afin que nous puissions maintenir ce projet, et tous ceux de la campagne dégooglisons.

 




Framadate : créateurs de sondages, nous vous avons compris !

Framadate, le « Doodle du Libre » est une exception chez nous. En effet, Framasoft n’est pas une association de développeurs. Oh, bien entendu il y en a par chez nous (et y’en a des biens, comme dirait l’autre), mais dès le départ les projets de Framasoft se sont orientés vers la mise en valeur du code des autres, et à faciliter l’accès à ces créations de l’esprit existantes dans le monde du Libre. Sauf que toute règle a ses exceptions.

Bienvenue sur le service le plus visité de Framasoft

Sincèrement, il y a encore quelques semaines, nous pensions que Framapad était notre service le plus utilisé. Mais nous avons eu la chance d’avoir Quentin, un frama-stagiaire à toute épreuve, qui nous a concocté un outil pour recueillir les statistiques du réseau Framasoft. Visiblement, vous êtes plus nombreux à utiliser Framadate que Framapad. il faut dire qu’avec la possibilité de planifier une réunion (ou des vacances), de choisir les pizzas entre ami-e-s ou encore de prendre une décision en commun, ce petit outil libre et respectueux de vos données est bien pratique… et donc fortement utilisé.

framadate1

En même temps, nous aurions pu nous en douter. Pour ce logiciel à l’origine basé sur le logiciel Studs, nous avons repris le suivi du développement lorsque l’Université de Strasbourg (on lui doit le code originel) a laissé le projet à la communauté. De fait, nous recevons régulièrement des remarques, retours d’expériences, suggestions d’améliorations et de corrections nombreuses et variées, que ce soit sur notre page de contact ou bien sur le git où repose le code. C’est un peu la rançon du succès : plus un service est utilisé, plus ses utilisateurs sont exigeants et demandeurs d’améliorations… alors on va pas se plaindre, hein !

Toujours est-il qu’après le travail conjoint d’Armony et JosephK pour rendre Framadate plus clair, facile d’utilisation et surtout plus accessible, une joyeuse équipe s’est montée autour de ce projet. Menée bille en tête par Olivier Perez (qui a aussi travaillé sur Framagames), assistée d’Antonin Murtin et toujours épaulée par JosephK, cette belle bande (que nous remercions du fond de nos cœurs de libristes) nous offre désormais une nouvelle version de ce logiciel, avec tellement de nouveautés qu’on se croirait dans un openbar !

L’openbar des nouveautés !

Cette nouvelle version (qui a réellement pour nom « Openbar ») fait suite à vos nombreuses demandes, remarques et retours. Voici une petite liste non-exhaustive des nouvelles fonctionnalités :

  • framadate2Possibilité de retrouver en un clic tous les sondages que vous avez créés via votre adresse email.
  • Les étapes de création d’un sondage ont été clarifiées, pour plus de facilité d’utilisation.
  • Vous pourrez choisir d’être notifié des nouvelles participations au sondage, des nouveaux commentaires, ou des deux.
  • L’administration d’un sondage est désormais refondue, pour vous laisser encore plus de liberté.
  • L’administrateur pourra désormais modifier son nom et la date d’expiration du sondage.
  • Chaque participant pourra désormais modifier son nom, ainsi que (si vous cochez la case) son propre vote.
  • Vous pourrez créer un « sondage à vote caché », un vote à bulletin secret, si vous préférez, dont seul l’administrateur voit les résultats.
  • Les champs des dates se complètent automatiquement (15/5 peut devenir 15/05/2015 ou 15/05/2016 en fonction de la date actuelle).
  • Le nombre de « si nécessaire » sont désormais affichés sous le compte des « oui », entre parenthèses et il vous est possible d’afficher un graphique des résultats pour en avoir une meilleure vue d’ensemble.
  • La page d’installation a été modifiée.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Sous le capot aussi, il y a du changement.

Pour tout vous dire, le code a été entièrement revu.

Il avait accumulé une dette technique colossale qui rendait tout correction/évolution très difficile et coûteuse. Cette réécriture rend le code plus facile à lire et à modifier, donc des évolutions plus faciles à mettre en place.

Ce qui a été fait :

  • framadate3mise en place d’un modèle MVC (Modèle Vue Contrôleur), qui permet de dissocier le traitement des infos et leur affichage ;
  • mise en place d’une architecture n-tiers : séparation en plusieurs couches ayant chacune un rôle très défini (échanges avec la base de données, traitement des informations, contrôle de l’affichage) ;
  • les fichiers .md (pour collaborer au code) ont été revus.

Quelques chiffres pour le vertige :

  • 21 contributeurs depuis le début
  • 609 commits (dont 290 pour Olivier, 79 pour JosephK, 32 pour Antonin) ;

Ce qui n’a pas changé :

Framadate a été conçu pour utiliser des langages et technos le rendant facile à installer… On n’allait pas les enlever ! Elles sont toujours là.

Et bien entendu les règles d’accessibilité n’ont pas changé sur Openbar.

Ce succès est le vôtre.

Carte2015-victoiresC’est vous qui, sondage après sondage, incitez votre entourage à utiliser Framadate et à se libérer des services privatifs comme Doodle et consorts. Lorsque vous choisissez d’utiliser ce service dans votre travail, votre association ou votre famille, lorsque vous faites passer notre tutoriel pour expliquer comment créer un framadate, vous dégooglisez Internet, une personne à la fois.

C’est un cercle vertueux. Lorsque vous nous contactez pour nous expliquer un malfonctionnement ou une amélioration possible, ou encore lorsque vous apportez votre pierre au code de Framadate via notre Git, vous rendez possibles de telles mises à jour qui à leur tour séduisent de plus en plus de monde et leur permet de ne plus nourrir GAFAM de leurs données.

Enfin, lorsque vous soutenez Framasoft de vos dons (toujours défiscalisables), une partie de cet argent nous permet de dégager du temps salarié pour suivre le développement, d’avoir les moyens d’héberger le code et surtout le service, et de donner les moyens techniques aux bénévoles motivés d’aller encore plus loin sur ce beau projet.

Merci à vous, donc, de nous aider une fois encore à Dégoogliser Internet.




Framaboard : les libristes ont réinventé le tableau blanc… mais en mieux !

Nous aimons les beaux outils qui permettent de s’organiser pour collaborer… mais trop souvent, ce sont des services qui en profitent pour en apprendre beaucoup sur nous. Beaucoup plus en tout cas que ce que nous voudrions leur confier ! Voici un nouvel exemple d’alternative libre qui vous permettra de maîtriser vos projets sans êtres pistés.

Trello c’est bien gentil…

organized cat…mais c’est centralisé ! Trello, un service de gestion de projets, n’est sans doute pas le plus imposant des services que l’on souhaite voir « dégooglisé » mais il n’en reste pas moins un service propriétaire basé aux États-Unis. Les données qu’on lui confie sont donc transférées on-ne-sait-où et ça, en bons Gaulois que nous sommes, ça nous met hors de nous.

Nous avons donc relevé le défi de vous proposer une alternative LEDS à Trello. Celle-ci repose sur le logiciel Kanboard développé par le très productif Frédéric Guillot. Initié au début de l’année 2014, le projet n’a cessé de grandir avec toujours plus de nouvelles fonctionnalités. C’est parce qu’il nous semblait être robuste, de qualité et avec une forte communauté derrière que nous avons fait le choix de Kanboard. De plus, sa simplicité d’installation en fait un candidat de choix pour notre mission d’essaimage !

C’est sous le nom de Framaboard que nous vous proposons ce nouveau service : https://framaboard.org/.

Post-it et colonnes : la magie du kanban

Framaboard est un outil de gestion de projets se basant sur la méthode Kanban qui consiste à déplacer des tâches (sous forme de post-it) dans différentes colonnes (habituellement « En attente », « Prêt », « En cours », et« Terminé »).

Pour vous aider à y voir plus clair, on vous a concocté deux petits exemples qui vous parleront mieux que de longs discours.

Exemple n°1 : l’association des philatélistes de la petite ville de Sotteville-lès-Rouen organise sa kermesse de Noël.

Noël approche et c’est l’occasion de créer un événement pour renflouer les caisse de l’association et se réunir joyeusement. Cela demande de l’organisation et quoi de mieux qu’un outil de gestion de projets pour partager les tâches ?

framaboard2

Exemple n°2 : Cécile Novelli et Fanny Dupuis-Morizeau vont se marier !

Elles ont donc inscrit toute la famille (mais surtout tata Jeannine et tonton Roger) sur leur Framaboard pour préparer ensemble le plus beau jour de leur vie.

framaboard1

Un endroit rien qu’à vous

Sur Framaboard.org, on vous propose de créer un espace dédié à vos activités. C’est-à-dire qu’en vous créant un compte sur Framaboard, vous disposerez d’une URL rien qu’à vous (https://dupuis-morizeau.framaboard.org/ par exemple). Dans cet endroit rien qu’à vous, vous êtes administrateur et vous avez la main sur toute la configuration de votre Framaboard : on ne vous met volontairement aucune restriction !

Aussi, vous pouvez inviter des amis pour travailler ensemble : inutile de créer un nouvel espace, l’outil est multi-utilisateurs de base. Par exemple, une association n’aura qu’à créer un seul Framaboard et créer ensuite autant d’utilisateurs qu’il y a de membres au sein de celle-ci.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Il est important de noter que deux comptes Framaboard (avec deux URL différentes donc) ne peuvent pas communiquer entre eux. Si vous possédez un compte et qu’un ami souhaite travailler avec vous mais possède lui-même un compte, il vous faudra quand même créer un nouvel utilisateur au sein de votre espace Framaboard à vous.

La documentation saura répondre à vos questions d’utilisateurs et vous aider à utiliser ce nouveau service. Nous tenons tout particulièrement à remercier l’équipe de Framalang qui l’a traduite en Français !

Installez-le, hébergez-le pour les autres et aidez-nous à diffuser cet outil.

Carte2015-victoiresLe but de Framasoft n’est pas de centraliser tous les services du monde sur ses serveurs (on aurait bien du mal de toutes façons !) et nous sommes toujours contents lorsque que quelqu’un arrive à se passer de nos services. Si vous souhaitez auto-héberger votre propre outil de gestion de projets, nous vous invitons à consulter notre article publié dans la catégorie « Cultiver son jardin » pour installer Kanboard.

Si vous n’avez pas les capacités (ou l’envie) d’héberger votre Kanboard, nous pouvons bien sûr vous héberger nous-mêmes. Si vous voulez nous donner un petit coup de pouce malgré tout, nous vous rappelons que Framasoft ne vit que par vos dons. On vous le rabâche peut-être souvent, mais le succès de cette campagne ne tient qu’à ce fil ténu. Avec 5 nouveaux services ce mois-ci, ce n’est pas une mince affaire ! Alors profitez de la déduction d’impôts et n’hésitez pas à nous faire un petit don (petit rappel utile : un don de 10€ ne vous coûtera que 3,40€)




MyPads : l’alternative de Framasoft à Google Docs

Vous connaissez déjà probablement Framapad. En vous offrant, à portée de clic, la possibilité de collaborer sur un texte à plusieurs clairement et aisément, nos installations du logiciel Etherpad ont eu un succès tel qu’elles se sont multipliées sur nos serveurs.

Il manquait néanmoins une fonctionnalité importante à ces pages d’écriture collaborative en ligne : la possibilité de créer vos dossiers, et de travailler en groupe de manière privée et organisée. Grâce à un financement collaboratif, nous avons pu engager un développeur pour travailler sur ce point, et le résultat s’appelle : MyPads.

Google Docs & Microsoft 365 envahissent vos écrans

spy-catDans l’informatique utilisée au quotidien, le traitement de texte est bien souvent l’outil principal. Avec l’arrivée des services en ligne, ces logiciels que l’on n’installe pas mais qu’on utilise directement depuis un navigateur web, est apparue la possibilité d’utiliser le même logiciel à plusieurs, en même temps. Les géants du Web l’ont bien compris, et ont rapidement mis les moyens pour proposer de telles solutions : de Google Docs à Microsoft 365, on peut désormais écrire, montrer et modifier un texte à plusieurs.

Bien entendu, ces entreprises ne sont pas des philanthropes, et ces opportunités ont un prix. Microsoft vous enferme dans des formats fermés, des fichiers que tout le monde ne peut pas lire, et vous rend dépendant de son abonnement mensuel. Google, lui, fait dans le gratuit, car chez lui c’est vous le produit : vos données et fichiers GoogleDocs sont une manne d’information publicitaire très rémunératrice pour la deuxième capitalisation boursière au monde.

Mais peut-on vraiment demander à sa classe d’ouvrir un compte Google, et donc de livrer ses données, afin de pouvoir travailler ensemble sur un exposé ? Que penser quand une ville italienne décide de revenir chez Microsoft afin d’éviter les problèmes qu’on a avec les .docx et l’installation d’un « cloud » ? Est-ce qu’une telle dépendance aux GAFAM est acceptable lorsqu’on gère les documents d’une administration, d’une classe, d’un syndicat, d’une association… ?

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Mypads : un besoin financé par la communauté

Le Libre apporte déjà des réponses. Etherpad est un puissant logiciel de traitement de texte collaboratif en ligne, et qui permet une personnalisation facile grâce à ses extensions. Mais Etherpad n’offrait pas encore de solution permettant de créer un compte avec ses dossiers, ses listes d’utilisateurs ou ses pads… des fonctionnalités pourtant très demandées et attendues des utilisateurs.

C’est pour créer une telle extension qu’en juillet 2014, nous avons proposé une campagne de financement participatif. Le Libre ne dispose pas des moyens financiers ni du poids d’un GAFAM. Mais nous sommes une communauté qui sait qu’en se rassemblant, on peut faire de grandes choses. Qui sait aussi que développer du code coûte du temps, du savoir-faire et donc de l’argent. Que « Libre » ne signifie pas « Gratuit ».

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C’est un mode de financement et un modèle économique qui correspondent vraiment à nos valeurs (et à la partie « Solidarité » de notre charte). Quelques personnes (413, pour être précis) ont mis en commun des fonds pour qu’on suive le développement du plug-in par un prestataire, que l’on rende des comptes (ce que l’on a fait régulièrement sur le Framablog) et finalement qu’on publie un logiciel directement dans le pot commun, au bénéfice de toutes et de tous.

Le résultat, le voici aujourd’hui.

Découvrez MyPads, et travaillez entre vous dans un espace privé

MyPads, c’est donc ce fameux plug-in, cet ajout à Etherpad qui vous permet d’avoir vos documents rangés dans un dossier en fonction des personnes avec lesquelles vous travaillez. Bien entendu, nous sommes fiers de vous le proposer avec Framapad, afin que vous puissiez l’utiliser à loisir (et pourquoi pas, finir par l’installer sur vos propres serveurs).

Cela fonctionne très simplement, en 4 étapes :

  1. Rendez-vous sur http://mypads.framapad.org et créez-vous un compte ;
  2. puis connectez-vous à votre compte et créez votre premier dossier ;
  3. ensuite, créez autant de pads que vous voulez dans ce dossier ;
  4. n’hésitez pas enfin à inviter autant de personnes que vous voulez dans ce dossier, que ce soit par leur e-mail et/ou par leur identifiant MyPads. Ils devront cependant déjà posséder un compte MyPads pour pouvoir rejoindre votre dossier.

mypads5
et, bien entendu, il y a un chat…

Et voilà, vous pouvez désormais collaborer de manière simple et privée sur vos documents, et les retrouver en un tournemain. Nous imaginons déjà les professeurs qui se créeront un dossier par classe puis inviteront leurs élèves à collaborer sur cet outil sans craindre qu’on ne siphonne leurs données. Mais aussi l’association sportive ou culturelle qui créera un dossier par commission (le dossier “événements”, le dossier “ateliers”, le dossier “conseil d’administration”…)

Les fonctionnalités de MyPads sont étendues (plus de 10.000 lignes de code ont été nécessaires à son développement !), et nous n’allons pas les énumérer ici. Sachez simplement qu’elles ont été faites pour vous aider à classer et à retrouver aisément les pads et dossiers que vous avez crées comme ceux où vous avez été invités ; mais aussi et surtout pour vous donner toute latitude de gérer cet espace privé de création comme vous l’entendez.

À vous de vous en emparer et de soutenir MyPads

Bien entendu, cette extension MyPads n’est pas réservée à Framapad… Vous pouvez d’ores et déjà l’installer vous-même sur votre instance d’Etherpad. Nous avons tenu à ce que ce soit un plug-in Etherpad pour une raison simple : qu’il soit très facile d’installation, directement depuis l’interface d’Etherpad, et que vous puissiez ainsi en faire profiter ainsi votre famille, ou vos collaborateurs quels qu’ils soient.

Le code est, bien entendu, aussi ouvert que Libre, et vous pouvez le retrouver sur notre dépot git afin de remonter un bug, d’y suggérer une amélioration, d’y proposer une traduction ou un apport ! Car si nous allons continuer à en suivre de très près l’évolution, ce code vous appartient désormais autant qu’à nous, et ce grâce à la générosité des 413 contributeurs et contributrices qui en ont financé la création (que des milliers de chatons leur tombent dans les bras, mais métaphoriquement parlant, sinon ça griffe).

les impatient-e-s peuvent cliquer sur l'image pour aller se créer un compte ;).
les impatient-e-s peuvent cliquer sur l’image pour aller se créer un compte ;).

Framasoft veut aussi en profiter pour remercier chaleureusement Fabien, qui a travaillé d’arrache-pied à son développement ; et toutes les personnes qui nous soutiennent, partagent nos projets et nous financent de leurs dons depuis des années. C’est, notamment, grâce à vos dons récurrents qu’on peut se projeter sur l’avenir et mener ainsi des projets sur un long terme.

À vous, désormais, de dégoogliser votre entourage en lui faisant goûter à MyPads !