Framadrive, conservez et synchronisez 2 Go sur nos serveurs
Il faut rester honnête : Dropbox est un service qui a su populariser l’usage du stockage et partage de fichiers dans les nuages, en proposant une « première dose gratuite. »
Dropbox, Google Drive, Icloud, OneDrive : tout le monde veut vos fichiers
Comme Google Drive, Icloud et Microsoft OneDrive, tout le principe de Dropbox repose sur le degré de confiance qu’on peut accorder à une société (ici DropBox.Inc) dont les clauses d’utilisation peuvent être changées jusqu’à s’autoriser le scannage et l’usage des fichiers que vous leur confiez. Bien évidemment, personne (à part ces GAFAM) ne connaît le code des logiciels qu’ils utilisent, et donc personne d’autre qu’eux ne peut en vérifier les failles de sécurité (ou les portes dérobées). Enfin, les relations douteuses que peuvent entretenir de tels hébergeurs avec les autorités limitent grandement les droits universels à la vie privée et à la liberté d’expression, en particulier lorsque nos données sont hébergés aux USA, sous l’autorité étasunienne.
Plusieurs alternatives libres existent et proposent des solutions pour avoir cette fameuse « clé USB en ligne », ce dossier synchronisé avec un serveur hébergé par soi-même ou son organisation (nombre d’entreprises ont déjà compris ces enjeux). Là encore, le logiciel Libre est une solution de premier ordre, parce que l’accès au code source permet de monitorer les failles de sécurité, d’y remédier rapidement, et de valider le degré de fiabilité du système. À ce titre Owncloud présente de nombreux avantages bien compris par de nombreuses organisations et c’est aussi la raison pour laquelle Framasoft a choisi de proposer cette alternative à la fois pour en faire la démonstration en tant que service et diffuser une méthode d’installation.
Et Framasoft présente : Framadrive
Chez nous la première dose ne sera pas seulement gratuite, elle sera surtout libre ! C’est sans doute, au fond, la principale différence avec les services centralisés les plus connus. Un logiciel Libre, connu, suivi… hébergé par une association rendue indépendante grâce à vos dons et qui a annoncé qu’elle n’a que faire de vos données (et ne les revendra pas, ne les transmettra pas).
Synchronisez votre compte Framadrive avec ces logiciels en mentionnant le serveur,
Bravo, vous avez 2 Go d’espace sur notre disque !
Dans un premier temps, nous allons ouvrir 1500 comptes en mode « premier arrivé, premier servi. » Suivant le succès du service, la charge de travail que cela nous demandera, et toujours selon les moyens que vous nous donnerez nous pourrons envisager d’en ouvrir à nouveau 1500 autres.
Seulement 2 Go ? Rien que 1500 comptes…?
Oui.
Framadrive ne souhaite pas devenir le nouveau Dropbox, pas plus que Framasphère ne veut remplacer Facebook à lui tout seul (il y a plein d’autres endroits où s’inscrire à Diaspora* ; et même d’autres réseaux sociaux Libres). Tout simplement parce que nous n’en avons pas les moyens, et que Framasoft n’a nullement envie de devenir une association avec 150 employé-e-s et une armée d’étudiants faisant du street marketing pendant vos soldes histoire de vous arracher des dons. 😉
Encore une fois, nous désirons simplement être une porte d’entrée vers des solutions Libres, Éthiques, Décentralisées et Solidaires. Si Framadrive convient et répond à vos besoins, on est ravis. Si vous voulez plus d’espace, que vous n’avez pas pu avoir de compte… ou tout simplement si après avoir goûté à cette solution Libre vous désirez votre indépendance, il y a des solutions à votre portée :
Prendre un hébergement avec owncloud inclus chez IndieHoster, la mère Zaclys, ou tout autre hébergeur alternatif proposant cette solution.
Installer owncloud sur votre serveur en suivant notre tutoriel.
La dégooglisation ne se fera pas sans vous.
Avec Framadrive, nous voulons démontrer qu’encore une fois, le Libre propose des alternatives suffisantes et convaincantes aux services qui centralisent le web et pompes nos données. Mais cette démonstration ne servira à rien si vous ne vous en emparez pas.
C’est à vous, désormais, de partager cet article dès qu’une connaissance vous envoie un email d’invitation à Dropbox et consort. À vous de partager ces alternatives sur vos réseaux. À vous aussi, et enfin, de nous soutenir dans notre démarche et de nous aider à la poursuivre par vos dons et par vos participations
On compte sur vous pour faire vivre et de partager plus de Libre sur nos Internets.
Dégooglisons saison 2 : ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait !
Nous l’avions annoncé l’an passé : Dégooglisons Internet est un projet sur 3 ans. Après une première année qui a dépassé toutes nos espérances, nous avons décidé d’attaquer cet « an 2 de la dégooglisation » en fanfare, en vous proposant 5 nouveaux services (et mises à jour majeures) qui seront présentés sur le Framablog tout au long de la semaine.
Mais nous ne perdons pas de vue l’essentiel : le succès de la première saison et ce que nous allons en faire dans la deuxième, c’est à vous que nous le devons.
GAFAM ne l’avait pas vu venir…
… et nous non plus ! Cette première année de Dégooglisons Internet fut rocambolesque, mais auréolée de succès ! Nous nous sommes lancés avec beaucoup d’ambitions et la crainte de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur. En prenant un peu de recul sur les douze derniers mois, on peut dire que votre soutien et l’attention portée à ces thématiques furent au rendez-vous.
Dégooglisons Internet, c’est d’abord tenter de sensibiliser le grand public (nos fameux « Dupuis-Morizeau ») aux enjeux de la centralisation du Web vers des géants privatifs que sont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (GAFAM pour les intimes). Outre nos interventions dans la sphère libriste (RMLL, JDLL, Open World Forum, Capitole du Libre, etc.) nous avons pu rencontrer d’autres publics (Geekopolis, Fête de l’Huma, Geek Faeries, les Alternatiba, le festival Résistances, on ne vous met pas les liens, Tonton Roger est votre ami) toujours plus concernés et intéressés par les alternatives proposées.
De grands médias ont aussi ouvert leur portes et leur antenne à ces thématiques (Canal +, L’Humanité, France Culture, Le Soir, TV5 Monde, France Inter, France 3 Rhône Alpes…)
Grâce à vos partages d’informations et à votre mobilisation, de plus en plus de monde prend conscience des dangers que représentent les GAFAM quand ils raflent nos données et nos vies numériques. Sensibiliser est une première étape, encore faut-il démontrer qu’on peut faire autrement, proposer une alternative respectueuse, simple et fiable.
Douze mois, quinze services
Sortir de la sphère libriste, aller à la rencontre des gens, leur parler et répondre à des attentes et des inquiétudes variées est un énorme travail. Grâce au soutien des bénévoles, nous avons pu le réaliser tout en proposant et modernisant des services Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires.
Ces douze derniers mois, nous avons mis à jour :
Framindmap, pour créer des cartes heuristiques en ligne ;
Framapad, avec les pads temporaires et des serveurs plus rapides ;
Framadate, le Doodle du libre et notre service le plus utilisé ;
Framagames, parce qu’on aime bien se détendre et jouer de temps en temps ;
Framabookin, un moyen simple de proposer votre bibliothèque en ligne (et nous on l’a fait !).
Ce qui porte le nombre de services alternatifs proposés par Framasoft à… quinze, en comptant Framanews et Framabag… Oui, on est comme ça, nous : quinze à la douzaine !
Une semaine Dégooglisons (et encore plus à venir)
La route est longue, mais comme la voie est libre… ce n’est pas le moment de flancher ! Nous avons relevé nos manches pour vous montrer concrètement que nous continuons dans la direction que nous nous sommes fixée, en vous proposant dès aujourd’hui cinq nouveautés qui vont vous être détaillées sur le framablog tout au long de la semaine…
Lundi 5 octobre (aujourd’hui) sort Framadrive. Basé sur Owncloud, ce service montre qu’on peut se passer de Dropbox (et Google drive, One drive, etc.) en vous offrant 2 Go d’espace sur nos serveurs pour stocker, synchroniser et partager vos fichiers comme bon vous semble.
Mardi 6 octobre, Framapad accueillera la version finale du plug-in MyPads. Vous vouliez organiser vos documents collaboratifs ? Vous vouliez des groupes privés et des pads rien qu’à vous ? C’est possible, et ce grâce au financement participatif qui nous a permis de faire développer cette solution qui manquait cruellement aux utilisateurs.
Mercredi 7 octobre, nous vous présenterons Framaboard, l’outil idéal pour organiser vos projets. Imaginez un tableau blanc, avec des colonnes et des post-its. Imaginez maintenant qu’on y ajoute la puissance logicielle, celle de Kanboard, et vous comprendrez que cet outil ravira les associations, PME… et même les familles qui souhaitent organiser, par exemple, un mariage !
Jeudi 8 octobre, Framadate vous présente son nouveau lifting ! Avec un code entièrement réécrit (c’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous… ) et de nouvelles fonctionnalités inspirées par vos nombreux retours sur le service le plus utilisé chez Framasoft ; le « Doodle » du libre revient plus fort que jamais.
Vendredi 9 octobre, nous lancerons Framadrop, un service d’hébergement temporaire de fichiers entièrement chiffré. Vos photos de vacances (ou la vidéo de l’échographie du petit dernier) ne passent pas dans l’email ? En utilisant Framadrop, vous avez l’assurance de pouvoir les faire passer par nos serveurs sans qu’on puisse savoir ni consulter quoi que ce soit.
Et ce n’est pas tout. Tout au long de cette année scolaire, nous continuerons de sortir des services Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires. Dans nos framacartons, nous avons un service de pétitions en ligne, un autre pour faire des formulaires, une grosse envie de nous attaquer à Skype et consorts, de vous proposer un éditeur de sites web, des moyens de prendre des décisions en ligne ou encore de partager et collaborer sur vos agendas…
L’important c’est d’essaimer
Le seule faiblesse de notre campagne, l’année dernière, c’est de ne pas avoir assez expliqué nos intentions (parce que, pour nous, elles sont évidentes 😉 ). Nous ne voulons pas remplacer Google, ni GAFAM, pour « Framasoftiser Internet ». Bien entendu, nous n’en avons pas les moyens… ni l’envie : devenir une asso avec plus d’employés que de bénévoles, très peu pour nous ! Notre but est simplement de sensibiliser les gens, de démontrer que le Libre offre des solutions et alternatives viables, et qu’un maximum de gens y goûtent.
Le troisième point essentiel de notre campagne, c’est d’essaimer. Bien entendu, nos tutoriels sont là pour vous aider et vous inciter à installer ces logiciels sur vos serveurs pour vous, votre famille, votre association, votre entreprise ou administration… Mais on peut aller au-delà.
Nous pensons donc initier dans quelques mois un nouveau projet pour soutenir cette envie d’essaimer, favorisant l’auto-hébergement et la visibilité de cette offre de services libres, en France comme à l’étranger. Bref, cette année encore, la route est longue… mais la voie est Libre !
Le succès de cette campagne est entre vos mains
Ce n’est pas de la démagogie, c’est notre quotidien. On propose des outils, et leur succès ne dépend que de vous. www.degooglisons-internet.org est un outil pour expliquer à votre entourage les dangers de la GAFAM-isation du web et de nos vies numériques. C’est vous qui, en le partageant, en faites un outil utile et utilisé. Les enjeux sont importants : plus il y aura de monde qui se libérera de ces services centralisateurs et privatifs, plus nos données à tou-te-s seront en sécurité.
Ce travail effectué, nous n’aurions jamais pu le faire sans vous. Depuis début 2015, nous avons lancé un forum des bénévoles, les Framacolibris. Toutes les participations que vous apportez nous enlèvent une pierre du sac à dos pour l’ajouter à ce formidable édifice que nous construisons ensemble. Toute l’équipe de Framasoft tient à remercier, du fond de nos petits cœurs de libristes, ces personnes qui donnent de leur temps et de leur talent pour participer à ce projet qui, sans elles et eux, aurait été impossible.
Et puis n’oublions pas le nerf de la guerre : les sous ! Framasoft vit principalement grâce à vos dons, qui nous permettent de payer les salariés, les serveurs et les frais de déplacements afin que nous poursuivions cette incroyable aventure. Ce mode de financement nous donne aussi une indépendance totale et précieuse. Cette année encore, nous avons besoin de votre soutien, parce que sans lui tout le projet périclitera.
Nous n’y arriverons pas sans vous, mais nous avons le rêve fou d’y arriver ensemble… Vous nous suivez ?
Windows 10, GNU Linux et Framapack : passez à la vitesse Libre !
La sortie d’un nouveau windows est toujours une belle nouvelle pour nous… C’est l’occasion de dire à notre entourage « quitte à devoir changer vos habitudes, pourquoi ne pas passer sous GnuNux ? »
Cet argument a beau faire mouche, il ne fonctionne pas tout le temps auprès des Dupuis-Morizeau (ça faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de notre sympathique famille-témoin Normande, hein ?). Qu’à cela ne tienne, on est parés à tous niveaux.
Microsoft, vous nous avez gâtés <3 !
Vous avez probablement lu une pléthore d’articles sur cette nouvelle sortie et les aberrations fonctionnalités qui l’accompagnent. Il faut dire que les arguments de vente et les choix stratégiques de la firme de Redmond sont autant de raisons de passer au Libre. Plutôt que de tout réécrire, voici un petit inventaire à la Prévert des raisons qui peuvent faire mouche…
Premier argument, et non des moindres : l’indispensable Solitaire devient payant (soit vous payez en regardant de la pub, soit vous prenez un abonnement). Microsoft n’as pas entendu parler des jeux Libres sur Framagames…
Les bureaux virtuels ne sont pas une innovation. C’est juste l’occasion donnée aux Linuxien-ne-s de passer pour des hipsters. (II ne manque plus que la barbe. (Oh, wait.))
Et le plus important : Windows ne respecte toujours pas vos libertés et personne ne sait ce qu’il y a sous le capot (à part Microsoft, bien entendu).
Mais si vous voulez malgré tout rester sous Windows…
…on peut l’entendre ! Y’a des moments où on n’a pas le choix, pas l’envie, où on se sent pas les épaules… Essayer de vous culpabiliser sur ce point, ce serait juste créer un dogme, une morale, un « bien » et un « mal » se substituant à votre esprit critique.
Néanmoins, quitte à réinstaller Windows, pourquoi ne pas en profiter pour y utiliser un maximum de logiciels Libres ? Et ce n’est pas compliqué, pour cela, il y a Framapack !
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L’équipe de Framasoft tient à chaleureusement remercier Pyves, un de nos framacolibris pour ce magnifique boulot réalisé sur RevealJS via les dessins de Gee. Cette présentation est sous licence CC-BY-SA, n’hésitez donc pas à la partager largement et librement autour de vous.
La voie est Libre !
Chez Framasoft, nous croyons à la politique du meilleur effort. Il peut être difficile d’effacer le M de GAFAM de sa vie, et d’arrêter Windows. Pourtant, les arguments contre son utilisation ne manquent pas… et si l’envie vous en prend, vous trouverez certainement une communauté près de chez vous pour vous aider à passer sous GNU/Linux et installer un système d’exploitation qui respecte VOS libertés.
Néanmoins, il est aujourd’hui très facile d’installer un maximum de logiciels Libres (donc qui respectent vos libertés à vous) sur votre ordinateur… C’est souvent le premier pas qui a permis à nombre de Linuxien-ne-s de cheminer sur cette route parfois longue, mais dont la voie est, et reste, Libre 😉
Le Québec libre… c’est FACIL !
Que le détournement de la carte d’Astérix illustrant notre campagne Dégooglisons Internet ne vous trompe pas : quand on promeut le Libre en français, ce n’est pas simplement pour un petit hexagone, mais bien au profit de toute la francophonie.
C’est une des joies de nos internets : pouvoir partager des projets (et du code ^^ !) avec des personnes éloignées géographiquement mais proches aussi bien par la langue que par les valeurs.
Pour la prochaine Semaine Québécoise de L’Informatique Libre (du 19 au 26 septembre 2015), FACIL invite Framasoft à parler de ses expériences et de ses projets, mais surtout à échanger avec la communauté libriste du Québec.
Une occasion rêvée pour le Framablog d’ouvrir ses lignes à Mathieu Gaultier-Pilote, président de FACIL, afin de mieux présenter et connaître ce qui se passe chez nos ami-e-s d’outre-Atlantique…
Bonjour Mathieu, avant tout, peux-tu te présenter ?
Je suis Mathieu Gauthier-Pilote, 35 ans, travailleur autonome en informatique. Depuis quelques années, je suis chargé des projets numériques à la Fondation Lionel-Groulx, un organisme sans but lucratif dont la mission est de promouvoir la connaissance de l’histoire du Québec et des Québécois auprès du grand public, notamment via des séries de conférences comme « Dix journées qui ont fait le Québec » (2011-2013) et « Figures marquantes de notre histoire » (2014-). (C’est déjà tout en ligne sous licence libre pour la première série.)
Quand je ne suis pas occupé à la Fondation, je suis un militant du libre dans FACIL. Je m’implique beaucoup dans cet organisme depuis 2012.
Alors, nous ne sommes pas tous au fait des acronymes : qu’est-ce que FACIL ? Et qu’est-ce que la SQIL ?
FACIL, pour l’appropriation collective de l’informatique libre (FACIL), acronyme récursif d’une association québécoise fondée à Montréal en 2003. Au niveau de notre mission et de nos actions, ce qui ressemble le plus à FACIL en France c’est l’April. Côté ressources cependant, nous n’avons pas encore franchi le pas que l’April franchissait en 2005 en se donnant une permanence : nous ne sommes toujours que des bénévoles. Donc FACIL c’est l’April québécois d’avant 2005, mais en 2015. J’arrête avant que ça devienne compliqué. 😛
Énumérer quelques-unes de nos actions récentes en 2015 donnera une bonne idée de ce que nous sommes :
Qu’est-ce que la Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL) ?
C’est 9 jours intenses d’activités autour du libre. Grosso modo, c’est un phare allumé sur l’Agenda du libre du Québec dans l’espoir d’attirer des non initiés vers nous. 🙂 Le thème de la SQIL 2015 est «L’informatique libre au service d’une société libre».
Quelle est la situation du libre au Québec ?
Il faut être bien honnête : le Québec est dans la bataille pour le libre, mais les libristes d’Europe sont clairement mieux organisés qu’ici.
Côté positif, on peut dire que nous avons tous les éléments de base dans un milieu composé de militants, développeurs, entrepreneurs, chercheurs, politiques, juristes, associations, entreprises, écoles, médias, lieux, projets, événements, etc. Il faut maintenant que ce milieu se fréquente plus souvent, se fasse confiance et se donne les moyens de se développer en marchant dans la même direction (ou à peu près).
L’étude du défunt site http://www.logiciel-libre.gouv.qc.ca est fascinante. Il a vécu d’environ 2004 à 2007. On voit bien que les logiciels libres (et les normes W3C) s’installaient dans l’administration publique québécoise dans ces années-là. La disparition du site signale le début d’un long temps à peu près mort… jusqu’en 2011-2012 ! Un jour les historiens nous expliqueront quel espèce de sabotage a produit un tel désastre.
Quoi qu’il en soit, une deuxième période s’amorçait heureusement en 2011 avec une réforme législative et administrative au niveau de la «gouvernance et [de] la gestion des ressources informationnelles», l’apparition d’un portail de données ouvertes en 2012, la création d’un Centre d’expertise en logiciel libre en 2013, etc.
Le logiciel libre est-il solidement implanté au gouvernement cette fois ? Est-il en progression depuis 2011 ? Nous le souhaitons, mais il est difficile de le dire car nous avons peu de données objectives à analyser et nous en sommes toujours au stade des promesses politiciennes de projets à venir quand il ne s’agit pas des grandes annonces… pour des trucs déjà réalisés et bien connus. FACIL fera bientôt paraître (dans le cadre de la SQIL) une critique constructive de la stratégie gouvernementale en TI dévoilée par Québec en juin 2015. À suivre…
Au niveau municipal, il n’y a pas au Québec d’équivalent de l’ADULLACT et on parle beaucoup plus des « villes intelligentes» que de l’éthique du libre ces jours-ci.
Au niveau fédéral canadien, on est plusieurs années en avance sur le niveau fédéré québécois pour ce qui est du « gouvernement ouvert », des données ouvertes et (dans une moindre mesure) du logiciel libre.
Je me limite à ce bref aperçu.
Les plus curieux trouveront pas mal d’infos dans nos publications et dans notre wiki. 🙂
Peux-tu nous en dire plus sur la SQIL ? C’est un peu vos RMLL à vous ? Qui participe ? Quels en sont les temps forts ?
Ce n’est pas exactement les RMLL car ce n’est pas international et ce n’est pas non plus dans une ville donnée. C’est plusieurs lieux sur le territoire québécois en même temps. Toute activité en rapport avec le libre est la bienvenue dans le calendrier. À travers cet exercice qui revient chaque année, ce sont des liens entre les gens du logiciel libre, des ateliers de fabrication numérique, du libre accès aux publications académiques, des données libres/ouvertes, des ressources éducatives libres, etc., que nous essayons de tisser et de raffermir.
FACIL fait plus que simplement coordonner la SQIL : nous trouvons des partenaires pour organiser deux ou trois activités de la SQIL conçues pour les non geeks et plus susceptibles d’intéresser monsieur et madame Tout-le-monde, les médias, etc. Cela dit, c’est une diversité d’activités et de publics que nous souhaitons.
Cette année nous avons une très bonne diversité : des rencontres, des ateliers, des projections de film, des hackathons, des tables rondes, un colloque, un salon, etc.
Les temps forts ? Il y a naturellement la Journée internationale du logiciel libre (Software Freedom Day), qui inaugure la SQIL le samedi 19 septembre. L’autre temps fort, s’il faut en sélectionner juste un, c’est certainement (en tout cas de mon point de vue) la conférence que Pierre-Yves donnera sur les services libres de Framasoft le jeudi 24 septembre au Laboratoire de cyberjustice de l’Université de Montréal.
Côté histoire, je tiens à mentionner que la SQIL a été lancée en 2004 par Robin Millette, l’actuel vice-président de FACIL. Pour plus de détails, voir ce que nous avons déterré à ce sujet l’an dernier grâce à la machine fabuleuse d’Internet Archive.
Framasoft est invité à participer (merci !) : pourquoi ? Peinez-vous vous aussi à sensibiliser le grand public aux questions du libre ? Rencontrez vous des difficultés à expliquer pourquoi – et comment – se dégoogliser ?
L’an passé, pour la SQIL 2014, FACIL a invité Jérémie Zimmermann de la Quadrature du Net à participer à une table ronde intitulée « Internet après Snowden » à l’Université de Montréal. Nous avons bien aimé l’expérience et nous avons décidé de récidiver cette année encore avec la visite d’une autre personne/association de France. Nous avons choisi Framasoft entre autres parce que nous adorons l’initiative de la campagne « Dégooglisons Internet». Les libristes québécois pourront-ils venir en aide aux libristes gaulois dans la résistance à l’envahisseur ? Souhaitons-le ! Quelle forme cela pourrait-il prendre ? Cela reste à voir… Ce qui est certain, c’est que toute collaboration sérieuse devra obligatoirement débuter par une discussion autour d’une bière todo liste et en septembre 2015 nous allons en servir plusieurs à Pierre-Yves. 😉
Difficile de sensibiliser le grand public aux questions du libre vous dîtes ? Oui, incontestablement. Personnellement, je crois que nous serons à rebours de tout ce que font les GAFAM du monde tant que nous (les libristes convaincus) ne seront pas capables de dire aux gens normaux :
« Vous voulez acheter un téléphone, une tablette, un ordi, une liseuse, une imprimante 3D ? Achetez des appareils certifiés Respects Your Freedom dans l’un des magasins suivants. Des services numériques libres pour aller avec vos appareils libres ? Voyez le répertoire des services certifiés [insérer label ici] à l’adresse suivante.
Bref, je miserais sur la voie de la certification éthique pour les produits, services, compétences que nous offrons. Sans être la réponse à tout (loin de là), c’est aussi important à mon avis que le sont les appellations contrôlées pour ne pas se faire vendre de la piquette.
Je crois que depuis les révélations Snowden nous avons certes des défis nouveaux (ça va nous prendre obligatoirement du matériel libre et un réseau libre pour aller avec nos logiciels libres et nos services libres décentralisés et respectueux de la vie privée), mais aussi des avantages nouveaux très évidents : les gens normaux nous croient sans problème lorsque nous leur parlons de la surveillance de masse des agences de renseignement et des géants du numérique. J’ose croire que les gens sont de plus en plus conscients qu’il nous faut opérer une transition en masse vers quelque chose d’autre. C’est à nous de les attendre à l’autre bout, avec des solutions adaptées aux compétences réelles des utilisateurs et utilisatrices lambdas.
Les Québécois sont massivement dans Facebook et Google d’après les dernières enquêtes et il n’y a rien ici de comparable à Framasoft, alors nous partons de bien loin…
Qui sera la personne/association que vous inviterez pour la SQIL 2016 ?
C’est une SURPRISE !!! 😉
Framasoft fait sa rentrée (probablement près de chez vous)
Tout en travaillant d’arrache-pied à la suite de notre (modeste) plan de libération of ze monde, les membres de Framasoft se plient en quatre pour venir à votre rencontre aux cinq coins de l’hexagone et même au-delà !
Un septembre Francophone (mais pas que)
Framasoft invité au Québec ! Les idées du Libre s’échangent et essaiment partout où l’on partage la même langue et les mêmes valeurs… Ce qui n’empêche pas un de nos valeureux bénévoles de parler de nos projets dans la langue de Stallman… à Nantes ! Petit tour d’horizon d’un mois bien chargé :
Parisiennes, Parisiens, ce week-end, du 12 au 13 septembre, Fred, Kinou nous représenteront sur le village du Libre à la Fête de l’Huma, au Parc départemental Georges Valbon à La Courneuve (93)… mais ça vous le saviez déjà !
Ce week-end aussi, Pouhiou aurait dû participer à Alternatiba Toulouse (allées Jules Guesdes), mais un vilain virus pas du tout informatique le cloue au lit. Que cela ne vous empêche pas d’aller y saluer nos ami-e-s de Toulibre !
Du 18 au 27 septembre : Framasoft s’envole au Québec, à l’invitation de la FACIL, et afin de participer à la SQIL (qui sont un peu les RMLL québecoises) :
Jeudi 24/09 de 17 à 20 H (toujours à Montréal, toujours avec Pyg) : Conférence Framasoft « Dégooglisons », suivie d’une table ronde sur les savoirs libres
Notre Pyg devrait même se faire interviewer (à confirmer) sur Radio Canada le samedi 19, à 13H (heure locale), dans l’émission « La sphère »
Le 24 septembre, à Paris (Be Coworking – 60 rue de la Jonquière, 17e) Fred participera dès 19H à une table ronde chez StoryCode Paris
Le 25 septembre, à Nantes Nicolas Loeuillet (développeur de Wallabag, et membre de Framasoft) participera au FOSSa et ce en anglais !
Les 26 et 27 septembre, place de la république à Paris, nous serons dans le Quartier du Libre d’Alternatiba Paris fièrement représentés par Fred et Kinou et au milieu des associations amies qu’on ne présente plus 😉
Et le 29 septembre, à Nancy : Pyg (fraichement rentré du Québec) participera à une table ronde « Internet : quel espace de démocratie ? » au forum POP-MIND (forum des musiques actuelles).
Un automne loin d’être monotone
Avant que la police des jeux de mots ne nous mette à l’amende pour ce titre forcément illégal, voici le programme (non exhaustif) des mois à venir, encore une fois dans la francophonie puisque nous passerons par la Suisse :
Alternatiba Lyon aura lieu du 9 au 11 octobre, et Pyg y sera présent le 10 pour :
Le 14 octobre, à Nanterre, Pyg sera présent en visio conférence (on ne peut pas être partout à la fois) : pour une conf-débat « Dégooglisons » à destination d’étudiants.
Le 22 octobre, Yostral (et d’autres ?) traversera la frontière jusqu’à Lausanne (en Suisse) pour tenir un stand à la journée Poséidon, de l’EPFL
Le 19 novembre, à Lyon : Pyg participera à un débat à la Bibliothèque Municipale de Lyon, suite à la diffusion du documentaire « Internet Own Boy » sur le combat D’Aaron Schwartz, dans le cadre de l’événement « Arts/Résistances »
Le 20 novembre, à Paris : nous tiendrons un stand (et des conférences…? à suivre !) au premier Paris Open Source Submit
Et enfin, une fine équipe Framasoftienne se retrouvera à Toulouse, les 21 et 22 novembre, autour d’un stand et de conférences pour le « Capitole du Libre » (programme à venir)
Les Connards Pros expliquent GAFAM : Apple
Dans notre volonté d’éducation populaire au Libre, il nous semble essentiel d’expliquer les rouages des géants du web (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, alias « GAFAM »). Voilà pourquoi Framasoft a décidé de reprendre les prochains épisodes du « Guide du Connard Professionnel » un MOOC versé dans le domaine public.
Le dimanche, c’est Bastardise !
Scénarisé par Pouhiou et illustré par Gee (mais dont le narrateur serait un certain « Octave Geehiou ») , cette parodie empreinte d’un joyeux cynisme est un de ces projets annexes, potaches et exutoires, qui naissent lors de rencontres Framasoftiennes. Vous pouvez découvrir et télécharger les anciens épisodes sur le site (hébergé par Framasoft ^^) à l’URL inénarrable : www.connard.pro…
Nous ne reprendrons sur le Framablog que l’épisode de cette quinzaine (et des quatre suivantes) qui s’attaquent au quinté GAFAM (dans le désordre).
Nous vous souhaitons donc un bon dimanche de Connards 😉 !
Épisode 18 – Rappeler qui est le maître (GAFAM 1/5)
Les objets nous possèdent. Bien entendu, quand je parle de nous, je parle des autres. Ceux qui sont assez stupides pour abandonner cette vérité aux moines bouddhistes et aux hippies san franciscains : les objets nous possèdent, parce que les Connards y veillent. C’est une danse de tous les instants, un équilibre à trouver dans cette relation maître-esclave que nous nous plaisons à renommer « dessein de l’expérience utilisateur » ou « UX Design » en bon novlangue. L’informatique personnelle est le champ d’expression de tous nos recherches en Bastardises. Par exemple avant l’USB, votre vie ressemblait à ça :
Puis est arrivé l’USB. Imprimante, souris, webcam, scanner, clavier, PDA, GPS, MP3, téléphone…
Un câble pour les brancher tous.
Un câble pour les relier.
Un câble pour les connecter tous et dans l’insertion vous faire chier, au pays des connards où s’étendent les profits.
Car si l’USB (ou son cousin le HDMI) vous parait si pratique, il nous a tout de meme fallu le créer avec un défaut de conception qui vous remette à votre place de client pas doué et impuissant : le fameux effet « gna j’arrive pas à le brancher, je retourne et mince c’est à l’envers, je re-retourne et cette fois ça y est. »
Mieux que l’obsolescence programmée, l’impuissance programmée est la marque d’un système qui vous offre des récompenses futiles en échange de votre servitude. Car l’USB n’était qu’une première étape de cet éducation populaire à la servitude. Pour qu’un objet vous possède vraiment, il faut le concevoir tellement fun, cool, hype, kawaii et swag que vous ne vous rendrez meme pas compte que vous n’en avez plus la maîtrise. Comme le dit l’adage d’un grand Connard : « Bâtir un empire sur l’impuissance programmée, c’est possible : il y a une application pour ça. »
L’impuissance programmée est une question de mesure, de rythme. Tout se joue dans la progression. Il faut d’abord donner du « pratique » à votre cible (le pigeon-client de classe moyenne qui ne peut consacrer son temps à apprendre et qui va donc consacrer son argent à en avoir plus rien à foutre). Cette ergonomie, il faut la voir comme le lubrifiant qui fera passer votre maitrise de plus en plus grosse, de plus en plus profonde. Jusqu’à ce qu’enfin, vous possédiez le client sans même qu’il ne s’en aperçoive.
Le summum actuel de l’impuissance programmée est l’assistante personnelle (disponible en voix masculine pour 0.99 € ou en voix de Yoda à 3.99 €) qui répond à toute les demandes vocales que vous lui ferez. il n’est même plus besoin de tapoter sa requête, votre machine vous répond à la voix… Cette bastardise est si prisée que toute la concurrence s’y est mise. Sans trahir le secret professionnel, je puis vous assurer que cet engouement des géants de l’informatique pour les assistant vocaux n’est pas une volonté d’offrir un meilleur service… Oui, c’est pratique, mais cela ne suffit pas. Afin de vous habituer à l’utiliser, les connards professionnels qui l’ont conçue ont eu le génie d’y programmer quelques traits d’humour.
Aujourd’hui, c’est la Fête des Administrateurs Système ! Le moment de dire merci à ces hommes et ces femmes de l’ombre, sans qui notre vie informatique serait très différente… Chez Framasoft, nous envoyons plein de bisous à notre admin sys à nous, Luc (alias Framasky) !
Depuis le dernier point, voici les tâches qui ont été réalisées :
un module de gestion de favoris qui regroupe les groupes et pads marqués comme tels, permettent de les en retirer ou encore d’y accéder rapidement ;
la suppression de compte depuis le module de gestion du profil, laquelle entraine celle des groupes et pads pour lesquels l’utilisateur était le seul administrateur ;
le déplacement de tous les pads d’un groupe vers un autre depuis la page de détails de chaque groupe, utile avant de supprimer complètement un groupe existant ou pour en fusionner plusieurs ;
la prise en charge des permissions avec la différenciation entre :
des administrateurs globaux de MyPads, les mêmes que ceux de l’instance Etherpad, et lesquels ont droit de procéder à toute action, depuis l’API de MyPads ;
des utilisateurs, dont chaque action est vérifiée : un utilisateur peut modifier ou voir son compte mais pas celui des autres, modifier ses pads et groupes mais pas ceux dont il est seul invité, etc. ;
la suppression des actions non autorisées dans le client Web.
quelques corrections de bugs lors de la destruction de compte sous Etherpad, l’ajout de favori depuis la page de travail des pads ou encore un souci avec l’une des bases de données supportées par Etherpad, à savoir Dirty, du fait que celle-ci renvoie les éléments qui ont déjà été supprimés.
Le travail se poursuit. Il reste une dizaine de tâches à réaliser avant la version admissible (release candidate). Bien sûr, vous pouvez tester les dernières avancées sur la bêta en ligne. Pour rappel, ne travaillez pas sur cette version, les données y sont régulièrement écrasées et le prestataire ne fournit aucune garantie de service à cet endroit.
MyPads : development point
What has been recently done
Since last news, here are achieved tasks :
a bookmark management module that bring together groups and pads, allowing to remove them from favorites or to quickly access to their details ;
account removal from the profile module; this action leads to deletion of groups and pads where the user was the unique administrator ;
group pads mass move to another group from the details page; useful before group removing or for merging several groups ;
permissions management with differences between:
MyPads global administrators, the same as Etherpad instance ones, who are authorized to do everything through the MyPads API ;
users for which every action is checked : a user can update or see his account but not another one, edit his groups and pads but not those he has just been invited to contribute, etc. ;
forbidden actions have been removed from the Web client.
a few fixes : a problem with account removal under Etherpad, bookmark adding from pads page, an issue with one of the databases supported by Etherpad, DirtyDb, because it returns already deleted elements « by design ».
Work is going on. There are still ten tasks to do before the release candidate. Of course, you can test last progress on the online beta version. Remember not to work with this version: data is frequently wiped out and the contractor doesn’t provide any service warranty from this place.