La Framakey : 4 ans et plein d’enfants reconnaissants !

Trazomfreak - CC byLa Framakey souffle aujourd’hui sa quatrième bougie 😉

Depuis cette date originelle, elle poursuit tranquillement son petit bonhomme de chemin, toujours 100% libre, toujours animée par une communauté de passionnés.

Nous le savons, l’un des avantages du logiciel libre, c’est qu’il permet à tout le monde, sans discrimination, de pouvoir améliorer le logiciel pour ses propres besoins (personnels ou professionnels). Et c’était bien là l’une des principales motivations de ce projet, proposer, si vous me passez l’expression, une « arme de diffusion massive du logiciel libre ».

Ainsi durant ces quatre années[1], la Framakey a donné naissance à pas mal de « forks », c’est-à-dire des versions adaptées par des particuliers, institutionnels ou entreprises.

Je me propose de vous en présenter quelques uns, qui me paraissent assez représentatifs de la diversité d’un projet générique dont la licence libre autorise et même encourage l’appropriation (dans le sens « rendre propre à », et non dans le sens de « s’approprier »).

Commençons par les projets liés à l’éducation :

  • L’Université de Poitiers : UP Key Etu est une adaptation de la Framakey. Cette adaptation a été réalisée par la Maison des Langues et par i-médias, le Service commun informatique et multimédia de l’Université de Poitiers.}} Notez au passage que l’Université propose une vidéo dynamique, pédagogique, et bien réalisée de l’UP Key Etu en situation.
  • L’IUFM d’Aquitaine : L’IUFM @qui.CLE est mise à disposition des usagers et de tous les formateurs (formateurs permanents, PEMF, formateurs associés, conseillers pédagogiques, tuteurs, …) de l’IUFM d’Aquitaine.
  • Le projet « Clé en main », à destination des enseignants, qui fut l’un des premiers dérivés de la Framakey, et qui a inspiré la Trousse Numérique du CRDP de Versailles ;
  • l’excellent site Grain2Tice propose, lui, son le CNEP (Cartable Numérique pour l’Ecole Primaire). Utilise le lanceur PortableApps.com.
  • Le nom moins excellent site Quebecois Zone Libre en Education propose sa Liberclé qui contient notamment le Programme de formation de l’école québécoise, sous forme de fichiers PDF, ainsi qu’une vingtaine d’hyperliens vers des sites indispensables pour l’enseignant québécois voulant intégrer les TIC dans son enseignement.
  • La SEPR, organisme de formation lyonnais, a réalisée en interne une version personnalisée, diffusée à 4 000 exemplaires à ses étudiants.
  • D’autres expériences de diffusion à l’école, souvent sur des projets de taille plus modeste (< 100 clés), mais qui nous réchauffent vraiment le cœur, comme le cas exemplaire de la commune de Sainte-Ménehould.

Il existe aussi des dérivés associatifs ou communautaires :

  • Miftaah, la Framakey en langue arabe (dont on nous a rapporté des cas d’utilisation jusque dans les cybercafés libanais) : « Sous la supervision du bureau de l’UNESCO à Rabat et ICTDAR, Miftaah est réalisé par diverses universités associé dans la région : Algérienne du centre de recherche sur l’information scientifique et technique (CERIST), Marocaine de l’école de Mohammadia d’Ingénieurs, université Mohamed V Agdal et université de Birzeit en Palestine ». Voici d’ailleurs ce qu’on peut lire sur le site de l’UNESCO : « L’UNESCO reconnaît l’importance de la valeur sociale du logiciel libre et ses actions de promotion visent à donner les moyens et l’autonomie nécessaire aux pays pour faire leurs propres choix. Dans ce contexte le Bureau de l’UNESCO à Rabat en coopération avec ICTDAR élabore la clé Miftaah qui contiendra non seulement des logiciels dont le code source est ouvert et fourni gratuitement, mais aussi une capacité de stockage pour les données personnelles de l’utilisateur ; tout cela est animé par une interface agréable et à usage facile. »
  • Le DATICE Framakey, destinée aux nouveaux enseignants d’histoire-géo.
  • Plus original, la Technoboulkey, pour les profs et apprentis boulangers (aujourd’hui basée sur PortableApps.com).
  • Une adaptation (en cours de réalisation) par Antipodes-Ingénierie, société coopérative spécialisée dans le développement des compétences des premiers niveaux de formation (illettrismes, migrants…) : « Parmi nos projets, nous avons notamment le souhait d’adapter une Framakey pour les formateurs qui interviennent auprès de ces publics. Cette Framakey contiendra un nombre restreint de logiciels portables (OpenOffice.org, lecteur PDF et Firefox) ainsi qu’une méthodologie de travail pour les formateurs sous forme de pages HTML et de grilles d’évaluation sous Calc. Cette méthodologie sera elle-même diffusé sous la licence GPL (ou FDL). C’est pour nous l’opportunité de favoriser l’utilisation des logiciels libres et de permettre à des formateurs (qui souvent travaillent dans des organismes associatifs) d’avoir accès à moindre coût aux outils informatiques (l’investissement informatique est souvent chaotique dans ces structures et les logiciels « périmés » ou aux licences douteuses sont monnaie courante, les fonds investis devraient se concentrer sur le matériel et non pas se perdre dans les méandres des moultes versions trop chères des produits Microsoft. »

Framakey - coque en bois

Tout ceci fait plaisir à voir et à lire, et nous conforte dans l’idée que ça valait le coup de développer ce projet.

Cette liste étant non exhaustive, auriez-vous de nouveaux éléments à y apporter ? Avez-vous connaissance d’autres dérivés de la Framakey et de son utilisation en classe, entreprise ou administration ?

Telles les deux faces d’une même médaille, l’article se poursuit dans une seconde partie, La Framakey : 4 ans et quelques enfants ingrats ?, où l’on tentera d’illustrer le fait que le libre peut aussi malheureusement parfois faire l’objet d’une certaine récupération…

Notes

[1] Crédit photo : Trazomfreak (Creative Commons By)




PMB, Gepi, Prométhée… et Framakey en service recommandé pour l’école

Shermeee - CC byNous vous avons déjà parlé des WebApps, ces nouvelles applications portables proposées par notre projet Framakey, qui permettent, sous Windows[1], de découvrir, tester et utiliser facilement des applications libres orientées web (CMS, wikis, blogs, forums…).

Ici quelques clics suffisent après téléchargement, et vous voici illico opérationnel. Sans cela, il faut soit disposer de go d’un espace internet (bien configuré), soit installer votre serveur en local avant d’installer l’application elle-même (parfois un peu complexe pour le non initié). L’idée de ce service est donc d’abaisser le niveau d’entrée d’accès à ces outils en permettant à un plus grand nombre de personnes de les évaluer, même si bien sûr l’espace internet demeure indispensable si vous souhaitez par la suite utiliser l’application en production (si ça n’est pas très clair, on pourra se rendre sur la FAQ dédiée).

Depuis notre annonce, de nouvelles applications sont venues enrichir le catalogue. On y trouve désormais DokuWiki, Drupal, Spip, WordPress, Claroline, Posh, Joomla, eyeOS, Piwigo, Itseasy et Mediawiki.

Mais on y trouve également depuis peu (merci JosephK) des logiciels libres métiers spécialement dédiés au monde éducatif (encore en bêta, donc ne pas hésiter à intervenir sur nos forums). Il ne s’agit pas de logiciels directement pédagogiques, comme par exemple GeoGebra (qui fait trembler Cabri). Il s’agit d’outils informatiques intervenant dans la vie scolaire de l’élève[2], en l’occurrence ici la gestion et recherche documentaire (PMB), le carnet de notes et de texte électronique (Gepi), et l’espace numérique de travail, plus connu sous le nom d’ENT (Prométhée).

Présentations synthétiques :

Nous le savons, il est plus difficile de faire « entrer du libre » dans l’univers restreint de ces applications métiers, de par la chasse-gardée séculaire du propriétaire (et son corollaire le poids des habitudes), la spécificité du développement, et le faible nombre de personnes intéressées a priori, impactant alors sur la constitution d’une solide communauté autour du logiciel. Et c’est encore plus difficile à l’Éducation nationale française dont ce blog pointe souvent la « frilosité » (quelque peu suspecte sur la durée) vis-à-vis du logiciel libre et sa culture.

C’est pourquoi on a récemment décidé d’encapsuler ces trois applications libres dont la qualité est parfois inversement proportionnelle à l’intérêt et au soutien qu’on leur manifeste en haut lieu (comme dirait Wikipédia références souhaitées). Et c’est bien dommage parce que rien de plus pertinent que de placer ce type de logiciels sous licence libre, histoire de ne pas réinventer la roue, de mutualiser la demande, de ne payer qu’une seule fois avec de l’argent public, de pouvoir choisir la roadmap, les formats et de garantir le respect des données personnelles… Enfin on connait les arguments, pas la peine de les exposer à nouveau ici (François Elie explique cela fort bien dans son livre Économie du logiciel libre).

Que les spécialistes me corrigent, mais ces trois applications sont, me semble-t-il, des « leaders libres » de leur domaine respectif. Nous sommes pour la pluralité mais on aurait quand même intérêt ici à mettre nos œufs dans le même panier en soutenant activement leur développement. Sinon la situation actuelle risque de prédominer encore longtemps : des établissement qui individuellement font l’achat de licences propriétaires (à l’échelle nationale, ça fait une sacrée somme) et des académies qui développent des outils chacune dans leur coin, fussent-ils libres.

Vous êtes un acteur du monde éducatif intervenant de près ou de loin dans les décisions TICE des établissements scolaires ? N’oubliez pas d’évaluer ces applications lorsque se pose la question de l’acquisition, du renouvellement ou des mises à jour de ces logiciels métiers. Ce ne seront pas forcément ces trois applications libres qui s’imposeront, mais c’est forcément la licence libre qui s’imposera tôt ou tard, ici comme ailleurs. Autant prendre tout de suite bon wagon, sachant que la Framakey ne risque pas d’occuper trop de place dans vos bagages 😉

Notes

[1] Pour rappel on travaille à ce que la Framakey ne reste plus exclusivement ancrée sous Windows.

[2] Crédit photo : Shermeee (Creative Commons By)




Framakey et Ubuntu sont dans une clé USB

USB PenguinIl y a de cela 2 mois, j’évoquais les perspectives 2009 du projet Framakey et notamment le projet de mise en oeuvre d’une clé bootable avec un système GNU/Linux dessus. Ce projet – nom de code FramaGNU[1] – dont la sortie officielle est prévue pour les incontournables Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (juillet), a suivi un parcours un peu particulier ces derniers mois.

Rappelons que, dans les grandes lignes, ce projet vise à produire une application à destination de l’utilisateur final (Tata Jeannine) souhaitant créer une clé USB contenant non seulement la Framakey, mais aussi un système GNU/Linux bootable avec « disque persistant ».

Ce dernier point est important, car cela permet de mettre à jour le système ou les applications sur la clé (par exemple, si vous installez un nouveau logiciel depuis cette « Live USB », vous le retrouverez au prochain démarrage). Cela différencie FramaGNU du projet UnetBootIn par exemple, qui ne propose pas la création de disque persistant (et dont l’interface est loin d’être « end-user »).

Il existe depuis plusieurs mois un outil intégré à Ubuntu permettant de réaliser une telle clé. Malheureusement, cet outil n’est accessible que depuis Ubuntu, ce qui est un frein pour les utilisateurs qui ne sont pas vraiment à l’aise avec l’informatique : il faut télécharger l’image disque (fichier .iso) d’Ubuntu (« Pourquoi on me propose Ubuntu ou Kubuntu ? c’est quoi le 64bits ? » etc), la graver (qui n’a jamais entendu la phrase « j’ai bien gravé mon fichier .iso sur mon CD, mais je n’arrive pas à l’ouvrir ! » ?), lancer le CD (avec la difficulté de devoir potentiellement modifier la séquence de boot), pour enfin créer la clef USB et redémarrer dessus. Un peu compliqué pour Tata Jeannine, non ?

Le mois de mars ayant été essentiellement consacré aux développement des WebApps, c’est à dire d’applications web portables comme PortableDrupal ou PortableWordpress, le projet FramaGNU était un peu resté de côté.

Devant quitter mon fief lyonnais pour y rencontrer l’équipe Ubuntu-FR au salon Solutions Linux début avril, je me penchais à nouveau sur le projet afin de voir s’il était possible de développer rapidement quelque chose prouvant qu’il était techniquement possible de créer un Live USB Ubuntu avec disque persistant sans quitter Windows. C’est d’ailleurs ce que propose le projet Fedora Live USB Creator, dont je me suis largement inspiré.

Après 3 jours, une nuit, et une compilation dans le train pour Paris, j’ai donc publié la première version alpha de la FramaGNU. La démo a eu son petit succès sur le salon. Mais le jour même, on m’a fait la remarque « Tiens, ton truc, ça me rappelle uSbuntu. ».

Et là, c’est le drame du développeur ! Autant j’avais cherché à voir comment raccrocher les wagons avec Fedora Live USB Creator (en Python, mais avec une structure peu adaptée au projet) ou UnetBootin (en C++, que je ne maitrise malheureusement pas), autant mes recherches de projets similaires ne m’avaient pas orientées vers le projet uSbuntu. Bref, je venais de passer 4 jours à réinventer la roue sans le savoir…

Sur le site web d’uSbuntu, on peut lire :
uSbuntu Live Creator est un logiciel gratuit pour Windows qui permet de créer une clé USB bootable avec Ubuntu 8.10 ou 9.04 dessus. Ce logiciel offre aussi une option inédite de virtualisation permettant de lancer Ubuntu directement dans windows et cela sans configuration ni installation.

En plus de proposer une interface Playskool-like bien moins geek que la mienne, ce bougre de projet existe depuis plusieurs mois (donc il est potentiellement plus stable), et propose d’intégrer une machine virtuelle portable (permettant de faire tourner Ubuntu dans une fenêtre Windows, sans rebooter, et sans trop de pertes de performances).

D’abord, une petite vidéo de la simplicité d’uSbuntu :

—> La vidéo au format webm

Ensuite, une vidéo d’Ubuntu dans la machine virtuelle portable :

—> La vidéo au format webm

Je me raccrochais alors à l’idée que je n’avais pas perdu mon temps, puisque uSbuntu n’était pas sous licence libre (CC by-nc-nd, là ou FramaGNU était sous licence GPL), qu’il ne proposait de créer que des versions Live d’Ubuntu (alors que je prévoyais le choix de l’OS : Ubuntu, Fedora, Mandriva, etc) et surtout que les clauses Creatives Commons ne me permettraient pas d’y greffer le téléchargement optionnel de la Framakey (ce qui est quand même mon objectif de départ).

Mais quand même, quelle frustration de devoir refaire un logiciel alors que celui d’à côté fait quasiment la même chose en mieux ! Je sais qu’il y en a qui trouvent cela distrayant, mais ce n’est pas vraiment mon cas : si je développe un logiciel libre, c’est pour répondre à un besoin non satisfait, pas pour me faire plaisir (d’où le fait que je sois un mauvais développeur, d’ailleurs).

A la lecture des commentaires sur son blog, le développeur – un jeune français – me parut malgré tout sympathique (comme quoi je ne suis pas rancunier !). Je me décidais donc à lui envoyer un message sur le forum d’Ubuntu-FR lui demandant, en gros, s’il serait d’accord pour libérer son logiciel. Après quelques échanges par email sur les implications, le choix de licence, et autres détails, sa réponse fut positive !

Je tiens donc ici à remercier Slym, le développeur d’uSbuntu, car je sais que la première libération d’un logiciel ne se fait jamais sans crainte (après, la question ne se pose plus tellement cela paraît naturel). Il fait ici preuve de courage (et à mon avis de bon sens), et j’espère sincèrement qu’uSbuntu, dont la prochaine version (1.6) sera sous GPL v3 prendra une toute autre ampleur. En tout cas, en ce qui me concerne, je suis tout à fait prêt à travailler sur ce projet et à lui apporter des fonctionnalités supplémentaires (multi-distributions, optionnalité de la Framakey, promotion sur Framasoft et Framakey, etc).

Dans les semaines qui viennent, vous verrez donc apparaître de nouvelles versions d’uSbuntu (renommé LInux LIve Creator pour l’occasion) avec des améliorations et développements communautaires.

Quelles leçons pouvons nous tirer de cette histoire ?

Première leçon : il est souvent reproché aux logiciels libres d’être « redondants », que cela soit avec des logiciels propriétaires, et souvent même avec d’autres logiciels libres (combien existe-t-il de CMS libres ?). Il est parfois difficile de faire comprendre qu’il n’est tout simplement pas souhaitable – ni conforme à l’esprit du libre – de rallier toutes les forces derrière un même produit. L’une des forces du libre est dans sa remise en cause permanente vis à vis de l’écosystème qui l’entoure qui, couplé à la transparence et au partage du code source, pousse nécessairement le logiciel à répondre de façon plus efficace au besoin d’un public. A contrario, il est parfois plus efficace de voir comment intégrer un projet existant pour y apporter sa pierre, plutôt que de réinventer la roue dans son coin (d’où mon « abandon » de FramaGNU). Tout est question d’équilibre.

Seconde leçon : ne jamais, jamais, hésiter à contacter un développeur de logiciel (ou tout autre type de ressources) propriétaire afin de lui demander s’il a envisagé de passer son contenu sous licence libre. Plus nous serons nombreux à effectuer cette démarche, plus nous pourrons expliquer, apaiser les craintes, proposer des solutions (juridiques, techniques, organisationnelles, etc.). Bien entendu, beaucoup (la plupart ?) refuseront, mais beaucoup accepteront. Peut être parce qu’ils avaient des idées reçues sur le libre, peut être parce qu’ils en méconnaissent les mécanismes, mais plus probablement parce que, tel la plupart des musiciens et artistes, le développeur de logiciel souhaite avoir face à lui des utilisateurs reconnaissants, satisfaits, et prêts à partager de l’enthousiasme et de l’énergie. Bref, des utilisateurs impliqués.

Notes

[1] Oui, bon, c’est un nom de code, quoi…




Témoignages de soutien à Framasoft

Harrypopof - Licence Art LibreSur le site dédié à notre campagne de soutien, les visiteurs peuvent, si ils le souhaitent, déposer un témoignage, qu’il s’accompagne ou non d’un don. Nous vous en proposons ci-dessous une petite sélection.

Que ceux qui ont laissé une trace en soit chaleureusement remercié. Au delà de la question (et de l’urgence) matérielle, ces messages, qui font plaisir à lire, permettent de mesurer le chemin parcouru et gonflent le moral de tous ceux qui travaillent ou ont un jour travaillé avec nous[1].

On remarquera que l’on retrouve bien ce qu’est devenu Framasoft avec le temps, c’est-à-dire un vaste réseau de sites collaboratifs unis par le fil des logiciels et des licences libres. On rend bien sûr hommage à Framasoft dans son ensemble. Mais annuaire, clés, livres, blog, forum… aucun des projets n’est oublié. Enfin certains vont même jusqu’à remercier non plus Framasoft mais directement le logiciel libre, en qui ils placent beaucoup d’espoir. Cette position de médiation nous honore et nous ravit.

En supposant bien entendu que ce soit bien le cas, n’hésitez pas à manifester votre reconnaissance et votre attachement à Framasoft en rédigeant vous aussi votre petit mot. Cela participe à la dynamique en renforçant l’hypothèse que… ce serait dommage de nous voir disparaître !

Pfelelep - Licence Art Libre

Témoignage de Grégoire C.

Framasoft fait parti de ces mouvements trop peu nombreux qui sont – j’en suis certain – la réponse et la clé d’un avenir meilleur pour tous. Et pas seulement en matière de logiciels libres.

Témoignage d’un anonyme

Fédérer les communautés, c’est contribuer à la démocratie.
Bien à vous.

Témoignage de S. T.

Le logiciel libre c’est beaucoup plus que du logiciel, c’est une autre façon de penser le monde. Chaque fois que quelqu’un l’adopte je suis heureux de savoir que celui-ci pourra un jour peut-être s’émanciper du monde de la domination pour aller vers un monde de coopération.

Le logiciel libre c’est l’arbre qui cache la forêt, celui du partage des connaissances, du partage des ressources terrestres où le chef n’a pas vocation à dominer et à s’accaparer les ressources mais à redistribuer les richesses qu’elles soient matérielles ou immatérielles.

Témoignage de Robert Dupras

Depuis plusieurs années que je me réfère à Framasoft, que je réfère aussi à mes clients. Le travail de Framasoft est inspirant et stimulant pour tous ceux et celles qui croient ou oeuvrent dans le monde du libre.

Impossible de mesurer l’apport de Framasoft à la communauté, nul doute qu’elle est importante. Aujourd’hui ce sont nos clients qui bien souvent utilisent le banque d’informations disponibles sur Framasoft. Notre modeste contribution est un simple message pour encourager nos amis et clients à faire de même.

Le partage, la meilleure façon par laquelle l’humanité pourra continuer de grandir.

Merci à Framasoft.

Témoignage de Guillaume D.

Un grand merci à toute la Framateam au sens large ! Le réseau Frama* est une source d’information magnifique et sa contribution à la cause des logiciels libres est très importante.

Merci à tous pour ce formidable travail.

Témoignage de Frédéric L.

Voilà, dans un monde ou tout devient cher, ou tout devient régenté, standardisé et de moins en moins libre… Je vous félicite pour votre philosophie à propos de l’informatique.

Je vous remercie de mettre à la portée des plus humbles des produits tout aussi qualitatifs que ceux commercialisés par les Majors de l’informatique.

Témoignage de Bousquet M.

1. Framasoft m’a permis de devenir 100% libre sous windows grâce à ses logiciels OpenSource et donc de ne plus être hors la loi comme je l’ai si longtemps été.
2. Framasoft m’a fait découvrir le plaisir de partager ses connaissances par toutes ces ces réponses obtenues sur des questions compliquées pour moi mais si simples pour d’autres.
3. Framasoft ne s’est pas contenté de lister des logiciels tels une logithèque mais s’est développée autour du libre montrant une politique claire d’information, de formation et de promotion du logiciel libre.

En résumé, quand je vois la qualité du travail réalisé sur l’ensemble des Frama* alors je ne doute pas qu’ils sauront changer ma participation en Or et je sais déjà que mon don n’est pas à la hauteur de ce que j’ai gagné.

Un regret : je suis maintenant sous Ubuntu et n’ai plus autant besoin de Framasoft.
Un espoir : Framasoft deviendra peut-être un jour inutile… !

Témoignage de Ahmed G.

À l’instar de Wikipedia ou de Sourceforge, votre site apporte de manière non négligeable son soutien au développement de ce qu’on pourrait appeler l’information libre. Personnellement, je pense que la nature propriétaire du savoir est un frein au progrès, et la libre création/diffusion de l’information constitue pour moi le futur de la connaissance.

Et pour parler concrètement de votre apport, votre clef usb LaTeX est très efficace. J’ai pu rédiger mon mémoire de Master de Mathématiques avec, et ce aussi bien à la faculté que chez moi. Merci à tous.

Témoignage de Ludka T.

Grâce à Framasoft, nous nous sentions assez libre pour faire avancer (doucettement) l’informatique dans une administration peu ouverte (pourtant !). Nous installions en douce le Firefox et l’Open Office sur les postes publics, nous parlions autour de nous des logiciels libres et de la philosophie de partage. Nous faisions cadeau de Framakey d’une façon pédagogique, et c’est un outil qui suscite toujours la curiosité et pourquoi ne pas le dire, l’envie.

Pour moi, Framasoft est là comme une base forte, qui n’a pas succombé au libre-payant et qui est toujours up-to-date. Si j’hésite à propos d’une idée, d’une procédure, des habitudes prises, c’est le premier site que je consulte. Et je ne regrette jamais.

Témoignage de Bernard D.

Framasoft est ma page d’accueil

Ce site œuvre pour une entraide en dehors de tout esprit mercantile… Cette démarche est la seule acceptable pour espérer un avenir…

Témoignage de Bertrand Leopoldie

Un site indispensable pour booster l’efficacité de mon travail grace à une information pointue sur les logiciels libres et la culture associée…

Témoignage de Jérôme M.

Je trouve ce site de très bonne qualité. Articles bien écrits, plutôt longs, c’est vrai ça, prend plus de temps à lire qu’un billet de blog mais la qualité de l’information est souvent meilleure. De nombreuses traductions, de nombreuses vidéos… Bravo pour votre travail.

Témoignage d’André Cotte

Je m’intéresse aux logiciels libres depuis plus de 6 ans. Framasoft m’a accompagné pendant toutes ces années. Depuis 3 ans, je suis « Conseiller en logiciels libres pour l’éducation ». Oui, oui, c’est le titre que la société sans but lucratif où je travaille m’a donné. Sans Framasoft, j’aurais beaucoup de difficultés à assumer ce titre.

Merci et longue vie à Framasoft. Tous ensemble nous y arriverons.

Témoignage de Sébastien Jouffre

Framasoft fait partie des sites/outils dont je me sert régulièrement. Fiable, sérieux et indispensable dans un monde ou le libre à encore du mal à s’implanter dans les machines de série des grand groupe informatique. Il reste le meilleur alternatif pour les néophytes et grand utilisateur pour avoir un choix clair et documenté sur une quantitée importante de logiciels, pour un utilisation privé comme professionnelle.

J’en profite pour rappeler la qualité et la pertinence des ouvrage proposé par Framabook (j’en est commandé 4 sur 5) et attend avec impatience chaque nouvelle parution. Leurs prix est très correct et l’idée de créer une nouvelle forme de distribution d’ouvrage est tous simplement génial. Je tient a en remercier personnellement les auteurs et toutes les personnes qui on contribué de près ou de loin a cette aventure.

Témoignage de Yannick G.

Si Framasoft n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Mais comme Alexis Kauffmann et ses Framapotes l’ont fait, autant les aider à ce que cela continue.

Mieux, il faudrait déclarer la Framagalaxie d’utilité publique tant les ressources qu’elle propose sont cohérentes et à propos donc tellement utiles à ceux – nombreux ! – qui les fouillent.

Mais surtout, c’est l’état d’esprit qui anime les membres de cette galaxie qui m’a séduit dès le début, et c’est d’abord pour cela que je soutiens Framasoft aujourd’hui. Continuez les gars, c’est du beau boulot !

Témoignage de Jérôme T.

Pour un utilisateur de logiciels libres au quotidien comme moi, Framasoft est une bible de connaissances. Son annuaire de logiciels est devenue ma première référence et les articles publiés sur le Framablog sont d’une qualité rarement égalée.

Témoignage de Francis W.

De par ma profession je suis concerné par tout ce qui touche à la connaissance et à son partage. Et quelle plus belle réussite dans le domaine de la connaissance et du partage que celle du logiciel libre ?

Comme beaucoup, sûrement, j’ai commencé à utiliser au début le logiciel libre (c’était probablement Openoffice.org 0.xx) un peu comme un si c’était un freeware. Et puis petit à petit j’ai découvert, en particulier grâce à Framasoft, toutes les valeurs et les particularités du logiciel libre.

Il y aura bientôt quatre ans j’ai fait le grand saut et suis passé à un système d’exploitation libre et il est sûr que la consultation quasi quotidienne de Framasoft, et de ses forums en particulier, a été pour beaucoup dans ce choix.

Dans mon établissement j’essaie également de promouvoir le plus possible le logiciel libre (et il y a encore du boulot…) mais surtout je suis vraiment épaté et ravi lorsque je rencontre des professionnels de mon domaine (le génie climatique) qui utilisent et font la promotion du logiciel libre !

Et je dirai à tous ceux qui croient au logiciel libre : d’accord c’est gratuit, mais n’hésitez pas à apporter votre soutien financier et votre aide à tous ceux qui œuvrent pour la réalisation et la diffusion du logiciel libre.

Longue vie à Framasoft !

Témoignage de Jacques-Louis K.

Merci pour tout ce que vous faites, que j’apprécie énormément.

Pour moi, c’est pratique de pouvoir dire à des amis: « Si vous avez besoin d’un logiciel, allez d’abord sur Framasoft voir s’il n’existe pas quelque chose en libre qui satisfasse vos besoins ! ».

Si les dons peuvent aider à se débarrasser de la pub Google en page d’accueil, je serais doublement heureux…

Témoignage de Delphine S.

Framasoft me permet de travailler tous les jours et me permet d’initier mes élèves à l’utilisation de nombreux logiciels libres. Grâce à Framasoft j’ai découvert le logiciel qui nous a permis de construire un système d’aide pour les élèves de mon lycée. Je consulte le site très régulièrement et y trouve pratiquement toujours la solution à mes problèmes et surtout j’y trouve une communauté enrichissante. Merci !

Témoignage de N.

Je suis né avec le réseau ARPANET.
J’ai été un élève qui a profité du plan informatique pour tous en 81.
En 86 j’ai eu la chance qu’un oncle m’offre un ORIC 1.
En 88 pendant ma terminale, j’explique le BASIC a mon prof d’automatisme (Pendant les cours !)
En 89 j’intègre le plus vieux département d’informatique d’IUT de France a Lannion. On y apprend le COBOLD sur un serveur IBM 38xx. Dans la salle en libre service, ce sont des bons vieux MAC première génération.

Je change de voie et l’informatique quitte ma vie professionnelle.

Devenu infirmier et travaillant dans un lycée, on s’aperçoit de mes compétence informatique je devient administrateur réseau/infirmier a mi-temps. Je m’occupe du passage d’un réseau local de 10 poste au passage à un réseau avec serveur de fichiers, vlans et proxy. Linux, Apache rentrent dans ma vie.

C’est le temps de la maturité et de la réflexion. Je commence a fréquenter Framasoft et à découvrir le libre. Hé oui, tout ceux qui bossent à cette époque là dans l’informatique et dans l’éducation nationale savent qu’il faut faire sans moyens.

En 2004 je deviens militant, le libre n’est plus qu’une question de moyens mais d’état d’esprit.
Le Lun 06 Sep, 2004 à 13:28 je m’inscris sur les forums de Framasoft.

Le 13 septembre 2004 ma première notice est publiée et j’en ressens une grosse fierté ! J’ai enfin commencé à rendre au monde du libre tout ce qu’il m’a apporté !

Pour moi l’informatique n’est qu’un outil et n’est là que pour rendre les citoyens plus libres, et non pour les enfermer. Et c’est aussi l’outil le plus générateur d’inégalités. (De par son coût et sa complexité.) Le libre doit être là pour réduire cette fracture numérique.

Framasoft est là pour nous le rappeler, pour enseigner et pour diffuser. Merci a tous ceux qui le font vivre.

Témoignage d’un anonyme.

Merci.
Pour votre enthousiasme et votre initiative.
Pour vos travaux et des réflexions.
Pour votre partage et votre créativité.
Merci.

Témoignage d’un anonyme.

Par hasard, je suis tombé sur un site web avec plein de logiciel gratuit (j’ai découvert après qu’ils étaient libres…;-), et après c’est le drame: Firefox, OOO, GIMP, SPIP… Je suis tombé dans le libre.

La dépendance est venu très vite, je regardais de temps en temps le Framablog, puis j’ai totalement basculé: j’ai installé GNU / Linux… Je suis maintenant un de ces odieux personnages, qui prêchent et convertissent au libre tous ses amis et sa famille. J’écoute de la musique libre, je fais mes propres clip sous format CC que je mets sur Blip.tv… Je contribue à des communautés, j’échange et je m’intéresse… Je vais sur le Framablog tout les jours, je suis devenu un Fan de Aka… Mon médecin m’a prescrit une cure à Redmond pour endiguer le mal.

Merci FramaSoft !

Témoignage d’un Rudy W.

Framasoft ou le meilleur moyen de switcher à jamais du côté obscur de la force Linux ! 😉

Bonne continuation et bon courage !

Témoignage d’un anonyme

Les logiciels, c’est comme l’amour, c’est meilleur quand c’est libre. Framasoft contribue à cette liberté en étant un point de ralliement pour tous les libristes.

Merci donc à Framasoft qui a permis mon avancée au fur et à mesure dans le domaine du libre et a contribué à ma connaissance actuelle de ce monde si passionnant, un peu trop parfois pour mon temps libre. 😉

Témoignage de P. Soret

On ne peut qu’adhérer à la philosophie Framasoft quand on voit l’offre logicielle proposée, la Framakey… La plupart des logiciels que j’utilise tant personnellement que professionnellement sont issus des pages de Framasoft.

Je suis médecin généraliste et, à mon installation il y a quelques années, sur mon ordinateur je n’ai installé que des logiciels libres (les seuls non-libres: mon logiciel de gestion patient et Wind… car le premier n’est pas compatible Linux). Que ce soit Open Office pour la bureautique, Firefox pour internet, Thunderbird la messagerie, Cobian pour les sauvegardes…. en passant par the Gimp et Inkscape et j’en oublie. Des que j’ai besoin d’un logiciel, direction Framasoft …. et vous savez le pire ? c’est que je trouve celui dont j’ai besoin….!!! c’est tout ! Il faut continuer de lutter pour le libre et l’open source en France et le faire savoir autour de nous !

Longue vie à Framasoft

Témoignage de Laurent B.

Le logiciel libre, plus largement ce qu’on peut appeler la culture libre est la graine d’un modèle de société qui pourrait succéder à l’actuel quand il rendra son dernier souffle (ce qui finira bien par arriver). Promouvoir cet état d’esprit du don désintéressé, de la collaboration autour d’un projet, que ce soit grâce au logiciel libre ou à d’autres choses, est essentiel pour notre avenir : il faut dès maintenant apprendre à ne pas vivre constamment sous le principe du prêté pour un rendu.

Installez GNU/Linux chez vos amis/contribuez à Wikipédia/offrez des Framakeys, construisez le monde de demain.

Témoignage de Pablo R.

Framasoft est le site web sur lequel j’ai découvert et trouvé les premiers logiciels libre que j’ai utilisé, il y a quelques années (au début du collège, je suis maintenant en 2ème année de licence). Depuis quand on me demande un logiciel pour faire ci ou ça, la première chose que je dit c’est t’as regardé sur Framasoft ?.

Aujourd’hui, je suis un ardent utilisateur, défenseur et propagateur (j’aime pas évangélisateur) des logiciels et de la culture libres, membre de la FSF, de l’April et de l’AFUL. J’en suis fièr et heureux, et je le dois en partie à Framasoft, qui m’a permis de découvrir le logiciel libre en faisant sauter la barrière de l’anglais que je ne parlais pas à l’époque.

Témoignage de P.

Framasoft est ma bible !

Vos articles de qualité, je les consulte tous les jours. Il m’ont éduqué aux logiciels libres, ils m’ont permis de mieux comprendre la philosophie du libre et ses enjeux. Framasoft m’a sensibilisé de sorte que j’essaie de ne plus rester un acteur passif de la communauté. Lorsque je parle de logiciel libre à des gens, qu’ils soient débutant ou non, je n’oublie jamais de vous mentionner. Parce que vos articles sont accessible au commun des mortels sans perdre en pertinence. Bien au contraire.

Merci mille fois pour votre travail.

Nous vous retournons tous vos remerciements 😉

Si l’envie vous prend de témoigner vous aussi, c’est par ici

Harrypopof - Licence Art Libre

Notes

[1] Crédit illustrations (sous licence Art Libre) : 1 & 3 Harrypopof – 2 Pfelelep




Quand la ville de Sainte-Ménehould remercie Framasoft et sa Framakey

Sainte-Ménehould - FramakeyIl était une fois des écoliers d’une petite ville de province de la Marne…

Cette simple histoire d’enfants, d’éducation, de politique locale, de diffusion du logiciel libre et de reconnaissance mutuelle est peut-être un détail pour vous, mais pour nous elle veut dire beaucoup et est à encadrer précieusement de notre petit livre d’or personnel.

En fin d’année scolaire dernière, la ville de Sainte-Ménehould eut une sympathique initiative ainsi narrée par le journal local L’Union du 14 juin 2008 (extraits) :

C’est hier matin que l’on a remis le « petit cadeau » aux écoliers. En ouvrant l’enveloppe gonflée, Melinda, 11 ans, élève au groupement scolaire Robert Lancelot s’exclame : « J’espère que ce ne sont pas des chocolats parce que mon père va les manger ! ». L’enfant ne tarde pas à être rassurée et même agréablement surprise. Le cadeau en question n’est autre qu’une clef USB. De celles que l’on peut emporter partout avec soi.

« Il s’agit d’une première sur Sainte-Ménehould » souligne Linda Moutarde animatrice à la Cyber base. A savoir que la municipalité a eu l’idée cette année de récompenser les élèves de CM2 de la commune venant de décrocher leur B2i (Brevet informatique et internet).

(…) Précision qui a son importance à propos de ces clefs : il ne s’agit pas de simples clefs permettant de stocker des fichiers informatiques. Celles-là contiennent de précieux programmes. Et leur fonctionnement est d’une simplicité biblique. L’élève n’a qu’à brancher la clé sur absolument n’importe quel ordinateur : chez lui ou à l’école, il pourra faire fonctionner divers logiciels libres de droit, c’est-à-dire gratuits.

« C’est un peu comme si les jeunes transportaient leur disque dur avec eux » résume David Schmitt autre animateur de la Cyber base. Depuis leur clef, les futurs collégiens vont pouvoir créer des documents (textes ou tableurs), écouter de la musique, lire des vidéos, naviguer sur Internet et même s’ils le désirent, s’adonner au « chat » (traduction pour les non-initiés : participer à des forums de discussions).

On notera que le journaliste s’emmêle un peu les pinceaux sur les « logiciels libres de droit, c’est-à-dire gratuits » et que la clé ne fait tourner les logiciels que sur un poste Windows. On notera également que l’article ne mentionne pas la solution portable libre installée sur ces clés, à savoir notre Framakey.

Ce qui est par contre bien précisé sur la fiche projet dédiée du site Villes Internet (extraits) :

Actions : L’objectif est de permettre à tous les élèves de pouvoir travailler correctement tout au long de leur parcours scolaire. Il ne s’agissait donc pas d’offrir uniquement une clé pour du stockage mais d’aller au delà. La solution choisie est donc d’ajouter un contenu logiciel à cette clé au travers du pack Framakey, qui permet l’exécution de logiciels libres depuis la clé, ce qui permet de n’installer aucun logiciel sur le poste qui exécute les programmes. En leur donnant un outil très pratique pour leur parcours scolaire, nous avons aussi souhaité sensibiliser les jeunes aux logiciels libres espérant qu’ils continueront dans cette voie.

Résultats : Tout d’abord les élèves ont tous été très ravis de recevoir un tel cadeau. Ils ont posé énormément de questions autour du fonctionnement de la clé, ce qui prouve que cela les intéresse grandement. Les enseignants ont également été surpris par cette initiative. Nous pensons renouveler l’expérience l’an prochain, en faisant personnaliser la clé avec le logo de la Ville.

Recommandations : Il faut travailler sur le contenu et pas uniquement l’objet en lui même. Faire une présentation de l’outil, travailler sur les dangers d’Internet, les droits d’auteurs et tout ce qui est lié au contenu personnel sur la clé.

Sages recommandations, surtout en cette période post-Hadopi…

Toujours est-il que voici un usage de la Framakey qui nous ravit parce qu’elle est justement là pour ça. En respectant les termes de la licence, chacun est libre de l’utiliser, la copier, la modifier, la personnaliser et la distribuer. Nous y passons du temps, mais dans la mesure où il s’agit avant tout d’intégration de plusieurs logiciels libres créés par d’autres, cela donne l’occasion, comme ici, d’en découvrir et diffuser un bon paquet d’un coup.

Cela dit, chacun est libre aussi de nous prévenir et éventuellement nous remercier lorsqu’il utilise d’une manière ou d’une autre nos briques Framakey. Non pas que nous attendons forcément un retour de tous ceux qui l’ont un jour téléchargée, mais c’est un geste courtois toujours grandement apprécié 😉

C’est pourquoi nous fûmes tout aussi ravis de recevoir il y a peu une lettre de Monsieur le Maire, nous annonçant la nouvelle suivante (extraits) :

Sainte-Ménehould
Le jeudi 2 avril 2009

Monsieur,

J’ai le plaisir de vous informer que, lors de sa séance du 25 mars dernier, le Conseil Municipal a décidé de vous octroyer une subvention exceptionnelle d’un montant de 150 euros pour votre association, dans le cadre de la remise des clés USB à tous les élèves de CM2 ayant obtenu leur B2i.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée

Le Maire,
Bertrand Courot

Grand merci à Monsieur le Maire, à Jean-Marc Verdelet, David Schmitt et à toute la ville de Saint-Ménehould. D’abord pour la promotion ainsi faite aux logiciels libres mais également pour la reconnaissance du travail de sa communauté.




Framakey WebApps : du nouveau dans les applications portables

Framakey 1.9 - InterfaceIl y a un mois presque jour pour jour, je me mettais la pression vous annonçait quel devraient être les prochaines étapes pour la Framakey en 2009. Faisons donc un rapide bilan.

Le portail d’applications portables est bien plus à jour (sauf la partie jeux). Certes, certaines applications ne sont pas disponibles dans leurs toutes dernières versions, mais normalement aucune version majeure ou corrigeant des failles de sécurité n’a été oubliée. Pour les accrocs aux toutes dernières versions, je vous renvoie plutôt vers nos amis de PortableApps.com, dont la communauté (anglophone) est bien plus importante, et par conséquent plus réactive.

La Framakey 1.9 est bien sortie (et dans les temps, s’il vous plait !). Une version 1.10 est d’ailleurs en préparation, corrigeant quelques bugs mineurs. La nouvelle interface (cliquez sur l’image ci-dessus), inspirée de la Xandros équipant les eeePC, semble plaire à beaucoup d’entre vous (rappelons au passage qu’elle tourne simplement avec du Firefox+Jquery+HTML+CSS).

N’ayant pas trouvé d’équivalent libre, j’ai développé (très rapidement, en utilisant une méthode de développement agile intitulée La Rache) un petit outil pour tester la rapidité en écriture des clés USB sous Windows. En effet, les taux constructeurs sont des moyennes, or la vitesse des clés USB est extrêmement variable suivant la taille des fichiers. Ainsi, la même clé peut faire du 2Mo/s sur des fichiers de 10Mo, et un pitoyable 2Kos pour des fichiers de 1Ko. Framakey Drive Benchmark vous permet donc de tester votre clé suivant la taille des fichiers, et vous fournit même un temps approximatif d’installation de la Framakey (25mn pour certaines clés, et 6H pour d’autres…). Alors toi aussi vient jouer à qui à la plus rapide en testant (Licence GPL, version bêta, toussa) Framakey Drive Benchmark.

Mais surtout, une bonne partie de ce rafraichissant mois de mars aura été consacré au développement d’un nouveau type d’applications portables : les WebApps.

Is it a plane? Is it a bird? No! It’s a WebApp!

Vous je ne sais pas, mais moi ça m’arrive souvent : un ami (souvent une amie, d’ailleurs, sans faire dans le sexisme ou la misogynie), sachant que vous vous y connaissez en « tous ces trucs d’internet » vous appelle (de préférence à un moment ou vous étiez hyper concentré dans une partie de Frozen Bubble) pour vous dire « Dis, il y a quelques jours, tu m’as parlé des Wikis. Là je viens d’en télécharger un pour voir à quoi ça ressemblait, mais il se passe rien quand je double-clique sur index.php. C’est nul, tes trucs-libres-qui-marchent-pas ! ».

Vous êtes alors devant un choix cornélien : prendre une voix de répondeur et dire que vous êtes parti pour 15 jours en vacances et que vous rappellerez dès que possible. Ou partir dans 2 heures d’explications techniques sur les technologies clients-serveurs et faire par téléphone du support technique sur l’installation d’EasyPHP (ou WAMP, ou XAMP, ou …). Et pas question de vous en tirer avec un « T’as qu’à cocher Apache PHP et MySQL et PHP dans Synaptic » puisqu’il parait que ça n’existe pas encore sous Windows (mais je vous assure qu’à Framasoft, on y travaille…).

Bref, installer une application web comme SPIP, Drupal, Joomla, Dotclear, WordPress, MediaWiki, Alfresco, ou que sais-je encore, c’était quand même plus compliqué que de double cliquer sur setup.exe…

C’était ? Et oui !
A force de travailler sur le concept d’applications portables, on se dit qu’on devrait pouvoir faire la même chose avec les applications web : on télécharge, on dézippe, ça marche.

« No hassle », comme disent nos amis américains (faut juste faire gaffe à la prononciation).
Grâce à toutes les briques libres existantes, notamment le trop méconnu ZazouMiniWebServeur (développé par un très sympathique frenchy, qui plus est), il est possible de remixer PHP, MySQL, ZMWS et l’application dans un seul fichier zip.

Une petite vidéo (5mn) sera plus parlante qu’un long discours.

—> La vidéo au format webm

En fait, il y a déjà une société qui proposait ce type d’applications web. En effet, Bitnami propose depuis plusieurs mois des Bitnami Stacks, qui fonctionnent sensiblement sur le même principe. Cependant, les serveurs (Apache et MySQL) tournent en « service Windows », rendant tres « centralisé » l’utilisation de ses applications : pas de possibilité de les copier sur clé USB ou CD, lancement automatique des services au démarrage de la machine, etc. Et j’ai moi-même expérimenté quelques déconvenues avec Bitnami en installant, puis désinstallant des stacks : perte de la base de données, fichiers communs qui disparaissent…
De plus, les applications sont anglophones (là le WebApp Manager est multilingue).

Enfin et surtout, les Bitnami Stacks, utilisent l’installateur BitRock qui, si j’ai bien lu les conditions, n’est pas libre mais « gratuit pour les projets libres » (rien que pour ça, ça m’a donné envie de voir si on pouvait proposer une alternative vraiment libre[1]). On ne prétend pas avoir en moins de 15 jours fait mieux que Bitnami, mais au moins on a fait un pas de plus vers du 100% libre, puisque chacun peut tenter de se faire sa WebApp (je ne prétends pas que ça soit simple, mais c’est accessible et au moins partiellement documenté).

Avec les WebApps, pas de problème pour lancer plusieurs applications en même temps : chacune tourne indépendamment dans son dossier, qu’on peut sans problème copier sur clé USB par exemple pour faire une démo à un client ou pour bloguer déconnecté.

La preuve en images (animées).

—> La vidéo au format webm

Évidemment, pour les habitués du web, cela peut paraitre peu intéressant : « Autant faire une installation en ligne, l’application sera disponible 24H/24. Là, si j’éteind l’ordinateur, la WebApp n’est plus accessible ! ». Certes, mais le public des WebApps n’est pas le même, elles visent plutôt :

  • L’hyper-débutant qui ne sait pas ce qu’est un serveur web
  • Le débutant qui ne sait pas faire la différence entre un fichier interprété (.php par exemple) et un fichier exécutable (.exe)
  • Les personnes ne sachant pas ou ne voulant pas faire d’installation d’application web (« heu… c’est quoi mon hôte MySQL ? »)
  • Les personnes souhaitant faire une démo de leur application web sur un salon, sans connexion internet, depuis une clé USB
  • Les entreprises souhaitant envoyer un site dynamique sur CD à leurs clients
  • Les personnes souhaitant s’installer localement et facilement un wiki pour faire de la prise de notes en local
  • Les personnes souhaitant tester plusieurs CMS avant de faire leur choix
  • etc..

Je rappelle au passage que les WebApps sont en version bêta, et donc susceptibles d’importants changements au cours des prochaines semaines.

Reprenons notre casquette de militant du logiciel libre

Si on se place dans la perspective ou de plus en plus d’applications sont dans les nuages, que beaucoup de ces applications sont libres, mais qu’il y a là aussi une forte résistance des applications propriétaires (de Facebook aux Google Apps, en passant par Basecamp), il faut peut être s’interroger sur :

  • Comment faciliter l’accès aux applications web au grand public ?
  • Comment leur donner de meilleures chances face aux gros services marketing de sociétés privées ?
  • Comment éviter la frustration de l’utilisateur lambda, qui veut voir plus qu’une capture écran, mais pas forcément prendre un hébergement en ligne ?
  • Comment éviter le phénomène Minitel 2.0, dont nous sommes – nous, développeurs – en partie responsable en mettant une barrière à l’entrée parfois trop haute pour le citoyen numérique lambda ?

Un exemple : toutes les personnes que je connais qui ont tenté d’installer Mediawiki ou Drupal, pourtant tous deux extrêmement reconnus dans leurs domaines, ont reconnu que « les premières heures de prises en main ont été laborieuses ». Comment, dans ces conditions, espérer que Tata Jeannine installe sa propre application web ? Elle fera comme les autres, elle finira chez Blogger (bof bof) ou WordPress.com (mieux).

Bref, comment faciliter la transition entre le tout local que l’informatique à connu pendant des dizaines d’années, vers le tout dans Firefox en ligne vers lequel il semblerait que l’on se dirige à la vitesse d’un photon dans une fibre optique ?

Le logiciel libre à un véritable intérêt stratégique à promouvoir le libre dans le web, car c’est sur la toile que nous passons de plus en plus de temps. C’est là qu’est notre vie numérique. « C’est là que nous avons notre tête », pour reprendre les propos de Michel Serres.

Or, si ces applications foisonnent et s’émulsionnent dans les milieux autorisés (celui du développement web, des hébergeurs, de ceux qui savent…), il faut bien avouer qu’il n’y a pas beaucoup d’initiatives pour les rendre plus « populaires » au sens premier du terme.

Évidemment, les WebApps ne sont pas la solution, mais nous espérons qu’elles pourront être une piste intéressante, reprise et remixée par d’autres (notamment les éditeurs d’applications web libres) afin de rendre plus accessibles leur travail auprès d’un plus large public.

We need you!

Ceux qui sont encore là ont sans doute remarqué que l’offre de WebApps est relativement pauvre : 4 ou 5 applications web prêtes à l’emploi, alors qu’ils en existe des dizaines, voir des centaines d’intéressantes.

En effet, nous sommes déjà passablement occupés avec Framasoft, Framakey, Framabook, et j’en passe. Maintenir un portail de 20 ou 30 WebApps nous prendrait bien trop de temps.

S’il y a parmi vous des volontaires pour maintenir des WebApps (Joomla Portable ? Dotclear Portable ? Mediawiki portable ?) qu’ils n’hésitent pas à lire Comment créer ma WebApp ? puis à nous contacter. Les prérequis sont vraiment accessibles (savoir installer l’application, savoir la mettre à jour, disposer d’un système Windows).
De même, de futurs développements du WebApp Manager sont envisagés. Par exemple pour publier facilement sa WebApp en ligne, ou pour synchroniser des bases locales et distantes. Là aussi, n’hésitez pas à prendre contact si vous voulez contribuer au code.

N.B. : Une démo des WebApps (et de la FramaGnu !) sera probablement faite au salon Solutions Linux la semaine prochaine. Si vous souhaitez en discuter, demandez le stand Framasoft (on squattera très probablement le stand d’une association amie).

Notes

[1] En fait, le WebApp Manager est développé en AutoIt, langage freeware non libre. Mais les sources du WebAppManager sont, elles, bien libres. Il ne tient qu’à vous de le redévelopper dans n’importe quel autre langage disposant d’un compilateur libre




Framakey : perspectives 2009

Framakey - Nojhan - Licence Art LibreL’hôte principal de ce blog, perdu quelque part entre la Grande-Bretagne et le maquis d’Hadopi, m’a demandé de venir vous faire un petit point sur les perspectives du projet Framakey sur les prochains mois (ça sortira quand ça sortira inside).
Te voici donc, ami lecteur, devant un article plus centripète que centrifuge et avouons le sans fard, plus geek que de coutume, dont l’idée est un peu de vous dire où en est la Framakey et où elle va[1].

Historique et bilan

Mais avant de commencer, rappelons en deux mots ce qu’est la Framakey.

D’habitude, sous Windows, lorsqu’on télécharge un logiciel, il faut l’installer (mais si, on l’a tous fait un jour : cliquer sur Setup, puis Suivant, J’accepte, puis Suivant 4 fois, puis revenir en arrière pour décocher la case installer la super toolbar de-la-mort-qui-tue, puis Suivant 3 fois, et enfin le bouton Installer). Ce logiciel s’installe alors le plus souvent dans le dossier C:\Windows\Program Files\LeLogiciel mais il s’éparpille aussi souvent un peu en mettant des données dans le dossier Documents and Settings, voire dans la base de registre (une base de données propre[2] à Windows conservant les paramètres de nombreux logiciels. Or, cet éparpillement est souvent inutile, et peut ralentir Windows, qui n’a vraiment pas besoin de ça pour se trainer.

Maintenant, imaginez que vous téléchargiez le même logiciel, dans un bête fichier zip. Vous dézippez où cela vous plait, vous lancez le logiciel, et… il fonctionne! Pas d’installation, pas de Suivantx12, pas de trucs qui trainent à droite ou à gauche, pas besoin de la base de registre. Tout est dans le dossier qui a été dézippé, je vous dis.
Allons plus loin : puisque le logiciel fonctionne en vase clos, alors on peut l’utiliser depuis n’importe quel dossier. Le bureau Windows. Le dossier Mes Documents. Une clé USB. Un baladeur MP3. La carte mémoire d’un appareil photo. Un lecteur réseau. etc.

C’est ce qu’on appelle un logiciel portable. Si je met les versions portables de Firefox et d’OpenOffice.org sur une clé USB, que je met la clé USB dans ma poche et que je vais au cybercafé du coin où chez ma cousine en Irlande, il suffit que je branche ma clé USB, et je retrouverai mon Firefox (marque-pages, historique et surtout extensions compris) et mon OpenOffice.org (en français, avec mon dico perso et tout et tout). Le tout exécuté depuis la clé, sans rien copier ou installer sur la machine de ma cousine ou du cybercafé (ça marche même en Chine, c’est vous dire).

Ce concept d’applications portables a toujours existé (sous Windows comme sous GNU/Linux), mais sous Windows il s’est perdu en route ces dernières années, quand Microsoft a demandé aux développeurs de ranger les paramètres de leurs applications au même endroit[3]. Il a été remis au goût du jour il y a quelques années par un américain, John Haller, qui a depuis créé le site portableApps.com.

Et la Framakey, dans tout ça ? me demandez-vous, prêt à quitter cette page (alors qu’en réalité, je teste votre résistance au syndrome Google)

La Framakey est tout simplement la première[4] initiative de démocratisation de ce concept d’applications portables pour le grand public, en proposant en un seul téléchargement d’installer facilement sur votre clé plusieurs applications portables, le tout enrobé dans une belle interface que même Tata Jeannine arriverait à utiliser.

Sortie l’été 2005, le projet a maintenant plus de 3 ans. Étant un projet 100% libre, il a connu de très nombreuses déclinaisons, puisque comme tout projet libre, chacun est encouragé à l’adapter a ses besoins. Ainsi, on a retrouvé la Framakey (ou des forks) en langue arabe[5], diffusée à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires auprès de lycéens parisiens, auprès d’enseignants, dans des écoles primaires, en entreprise, etc. Il paraitrait même qu’un gros-industriel-plein-de-sous vend dans toutes les bonnes crèmeries une version à peine modifiée (et obsolète) de la Framakey, mais ça ne doit pas être vrai, sinon ils auraient accepté notre proposition (gracieuse) de mise à jour, ou alors ils nous auraient fait un petit don, non ?[6]… Aujourd’hui, nous estimons le nombre de Framakey diffusé à plus de trois millions d’exemplaires. Pas mal pour un projet libre.

La Framakey c’est aussi une bien belle communauté, et en tant que mainteneur du projet depuis sa création, j’en profite ici pour remercier chaleureusement tous ceux qui nous ont apporté leur aide tout au long de cette aventure et sans qui, ce n’est pas une formule, rien n’aurait été possible. C’est aussi la preuve de la force du libre, sur le plan technique (pouvoir intégrer et remixer d’autres projets libres) comme sur le plan humain (non seulement au sein de la communauté Framakey, mais aussi des échanges permanents inter-communautés avec les communautés logicielles ou celles de portableApps, de Framasoft, Dogmazic, InLibroVeritas, etc).

La Framakey évolue lentement, il faut le reconnaitre, avec une à deux versions majeures par an. Et même si techniquement, des projets comme la Liberkey (malheureusement non libre) lui sont supérieurs, j’expliquais d’ailleurs il y a peu pourquoi nous continuons à faire évoluer la Framakey face à cette stimulante concurrence.

C’est pourquoi nous avons pensé qu’il pourrait être utile de donner quelques indications sur les actions envisagées en 2009.

Les projets en cours

La Framakey 1.9

D’abord, la branche 1.x verra apparaître une nouvelle version.

  • Mise à jour de la plupart des applications, notamment OpenOffice.org en version 3.0.1
  • Nouvelle interface pour le Kiosk, basée sur jQuery
  • Modification de certains lanceurs pour une meilleure compatibilité avec Vista.
  • Ajout de quelques applications portables

http://framakey.org/Pack/PackFull1900

En dehors de l’interface (qui devrait furieusement vous rappeler quelque chose), il s’agit surtout de bénéficier d’une clé avec toutes les applications à jour. Par contre, côté développement, pas mal de travaux ont été effectués pour permettre une personnalisation plus aisée. En effet, nous pensons comme le rapportait l’infatigable et inénarrable Tristan N. qu’il faut aller (retourner ?) vers un monde de bricoleurs. Cela n’empêchera pas de livrer une Framakey aussi aboutie techniquement que graphiquement pour l’utilisateur final, mais cet utilisateur aura en plus la possibilité de bricoler le projet en fonction de ses besoins, un peu comme l’acheteur d’une voiture devrait pouvoir bricoler son véhicule comme il le souhaite (pour peu qu’il en ait l’envie). Bricoler sa Framakey a toujours été possible, puisqu’elle repose sur des technologies et des standards ouverts (Firefox + HTML/JS/CSS), mais pas forcément très simple d’accès. La version 1.9 est une version de transition qui apportera un peu plus de souplesse de ce côté là.

  • Avancement : 90%
  • Ce qu’il reste à faire : voir ici
  • Date de release estimée : 4 mars 2009 13:04:12 (au moins, on ne pourra pas me reprocher d’être précis !)

Les Framakey « Spécial Edition »

Il s’agit de versions destinées à des publics particuliers ou répondant à des « univers fonctionnels » précis.

Framakey LaTeX

La Framakey LaTeX Edition a été créée pour accompagner le Framabook « Tout… sur LaTeX » de Vincent Lozano. Il s’agit d’une version largement basée (avec l’autorisation de l’auteur !) sur l’excellente USBTeX de Nicolas Poulain, à laquelle ont été ajoutée des outils pour en faciliter l’utilisation, et des logiciels libres permettant de travailler sur l’ensemble de la chaine de publication.
Il nous faut donc la mettre à jour, et corriger quelque petits bugs.

  • Date de release estimée : RMLL 2009 (Juillet)
Framakey Education

Framasoft est historiquement lié au milieu de l’éducation nationale (que les profs, instits et autres personnels de l’EN lèvent le doigt. Vous voyez ? Vous êtes nombreux !).
La première adaptation de la Framakey a d’ailleurs été le projet « Clef en main » coéditée par le CRDP de Paris et Mostick. Depuis, la Framakey a inspiré de nombreux autres projets : dans le primaire, au collège/lycée, à l’université, pour les IUFM, etc. Voir des logiciels libres à portée de mains d’élèves[7] nous ravi et nous motive.

Il est aussi régulièrement question de travailler avec l’association de profs de maths SESAMATH qui sont autant des amis qu’une source d’inspiration. Le projet est pour l’instant en stand-by, mais nous ne désespérons pas d’avancer dans les mois qui viennent. De plus, laclasse et cyrille, deux gentils membres de la communauté Framakey, se sont donnés bien du mal pour portabiliser des logiciels éducatifs que vous retrouverez très bientôt sur le portail Framakey.

  • Date de release estimée : fin 2009
La Framakey Jeux

Il y a une demande. On sait le faire. On peut le faire. Alors on le fera 🙂

  • Date de release estimée : RMLL 2009 (Juillet)
La Framakey Handicap

Pour rencontrer régulièrement des personnes traitant du handicap et de l’accessibilité face aux logiciels (libre ou pas), nous avons décidé d’intégrer cette problématique de façon transversale en 2008 en ajoutant différents logiciels libres à tous les packs Framakey (comme une loupe ou un lecteur d’écran). Après en avoir discuté avec des professionnels du métier, nous pensons pouvoir travailler avec eux pour les aider à concevoir le contenu d’une clé spécifique.

  • Date de release estimée : 2009 (Stéphanie, si tu me lis…)
La FramaGNU

Wstryder - CC byAhhhhh. Si Framasoft avait touché 1€ à chaque fois qu’on nous posait la question « La Framakey, elle marche sous linux ? », nous n’aurions même pas besoin de lancer (très bientôt) une campagne de soutien à Framasoft !

Jusqu’ici la réponse était « La Framakey fonctionne avec Wine. On peut aussi y faire tourner des distributions légères comme SLAX ou ToutouLinux en émulation. Mais on ne fera probablement jamais de clé bootable, car 1) ça prends beaucoup de place 2) les applications sur la Framakey sont déjà presque toutes présentes dans n’importe quelle distrib, et 3) booter sur une clé, Tata Jeannine elle va galérer comme une maman ourse. »

Mais il n’y a que les imbéciles (et les développeurs JSP) qui ne changent pas d’avis, et comme on n’a pas envie d’en faire partie, on va faire un peu de teasing :

  • Oui, il y aura bientôt une Framakey incluant un système GNU/Linux bootable.
  • Oui, ce système aura un disque persistant (= les documents et les applications ajoutés sous Linux resteront sur la clé, contrairement aux LiveCD/LiveUSB)
  • Oui, il y aura des liaisons entre les deux systèmes (= je suis avec portableThunderbird sous Windows, je relève mes mails. Je reboote sous Linux, j’ouvre Thunderbird, je retrouve ces mêmes mails).
  • Oui, a priori ce système sera… Ubuntu

Houla, j’en vois qui s’énervent déjà à lire le dernier point : « Encore du Ubuntu ! Pourquoi pas (Mandriva\Fedora\Hurd.*) ? » toussatoussa.

D’abord, rappelons que Framasoft – et donc la Framakey – vise le plus large public et que, sans aucunement préjuger de qualité techniques d’une distrib, l’expérience (tout a fait subjective, mais tout à fait assumée) nous a montré que des utilisateurs comme Tata Jeannine avaient de meilleurs retours sur la communauté Ubuntu-fr qu’ailleurs.

Ensuite, rappelons que la Framakey est volontairement hackable by design et 100% libre, donc aide toi et le GNU/RTFM t’aidera.

De plus, nous avons d’excellentes relations avec la communauté Ubuntu-fr, qu’on a connu à l’époque où ils étaient, oh pas plus haut que ça, alors que maintenant même le géant vert à l’air d’un nain à côté d’eux (il n’y a bien que Chuck Norris qui puisse encore leur faire de l’ombre). Je vous avais prévenu, c’est subjectif comme point de vue.

Enfin, pour ceux qui répondraient qu’on entretient un système, blablabla, je répondrai qu’on a déjà commencé à travailler sur un outil qui permettrait de choisir sa distribution avant l’installation. Un mix entre UnetBootin (pour le choix des ditribs) et Fedora LUC pour la possibilité de créer un disque persistant. Elle est pas belle la vie[8] ?

  • Avancement : une version alpha de chez alpha, disponible pour les windowsiens existe déjà, mais c’est tellement alpha que je n’ose vous livrer de lien[9]

Date de release estimée : RMLL 2009 (Juillet) (dépendra en partie de la communauté Ubuntu-fr. C’est pas parce que ce sont des amis qu’on ne va pas leur mettre la pression 😛 )

Le retour de la version Light

On nous a souvent reproché le fait d’avoir abandonné la version Light (pour les clés de 256Mo). C’était tout simplement trop lourd de maintenir 2 packages. Grâce aux outils dont je vous parlais plus haut, développés pour la Framakey 1.9, la version light fera son retour. N’espérez pas y trouver OpenOffice.org, celui-ci a pris beaucoup d’embonpoint, et son transfert sur clé peut prendre plusieurs heures sur des clés de mauvaises qualité.

  • Date de release estimée : fin mars 2009.

La Framakey Megapack

Tata Jeannine, quand elle achète un ordinateur, elle a de fortes probabilités de se retrouver avec du Windows inside (c’est le problème de la vente liée, mais je préfère ne pas l’évoquer aujourd’hui, sous peine de cumuler ça à l’exaspération générée par Hadopi). En plus, elle a plein de logiciels, dont la plupart lui diront au bout de trente jours qu’elle doit leur donner son numéro de carte bleue, sinon, ils se mettront en grève.

Par contre, elle n’a aucun logiciel libre. Alors que pour pas un rond, ils feraient tout aussi bien le travail et, accessoirement mais pas trop, lui redonnerait une prise directe et citoyenne sur sa vie numérique.
Alors, si Tata elle téléchargeait la Framakey Megapack, en 3 clics et le temps d’un épisode de Derrick, elle se retrouverait avec 60 applications libres sur son disque dur, le menu Démarrer qui va bien et tout et tout. Et même, on lui expliquerait en quoi Firefox (yeepa !) c’est plus mieux qu’Internet Explorer (bweark !), le tout avec un peu de musique libre pour bercer ces oreilles.

  • Date de release estimée : RMLL 2009 (Juillet)

D’autres éditions en perpective

Tout est possible, mais le temps n’étant pas extensible, voilà déjà un planning bien chargé. Évidemment, les idées sont les bienvenues…

Les « Framakey webapps »

Framakey - Harrypopof - Licence Art LibreDe plus en plus d’applications qu’on utilise sont des applications web. D’ailleurs, je ne vous ai pas dit que Tata Jeannine utilisait (l’excellent) Dotclear pour raconter la vie de Puffy, son caniche nain ?
Le souci, c’est que les applications web, on aime bien les tester avant, et que c’est souvent compliqué de mettre en place un système Apache/PHP/MySQL, puis d’y installer l’appli en configurant la base et tout et tout.

Alors l’idée serait donc de proposer des applis web portables pour Windows. Par exemple : PortableDotclear.zip, je dézippe, je lance PortableDotclear.exe, et hop, me voilà avec un dotclear directement utilisable.
Portable(Drupal|wordpress|joomla|mediawiki|dokuwiki|alfresco|sugarCRM|.*), c’est possible !

D’ailleurs, Bitnami le propose déjà. Mais 1) c’est pas 100% libre, et 2) ça n’est pas portable (installation de services windows).

Éventuellement, imaginez-le couplé avec Mozilla Prism, et ça peut donner un truc vraiment sympa, non ? (Évidemment, dans les endroits hyper-connectés, l’intérêt peut être limité, mais puisqu’on veut mettre vos sites sur liste blanche…)

  • Avancement : 30%
  • Dates de release estimée : 5 à 6 paquets pour les RMLL 2009 (Juillet)

Les projets à venir

La Framakey Mac

Évidemment, il n’y a pas que Windows dans la vie, il y a Mac aussi[10].
« Et pourquoi pas une Framakey pour les Mac ? »
Il y a une demande. On sait le faire. Mais on ne peut pas le faire…

C’est tout bête, mais on n’a pas de Mac, chez Framasoft (notez qu’on m’en a prêté un, une fois, j’ai trouvé que ça ressemblait furieusement à une Fedora[11]). L’appel au don[12] est ouvert. Par contre, c’est pas pour faire mon difficile, mais s’il pouvait être 1) récent et 2) portable ou mini, ça m’arrangerait pour préserver la paix de mon ménage qui commence à trouver que le bureau ressemble furieusement à la salle des machines de Star Treck IV.

  • Date de release estimée : pas de Mac, pas de Framakey Mac.

La Framakey 2

Ah, la Framakey 2, alias Winaptic, alias « ça sortira… un jour… peut être »… Tous les libristes m’ayant croisé ces 3 dernières années ont dû repartir avec un bon mal de crâne, tellement je les ai saoulé avec ce projet (les Kazé, Paul, Sonny, et j’en passe). Le principe, c’est tout simplement un Synaptic pour Windows. Avec pour système de paquets, le … .zip (volontairement, on ne gère pas de dépendances, tout étant dans le zip). Là encore, un des problèmes de Tata Jeannine, c’est qu’elle n’a jamais entendu parler de Firefox (la pauvre) ou d’Audacity, ou d’InfraRecorder. Pourtant, ça lui serait bien utile.
Elle télécharge donc la Framakey 2 (10Mo) sur son disque dur (interne ou externe) ou sa clé USB, l’exécute et là on lui demande de quoi elle a besoin. « Un navigateur web ? Mais bien sûr qu’on a cela, je vous propose de télécharger Firefox en cochant la case à côté. Ah, et un logiciel pour enregistrer vos vinyls ? bien entendu, cochez donc Audacity. Ca sera tout ? Bien. Tant que vous êtes là, je vous signale que l’application CoolPlayer que vous aviez téléchargée existe dans une version plus récente. Souhaitez vous la mettre à jour ? Parfait. Maintenant, cliquez donc sur Télécharger et installer et allez donc regarder la fin de Derrick pendant que je travaille. »

Bref, une Framakey sur mesure.

Dans mes rêves les plus fous, elle était faite en XUL, la technologie qui motorise Firefox. D’ailleurs, entre télécharger une extension et une application, il n’y a qu’un pas…(je laisse les développeurs XUL méditer cette phrase). Mais mes rêves les plus fous… Enfin bref, une version alpha est disponible depuis plusieurs mois. Mais elle est boguée et pas très à jour… Elle repose sur aSuite pour le lanceur, et AppSnap pour le gestionnaire d’applications, avec une glue maison pour faire tourner tout ça. Grâce à Mouss (de la communauté Framakey), on a pu faire le gros des adaptations nécessaires, mais il reste encore pas mal de bugs…

Vous pouvez d’ailleurs en voir une ancienne vidéo (ça commence en gros à la moitié) :

—> La vidéo au format webm

  • Avancement : 50%
  • Date de release estimée : 2009 si tout va bien… et on ne rigole pas au fond de la salle…

Pendant ce temps là, à Vera Cruz

La roadmap serait incomplète sans parler :

  • du portail d’applications portables, qu’il faut maintenir à jour (sans parler des nouvelles applications qui y seront ajoutées sous peu),
  • du rapprochement en cours avec la communauté PortableApps.com (même si je suis critique sur leur système de packaging et description d’applications, ils sont infiniment plus gros que Framakey, et nous avons donc tout intérêt à coller à leurs normes),
  • du site web Framakey, qui sera probablement refondu dans l’année,
  • du projet, récurrent, de monter une petite boutique en ligne où vous pourriez acheter des clés de qualité à prix modique, avec la Framakey de votre choix préchargée (donc, plus la peine d’enchainer Les feux de l’amour, Derrick et Arabesque, que tous les fichiers soient copiés).

Voilà, c’était un rapide (!) tour d’horizon de « où en est Framakey, et où va-t-elle ? ». Félicitations à ceux qui auront réussi à lire jusqu’ici !
Si vous le souhaitez, et si l’hôte de ce blog en est d’accord, je reviendrais régulièrement vous donner des nouvelles de l’avancement de ces différents projets.
A moins que ça ne soit pour vous parler du FramaDVD… Mais chut, je ne vous en dis pas plus…

Marius - CC by-sa

Notes

[1] Crédits photos et illustrations : 1. Nojhan (Licence Art Libre) – 2. Capture écran Framakey 1.9 par Pyg (Creative Commons By) – 3. Wstryder (Creative Commons By) – 4. Harrypopof (Licence Art Libre) – 5. Marius (Creative Commons By-Sa)

[2] Enfin, propre, propre, c’est une façon de parler.

[3] Notez que l’idée n’est pas mauvaise en tant que telle, mais elle n’est pas toujours pertinente.

[4] Au niveau mondial, je pense bien, jusqu’à ce qu’on m’indique le contraire.

[5] Imaginez ma surprise l’été dernier quand, rencontrant un ami d’ami de nationalité libanaise, il me vanta les mérites de sa clé pleine de logiciels et qu’au lancement je découvris.. un clone de la Framakey !

[6] Attention : de l’ironie un peu agacée se cache dans cette phrase, sauras-tu la retrouver ?

[7] Certes, le journalistes fait de nombreux amalgames et contre-sens, mais pour nous l’essentiel est bien que les élèves puissent avoir librement accès à Firefox, OpenOffice.org, et bien d’autres…

[8] Attention : un presque titre de série se cache dans ce titre, sauras-tu le retrouver ?

[9] Attention : un mensonge éhonté se cache dans la phrase précédente, sauras-tu le retrouver ?

[10] Attention : un troll se cache dans cette phrase, sauras-tu le retrouver ?

[11] Attention : une vérité profonde se cache dans cette phrase, sauras-tu la retrouver ?

[12] Financier, ou carrément de machine si vous êtes sur Lyon.




Framasoft créateur d’emploi (pour le moment unique et précaire)

pierre-yves-gosset_framasoft_fete-humanite-2008.jpg

Nous l’avons déjà annoncé (épisode 1, 2 et 3), nous allons incessamment sous peu entamer une ambitieuse campagne de soutien dont l’objectif est de poursuivre l’aventure du logiciel libre au sein du réseau Framasoft (qui ne veut pas mourir). Cet objectif passe selon nous par la présence de permanents qui pourraient pleinement se consacrer à la maintenance, au suivi et à l’organisation de l’énergie qui y circule.

Cette histoire de permanents je puis vous assurer que ce n’est pas du luxe parce qu’un jour qui sait je vous raconterai ma vie et les difficultés de trouver du temps à consacrer à Framasoft coincé entre vie professionnelle et vie privée (et heureusement que mes compagnes n’interviennent pas dans les commentaires pour dire ce qu’elles en pensent sachant que ce pluriel est déjà significatif !). Mais refermons bien vite cette parenthèse…

L’objectif étant fixé, peut-être ignorez-vous que l’association qui épaule le réseau possède déjà un permanent ? Il s’agit de Pierre-Yves Gosset, ci-dessus sur la photo, dont le salariat a débuté au mois d’avril dernier. Hormis le projet Framakey dont il est le principal animateur, son travail n’est pas forcément visible mais il est absolument indispensable car en bon multitâche il s’occupe ainsi de l’administration et de la gestion des sites, de l’animation des équipes (comme celle de l’annuaire), de la communication avec l’extérieur ou encore de la représentation de Framasoft sur le terrain. Si le réseau Framasoft garde la tête hors de l’eau en ce moment, il le doit clairement à cette nouvelle donne.

Comment cette création d’emploi a-t-elle été rendue possible ? C’est là que ça coince un peu parce que son financement provient pour une très large part de la publicité cumulée que nous avons décidé d’afficher en août 2007 sur le site principal du réseau. Une telle décision a été un crève-cœur et nous avons alors fort logiquement essuyé quelques critiques de visiteurs déçus de voir ainsi « leur » Framasoft quelque peu « défiguré » mais elle nous aura justement permis de pouvoir démarrer la chose et par là-même de continuer à exister.

Un mal pour un bien en quelque sorte, mais ce n’est pas satisfaisant. D’abord parce que les revenus engendrés par ces annonces, bien que non négligeables, ne permettent pas d’atteindre le budget nécessaire (en l’état le salariat de Pierre-Yves s’achèvera avant l’été prochain). Mais cela pose également des problèmes déontologiques car nous ne contrôlons pas les liens affichés qui peuvent parfois carrément vanter les mérites de logiciels propriétaires concurrents !

Nous aurons bien le temps d’en reparler. Soyons optimiste et regardons le verre à moitié plein : certes précaires et restreints pour le moment à la simple unité, nous sommes créateurs d’emplois ! Ayant été directement à l’origine de Framasoft qui aura commencé il y a sept ans comme un modeste petit site personnel, c’est, ne nous le cachons pas, une sacrée fierté.

Rendez-vous très bientôt pour faire en sorte de consolider ensemble cette fragile situation en admettant bien sûr que vous le voulez bien et que vous estimez que nous le valons bien 😉