Framanotes : vos notes vous appartiennent. For ever.

Framanotes vous permettra de chiffrer (et de retrouver) sans effort vos listes de courses, de tâches à faire, schémas et photos inspirantes, fichiers perso et marque-pages qui en racontent bien plus sur vous que ce que vous voudriez en dire !

Parce qu’avoir toutes ces petites notes sous la main, c’est pratique. Très pratique. On les arrange sur son ordinateur, on les récupère sur son téléphone quand on a en a besoin en déplacement, et on prend sa tablette pour ajouter trois photos et deux liens le soir depuis son canapé… Mais si tout passe par les serveurs d’Evernote (ou de ses concurrents), ces petits bouts de nos vies sont-ils vraiment en sécurité, demeurent-ils confidentiels ?

Attendez : Evernote, ce sont pas des GAFAM, si…?

Si, tout à fait.

Evernote est encore, pour l’instant (et à notre degré de connaissance) une entreprise indépendante des géants du Web étatsunien. Néanmoins, l’omniprésence croissante de leur application crée à elle seule un nouveau silo de données, donc un pouvoir important pour leur entreprise. Pour l’instant, leur modèle économique semble reposer sur le paiement de fonctionnalités et d’espace disque supplémentaire.

Le problème, c’est que non seulement leur code source n’est pas libre (donc nul autre qu’eux ne peut en faire l’audit pour savoir ce qu’ils font des informations qu’on leur confie) ; mais en plus cette concentration des utilisateurs leur confère un pouvoir unilatéral. Quand ils décident d’une hausse tarifaire, soit vous obtempérez, soit vous partez…

Les GAFAM ne s’y trompent pas : mieux comprendre vos intérêts, vos travaux, vos futurs achats, etc. a une valeur folle. Depuis la montée en puissance d’Evernote il y a quelques années, Google a sorti son application Keep, Microsoft son OneNote, Apple ses Apple’s Notes… Vous rendre service ET augmenter la valeur de votre profil publicitaire ? Voilà une affaire juteuse !
prise de notes avec un paon domestique

Framanotes : la tortue du chiffrement soulève le lièvre du profilage !

Nous avons donc installé Turtl sur nos serveurs. il s’agit d’un logiciel de prise de notes, mais pas comme les autres. Le principe est simple :

  1. Se créer un compte sur Framanotes.org
  2. Retenir son mot de passe (très important, nous ne pourrons pas vous le retrouver/renouveler !)
  3. Installer les applications sur votre bureau, ordiphone, tablette, etc.
  4. Les connecter à https://api.framanotes.org et à votre compte
    1. Bonus : ajouter une extension Turtl à votre navigateur !
    2. Bonus : utiliser la version Web sur https://mes.framanotes.org
REMARQUE : À l’origine, Turtl est pensé comme un ensemble d’applications se connectant à un serveur. La version Web est donc un hack expérimental : il s’agit du code des applications que nous avons simplement mis en ligne. Selon nos tests, elle fonctionne bien sur Chromium/Chrome, correctement sur Firefox, peu ou pas du tout sur Internet Explorer/Edge. Nous n’avons pas pu tester sur Safari/Vivaldi.

La différence qui change tout ? Turtl vous propose du chiffrement de bout en bout. Cela signifie que c’est l’application qui chiffre lorsque vous envoyez une note, et qui déchiffre lorsque vous la consultez (pas d’inquiétude, tout cela se fait automatiquement, sans que vous ne le voyiez ^^). Votre mot de passe permet l’accès à vos notes en clair, voilà pourquoi nous ne l’avons pas sur nos serveurs et ne pourrons pas le retrouver (sinon ce serait une grosse faille de sécurité) !

Techniquement, cela signifie que, quoi que vous notiez sur Framanotes, nous n’avons aucun moyen de savoir ce que c’est. Même s’il s’agit du meilleur coin à champignons de l’Ariège. Ou de la recette magique pour réintroduire des licornes sur Terre. Vos notes vous appartiennent à vous, rien qu’à vous et picétout !

En plus de cela, Turtl (et donc Framanotes) vous permet de :

  • Créer & modifier des notes textes au format Markdown
  • Donc créer aisément des listes à puces, avec titres, gras et italique
  • Créer & modifier des notes images (jusqu’à 2 Mo par fichier)
  • Créer & modifier des notes fichiers (jusqu’à 2 Mo par fichier)
  • Créer & modifier des notes marque-pages (adresses web)
  • Noter vos mots de passe (allez-y, c’est chiffré !)
  • Trier vos notes par un système d’étiquettes (tags)
  • Rechercher dans vos notes (indexation)
  • Rassembler certaines notes dans des tableaux
  • Partager un ou des tableaux avec vos ami-e-s (qui sont sur Framanotes)

Turtl est codé par Lyon Bros, en Common Lisp pour la partie serveur (licence AGPLv3) et JavaScript (si, si !) pour les applications et la version Web (licence GPLv3). Beaucoup de fonctionnalités intéressantes figurent sur leur feuille de route, donc n’hésitez pas à leur faire un petit don pour les encourager !

Ou alors, faites comme Framasky, qui, pour préparer Framanotes, n’a pas hésité à se retrousser les manches et a contribué au code en ajoutant entre autres un système de traduction (qui sera intégré aux applications dans leurs prochaines versions).

animation framanotes

Framanotes me sert à préparer mon prochain roman (et faire une tarte)

Nous aimons donner des exemples d’utilisations fictifs et un peu farfelus. Ici, nous allons simplement prendre l’exemple de Pouhiou, framaslave de son état, et romancier à ses heures perdues.

Pour écrire son prochain roman, mettant en scène un Incube patron d’un coffee shop, Pouhiou a besoin de rassembler les notes de ses recherches… Il décide donc de créer un compte sur Framanotes.org.

Il a bien lu l’avertissement, et note son mot de passe avec soin, parce que même en tant que salarié chez Framasoft, il sait qu’il n’y a pas de passe-droit possible : il est strictement impossible pour l’équipe technique de le lui retrouver s’il le perd.

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Maintenant, il lui faut installer l’application Turtl sur son ordinateur (sous Ubuntu) et son téléphone (sous Android/Cyanogen). C’est simple : télécharger, installer, rentrer son pseudo (avec la majuscule, sinon c’est pas le même) et son mot de passe, et bien inscrire  » https://api.framanotes.org  » dans les « paramètres avancés ».

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Bon il est temps de créer sa première note : il fait un résumé des idées maîtresses pour ce nouveau roman, et utilise la puissance du Markdown, un code tout léger et facile à utiliser, pour les mettre en page.

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Il en profite pour ajouter dans ses notes quelques liens et photos qui vont l’inspirer dans son écriture : des infos sur les incubes, des photos pour le coffee shop où démarre l’intrigue, et le document pdf du dictionnaire des Furby (puisque son démon sera accompagné de cette peluche possédée). Malin, il prend soin d’ajouter à chacune l’étiquette « Projet Incube ».

Les notes pour le roman de Pouhiou

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Dans ses recherches pour les plats servis au coffee shop, il trouve une recette de tarte crue « avocat-citron vert » qui lui fait vraiment de l’œil. (Aux autres frama-enquiquineurs aussi. À tous les coups ils vont demander à goûter pour l’AG, tels que Pouhiou les connaît.) Il décide d’installer l’extension Firefox pour l’ajouter plus facilement dans ses Framanotes… Vu qu’il utilise l’application Turtl sur son ordinateur, l’extension Firefox marche comme un charme ! (il sait qu’elle ne fonctionnera pas avec la version web)

L’application de bureau et l’extension Firefox s’appairent en un copier/coller !

Bon, c’est trop alléchant : il lui faut faire cette tarte. Il crée une note avec tous les ingrédients pour ses prochaines courses. Le problème, c’est que ça fait tache parmi les notes sur son roman ! Pas de souci : il va donc créer un tableau de notes « projet incube », puis un deuxième « courses et achats », pour trier encore plus facilement ses notes !

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Une fois dans son magasin préféré, il retrouve le tableau « courses » sur l’application de son ordiphone, et il retrouve le lien vers la recette ainsi que la liste des ingrédients nécessaires… Pratique, ce système !

Par
Par pudeur, Pouhiou n’a pas rajouté « PQ » dans sa liste de courses.

Le lendemain, il est temps de se remettre au travail. Framasky, son collègue à Framasoft, vient justement de lui proposer de partager un tableau de notes des tâches qu’ils ont à faire pour Dégoogliser Internet ! Oh la belle idée !

L’email du partage de Luc.

Il lui suffit de cliquer sur accepter pour que ces notes professionnelles s’ajoutent aux notes perso. Mais seules celles sur le tableau partagé avec Luc seront visibles par ce dernier.

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Et voilà, Pouhiou n’a plus qu’à se mettre à l’écriture, aux fourneaux et au boulot ! À aucun moment il ne s’est rendu compte que tous les envois, échanges et réceptions de notes étaient chiffrés et déchiffrés, car les applications Turtl le font directement pour lui.

Chez Framasoft, nous sommes (littéralement) les premiers à « manger la pâtée de notre chien« , c’est à dire à utiliser les services que nous vous proposons. C’est donc avec un enthousiasme non dissimulé que nous pouvons vous affirmer combien ce Framanotes est pratique, utile et respectueux de vos données. Maintenant, c’est à vous de vous en emparer et de nous dire ! (Mais attention : Pouhiou n’envoie pas de parts de tarte par la poste !)

Pour aller plus loin :




Framalistes : vos « Groups » n’ont plus à appartenir à Google

Entre nous, on peut se l’avouer : on revient toujours aux bons vieux emails groupés, hein ?

Certes, Framateam nous permet de nous passer des groupes Facebook… Oui, Framavox est un outil extraordinaire pour discuter et prendre des décisions en groupe…

Mais, à un moment ou à un autre, la tentation est grande de faire un email groupé (avec souvent plus de dix destinataires, en mentionnant « Merci de cliquer sur « répondre à tous » »), voire carrément de créer une liste de diffusion, notamment chez Google Groups…

Nous avons quitté Google Groups, maintenant c’est à votre tour !

Nous avons connu, cette tentation, chez Framasoft. Nous y avons même succombé : jusqu’à début 2014, nous avons utilisé leurs services, puis nous avons fait en sorte de devenir autonomes.

En effet, les listes de diffusion restent un outil extrêmement pratique : elles donnent un email unique (monsupergroupe@framalistes.org, par exemple) pour rassembler tou-te-s les participant-e-s de son asso / entreprise / groupe de travail / famille / bande de joyeux drilles auto-radicalisés sur Internet ;)…

Voici une conversation email chez Framasoft. Ça bosse grave.

La liste de discussion, c’est un peu l’anneau unique des internets, celui qui vous offre tous les pouvoirs :

  • Un email pour les contacter tous, (sans se soucier de qui s’ajoute ou quitte le groupe)
  • Une archive à consulter en ligne (pour découvrir ou retrouver d’anciennes discussions)
  • Une liste pour échanger avec tous et sur les internetz travailler (au pays des datas où Google étend son ombre).

Bien entendu, utiliser Google Groups implique que vous devez vous créer un compte Google (donc leur fournir nombre d’informations personnelles) et les autoriser à scanner tous les échanges que vous aurez avec votre groupe par email, tel que noté dans leur politique de confidentialité :

« Nos systèmes automatisés analysent vos contenus (y compris les e-mails) afin de vous proposer des fonctionnalités personnalisées sur les produits, telles que des résultats de recherche personnalisés, des publicités sur mesure, et la détection de spams et de logiciels malveillants. »

Bref, les listes de diffusion, c’est une belle moissonneuse à données, c’est d’ailleurs un des rares services que Yahoo n’ait pas (encore) abandonné !

anim_framalistes

Google et Yahoo ne sont pas Sympa

Sympa, c’est le logiciel libre (sous licence GPLv2) qui gère nos listes de diffusion depuis que nous nous sommes dégooglisés. Nous l’avons donc amplement testé, nous avons paramétré nos serveurs (notre tuto est ici) et vous l’avons bichonné pour que Framalistes vous offre la possibilité de :

  • Créer une ou plusieurs listes et en gérer la propriété
  • Paramétrer dès la création et en un clic votre type de liste :
    • Confidentielle
    • Publique
    • De type hotline
    • Groupe de travail
    • Forum web
  • Ou bien paramétrer plus finement ensuite :
    • Les propriétaires, modérateurs et abonnés
    • La modération des abonnements
    • Les emails d’accueil et de désinscription
    • L’en-tête de votre email
    • La confidentialité des échanges et des archives
    • Et une foultitude d’autres détails
  • Chercher parmi les listes publiques
  • Vous abonner aux listes (publiques ou modérées)
  • Consulter les archives publiques des listes qui y consentent
  • Gérer dans votre compte vos abonnements et informations personnelles

Attention : nous avons spécifiquement paramétré Sympa pour qu’il vous permette de créer des listes et y participer (chacun peut répondre à tous) et non pour diffuser une lettre d’information (la newsletter en mode « noreply » / pas de réponse, où un seul s’adresse à tous unilatéralement).

Ainsi, la limite du nombre de membres par liste est de 500 adresses email, et nous avons désactivé les inscriptions de lots d’emails par le propriétaire. De même, nous surveillerons l’activité du serveur pour éviter de telles utilisations abusives (contrevenant à nos CGU) qui pénaliseraient tout le monde (dont nous !) en faisant classer automatiquement les emails « framalistes » comme spam.

Ce sont là les conditions dans lesquelles nous nous sentons capables de gérer un tel service. Ce dernier va assurément nous demander beaucoup de support, de suivi et de ressources internes (et en même temps, il nous était très demandé, à en croire le nombre de listes que vous avez essayé de créer depuis l’annonce de Dégooglisons Internet ^^). Bien entendu, si vous avez des besoins spécifiques, l’autonomisation reste encore et toujours la meilleure solution.

La famille Dupuis-Morizeau s’ouvre une Framaliste !

Fanny Dupuis-Morizeau a un gros problème : avec son épouse, Cécile, et leurs enfants, elles ont décidé de faire un tour du monde dans leur bateau. Bon, ça, c’est plutôt plaisant. Mais entre la mamie accro à son iPad, les cousins à fond sur GNU/Linux, et la connexion approximative qu’elles auront en mer, le plus simple pour rester en contact avec les nombreux membres de leur famille recomposée reste l’email.

Qu’à cela ne tienne, Fanny se dit qu’elle va ouvrir une Framaliste pour toute sa (grande) famille. Elle se rend donc sur Framalistes.org et se crée un compte. Jusqu’ici tout va bien :

  1. Elle entre son adresse email
  2. Reçoit l’email d’activation
  3. Clique sur le lien reçu pour décider de son mot de passe
  4. Puis elle saisit ses informations personnelles
  5. …sans oublier de cliquer sur Valider ! (elle connaît les Conditions Générales d’Utilisation des services Framasoft, et ça lui convient bien.)

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Vient le moment de créer la liste. Elle clique sur le bouton « créer une liste » dans la barre en haut à droite, et doit choisir le nom, donc ce qui se trouvera avant le « @framalistes.org ».

Ayant un nom composé, elle connaît le piège que représentent les traits d’union, par exemple quand on doit donner un email par téléphone. Elle ne supporte plus d’entendre parler du « tiret-du-six », ça la rendrait méchante. Elle choisit donc la stratégie du « tout-attaché-en-minuscules-et-sans-accents » qui a fait ses preuves !

Par défaut, elle choisit une liste de type confidentielle, mais elle se dit qu’elle pourra affiner les paramétrages un peu plus tard.

Enfin, elle soigne son objet et la description de sa liste, car elle se doute que ce sera réutilisé par le logiciel (elle a raison, la description est le texte qui s’inscrit par défaut dans les emails accueillant les nouveaux abonnés).

Voilà, la liste est créée ! Tiens, Fanny lit qu’elle n’y est pas abonnée. Au départ elle trouve cela étrange, puis elle réalise que cela peut lui permettre de créer une liste de diffusion pour les camarades de classe de sa fille sans qu’elle en reçoive les messages… plutôt pratique !

Fanny s’abonne donc d’un clic à sa liste toute neuve, et note dans un coin les liens pour s’abonner et se désabonner (elle les enverra plus tard à la famille)

Il est temps de paramétrer cette liste. Fanny se rend sur l’accueil de la liste, et voit que ses options d’administration y apparaissent. Bien ! Elle décide de modifier le message de bienvenu aux nouveaux inscrits à la liste, de vérifier qui peut y envoyer des messages, et de faire un joli en-tête pour les emails.

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Fanny pourrait continuer longtemps à s’amuser à paramétrer sa liste, mais elle veut tester un truc… Elle envoie par email la page d’accueil de sa liste à son épouse, Cécile : https://framalistes.org/sympa/info/dupuismorizeau

Cécile n’étant pas propriétaire de la liste, elle n’en voit pas les options d’administration. De fait, elle a simplement une page d’accueil descriptive et des liens très pratiques pour s’abonner (ou se désabonner), ce qu’elle fait de ce pas !

Bon, c’est décidé, Fanny va envoyer ce lien à toute la grande famille pour que chacun-e puisse enfin s’y inscrire. Très vite, elle propose à son cousin Solal (un autre doué du clavier) d’en devenir le co-propriétaire !

Les échanges vont bon train sur la liste. David, qui vient d’entrer dans la famille Dupuis-Morizeau par amour, accède à la liste ! Pas de souci, il rattrape son retard dans les conversations en consultant les archives…

Pas besoin d’être un-e Dupuis-Morizeau pour tester Framalistes, ni même d’avoir une famille élargie et recomposée : que vous soyez en association, en syndicat, dans un collectif artistique, un club de sport, une institution ou une PME… Ou que vous vouliez juste vous rassembler par centre d’intérêt, l’outil s’adaptera à vos besoins !

Chez Framasoft, cela fait deux ans que nous travaillons à distance des 6 coins de l’hexagone (et au-delà) avec des listes de diffusion comme outil principal ^^ ! Désormais, C’est à vous de le tester, le partager et l’adopter.

Pour aller plus loin :




Dégooglisons saison 3 : 30 services alternatifs aux produits de Google & co

6 nouveaux services et une annonce majeure pour attaquer la 3e – et dernière – année de notre (modeste) plan de libération du monde… De moins en moins modeste : déjà trente services à ce jour !

Après Framinetest (qui montre que les libristes ont déjà répondu à l’édition « éducation » de Minecraft/Microsoft), Framemo (le petit outil pratique pour collaborer sur des idées), les mises à jour de Framacarte, Framacalc, Framapad, Framapic, Framasphère, Framemo, et d’autres… on aurait pu croire que notre été était déjà bien rempli.

Mais non. Il nous fallait fêter ces deux ans avec de nouveaux services. OK. Chiche !

2 ans : la route est de moins en moins longue…

Nous l’avions annoncé dès le départ : Dégooglisons Internet, c’est proposer une trentaine d’alternatives aux services de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft sur trois ans. Une dizaine de services par an entre octobre 2014 et octobre 2017 (à une vache près, hein), afin de montrer que des alternatives libres et éthiques existent, et qu’on peut reprendre le pouvoir sur nos vies numériques.

D’emblée, nous pensions que c’était un but impossible. Alors on s’est dit qu’en visant les étoiles, on attendrait peut-être la lune… Que nous ferions de notre mieux, parlerions d’empouvoirement numérique et que ce serait déjà pas si mal. Sauf que… avec votre aide, vos dons, vos partages, vos participations et soutiens : nous sommes en train d’y arriver ! La mayonnaise prend, vous nous suivez dans cette belle aventure. Soyons francs : nous en sommes les premiers surpris-e-s. Et les dernièr-e-s à se plaindre, même si cela représente un travail monstrueux.

Maintenir et mettre à jour l’existant, l’améliorer, assurer les nombreuses demandes de support, d’interventions, et d’entretiens… cela laisse peu de temps pour tester, contribuer aux nouveaux services et les préparer ! Même pas peur, on va quand même le faire.

C’est qui les entreprises les plus riches…?

Car les enjeux sont énormes : grâce à nos données, aux petits bouts de nos vies numériques (et de nos intimités) qu’ils récoltent, les GAFAM sont désormais le top cinq des entreprises les plus puissantes du monde. Ce ne serait rien si leur situation de monopoles n’imposait pas l’enfermement de nos communications, l’extraction de nos données et l’emprise sur nos comportements.

Voilà pourquoi, comme l’an dernier, nous avons décidé de vous proposer une semaine de dégooglisation. Afin de créer l’événement, six nouveaux services vont vous être présentés tout au long des prochains jours. Nous parlerons aussi de notre projet qui vise à essaimer cette initiative, recomposer des chaînes de confiance (transparentes et solidaires) et de ne pas mettre toutes vos données dans le même panier (même pas le nôtre).

Le sujet de la concentration des données et de la surveillance qu’elle permet est d’ailleurs au centre de toutes les attentions en ce moment, puisque c’est aujourd’hui, par un heureux hasard, que sort l’ouvrage de l’ami Tristan Nitot « Surveillance:// » chez C&F éditions.

Une semaine événement, l’avant-dernière donc, pour que vous puissiez en parler autour de vous, partager sur vos réseaux et sensibiliser votre entourage à cette hygiène de vie numérique qui nous semble essentielle à une société ouverte.

5 nouveautés, car la voie est de plus en plus libre !

Le Libre propose des alternatives aux services propriétaires des GAFAM. Tout comme les initiatives de l’agriculture biologique et/ou solidaire (les AMAP, le local, etc.) proposent des alternatives aux Hyper-MacDo-Monsanto-Bayer… Mais une alternative n’est pas un concurrent ni une copie carbone. Ce n’est en effet pas toujours aussi joli, facile ou confortable. Quand on se met au bio, il faut savoir renoncer aux fruits calibrés et brillants, aux tomates au mois de décembre ou au jambon bien rose sorti de l’emballage. Mais le goût et la saveur sont tellement meilleurs !

Pour les services Web, c’est un peu pareil. Vous n’y trouverez pas les mêmes choses, l’accès y est parfois plus rude, il y a des expérimentations qui ne sont pas tout à fait mûres : mais on sait pourquoi on choisit telle solution alternative plutôt que telle autre. Nous n’entendons donc rien révolutionner : nous voulons simplement montrer des outils qui existent, qui ont été développés par de formidables communautés, qui les mettent à libre disposition pour que vous puissiez reprendre le pouvoir sur vos vies numériques. En fait, nous montrons simplement qu’un autre Internet est possible, et qu’il ne tient qu’à vous de vous en emparer.

Nous savons que nos actions trouvent de l’écho auprès de vous. Il nous suffit de tenir un frama-stand quelque part pour recevoir des encouragements et des remerciements. Et ça, c’est bien mieux qu’un cocktail de vitamines !

 

Le travail de deux ans... et des poussières.
Le travail de deux ans… et des poussières.

Basta les promesses, soyons concrets ! Cette semaine, vous pourrez découvrir, tester et adopter :

  • Framalistes (lundi 03 octobre, aujourd’hui !) : cet outil qui repose sur le logiciel Sympa vous permettra de créer vos listes de diffusions, d’échanger des emails et de quitter Google Groups !
  • Framanotes (mar 04 octobre) : installez les applications Turtl, connectez-les à notre serveur pour créer, conserver et chiffrer vos notes, images, fichiers, marque-pages sur des tableaux… voire les partager avec d’autres ; et ainsi quitter en groupe Evernote !
  • Framaforms (mercredi 05 octobre) : basé sur Drupal et Webforms, il vous permettra de créer rapidement des formulaires pour votre doctorat, vos contributeurs ou votre site Web sans livrer les réponses des participants à Google Forms.
  • Framatalk (jeudi 06 Octobre) : avec Jitsi Meet installé sur nos serveurs, vous pourrez créer en deux clics une conversation audio ou vidéo, voire une conférence (si votre connexion le permet) et vous défaire peu à peu de Discord ou du Skype de Microsoft. L’affreux verbe « skaïper » deviendra enfin un mauvais souvenir.
  • Framagenda (vendredi 07 octobre) : nous avons amélioré pour vous le code de l’application « calendar » de ownCloud/Nextcloud, afin que vos agendas, contacts, rendez-vous, et plannings puissent être affichés, devenir publics, semi-publics ou complètement privés… Fini l’espionnage par Google/Apple/Microsoft Agenda.

MyFrama et les CHATONS : pas question de vous framasoftiser

Il est une demande qui nous revient régulièrement :

« Pourquoi ne pas créer un compte unifié Framasoft ? Comme chez Google (oui, hein, ça part pas au top), un seul compte qui permet de retrouver et de profiter de tous ses framachins ? »

C’est ce qui s’appelle du SSO (pour single sign on, car s’il n’y avait pas un peu d’anglais on s’ennuierait). Notre problème avec le SSO, le compte unifié, est multiple :

  • Cela crée une vulnérabilité, une cible parfaite à attaquer pour les malveillances publicitaires, frauduleuses ou étatiques (single point of failure – et après on arrête avec l’anglais ^^).
  • C’est techniquement hyper laborieux et coûteux à mettre en place (chaque service proposé par Framasoft utilisant des technologies et langages différents).
  • Tout ceci induirait un bond de croissance pour Framasoft, qui y perdrait son identité. D’une bande de potes qui fait de son mieux pour faire de l’éducation populaire et du libre, nous deviendrions un prestataire de services en mode « entreprise-clients »… et ce n’est carrément pas dans notre ADN 😉
  • Cela pourrait faire de l’ombre aux solutions vers lesquelles Dégooglisons Internet veut vous mener : des hébergements mutualisés et éthiques de services libres (CHATONS) et l’auto-hébergement (Yunohost / La Brique Inter.net, MyCozyCloud, Sandstorm…)
  • Enfin et surtout, nous deviendrions ce que nous combattons : un nouveau silo de données, une concentration de pouvoir informationnel.

myframa une solution à la saturation

MyFrama, c’est notre réponse au framabazar. Elle vous sera proposée le lundi 10 octobre. Basé sur Shaarli, il s’agit d’un récolteur/trieur d’adresses Web (à la Del.icio.us) que JosephK a bidouillé pour vous afin qu’il classe automatiquement les adresses de nos services que vous y ajouterez. Avec un seul compte, vous pourrez remettre une dose de cathédrale dans ce bazar et retrouver aisément les services que vous utilisez.

Et puis le mercredi 12 octobre marquera l’acte de naissance officiel du Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires : les CHATONS ! Annoncé en février dernier, c’est un nouveau travail sur le long terme que nous avons appelé de nos vœux, pour que vous puissiez trouver aisément un hébergement de services libres (dont du mail, oui oui) partageant la même éthique et proche de chez vous.

Les premiers CHATONS sont prêts à faire ronronner vos internetz, et nous serons fiers de nous ranger parmi eux, en tant que simple membre de ce collectif qui peut évoluer et être forké, comme un logiciel libre !

Framasoft grandit, mais pas trop (micro-bilan)

C’est peu connu, mais au moment où nous avons lancé Dégooglisons Internet, Framasoft était sur le point de fermer. Épuisement des membres, épuisement des ressources (nous n’avions plus de sous !)… nous avons préféré lancer un beau projet quitte à exploser en plein vol plutôt que de finir sur les rotules.

Extrait de la toute première conférence « Dégooglisons Internet », juillet 2014, aux RMLL de Montpellier.

Vous comprenez maintenant pourquoi nous avions du mal à croire qu’on y arriverait. Mais voilà : Dégooglisons Internet a re-mobilisé les énergies en interne, nous donnant un grand coup de fouet ! Ce projet vous a sans doute aussi parlé puisque vous nous avez soutenus, vous l’avez partagé, vous vous en êtes emparé au delà de nos plus folles espérances ! Plus encore, il a touché le grand public, il a été reçu cinq sur cinq en dehors de nos habituels cercles de libristes.

En deux ans, nous sommes passés de deux à cinq permanent-e-s (nous sommes en train de pérenniser et consolider les contrats les plus précaires) et venons de prendre en CDD Thomas, qui a passé son stage de fin d’études sur Framagenda. Nous avons aussi accueilli de nouveaux membres bénévoles, pleins d’énergie et d’idées, pour nous aider à encaisser le choc.

Ces énergies sont indispensables pour répondre à vos (légitimes) attentes et réussir à dégoogliser Internet. Pour autant, nous ne voulons pas devenir le little big brother des internets : notre (et votre) liberté tient aussi à ça. Voilà pourquoi l’association a décidé de modérer cette croissance afin de garder cette mentalité foutraque et enthousiaste qui fait qu’on peut décider d’ouvrir un Framinetest sur une blague et un coup de tête !

La joyeuse équipe se retrouvant sur Lyon pour pique-niquer et Dégoogliser ;)

Aujourd’hui, à un an du gong final, nous pensons que réaliser ce projet fou est réellement à notre portée, sans y perdre notre identité. C’eut été inimaginable sans votre aide, et nous en aurons encore grandement besoin toute cette année. La liberté, vous nous (et vous vous) l’offrez.

Alors, selon ce que vous pouvez faire, pensez à nous soutenir :




Le Framablog a 10 ans, c’est vous qui le dites

Et hop, voici comme promis le remix de vos réponses aux quelques questions posées à propos des 10 ans du Framablog. Les lecteurs de la première heure se sont manifestés, mais aussi les plus récents !

Nous avons souhaité publier ce mashup pour vous donner la parole à l’occasion de cet article n° 2000 — enfin 2001, on a été un peu grillés parce que les annonces de rentrée sur le blog ont commencé à déferler, et ça ne va faire que croître et embellir, restez tunés !

Découvrez donc notre choix parfaitement arbitraire parmi vos réponses. Précisons : nous n’avons pas retenu *tous* les compliments et remerciements parce que ça faisait vraiment beaucoup, mais ça fait vachement plaisir ! Un grand merci à tous les lecteurs, nous voilà dopés pour la rentrée !

 

Comment tout a commencé

Voici les réponses à la question : comment avez-vous découvert le Framablog ?

obligation

  • Probablement par le Planet Libre tout au début
  • Par Ubuntu-fr, grâce au stand Framasoft lors d’une Ubuntu Party
  • Par linuxfr
  • Grâce à mes professeurs d’informatiques qui avaient installé nos ordinateurs directement avec Firefox et un marque page vers l’annuaire de logiciels libres Framasoft.
  • Par un ami libriste en DUT informatique
  • c’est une connaissance qui m’en a parlé.
  • par mon entourage proche, famille militante qui m’a fait connaitre le libre et ses combats
  • à cause de Pouhiou !! <3

Chacun sa route, chacun son chemin

J’ai connu le Framablog en m’intéressant à Linux, je voulais changer de Windows non pas pour son aspect libre, gratuit… mais parce que mon Windaube tombait tout le temps en panne. De fil en aiguille, de recherches en réponses et de liens en liens, j’ai découvert Framasoft (monde du libre oblige) et le Framablog. Je suis arrivé un peu avant le campagne « dégooglisons Internet », et je me suis mis à suivre le blog par flux RSS car cette initiative m’intérêssait. Je suis un peu un genre de « Dupuis-Morizeau » qui a basculé de l’autre côté du mur des GAFAM et utilise Linux Mint depuis 1 an en tant qu’OS principal, un peu grâce à Framasoft aussi !

memoire

 

  • Bonne question, je ne m’en souviens même plus.
  • Je ne sais plus !
  • Je ne sais même plus depuis le temps…
  • Je ne sais plus comment j’ai connu Framablog
  • je ne m’en rappelle plus
  • Je sais plus vraiment…
  • Je ne me souviens plus … ça fait tellement longtemps …

Des articles ? il en manque !

Réponses sélectionnées à la question :

« Je trouve que dans le Framablog on ne parle pas assez de… »

alors, ça avance ?

…de l’avancement de dégooglisons (notament framaforms, framatweet, framapétitions et framanotes)
et des C.H.A.T.O.N.S. Vous nous avez bien titillé, on veut en savoir plus. Vous pourriez parler de jeu vidéo libre aussi, après tout c’est de la culture.

l’école du libre

  • du libre… mais on n’en parlera jamais assez 😉
  • des logiciels libres
  • Je ne serais pas contre parler un peu plus d’éducation, et de la place du libre (ou de son absence de place parfois) dans le système éducatif, et des enjeux (cachés ou non) qu’il y a derrière cela
  • Articles de fond, l’éducation (qui était vraiment très présent avant)

penser global, agir local

…d’action possible près de chez nous !

message perso

[Tac au tux] (et ça, c’est pas pour de rire, faut vraiment réorganiser ça !!!)

pour aller plus loin

  • J’ai envie de dire de technique, mais je sais bien que ce n’est pas le but du framablog.
  • Je pense que les articles de fond devrais proposer à la fin un index de ressources pour aller plus loin, soit techniquement, soit dans la réflexion, soit dans l’action. Par exemple un article sur le chiffrement devrait proposer des liens sur :
    – Les détails technique du chiffrement
    – D’autres articles sur le chiffrement
    – Comment essaimer (je vous mets dans ma poche avec ce mot :p)

le bistrot des distros

  • Je trouve que dans le Framablog on ne parle pas assez de… Mageia. Blague à part, ne parle pas assez des distributions GNU/Linux. Le Libre par les logiciels c’est bien, le système qui les supporte a aussi son importance (même si Mme Michu ne souhaite pas adhérer au pingouin chevaucheur de Gnou).
  • de distribution Gnu/Linux
  • des GAFAM … cf.  https://gafam.wordpress.com/ que j’ai mis en ligne il y a quelques mois & http://www.gafam.fr/ que je suis en train de préparer tranquillement (et qui devrait être fin prêt en fin d’année) pour en faire un «  »vrai » » site concernant cette problématique : «  » gafam.fr : Faire connaître & promouvoir les alternatives aux GAFAMs
  • de la protection de la vie privée (par des trucs & astuces, sous win & sous linux) : peut-être que notre ami gee pourrait faire quelques planches à se sujet ?
  • des distributions GNU/Linux les plus populaires / connues / stables … pouvant judicieusement remplacer win & mac
  • des logiciels libres les plus utilisés / connus … (pour présenter simplement / clairement les alternatives libres aux logiciels privateurs utilisés par mesdames Michu & Dupuis-Morizeau, en leur expliquant bien le pourquoi du comment)
  • Distros et logiciels libres en remplacement des fermés

#FramaDebout

  • Thèmes anticapitalistes, contre les entreprises (Ubuntu), des intérêts divergents entre les profits et 99 % de la population.
  • Peut-être de structure économique justifiant les dérives, à mes yeux, -mais je m’avance un peu- ^^
  • l’incompétence des décideurs (politiques, économiques…) en matière de progression de la société, ou de leur quasi volonté d’anesthésier le peuple.
  • politique au sens large

le vrai problème

comment trouver l’amour quand on est un libriste !

coeursolitaire

C’est beau mais bof

« Techniquement et graphiquement, je trouve que le Framablog… »

travail non évalué

Bon, ça va, hein. Mais la perfection n’existe pas, donc ne compte pas sur moi pour un 20/20

c’est du bio c’est du bon

  • C’est propre tout en ayant un petit goût de fait à la main, et quand c’est fait à la main, c’est souvent bon.
  • Sobre, léger, très sympa
  • est bien lisible sans se fatiguer. La navigation est facile.
  • Sobre, esthétique et LISIBLE.

beugue riporte

Est assez épuré, les articles sont plaisants à lire même si parfois pour les interviews, on a des gros pâtés de texte. À noter, j’ai toujours un effet de scintillement lorsque la CSS se charge, vous pourriez peut-être voir pour améliorer les perfs de ce côté pour éviter ce « flash ».

fitcheur ricoueste

  • Je n’y accède que par mes flux RSS. Peut-être un lien direct vers les commentaires en fin d’article (comme sur LinuxFR)
  • Je lis les articles directement sur TheOldReader. Avoir les articles complets dans le flux RSS est important pour moi.
  • Une version mobile/responsive serait un plus.

osef

  • Globalement on s’en cogne… C’est le contenu qui est intéressant 🙂
  • Un peu spartiate, mais ça va
  • Correspond à mes attentes. En même  temps, j’en ai pas, des attentes…!

charte vermeillevieux-sourd

  • Design un peu vieux. Faudrait peut-être suivre, pour une fois, la mouvance de design (Flat par exemple?)
  • Clair, mais un chouille old-school.
  • Un peu vieillot mais avec les évolutions qui arrivent par petites touches on voit que ça avance Graphiquement un peu à la traîne

Framalang ? — C’est good et oui ouante encore participette.

À la question : « Un petit message pour les bénévoles de Framalang qui traduisent des nouvelles du monde du libre ? » voici les réponses que nous avons sélectionnées :

around the world around the world…

carry on & never give up !
« どうもありがとうございました
がんばってください »

holla !
Good job !
Molte gracie
Muchas gracias
Bolchoi Paciba

c’est trop bien

  • Je trouve que vous faites un travail incroyable et qui mérite toutes mes félicitations. Vos traductions me sont très utiles puisque je peux ainsi lire des articles anglais que je n’aurais pas pensé chercher sur Internet.
  • BRAVO ! Votre travail est vraiment excellent et permet aux anglophobes d’accéder à des informations non relayées par les médias classiques ou difficiles à appréhender avec les subtilités du langage.
  • bravo et merci! Un grand merci à tous pour tout le Framaboulot accompli depuis ces années !
  • Merci du gros travail de traductions, qui est de bonne qualité .

mais euh ça va trop vite !

  • Pour avoir participé un petit peu il y a quelques années, j’ai trouvé la méthodo et l’infrastructure hyper efficace, j’étais toujours étonné de la rapidité des traductions, il fallait limite se dépêcher si on voulait pouvoir participer un peu.
  • j’arrive souvent après la bataille :'(
  • Dans le temps j’ai perdu le fil, et je ne sais même plus aujourd’hui comment m’informer des nouvelles traductions proposées. À l’époque c’était des appels par Twitter. P.S.: je viens de chercher et du coup me suis inscrit à la liste de diffusion framalang@framalistes.org :DDDDD »
2000-articles trop-vite

 

Framasoft ? — On gère du pâté et on en fout partout

Voici ce qu’ont répondu quelques-uns à la question finale : « Un autre message pour l’équipe du Framablog et de Framasoft ? lâchez-vous ! »

optimiste et conquérant :

Cette année nous démarrons (grâce à vous !!!) la dégooglisation du lycée agricole d’E. et par là même la dégooglisation des esprits de nos apprenants… (il faut préciser que nous sommes de très gros consommateurs de Google Drive et que nous espérons, d’ici deux ans, conjuguer cette phrase au passé)

la belle histoire

Petite histoire, ma mère travaillait dans un collège très pauvre à M. avec des élèves vraiment très défavorisés. Elle distribuait des Framakeys à un moment je crois, et recommandait systématiquement les logiciels libres. Elle avait donné des copies de Open Office à l’époque et des élèves l’avaient remerciée chaleureusement de leur avoir fait découvrir cela, car elles ignoraient que de telles choses existaient et visiblement n’avaient même pas l’idée de craquer des logiciels de traitement de texte propriétaires et/ou avaient été épargnés par la vente liée (bizarre!).

repas de famille

En vrai, de plus en plus de gens, même mes proches et notamment ma famille : des oncles, des tantes etc, commencent fortement à s’intéresser à ces problématiques grâce au framamonde.

fédération charcutière

Merci pour tout, merci pour le bien que vous faites à Internet en général (avec d’autres services comme Qwant, l’April ou la mère Zaclys pour ne citer qu’eux), vous êtes une pierre importante de l’édifice libre que j’utilise au quotidien (Linux, Framasphère*, Framablog, Framacarte, Framatube, Framindmap, Framadrop (hyper utile, merci !), j’aurai  bien voulu un Framadrive mais y’a pu d’place… :P) ! Et rien que pour ça, vous gérez du pâté !

à l’assaut l’asso

Pas de grand discours mais juste un grand merci pour votre mobilisation et votre ouverture. J’ai appris beaucoup de chose avec vous, je me suis trouvée de nouveaux centres d’intérêts et un « combat » de la vie de tous les jours.

sentier lumineux

Vous êtes la lumière dans un monde d’obscurité

trop mignon

Des gros bisous avec plein de licornes et chats des internets <3

bday-cake

gâteau d’anniversaire offert par normanack (CC BY 2.0)




Framemo : un tableau pour vos tempêtes de cerveaux !

Lorsque l’on est en réunion, que l’on travaille en groupe, il faut prendre des notes. Pour cela, un Framapad, c’est plutôt pratique. Mais dès que vous voulez organiser ces notes, on en revient au tableau blanc avec les sempiternels papiers jaunes à bouts collants (dont on ne doit pas prononcer le nom)…

Du coup, nous on s’est dit « Ce serait-y pas formidable qu’un logiciel libre permette de simuler le tableau blanc et les papiers, de manière collaborative, comme les pads ? »

Et c’est là que nous avons découvert Scrumblr, de Ali Asaria ; qui a eu la belle idée de créer un logiciel compréhensible instinctivement, en deux clics. La suite, vous la devinez…

Framemo expliqué aux kanbanistes agiles

Oui, le tableau blanc, les colonnes et les papiers repositionnables, cela s’appelle du Kanban. Le passage qui suit est donc à réserver aux personnes qui connaissent déjà la méthode (ou veulent un bref aperçu de ce service). Si vous voulez une illustration explicative, pas de soucis, rendez-vous au titre suivant 😉 !

Framemo vous propose donc :

  • De créer des tableaux kanban en ligne (sans ouverture de compte) ;
  • De les partager via l’URL (adresse web) ;
  • De travailler collaborativement en temps réel ;
  • Le tout en mode cliquer-glisser-déposer ;
  • L’édition, l’ajout et la suppression de colonnes ;
  • L’édition, l’ajout et la suppression de notes (4 couleurs dispos) ;
  • L’ajout ou le retrait de gommettes sur les notes ;
  • L’ajout et l’édition du pseudonyme des participant-e-s ;

Ce service est basé sur le logiciel Scrumblr (participez-y ici), sous licence GNU GPL, et notre tuto pour l’installer sur vos serveurs est sur le Framacloud.

L’initiative Cot-Cot-Commons ouvre un Framemo

Prenons l’exemple (purement fictionnel) de Cot-Cot-Commons, une organisation qui voudrait créer un prototype de poulailler Libre (en plus d’être open source) et auto-géré, dans le jardin partagé de l’immeuble de Sandrine. Cette dernière s’y investit (elle aime réduire ses déchets végétaux) mais voit très vite que les idées fusent en réunion sans être forcément notées pour les personnes n’ayant pas pu venir. Qu’à cela ne tienne, lors de la réunion suivante, elle ouvre un Framemo !

Elle se rend donc sur Framemo.org et décide de créer un tableau sobrement intitulé « CotCotCommons« . Pas besoin de créer un compte, il suffit juste de taper le nom de son tableau et de cliquer sur « Allons-y » !

01-memo-creation

Bon, pour l’instant, il faut avouer que ce n’est pas super entraînant : un tableau tout vide, et quelques boutons « plus » et « moins » ici ou là, de petits points colorés…

02-memo-tableau-vide02

En passant sa souris sur la droite du tableau, Sandrine fait apparaître un petit « plus » qui lui permet d’ajouter des colonnes. Lorsqu’elle clique sur leur titres, elle s’aperçoit qu’elle peut en modifier le nom. Sandrine prépare un tableau kanban assez classique (de toutes façons elle voit bien qu’on peut toujours modifier les noms de colonnes par la suite).

03-memo-colonnes

Notons au passage que Sandrine a vu qu’il suffisait de cliquer sur « Anonyme (vous) » pour entrer son prénom (ou son pseudo). Étant une habituée des pads, elle sait combien c’est pratique et met vite le sien.

Puis elle commence à noter les idées du compte rendu de la séance précédente. Pour créer une note, elle clique sur le « plus » à gauche sous le tableau. Un petit papier apparaît qui ne demande qu’à être édité, puis déplacé d’un geste de la souris…

04-memo-1ere-note

Sandrine n’y tient plus, elle finit juste quelques notes avant que de partager l’adresse web du tableau avec le reste de Cot-Cot-Commons. Elle est facile à retenir c’est le nom du site puis le nom de son tableau : framemo.org/CotCotCommons

05-memo-debut

Très vite, Abdel, le secrétaire de séance, décide de projeter le tableau sur le mur de la salle de réunion. Dans le groupe, plusieurs s’emparent de leurs ordinateurs (dont Naya, restée chez elle à cause d’une jambe cassée, qui participe donc en visio conf) pour réorganiser les notes de Sandrine et y ajouter leurs idées !

C’est d’ailleurs Naya qui découvre qu’on peut glisser et déposer sur chacune des notes les gommettes qui se trouvent en bas à droite. Le groupe décide donc d’un code couleur pour attribuer les tâches à chacun-e. Bien vite, il y a tant de notes qu’il leur faut agrandir le tableau (en le tirant vers le bas d’un simple geste de la souris !)

06-memo-final

 

À vous de tester (et partager) Framemo !

Et voilà : Ali Asaria (et toute l’équipe de Scrumblr) nous propose là un petit service efficace, pratique, facile d’accès… L’idéal pour collaborer aisément sans avoir à apprendre et à s’habituer à un logiciel plus complexe !

Car si le collectif Cot-Cot-Commons est une pure invention, nous sommes certains que Framemo peut être utile à vos associations, syndicats, familles, entreprises, institutions : bref, dans tous les cercles où vous vous organisez en commun.

Et si vous trouvez Framemo trop léger pour vos besoins, nous vous rappelons qu’il existe un outil plus orienté gestion de projets – et donc plus complexe – nommé Framaboard.org utilisant lui aussi la méthode kanban.

Nous sommes ravis de pouvoir vous proposer ce nouveau service, et attendons de voir avec impatience si vous allez vous en emparer, l’utiliser, le partager… et surtout le quitter parce que vous l’aurez finalement adopté sur vos serveurs 😉 !

Pour aller plus loin :




Minetest, intérêts et possibilités pédagogiques

Dans « Framinetest Édu » il y a « Édu ». Ce n’est pas (simplement) pour damer le pion à Microsoft. Les jeux de minages sont des outils intéressants et innovants pour expérimenter d’autres formes de pédagogies.

Voici un article de SVTux, un professeur de SVT convaincu des avantages des serious games… pour les avoir testés lui-même.

le Coming out simulator un serious game d'éducaiton populaire à la tolérance. CC-0 Nicky Case
Coming out simulator un serious game d’éducation populaire à la tolérance.
CC-0 Nicky Case

Entre serious games et serious gaming

Un serious game est un jeu vidéo pensé pour être éducatif. Par opposition, le serious gaming est le détournement d’un jeu classique dans un contexte pédagogique.

Avec Minetest, nous sommes à la frontière de ces deux mondes. En effet, si de base, son utilisation pédagogique le place principalement dans le serious gaming, ses possibilités de personnalisation, adaptations, détournement, … peuvent assez facilement le positionner parmi les serious games !

Quelques anecdotes pour comprendre l’intérêt pédagogique

Si vous n’êtes pas familier de ce type de jeu, j’imagine que vous êtes en train de vous dire : « mais qu’est-ce que ce truc encore ? », « c’est n’importe quoi ! », « quel est le rapport avec les programmes ? »…

Je vais donc commencer par vous raconter 3 petites anecdotes :

  • Sur la première version du collège construite par mes élèves en janvier 2015, j’ai eu la surprise de constater que ces derniers avaient choisi les cubes en fonctions de leurs couleurs afin de correspondre au mieux à la réalité « visuelle ». Par conséquent, le sol (et les plafonds) avaient été construit en grès. Grave erreur ! Car le jeu tient compte des processus d’érosion ! Autrement dit, au bout de quelques jours dans le jeu, nous nous sommes retrouvé avec un tas de sable gigantesque au milieu du collège !!! (En effet, le grès termine en grains de sable de par les processus d’érosion)
  • Pendant l’une de mes dernières séances : « Monsieur, Monsieur, je ne comprends pas : j’ai bien construit l’enclos comme vous avez demandé ! Par contre je crois qu’il y a un bogue dans le jeu parce que lorsque j’y met des poules, il y a des œufs mais les poussins ne naissent pas ! ». Je l’interpelle en lui proposant d’ajouter un coq dans son enclos : « Génial Monsieur, vous avez corrigé le bogue, maintenant il y a même des poussins qui naissent, grandissent et deviennent des poules ou des coqs ! »

Mais allons plus loin avec cette 3e anecdote (arrivée le 1er avril 2016, et ce n’est pas un poisson !) :

  • Comme d’habitude, je retrouve le vendredi midi les élèves les plus motivés par Minetest pour le « club minetest » et l’un d’eux me demande s’il peut me montrer ce qu’il a fait pendant le week-end de Pâques (bon, jusque là, rien d’anormal, je m’attends à voir une maison de plus ! Lol). L’élève démarre le jeu en « local » et m’explique comment il construit des voitures dans le jeu. Sauf que ses voitures, elles roulent, tournent… Bref, de vraies voitures ! Et surtout, par défaut, le jeu que je lui avais transmis ne le permettait pas. Je lui demande comment il a fait : « c’est très simple monsieur, j’ai créé un mod, si vous voulez, je vous le donne ! » (là, mon cerveau se met en mode sérieux). Je regarde, il m’explique plus en détail… et je comprends qu’il a vraiment fait du code… tout seul, en s’inspirant des autres mods du jeu. Cet élève, ne trouvant pas l’option dans le jeu avait décidé de créer l’option lui-même. Depuis hier, son mod est intégré dans le serveur du prof. Respect, cet élève a 11 ans.

Ces anecdotes doivent d’ores et déjà vous laisser entrevoir quelques pistes d’exploitation pédagogique… Mais allons plus loin !

Le parking était là, il manquait juste les voitures… un élève les a codées.
Le parking était là, il manquait juste les voitures… un élève les a codées.

Pistes d’exploitation pédagogique :

Minetest permet de travailler en s’amusant dans la quasi totalité des disciplines : du Français au Sciences, en passant par la philosophie, l’histoire ou encore les langues étrangères et la technologie. Rien que cela !

A minima les points des programmes suivants peuvent être abordés :

  • Apprendre à se repérer sur une carte, un plan.
  • Comprendre et savoir appliquer la notion d’échelle.
  • Découvrir les notions de cycles de vie, de chaînes et réseaux alimentaires, l’agriculture humaine, de biomes…
  • Découvrir les principales notions de géologies (érosion, volcanisme…).
  • Comprendre l’influence des conditions météorologiques, de l’Homme… sur l’environnement.
  • Découvrir la notion de modélisation.
  • Apprendre à coopérer et collaborer.
  • Découvrir les matériaux, leurs propriétés, les notions de composites, etc.

Et que dire philosophiquement, lorsqu’on interdit l’usage des armes dans le jeu, des élèves qui constituent des stocks d’armement dans leurs coffres avec l’argument : « Ne vous inquiétez pas Monsieur, nous n’allons pas nous en servir… c’est juste au cas où ! »… de passionnant débats en perspective ! CQFD.

Exemple n°1, en Sciences de la Vie et de la Terre : « L’influence de l’Homme sur les peuplements »

Exemple n°2, Projet d’EPI : Géographie/Technologies/Mathématiques : « Construisons notre collège, notre ville…  »

Exemple n°3, Minetest, un outil pédagogique modulaire

Construisons notre collège.
Construisons notre collège.

Mais bien entendu, il faut garder à l’esprit que les possibilités pédagogiques de Minetest n’ont de limites que celles de notre imagination !

Autres ressources pédagogiques :

De la coopération à la collaboration !

Minetest, tout comme Framapad, peut être qualifié d’outil collaboratif.

Pour rappel, un outil est qualifié de coopératif lorsqu’il permet à plusieurs utilisateurs d’atteindre ensemble un même objectif en permettant à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice final (sans toucher/modifier la brique du voisin).

Par opposition, un outil est dit collaboratif lorsqu’il permet à plusieurs utilisateurs d’atteindre ce même objectif en permettant à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice final et de modifier, supprimer… celle du voisin.

En classe, lors des premières séances, nous n’observons le plus souvent que de la coopération mais avec l’entraînement, et l’acceptation de la prise en compte de l’avis de ses camarades, la collaboration se met progressivement en place. Une fois la compétence acquise par les élèves, les groupes de travail deviennent plus efficaces et autonomes.

Il est donc nécessaire de prendre le temps et de renouveler les séances pour permettre aux élèves d’apprendre à collaborer. Cet investissement temporel vaut le coup !

Où trouver de l’aide ?

Comme tout logiciel libre qui se respecte, il existe une communauté riche de nombreux membres prêts à vous aider dans vos projets. Pour en savoir davantage, voici deux liens indispensables :

Mise à jour du 20/09/2016 : faisant suite à vos demandes, nous avons ouvert une section « Minetest » sur notre forum : https://framacolibri.org/c/framinetest-minetest

Pourquoi utiliser Minetest plutôt que Minecraft en milieu scolaire ?

Voici une question fréquente à laquelle il est assez simple de répondre lorsqu’on a testé les deux outils en milieu scolaire :

  • Minetest est écrit en C++ (Minecraft en Java) : il est par conséquent très léger et tourne facilement sur des machines peu puissantes.
  • Les fichiers de configuration sont au format txt, ce qui facilite la personnalisation.
  • Le jeu occupe peu de bande passante, ce qui est bien pratique lorsque votre établissement ne dispose pas d’une excellente connexion.
  • Étant libre, le jeu offre une main totale à l’administrateur comme aux utilisateurs (configuration, personnalisation…).
  • Le jeu est entièrement gratuit. Aucun frais n’est à envisager pour l’établissement.
  • Le jeu est réellement multiplateforme, ce qui permet un fonctionnement dans tous les environnements scolaires.
  • Enfin, soulignons qu’il ne nécessite pas d’installation pour les élèves : un simple copier-coller suffit, ce qui est bien pratique sur les machines des établissements scolaires !

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Minetest sur android, joué directement depuis un ordiphone.

Pour aller plus loin, il peut être intéressant, pour l’enseignant, de s’interroger sur l’intérêt de pousser uniquement en établissement des outils propriétaires (tel que Minecraft) chez de jeunes enfants quand on connaît l’impact de la publicité sur eux. Il est une évidence qu’il faut parfois rappeler : la diversité numérique dans le milieu scolaire est indispensable et devrait être la règle. Sinon, ne serait-ce pas une forme de publicité forcée et/ou de formatage ? Que dirait-on si une entreprise célèbre de soda réalisait l’ensemble des livres scolaires sans qu’il y ait d’autres alternatives ?

Ami-e-s enseignant-e-s : veuillez noter que la carte proposée par défaut sert à tester Framinetest. Une autre carte est réservée aux activités pédagogiques.




Ce que valent nos adresses quand nous signons une pétition

Le chant des sirènes de la bonne conscience est hypnotique, et rares sont ceux qui n’ont jamais cédé à la tentation de signer des pétitions en ligne… Surtout quand il s’agit de ces « bonnes causes » qui font appel à nos réactions citoyennes et humanistes, à nos convictions les mieux ancrées ou bien sûr à notre indignation, notre compassion… Bref, dès qu’il nous semble possible d’avoir une action sur le monde avec un simple clic, nous signons des pétitions. Il ne nous semble pas trop grave de fournir notre adresse mail pour vérifier la validité de notre « signature ». Mais c’est alors que des plateformes comme Change.org font de notre profil leur profit…

Voilà ce que dénonce, chiffres à l’appui, la journaliste de l’Espresso Stefania Maurizi. Active entre autres dans la publication en Italie des documents de Wikileaks et de Snowden, elle met ici en lumière ce qui est d’habitude laissé en coulisses : comment Change.org monétise nos données les plus sensibles.

Dans le cadre de notre campagne Dégooglisons, nous sommes sensibles à ce dévoilement, c’est un argument de plus pour vous proposer prochainement un Framapétitions, un outil de création de pétitions libre et open source, respectueux de vos données personnelles…

 

Voilà comment Change.org vend nos adresses électroniques

par Stefania Maurizi

Article original paru dans L’Espresso : Così Change.org vende le nostre email

Traduction Framalang : Marie-Odile, Vincent, goofyLyn.

stefaniaMauriziL’Espresso a obtenu les tarifs de l’entreprise (de 1,50 euro à 85 centimes) et a contacté certains clients. Entre les réponses embarrassées et les reconnaissances du bout des lèvres, nous avons étudié l’activité de l’« Amazon des pétitions en ligne ». Elle manipule des données extrêmement sensibles telles que les opinions politiques et fait l’objet en Allemagne d’une enquête sur le respect de la vie privée.

On l’a appelée le « Google de la politique moderne ». Change.org, la plateforme populaire pour lancer des pétitions sur les questions politiques et sociales, est un géant qui compte cent cinquante millions d’utilisateurs à travers le monde et ce nombre augmente d’un million chaque semaine : un événement comme le Brexit a déclenché à lui seul 400 pétitions. En Italie, où elle a débarqué il y a quatre ans, Change.org a atteint cinq millions d’utilisateurs. Depuis la pétition lancée par Ilaria Cucchi pour demander l’approbation d’une loi sur la torture, qui a jusqu’à présent recueilli plus de 232 000 signatures, jusqu’à celle sur le référendum constitutionnel, que celui qui n’a jamais apposé une signature sur Change.org dans l’espoir de faire pression sur telle ou telle institution pour changer les choses lève la main. Au 21e siècle, la participation démocratique va inévitablement vers les plateformes en ligne. Et en effet on ne manque pas d’exemples dans lesquels ces pétitions ont vraiment déclenché des changements.

Il suffit de quelques clics : tout le monde peut lancer une pétition et tout le monde peut la signer. Mais il y a un problème :  combien de personnes se rendent-elles compte que les données personnelles qu’elles confient à la plateforme en signant les soi-disant « pétitions sponsorisées » — celles qui sont lancées par les utilisateurs qui paient pour les promouvoir (https://www.change.org/advertise) — seront en fait vendues et utilisées pour les profiler ? La question est cruciale, car ce sont des données très sensibles, vu qu’elles concernent des opinions politiques et sociales.

L’Espresso est en mesure de révéler les tarifs que Change.org applique à ceux qui lancent des pétitions sponsorisées : des ONG aux partis politiques qui payent pour obtenir les adresses électroniques des signataires. Les prix vont de un 1,5 € par adresse électronique, si le client en achète moins de dix mille, jusqu’à 85 centimes pour un nombre supérieur à cinq cent mille. Notre journal a aussi demandé à certaines des ONG clientes de Change.org s’il est vrai qu’elles acquièrent les adresses électroniques des signataires. Certaines ont répondu de façon trop évasive pour ne pas susciter d’interrogations. D’autres, comme Oxfam, ont été honnêtes et l’ont confirmé.

tarifs1 tarifs2

Pour Change.org, voici combien vaut votre adresse électronique

 

Beaucoup croient que Change.org est une association sans but lucratif, animée d’idéaux progressistes. En réalité, c’est une véritable entreprise, Change.org Inc, créée dans le Delaware, un paradis fiscal américain, dont le quartier général est à San Francisco, au cœur de cette Silicon Valley où les données ont remplacé le pétrole. Et c’est vrai qu’elle permet à n’importe qui de lancer gratuitement des pétitions et remplit une fonction sociale : permettre jusqu’au dernier sans domicile fixe de s’exprimer. Mais elle réalise des profits avec les pétitions sponsorisées, là où le client paie pour réussir à contacter ceux qui seront probablement les plus enclins à signer et à donner de l’argent dans les campagnes de récolte de fonds. Comment fait Change.org pour le savoir ? Chaque fois que nous souscrivons à un appel, elle accumule des informations sur nous et nous profile. Et comme l’a expliqué clairement la revue américaine Wired : « si vous avez signé une pétition sur les droits des animaux, l’entreprise sait que vous avez une probabilité 2,29 fois supérieure d’en signer une sur la justice. Et si vous avez signé une pétition sur la justice, vous avez une probabilité 6,3 fois supérieure d’en signer une sur la justice économique, 4,4 d’en signer une sur les droits des immigrés et 4 fois d’en signer une autre encore sur l’éducation. »

Celui qui souscrit à une pétition devrait d’abord lire soigneusement les règles relatives à la vie privée, mais combien le font et combien comprennent réellement que, lorsqu’ils signent une pétition sponsorisée, il suffit qu’ils laissent cochée la mention « Tenez-moi informé de cette pétition » pour que leur adresse électronique soit vendue par Change.org à ses clients qui ont payé pour cela ? Ce n’est pas seulement les tarifs obtenus par L’Espresso qui nous confirment la vente des adresses électroniques, c’est aussi Oxfam, une des rares ONG qui a répondu de façon complètement transparente à nos questions : « c’est seulement au moment où les signataires indiquent qu’ils soutiennent Oxfam qu’il nous est demandé de payer Change.org pour leurs adresses », nous explique l’organisation.

Nous avons demandé ce que signifiait exactement « les signataires ont indiqué vouloir soutenir Oxfam », l’ONG nous a répondu en montrant la case cochée par le signataire, par laquelle il demande à rester informé de la pétition. Interpellée par L’Espresso, l’entreprise Change.org n’a pas démenti les tarifs. De plus elle a confirmé qu’ « ils varient selon le client en fonction du volume de ses achats » ; comme l’a expliqué John Coventry, responsable des Relations publiques de Change.org, une fois que le signataire a choisi de cocher la case, ou l’a laissée cochée, son adresse électronique est transmise à l’organisation qui a lancé la pétition sponsorisée. Coventry est convaincu que la plupart des personnes qui choisissent cette option se rendent compte qu’elles recevront des messages de l’organisation. En d’autres termes, les signataires donnent leur consentement.

 

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Capture d’écran sur le site Change.org

 

Depuis longtemps, Thilo Weichert, ex-commissaire pour la protection des données du Land allemand de Schleswig-Holstein, accuse l’entreprise de violation de la loi allemande en matière de confidentialité. Weichert explique à l’Espresso que la transparence de Change.org laisse beaucoup à désirer : « ils ne fournissent aucune information fiable sur la façon dont ils traitent les données ». Et quand nous lui faisons observer que ceux qui ont signé ces pétitions ont accepté la politique de confidentialité et ont donc donné leur consentement en toute conscience, Thilo répond que la question du consentement ne résout pas le problème, parce que si une pratique viole la loi allemande sur la protection des données, l’entreprise ne peut pas arguer du consentement des utilisateurs. En d’autres termes, il n’existe pas de consentement éclairé qui rende légal le fait d’enfreindre la loi.

Suite aux accusations de Thilo Weichert, la Commission pour la protection des données de Berlin a ouvert sur Change.org une enquête qui est toujours en cours, comme nous l’a confirmé la porte-parole de la Commission, Anja-Maria Gardain. Et en avril, l’organisation « Digitalcourage », qui en Allemagne organise le « Big Brother Award » a justement décerné ce prix négatif à Change.org. « Elle vise à devenir ce qu’est Amazon pour les livres, elle veut être la plus grande plateforme pour toutes les campagnes politiques » nous dit Tangens Rena de Digitalcourage. Elle explique comment l’entreprise s’est montrée réfractaire aux remarques de spécialistes comme Weichert : par exemple en novembre dernier, celui-ci a fait observer à Change.org que le Safe Harbour auquel se réfère l’entreprise pour sa politique de confidentialité n’est plus en vigueur, puisqu’il a été déclaré invalide par la Cour européenne de justice suite aux révélations d’Edward Snowden. Selon Tangens, « une entreprise comme Change.org aurait dû être en mesure de procéder à une modification pour ce genre de choses. »

L’experte de DigitalCourage ajoute qu’il existe en Allemagne des plateformes autres que Change.org, du type Campact.de : « elles ne sont pas parfaites » précise-t-elle, « et nous les avons également critiquées, mais au moins elles se sont montrées ouvertes au dialogue et à la possibilité d’opérer des modifications ». Bien sûr, pour les concurrents de Change.org, il n’est pas facile de rivaliser avec un géant d’une telle envergure et le défi est presque impossible à relever pour ceux qui choisissent de ne pas vendre les données des utilisateurs. Comment peuvent-ils rester sur le marché s’ils ne monétisent pas la seule denrée dont ils disposent : les données ?

Pour Rena Tagens l’ambition de l’entreprise Change.org, qui est de devenir l’Amazon de la pétition politique et sociale, l’a incitée à s’éloigner de ses tendances progressistes initiales et à accepter des clients et des utilisateurs dont les initiatives sont douteuses. On trouve aussi sur la plateforme des pétitions qui demandent d’autoriser le port d’armes à la Convention républicaine du 18 juillet, aux USA. Et certains l’accusent de faire de l’astroturfing, une pratique qui consiste à lancer une initiative politique en dissimulant qui est derrière, de façon à faire croire qu’elle vient de la base. Avec l’Espresso, Weichert et Tangens soulignent tous les deux que « le problème est que les données qui sont récoltées sont vraiment des données sensibles et que Change.org est située aux Etats-Unis », si bien que les données sont soumises à la surveillance des agences gouvernementales américaines, de la NSA à la CIA, comme l’ont confirmé les fichiers révélés par Snowden.

Mais Rena Tangens et Thilo Weichert, bien que tous deux critiques envers les pratiques de Change.org, soulignent qu’il est important de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, car ils ne visent pas à détruire l’existence de ces plateformes : « Je crois qu’il est important qu’elles existent pour la participation démocratique, dit Thilo Weichert, mais elles doivent protéger les données ».


Mise à jour du 22 juillet : la traduction de cet article a entraîné une réaction officielle de Change.org France sur leur page Facebook, suite auquel nous leur avons bien évidemment proposé de venir s’exprimer en commentaire sur le blog. Ils ont (sympathiquement) accepté. Nous vous encourageons donc à prendre connaissance de leur réponse, ainsi que les commentaires qui le suivent, afin de poursuivre le débat.




La prise de conscience et la suite

C’est peut-être le début du début de quelque chose : naguère traités de « paranos », les militants pour la vie privée ont désormais une audience croissante dans le grand public, on peut même parler d’une prise de conscience générale partielle et lente mais irréversible…

Dans un article récent traduit pour vous par le groupe Framalang, Cory Doctorow utilise une analogie inattendue avec le déclin du tabagisme et estime qu’un cap a été franchi : celui de l’indifférence générale au pillage de notre vie privée.

Mais le chemin reste long et il nous faut désormais aller au-delà en fournissant des outils et des moyens d’action à tous ceux qui refusent de se résigner. C’est ce qu’à notre modeste échelle nous nous efforçons de mener à bien avec vous.

Au-delà de l’indifférence

par Cory Doctorow

d’après l’article original de Locus Magazine Peak of indifference

traduction Framalang : lyn, Julien, cocosushi, goofy,  xi

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Dès les tout premiers jours de l’accès public à Internet, les militants comme moi n’ont cessé d’alerter sur les risques sérieux pour la vie privée impliqués par les traces des données personnelles que nous laissons derrière nous lors de notre activité quotidienne en ligne. Nous espérions que le grand public réfléchirait sérieusement aux risques potentiels de divulgation à tout va. Que le grand public comprendrait que les inoffensives miettes d’informations personnelles pourraient être minutieusement rassemblées pour notre malheur par des criminels ou des gouvernements répressifs, des harceleurs aux aguets ou des employeurs abusifs, ou encore par des forces de l’ordre bien intentionnées mais qui pourraient tirer des conclusions fallacieuses de leur espionnage de nos vies.

Nous avons complètement échoué.

La popularité et la portée d’Internet n’ont fait qu’augmenter chaque année. Et chaque année ont augmenté aussi les menaces sur la vie privée des utilisateurs.

Pour être honnête, nous, les défenseurs de la vie privée, avons une bonne excuse. Il est vraiment très difficile d’amener les gens à avoir conscience des dangers qui les menacent lorsque ceux-ci sont à venir, surtout quand le comportement qui vous met en danger et ses conséquences sont très éloignés dans le temps et dans l’espace. La divulgation de la vie privée est un problème de santé publique, comme le tabagisme. Ce n’est pas une simple bouffée de cigarette qui va vous donner le cancer, mais inhalez assez de bouffées et, au bout du compte, ce sera le cancer quasi assuré. Une simple divulgation de vos données personnelles ne vous causera pas de préjudice, mais la répétition de ces divulgations sur le long terme engendrera de sérieux problèmes de confidentialité.

Pendant des décennies, les défenseurs de la santé publique ont essayé d’amener les gens à se préoccuper des risques de cancer, sans beaucoup de succès. Ils avaient, eux aussi, une bonne excuse. Fumer procure un bénéfice à court terme (on calme une envie irrésistible) et le coût en est modique. Pire encore, les entreprises qui faisaient du profit avec le tabac ont largement financé des campagnes de désinformation pour que leurs clients aient plus de mal à appréhender les risques à long terme, et surtout évitent de s’en soucier.

Le tabagisme est maintenant en déclin (bien que le vapotage s’avère y conduire efficacement), mais il a fallu pas mal de temps pour en arriver là. Quand ceux qui avaient fumé toute leur vie recevaient le diagnostic de leur cancer, il était déjà trop tard, et beaucoup ont nié la réalité de leur cancer, ont continué à fumer tout au long de leur thérapie, ou bien ont connu une mort lente et cruelle. L’association entre le plaisir à court terme de la fumée et l’absence de moyens significatifs de réparer les dégâts qui se sont déjà produits, telle est l’infaillible moteur du déni : pourquoi se priver des plaisirs de la fumée si finalement ça ne fait aucune différence ?

Cependant, le tabagisme n’est en déclin que parce que les preuves de ses dégâts sont peu à peu devenues indéniables. À un certain moment, l’indifférence aux dangers du tabac a atteint son point culminant – bien avant que le tabagisme lui-même n’atteigne son maximum. L’indifférence maximale représente un tournant. Une fois que le nombre de personnes qui se sentent concernées par le problème commence à grandir indépendamment de vous, sans que vous ayez besoin de présenter encore et toujours ses conséquences à long terme, vous pouvez changer de tactique pour passer à quelque chose de bien plus facile. Plutôt que d’essayer d’impliquer les gens, vous avez maintenant seulement besoin de les inciter à agir sur ce sujet.

Le mouvement contre le tabagisme a réalisé de grandes avancées sur ce terrain. Il a fait en sorte que les personnes atteintes du cancer – ou celles dont les proches l’étaient – comprennent que le fait de fumer n’était pas un phénomène venu de nulle part. Des noms ont été cités, des documents publiés qui ont montré exactement qui conspirait pour détruire des vies avec le cancer afin de s’enrichir. Les militants ont mis au jour et souligné les risques qui pèsent sur la vie des gens non fumeurs : le tabagisme passif, mais aussi le poids qu’il pèse sur la santé publique et la douleur des survivants après le décès de leurs proches. Tous ont demandé des changements structurels – interdiction de fumer – et légaux, économiques et normatifs. Franchir le cap de l’indifférence maximale leur a permis de passer de l’argumentation à la réponse.

Voilà pourquoi il est grand temps que les défenseurs de la vie privée se mettent à réfléchir à une nouvelle tactique. Nous avons franchi et dépassé le cap de l’indifférence à la surveillance en ligne : ce qui signifie qu’à compter d’aujourd’hui, le nombre de gens que la surveillance indigne ne fera que croître.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’après 20 ans d’échec pour convaincre les gens des risques liés à leur vie privée, une boite de Pandore s’est construite : toutes les données collectées, actuellement stockées dans des bases de données géants seront, un jour ou l’autre, divulguées et lorsque cela se produira, des vies seront détruites. Ils verront leur maison volée par des usurpateurs d’identité qui falsifient les titres de propriété (ça c’est déjà vu), leur casier judiciaire ne sera plus vierge car des usurpateurs auront pris leur identité pour commettre des délits (ça c’est déjà vu), ils seront accusés de terrorisme ou de crimes terribles parce qu’un algorithme aura scanné leurs données et aura abouti à une conclusion qu’ils ne pourront ni lire ni remettre en question (ça c’est déjà vu) ; leurs appareils seront piratés parce que leurs mots de passe et autres données personnelles auront fuité de vieux comptes, des pirates les espionneront depuis leurs babyphones, leur voitures, leurs décodeurs, leurs implants médicaux (ça c’est déjà vu) ; leurs informations sensibles, fournies au gouvernement pour obtenir des accréditations fuiteront et seront stockées par des états ennemis pour exercer un chantage (ça c’est déjà vu) , leurs employeurs feront faillite après que des informations personnelles auront servies à faire de l’espionnage industriel (ça c’est déjà vu) etc..

Du piratage du site Ashley Madison à la violation de données de l’Office of Personnel Management [le service qui gère les fonctionnaires fédéraux aux USA], ce qui nous attend est clair : dorénavant, tous les quinze jours, un ou deux millions de personnes dont la vie vient d’être détruite par une fuite de données vont régulièrement aller frapper à la porte d’un défenseur de la vie privée, pâles comme un fumeur qui vient d’apprendre qu’il a un cancer, ils lui diront : « Vous aviez raison. On fait quoi, maintenant ? »

Clavier vie privée (en vente nulle part) : image de https://framablog.org/2016/07/11/la-prise-de-conscience-et-la-suite/

Clavier « vie privée » par g4ll4is, (CC BY-SA 2.0)

C’est là que nous pouvons intervenir. Nous pouvons désigner les personnes qui nous ont dit que la notion de vie privée était obsolète alors qu’eux-mêmes dépensent des centaines de millions de dollars pour se prémunir de toute surveillance, en achetant les maisons proches de la leur et en les laissant vides (comme l’a fait le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg) ; en menaçant les journalistes qui ont divulgué des données personnelles les concernant (comme l’a fait l’ex-PDG de Google, Eric Schmidt) ; en utilisant des paradis fiscaux pour cacher leurs délits financiers (comme ceux nommés dans les Panama Papers). Toutes ces personnes ont dit un jour : « La vie privée, c’est fini » mais ils voulaient dire « Si vous pensez que c’en est fini de votre vie privée, je serai vraiment beaucoup plus riche. »

Nous devons citer des noms, rendre évident le fait que des personnes vivantes aujourd’hui ont conçu un mouvement de déni de la vie privée sur le modèle du mouvement de déni du cancer conçu par l’industrie du tabac.

Nous devons fournir des moyens d’action : des outils de protection des données personnelles qui permettent aux gens de se défendre contre l’économie de la surveillance ; des campagnes politiques qui exposent et ridiculisent publiquement les politiciens et les espions ; l’opportunité d’obtenir en justice des réparations de ceux qui profitent de la surveillance.

Si nous pouvons donner une perspective d’action aux victimes du pillage de leur vie privée, un mouvement qu’elles puissent rejoindre, elles combattront à nos côtés. Sinon, elles deviendront des nihilistes de la confidentialité et continueront à répandre leurs données personnelles pour gagner un peu de vie sociale à court terme, ce qui en fera des proies faciles pour les espions, les escrocs, les salauds et les voyeurs.

C’est à nous de jouer.